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Haute couture: casting 5 étoiles pour les adieux de Demna à Balenciaga

Une page se tourne: avant de rejoindre Gucci, Demna a présenté mercredi à Paris sa dernière collection haute couture pour Balenciaga, avec un casting cinq étoiles dans la salle comme sur le podium.Tandis qu’Aya Nakamura, Naomi Watts et Nicole Kidman ont pris place aux côtés de François-Henri Pinault, PDG de Kering — propriétaire de Balenciaga et Gucci — et de son épouse Salma Hayek, Isabelle Huppert, Kim Kardashian – des fidèles du créateur – ou encore les mannequins Naomi Campbell et Eva Herzigova ont foulé le podium.Le créateur géorgien de 44 ans a rendu hommage aux coupes classiques et à l’austérité élégante du fondateur Cristóbal Balenciaga… avec irrévérence.Le noir était de rigueur, avec des tailleurs très cintrés et aux épaules démesurées, d’immenses manteaux, des pulls à col montant jusqu’aux oreilles ou encore des robes droites à manches longues.Une austérité émaillée de quelques touches de couleur et de glamour, comme des robes bustiers jaune et rose pâle, un ample manteau blanc en plumes, un ensemble veste et jupe longue ornées de grosses roses scintillantes et un autre rouge vif. Demna a également fait défiler des hommes en costumes oversize ou en bombers, une petite provocation du créateur, la semaine de la haute couture étant traditionnellement réservée au vestiaire féminin.- A la rescousse chez Gucci -Après dix ans à la tête de Balenciaga, Demna Gvasalia quitte la maison française pour prendre la direction artistique de Gucci, dont les contre-performances plombent la maison mère Kering.”Ce que Demna a apporté à la mode, à Balenciaga et au succès du groupe est immense. Sa force créative est exactement ce dont Gucci a besoin”, saluait François-Henri Pinault dans le communiqué annonçant ce transfert, sans doute le plus inattendu du mercato mode de ces derniers mois.Avec son style iconoclaste, Demna a fait ses preuves chez Balenciaga. Depuis 2015, le créateur s’est fait connaître par sa capacité à habiller aussi bien la rappeuse Cardi B qu’Isabelle Huppert, à faire des T-shirts et de la haute couture et rendre désirable le “moche”, comme des Crocs à semelles compensées ou des sacs “poubelle”.Mais il est aussi allé trop loin: en 2022, sa campagne mettant en scène des enfants avec des accessoires d’inspiration sado-masochiste fait scandale.Le créateur français Franck Sorbier, qui a présenté mercredi une collection inspirée de la culture inca, a salué auprès de l’AFP l’impact de Demna sur Balenciaga: “C’est une maison qui a su se repositionner, tracer sa propre voie et réussir à revenir au premier plan, ce qui n’était pas gagné.”- Renouveau chez Maison Margiela -Une page se tourne chez Balenciaga mais également chez Maison Margiela, qui dévoile dans la soirée la première collection de Glenn Martens.Nommé en janvier, le Belge prend la suite du créateur star et fantasque John Galliano.Connu pour son travail chez Diesel et au sein de la marque expérimentale Y/Project, Glenn Martens signe avec ce premier défilé le retour de la maison au calendrier de la haute couture, après un dernier show sous le pont Alexandre III en janvier 2024, considéré par beaucoup comme l’un des plus spectaculaires de ces dernières années. La journée a débuté par le défilé très théâtral de Robert Wun au Théâtre du Châtelet. Adepte d’une esthétique sculpturale parfois surréaliste, le créateur hongkongais a dévoilé une collection aux coupes précises pour traduire le rituel de l’habillage, de la robe couette ensanglantée à la robe de mariée, avec un bustier sculpté et une imposante jupe à traîne.De son côté, le Libanais Elie Saab a présenté une nouvelle collection de robes de princesses dignes des plus beaux contes de fées, tout en opulence, avec de nombreuses robes bustier aux longues traînes, en mousseline de soie ou satin et rebrodées de perles.

