AFP Top News

Une édition de Choose France focalisée sur les entreprises tricolores qui investissent en France

Le sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, a mis à l’honneur lundi, pour sa première “édition France”, les entreprises tricolores qui choisissent d’investir dans le pays, à hauteur de 30,4 milliards d’euros cette année.Choose France valorise chaque année les investissements en France d’entreprises étrangères, et la France est cette année pour la sixième fois consécutive pays le plus attractif d’Europe, selon le cabinet EY.Mais il s’agissait cette fois de saluer, à la maison de la Chimie à Paris et non sous les ors du château de Versailles, les 151 investissements annoncés cette année par des entreprises françaises, pour un total de 30,4 milliards d’euros dont 9,2 milliards d’euros annoncés lors de l’évènement lundi.Ces derniers concernent surtout des centres de données: champion de la journée, OpCore (groupe Iliad, maison mère de l’opérateur Free) va investir 4 milliards d’euros dans un nouveau “data center” (centre de données) en Seine-et-Marne.Eclairion investira lui 2,5 milliards d’euros en Moselle, Sesterce 1,5 milliard en Auvergne-Rhône Alpes et Thésée 60 millions d’euros dans les Yvelines, toujours pour des centres de données.”Dans le monde actuel, chaque entreprise regarde partout pour ses investissements, en UE ou ailleurs”, remarque-t-on à Bercy, et “c’est bien de pouvoir féliciter celles qui continuent à investir en France”.- “Mélasse” -Certains jugent qu’il y a urgence à rassurer des patrons choqués, ces dernières semaines, par l’avalanche de taxes sur les entreprises votées par les députés dans le cadre du budget: 53 milliards d’euros, selon les calculs du Medef.Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’y est employé en personne lors d’une table ronde dans l’après-midi, soulignant que certaines de ces taxes “n’auront jamais d’application”. La bataille budgétaire n’est de toute façon pas finie et le Sénat pourrait bien détricoter une grande partie de ces taxes.Alexandre Huard, directeur général de Verso Energy (carburants synthétiques) est optimiste: “les taxes ça va ça vient, et cela ne nous dissuadera pas d’investir pour créer les usines et les emplois de demain”, explique-t-il à l’AFP, d’autant que la France “est une terre bénie” pour sa future usine de Rouen, grâce à son électricité bas carbone, qui attire aussi les centres de données.L’investissement des entreprises est pourtant au plus bas depuis la crise sanitaire, selon le baromètre Bpifrance Le Lab publié mercredi: les chefs d’entreprise sont 39% à souhaiter investir cette année, contre 45% en septembre, tandis qu’au premier semestre, selon la Direction générale des Entreprises, le solde entre ouvertures ou extensions d’usines et fermetures est à peine positif (+9).Alors que ce Choose France s’achevait lundi soir par un dîner à l’Elysée, en présence notamment du prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ou des équipes chargées d’ouvrages des Jeux olympiques ou de restauration de Notre-Dame-de-Paris, symboles de succès français, l’économiste Sylvain Bersinger, du site Bersingéco, est plus amer: “Macron pourra en offrir, des petits fours aux chefs d’entreprise, pour faire oublier sa dissolution et la mélasse dans laquelle le pays patauge depuis”.- “Je ne ferais pas ton métier” – Pourtant, a souligné Roland Lescure, les chiffres macroéconomiques sont encourageants, avec une croissance inattendue de 0,5% au troisième trimestre. La croissance annuelle devrait ainsi dépasser la prévision de 0,7% pour cette année.Malgré les attitudes commerciales sans concession des Etats-Unis et de la Chine, M. Lescure entrevoit cependant “un avant et un après” l’affaire de la vente de poupées sexuelles représentant des enfants sur la plateforme asiatique Shein. Il a constaté depuis “un véritable changement” à Bruxelles et une volonté accrue de réagir face à cette concurrence de la part de ses collègues européens jusqu’à, espère-t-il, une “préférence européenne” à l’avenir.Outre les projets de data centers, les principaux  investissements annoncés lundi, qui concernent toutes les régions et toutes les tailles d’entreprises, émanent pour les nouveaux de Sanofi (pharmacie, un milliard d’euros), Holosolis (photovoltaïque, 800 millions) NGE (construction, 400 millions, Elyse Energy (biocarburant, 213 millions), OVH (cloud, 160 millions) et Derichebourg (recyclage, 130 millions).”La voix des entrepreneurs doit être mieux entendue : on engage tous les jours notre argent avec des horizons probablement plus lointains que ceux des politiques”, a lancé en clôture le président du Medef Patrick Martin à Roland Lescure, “et je ne ferais pas le métier que tu fais”.”Ce n’est pas un métier, c’est une expérience!” a rétorqué le ministre sous les rires de l’assistance. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Déplacer les animaux sauvages, dernier recours face à la dégradation de leur habitat au Kenya

