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Les députés reviennent sur la hausse prévue du “malus CO2” pour les véhicules polluants

Les députés sont revenus lundi en première lecture, sur proposition du gouvernement, sur une disposition du projet de loi prolongeant d’une année le durcissement du “malus C02” sur les véhicules les plus polluants. Selon la trajectoire adoptée dans le budget 2025, le seuil de déclenchement du malus doit passer de 108 grammes de CO2 émis par kilomètre en 2026 à 103 grammes en 2027.Le gouvernement propose dans son projet de budget de prolonger cette trajectoire par une nouvelle baisse de 5 grammes en 2028 afin “de maintenir l’incitation à la mise sur le marché de véhicules moins polluants”.Mais, du fait notamment de l’opposition de députés RN, LR et du centre, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a constaté dans l’hémicycle que “ce point d’ajout d’une nouvelle année dans la trajectoire du malus ne faisait pas consensus” et a proposé de le supprimer.”Dans les marches pour le climat on disait +les petits pas, ça ne suffit pas+, mais vous, vous ne faites même pas les petits pas”, a regretté la députée écologiste Lisa Belluco.Les députés ont par ailleurs adopté un amendement RN pour exonérer les familles nombreuses du “malus masse” sur les véhicules les plus lourds.”Les familles nombreuses de trois enfants et plus ont besoin de véhicules plus grands et donc plus lourds. Plus vous avez d’enfants, vous avez besoin de véhicules plus grands”, a argumenté le RN Jean-Philippe Tanguy. Au nom du gouvernement, le ministre délégué à la Fonction publique David Amiel s’y est opposé, faisant remarquer qu’il y a “déjà des abattements pour les familles nombreuses, de 200 kilos par enfant pour le malus masse”.Enfin, l’Assemblée a adopté un amendement du député Renaissance Jean-Marie Fiévet pour que l’exonération du malus masse ne soit pas limitée aux seuls véhicules électriques +à faible empreinte carbone+ comme cela doit entrer en vigueur au 1er juillet 2026.Selon lui, les véhicules à faible empreinte carbone ne représentent que 35% des modèles électriques commercialisés en France. “Le signal envoyé aux consommateurs est celui d’une fiscalité punitive sur l’électrique”, a-t-il argumenté.Le gouvernement, comme le rapporteur général Philippe Juvin (LR) ont demandé le retrait de cet amendement, expliquant en substance que cette limitation aux seuls véhicules à faible empreinte carbone avantage les modèles fabriqués en Europe par rapport aux véhicules chinois.”Cela permet par exemple, que des véhicules électriques qui sont produits en dehors de l’Union européenne à base d’électricité, dans des centrales à charbon” ne soient pas exonérés de ce malus, a plaidé, en vain, M. Amiel.

Les députés reviennent sur la hausse prévue du “malus CO2” pour les véhicules polluants

