AFP Top News

Première vague de chaleur de 2025, l’ouest de la France en alerte orange

Avec des températures supérieures à 35°C, la France subit vendredi sa première vague de chaleur de l’année 2025, selon Météo-France, qui a placé en vigilance orange canicule 16 départements majoritairement situés dans l’Ouest, avant un pic attendu samedi sur l’ensemble du pays.Soleil de plomb, touffeur persistante et nuits inhabituellement chaudes… De la Bretagne au Poitou-Charentes en passant par la vallée de la Loire ou le sud de l’Occitanie, le thermomètre doit atteindre 36°C à 38°C vendredi après-midi, une dizaine de degrés au-dessus des normales de saison, souligne l’institut météorologique.Quatorze départements de l’Ouest, de la Manche à la Charente-Maritime et du Morbihan à l’Indre-et-Loire, ont été placés en vigilance orange canicule (“soyez très vigilant”) à compter de vendredi midi, de même que le Rhône et l’Isère dans le Centre-Est.Une trentaine d’autres départements sont en vigilance jaune (“soyez attentifs”) et deux sont en vigilance orange pour les feux de forêt (Aude et Bouches-du-Rhône).Mercredi soir, un incendie forestier a déjà brûlé 16 hectares en Charente-Maritime et les pompiers des Deux-Sèvres ont signalé plusieurs départs de feux agricoles jeudi.Un peu partout en France, écoles, maisons de retraite, collectivités et entreprises doivent s’adapter. La ville de Lyon propose une cartographie interactive des 700 points de fraîcheur accessibles gratuitement au public. Celle de Rennes a ouvert plusieurs parcs et jardins la nuit jusqu’à mercredi prochain.Dans le Bordelais, le domaine familial Vignobles Chaigne et Fils, converti en bio en 2022, a basculé les travaux des vignes en horaires estivaux, depuis début mai.Le “raccotage” – remplacer des vignes mortes par de nouveaux plants-, a commencé dès 06h00 vendredi.”On fait ça le matin de bonne heure, avant de basculer sur des travaux plus adaptés à la chaleur qui arrive, dans des tracteurs climatisés”, explique Stéphane Brouchican, chef de cultures de 52 ans.A Niort (Deux-Sèvres), les éboueurs de l’agglomération, en conflit avec leur hiérarchie concernant le port du short en période estivale, jugé par la direction non conforme aux règles de sécurité, ont exceptionnellement obtenu de pouvoir le porter vendredi et lundi, selon la CGT.”A partir de 10 heures, c’est compliqué, on ressent bien ce phénomène de chaleur, l’air chaud du camion, les moteurs qui tournent, la réverbération au niveau du bitume…”, explique Mickaël Billy, représentant du syndicat.- Réverbération -EDF anticipe pour sa part de possibles baisses de production sur le site de la centrale nucléaire de Bugey (Ain), en raison des températures élevées du Rhône, qui refroidit l’installation.A Bordeaux, où des écoles ont annulé ou adapté leurs sorties scolaires, la préfecture a appelé à la vigilance les dizaines de milliers de participants de “Bordeaux fête le vin”, manifestation organisée de jeudi à dimanche sur les quais de la ville, où Météo France attend jusqu’à 37 degrés vendredi après-midi.Cette chaleur est provoquée par le blocage d’un anticyclone sur la France. Une dépression d’altitude sur l’Atlantique fait remonter des masses d’air chaud présentes sur la péninsule ibérique.Un pic de chaleur concernera samedi, jour de la fête de la musique, une large moitié Ouest avec 35 à 38°C, localement 39°C du Val de Loire à l’Occitanie. Les fortes chaleurs s’étendront au nord de la Loire jusqu’au Bassin parisien et vers l’Est, mais aussi de l’autre côté de la Manche en Angleterre. Un refroidissement sur la façade Ouest est attendu à partir de dimanche.- “Précocité et intensité” -“Cette vague de chaleur est remarquable par sa précocité, mais également par son intensité, surtout pour les régions de l’Ouest, puisqu’elle commence un 19 juin, avant le solstice d’été”, analyse pour l’AFP Tristan Hamm, prévisionniste de Météo-France.C’est la 50e vague de chaleur recensée par l’établissement public depuis 1947, et l’une des plus précoces. Les trois précédentes vagues de chaleur ayant commencé avant le 21 juin se sont toutes produites au XXIe siècle, une fréquence qui “s’inscrit dans cette logique du réchauffement climatique”, selon Météo-France.”Avec un climat qui se réchauffe, on doit s’attendre à des vagues de chaleur en moyenne qui peuvent être plus précoces, qui seront plus longues et plus intenses”, relève Tristan Hamm.La France métropolitaine s’est déjà réchauffée d’au moins 1,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle, avant la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, et les pouvoirs publics se préparent à un réchauffement de 4°C d’ici la fin du siècle.