Tirée par des longues cordes aux mains d’une vingtaine de rangers, la girafe aux yeux bandés entre dans une remorque aux ridelles rehaussées, qui va l’emmener hors d’une zone naturelle devenue hostile de la vallée du Rift, une opération complexe de plus en plus fréquente au Kenya.Ces déplacements d’animaux, organisés par l’agence nationale de protection de la nature (KWS), représentent selon des défenseurs de l’environnement un dernier recours dans le pays d’Afrique de l’Est, lorsque les activités humaines ou le changement climatique empêchent la survie de la faune ou sa coexistence pacifique avec l’Homme.Ces dernières semaines, des centaines de girafes, zèbres ou antilopes ont été déménagés du Ranch Kedong, un domaine privé protégé au bord du fameux lac Naivasha, vers d’autres réserves kényanes.Longtemps préservé à l’état sauvage, le territoire du Ranch Kedong a été revendu et divisé en parcelles destinées à des projets immobiliers, empêchant les animaux de paître ou d’emprunter ce couloir de passage ancestral entre les parcs nationaux de Hell’s Gate et du Mont Longonot.”Une clôture est en cours d’installation, des travaux sont en cours”, explique Patrick Wambugu qui a organisé l’opération pour la KWS. Les girafes étaient “isolées, stressées”.Lors d’une visite de l’AFP dimanche, l’équipe de M. Wambugu a déplacé cinq girafes au cours d’une opération complexe ayant nécessité des dizaines de personnes, plusieurs véhicules et même un hélicoptère, d’où sont repérés les animaux éparpillés sur un vaste espace et d’où sont tirées des fléchettes anesthésiantes.- Anesthésie dangereuse -La girafe est selon un vétérinaire du KWS présent, Dominic Mijele, l’animal “le plus dur” à déplacer. Fragile, elle peut succomber à une chute, mais aussi donner des coups de sabots violents à ceux qui l’approchent.L’imposant mammifère doit être immobilisé physiquement avant de pouvoir être transporté, mais son anesthésie doit être brève car “la distance entre (son) cœur et (son) cerveau est importante”, énonce-t-il.Pour permettre au cerveau de s’oxygéner, le cœur doit ainsi fonctionner à pleine capacité, quand les médicaments utilisés ralentissent le rythme cardiaque, explique encore le vétérinaire.La girafe, une fois les yeux bandés et réveillée, est dirigée à l’aide de cordes à l’intérieur d’une remorque, elle-même hissée ensuite à l’arrière d’un camion, dans laquelle elle parcourra, à côté d’une congénère, une trentaine de kilomètres jusqu’à son nouveau lieu de vie, la réserve privée Oserengoni.Une fois sur place, le vétérinaire les observera une semaine. “D’ici deux jours, elles devraient avoir établi leur territoire”, estime-t-il, espérant que “dans les années à venir, leur nombre augmentera”.Des opérations similaires sont menées presque chaque mois au Kenya, explique M. Mijele, principalement à cause de la dégradation de l’environnement. Mais aussi car les conflits entre l’Homme et la faune sauvage se multiplient.Dans un pays où la population était estimée en 2024 à 56,4 millions d’habitants par la Banque mondiale, contre 30 millions en 2000, la privatisation des terres s’accélère et va de pair avec une forte spéculation foncière.- Dilemme -Les ruraux kényans s’installent souvent dans des zones servant de refuge à la faune sauvage, note Evan Mkala, responsable de programmes pour le Fonds international pour la Protection des animaux (Ifaw), interrogé par l’AFP. Les alentours du lac Naivasha, haut-lieu touristique du pays, mais aussi zone d’activité économique croissante, est ainsi “envahi” par l’humain, observe-t-il.Face à la montée de ses eaux, un phénomène vieux de plusieurs années qui s’est encore accru ce mois-ci à la faveur de fortes pluies, des milliers de personnes ont dû être déplacées… ainsi que quatorze girafes, plus de 100 zèbres et de nombreux autres animaux.Mais ces relocalisations sont “techniques et très chères”, remarque M. Mkala. Elles ne sont déclenchées que lorsqu’un “point critique” est atteint, poursuit-il. Ce qui arrive toutefois de plus en plus fréquemment au Kenya.Dans un pays comptant des centaines de parc naturels et de réserves privées, qui génèrent d’importants revenus touristiques, il s’agit donc de “concilier” croissance démographique, développement économique et préservation de la faune, affirme Philip Muruthi, le vice-président de la Fondation pour la faune africaine.”Devons-nous faire des compromis? Ou devons-nous simplement identifier les zones à protéger et celles que nous risquons de perdre” pour l’habitat sauvage?, s’interroge-t-il lors d’un entretien avec l’AFP.Un dilemme que rencontrent nombre de pays africains, alors que le continent connaît une forte augmentation de sa population.Mais “l’Afrique n’a pas à choisir entre la conservation de la faune sauvage, la protection de la nature et le développement”, tranche M. Muruthi, pour qui le bien-être des humains et celui des animaux est “indissociable”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