Les députés sont revenus lundi en première lecture, sur proposition du gouvernement, sur une disposition du projet de loi prolongeant d’une année le durcissement du “malus C02” sur les véhicules les plus polluants. Selon la trajectoire adoptée dans le budget 2025, le seuil de déclenchement du malus doit passer de 108 grammes de CO2 émis par kilomètre en 2026 à 103 grammes en 2027.Le gouvernement propose dans son projet de budget de prolonger cette trajectoire par une nouvelle baisse de 5 grammes en 2028 afin “de maintenir l’incitation à la mise sur le marché de véhicules moins polluants”.Mais, du fait notamment de l’opposition de députés RN, LR et du centre, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a constaté dans l’hémicycle que “ce point d’ajout d’une nouvelle année dans la trajectoire du malus ne faisait pas consensus” et a proposé de le supprimer.”Dans les marches pour le climat on disait +les petits pas, ça ne suffit pas+, mais vous, vous ne faites même pas les petits pas”, a regretté la députée écologiste Lisa Belluco.Les députés ont par ailleurs adopté un amendement RN pour exonérer les familles nombreuses du “malus masse” sur les véhicules les plus lourds.”Les familles nombreuses de trois enfants et plus ont besoin de véhicules plus grands et donc plus lourds. Plus vous avez d’enfants, vous avez besoin de véhicules plus grands”, a argumenté le RN Jean-Philippe Tanguy. Au nom du gouvernement, le ministre délégué à la Fonction publique David Amiel s’y est opposé, faisant remarquer qu’il y a “déjà des abattements pour les familles nombreuses, de 200 kilos par enfant pour le malus masse”.Enfin, l’Assemblée a adopté un amendement du député Renaissance Jean-Marie Fiévet pour que l’exonération du malus masse ne soit pas limitée aux seuls véhicules électriques +à faible empreinte carbone+ comme cela doit entrer en vigueur au 1er juillet 2026.Selon lui, les véhicules à faible empreinte carbone ne représentent que 35% des modèles électriques commercialisés en France. “Le signal envoyé aux consommateurs est celui d’une fiscalité punitive sur l’électrique”, a-t-il argumenté.Le gouvernement, comme le rapporteur général Philippe Juvin (LR) ont demandé le retrait de cet amendement, expliquant en substance que cette limitation aux seuls véhicules à faible empreinte carbone avantage les modèles fabriqués en Europe par rapport aux véhicules chinois.”Cela permet par exemple, que des véhicules électriques qui sont produits en dehors de l’Union européenne à base d’électricité, dans des centrales à charbon” ne soient pas exonérés de ce malus, a plaidé, en vain, M. Amiel.

Feu d’artifice mortel: le maire de Cholet face à la “colère” des parents des deux victimes

Le procès du maire de Cholet (Maine-et-Loire) et d’autres prévenus pour homicides et blessures involontaires lors d’un feu d’artifice organisé le 14 juillet 2022 s’est ouvert lundi, avec les témoignages des parents des deux enfants décédés ainsi que d’autres victimes.Le soir du drame, plusieurs projectiles étaient tombés au milieu de spectateurs à quelques dizaines de mètres du pas de tir, zone qui aurait dû être interdite au public. Le souffle de l’explosion a tué un garçon de sept ans et sa sœur de 24 ans. Leurs parents et le compagnon de la jeune femme ont été gravement