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Le Sénat adopte le budget de “fin de gestion” pour 2025

Le Sénat a adopté mardi le projet de loi de “fin de gestion” pour 2025, un texte technique examiné en parallèle du budget 2026 pour fixer les derniers ajustements financiers de l’année en cours, marquée par un déficit atteignant 5,4% du PIB.Ce texte a été voté par la droite et l’ensemble du bloc central, tandis que la gauche s’y est opposée. L’Assemblée nationale, elle, l’avait rejeté en première lecture.Députés et sénateurs tenteront de se mettre d’accord sur une version de compromis lors d’une commission mixte paritaire (CMP) prévue jeudi matin. Il faudra ensuite que ce texte commun soit adopté dans les deux chambres la semaine prochaine, obligeant le gouvernement à espérer que certains groupes d’opposition s’abstiennent ou votent favorablement.La mission paraît néanmoins beaucoup moins périlleuse que sur le budget pour 2026, objet éminemment plus politique.”Ce texte est d’abord technique et il ne vise rien d’autre qu’à être collectivement capable de bien finir l’année”, a ainsi plaidé la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Il permet de “garantir précisément et en toute transparence les jalons essentiels qui nous permettront de respecter la cible de déficit de 5,4% (du PIB) en 2025”, a-t-elle ajouté.En effet, le budget de “fin de gestion” respecte l’engagement initial du gouvernement sans dégrader le déficit, au contraire des années précédentes. Il prévoit tout de même quelques ouvertures et annulations de crédits, comme 190 millions supplémentaires pour des dépenses de sécurité en Outre-mer et contre les incendies estivaux. Côté annulation, 1,6 milliard sont notamment ponctionnés sur le programme d’investissements “France 2030″, le gouvernement invoquant un surplus de trésorerie.”Il faut saluer l’effort accompli en 2025 et le considérer comme un point de départ du redressement, mais aucunement comme un point d’arrivée”, a reconnu le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (Les Républicains), qui est par ailleurs beaucoup plus critique sur le budget pour 2026, dont le Sénat se saisit jeudi dans l’hémicycle. Il a suggéré l’adoption du texte, non sans obtenir le vote de quelques amendements, comme une rallonge de 50 millions pour la “mission d’aménagement du territoire” dévolue à La Poste, par exemple.La gauche a regretté la priorité donnée à la baisse des dépenses. “C’est la technique du rabot qui est privilégiée, en ciblant d’abord le plus facile, le budget d’investissement”, a épinglé le sénateur Grégory Blanc (groupe écologiste).

