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Lecornu promet de “protéger” Exaion, une pépite d’EDF lorgnée par l’américain Mara

Sébastien Lecornu a promis mardi de “protéger” l’entreprise Exaion, pépite technologique du groupe public EDF qui doit être vendue au groupe américain Mara.”On va protéger cette entreprise. EDF va rester dedans. La procédure IEF (de contrôle des investissements étrangers, NDLR) qui est une bonne procédure, va fonctionner”, a affirmé le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Il répondait au chef de file des députés UDR, Eric Ciotti, allié du Rassemblement national (RN).Le ministère français de l’Economie avait demandé fin août à EDF de “rouvrir” le dossier de cette vente, officialisée le 11 août par la signature d’un accord prévoyant l’acquisition par Mara de 64% d’Exaion pour 168 millions d’euros.Ce qui avait soulevé des critiques sur la vente d’actifs stratégiques français à des pays étrangers.La société, filiale de l’énergéticien français, développe des centres de données de calcul de haute performance.EDF, détenu par l’Etat à 100%, “va rester au capital” d’Exaion, a assuré de nouveau M. Lecornu, en ajoutant que “même un actionnaire minoritaire (…) peut avoir des conditions de blocage et de protection”. Il a aussi précisé que la procédure dite IEF de contrôle des investissements étrangers, mise en oeuvre en septembre, allait “permettre aux services de Bercy, au secrétariat national de la défense nationale, à celles et ceux qui ont à connaître aussi des questions numériques et énergétiques, d’émettre un avis et des conditions sur cette augmentation de capital”.Il a dit s’attendre à une “réponse d’ici la fin de l’année”, alors que cette procédure dure habituellement deux mois.”Un certain nombre de choses doivent être objectivées. Déjà, le caractère réellement critique de ce que fait cette entreprise” et “évidemment, les conditions qui vont nous permettre de le faire” (l’augmentation de capital), a-t-il développé.M. Lecornu a néanmoins souhaité “traiter aussi le mal à la racine”, c’est-à-dire “la question de la disponibilité” des capitaux français ou européens pour ce type de rachat.”Un des gros problèmes de l’Europe et de la France, c’est le manque de disponibilité de ces capitaux qui créent donc des vulnérabilités, et qui font que les capitaux étrangers, tantôt chinois, tantôt du Golfe, tantôt américains, peuvent venir au secours de certaines de nos entreprises qui n’ont pas spécialement envie de se donner à ces fonds”, a-t-il pointé.