Les véhicules en transit bannis du centre de Lyon à partir de samedi

Après Paris en novembre, Lyon interdit à partir de samedi le transit des véhicules dans son centre-ville, une mesure vivement défendue par les élus écologistes malgré les critiques de commerçants et de l’oppositionLa zone à trafic limité (ZTL), qui concerne 55 hectares de la presqu’île soit une quinzaine de rues, vise à “protéger” les piétons déjà majoritaires dans la zone, limiter la pollution et “favoriser l’économie de proximité”, selon le maire Grégory Doucet.”Mais attention: pas question de bannir strictement la voiture au coeur de Lyon”, écrit-il sur le réseau social LinkedIn: les riverains, transports en commun, taxis, secours et artisans, entre autres, pourront y avoir accès.Ces ayants-droits passeront via des points d’entrée, équipés de bornes escamotables, régulés par code, reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation ou badge.     Les quais du Rhône et de la Saône, qui bordent la presqu’île, resteront ouverts à tous tout comme les 18 parkings publics du secteur, soit 10.000 places. La ZTL suscite des oppositions comme pour la zone à faible émission (ZFE), déployée en 2022 pour restreindre la circulation des voitures les plus polluantes avant son abrogation fin mai par l’Assemblée nationale. “Cette ZTL est une folie !”, écrit sur sa page Facebook le Collectif des défenseurs de Lyon et du Grand Lyon, qui fédère une trentaine d’associations de commerçants, d’entrepreneurs et d’habitants: “on est en train de vider Lyon de sa vie et de ses visiteurs… et on ne parle pas des touristes, mais uniquement des personnes extérieures à la presqu’île”. Mêlant plusieurs griefs, le collectif évoque, pour l’AFP, une baisse de chiffres d’affaires de 20% à 40% pour certains commerces, “à cause des travaux, des places de stationnement supprimées et des parkings pleins le week-end”. “La ZTL peut être un levier utile… si elle est bien pensée”, a récemment tweeté l’ex-patron de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, qui envisage d’être candidat à la mairie de Lyon en 2026, en dénonçant une “piétonnisation brutale de la Presqu’île”.Pierre Oliver, le maire LR du 2e arrondissement dont une partie est traversée par la ZTL et déjà en lice pour les municipales, réclame dans un communiqué la “suspension immédiate” du dispositif, dont la mise en place est selon lui “chaotique”. Selon un décompte de l’Agence de la transition écologique en 2019, 238 ZTL étaient en service dans huit pays européens.En France, elles se multiplient depuis la pionnière de Nantes en 2012, suivie notamment de Grenoble, Rennes ou Paris.