A la Cour de cassation, l’influence de Vincent Bolloré sur Vivendi en question

Avec son influence, son autorité, Vincent Bolloré contrôlait-il de fait Vivendi lors de sa scission en 2024? Non, a plaidé mardi son avocat devant la Cour de cassation. A l’inverse, des actionnaires minoritaires ont estimé son contrôle bien effectif, dans un “théâtre d’ombres”.La Cour, saisie par les sociétés Bolloré et Vivendi, doit pour la première fois se prononcer sur la notion de “contrôle de fait” d’une entreprise. Elle rendra vendredi sa décision, très attendue par le monde des affaires et les juristes.Concrètement, il s’agit pour la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire de décider “si le contrôle de fait exercé par les personnes physiques ou morales sur une société s’apprécie uniquement sur la base des droits de vote dont elle dispose en assemblée générale ou s’il faut tenir compte d’autres critères d’influence sans forcément de lien direct avec les droits de vote”, a exposé le président de la chambre commerciale, financière et économique Vincent Vigneau.Mardi matin, la Grand’chambre était comble pour ce dossier technique aux lourds enjeux financiers. Si les magistrats ne lui donnent pas gain de cause, M. Bolloré, premier actionnaire, s’expose en effet à devoir indemniser les petits actionnaires de Vivendi, à hauteur de plusieurs milliards d’euros.   Le milliardaire conservateur était absent à l’audience mais présent dans toutes les têtes. Il a une “notoriété indéniable” et une “crédibilité”, mais “convaincre n’est pas contrôler”, a fait valoir l’avocat de sa société, Emmanuel Piwnica.”Qui contrôle Vivendi ? (…) Il est constant que Bolloré ne contrôle pas Vivendi”, “ni en droit ni en fait”, a déroulé Me Piwnica, à l’unisson de l’avocat de Vivendi, Alain Bénabent.Mais le défenseur du fonds Ciam, actionnaire minoritaire qui a contesté l’opération de scission de Vivendi, a pris l’image du “rideau” dans le théâtre d’ombres, qui cache le principal acteur. Me Patrice Spinosi a ainsi demandé de “faire prévaloir la réalité sur l’apparence” dans la vie des affaires. Et selon lui, “Vincent Bolloré exerçait bien un contrôle de fait” sur Vivendi au moment du découpage du conglomérat en décembre 2024 en quatre entités cotées: outre Vivendi, Canal+ (médias), Havas (communication) et Louis Hachette Group (édition). – “Faisceau d’indices” -Le fonds Ciam avait saisi l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour trouver une issue équitable.Initialement, le gendarme français des marchés avait estimé que la société Bolloré ne pouvait “pas être considéré(e) comme contrôlant Vivendi”. Elle détenait un peu moins de 30% de son capital, soit en dessous du seuil requis pour lancer une offre publique de retrait du marché (OPR), un rachat d’action réclamé par une partie des petits actionnaires.La cour d’appel de Paris avait ensuite demandé en avril à l’AMF de réexaminer sa décision. La cour avait en effet pris en considération un “faisceau d’indices”, en soulignant “l’influence” particulière de Vincent Bolloré sur les actionnaires, compte tenu notamment de son autorité personnelle et de sa personnalité.L’AMF avait donc décidé en juillet que la société Bolloré et l’entrepreneur breton étaient “tenus au dépôt d’un projet d’offre publique de retrait” des titres Vivendi dans un délai de six mois. Mardi, la première avocate générale Irène Luc, dont le rôle est de défendre la bonne application de la loi, a considéré que la cour d’appel avait “enfreint les termes clairs du Code du commerce”. Elle préconise de “casser” cet arrêt d’avril, ce qui serait favorable à la société Bolloré.L’avocat de l’industriel a relevé le risque pour la “sécurité juridique” des entreprises en cas de décision contraire. Mais c’est “un épouvantail”, a opposé Me Spinosi pour le fonds Ciam. Un autre fonds est partie à l’affaire, Independent franchise partners, afin également de faire valoir le droit des investisseurs.Vivendi pèse aujourd’hui environ 2,5 milliards contre près de 9 milliards avant la scission qui, quelle que soit l’issue, n’est pas remise en question.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La France dit adieu à ses pandas chinois, Pékin promet de les remplacer