Conférence Travail et Retraites: le Medef claque la porte, la CFDT veut y croire

Le lancement mardi de la conférence sociale Travail et Retraites a été marqué par le départ de la première organisation patronale, le Medef, et l’accueil positif de la CFDT, satisfaite que le débat sur les pensions soit enfin lié à celui sur le travail et l’emploi. Cette conférence qui réunit syndicats, patronat et gouvernement, voulue par le Premier ministre après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites de 2023, “est un lieu de débat et pas de négociation”, a expliqué le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, qui a reçu avec son homologue de la Fonction publique David Amiel toutes les organisations à l’exception de la CGT, absente pour une incompatibilité d’agenda.Il s’agit pour M. Farandou d'”une démarche de dialogue social qu’on souhaite mettre à côté du débat politique”, qui se terminera vers la fin de l’été 2026, “pas très loin du début de la campagne pour l’élection présidentielle”.”Les écuries présidentielles, si elles le souhaitent, auront un matériau sur un sujet central pour le pays dont elles pourront s’emparer”, selon le ministre qui veut également davantage que par le passé lier les sujets travail et retraites.Face à l’impopularité du relèvement programmé de l’âge de départ à 64 ans, il s’est interrogé: “Ces deux ans de travail, qu’est-ce qu’il y a derrière qui font qu’ils apparaissent aussi compliqués à accepter pour les salariés ?”Les débats se dérouleront au Conseil économique, social et environnemental (Cese) en présence des partenaires sociaux et d’experts, avec une première session plénière avant la fin de l’année suivie de trois ateliers qui se tiendront tous les mois ou mois et demi. Les retraites du privé et celles du public seront abordées séparément.Les débats seront coordonnés par Jean-Denis Combrexelle, conseiller d’Etat honoraire et auteur d’un rapport en 2015 sur l’importance de la négociation collective dans les entreprises. Il sera assisté de deux garants, Pierre Ferracci, fondateur d’un cabinet de conseil en relations sociales et Anne-Marie Couderc, ministre chargée de l’Emploi de 1995 à 1997.- “Revivre le conclave” -“Le Medef a signifié qu’il ne participerait pas” à cette nouvelle conférence, a fait savoir l’organisation à l’AFP à l’issue de la réunion mardi, précisant que “c’est une décision unanime de (ses) instances”.”Il y a un agenda social autonome qui a été défini par les partenaires sociaux” et “dans ce cadre, on souhaite traiter de sujets comme le financement de la protection sociale ou du modèle productif”, a poursuivi l’organisation, estimant que cet agenda “n’est pas indexé sur des échéances politiques”.En outre, “le débat budgétaire qui conduit à augmenter très fortement les prélèvements sur les entreprises n’est pas de nature à installer la confiance”, juge le Medef.”J’ai l’impression de revivre le conclave où on a eu pendant des mois le Medef qui ne participait pas, qui ne voulait pas échanger, qui ne voulait pas être là”, a commenté la représentante du syndicat des cadres CFE-CGC, Christelle Thieffinne.”Ce n’est pas une surprise, ça fait des années que le Medef n’a rien à dire sur les questions de travail mais je trouve ça incompréhensible (…) dans une période de crise”, a jugé la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon.”La CFDT utilisera cet espace pour faire valoir les attentes et les engagements qui ont pu être pris précédemment”, a-t-elle ajouté, estimant que la conférence va permettre de “remettre le sujet du travail, de l’emploi et des retraites dans le bon sens”.”J’espère que la suspension sera actée dans le cadre du PLFSS, c’est extrêmement important, justement pour que nos discussions puissent se dérouler et qu’ensuite on fasse des propositions”, a poursuivi la cheffe de file du premier syndicat.Absente mardi, la CGT a prévenu qu’elle refusera de “tenir les chandelles entre celles et ceux qui veulent un système à points (prôné par la CFDT) et ceux qui veulent la capitalisation”, notamment au sein des organisations patronales, a prévenu sa cheffe de file Sophie Binet.”C’est sûr qu’on n’ira pas discuter de régime de capitalisation ou d’un régime de retraite à points”, a également dit à la sortie de la réunion la numéro deux de FO, Patricia Drevon.boc-tg-bat-od-lby/rap/rl

Claude Bébéar, figure du capitalisme français et fondateur de l’assureur Axa, est décédé

Claude Bébéar, figure du capitalisme français et fondateur de l’assureur Axa, est décédé à l’âge de 90 ans, a annoncé mardi l’assureur dans un communiqué.Après avoir façonné pendant des décennies la compagnie Axa, aujourd’hui géant mondial de l’assurance, Claude Bébéar avait quitté en 2013 ses fonctions au sein du groupe, dont il était resté président d’honneur.”Avec la disparation de Claude Bébéar, c’est une page importante de l’histoire du capitalisme français qui se tourne. Il a été un leader visionnaire et conquérant, mais aussi un mentor généreux et exigeant pour plusieurs générations de dirigeants”, a déclaré Henri de Castries, ancien président-directeur général d’Axa, cité dans le communiqué.Les obsèques auront lieu dans la plus stricte intimité. La famille de Claude Bébéar “partagera prochainement, en lien avec Axa et l’Institut Montaigne, ses volontés à l’intention des personnes qui souhaiteraient adresser des messages” et saluer sa mémoire, selon le communiqué d’Axa.Claude Bébéar est né le 29 juillet 1935 à Isaac en Dordogne. Diplômé de l’Ecole Polytechnique (Promotion 1955) et de l’Institut des actuaires de Paris, il est recruté en 1958 par André Sahut d’Izarn, qui dirige le groupe des Anciennes Mutuelles d’assurance à Rouen, et cherche un futur successeur.Il en devient le directeur général en 1975, après le décès d’André Sahut d’Izarn et une grève très dure, avant de prendre en 1982 la présidence du groupe, qui deviendra Axa en 1985.Au fil des ans, la méthode Bébéar pour faire croître le groupe sera faite d’une série d’acquisitions, dont plusieurs au terme de négociations musclées, comme dans le cas de l’Union des assurances de Paris (UAP). En mai 2000, Claude Bébéar laisse la présidence du directoire d’Axa à Henri de Castries et devient président du conseil de surveillance, un poste qu’il conservera jusqu’en 2013. Il est ensuite devenu président d’honneur d’Axa et était également président d’honneur de l’Institut Montaigne, institut de réflexion politique indépendant qu’il a créé et présidé.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Le typhon Kalmaegi fait au moins une quarantaine de morts aux Philippines