Les véhicules en transit bannis du centre de Lyon à partir de samedi

Après Paris en novembre, Lyon interdit à partir de samedi le transit des véhicules dans son centre-ville, une mesure vivement défendue par les élus écologistes malgré les critiques de commerçants et de l’oppositionLa zone à trafic limité (ZTL), qui concerne 55 hectares de la presqu’île soit une quinzaine de rues, vise à “protéger” les piétons déjà majoritaires dans la zone, limiter la pollution et “favoriser l’économie de proximité”, selon le maire Grégory Doucet.”Mais attention: pas question de bannir strictement la voiture au coeur de Lyon”, écrit-il sur le réseau social LinkedIn: les riverains, transports en commun, taxis, secours et artisans, entre autres, pourront y avoir accès.Ces ayants-droits passeront via des points d’entrée, équipés de bornes escamotables, régulés par code, reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation ou badge.     Les quais du Rhône et de la Saône, qui bordent la presqu’île, resteront ouverts à tous tout comme les 18 parkings publics du secteur, soit 10.000 places. La ZTL suscite des oppositions comme pour la zone à faible émission (ZFE), déployée en 2022 pour restreindre la circulation des voitures les plus polluantes avant son abrogation fin mai par l’Assemblée nationale. “Cette ZTL est une folie !”, écrit sur sa page Facebook le Collectif des défenseurs de Lyon et du Grand Lyon, qui fédère une trentaine d’associations de commerçants, d’entrepreneurs et d’habitants: “on est en train de vider Lyon de sa vie et de ses visiteurs… et on ne parle pas des touristes, mais uniquement des personnes extérieures à la presqu’île”. Mêlant plusieurs griefs, le collectif évoque, pour l’AFP, une baisse de chiffres d’affaires de 20% à 40% pour certains commerces, “à cause des travaux, des places de stationnement supprimées et des parkings pleins le week-end”. “La ZTL peut être un levier utile… si elle est bien pensée”, a récemment tweeté l’ex-patron de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, qui envisage d’être candidat à la mairie de Lyon en 2026, en dénonçant une “piétonnisation brutale de la Presqu’île”.Pierre Oliver, le maire LR du 2e arrondissement dont une partie est traversée par la ZTL et déjà en lice pour les municipales, réclame dans un communiqué la “suspension immédiate” du dispositif, dont la mise en place est selon lui “chaotique”. Selon un décompte de l’Agence de la transition écologique en 2019, 238 ZTL étaient en service dans huit pays européens.En France, elles se multiplient depuis la pionnière de Nantes en 2012, suivie notamment de Grenoble, Rennes ou Paris.

US appeals court allows Trump control of National Guard in LA

A US appeals court on Thursday ruled that President Donald Trump could continue control of National Guard troops in Los Angeles, over the objections of California Governor Gavin Newsom.Trump ordered the deployment of thousands of National Guard troops and hundreds of Marines into Los Angeles this month in response to protests over federal immigration sweeps …

US appeals court allows Trump control of National Guard in LA Read More »

Fête de la musique: Retailleau appelle au “maintien d’une extrême vigilance”

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a demandé aux préfets de maintenir “une extrême vigilance” lors de la Fête de la musique, qui se tient samedi dans toute la France, en raison du “niveau très élevé de la menace terroriste” et des risques de débordements.”Sans obérer le caractère festif et culturel de cet événement, le niveau très élevé de la menace terroriste qui continue de peser sur notre pays exige le maintien d’une extrême vigilance sur la protection des rassemblements et sites où un public important est concentré”, a rappelé le ministre dans un télégramme daté de mardi et consulté par l’AFP. “En outre, ce type d’événement est traditionnellement générateur d’infractions d’opportunité (vols, etc.) ou liées à une consommation excessive d’alcool (atteintes aux personnes, dégradations). Il pourrait également être propice à des violences urbaines, notamment dans le courant de la nuit”, a-t-il poursuivi.En amont des festivités, Bruno Retailleau a appelé à insister sur “la mise en place de dispositifs contre les véhicules béliers”, à “une attention particulière portée aux véhicules en stationnement à proximité des lieux de rassemblement” et de “sensibiliser” les maires “à la nécessité de prendre des mesures temporaires d’interdiction de circuler et de stationner”.Il a de plus incité à la mobilisation de la police municipale, à l’activation des systèmes de vidéo-protection, au recours à la sécurité privée sur les sites les plus fréquentés, à la prise d’arrêtés interdisant le port-transport de liquides inflammables, pétards et assimilés et à l’évacuation de déchets susceptibles de servir de projectiles ou d’être incendiés.Durant la Fête de la musique, il a demandé la mise “en œuvre des dispositifs visibles de nature à dissuader les attaques terroristes, les troubles à l’ordre public et les infractions d’opportunité (patrouilles civiles anticriminalité)”.Ces dispositifs seront déployés en coordination avec les forces de l’opération Sentinelle, pour les sites “les plus sensibles ou emblématiques” et des effectifs devront être “capables d’intervenir en situation de contre-terrorisme”.Le ministre de l’Intérieur avait demandé samedi dernier aux préfets d’accroître la vigilance sur le territoire national après l’attaque israélienne en Iran qui a depuis plongé les deux pays ennemis dans un conflit.