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Inondations au Texas: les recherches se poursuivent, au moins 160 disparus

Le bilan des inondations dévastatrices au Texas, qui ont fait une centaine de morts, pourrait encore s’alourdir, avec au moins 161 personnes manquant toujours à l’appel mercredi. Dans le comté de Kerr, “161 personnes sont considérées comme disparues”, a déclaré mardi lors d’une conférence de presse le gouverneur de cet Etat du sud des Etats-Unis, Greg Abbott. Un chiffre fondé sur le nombre de personnes signalées comme disparues par des amis, des proches et des voisins. Sept personnes restent également introuvables dans le comté de Travis, selon les autorités locales. “Cette liste pourrait très probablement s’allonger”, a ajouté le gouverneur, alors que l’espoir de retrouver des survivants est désormais infime malgré les recherches des secours qui se poursuivent.Au total, 109 décès liés aux inondations ont été recensés dans le centre de l’Etat, a précisé le gouverneur. Le comté de Kerr est le plus durement touché, avec 94 morts, dont 30 enfants. Parmi ces victimes figurent 27 enfants et moniteurs du camp de vacances chrétien pour filles de Camp Mystic, sur les rives du fleuve Guadalupe, qui accueillait quelque 750 personnes.Cinq campeurs et un moniteur du camp étaient toujours portés disparus mardi soir, selon le gouverneur, qui a précisé qu’un autre enfant, qui n’était pas dans ce centre de vacances, restait introuvable. Des hélicoptères, des drones et des équipes cynophiles, ont été à nouveau mobilisés, malgré des conditions éprouvantes.A Hunt, épicentre des inondations, Javier Torres, 24 ans, creusait dans la boue sèche du fleuve à la recherche de sa grand-mère, dont la maison était située à proximité du Guadalupe. Le jeune homme a découvert le corps de son grand-père ainsi que celui de deux enfants.Dans l’Etat voisin du Nouveau-Mexique, des pluies torrentielles ont provoqué mardi une crue dans la station montagneuse de Ruidoso, causant la mort d’au moins trois personnes, dont deux jeunes enfants, selon la municipalité.- Critiques -Le président Donald Trump a confirmé qu’il se rendrait au Texas vendredi, accompagné de son épouse Melania.”Nous avons envoyé de nombreux hélicoptères de partout (…) nous les avons fait venir rapidement. Le Texas en avait de bons aussi, la réponse a été incroyable”, a déclaré le président américain.”Autant que je sache, le dernier sauvetage (…) a été effectué vendredi”, le jour même de l’inondation, a déclaré Jonathan Lamb, de la police de Kerrville. Quelque 850 personnes ont été sauvées des eaux, selon les autorités.Lundi, la Maison Blanche a fustigé les critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux ont porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes.Les services météorologiques américains avaient émis des “prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu”, a affirmé sa porte-parole, Karoline Leavitt.Une alerte a été lancée peu après 1H00 du matin, mais nombre d’habitants dormaient ou avaient coupé leur téléphone.- “Deux extrêmes” -Les crues subites ont été provoquées par des pluies diluviennes très tôt vendredi, jour de fête nationale aux Etats-Unis, qui ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes. Il est soudain tombé près de 300 millimètres/heure de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut absorber, ne sont pas rares. Mais selon la communauté scientifique, le changement climatique provoqué par l’activité humaine a rendu plus fréquents et plus intenses les événements météorologiques comme les crues ou les sécheresses.”C’est une zone du Texas qui subit les deux extrêmes du spectre du changement climatique (…) Les sécheresses deviennent plus extrêmes” et “lorsque la pluie arrive, elle provoque ces précipitations plus lourdes, avec une probabilité accrue d’inondations subites”, a expliqué Shel Winkley, météorologue.

A Marseille, où le feu est désormais “fixé”, les habitants découvrent l’ampleur du “massacre”