Au moins une quarantaine de personnes ont été tuées et des centaines de milliers déplacées aux Philippines touchées par le puissant typhon Kalmaegi qui a entraîné mardi de violentes inondations dans une large partie du centre du pays. Des villes entières de l’île de Cebu (centre) ont été inondées, les habitants tentant de trouver refuge sur les toits pour échapper aux eaux boueuses qui emportent voitures, camions et même d’énormes conteneurs de transport de marchandises, comme le montrent des vidéos vérifiées par l’AFP.Rien que dans la province de Cebu, 39 personnes ont trouvé la mort, a déclaré Ainjeliz Orong, officier de communication de la province, un chiffre qui n’inclut pas la ville de Cebu City.Selon Ethel Minoza, responsable locale de la gestion des catastrophes, interrogé par l’AFP, les corps de deux enfants ont été retrouvés à Cebu City, capitale provinciale, où les secouristes tentaient toujours d’évacuer les habitants piégés par les inondations.La gouverneure provinciale Pamela Baricuatro a qualifié la situation de “vraiment sans précédent”, dans un message sur Facebook: “Les inondations sont tout simplement dévastatrices”.Au moins cinq décès ont été enregistrés dans d’autres provinces, dont celui d’une personne âgée qui s’est noyée à l’étage de sa maison dans la province de Leyte et celui d’un homme tué par la chute d’un arbre à Bohol.Sur l’île de Midanao, également touchée, un hélicoptère militaire déployé dans le cadre d’une mission de “soutien aux opérations de secours” s’est écrasé mardi, a annoncé l’armée.Deux pilotes et quatre membres d’équipage se trouvaient à bord. Six corps ont été retrouvés mais des analyses sont en cours pour les identifier, a indiqué la porte-parole de l’armée de l’air, la colonelle Maria Christina Basco.- Incontrôlable -Le typhon se déplace maintenant vers l’ouest à travers la chaîne d’îles des Visayas, s’affaiblissant légèrement avec des vents de 120 kilomètres/heure et des rafales de 165 km/h.”L’eau est montée si vite (…) A 04H00, la situation était déjà incontrôlable, les gens ne pouvaient plus sortir (de leurs maisons)”, témoigne Don del Rosario, 28 ans, habitant de Ceby City. Comme beaucoup d’autres habitants, il a cherché refuge dans les étages supérieurs de son habitation alors que la tempête faisait rage. “Je vis ici depuis toujours et c’est de loin la pire catastrophe que nous ayons connue”, assure-t-il.Des centaines de personnes qui vivaient dans des tentes dans des camps installés après le séisme de magnitude 6,9 qui a secoué l’île fin septembre ont également été “évacuées de force pour leur sécurité”, a déclaré par téléphone à l’AFP Rhon Ramos, responsable de l’information à Cebu.Au total, près de 400.000 personnes ont été préventivement évacuées de la trajectoire du typhon, a déclaré mardi lors d’une conférence de presse Rafaelito Alejandro, administrateur adjoint du Bureau de la défense civile.- D’autres tempêtes attendues -Kalmaegi est entré par l’est de l’archipel lundi peu avant minuit (15H00 GMT), touchant terre au niveau de la province des îles Dinagat, dans l’archipel des îles Visayas, d’après le service météorologique national.Après Kalmaegi, la météorologue Charmagne Varilla s’attend à ce que “trois à cinq” autres tempêtes frappent le pays asiatique d’ici la fin de l’année.Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.Les Philippines ont été frappées en septembre par le typhon Ragasa et la tempête Bualoi, tous deux meurtriers.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.