L’unique couple de pandas géants hébergé en France s’est envolé mardi depuis Roissy pour regagner leur Chine natale, suscitant l’émotion de nombreux fans, mais Pékin a promis de leur trouver des remplaçants. Les deux ursidés, Huan Huan et Yuan Zi, prêtés au zoo de Beauval (Loir-et-Cher) par la Chine depuis 2012, ont pris place à la mi-journée à bord d’un Airbus A330 Cargo d’Air China, ont constaté des journalistes de l’AFP. Ils doivent atterrir à Chengdu (centre de la Chine) mercredi matin, après environ 12 heures de vol. Leur rapatriement, initialement prévu pour 2027, a été anticipé en raison d’une insuffisance rénale dont souffre Huan Huan, la femelle.”Rassurez-vous amis français, de nouveaux pandas géants arriveront dans le futur”, a déclaré le chargé d’affaires de l’ambassade de Chine en France, Chen Dong, présent sur le tarmac de l’aéroport, juste avant le décollage.Les plantigrades âgés de 17 ans ont été placés dans deux caisses blanches marquées de l’inscription “bon voyage”. Ils disposent pour le trajet de 180 kilos de bambous frais et de plusieurs jerricanes d’eau.A Beauval, il ne reste plus désormais que deux pandas, nés de leur union, uniques représentants de l’espèce en France.Ces gros nounours à tête blanche et aux yeux sombres entourés de taches noires suscitent la sympathie à travers le monde. En liberté, on les trouve uniquement en Chine où ils sont utilisés comme cadeaux de prestige et outil d’influence dans les relations internationales.Dans le cadre de sa “diplomatie du panda”, Pékin prête quelques rares animaux à l’étranger pour renforcer les relations avec certains pays. En dehors de Chine, seuls une vingtaine de parcs zoologiques possèdent ces herbivores.- “Amitié sino-française” -Ces “adorables pandas géants” sont “des ambassadeurs de l’amitié sino-française” et ils continueront de “rapprocher le peuple français et le peuple chinois”, a assuré Chen Dong.Huan Huan et Yuan Zi avaient quitté le parc animalier de Beauval, dans la nuit, peu après 5H00 au sein d’un convoi exceptionnel sous escorte policière, devant quelques admirateurs émus qui avaient bravé le froid.Le couple doit rejoindre le Centre de conservation de Chengdu, dans le cadre du programme international de recherche et de reproduction des pandas géants.Leur départ est “une étape”, a estimé le directeur du parc, Rodolphe Delord, saluant l’annonce de l’ambassade de Chine sur l’arrivée de nouveaux pandas. Il a précisé qu’il devait se rendre prochainement à Chengdu.Au moment de quitter Beauval, les pandas sont apparus une dernière fois devant la dizaine de soigneurs venus les saluer, à travers la vitre en plexiglas de leur boîte. Certains, à leurs côtés depuis 13 ans, avaient les yeux humides.L’agitation n’a pas eu l’air de perturber les plantigrades.”On dirait que c’est presque comme si de rien n’était pour Huan Huan. Elle se gratte, elle est à l’aise”, s’est amusé le directeur du parc Rodolphe Delord, lui aussi très ému.Drapeaux en main et “bob panda” sur la tête, Patrice Colombel et son épouse Véronique, avaient fait le déplacement à Beauval depuis Bordeaux, pour “un dernier adieu rempli d’émotion”.”On est tristes. Avant eux, je n’avais jamais vu de panda”, a dit cette dernière à l’AFP.Depuis leur arrivée en 2012, dans un avion spécial à leur effigie, ces pandas ont soutenu le succès du parc zoologique de Beauval qui a accueilli deux millions de visiteurs et réalisé 113 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023.Ils ont aussi donné naissance à trois bébés, une première en France: un mâle né en 2017 et parti il y a deux ans en Chine, mais aussi deux jumelles, qui, elles, resteront à Beauval au moins jusqu’en janvier 2027.