blessés. Douze autres personnes ont aussi subi des blessures lors de ce feu d’artifice organisé par la ville de Cholet. Le maire Gilles Bourdouleix, présent lundi au tribunal d’Angers (Maine-et-Loire), est notamment poursuivi pour ne pas avoir imposé la mise en place de barrières pour assurer “le respect de la zone de sécurité” de 150 mètres.Les autres prévenus sont un adjoint au maire, la société pyrotechnique HTP (devenue Féérie) et l’artificier principal, et l’association Cholet Evénements et son vice-président, en charge de l’organisation du feu d’artifice.Plus de trois ans après, “tous les jours, c’est compliqué”, a témoigné Sébastien Mandote, le père des défunts. Il a décrit au président du tribunal, Lionel Ascensi, l’endroit où la famille s’était placée, puis une “boule de feu” qui s’est abattue sur eux.Sa femme, Sandra, la voix brisée par les sanglots, a dit s’en vouloir “énormément” de ne pas avoir protégé ses enfants. “J’ai beaucoup de colère”, tout en espérant pouvoir “rentrer dans le pardon”, a-t-elle ajouté.Ils ont évoqué des difficultés encore présentes à travailler, à voir du monde, des troubles auditifs.Antoine Frémondière, en couple à l’époque avec leur fille, a raconté, les yeux rougis, leur projet de fonder une famille. Il a aussi dépeint une “boule qui fonçait droit sur” eux, avant d’être “complètement sonné”. Il a été grièvement brûlé et souffre d’acouphènes.Le frère des victimes, absent le soir du drame, a évoqué sa “tristesse” avec retenue.- “Scène de guerre” -Plus tôt dans la journée, les avocats de Cholet Evénements avaient demandé, avant de se rétracter, un renvoi du procès. Ils ont argué que les policiers, présents le soir du 14 juillet 2022 ou encore la sous-préfecture qui avait validé l’organisation du feu d’artifice, auraient dû se trouver sur le banc des prévenus.Le tribunal a projeté des photographies aériennes montrant les lieux où se trouvaient des spectateurs, certains “à une trentaine de mètres du pas de tir du feu d’artifice”, a rappelé le président du tribunal. Les parties civiles ont décrit la même scène: une centaine de personnes à proximité du pas de tir, l’absence de barrières, de panneaux indiquant un danger, ou encore de policiers, le sentiment d’être en confiance, avant “une scène de guerre”. Certains ont exprimé leur sentiment de culpabilité.Pendant la matinée, le tribunal a diffusé un reportage télévisé du 15 juillet 2022 où le maire de Cholet estimait que les spectateurs proches du pas de tir étaient “les premiers fautifs”. “Ca, je ne peux pas l’entendre”, a répliqué lundi un homme présent le soir de la tragédie.Le président du tribunal a évoqué “la fragilité des mortiers” utilisés par la société HTP pour tirer les bombes d’artifice, “la mise en oeuvre de mortiers défaillante” et des dysfonctionnements moins de quatre minutes après le début des tirs.Il est aussi reproché à l’artificier et à son employeur d’avoir “tiré un feu d’artifice alors que des personnes se trouvaient dans une zone interdite au public”.L’association Cholet Evénements est visée pour “n’avoir pas mis en place un dispositif visant à assurer le respect de la zone de sécurité” et pour “ne pas avoir attiré suffisamment l’attention du maire de Cholet sur les prérogatives à mettre en œuvre”.Le procès durera jusqu’à vendredi.