A la COP30, la Corée du Sud s’engage vers la sortie du charbon

La Corée du Sud s’est engagée lundi à éliminer progressivement les centrales électriques à charbon “sans captage”, c’est-dire sans mesures de réduction des émissions, une étape ambitieuse pour un pays qui génère un tiers de son électricité à partir de ce combustible fossile.”Notre objectif de long terme est de créer une société verte décarbonée, avec les renouvelables prenant une large part de notre bouquet électrique, en utilisant l’énergie nucléaire en complément, en sortant du charbon et avec le gaz comme solution d’urgence”, a expliqué à la COP30 de Belem, au Brésil, Kim Sung-Whan, le ministre sud-coréen du Climat, de l’Énergie et de l’Environnement, devant quelques journalistes.Séoul officialise via cette annonce son adhésion à la Powering Past Coal Alliance (PPCA), un groupe de pays et d’organisations qui entend éliminer le charbon comme source d’énergie.Le terme “sans captage” signifie que le charbon est brûlé sans aucune mesure pour réduire ses émissions, telles que le captage et le stockage du carbone. La plupart des centrales au charbon aujourd’hui ne captent pas le CO2 généré par sa combustion.Aucune date n’est fixée pour la fin de l’utilisation du charbon en Corée du Sud. Mais c’est le premier engagement officiel du pays à cesser de construire de nouvelles centrales au charbon et à éliminer progressivement celles existantes.”Sur les 61 centrales électriques au charbon existantes (en Corée du Sud), 40 centrales sont destinées à être fermées d’ici 2040″, a déclaré la PPCA dans un communiqué.Les 21 restantes verront leur date de fermeture “déterminée en fonction de la faisabilité économique et environnementale”, avec une feuille de route détaillée finalisée en 2026, a ajouté le groupe.La quatrième économie d’Asie exploite actuellement le septième plus grand parc de centrales à charbon au monde et est le quatrième importateur mondial de charbon, selon la PPCA.- “choix logique” -Cette transition “créera des milliers d’emplois dans les industries du futur”, a affirmé M. Kim.”La Corée est reconnue comme une puissance manufacturière mais malheureusement les renouvelables n’ont représenté qu’une petite partie de notre bouquet électrique. A l’avenir nous sommes déterminés à encourager les industries des renouvelables”, a-t-il assuré au Brésil. La Corée du Sud a déjà commencé à réduire sa dépendance au charbon : sa part dans la production d’électricité est tombée de 46,3% en 2009 à 30,5% en 2024, selon le centre de réflexion sur l’énergie Ember.L’engagement de ce pays “aurait semblé inconcevable il y a quelques années” mais la baisse de la part du charbon “en fait désormais un choix logique”, estime Richard Black, directeur politique et stratégie d’Ember, interrogé par l’AFP.Cela “augmentera la sécurité énergétique de la Corée du sud en mettant fin à sa dépendance aux importations de charbon pour la production électrique, et devrait aussi se traduire par une baisse des factures d’électricité”, grâce aux faibles coûts de l’éolien et du solaire, estime-t-il.Ce nouvel engagement s’appuie sur la promesse faite par Séoul en 2020 d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour cela, le gouvernement vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans une proportion comprise entre 53% et 61% d’ici 2035, par rapport aux niveaux de 2018.Des dizaines de pays se sont engagés à se passer progressivement du charbon, mais la Corée du Sud est seulement le deuxième d’Asie à rejoindre l’alliance, après Singapour.Au niveau mondial, la part des renouvelables dans la production d’électricité (34,3%) a dépassé celle du charbon (33,1%) pour la première fois au premier semestre, selon les chiffres d’Ember publiés en octobre. Cela a notamment été permis par un déclin du charbon en Chine et en Inde, où il reste toutefois encore très important.”Mais dans ces années critiques pour l’action climatique, nous devons aller plus loin et plus vite”, a pressé lundi à Belem la secrétaire d’Etat britannique au Climat, Katie White, qui copréside la PPCA.”Les émissions liées au charbon n’ont pas encore atteint leur pic et nous devons regarder les barrières auxquelles le monde en développement est confronté, pour s’assurer que chacun ressente les avantages d’une sortie du charbon”, souligne-t-elle.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pollution: des manifestants bloquent une usine BASF près de Rouen

Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué lundi pendant quelques heures l’usine BASF de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, près de Rouen, pour dénoncer la production de pesticides et des rejets de polluants éternels dans l’environnement.Entamé à l’aube, le blocage du site a été levé peu avant 13h00, a constaté un journaliste de l’AFP. “L’action est levée”, a confirmé le syndicat agricole Confédération paysanne, co-organisateur de l’opération.Quelque 300 personnes ont participé à cette action et une soixantaine est parvenue à pénétrer à l’intérieur du site en forçant l’entrée à l’aide de tracteurs agricoles, selon la préfecture de Seine-Maritime. Deux militants ont été interpellés pour “outrage” et “rébellion”, a-t-elle précisé.Les organisateurs ont affirmé avoir réuni lundi matin environ 500 agriculteurs et citoyens devant le site BASF accusé de fabriquer des produits dangereux pour la santé. “Les premiers touchés, c’est les paysans, les paysannes et les salariés agricoles de ce système agrochimique”, a déclaré Thomas Gibert de la Confédération paysanne.Les PFAS et les pesticides posent un “problème majeur de santé publique”, ont dénoncé les manifestants, citant notamment la multiplication de “cancers pédiatriques, maladies neurodégénératives et troubles hormonaux”, dans un communiqué.Arrivés vers 07H45, la plupart des militants étaient vêtus d’une combinaison blanche. Ils ont brandi autour de l’usine des pancartes comme “BASF multinationale du cancer”, “pesticide tue et pollue”, ou “BASF exportateur de poison”, selon le journaliste de l’AFP sur place.Ils étaient placés sous la surveillance d’un important dispositif policier.Sept tracteurs et des amas de terre ont interdit le passage à six poids lourds bloqués devant l’entrée.”Des intrusions, des dégradations de matériels, des comportements pouvant porter atteinte à la sécurité du site et des attitudes d’intimidation à l’égard des personnels ont été constatés”, a dénoncé la direction de BASF France, annonçant son intention de déposer plainte.En janvier, plusieurs associations avaient dénoncé l’impact du site sur l’environnement. Elles affirmaient que cette usine détenait le “record français, et de très loin, de rejets de TFA dans la Seine”, un polluant éternel de la famille des PFAS.BASF a indiqué qu’un plan mené depuis janvier a permis “une réduction de 85% des émissions de TFA” depuis janvier.Plusieurs organisations, la Confédération paysanne, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest (CSVPO), Cancer Colère, les Faucheurs volontaires et les Soulèvements de la Terre, ont revendiqué cette opération coup de poing. Ils ont expliqué avoir procédé à une “inspection des stocks afin de récupérer des preuves supplémentaires de la fabrication et du stockage de pesticides interdits, notamment à base de Fipronil”.”Cette usine produit en immense majorité des pesticides interdits en Europe pour l’exportation vers l’Amérique du Sud, c’est totalement illégitime”, a affirmé M. Gibert, dénonçant la recherche de profits au détriment du bien commun et “l’indécence” d’entreprises qui, selon lui, “vont profiter aussi des accords de libre-échange comme le traité du Mercosur”.

Pollution: des manifestants bloquent une usine BASF près de Rouen

Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué lundi pendant quelques heures l’usine BASF de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, près de Rouen, pour dénoncer la production de pesticides et des rejets de polluants éternels dans l’environnement.Entamé à l’aube, le blocage du site a été levé peu avant 13h00, a constaté un journaliste de l’AFP. “L’action est levée”, a confirmé le syndicat agricole Confédération paysanne, co-organisateur de l’opération.Quelque 300 personnes ont participé à cette action et une soixantaine est parvenue à pénétrer à l’intérieur du site en forçant l’entrée à l’aide de tracteurs agricoles, selon la préfecture de Seine-Maritime. Deux militants ont été interpellés pour “outrage” et “rébellion”, a-t-elle précisé.Les organisateurs ont affirmé avoir réuni lundi matin environ 500 agriculteurs et citoyens devant le site BASF accusé de fabriquer des produits dangereux pour la santé. “Les premiers touchés, c’est les paysans, les paysannes et les salariés agricoles de ce système agrochimique”, a déclaré Thomas Gibert de la Confédération paysanne.Les PFAS et les pesticides posent un “problème majeur de santé publique”, ont dénoncé les manifestants, citant notamment la multiplication de “cancers pédiatriques, maladies neurodégénératives et troubles hormonaux”, dans un communiqué.Arrivés vers 07H45, la plupart des militants étaient vêtus d’une combinaison blanche. Ils ont brandi autour de l’usine des pancartes comme “BASF multinationale du cancer”, “pesticide tue et pollue”, ou “BASF exportateur de poison”, selon le journaliste de l’AFP sur place.Ils étaient placés sous la surveillance d’un