Michel Bassompierre, sculpteur infatigable du fragile “frère animal”

Enfant, Michel Bassompierre tirait le portrait des animaux du zoo de Vincennes. Adolescent, il s’échappait en forêt, la nuit, fasciné par les bruissements des coins sauvages et des bêtes invisibles. A 77 ans, le sculpteur, émerveillement intact, modèle encore et encore son “frère animal”.Son atelier, au sud de Nantes, regorge de moulages en plâtre: des ours roulent sur le dos au sommet des étagères, un gorille massif domine l’établi, tandis qu’au fond de la pièce gorgée de lumière, un éléphant s’éveille. Ses oeuvres tout en rondeurs, de bronze ou de marbre, de quelques centimètres ou hautes de plusieurs mètres, proviennent d’une étude poussée de l’anatomie des bêtes: Michel Bassompierre veut créer postures et mouvements plutôt que de les copier d’après photo. Depuis quelques années, les expositions de cet ancien professeur d’arts appliqués s’enchaînent: après Bruxelles, Monaco et Paris entre autres, c’est au tour de New York d’accueillir son bestiaire.Ses “fragiles colosses”, bronzes monumentaux de deux à quatre mètres de haut, dominent depuis le mois de mai, et pour un an, le trottoir de la fameuse Park Avenue. “Le monde sauvage, le frère animal, m’a toujours attiré, là où il n’y a pas d’humains. Peut-être parce que je suis une bête sauvage sans le savoir”, sourit le sculpteur, cheveux d’argent et barbe blanche. Tablier en cuir passé sur son polo noir, il se dit peu emballé par les mondanités et “jamais mieux” que chez lui, avec une forêt pour voisine.- “pouvoir d’émerveillement” -Les expositions de Michel Bassompierre sont souvent accompagnées de conférences où interviennent scientifiques et ONG, mettant en exergue les menaces qui pèsent sur cette faune qu’il modèle. Professeure au Museum national d’histoire naturelle et régulière marraine des expositions, Sabrina Krief considère que celles-ci peuvent toucher de nouveaux publics. “Je crois au pouvoir d’émerveillement lié à l’art pour interpeller un public qui n’est pas immédiatement sensible aux mots. Dans des lieux complètement décalés, comme les rues de Paris ou de New York, cela touche un public très varié. La population humaine prend de plus en plus le pas sur la nature mais on peut malgré tout essayer de rappeler que ces animaux sont encore là et qu’il ne faut pas les oublier”, explique-t-elle à l’AFP. Installer des oeuvres dans la rue, à la vue de tous, “permet aussi à tous ceux qui n’osent pas franchir les portes d’une galerie d’avoir accès à l’art, même brièvement, le temps d’une promenade”, explique Karène Bassompierre, fille de l’artiste et chargée de sa communication. “Les enfants sont très réceptifs par exemple, on le voit à chaque exposition”, ajoute-elle.- “une vie d’observation” -Né en mars 1948 d’une mère artiste et d’un père géologue, Michel Bassompierre grandit à Paris, et découvre le monde animal au Museum national d’histoire naturelle et au zoo de Vincennes. Il emménage adolescent en Normandie, arpente les forêts de nuit, et intègre quelques années plus tard les Beaux-Arts de Rouen. Depuis toujours, ses oeuvres naissent sur le papier. De son esquisse, il tire une maquette d’argile puis un moulage en plâtre. “On est quatre à travailler dans ma tête: il y a l’animalier, qui connaît bien l’espèce; l’anatomiste, qui voit jusqu’à son squelette et comprend ses articulations; le dessinateur, qui va donner l’esprit; et le sculpteur, qui donne la forme”, détaille l’artiste. Fidèle visiteur de ses expositions, le comédien François Cluzet se dit “fasciné” par ses oeuvres. “On regarde ces animaux et on les voit exister, vivre, même s’ils sont silencieux, même s’ils n’avancent pas; ils existent quand même et j’ai l’impression que dans leurs yeux, Bassompierre a mis toute son humilité, toute son humanité, toute sa bienveillance”, affirme l’acteur. Il a fallu “toute une vie d’observation” pour “commencer à maîtriser un peu le sujet”, précise le sculpteur. “Et je vais continuer à progresser, tant que j’ai mes yeux, tant que j’ai ma tête et mes mains.”

