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Vente de produits illégaux: une cinquième plateforme, eBay, visée par une enquête

La plateforme de ventes en ligne américaine eBay est visée par une enquête après avoir été signalée par le gouvernement pour la vente de produits illégaux, soit la cinquième procédure de ce type après celles visant Shein, AliExpress, Temu et Wish, a indiqué le parquet de Paris à l’AFP mardi.Mi-novembre, après l’éclosion du scandale autour de Shein, le ministre du Commerce Serge Papin avait annoncé des nouveaux signalements de plateformes de vente en ligne à la justice, dont cinq (AliExpress, Joom, eBay, Temu, Wish) pour la vente de produits illégaux.S’agissant d’eBay, le ministre avait indiqué qu’il avait été détecté, comme sur Wish, Temu et AliExpress, des ventes “d’armes de catégorie A, comme des poings américains et des machettes”.Sollicité par l’AFP, le parquet a précisé mardi qu’une cinquième enquête avait été ouverte, concernant le site de ventes en ligne américain.Interrogé mi-novembre par l’AFP, eBay avait assuré continuer “à oeuvrer sans relâche pour empêcher la vente d’objets interdits sur sa plateforme” et “coopérer” avec “les autorités de régulation françaises sur ce sujet”. Le scandale avait éclaté début novembre après que la DGCCRF avait annoncé avoir signalé à la justice la commercialisation de poupées sexuelles à caractère pédopornographique par le géant de l’e-commerce asiatique Shein. Début novembre, le parquet de Paris avait annoncé avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin), sur quatre plateformes (Shein, AliExpress, Temu et Wish). Dans le viseur du gouvernement, la plateforme Shein est convoquée mercredi matin devant le tribunal judiciaire de Paris, qui devra statuer sur la suspension du site en France après la découverte de la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine et d’armes de catégorie A.Les dirigeants de Shein sont convoqués le 2 décembre devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale.

Cinq morts dans un incendie à Strasbourg: lourde peine confirmée en appel

Un jeune homme de 26 ans a été condamné en appel à Colmar à 23 ans de réclusion pour sa responsabilité dans un incendie volontaire qui avait fait cinq morts en 2020 dans un immeuble de Strasbourg.La peine infligée lundi soir à Sassoun Azarian par la cour d’assises d’appel du Haut-Rhin est conforme à celle prononcée en première instance en septembre 2023 par la cour d’assises du Bas-Rhin.Son co-accusé, Munasar Ali Abdullahi, 27 ans, a été acquitté des charges d’incendie volontaire mais condamné pour non assistance à personne en danger à cinq ans de prison ferme, la peine maximale. Une peine alourdie de six mois par rapport au verdict de 2023.La cour a ordonné un mandat de dépôt différé, ce qui signifie que Munasar Ali Abdullahi est pour l’instant libre mais sera convoqué pour être incarcéré.”Je suis satisfait qu’il ait été acquitté des charges d’incendie volontaire mais il ne me semble pas opportun qu’il retourne en détention”, a déclaré à l’AFP son avocat, Me Michaël Wacquez, qui compte déposer une demande d’aménagement de cette peine.Dans la nuit du 26 au 27 février 2020, vers 01H00 du matin, les flammes s’étaient rapidement propagées dans l’immeuble de sept étages de la rue de Barr, dans le quartier de la gare à Strasbourg. Le feu avait mobilisé pas moins de 48 sapeurs-pompiers et 23 véhicules.Les secours avaient compté sept blessés et cinq morts: une retraitée de 68 ans, une interne en médecine de 25 ans, un cariste de 45 ans, un jeune homme de 29 ans, et un étudiant togolais de 25 ans.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La France dit adieu à ses pandas sur le point de s’envoler pour la Chine