important dispositif policier.Sept tracteurs et des amas de terre ont interdit le passage à six poids lourds bloqués devant l’entrée.”Des intrusions, des dégradations de matériels, des comportements pouvant porter atteinte à la sécurité du site et des attitudes d’intimidation à l’égard des personnels ont été constatés”, a dénoncé la direction de BASF France, annonçant son intention de déposer plainte.En janvier, plusieurs associations avaient dénoncé l’impact du site sur l’environnement. Elles affirmaient que cette usine détenait le “record français, et de très loin, de rejets de TFA dans la Seine”, un polluant éternel de la famille des PFAS.BASF a indiqué qu’un plan mené depuis janvier a permis “une réduction de 85% des émissions de TFA” depuis janvier.Plusieurs organisations, la Confédération paysanne, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest (CSVPO), Cancer Colère, les Faucheurs volontaires et les Soulèvements de la Terre, ont revendiqué cette opération coup de poing. Ils ont expliqué avoir procédé à une “inspection des stocks afin de récupérer des preuves supplémentaires de la fabrication et du stockage de pesticides interdits, notamment à base de Fipronil”.”Cette usine produit en immense majorité des pesticides interdits en Europe pour l’exportation vers l’Amérique du Sud, c’est totalement illégitime”, a affirmé M. Gibert, dénonçant la recherche de profits au détriment du bien commun et “l’indécence” d’entreprises qui, selon lui, “vont profiter aussi des accords de libre-échange comme le traité du Mercosur”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Provence, l’extension d’un discret centre d’élevage de singes de laboratoire divise

Au pied de la montagne Sainte-Victoire, entre vignes et oliviers, résonnent… des cris de singes. Un discret centre de primatologie héberge et élève depuis des décennies des centaines de primates destinés à des expériences scientifiques en laboratoire.Gérée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), cette station de primatologie est pointée du doigt par des défenseurs des animaux depuis qu’elle a annoncé vouloir tripler d’ici 2029 le nombre de primates hébergés, pour atteindre 1.800 spécimens.Un “projet à rebours de l’histoire”, selon l’association One Voice, organisatrice d’actions coup-de-poing à Rousset (Bouches-du-Rhône) et Marseille, alors que l’Europe a affirmé sa volonté d’abandonner progressivement l’expérimentation animale sans donner d’objectifs précis. Sachant que les tests de cosmétiques sont déjà interdits depuis 2013.Dans un souci de pédagogie, la station a organisé plusieurs réunions publiques et a exceptionnellement ouvert ses portes à l’AFP.Implanté entre une aire d’autoroute et une déchetterie, caché dans la pinède et entouré de barbelés, sans signe distinctif à l’entrée, ce centre s’étale sur sept hectares. Passé les stricts contrôles de sécurité, apparaissent alors dans divers enclos et parcs de tailles variées (entre 12 et 250 mètres carrés) des babouins olives (300), de Guinée (60), macaques rhésus (130) et marmousets (120), tous nés en captivité. Dans un des enclos, au milieu de rocs et troncs d’arbres, un couple de babouins s’épouillent. Plus loin, Babar, 20 ans, observe paisiblement avec Bibi et Faustine, ses deux femelles reproductrices actuellement porteuses d’implants contraceptifs, Vanille, 11 mois, sauter sur une balançoire en bois.- Jusqu’à 20.000 euros pour un primate à l’import -Créé en 1978, le centre s’était d’abord spécialisé dans l’élevage de chats pour la recherche avant d’accueillir des primates. C’est l’une des trois principales structures publiques en France, avec Strasbourg (Silabe) et Brunoy, dans l’Essonne (CREMm), élevant des singes cobayes.”Nos singes ne sont utilisés qu’en recherche académique et non clinique”, assure Ivan Balansard, référent éthique et modèles animaux au CNRS. Ils sont destinés à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), à l’Institut Pasteur, au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et au CNRS lui-même. Des collaborations avec le privé existent, “mais elles sont très peu nombreuses”, assure Alexia Cermolacce vétérinaire et directrice du centre.Une enveloppe de 31 millions d’euros d’argent public doit permettre au futur Centre national de primatologie (CNP) de tripler ses capacités d’ici 2029. Une question de “souveraineté de la France en recherche”, avance le CNRS.Jusqu’ici, la France et l’Europe dépendaient d’importations d’Afrique et de Chine, stoppées depuis le Covid-19. Les prix ont explosé: un primate coûte désormais 15.000 à 20.000 euros, un tarif prohibitif pour la recherche publique.Claire Dulière, responsable de la campagne expérience animale chez One Voice, dénonce “un projet avec une vision financière claire de rentabilité car il va falloir justifier cette utilisation d’argent public”.”C’est un projet tout sauf lucratif: c’est le public qui finance le public. Il n’y aura aucune spéculation”, rétorque Ivan Balansard. La nouvelle espèce de macaques cynomolgus seraient vendus “à prix coûtant”, entre 8.000 et 10.000 euros, assure Alexia Cermolacce.Ce label made in France permet également, selon eux, un meilleur contrôle des conditions de détention des animaux et de s’assurer de leur bien-être: ils bénéficieraient notamment chacun d’une surface moyenne d’1,49 m², soit le double des exigences européennes.