Vérification de l’âge: Youporn et Pornhub réactivés en France par leur propriétaire

Les sites Youporn, Pornhub et Redtube ont été réactivés en France par leur propriétaire, après la suspension par la justice française de l’arrêté imposant aux plateformes pornographiques situées dans l’Union européenne de vérifier l’âge de leurs utilisateurs, a constaté vendredi l’AFP.La décision du tribunal administratif de Paris, qui a suspendu lundi l’arrêté dans l’attente de voir s’il était compatible avec le droit européen, “offre l’occasion de reconsidérer des approches plus efficaces”, explique un message sur la page d’accueil des trois sites, qui appartiennent à l’entreprise Aylo.Le gouvernement français a pour sa part annoncé son souhait de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat. Hébergé à Chypre, Aylo avait rendu ses sites inaccessibles début juin pour protester contre la loi française de 2024 qui oblige les éditeurs de sites X à mettre en place un système d’identification empêchant les mineurs d’y accéder, sous peine de sanctions du gendarme du numérique et de l’audiovisuel, l’Arcom, pouvant aller jusqu’au blocage. Selon la législation française, ils doivent exiger l’envoi d’une photo ou d’un document d’identité par exemple, en proposant au moins une méthode respectant le principe de double anonymat qui permet de prouver sa majorité sans divulguer son identité.Aylo, qui revendique sept millions de visiteurs quotidiens en France sur ses différentes plateformes, défend de son côté une vérification de l’âge au niveau des appareils et de leur système d’exploitation.  