La France dit adieu à ses pandas chinois, Pékin promet de les remplacer

L’unique couple de pandas géants hébergé en France s’est envolé mardi depuis Roissy pour regagner leur Chine natale, suscitant l’émotion de nombreux fans, mais Pékin a promis de leur trouver des remplaçants. Les deux ursidés, Huan Huan et Yuan Zi, prêtés au zoo de Beauval (Loir-et-Cher) par la Chine depuis 2012, ont pris place à la mi-journée à bord d’un Airbus A330 Cargo d’Air China, ont constaté des journalistes de l’AFP. Ils doivent atterrir à Chengdu (centre de la Chine) mercredi matin, après environ 12 heures de vol. Leur rapatriement, initialement prévu pour 2027, a été anticipé en raison d’une insuffisance rénale dont souffre Huan Huan, la femelle.”Rassurez-vous amis français, de nouveaux pandas géants arriveront dans le futur”, a déclaré le chargé d’affaires de l’ambassade de Chine en France, Chen Dong, présent sur le tarmac de l’aéroport, juste avant le décollage.Les plantigrades âgés de 17 ans ont été placés dans deux caisses blanches marquées de l’inscription “bon voyage”. Ils disposent pour le trajet de 180 kilos de bambous frais et de plusieurs jerricanes d’eau.A Beauval, il ne reste plus désormais que deux pandas, nés de leur union, uniques représentants de l’espèce en France.Ces gros nounours à tête blanche et aux yeux sombres entourés de taches noires suscitent la sympathie à travers le monde. En liberté, on les trouve uniquement en Chine où ils sont utilisés comme cadeaux de prestige et outil d’influence dans les relations internationales.Dans le cadre de sa “diplomatie du panda”, Pékin prête quelques rares animaux à l’étranger pour renforcer les relations avec certains pays. En dehors de Chine, seuls une vingtaine de parcs zoologiques possèdent ces herbivores.- “Amitié sino-française” -Ces “adorables pandas géants” sont “des ambassadeurs de l’amitié sino-française” et ils continueront de “rapprocher le peuple français et le peuple chinois”, a assuré Chen Dong.Huan Huan et Yuan Zi avaient quitté le parc animalier de Beauval, dans la nuit, peu après 5H00 au sein d’un convoi exceptionnel sous escorte policière, devant quelques admirateurs émus qui avaient bravé le froid.Le couple doit rejoindre le Centre de conservation de Chengdu, dans le cadre du programme international de recherche et de reproduction des pandas géants.Leur départ est “une étape”, a estimé le directeur du parc, Rodolphe Delord, saluant l’annonce de l’ambassade de Chine sur l’arrivée de nouveaux pandas. Il a précisé qu’il devait se rendre prochainement à Chengdu.Au moment de quitter Beauval, les pandas sont apparus une dernière fois devant la dizaine de soigneurs venus les saluer, à travers la vitre en plexiglas de leur boîte. Certains, à leurs côtés depuis 13 ans, avaient les yeux humides.L’agitation n’a pas eu l’air de perturber les plantigrades.”On dirait que c’est presque comme si de rien n’était pour Huan Huan. Elle se gratte, elle est à l’aise”, s’est amusé le directeur du parc Rodolphe Delord, lui aussi très ému.Drapeaux en main et “bob panda” sur la tête, Patrice Colombel et son épouse Véronique, avaient fait le déplacement à Beauval depuis Bordeaux, pour “un dernier adieu rempli d’émotion”.”On est tristes. Avant eux, je n’avais jamais vu de panda”, a dit cette dernière à l’AFP.Depuis leur arrivée en 2012, dans un avion spécial à leur effigie, ces pandas ont soutenu le succès du parc zoologique de Beauval qui a accueilli deux millions de visiteurs et réalisé 113 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023.Ils ont aussi donné naissance à trois bébés, une première en France: un mâle né en 2017 et parti il y a deux ans en Chine, mais aussi deux jumelles, qui, elles, resteront à Beauval au moins jusqu’en janvier 2027.

Pakistan denies deadly strikes after Afghanistan vows retaliation

Afghanistan’s Taliban government vowed on Tuesday to “respond appropriately” to deadly overnight air strikes it blamed on Pakistan, a claim Islamabad denied, as tensions spiked a day after a suicide bombing in a Pakistani city.An air raid on Khost province “martyred” nine children and a woman, Taliban spokesman Zabihullah Mujahid posted on X, blaming Pakistani …

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Devis gonflés et imprécisions dans les audits, face à la fraude à MaPrimeRénov’ les nécessaires visites sur place