- 3/4 des Français contre -“Pourquoi dépenser autant d’argent alors que l’Europe s’est engagée à développer des expériences non-animales?”, s’interroge le sénateur écologiste des Bouches-du-Rhône Guy Benarroche qui regrette “le manque de transparence du projet, souvent le signe que les conditions ne sont pas aussi idéales que celles avancées”.Accusé par One Voice d’être “l’un des principaux pays à faire subir des expériences sur des primates”, le CNRS avance que les Etats-Unis en utilisent 60.000 annuellement et que la Chine possédait 240.000 spécimens en 2021, avec 57 centres d’élevageQuelque 3.500 singes ont été utilisés en 2023 à des fins scientifiques en France, notamment en neurosciences, immunologie ou encore pour certaines phases précliniques de tests de vaccins et médicaments. La majorité d’entre eux ont fini euthanasiés pour leur éviter une souffrance trop importante.Organes sur puce, modélisations numériques, organoïdes (systèmes de culture cellulaire qui donnent des copies miniatures en 3D d’un organe) et désormais intelligence artificielle ont permis de baisser de 3,8% entre 2022 et 2023 l’utilisation d’animaux à environ 2 millions (dont 1,4 millions de souris), selon les autorités.Mais “ces modèles de substitution ne peuvent récapituler la complexité d’un organisme vivant” pour certaines recherches comme en cancérologie, alertaient en 2021 les Académies nationales de médecine, des sciences, de pharmacie et vétérinaire. Vaccins et traitements contre la polio, Ebola, le VIH et Parkinson ont préalablement été testés sur des singes.A rebours des attentes de la société puisque selon un sondage Ipsos de 2023, commandé par One Voice, 74% des Français se disaient défavorables à l’expérimentation animale.

En crise, le festival de BD d’Angoulême vers un changement de gouvernance

Pouvoir publics et milieu de la BD veulent reprendre la main sur le festival d’Angoulême, dont l’organisation est depuis des mois sous le feu de critiques qui ont conduit, lundi, à une mise en retrait de la présidente contestée de l’association historique.L’incendie s’est déclaré juste avant l’ouverture de la 52e et dernière édition du grand rendez-vous mondial de la bande dessinée, fin janvier.La société privée 9eArt+, organisatrice de l’événement depuis 2007, et son directeur décrié Franck Bondoux sont alors accusés dans l’Humanité magazine d’opacité financière, de “dérives” mercantiles et d’avoir licencié une salariée, en 2024, qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge du festival.Une information judiciaire est ouverte sur ces faits et, en parallèle, la jeune femme conteste devant les prud’hommes son licenciement pour “faute grave”. Son ex-employeur dénonce “un amalgame volontaire et critiquable entre deux procédures totalement distinctes” et invoque des “manquements graves” pour justifier son licenciement.La profession s’enflamme et des auteurs menacent de boycotter l’édition 2026.Également sous pression des financeurs publics, qui abondent presque la moitié du budget du festival, l’association FIBD présidée par Delphine Groux, fille d’un des cofondateurs historiques du festival créé en 1974, met fin au contrat de 9eArt+ à partir de 2027 et ouvre à la concurrence l’organisation future de l’événement.- “Confiance rompue” -Mais sa décision, début novembre, de reconduire 9eArt+, dans le cadre d’un rapprochement souhaité avec la Cité de la BD à Angoulême, provoque un tollé. Et même l’annonce, jeudi dernier, d’une nouvelle procédure écartant cette fois la société de Franck Bondoux (pour l’après 2027) ne ramène pas le calme.Pour le syndicat national de l’édition (SNE), “la confiance est rompue” et Mme Groux, “artisan du chaos, ne peut pas piloter un nouvel appel à projets”.Après une réunion avec des organisations de la BD, les financeurs publics ont fait savoir à l’association FIBD, vendredi, qu’ils voulaient “reprendre la main avec la profession” sur l’organisation future de l’événement, et que ce n’était “pas discutable”, a déclaré lundi à l’AFP le maire d’Angoulême, Xavier Bonnefont.”Je crois que l’association a compris qu’elle n’était plus en mesure de faire barrage”, a-t-il ajouté, précisant que le retrait de Mme Groux était “un impératif” aux yeux des financeurs mais qu’ils n’avaient “pas eu besoin de le demander”.Dans un communiqué publié lundi, la préfecture et le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le département de la Charente, la ville et l’agglomération d’Angoulême ont ainsi proposé “que l’Association ADBDA, qui réunit les pouvoirs publics, les professionnels et le festival, pilote la prochaine mise en concurrence qui désignera un successeur à l’actuel organisateur”.