Tous dans la Seine en été ? Après les JO, le pari d’une propreté durable

Baignade dans la Seine, acte II: un an après les athlètes olympiques, c’est bientôt au tour du public de plonger dans une eau que les autorités garantissent durablement dépolluée, mais dont la propreté reste soumise aux aléas climatiques.Parisiens et touristes pourront se rafraîchir à partir du 5 juillet dans trois sites aménagés sur les rives du fleuve parisien, où la maire de Paris Anne Hidalgo avait nagé un an plus tôt devant des journalistes du monde entier.Ce bain historique, trente-cinq ans après la promesse de l’édile de la capitale et futur président Jacques Chirac, marquait l’aboutissement d’années de travaux pour dépolluer la Seine et la Marne, son principal affluent.  Un chantier engagé dans les années 1990 par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) qui a investi plus de 9 milliards d’euros. Le “plan baignade” fut lancé dans son sillage en 2016, pour lequel l’Etat et les collectivités locales ont injecté 1,4 milliard d’euros, et que les JO ont permis d’accélérer. Objectif: limiter au maximum les rejets d’eaux usées sur le parcours du fleuve à travers la capitale dont la particularité est de disposer d’un réseau unitaire datant de l’époque d’Haussmann. Eaux usées et eaux pluviales s’y mélangent, et en cas de pluies abondantes, il n’y a pas d’autre solution que de les déverser dans la Seine, sauf à inonder les réseaux souterrains.- “Pas de Jour J” -Stations d’épuration modernisées, construction de bassins de rétention (dont celui d’Austerlitz et ses 50.000 mètres cubes de volume), raccordement au réseau d’assainissement des 255 bateaux parisiens… “Pour les JO, on avait dépollué la Seine aux trois quarts. Et l’eau était 100% bonne pour la baignade les jours de temps sec”, a expliqué à l’AFP le préfet de la région Ile-de-France Marc Guillaume.Avec les 2.000 nouveaux branchements aux réseaux d’assainissement opérés depuis, la Seine est désormais dépolluée en amont des sites parisiens à 80% de ce qui était attendu. Reste à engager les travaux en aval, dans l’optique d’ouvrir de nouveaux plans de baignade à la sortie de Paris, où les étés seront de plus en plus chauds.  Cet été, le préfet prédit “à coup sûr” un succès populaire. En tablant sur une météo plus clémente que pendant les JO, où des précipitations record avaient donné des sueurs froides aux organisateurs: sur les 11 jours programmés pour les compétitions et entraînements en eaux libres, cinq seulement ont été autorisés.”Contrairement aux JO, cet été il n’y aura pas de jour J” avec une compétition à la clé, se rassure Marc Guillaume. Des drapeaux informeront sur la pollution et “si l’eau est impropre à la baignade, celle-ci sera fermée, sans doute le lendemain d’une forte pluie”, anticipe Pierre Rabadan, adjoint aux sports à l’Hôtel de ville.”On ne jette pas une pièce en l’air, on s’appuie sur des données scientifiques”, insiste l’élu auprès de l’AFP, rappelant qu’aucun athlète n’avait été incommodé après avoir plongé.L’eau sera analysée chaque jour par des sondes en instantané et des prélèvements en culture de l’Agence régionale de santé (ARS) pour connaître le taux de bactéries fécales Escherichia coli (E. coli) et entérocoques. Ces deux marqueurs de pollution bactériologique ne devront pas dépasser respectivement les 1.000 et 400 unités formant colonie (UFC)/100 ml, des seuils un peu plus élevés que pour les athlètes vu que le public s’attardera davantage dans l’eau.- Marqueurs “insuffisants” -Mais pour France Nature Environnement Ile-de-France, ces relevés restent “insuffisants”. Le Seine contient notamment “de nombreux virus pour lesquels il n’y a pas d’indicateur”, regrette Michel Riottot, président d’honneur de l’association.Hépatite, gastro-entérite, affections cutanées… Autant de pathologies qu’on risque d’attraper en avalant trop d’eau contaminée, s’inquiète auprès de l’AFP cet ancien ingénieur de recherche du CNRS qui a travaillé sur le microbiote intestinal.Il déplore aussi “l’absence de mesure de pollution chimique”.”S’il y a une pollution ponctuelle en amont, on est informé, donc on pourra prendre les mesures nécessaires”, rétorque Pierre Rabadan, faisant aussi valoir que le fleuve est aujourd’hui débarrassé de la plupart des polluants industriels. Preuve que la qualité de l’eau s’est améliorée: on recense 36 espèces de poissons en Seine contre seulement 4 en 1970, pointe le Siaap.Une avancée que la ville de Paris voudrait sanctuariser en dotant le fleuve d’une personnalité juridique, dans le cadre d’un mouvement mondial de reconnaissance de la nature qui a déjà attribué ce droit à plusieurs sites comme le fleuve Whanganui en Nouvelle-Zélande.