“Les combles sont très bien isolés, donc il n’y a aucune raison d’isoler les rampants” du toit, contrairement à ce que prévoyait le devis de travaux de rénovation énergétique, selon un agent venu faire un contrôle avant l’octroi éventuel d’une subvention MaPrimeRénov’. La visite de cet expert technique, qui a demandé à ne pas être identifié, a été déclenchée par des doutes de la part du service d’instruction de MaPrimeRénov’ à la lecture du dossier de demande d’aide : aucune isolation aux murs et un chauffe-eau inchangé depuis la construction de cette maison en 1984, à Aubevoye, petite commune de l’Eure.Tournevis en main, l’agent de contrôle démonte un interrupteur électrique pour scruter l’intérieur des murs: bingo! “Derrière le carreau de plâtre, il y a 5 cm de vide d’air, puis le mur en parpaing”. Une constitution “légèrement plus isolante” qu’un mur non doublé. Quant au vieux chauffe-eau, il n’existe pas. Une chaudière au gaz a été installée en 2019 au sous-sol. “Investir 20.000 euros dans une pompe à chaleur si le changement de la chaudière n’est pas nécessaire c’est douteux” et “pas très honnête de la part de l’auditeur”, relève l’agent, pédagogue avec le propriétaire, Fouad. Ce technicien dans l’automobile âgé de 50 ans avait bien conscience des nombreux “fraudes et devis gonflés” dans la rénovation énergétique, mais pas que ça pouvait toucher sa propre maison, qu’il loue à une famille.Le contrôle de “l’état initial du logement”, renseigné dans l’audit énergétique, aura pourtant révélé que des éléments dégradent la note énergétique du logement et justifient certains travaux -pas tellement nécessaires au final, selon l’expert technique- pour lesquels il a été demandé 49.000 euros, la subvention maximale possible au vu des revenus du propriétaire. – “Trois infos et demie” -Des dossiers truffés d’incohérences, l’agglomération Seine-Eure, à 40 km au sud de Rouen, en reçoit des dizaines depuis la création en 2024 des “Accompagnateurs Rénov'” (MAR), des professionnels qui conseillent les particuliers dans leur projet de rénovation énergétique, à consulter obligatoirement pour demander une subvention. Avant 2024, l’intercommunalité aidait les ménages à rénover énergétiquement leur logement en s’appuyant sur des professionnels locaux et certifiés par la région Normandie. Mais “du jour au lendemain, on a reçu des dossiers déposés par des MAR de Marseille, de Lyon, de Bordeaux, avec des audits contenant trois infos et demie, des incohérences immédiates, mais des devis bien propres”, qui ont mis la puce à l’oreille du service d’examen des dossiers MaPrimeRénov’, raconte une instructrice souhaitant garder l’anonymat en raison des pressions récurrentes de particuliers et d’entreprises mécontentes.Un premier contrôle sur place en 2024 révèle des anomalies, idem pour les inspections suivantes sur d’autres cas. “100% des dossiers déposés par des MAR extérieurs au département sont frauduleux”, alerte Anne Terlez, vice-présidente de l’agglomération, chargée de l’habitat. Il ne s’agit pas là d’usurpation d’identité, d’arnaque au détriment des particuliers ni d’entreprises non autorisées à faire ce type d’activité, mais de négligences, d’imprécisions qui contribuent à gaspiller de l’argent public ou en tout cas qui rendent la rénovation moins efficace. – 10% à 15% de contrôles physiques -“Le spectre entre une usurpation d’identité et un dossier parfait est très large, il y a beaucoup de degrés différents de fraude potentielle”, souligne encore l’examinatrice de dossiers, déplorant le manque d’action de la part de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), qui distribue les aides MaPrimeRénov’, sur ces autres facettes de la fraude.Elle constate que “c’est sur l’audit énergétique que ces entreprises arrivent le plus à berner les services instructeurs, qui sont composés de personnel administratif et non technique”, et insiste sur l’importance des “contrôles sur place”, avant travaux, sans quoi “impossible de prouver si quelque chose existe ou pas”. L’Anah assure de son côté avoir des “outils et techniques” pour contrôler l’audit énergétique d’avant travaux et faire appel à des instructeurs qui ont “toutes les expertises pour juger la qualité des projets de travaux”. Au niveau national, les contrôles physiques concernent 10% à 15% des projets et se déroulent après la réalisation des travaux, explique à l’AFP l’agence publique.Mais dans l’Eure, Anne Terlez dit avoir vécu “des injonctions contraires” entre “l’objectif de massification” de la rénovation énergétique poursuivi par l’Anah et la nécessaire lutte contre la fraude. Un reproche balayé par l’Anah qui cite l’allongement des délais d’attente comme preuve de la lutte contre la fraude.