Messe pour Pétain: enquête ouverte pour contestation de crime contre l’humanité

Deux jours après une messe à Verdun en hommage à Philippe Pétain, une enquête a été ouverte lundi pour contestation de crime contre l’humanité contre le président de l’association organisatrice, qui pourrait faire l’objet d’une dissolution.Jacques Boncompain, président de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP), s’était exprimé samedi devant la presse à la sortie de l’église Saint-Jean-Baptiste de Verdun, soutenant notamment que Philippe Pétain avait été “le premier résistant de France”. Dans une vidéo mise en ligne par le journal L’Est républicain, on entend M. Boncompain, 84 ans, qualifier le chef du régime collaborationniste de Vichy de “plus grand serviteur de la France du XXe siècle”. “Il a sauvé, devant témoins je peux le dire, au moins 700.000 juifs”, ajoute-t-il.Dans un courriel adressé à l’AFP, la procureure de la République de Verdun, Delphine Moncuit, a indiqué avoir ouvert une enquête contre M. Boncompain “et tous autres” pour “contestation publique de l’existence de crime contre l’humanité commis durant la Seconde guerre mondiale”.L’enquête porte aussi sur la “tenue d’une réunion politique dans un local servant habituellement à l’exercice d’un culte” et vise le prêtre qui a célébré la messe: Gautier Luquin, 31 ans, est mis en cause pour “provocation par ministre du culte à la résistance à l’exécution des lois ou actes de l’autorité publique”.Le préfet de la Meuse, Xavier Delarue, avait annoncé samedi qu’il ferait un signalement au procureur pour propos “clairement révisionnistes”.Interrogée par l’AFP, la préfecture de la Meuse a précisé lundi qu’un aspect du signalement fait à la justice était “la perspective éventuelle de la dissolution” de l’ADMP, une décision qui relève du ministère de l’Intérieur. – “Surprise absolue” -Le maire de Verdun, Samuel Hazard (divers gauche), avait pris un arrêté la semaine dernière pour interdire cet hommage par craintes de “trouble à l’ordre public”, mais sa décision a été annulée vendredi par le tribunal administratif de Nancy.Interrogé par l’AFP, M. Boncompain a fait part lundi de sa “surprise absolue” à l’annonce de l’ouverture d’une enquête à la suite d’un office religieux “de 35 minutes” qui a attiré selon lui neuf personnes.”On a mobilisé un escadron de gendarmerie pour neuf personnes qui voulaient prier pour des défunts”, a-t-il dit, accusant le maire de Verdun d’avoir “délibérément créé un phénomène” autour de la messe dite “en hommage au maréchal Pétain et à ses soldats”.”Cela fait partie du lancement de sa campagne” en vue des élections municipales de mars, a-t-il estimé. “Cette messe a lieu depuis 1951 sans difficulté” à l’ossuaire de Douaumont, sur le champ de bataille de 1916, a-t-il fait valoir.Samedi, une centaine de manifestants, dont plusieurs élus en écharpe tricolore, ont manifesté devant l’édifice religieux, surveillé par une vingtaine de policiers et gendarmes. Sous les huées, un militant d’extrême droite, Pierre-Nicolas Nups, ancien candidat aux législatives de 2024 en Meurthe-et-Moselle sous la bannière du Parti de la France, a interprété “Maréchal nous voilà”, chant à la gloire du chef du régime de Vichy.- Zemmour condamné -Les propos révisionnistes sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. Ils sont définis comme la négation, la minoration ou la banalisation de façon outrancière d’un crime de génocide, de crime de guerre ou de crime contre l’humanité.Dès samedi, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a jugé les propos du président de l’ADMP “contraires à notre mémoire collective” et condamné fermement “toute tentative de réhabilitation d’une figure liée à la collaboration et à l’oppression”.La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a jugé dimanche “révoltant” l’organisation de la messe d’hommage, qui a mis “mal à l’aise” le chef du Rassemblement national Jordan Bardella.Surnommé “le vainqueur” de la bataille de Verdun en 1916, Philippe Pétain prit en 1940 la tête du régime de Vichy qui collabora avec l’Allemagne nazie. Il a été frappé d’indignité nationale en 1945 et condamné à mort, une peine commuée en prison à vie.La thèse consistant à dire qu’il aurait “protégé les juifs français”, est, selon plusieurs historiens, dénuée de tout fondement.Elle apparaît ultra-minoritaire dans le monde académique. Elle est notamment contredite par l’arrestation avérée d’enfants français lors de la rafle du Vel d’Hiv de 1942 et fait fi du système de ségrégation mis en œuvre dès 1940 par le régime de Vichy.Le président du parti d’extrême droite Reconquête!, Eric Zemmour, a été condamné en avril par la cour d’appel de Paris pour contestation de crime contre l’humanité à 10.000 euros d’amende pour avoir déclaré en 2019 que Pétain avait sauvé des juifs français. Il a annoncé un pourvoi en cassation.