- “Élargir l’espace d’échanges” -Cette Association pour le développement de la bande dessinée à Angoulême (ADBDA) avait été créée en janvier 2017, après une précédente menace de boycott des éditeurs qui réclamaient, déjà, une “refonte radicale” de l’événement.Ses statuts doivent être “mis à jour afin de laisser leurs places légitimes aux professionnels (autrices, auteurs, maisons d’édition) et d’élargir l’espace d’échange”, indiquent les financeurs publics, qui proposent d’organiser “l’assemblée générale de la nouvelle ADBDA” lors de la prochaine édition du festival, du 29 janvier au 1er février 2026.L’association FIBD sera désormais représentée dans cette structure par Dominique Brechoteau, “une figure historique et incontestée du festival, qui devrait apporter une forme d’apaisement supplémentaire”, souligne Frédéric Vilcocq, conseiller culture à la Région.”En quelques jours, on a obtenu et piloté pas mal de nouvelles avancées”, estime M. Bonnefont. “Ce sont les bases d’une vraie interprofession qui serait créée sous l’égide de l’ADBDA et qui piloterait demain le festival.”Il reste toutefois “prudent” sur la levée des menaces de boycott pour la prochaine édition.

Nouvel écueil pour le Louvre, contraint de fermer une de ses galeries

La série noire continue au Louvre: un mois après le casse du 19 octobre, le musée a été contraint lundi de fermer au public une de ses galeries par “mesure de précaution”, en raison de la “particulière fragilité” de certaines poutres de l’édifice.Abritant neuf salles dédiées à la céramique grecque antique, la galerie Campana est fermée le temps que des “investigations” soient menées “sur la particulière fragilité de certaines poutres portant les planchers du deuxième étage de l’aile sud” du quadrilatère Sully, qui enserre la cour carrée du Louvre, indique le musée dans un communiqué.Sollicitée par l’AFP, une porte-parole du musée a assuré que les milliers de vases exposés dans cette galerie, située au premier étage, n’encouraient toutefois “aucun risque” de détérioration et n’auraient pas à être déplacés.En revanche, les bureaux situés au deuxième étage seront, eux, évacués et les 65 agents administratifs qui y travaillent devront quitter les lieux “au cours des trois prochains jours”, selon le communiqué du Louvre.Pour prendre cette décision, le musée dit avoir été “alerté” par les conclusions d’un rapport d’un bureau d’études techniques qui lui a été remis vendredi et assure avoir “immédiatement lancé une campagne complémentaire d’investigations afin de déterminer les causes de ces évolutions récentes et mener au plus tôt les travaux nécessaires”.Il s’agit “d’évolutions récentes et imprévisibles”, assure la direction du Louvre, qui avait déjà alerté en janvier le ministère de la Culture sur l’état de grande vétusté du musée le plus visité au monde.- “Multiplication d’avaries” -Cette avanie survient pratiquement un mois jour pour jour après le casse au cours duquel un commando a réussi à s’introduire dans l’aile sud du musée pour dérober huit joyaux de la Couronne d’une valeur estimée à 88 millions d’euros. Les bijoux restent aujourd’hui introuvables.”Vu de l’extérieur, ça ressemble à une série noire mais, en interne, cela fait longtemps que nous sommes au courant de la dégradation des conditions de travail et de visite au Louvre”, a réagi auprès de l’AFP Valérie Baud, déléguée CFDT du musée. “Disons qu’il y a une accélération en ce moment”, souligne-t-elle.Selon son collègue de la CGT Gary Guillaud, “ça corrobore le fait qu’il y a des problèmes partout dans le musée”. “On est sur des bâtiments très anciens avec des poutres qui datent parfois de la construction du musée” qui a ouvert à la fin du XVIIIe siècle, dit-il à l’AFP.En janvier 2025, la présidente du Louvre Laurence des Cars, sous pression depuis le casse du 19 octobre, avait tiré la sonnette d’alarme en informant le ministère de la Culture de “la multiplication d’avaries dans des espaces parfois très dégradés”.Peu après cette mise en garde, le président Emmanuel Macron avait annoncé le lancement d’un vaste chantier de rénovation et de modernisation du Louvre, centré notamment sur le quadrilatère Sully. Ces travaux ont été estimés par l’entourage du chef de l’Etat à quelque 800 millions d’euros, un montant revu nettement en hausse dans un récent rapport de la Cour des comptes qui évoque un coût d’au moins 1,15 milliard d’euros.Dans ce rapport publié le 6 novembre, la juridiction financière avait par ailleurs pointé “un retard considérable dans le rythme des investissements” face à une “dégradation accélérée” du musée, qui a accueilli près de neuf millions de visiteurs en 2024.Après avoir été interrogée par des sénateurs dans la foulée du casse du 19 octobre, Laurence des Cars est entendue mercredi matin par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale.Début novembre, la dirigeante, en poste depuis 2021, avait annoncé une série de “mesures d’urgence” pour améliorer la sécurisation du musée, notamment de ses abords extérieurs.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Attaquée sur sa taxe carbone, l’Union européenne se défend à la COP30