Le violent incendie qui a touché le nord de Marseille mardi, dopé par une longue canicule et un mistral violent, est désormais “fixé” après avoir parcouru 750 hectares et détruit ou endommagé de nombreuses maisons, laissant leurs habitants face à des scènes de désolation.”Le feu est fixé”, a déclaré à 16H00 la préfecture des Bouches-du-Rhône, soulignant que cela signifiait qu’il “n’évolue plus” mais pas que “les interventions sont terminées”.Dans la montée de l’Estaque, face à la Méditerranée, dans le nord de Marseille, une voiture est calcinée et deux maisons entièrement brûlées. Dans un jardin, trois vélos, dont une minuscule bicyclette d’enfant, ont été tordus par la chaleur. Joëlle Marrot, 78 ans, habitante du quartier de La Pelouque, à l’Estaque, vient tout juste de revenir à sa maison et elle “découvre les dégâts”: “Il y a un côté qui a brûlé”, mais “je vois la maison qui est là (à côté), elle est toute brûlée, il n’y a plus de toit, c’est horrible”, se désole-t-elle.”Quand on a vu que le feu approchait, on a fait descendre ma belle-mère de 93 ans, chez mon frère, dans le bas de l’Estaque”, raconte Dominique Russo, 59 ans, qui venait de finir de rénover la maison familiale.Jusqu’à 2H00, il a arrosé sa maison et son terrain en utilisant des seaux et en finissant avec l’eau du bassin des poissons rouges.Résultat: le feu a seulement brûlé un volet et une fenêtre. Mais, à l’intérieur, le salon et les placards sont noirs de suie, le climatiseur fondu et le sol est jonché de verre.Habitants aux Pennes-Mirabeau, commune au nord de Marseille d’où l’incendie était parti mardi matin, Philippe Landreat, sa compagne et sa belle-fille ont dû passer la nuit dans une salle polyvalente après avoir évacué leur maison, finalement épargnée par les flammes. Mais ils ont eu peur. “Après des trucs comme ça, on dort très peu”, souffle-t-il.”C’est un massacre (…), c’est allé super vite”, déplore Thierry Heraud, premier riverain touché par l’incendie, parti d’une voiture en feu sur l’autoroute en contrebas de sa villa.Cette origine accidentelle du sinitre a été confirmée mercredi après-midi par le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon. Le feu a été causé par “un véhicule qui s’est enflammé en roulant” sur l’autoroute A55, a-t-il insisté auprès l’AFP, pour démentir des rumeurs.Malgré la violence et la rapidité des flammes, aucune victime humaine n’était signalée mercredi matin. Une quarantaine de personnes ont été traitées par les secours, la plupart incommodées par les fumées, ainsi que 28 pompiers et 26 policiers, selon la préfecture. Côté bilan matériel, 70 maisons ont été “atteintes” et 10 totalement détruites.Quelque 400 personnes au total ont été évacuées face à cet incendie, dont les 71 résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau. Parmi elles, 250 personnes ont rejoint les différents centres d’hébergement selon les derniers chiffres de la préfecture en fin de matinée. Si le ciel est redevenu bleu mercredi et l’odeur de brûlé s’est enfin dissipée dans le centre de Marseille, les autorités craignent toujours une reprise des bourrasques de mistral.- “Eté à haut risque” -Ces feux virulents en tout début d’été inquiètent, alors que le mois de juin a été le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest, selon l’institut européen Copernicus. “Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque”, a averti mardi soir le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, à Marseille.Sous l’effet du changement climatique, ces événements météorologiques extrêmes devraient en effet se multiplier, alertent les scientifiques. Mardi, les pompiers des Bouches-du-Rhône sont intervenus à 40 reprises sur des départs de feu, un chiffre “exceptionnel”, six fois plus élevé qu’en moyenne.Interrompu mardi après-midi, avec plus de 110 vols annulés, le trafic à l’aéroport d’Aix-Marseille Provence, le quatrième français en nombre de passagers, a repris.Les autoroutes autour de la deuxième ville de France ont également rouvert. Si la circulation des trains à grande vitesse à Marseille a repris depuis 06H00, le trafic TER vers le nord restait interrompu et la Côte bleue non desservie.A l’autre bout du littoral méditerranéen, près de Narbonne, dans l’Aude, département touché par trois feux de forêt en une semaine, un incendie ayant parcouru au moins 2.000 hectares de forêt depuis lundi reste toujours actif mercredi mais ne présente plus de risque pour les zones habitées.”Le feu ne menace plus d’habitations”, même s’il n’est “pas fixé, ni maîtrisé. On travaille encore dessus, mais avec une intensité moindre que ces derniers jours”, a précisé le préfet de l’Aude Christian Pouget.Dans l’Hérault, l’incendie de Castelnau-de-Guers, qui avait entraîné la fermeture temporaire mardi de l’autoroute A9 entre Sète et Agde, a été “fixé” vers 05H00 mercredi, après avoir brûlé 400 hectares de végétation. Quant à celui de Montdardier, dans le Gard, il a également été déclaré “maîtrisé” mercredi, après avoir parcouru 500 hectares.