Atteintes aux élus: la gendarmerie au chevet des maires

La lutte contre les atteintes aux élus est un “sujet essentiel” pour la gendarmerie qui a mis au point un pack sécurité à leur intention alors qu’un élu sur dix est agressé physiquement dans le cadre de ses fonctions, explique le patron de la gendarmerie, le général Hubert Bonneau, dans un entretien à l’AFP.Alors que le Congrès des maires de France s’ouvre mardi, dans un contexte tendu à quatre mois des élections municipales, le directeur général de la gendarmerie insiste sur l’importance du “couple maire-commandant de brigade de gendarmerie” dans le “continuum de sécurité”.Les gendarmes ont compétence sur 96% du territoire (33.337 communes), ce qui équivaut aux territoires périurbains et ruraux, la police exerçant dans les villes.Mais dans le contexte actuel, le général Bonneau relève la nécessité en particulier d’assurer la sécurité des élus qui “sont en première ligne”. En 2024, il a été recensé “2.500 procédures judiciaires d’atteintes contre les élus, principalement les maires, contre 2.800 en 2023”, selon les données du centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (Calea).En 2025, au regard des chiffres du premier semestre, la tendance devrait être à la “stabilité”, ajoute-t-il.Environ “70% des agressions sont des menaces et des outrages”, poursuit le général. “Dans l’ensemble de toutes les procédures, ce qui nous remonte, c’est qu’un élu sur dix a été agressé physiquement dans le cadre de ses fonctions. Ce n’est pas neutre”.- Formation GIGN -Face à ce phénomène qu’il attribue à une “perte de repères”, à une “diminution du respect de l’autorité” constatées dans l’ensemble de la société, le général Bonneau estime que ses troupes ont un “devoir de redevabilité vis-à-vis des élus et en particulier les maires, parce que notre quotidien en termes de sécurité, c’est d’abord avec eux en les aidant”.La gendarmerie a participé à la création du Calae, qui a mis au point un pack de sécurité à leur intention.Ce pack a pour objectif de mieux signaler les atteintes (avec un numéro dédié, une application Gend’élus), de proposer des actions de prévention (diagnostic de sécurité d’une mairie, du domicile du maire, etc.) et de mettre en place des mesures de sécurité.La gendarmerie propose en outre aux élus “une formation à la gestion des incivilités et à la désescalade des conflits”. “Souvent quand quelqu’un vient les agresser, les maires ne savent pas comment faire et ça dégénère”, explique le genéral Bonneau. Les négociateurs du GIGN, le groupe d’élite de la gendarmerie, ont mis au point un programme “pour qu’on puisse, dans le dialogue, savoir comment faire de la désescalade, comment tenir les gens à distance, comment répondre à une agression physique et quels gestes utiliser”. L’objectif étant que “dans ce type de rapport de force, l’élu ne soit pas mis en difficulté”.Le dispositif est complété par un numéro dédié d’aide psychologique en partenariat avec la Fédération France Victimes.- “Ecouter les maires”-Pour tout ce qui a trait à la sécurité, le général Bonneau insiste sur la nécessité “d’écouter les maires”. “Les soucis du maire sont les soucis des gendarmes”, que cela soit sur la problématique “des déchets sauvages”, des “occupations illicites de terrain”, des cambriolages, ou celle des attaques cyber. Le dispositif Gend’élus permet aux élus de cerner au plus près chaque problématique. Concernant les attaques cyber et à l’échelle de l’année 2024, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) a traité 144 attaques touchant des communes. Là aussi, un numéro dédié a été mis en place par la gendarmerie avec des référents cyber.La lutte contre les trafics de stupéfiants est également un important point d’attention pour les élus et les gendarmes.”Les stupéfiants, c’est partout. La gendarmerie est dans la détection, la surveillance et le contrôle, que cela soit des axes routiers, ferroviaires ou du trait de côte”, souligne le directeur général. “Tout ne passe pas par les grands ports maritimes. Il y a des déviations y compris dans les ports de plaisance” et “des stockages dans des granges, des laboratoires clandestins”.

La Haute autorité de santé recommande de ne plus prescrire un test sanguin fréquemment utilisé

La “vitesse de sédimentation”, un test sanguin mesurant le degré d’inflammation dans l’organisme, réalisé plusieurs millions de fois par année en France, n’a qu’un intérêt limité et ne devrait plus être prescrit, a estimé lundi la Haute autorité de santé (HAS).”La mesure de la vitesse de sédimentation n’a pas démontré d’intérêt médical dans les indications évaluées et recommande d’arrêter sa prescription et son utilisation, quelle que soit la situation clinique”, annonce dans un communiqué la HAS, dont les recommandations n’ont qu’une valeur consultative mais sont généralement suivies par l’État.Le test est réalisé à partir d’une prise de sang. Celui-ci est placé dans un tube et l’on mesure à quelle vitesse les globules rouges tombent au fond. L’objectif est de mesurer le degré d’inflammation dans l’organisme. En effet, une réaction inflammatoire accélère la vitesse à laquelle les globules rouges se sédimentent.”Cette mesure a été très largement utilisée depuis plusieurs décennies”, souligne la HAS, notant néanmoins qu’elle devient de moins en moins fréquente. La Haute Autorité de santé a été saisie par l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) afin d’évaluer la pertinence de ce test.Il reste encore prescrit dans plusieurs indications comme un bilan de routine chez un patient asymptomatique, le lupus systémique, la polyarthrite rhumatoïde, le lymphome de Hodgkin, le myélome multiple…L’évaluation de la HAS a mis en évidence trois inconvénients majeurs de la vitesse de sédimentation :Elle sert notamment à des bilans de routine chez des patients ne présentant aucun symptôme particulier. Selon la HAS, elle a été effectuée à 16 millions de reprises en 2023, coûtant 12 millions d’euros à l’Assurance maladie.Or, juge l’autorité, ce test apparaît désormais largement obsolète, en raison de ses nombreuses lacunes. D’abord, il manque de précision: si on le réalise plusieurs fois sur un même échantillon, on constate que les résultats varient beaucoup.Ensuite, il manque de réactivité. L’inflammation met longtemps à se traduire par une vitesse de sédimentation plus élevée. On peut donc avoir des résultats normaux alors qu’une inflammation est en cours.Enfin, il manque de spécificité. D’autres facteurs, à commencer par l’âge et le sexe, peuvent jouer sur la vitesse de sédimentation, ce qui limite sa portée comme indicateur de la seule inflammation.La HAS appelle donc à privilégier d’autres tests, qu’elle estime plus performants, comme le dosage de la protéine C-réactive (CRP). Elle souligne qu’ils sont déjà remboursés par l’Assurance maladie.