“Moi je n’ai pas vécu ça” : Macron échange avec des jeunes sur leur pratique des réseaux sociaux

“A quel âge tu es allé sur les réseaux” ? “Tu arrives à réguler?”, “Qui a déjà été harcelé ici sur les réseaux ? : Emmanuel Macron a échangé une heure durant mardi avec collégiens et lycéens sur l’impact d’internet, ouvrant ainsi un débat qu’il souhaite national.Après un premier rendez-vous avec experts et acteurs de terrain le 28 octobre à l’Elysée, le chef de l’Etat a rencontré une dizaine de collégiens et lycéens à Rochefort (Charente-Maritime) dans un cadre plus informel.Les jeunes, assis en cercle autour de lui, à l’abri des caméras, ont répondu à une multitude de questions dans le décor feutré d’un centre de documentation au collège La Fayette.La discussion tourne rapidement sur les temps d’écran, le rôle des parents et les risques potentiels sur les réseaux sociaux.Martin D., 17 ans, raconte comment, en “dépression scolaire”, il est devenu “addict” en première, jusqu’à passer six à sept heures par jour sur son téléphone, avant de se décider à demander de l’aide à un professeur et à “payer une application pour se bloquer”.La plupart rejettent toutefois toute idée d’interdiction, alors que le chef de l’Etat plaide pour une majorité numérique à 15 ans.”Au collège j’étais sur les réseaux  à longueur de journée. Mais au lycée je m’en suis plus servie comme une aide qu’une addiction”, dit une lycéenne. Tout comme l’IA, ils peuvent aider pour révisions et devoirs, renchérit une camarade.”On ne peut pas fermer tout mais est-ce qu’on assume de faire courir un risque ?”, interroge le chef de l’Etat. Il faut aussi une “sensibilisation de vos parents et profs”, souligne-t-il.Un enseignant du lycée, Patrick Amice-Nocquet, qui avait interpellé Emmanuel Macron sur les réseaux, déplore les “retours négatifs de la part des parents qui ne souhaitent pas que les enfants soient désolidarisés de leur smartphone”.Lui-même a pris l’initiative d’acheter des “phone-boxes” où les jeunes peuvent laisser leur téléphone le temps des cours.”Moi je ne suis pas une génération qui a vécu ça”, concède le président. Mais “j’ai pas envie de donner du temps de cerveau disponible, des émotions de nos ados à des gens qui veulent d’abord placer des produits”, assène-t-il en visant les plateformes.Le chef de l’Etat, qui a prévu d’autres échanges du même type dans les prochaines semaines, espère arriver à de premières propositions pour lutter contre l’impact négatif des réseaux sur la santé mentale des jeunes et la démocratie d’ici la fin de l’année.Une manière aussi pour lui de rester présent sur la scène intérieure et de défendre son bilan, alors qu’il est au plus bas dans les sondages, à 18 mois de la fin de son mandat, et contraint à plus de réserve depuis la dissolution manquée en 2024.

80 ans après, un récit sur le procès de Nuremberg salué par le prix Renaudot

L’écrivain, réalisateur et grand reporter Alfred de Montesquiou a créé la surprise mardi en remportant le prix Renaudot de l’essai, avec son récit “Le crépuscule des hommes” qui raconte, 80 ans après, le procès de Nuremberg par les journalistes l’ayant couvert.Le jury du prix Renaudot a récompensé ce livre alors qu’il n’était pas dans les quatre ouvrages de la dernière sélection de ce prix littéraire.Alfred de Montesquiou n’a pas pu assister à la remise du prix puisqu’il était mardi “à la prison de Villepinte pour rencontrer des prisonniers participant au prix Goncourt des détenus”, a expliqué Alice d’Andigné, directrice générale adjointe de Robert Laffont, l’éditeur du livre.Né en 1978, Alfred de Montesquiou a été tour à tour écrivain, réalisateur et grand reporter, ayant remporté le prix Albert Londres pour sa couverture de la guerre en Libye. Son premier roman, “L’étoile des frontières” (Stock), a été publié en 2021. Dans “Le crépuscule des hommes”, il fait revivre, jour après jour, le long procès de Nuremberg, qui a débuté le 20 novembre 1945, pour juger 24 des principaux responsables nazis.”Le livre bénéficie d’un très bon bouche à oreille et marche bien en librairie puisqu’on en est à 15.000 exemplaires”, a précisé Alice d’Andigné.L’auteur met en scène les journalistes qui ont couvert le procès, dont Joseph Kessel, John Dos Passos, Rebecca West ou Elsa Triolet, sur fond de course au scoop et de camaraderie entre collègues. Alfred de Montesquiou présente son livre comme “un roman vrai”. “Tout est véridique: les dates, les scènes publiques et même certains dialogues. Les personnages réels sont en situation”, avait-il expliqué lors d’un entretien avec l’AFP.Le grand reporter indique s’être plongé dans le procès de Nuremberg après s’être intéressé de près à la justice internationale, “le seul vrai outil dont disposent les démocraties”, notamment lors de missions en Afrique, dont le Soudan.Pour lui, le procès de Nuremberg est, malgré les difficultés, “un immense succès juridique, mais aussi conceptuel et moral”.Alfred de Montesquiou dit s’être inspiré de l’œuvre de Joseph Kessel, un écrivain qu’il “adore”. “Je me suis dit que, à ma modeste échelle, je pouvais m’inscrire dans cette trajectoire. C’est-à-dire restituer un événement, à la fois en étant dans la vérité et dans le roman”.