Attentat de la rue des Rosiers: procès aux assises requis contre six personnes, dont Abou Zayed

Vers un procès, 43 ans plus tard ? Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a requis mercredi les assises pour six hommes dont quatre sous mandats d’arrêt, suspectés d’être impliqués dans l’attentat de la rue des Rosiers, qui avait causé la mort de six personnes en 1982 à Paris.Dans un communiqué, le ministère public a indiqué demander un procès pour assassinats devant la cour d’assises spéciale pour trois hommes suspectés d’avoir été sur place le jour des faits, dont Abou Zayed, 66 ans, principal suspect. Il est soupçonné d’être l’un des tireurs et est détenu en France depuis fin 2020.D’après ces réquisitions dont l’AFP a eu connaissance mercredi, le Pnat demande également un procès pour Hicham Harb, 70 ans, qui aurait supervisé l’attentat et été tireur, et pour Nizar Tawfiq Hamada, 63 ans, un des exécutants présumés.Trois hommes risquent de leur côté un procès pour complicité d’assassinats: H. T., 65 ans, mis en examen en avril car soupçonné d’avoir caché des armes à l’époque, actuellement sous contrôle judiciaire et qui conteste les faits; mais aussi Amjad Atta, environ 72 ans, accusé d’avoir planifié l’attentat, et Nabil Othmane, 72 ans, mis en cause pour l’avoir préparé.MM. Harb, Hamada, Atta et Othmane font l’objet de mandat d’arrêt. Les deux premiers sont localisés en Cisjordanie et les deux autres respectivement en Jordanie et au Koweït.Le Pnat relève que d’autres personnes ont pu être impliquées “à divers degrés” mais certaines sont décédées tandis que les charges se sont avérées insuffisantes pour d’autres.- “Bricolage” -La décision finale sur un procès revient au juge antiterroriste qui a comme date butoir début août pour rendre son ordonnance. S’il la rend ultérieurement, Abou Zayed pourrait comparaître libre.Le 9 août 1982, six personnes ont été tuées et 20 blessées dans l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier du Marais, perpétrée par un commando de trois à cinq hommes.L’attentat a été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d’Abou Nidal, groupe dissident de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Abou Zayed, extradé de Norvège fin 2020, est “expressément désigné comme l’auteur des assassinats et tentatives d’assassinats, de manière constante et concordante depuis près de 14 ans par plusieurs témoins”, même s’il est mis hors de cause par deux autres hommes, souligne la procureure antiterroriste dans le document de 458 pages.Il conteste les faits.Pour Romain Ruiz et Bruno Gendrin, ses avocats, “ce réquisitoire est un bricolage dangereux, fait de portraits-robots vieux de 40 ans, de témoignages incohérents et de notes de renseignements bancales. Le Pnat est manifestement prêt à sacrifier toute forme d’exigence probatoire pour obtenir un procès à tout prix”.S’agissant d’H. T., le Pnat considère “démontré” qu’il a été “l’un des principaux responsables des caches d’armes”. Ses avocats n’ont pas commenté dans l’immédiat.- “Acharnement” -Selon le Pnat, les expertises soulignent “la similarité parfaite” entre les armes et munitions retrouvées sur les lieux et au bois de Boulogne avec celles saisies “lors d’attentats formellement attribués à ce groupe terroriste à Londres, Rome, Athènes et Bruxelles”.L’attentat “relève sans conteste d’une volonté de faire régner la terreur” comme “en atteste l’acharnement du commando à faire le plus de victimes possibles dans un lieu touristique réputé fréquenté par la communauté juive française et internationale”, insiste-t-il.Me David Père, qui représente l’Association française de victimes du terrorisme mais aussi des personnes qui étaient dans le restaurant et d’autres qui ont perdu leurs proches, a fait part auprès de l’AFP d'”une grande émotion chez toutes les victimes.” “Ca vous hante toute votre vie. Mes clients sont très reconnaissants à la justice de ne pas baisser les bras”, a-t-il ajouté.”Les familles de victimes de l’un des premiers attentats terroristes antisémites perpétrés en France peuvent enfin entrevoir l’espoir d’un procès. Il aura fallu autant de temps que pour juger Klaus Barbie !”, a déclaré à l’AFP Alain Jakubowicz, avocat de la famille d’une des victimes, Georges Demeter.”C’est un sentiment partagé pour les parties civiles entre l’immense soulagement de savoir que la République n’abandonne pas ses victimes (…) et le regret de constater que c’est un procès incomplet qui s’annonce, avec plusieurs accusés réfugiés à l’étranger”, a réagi auprès de l’AFP Romain Boulet, avocat de la fille d’une des victimes.Un autre avocat, Vincent Brengarth, a salué le “travail très minutieux accompli”.