Feu d’artifice mortel: le maire de Cholet à la barre, face à la “colère” des parents des deux victimes

Le procès du maire de Cholet (Maine-et-Loire) et d’autres prévenus pour homicides et blessures involontaires lors d’un feu d’artifice organisé le 14 juillet 2022 s’est ouvert lundi, avec le témoignage des parents des deux enfants décédés. Le soir du drame, plusieurs projectiles étaient tombés au milieu d’un groupe de spectateurs à quelques dizaines de mètres du pas de tir, zone qui aurait dû être interdite au public. Le souffle de l’explosion a tué un garçon de sept ans et sa sœur de 24 ans. Leur mère, leur père et le compagnon de la jeune femme ont été gravement blessés. Douze autres personnes ont subi des blessures plus légères lors de ce feu d’artifice organisé par la ville de Cholet. Il est notamment reproché au maire, Gilles Bourdouleix, présent à l’ouverture des débats devant le tribunal d’Angers (Maine-et-Loire), de ne pas avoir imposé la mise en place de barrières afin d’assurer “le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver”.Les autres prévenus sont un adjoint au maire, la société pyrotechnique HTP (devenue Féérie) et l’artificier principal, ainsi que l’association Cholet Evénements et son vice-président, en charge de l’organisation du feu d’artifice.Plus de trois ans après le drame, “tous les jours, c’est compliqué”, a témoigné Sébastien Mandote, le père des deux enfants décédés. Il a décrit au président du tribunal, Lionel Ascensi, l’endroit où ils s’étaient placés pour assister au spectacle, l’absence de mesure de sécurité puis une “boule de feu” qui s’est abattue vers eux.Sa femme, Sandra, pensait être en sécurité à l’endroit où ils s’étaient installés avec leurs enfants et où se trouvaient à leur arrivée d’autres spectateurs. La voix brisée par les sanglots, elle a dit s’en vouloir “énormément” de ne pas avoir su protéger ses enfants.”J’ai beaucoup de colère”, tout en espérant pouvoir “rentrer dans le pardon”, a-t-elle dit en conclusion.Tous deux ont évoqué des difficultés encore présentes à travailler, à voir du monde, ou encore des troubles auditifs.- Mortiers défaillants -Auparavant, peu après l’ouverture des débats, les avocats de Cholet Evénements avaient demandé un renvoi du procès, arguant que tous les protagonistes de l’affaire n’étaient pas présents devant le tribunal, avant de se rétracter, faute d’être suivis par d’autres avocats. Selon Me Jean-Baptiste Rozes, les policiers municipaux et nationaux présents le 14 juillet 2022 ou encore la sous-préfecture, qui avait validé l’organisation du feu d’artifice, auraient dû se trouver sur le banc des prévenus.Aussi bien le procureur de la République, Eric Bouillard, que les avocats de parties civiles et les avocats d’autres prévenus ont rejeté l’idée d’un nouveau renvoi, après un premier en février.L’audience s’est poursuivie par la matérialisation, via des photographies aériennes, des lieux où se trouvaient des spectateurs, certains “à une trentaine de mètres du pas de tir du feu d’artifice”, quand un périmètre de 150 mètres aurait dû être respecté, a rappelé le président du tribunal. Il a également évoqué “la fragilité des mortiers” utilisés par la société HTP pour tirer les bombes d’artifice, “la mise en oeuvre de mortiers défaillante” et des dysfonctionnements quelques minutes après le début des tirs.L’association Cholet Evénements est visée pour “n’avoir pas mis en place un dispositif visant à assurer le respect de la zone de sécurité” et pour “ne pas avoir attiré suffisamment l’attention du maire de Cholet sur les prérogatives à mettre en œuvre”.Il est reproché à l’artificier et à son employeur d’avoir “tiré un feu d’artifice alors que des personnes se trouvaient dans une zone interdite au public et d’avoir utilisé du matériel inadapté ou en mauvais état”.Le procès doit durer jusqu’à vendredi. Les prévenus risquent jusqu’à trois ans d’emprisonnement.