Tous dans la Seine en été ? Après les JO, le pari d’une propreté durable

Baignade dans la Seine, acte II: un an après les athlètes olympiques, c’est bientôt au tour du public de plonger dans une eau que les autorités garantissent durablement dépolluée, mais dont la propreté reste soumise aux aléas climatiques.Parisiens et touristes pourront se rafraîchir à partir du 5 juillet dans trois sites aménagés sur les rives du fleuve parisien, où la maire de Paris Anne Hidalgo avait nagé un an plus tôt devant des journalistes du monde entier.Ce bain historique, trente-cinq ans après la promesse de l’édile de la capitale et futur président Jacques Chirac, marquait l’aboutissement d’années de travaux pour dépolluer la Seine et la Marne, son principal affluent.  Un chantier engagé dans les années 1990 par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) qui a investi plus de 9 milliards d’euros. Le “plan baignade” fut lancé dans son sillage en 2016, pour lequel l’Etat et les collectivités locales ont injecté 1,4 milliard d’euros, et que les JO ont permis d’accélérer. Objectif: limiter au maximum les rejets d’eaux usées sur le parcours du fleuve à travers la capitale dont la particularité est de disposer d’un réseau unitaire datant de l’époque d’Haussmann. Eaux usées et eaux pluviales s’y mélangent, et en cas de pluies abondantes, il n’y a pas d’autre solution que de les déverser dans la Seine, sauf à inonder les réseaux souterrains.- “Pas de Jour J” -Stations d’épuration modernisées, construction de bassins de rétention (dont celui d’Austerlitz et ses 50.000 mètres cubes de volume), raccordement au réseau d’assainissement des 255 bateaux parisiens… “Pour les JO, on avait dépollué la Seine aux trois quarts. Et l’eau était 100% bonne pour la baignade les jours de temps sec”, a expliqué à l’AFP le préfet de la région Ile-de-France Marc Guillaume.Avec les 2.000 nouveaux branchements aux réseaux d’assainissement opérés depuis, la Seine est désormais dépolluée en amont des sites parisiens à 80% de ce qui était attendu. Reste à engager les travaux en aval, dans l’optique d’ouvrir de nouveaux plans de baignade à la sortie de Paris, où les étés seront de plus en plus chauds.  Cet été, le préfet prédit “à coup sûr” un succès populaire. En tablant sur une météo plus clémente que pendant les JO, où des précipitations record avaient donné des sueurs froides aux organisateurs: sur les 11 jours programmés pour les compétitions et entraînements en eaux libres, cinq seulement ont été autorisés.”Contrairement aux JO, cet été il n’y aura pas de jour J” avec une compétition à la clé, se rassure Marc Guillaume. Des drapeaux informeront sur la pollution et “si l’eau est impropre à la baignade, celle-ci sera fermée, sans doute le lendemain d’une forte pluie”, anticipe Pierre Rabadan, adjoint aux sports à l’Hôtel de ville.”On ne jette pas une pièce en l’air, on s’appuie sur des données scientifiques”, insiste l’élu auprès de l’AFP, rappelant qu’aucun athlète n’avait été incommodé après avoir plongé.L’eau sera analysée chaque jour par des sondes en instantané et des prélèvements en culture de l’Agence régionale de santé (ARS) pour connaître le taux de bactéries fécales Escherichia coli (E. coli) et entérocoques. Ces deux marqueurs de pollution bactériologique ne devront pas dépasser respectivement les 1.000 et 400 unités formant colonie (UFC)/100 ml, des seuils un peu plus élevés que pour les athlètes vu que le public s’attardera davantage dans l’eau.- Marqueurs “insuffisants” -Mais pour France Nature Environnement Ile-de-France, ces relevés restent “insuffisants”. Le Seine contient notamment “de nombreux virus pour lesquels il n’y a pas d’indicateur”, regrette Michel Riottot, président d’honneur de l’association.Hépatite, gastro-entérite, affections cutanées… Autant de pathologies qu’on risque d’attraper en avalant trop d’eau contaminée, s’inquiète auprès de l’AFP cet ancien ingénieur de recherche du CNRS qui a travaillé sur le microbiote intestinal.Il déplore aussi “l’absence de mesure de pollution chimique”.”S’il y a une pollution ponctuelle en amont, on est informé, donc on pourra prendre les mesures nécessaires”, rétorque Pierre Rabadan, faisant aussi valoir que le fleuve est aujourd’hui débarrassé de la plupart des polluants industriels. Preuve que la qualité de l’eau s’est améliorée: on recense 36 espèces de poissons en Seine contre seulement 4 en 1970, pointe le Siaap.Une avancée que la ville de Paris voudrait sanctuariser en dotant le fleuve d’une personnalité juridique, dans le cadre d’un mouvement mondial de reconnaissance de la nature qui a déjà attribué ce droit à plusieurs sites comme le fleuve Whanganui en Nouvelle-Zélande.

Monsters and memes: Labubu dolls ride China soft-power wave

Small, fuzzy and baring sharp teeth, Chinese toymaker Pop Mart’s Labubu monster dolls have taken over the world, drawing excited crowds at international stores and adorning the handbags of celebrities such as Rihanna and Cher.Beijing-based Pop Mart is part of a rising tide of Chinese cultural exports gaining traction abroad, furry ambassadors of a “cool” …

Monsters and memes: Labubu dolls ride China soft-power wave Read More »