En 20 ans, le désir d’enfant a beaucoup reculé

En vingt ans, le désir d’enfant a nettement reculé, ce qui laisse augurer d’une poursuite de la baisse de la fécondité à venir, selon une étude de l’Ined publiée mercredi.”Les gens privilégient des familles plus petites et la fécondité va probablement baisser”, explique à l’AFP le sociologue Milan Bouchet-Valat, co-auteur de l’étude.L’étude, parue dans la revue Population et Sociétés, analyse les réponses à l’Etude des relations familiales et intergénérationnelles (Erfi 2), conduite en 2024 sur un échantillon représentatif de 12.800 personnes âgées de 18 à 79 ans en France.L’enquête informe sur “le nombre idéal d’enfants dans une famille” et le nombre d’enfants que les personnes interrogées ont l’intention d’avoir dans leur vie. Le nombre idéal d’enfants était de 2,3 en moyenne en 2024, contre 2,7 en 1998. Plus précisément, deux tiers (65%) des 18-49 ans considèrent deux comme le nombre idéal d’enfants dans une famille, contre moins de la moitié (47%) en 1998.En 1998, la moitié considéraient que la famille idéale avait trois enfants et plus, ils ne sont plus que 29% en 2024.La norme de la famille à deux enfants reste dominante, mais est de plus en plus considérée “comme un maximum et non plus comme un minimum”, selon l’Institut national des études démographiques.Alors que la chute de la natalité de 7% en 2023 puis 2% en 2024, dans un contexte de population qui vieillit, risque d’aggraver les difficultés de financement de la protection sociale basée sur la solidarité, l’étude laisse augurer d’une baisse à venir de la fécondité.En 2024, 663.000 bébés ont vu le jour en France, le plus faible nombre de naissances sur un an depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.Les chercheurs ont constaté un écart entre le nombre d’enfants souhaités et la taille réelle des familles. Les femmes nées en 1980 souhaitaient en 2005 2,5 enfants en moyenne, mais n’en ont eu que 2,1.Or en 2024, le nombre d’enfants souhaités a nettement reculé chez les jeunes de moins de 30 ans: entre 1,9 et deux enfants.- Conception égalitaire -Issue d’une famille de quatre enfants, Sara, consultante de 36 ans, avait avec son conjoint, d’une fratrie de trois, le projet d’avoir un seul enfant. “On s’est beaucoup posé la question de savoir si on voulait avoir un enfant, ce n’était pas une norme à suivre pour nous”, dit-elle à l’AFP. “On savait que cela allait bouleverser notre quotidien, notre rythme de travail, notre vie de couple. C’est épuisant, cela nous demande beaucoup d’énergie”, dit cette mère d’une fille de trois ans, qui se dit “beaucoup aidée par la famille”. La baisse des intentions de fécondité s’observe dans tous les groupes sociaux, quels que soient le milieu, le revenu, le niveau de diplôme ou le sexe, selon l’Ined.Entre 2014 et 2024, la fécondité en France est passée de 2,0 à 1,6 enfant par femme. Le renouvellement de générations n’est assuré qu’à partir de 2,1 enfants par femme, en l’absence de migrations.Les chercheurs avancent la piste d’un effet d’une prise en compte plus grande de l’égalité dans le couple.En 2024, les répondants qui ont une conception égalitaire des rôles des femmes et des hommes dans la société veulent moins avoir des enfants que ceux qui ont des conceptions plus traditionnelles, alors que cette opinion n’avait aucun effet en 2005. Les hommes plus traditionnels veulent plus d’enfants, “anticipant moins un effet sur leur carrière”, que les hommes “égalitaires”, “qui réalisent probablement combien un enfant va demander d’investissement parental”, précise M. Bouchet-Valat.Les chercheurs ont aussi examiné les effets des inquiétudes sur l’avenir: 35% des personnes “très inquiètes pour les générations futures” veulent avoir “un enfant ou un enfant de plus”, contre 46% des personnes moins inquiètes. Le ministre des Solidarités Catherine Vautrin, confirme, dans le magazine L’Express, continuer à “travailler” à un “congé de naissance” qu’elle souhaite “porter dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026”. Ce nouveau congé, annoncé par le président Emmanuel Macron en janvier 2024, pourrait être pris “par la mère et le père à la suite l’un de l’autre”, avec un “accompagnement financier plus important” que l’actuel congé parental, indemnisé 456 euros par mois.