Typhoon flooding kills over 40, strands thousands in central Philippines

More than 40 people have been killed and hundreds of thousands displaced as rains driven by Typhoon Kalmaegi flooded swathes of the central Philippines on Tuesday.Entire towns on the island of Cebu have been inundated, while cars, trucks and even massive shipping containers could be seen swept along by muddy floodwaters in videos verified by …

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Algérie: Lecornu souhaite que la renégociation de l’accord de 1968 “démarre le plus vite possible”

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a souhaité mardi que la renégociation de l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie “démarre le plus vite possible”, redisant qu’il était opposé à son “abrogation” après un vote non contraignant en ce sens des députés la semaine dernière.”Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation”, a redit le chef du gouvernement, après le vote symbolique, jeudi dernier, par les députés, d’une proposition de résolution du Rassemblement national (RN, extrême droite) visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien, qui crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens. Il répondait à une question de la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, qui plaide pour l’abrogation de cet accord qu’elle a jugé “peu glorieux pour l’Algérie et léonin pour la France”.L’adoption de cette proposition de résolution visant à dénoncer l’accord de 1968 a télescopé les prémices d’un dialogue entre la France et l’Algérie.”Il faut (…) désormais que ce début de renégociation démarre le plus vite possible”, a affirmé M. Lecornu, en suggérant de repartir du comité intergouvernemental de haut niveau des deux pays de 2022, qui avait “acté que nous devions renégocier cet accord”.Le Premier ministre a suggéré de “repartir de nos intérêts plus globaux” parce qu’il “n’y a pas que la question migratoire”, qui avait été mise en avant par l’ancien ministre de l’Intérieur Les Républicains (LR, droite) Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure avec Alger. Après des mois de relation gelée, marqués par l’arrêt total de la coopération migratoire, le départ du gouvernement de M. Retailleau, remplacé par Laurent Nuñez, un successeur non politique, avait permis ces dernières semaines d’amorcer en coulisses des discussions. M. Nuñez a mis en avant notamment les besoins de coopération sécuritaire notamment dans la lutte antijihadiste au Sahel.Sébastien Lecornu a de même évoqué “la question de la lutte contre le terrorisme et la coopération en matière de sécurité, la question de la pression terroriste qui monte au Sahel, les questions de sécurité maritime et puis les questions économiques”.Il a insisté sur “le respect de la souveraineté de l’Algérie” et de son gouvernement. “Quels que soient nos désaccords, on doit être capable de mener une discussion qui soit exigeante et qui protège nos intérêts”, a-t-il dit, en promettant de “ne jamais faire de la question de l’Algérie un sujet de politique intérieure en France”.Il s’agit d’un “sujet bilatéral, de respect, qu’il convient à mon avis de traiter avec beaucoup de sang froid pour nous permettre justement d’avancer”, a-t-il souligné, en redisant que l’exécutif français restait “mobilisé” pour obtenir la libération du franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes, tous deux emprisonnés en Algérie.