Un Choose France dédié aux entreprises tricolores, avec 9 milliards d’investissements nouveaux

Le sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, met à l’honneur lundi, pour sa première “édition France”, les entreprises tricolores qui investissent dans le pays, dont 9 milliards d’investissements nouveaux, principalement dans les centres de données. Alors que l’incertitude politique continue de peser sur le monde économique, cette version franco-française de l’événement doit consacrer 30,4 milliards d’euros d’investissements français cette année dans 151 projets répartis sur tout le territoire, selon le ministère de l’Économie. Sur ce montant, 9,2 milliards d’euros concernent des projets nouveaux, particulièrement dans le domaine des centres de données. Le plus gros investissement est celui de près de 4 milliards d’OpCore (groupe Iliad, maison-mère de l’opérateur Free) qui prévoit un nouveau “data center” en Seine-et-Marne sur le site d’une ancienne centrale EDF, qui devrait être “l’un des plus importants d’Europe”.Eclairion, selon Bercy, doit également annoncer investir quelque 2,5 milliards d’euros dans deux centres de données en Moselle, Sesterce 1,5 milliard en Auvergne-Rhône Alpes et Thésée ajoutera 60 millions d’euros pour son centre des Yvelines.Pour illustrer cette journée, au cours de laquelle il devrait prendre la parole deux fois, le ministre de l’Économie Roland Lescure s’est rendu lundi matin avec le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, sur un site du groupe L’Oréal à Gauchy, dans l’Aisne.Le leader mondial de la beauté y a annoncé  un investissement de 60 millions d’euros dans son usine de parfum de luxe inaugurée en 1986. Ces trois dernières années, le groupe a investi 500 millions d’euros en France.Il s’agit de “célébrer des succès de l’industrie française, partout dans le territoire, mais aussi face à un environnement mondial qui est bousculé, pouvoir échanger avec les chefs d’entreprises (…) sur leurs défis, leurs inquiétudes, notamment sur le budget” (de l’État pour 2026, ndlr), a déclaré Roland Lescure à cette occasion. “On souhaite des discussions franches, sincères mais aussi les remercier sincèrement pour tout le boulot qu’ils font”, a-t-il ajouté. – “Budget équilibré” -Choose France réunit, à la Maison de la Chimie à Paris, 200 acteurs économiques (grands groupes, PME, start-ups, ETI…) mais également des fédérations professionnelles et des organisations syndicales et patronales alors que le climat d’instabilité politique pèse sur les décisions des acteurs économiques. L’évènement, dont c’est la première édition, fait écho à l’évènement de prestige Choose France qui se déroule depuis 2018 chaque année au Château de Versailles et a pour but d’attirer les investisseurs étrangers. La France a été classée cette année pour la sixième fois d’affilée premier pays européen pour les investissements étrangers par le cabinet EY.Mais, selon le baromètre trimestriel Bpifrance Le Lab et Rexecode publié mercredi, 39% des dirigeants de PME et de très petites entreprises (TPE) prévoient d’investir cette année, alors qu’ils étaient 45% à en avoir l’intention en septembre. C’est le niveau le plus faible observé depuis la crise sanitaire.”La baisse de l’incertitude politique c’est bien, mais cela ne doit en aucun cas se faire sur le dos des grandes entreprises qui doivent continuer à produire, à exporter”, a prévenu Roland Lescure. Ces derniers jours, des représentants du patronat se sont élevés contre la “surenchère fiscale” dont font preuve selon eux les députés, ou la suspension de la réforme des retraites, qualifiée d'”erreur fatale” par le président du Medef Patrick Martin.L’examen du projet de loi de finances 2026 reprend lundi à l’Assemblée, avec le risque d’être transmis au Sénat sans vote sur l’ensemble du texte, comme celui de la Sécurité sociale mercredi, faute de temps.Le Premier ministre Sébastien Lecornu et la ministre de l’Action et des Comptes publics Amélie de Montchalin participeront en début d’après-midi à une table-ronde autour du budget.- Secteurs “stratégiques” -Les secteurs représentés au sommet vont de l’énergie à l’agroalimentaire, en passant par la santé, la chimie ou le spatial. Des secteurs considérés comme “stratégiques” seront mis en avant: la transition écologique et énergétique, l’intelligence artificielle, le numérique, notamment.L’ensemble des régions sont concernées.Sanofi annoncera une enveloppe de 700 millions d’euros d’investissements “sur une année glissante” en 2025-2026 concernant des projets “déjà engagés” mais aussi “d’autres à venir”.Sera aussi mise en avant la construction d’une usine de freins carbone par Safran dans l’Ain, un investissement de plus de 450 millions d’euros à terme.L’entreprise HoloSolis a, elle, annoncé dimanche avoir sécurisé “plus de 220 millions d’euros” d’investissements publics et privés sur les 850 millions d’euros nécessaires à son projet de “plus grande” usine de panneaux solaires d’Europe, en Moselle.La journée sera clôturée par un dîner à l’Élysée, hors presse.kap-meh-tg-mpa-mvn-od/lrb