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Terres rares: l’Europe doit “muscler son jeu” face au “racket” chinois, selon la Commission

L’Europe doit “muscler” son jeu pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine en matière de terres rares, a déclaré mardi le vice-président de la Commission européenne Stéphane Séjourné, accusant Pékin d’exercer une forme de “racket” sur les entreprises européennes qui veulent s’en procurer.Malgré la suspension de certaines de ses restrictions aux exportations de terres rares, la Chine continue d’exiger des entreprises étrangères “des renseignements relevant souvent, et c’est inquiétant, de secrets industriels”, des “exigences qui s’apparentent aussi à du +racket+”, a lancé le commissaire chargé de la Stratégie industrielle.Lors d’un débat au Parlement européen à Strasbourg, M. Séjourné a détaillé les grands axes du plan qu’il présentera la semaine prochaine pour sécuriser les approvisionnements européens en terres rares, baptisé ResourceEU.Les terres rares sont des métaux et minerais essentiels pour des pans entiers de l’économie, en particulier l’industrie automobile, les énergies renouvelables ou la défense.Cette année, la Chine qui domine la production mondiale de terres rares, a imposé des restrictions à ses exportations en avril puis en octobre, au grand dam des industriels européens. Fin octobre, Pékin a annoncé la suspension pour un an d’une partie de ces mesures, dans le cadre d’un accord avec Washington.Mais “cette avancée n’est que partielle, probablement très temporaire et il est temps pour l’Europe de muscler son jeu, redoubler ses efforts, c’est-à-dire vis-à-vis de la Chine, réduire les dépendances”, a estimé M. Séjourné.L’UE a déjà lancé des initiatives en ce sens, visant à développer sa propre production minière et à nouer des partenariats avec d’autres producteurs. Mais pour accélérer le mouvement, le plan ResourceEU prévoit notamment la création d’un “centre européen des matières premières critiques”, qui pourra acheter en commun et stocker les minerais, a détaillé le responsable européen, évoquant aussi des dispositifs pour encourager le recyclage des matières premières en Europe.

Le gouvernement annonce un plan pour “refonder l’éducation au cinéma et à l’image”

Le gouvernement a annoncé mardi un plan de 15 mesures afin de “refonder l’éducation au cinéma et à l’image”, promettant notamment de “multiplier” les classes à horaires aménagées spécialité cinéma et de doubler le nombre d’élèves qui bénéficient du dispositif “Ma classe au cinéma”.”La cible, c’est bien de permettre à nos élèves de s’éloigner du petit écran et de développer leur esprit critique en passant au grand”, a rappelé le ministre de l’Education nationale Edouard Geffray lors d’un déplacement dans un cinéma puis un lycée de Créteil, déplorant que les jeunes soient “bombardés de contenus” sur smartphone “dont la médiocrité n’est pas à démontrer”.”Nous allons faire entrer nos dispositifs dans une nouvelle ère”, a affirmé lors de ce déplacement la ministre de la Culture Rachida Dati, qui promet par ailleurs que “dès 2026, 8 millions d’euros de moyens nouveaux seront engagés par le ministère de la Culture et le Centre national du cinéma et l’image animée” (CNC).Parmi les 15 mesures, les ministres souhaitent notamment “qu’un élève sur trois, d’ici deux ans” bénéficie du dispositif “Ma classe au cinéma”, a indiqué Edouard Geffray. Lancé à la fin des années 1980, il permet aux élèves d’aller au moins trois fois par an au cinéma avec leur classe.Deux millions d’élèves en bénéficient actuellement, grâce à un prix du billet préférentiel. Les ministres entendent arriver à 4 millions d’élèves.Le gouvernement veut également “multiplier” les classes à horaires aménagés cinéma, permettant un enseignement artistique renforcé. Il en existe neuf actuellement, à titre expérimental.Le plan prévoit aussi de former les professeurs, avec un site de ressources pédagogiques, de “créer un diplôme interuniversitaire (DIU) d’éducation au cinéma”, accessible aux enseignants et “à d’autres acteurs”, et de créer des “conservatoires pilotes municipaux ou départementaux de cinéma”.Ces annonces interviennent après la remise d’un rapport en septembre, écrit par Edouard Geffray, avant sa nomination comme ministre, qui préconisait que l’éducation au cinéma, “exact antidote” à l’addiction des jeunes aux écrans, soit préservée et renforcée dans les établissements scolaires.Elles interviennent également dans un contexte de baisse de fréquentation des salles de cinéma. La fréquentation est revenue au niveau des “années 2000 en valeur absolue”, avait rappelé en septembre le président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), Richard Patry, présent lors du déplacement des ministres à Créteil.