Assises de la mer: Macron plaide pour les “champions”, CMA CGM donne des gages

En plein débat budgétaire, Emmanuel Macron a plaidé mardi pour les “champions” français aux Assises de l’économie de la mer, où l’armateur CMA CGM a donné des gages en annonçant augmenter d’un tiers sa flotte immatriculée en France.”On ne rend pas un pays plus heureux quand on empêche ses champions d’aller conquérir de nouveaux marchés”, a déclaré le président de la République lors de ce rassemblement à La Rochelle (Charente-Maritime).”Vous le savez ici, vous qui avez des champions dans le nautisme, des champions dans le vélique, des champions dans le fret, etc, etc. Et donc on va continuer d’avancer sur cette même ambition”, a-t-il complété.Dans une alliance gauche et Rassemblement national, l’Assemblée nationale a voté la semaine dernière plusieurs amendements augmentant les prélèvements sur les multinationales. La gauche réclame par ailleurs de s’attaquer aux aides de l’Etat sur les grandes entreprises. Un projet d’amendement au budget 2026 prévoyant de supprimer la réduction fiscale dont bénéficient les armateurs en France depuis plus de 20 ans via une “taxe au tonnage” forfaitaire – basée sur le poids des navires et non les résultats financiers – a été récemment abandonné. Ce texte inquiétait beaucoup les armateurs, dont le premier d’entre eux, CMA CGM.”La fiscalité ne peut pas tout. Elle ne remplace ni la stratégie, ni l’investissement, ni la confiance”, a affirmé à La Rochelle son PDG, Rodolphe Saadé, pour qui “remettre en cause la taxe au tonnage ne serait pas un simple signal négatif, ce serait une erreur stratégique”.Ce régime est “un standard mondial appliqué à 90% de la flotte internationale”, a souligné M. Saadé, après avoir rappelé que son entreprise avait acquitté l’année dernière “500 millions d’euros” au titre de “la contribution exceptionnelle sur les profits” des sociétés.- 5% sous pavillon français -Le président d’Armateurs de France, Edouard Louis Dreyfus, a également réclamé de la “stabilité” fiscale. “Depuis deux ans maintenant, les débats budgétaires remettent en cause cette stabilité, la taxe au tonnage notamment (…) c’est un danger parce que ne plus avoir confiance dans la stabilité du système, ne plus avoir confiance dans la visibilité”, a-t-il lancé lors des Assises.Evoquant lui aussi le long terme à La Rochelle, le président du Groupement des industries de construction et activités navales (Gican) Eric Pommelet, a dit le souhait de la filière de voir aboutir “une sorte de loi de programmation, un peu comme on l’a dans le militaire (…) de l’acquisition de navires civils pour l’ensemble des services de l’État”.Plus tôt mardi, CMA CGM a annoncé l’inscription de 10 nouveaux porte-conteneurs sous pavillon français, augmentant de 33% la taille de sa flotte immatriculée en France.Le premier des dix navires, actuellement en construction dans des chantiers chinois, sera livré en juin 2026 et le dernier fin 2028. Cela portera à 40 le nombre de navires sous pavillon français dans la flotte de l’armateur, contre 30 actuellement.Au total, CMA CGM exploite actuellement plus de 650 navires dans sa flotte, un peu moins de la moitié étant en pleine propriété, les autres en affrètement. Près de 5% de la flotte bat donc pavillon français. Les dix bâtiments concernés représentent un investissement de 2,5 milliards d’euros, a précisé CMA CGM à l’AFP.Le groupe a actuellement “96 bateaux neufs en commande”, incluant ces dix bâtiments, a révélé à l’AFP le directeur des constructions neuves de l’entreprise, Xavier Leclercq. Le solde le sera “essentiellement sous pavillon maltais”, a-t-il ajouté.”Il y a une différence de coût significative entre le pavillon français et les autres, mais ce n’est pas le sujet principal, car CMA CGM veut avoir un pavillon français significatif”, a-t-il assuré. Pour exploiter les 10 nouveaux navires, le groupe prévoit le recrutement de 135 marins français en deux ans, un “défi” pour l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) qui forme les marins français.”Grand soutien de l’école”, l’armateur basé à Marseille “continue de développer et de croire dans le pavillon français, donc c’est une excellente nouvelle”, a réagi auprès de l’AFP le directeur de l’ENSM, François Lambert.vl-lum-cac-im-bp/tq/eb

Sabalenka to face Kyrgios in ‘Battle of Sexes’ on December 28

Aryna Sabalenka will play Nick Kyrgios on December 28 in Dubai in a “Battle of the Sexes” tennis showdown, organisers confirmed on Tuesday.The rare man-versus-woman match between world number 1 Sabalenka and 30-year-old semi-retired Australian Kyrgios echoes the legendary 1973 encounter when Billie Jean King defeated Bobby Riggs in a key moment as the push …

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