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Indonésie: 18 morts dans des glissements de terrain, selon un nouveau bilan

Au moins 18 personnes ont été tuées et plus d’une trentaine sont portées disparues à la suite de plusieurs glissements de terrain provoqués par les fortes précipitations qui ont frappé l’île de Java depuis jeudi, a annoncé lundi un reponsable des secours.Un premier glissement de terrain a touché jeudi trois villages du district côtier de Cilacap, à environ 400 km à l’est de la capitale Jakarta. Deux autres glissements de terrain ont frappé un village du district de Banjarnegara, dans la même province, samedi et dimanche, a déclaré à l’AFP Abdul Muhari, porte-parole de l’Agence nationale de gestion des catastrophes.À Cilacap, après la découvert de trois nouveaux corps lundi, “le nombre total de victimes décédées à la suite du glissement de terrain s’élève (désormais) à 16 personnes”, a déclaré M. Abdul, ajoutant que sept personnes sont toujours portées disparues.Un précédent bilan faisait état de 11 morts et 12 disparus.Par ailleurs, au moins 16 maisons ont été endommagées, a-t-il ajouté.Deux glissements de terrain survenus à Banjarnegara ont fait deux autres morts et deux blessés, a indiqué M. Abdul, ajoutant qu’au moins 27 personnes sont toujours portées disparues.À Cilacap, la recherche des sept victimes disparues demeure la priorité et les opérations de recherche pourraient se prolonger au-dela de la période habituelle de sept jours, a indiqué sur Kompas TV M. Suharyanto, chef de l’Agence nationale de gestion des catastrophes, qui comme certains Indonésiens ne porte qu’un seul nom.Des logements temporaires pour près de 300 familles devraient être construits, a-t-il encore annoncé.L’Agence de météorologie, de climatologie et de géophysique (AMCG) a émis une alerte météorologique extrême en début de semaine dernière, prévenant que de fortes précipitations dans plusieurs régions pourraient engendrer des catastrophes hydrométéorologiques.La saison annuelle de la mousson en Indonésie, de novembre à avril, est souvent synonyme de glissements de terrain, d’inondations soudaines et de maladies hydriques. Le changement climatique a modifié les régimes de tempêtes, notamment la durée et l’intensité de la saison, entraînant des pluies plus abondantes, des inondations soudaines et des vents plus forts. Début novembre, au moins 15 personnes sont mortes en Papouasie dans des inondations soudaines. En septembre, au moins 18 personnes sont décédées dans les inondations qui ont frappé l’île de Bali, les pires de la décennie sur cette île touristique, selon les autorités.