La COP30 en Amazonie brésilienne est entrée lundi dans sa deuxième et dernière semaine avec des sujets de blocage majeurs, dont la taxe carbone aux frontières européennes attaquée par la Chine et d’autres pays, mais déclarée non négociable par l’Union européenne.”La tarification du carbone est une mesure que nous devons mettre en œuvre avec le plus grand nombre possible, et le plus rapidement possible”, a lancé lundi Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, à son arrivée à Belem.Le Néerlandais a opposé une fin de non-recevoir à toute discussion de la taxe dans les débats sur les “mesures commerciales unilatérales”.C’est pourtant ce que la Chine, l’Inde et des pays alliés exigent. Le chef de la délégation chinoise à la COP30 Li Gao a, la semaine dernière, mis en garde auprès de l’AFP contre “les effets néfastes de l’unilatéralisme géopolitique ou du protectionnisme”, visant implicitement l’UE.- Acier, aluminium, ciment… -Pour verdir ses importations, l’UE imposera à partir de janvier un “mécanisme d’ajustement carbone” aux frontières (CBAM) sur l’acier, à l’aluminium, le ciment, les engrais, l’électricité et l’hydrogène, des secteurs extrêmement polluants et exposés à une forte concurrence internationale.Elle vise à imposer aux importations dans l’UE un prix du carbone similaire à celui en vigueur en Europe, où les entreprises payent déjà pour polluer. Plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, y voient une mesure protectionniste déguisée. Certains ont décidé d’élever le sujet dans les négociations climatiques.”Le meilleur CBAM est en fait celui qui ne rapporte pas d’argent, c’est là son essence même”, a répondu lundi M. Hoekstra au cours d’une conférence de presse.  Il a souligné que l’idée d’une tarification du carbone faisait son chemin au Brésil et dans une trentaine d’autres pays.Une réunion bilatérale Chine-UE aura lieu lundi à la COP30, où sera logiquement abordé ce sujet qui est de toutes les conversations entre délégués à Belem.- Obstructions -Il reste cinq jours aux ministres, arrivés lundi, pour sortir au niveau politique de l’impasse.”Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de perdre du temps à cause de retards tactiques ou d’obstructions”, a lancé le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, dans un appel qui fait écho à d’autres similaires aux COP précédentes à mi-parcours.Peu après lui, le ministre de l’Agriculture de l’archipel pacifique des Palaos et représentant des petits États insulaires Steven Victor a affirmé que “1,5°C n’est pas un slogan politique. C’est un seuil de survie non négociable pour notre peuple”, en référence à l’objectif de réchauffement fixé par l’accord de Paris il y a dix ans, désormais clairement hors de portée à moyen terme.La COP30 est censée se terminer vendredi soir, mais aucune COP n’a terminé à l’heure depuis 2003.Une semaine de consultations ont montré qu’en plus des “mesures commerciales unilatérales”, deux sujets bloquent encore les tractations.D’une part, les États insulaires, soutenus par des pays d’Amérique latine et les Européens, estiment évident que la COP doit appeler les pays à rehausser leurs engagements climatiques. Mais de grandes économies, de la Chine à l’Arabie saoudite, ne veulent pas d’une décision qui sous-entendrait qu’elles n’en font pas assez.D’autre part, de nombreux pays du Sud, notamment les africains, veulent rappeler aux pays développés l’insuffisance de leurs financements vers les pays en développement.”La question, pour les ministres, est de trouver un équilibre délicat entre ces trois sujets”, décrypte pour l’AFP Li Shuo, expert de l’Asia Society présent à Belem.Le Brésil s’est aussi montré ambitieux aussi sur son désir d’envoyer un signal sur la sortie des énergies fossiles, même si la forme exacte de ce signal reste à clarifier.Lundi, Steven Victor s’est dit “déçu” que la question des énergies fossiles avance si lentement.Le vice-président brésilien Geraldo Alckmin a de nouveau évoqué lundi un “plan d’action intégré” pour “sortir de la dépendance aux combustibles fossiles”. Mais toujours sans expliciter l’intention brésilienne.