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Espagne: l’incendie de Tarragone stabilisé, le confinement en grande partie levé

Les pompiers sont parvenus mercredi à stabiliser l’incendie qui a ravagé plus de 3.300 hectares de forêt en trois jours près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, où une grande partie des mesures de confinement imposées aux habitants ont été levées.”Le confinement a pris fin dans les municipalités touchées par le feu de forêt”, à l’exception de Paüls, où il est “maintenu”, a annoncé dans un message sur X la Protection civile, qui avait appelé quelque 18.000 personnes au total à rester chez elles face à l’avancée des flammes.”Malgré le déconfinement, évitez les déplacements inutiles dans la zone où les opérations sont en cours”, a toutefois ajouté la Protection civile.Les pompiers ont précisé mercredi en milieu de journée avoir “stabilisé” le sinistre, après avoir “travaillé intensément” durant la nuit avec des “manoeuvres techniques” pour tenter de contenir les flammes. Malgré tout, il reste “de nombreux points chauds qu”il faut traiter”, ont-ils insisté dans un communiqué.Selon les agents forestiers de Catalogne, la superficie brûlée à cause de cet incendie, qui s’est déclenché lundi près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, atteint désormais plus de 3.300 hectares, dont 1.125 dans le parc naturel d’Els Ports à Paüls.L’Espagne a affronté ces derniers jours des températures caniculaires, qui ont asséché les sols et accru les risques d’incendies.Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), le pays a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,6°C. L’agence souligne que la fréquence des épisodes de chaleur a triplé depuis dix ans en Espagne.En 2022, 300.000 hectares avaient été détruits par plus de 500 incendies dans le pays, un record en Europe, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). En 2024, ce chiffre a nettement baissé à environ 42.000 hectares.Il y a quelques jours, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen avait dit s’attendre à un été “très compliqué” sur le front des feux de forêt.

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Climat: juin record en Europe de l’Ouest et encore parmi les plus chauds ailleurs