Report d’une décision sur la demande d’extradition d’un patron de presse sénégalais

La justice française a demandé des précisions sur la demande d’extradition du patron de presse sénégalais Madiambal Diagne, critique du pouvoir de son pays, et reporté sa décision à février, a-t-on appris à l’issue d’une audience à Versailles.”La chambre de l’instruction a décidé d’ordonner un supplément d’information et de demander aux autorités sénégalaises de se justifier sur les points qui étaient nos points d’inquiétude”, a déclaré à la presse l’un de ses avocats, Vincent Brengarth, qualifiant cette demande de “première victoire”.La cour d’appel souhaite “obtenir des pièces et informations complémentaires relatives à la procédure et au régime juridique applicable au Sénégal”, a précisé la juridiction dans un communiqué de presse, indiquant que la prochaine audience doit se tenir le 3 février 2026.Madiambal Diagne, accompagné par une vingtaine de membres de la diaspora sénégalaise venus en soutien, s’est dit “soulagé”.”(Je suis) rassuré que le droit soit dit, que le droit élémentaire soit sauvegardé et que la justice française ait tranché en toute sérénité, en toute liberté et en toute indépendance”, a déclaré l’homme d’affaires et patron de presse du groupe Avenir Communication, qui édite le journal sénégalais Le Quotidien.”Les faits reprochés à M. Diagne ne sont pas suffisamment précis, les qualifications ne le sont pas non plus”, a poursuivi l’avocat, qui a également indiqué que la justice française avait demandé à son homologue sénégalaise de “se justifier sur les garanties qui sont offertes à M. Diagne en cas de retour au Sénégal”. Elle doit aussi s’expliquer sur “le circuit pris par la demande d’extradition”, a encore ajouté le conseil pour qui la justice a estimé “que le dossier n’était absolument pas mûr pour permettre une décision à ce stade”.Un autre de ses avocats, Ousmane Thiam, s’est exprimé en wolof à l’issue de l’audience. Les autorités sénégalaises avaient émis en septembre un mandat d’arrêt international contre Madiambal Diagne, qui avait fui le pays malgré une interdiction de sortie du territoire.Madiambal Diagne a été précédemment convoqué par la Division des investigations criminelles dans le cadre d’une enquête portant sur de présumées transactions financières suspectes et avait quitté le territoire sénégalais pour la France fin septembre.La justice sénégalaise lui impute “des infractions à caractère financier, escroquerie et blanchiment, à l’occasion de contrats passés entre deux sociétés et avec l’Etat sénégalais”, a précisé jeudi le communiqué de la cour d’appel de Versailles.Deux journalistes sénégalais avaient été arrêtés fin octobre au Sénégal pour avoir interviewé M. Diagne alors qu’il se trouvait en France. Ils ont depuis été libérés.Ces arrestations ont suscité de vives protestations au Sénégal parmi les représentants de la presse et au sein de la classe politique.