“On est tristes”: l’unique couple de pandas géants hébergé en France est arrivé mardi à Roissy d’où les animaux s’envoleront pour leur Chine natale, après avoir quitté le zoo de Beauval en Centre-Val de Loire sous le regard ému de leurs fans.Les ursidés, Huan Huan et Yuan Zi, âgés de 17 ans, placés dans deux caisses blanches marquées de l’inscription “bon voyage”, ont tour à tour pris place cette nuit dans un camion à leur effigie, ont constaté des journalistes de l’AFP. A Beauval, il ne reste plus que deux pandas, nés de leur union, Huanlili et Huandudu.Enjeu diplomatique, le couple, prêté en cadeau par Pékin à la France en 2012, a pris la route peu après 5H00 dans un convoi exceptionnel sous escorte policière en direction de l’aéroport parisien, où il est arrivé vers 9H30.Le ministre délégué à la Transition écologique Mathieu Lefèvre, initialement annoncé à Roissy, sera finalement représenté. Un responsable de l’ambassade de Chine à Paris sera également présent pour un dernier adieu, avant le décollage prévu à la mi-journée.Au moment de quitter Beauval, les pandas sont apparus une dernière fois devant la dizaine de soigneurs venus les saluer, à travers la vitre en plexiglas de leur boîte. Certains, à leurs côtés depuis 13 ans, avaient les yeux humides.L’agitation n’a pas eu l’air de perturber les plantigrades, qui voyageront avec 180 kilos de bambous frais et plusieurs jerricanes d’eau.- “Comme si de rien n’était” -“On dirait que c’est presque comme si de rien n’était pour Huan Huan. Elle se gratte, elle est à l’aise”, s’est amusé le directeur du parc Rodolphe Delord, lui aussi très ému, au moment de s’enquérir de l’état de santé de la femelle.”Les animaux ont été préparés pour leur transport. Les départs et les arrivées, c’est la vie d’un zoo”, soupire-t-il.Le retour en Chine, initialement prévu pour 2027 mais anticipé en raison d’une insuffisance rénale dont souffre Huan Huan, la femelle, attriste de nombreux admirateurs. Une dizaine d’entre eux étaient même présents devant l’entrée du zoo pour voir le convoi passer dans la nuit.Drapeaux en main et “bob panda” sur la tête, Patrice Colombel et son épouse Véronique, sont venus de Bordeaux pour “un dernier adieu rempli d’émotion”.”On est tristes. Avant eux, je n’avais jamais vu de panda”, a dit cette dernière à l’AFP.Depuis leur arrivée en 2012, dans un avion spécial à leur effigie, ces pandas ont soutenu le succès du parc zoologique de Beauval qui a accueilli deux millions de visiteurs et réalisé 113 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023.Ils ont aussi donné naissance à trois bébés, une première en France: un mâle né en 2017 et parti il y a deux ans en Chine, mais aussi deux jumelles, qui, elles, resteront à Beauval au moins jusqu’en janvier 2027.- Diplomatie du panda -Un voyage de près de 9.000 km attend le couple, qui doit rejoindre le Centre de conservation de Chengdu, dans le cadre du programme international de recherche et de reproduction des pandas géants.Espèce rare et vulnérable, ces gros nounours à tête blanche et aux yeux sombres entourés de taches noires suscitent la sympathie à travers le monde. En liberté, on les trouve uniquement en Chine où ils sont utilisés comme outil d’influence dans les relations internationales.Dans le cadre de sa “diplomatie du panda”, Pékin prête quelques rares animaux à l’étranger pour renforcer ses relations avec certains pays. En dehors de Chine, seulement une vingtaine de parcs zoologiques possèdent ces plantigrades herbivores.L’insuffisance rénale dont souffre Huan Huan est “une maladie assez fréquente” à cet âge, explique Rodolphe Delord. Il souligne que l’anticipation du départ a été décidée “en concertation avec les autorités chinoises”.Le responsable espère désormais “entamer des discussions” avec la Chine “pour prolonger le partenariat (…) et pourquoi pas faire venir d’autres pandas dans le futur”.