Juin 2025 a été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest, alors que des températures “extrêmes” ont frappé le continent lors de deux vagues de chaleur consécutives précoces, a annoncé mercredi le service européen Copernicus.Dans le monde, le mois dernier était le 3e mois de juin le plus chaud jamais enregistré, juste derrière juin 2024 (qui était 0,2°C plus chaud) et quasiment au même niveau (0,06°C) que juin 2023, poursuivant pour la troisième année une série de températures moyennes jamais vues auparavant, alors que la planète se réchauffe en raison des émissions humaines de gaz à effet de serre.Selon les calculs de l’AFP effectués à partir des données de Copernicus, 12 pays et quelque 790 millions d’habitants de la planète ont connu leur mois de juin le plus chaud. Cela a été le cas au Japon, en Corée du Nord et du Sud, ainsi qu’au Pakistan et au Tadjikistan.- “stress thermique extrême” -Les températures ont été également particulièrement “extrêmes” en Europe, qui se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale.Juin y a été marqué par deux vagues de chaleur — entre le 17 et le 22 puis à partir du 30 juin — “exceptionnelles”, note dans un communiqué Samantha Burgess, climatologue pour Copernicus.Dans le contexte du réchauffement climatique, “ces vagues de chaleur sont susceptibles d’être plus fréquentes, plus intenses et affecteront de plus en plus de personnes en Europe”, a-t-elle souligné.Dans une autre étude parue mercredi, des scientifiques ont estimé que le changement climatique a rendu la récente vague de chaleur dans l’ouest de l’Europe jusqu’à 4°C plus chaude dans de nombreuses villes, augmentant le nombre de décès qui y sont liés. Localement les températures ont dépassé régulièrement les 40°C dans plusieurs pays, et atteint jusqu’à 46°C en Espagne ou au Portugal. Le 30 juin, nouveau record journalier mensuel, a été “l’une des journées d’été les plus chaudes jamais connues” sur le continent.Mais ces moyennes ne sont rien comparé aux températures ressenties, qui mesurent l’impact sur le corps humain en tenant compte de l’humidité et du vent: au nord de Lisbonne, l’Indice universel du climat thermique (UTCI) a atteint jusqu’à 48°C, ce qui correspond à un “stress thermique extrême”, souligne Copernicus.Les nuits tropicales, où la température ne descend pas sous les 20°C, ont mis les organismes à rude épreuve: l’Espagne en a connu 24, soit 18 de plus qu’un mois de juin normal, et certaines zones côtières de Méditerranée en ont subi 10 à 15 au lieu de zéro habituellement en juin, souligne Copernicus.- conséquences dramatiques -Incendies dévastateurs dans certaines régions du Canada et du sud de l’Europe, inondations meurtrières sur certaines zones d’Afrique du Sud, de Chine et du Pakistan: les conséquences du réchauffement climatique ont été particulièrement dramatiques dans le monde le mois dernier.Juin marque toutefois un léger répit après l’enchaînement des deux années les plus chaudes, 2023 et 2024: il a été en moyenne 1,30°C plus chaud qu’un mois de juin de l’ère pré-industrielle (1850-1900), soit “seulement le troisième mois sur les 24 derniers écoulés où la température planétaire a été inférieure à 1,5°C au-dessus du niveau préindustriel”, souligne Copernicus. Selon la tendance actuelle, 2025 pourrait devenir la troisième année la plus chaude.L’accord de Paris sur le climat a vu les pays s’engager à limiter le réchauffement climatique à long terme à 1,5°C, au-delà duquel des changements climatiques et environnementaux majeurs et durables deviennent plus probables. Mais de nombreux scientifiques affirment désormais qu’il sera presque impossible de rester en dessous de ce niveau.”Au niveau mondial, le climat est environ 1,35 à 1,4°C plus chaud que l’ère pré-industrielle”, a déclaré fin juin à l’AFP Samantha Burgess, dont l’observatoire prévoit que la barre de 1,5°C de réchauffement sera considérée atteinte, au rythme actuel, dès 2029.- canicule marine -Juin 2025 a en outre été marqué par une canicule marine en Méditerranée occidentale, le thermomètre à la surface de l’eau grimpant en flèche dès le début du mois pour atteindre une température moyenne record absolu de 27°C le 30 juin.”Ces températures exceptionnelles de l’eau de la Méditerranée ont réduit le refroidissement nocturne de l’air le long des côtes et ont augmenté l’humidité, aggravant ainsi les effets du stress thermique”, souligne Copernicus. Elles ont également des effets désastreux pour la biodiversité marine et des répercussions sur la pêche et l’aquaculture.

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Océans: l’association Bloom attaque l’Etat pour tenter d’interdire le chalutage de fond en France

L’ONG Bloom lance mercredi la première étape d’une procédure judiciaire pour tenter de contraindre l’État à interdire le chalutage de fond dans les eaux métropolitaines, a annoncé l’association, devenue la bête noire des organisations professionnelles de pêcheurs.Bloom va déposer un recours gracieux auprès du ministère de la Transition écologique, chargé de la mer, exigeant “que soient prises sans délai des mesures de nature à faire cesser le préjudice écologique” dans les eaux métropolitaines, “significativement imputable au chalutage de fond”.Ce recours est un préalable à la saisine du tribunal administratif, devant lequel Bloom entend démontrer que la “pratique actuelle” du chalutage de fond “n’est pas compatible avec le cadre juridique européen et national visant à garantir la protection des milieux marins”.L’ONG veut voir la justice “conduire l’État français à prendre des mesures concrètes pour réparer et mettre fin au préjudice écologique” causé par cette pratique qu’elle juge destructrice mais aujourd’hui légale, y compris dans la plupart des aires maritimes protégées (AMP).”Nous sommes conscients que les chalutiers de fond sont dépendants d’un système et ont peu de marge”, c’est pourquoi nous “défendons une transition vers une pêche durable”, a justifié auprès de l’AFP Aymeric Thillaye du Boullay, directeur juridique de l’association qui a elle-même été assignée en juin pour “dénigrement” par des organisations de pêcheurs français.Le lobby européen de la pêche, l’association Europêche, déplore que Bloom ne fasse “pas de distinction entre les zones concernées” et veuille “purement et simplement interdire le chalutage de fond dans toutes les eaux métropolitaines françaises”, dans un communiqué.Europêche, qui regroupe près de 45.000 navires représentant 80.000 pêcheurs, “réaffirme sa position d’une régulation au cas par cas, dans les AMP comme dans l’ensemble des eaux françaises”.L’association de pêcheurs “réitère son engagement à soutenir la restriction d’activités de pêche dans des zones protégées si des preuves scientifiques démontraient un impact négatif significatif du chalut de fond sur un habitat, une espèce ou un écosystème particulier dans ces zones”.De son côté, Bloom entend notamment démontrer que la France ne respecte pas ses engagements européens. Il s’agit de ceux fixés par la Politique commune de la pêche (PCP), qui prévoit “que les incidences négatives des activités de pêche sur l’écosystème marin soient réduites au minimum”.Et de ceux fixés par la Directive cadre stratégie pour le milieu marin, qui impose aux États membres de “maintenir ou restaurer un bon état écologique (BEE) des écosystèmes marins”, au plus tard en 2020.Bloom, s’appuyant sur des études scientifiques commandées par l’État pour évaluer ce BEE, estime que l’objectif n’est pas respecté.L’association attaque aussi l’État sur son application des directives européennes Habitats et Oiseaux, à l’origine des zones Natura 2000, qui font l’objet depuis 2016 de dérogations “tellement larges que le principe est contourné”, ajoute Aymeric Thillaye du Boullay.Sur 123 zones Natura 2000 en France, où une évaluation des risques posés par la pêche est obligatoire, près de la moitié n’ont pas été réalisées ou terminées, et seules 18 ont conduit à des mesures d’encadrement, dénonce ce responsable. Le 8 juin, à la veille du sommet des Nations unies sur les océans de Nice, le gouvernement a annoncé un renforcement des AMP, avec une limitation du chalutage de fond sur 4% des eaux hexagonales d’ici fin 2026.

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Espagne: l’incendie de Tarragone toujours actif mais le confinement partiellement levé

Les pompiers espagnols continuent mercredi de lutter contre l’incendie ayant ravagé quelque 3.200 hectares de forêt près de Tarragone (nord-est) mais les autorités ont levé une grande partie des mesures de confinement imposées aux habitants, l’incendie étant en passe d’être circonscrit. “Le confinement a pris fin dans les municipalités touchées par le feu de forêt”, à l’exception de Paüls, où il est “maintenu”, a annoncé dans un message sur X la Protection civile, qui avait appelé quelque 18.000 personnes au total à rester chez elles face à l’avancée des flammes.”Malgré le déconfinement, évitez les déplacements inutiles dans la zone où les opérations sont en cours”, a toutefois ajouté la Protection civile.Les pompiers ont assuré de leur côté avoir “travaillé intensément” durant la nuit “pour terminer de maîtriser l’incendie”, avec la mise en place de “manoeuvres techniques” pour tenter de contenir les flammes. “Pour l’heure”, le feu “est toujours actif”, ont-ils toutefois précisé.Selon les agents forestiers de Catalogne, la superficie brûlée à cause de cet incendie, qui s’est déclenché lundi près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, atteint désormais 3.200 hectares, dont 1.125 dans le parc naturel d’Els Ports à Paüls.L’Espagne a affronté ces derniers jours des températures caniculaires, qui ont asséché les sols et accru les risques d’incendies.Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), le pays a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,6°C. L’agence souligne que la fréquence des épisodes de chaleur a triplé depuis dix ans en Espagne.En 2022, 300.000 hectares avaient été détruits par plus de 500 incendies dans le pays, un record en Europe, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). En 2024, ce chiffre a nettement baissé à environ 42.000 hectares.Il y a quelques jours, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen avait dit s’attendre à un été “très compliqué” sur le front des feux de forêt.