La France dit adieu à ses pandas sur le point de s’envoler pour la Chine

“On est tristes”: l’unique couple de pandas géants hébergé en France est arrivé mardi à Roissy d’où les animaux s’envoleront pour leur Chine natale, après avoir quitté le zoo de Beauval en Centre-Val de Loire sous le regard ému de leurs fans.Les ursidés, Huan Huan et Yuan Zi, âgés de 17 ans, placés dans deux caisses blanches marquées de l’inscription “bon voyage”, ont tour à tour pris place cette nuit dans un camion à leur effigie, ont constaté des journalistes de l’AFP. A Beauval, il ne reste plus que deux pandas, nés de leur union, Huanlili et Huandudu.Enjeu diplomatique, le couple, prêté en cadeau par Pékin à la France en 2012, a pris la route peu après 5H00 dans un convoi exceptionnel sous escorte policière en direction de l’aéroport parisien, où il est arrivé vers 9H30.Le ministre délégué à la Transition écologique Mathieu Lefèvre, initialement annoncé à Roissy, sera finalement représenté. Un responsable de l’ambassade de Chine à Paris sera également présent pour un dernier adieu, avant le décollage prévu à la mi-journée.Au moment de quitter Beauval, les pandas sont apparus une dernière fois devant la dizaine de soigneurs venus les saluer, à travers la vitre en plexiglas de leur boîte. Certains, à leurs côtés depuis 13 ans, avaient les yeux humides.L’agitation n’a pas eu l’air de perturber les plantigrades, qui voyageront avec 180 kilos de bambous frais et plusieurs jerricanes d’eau.- “Comme si de rien n’était” -“On dirait que c’est presque comme si de rien n’était pour Huan Huan. Elle se gratte, elle est à l’aise”, s’est amusé le directeur du parc Rodolphe Delord, lui aussi très ému, au moment de s’enquérir de l’état de santé de la femelle.”Les animaux ont été préparés pour leur transport. Les départs et les arrivées, c’est la vie d’un zoo”, soupire-t-il.Le retour en Chine, initialement prévu pour 2027 mais anticipé en raison d’une insuffisance rénale dont souffre Huan Huan, la femelle, attriste de nombreux admirateurs. Une dizaine d’entre eux étaient même présents devant l’entrée du zoo pour voir le convoi passer dans la nuit.Drapeaux en main et “bob panda” sur la tête, Patrice Colombel et son épouse Véronique, sont venus de Bordeaux pour “un dernier adieu rempli d’émotion”.”On est tristes. Avant eux, je n’avais jamais vu de panda”, a dit cette dernière à l’AFP.Depuis leur arrivée en 2012, dans un avion spécial à leur effigie, ces pandas ont soutenu le succès du parc zoologique de Beauval qui a accueilli deux millions de visiteurs et réalisé 113 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023.Ils ont aussi donné naissance à trois bébés, une première en France: un mâle né en 2017 et parti il y a deux ans en Chine, mais aussi deux jumelles, qui, elles, resteront à Beauval au moins jusqu’en janvier 2027.- Diplomatie du panda -Un voyage de près de 9.000 km attend le couple, qui doit rejoindre le Centre de conservation de Chengdu, dans le cadre du programme international de recherche et de reproduction des pandas géants.Espèce rare et vulnérable, ces gros nounours à tête blanche et aux yeux sombres entourés de taches noires suscitent la sympathie à travers le monde. En liberté, on les trouve uniquement en Chine où ils sont utilisés comme outil d’influence dans les relations internationales.Dans le cadre de sa “diplomatie du panda”, Pékin prête quelques rares animaux à l’étranger pour renforcer ses relations avec certains pays. En dehors de Chine, seulement une vingtaine de parcs zoologiques possèdent ces plantigrades herbivores.L’insuffisance rénale dont souffre Huan Huan est “une maladie assez fréquente” à cet âge, explique Rodolphe Delord. Il souligne que l’anticipation du départ a été décidée “en concertation avec les autorités chinoises”.Le responsable espère désormais “entamer des discussions” avec la Chine “pour prolonger le partenariat (…) et pourquoi pas faire venir d’autres pandas dans le futur”.

Stress post-traumatique, dépression, violences : l’état de santé “alarmant” des prostituées

Violences sexuelles, syndrome de stress post-traumatique, dépression : une enquête publiée mardi lève le voile sur l’état de santé “alarmant” des personnes prostituées en France, un volet jusque-là peu documenté.Menée en partenariat avec l’Inserm et Sorbonne Université, l’étude Aspire (Accès aux soins, Santé et Prostitution) a été conduite auprès de 258 personnes majeures en situation de prostitution ou l’ayant été dans une trentaine de villes.Les résultats sont sans appel : sur les 258 personnes ayant répondu (dont 238 femmes, 12 personnes trans et 8 hommes), la quasi totalité (95%) déclarent avoir subi une violence, sexuelle dans 85% des cas.Elles sont 85% à déclarer avoir été forcées à des actes par un client au moins une fois et 65% à avoir été violentées physiquement et forcées par leurs proxénètes à des actes dont elle n’avaient pas envie.Soixante-huit pour cent des personnes interrogées révèlent avoir entre un et six problèmes de santé, parmi lesquels hypertension, diabète, maux d’estomac, infection urinaire.Sur le plan de la santé mentale, 62,5% présentent des symptômes de stress post-traumatique – contre 5 à 12% de la population générale ou contre un quart des militaires ayant participé à une guerre.La moitié souffrent de troubles dépressifs et 72% souffrent au moins d’un trouble alimentaire et de troubles du sommeil, selon cette étude pilotée par le Mouvement du Nid, qui milite de longue date en faveur de l’abolition de la prostitution.- Troubles du sommeil -“Les personnes prostituées ont vraiment une santé physique et santé mentale détériorées par rapport à la population globale”, souligne Fabienne El Khoury, chercheuse en épidémiologie sociale à l’Inserm qui a contribué à l’étude.Or, pendant longtemps, leur “état de santé, qui est alarmant, a souvent été réduit à leur santé sexuelle et à la lutte contre les infections et maladies sexuellement transmissibles, il y a urgence à regarder leurs besoins dans leur ensemble et mieux les accompagner”, ajoute-t-elle.  En matière de santé sexuelle, 66% des personnes interrogées ont dit se faire dépister au moins une fois par an, 59% ont eu recours à au moins une interruption volontaire de grossesse (IVG) contre 22% de la population féminine générale, et 27% ont subi une excision. Seules 5,5% ont fait mention d’usage de substances psychoactives (hors tabac, alcool et cannabis) dans l’année écoulée. Sur le terrain, l’accès au soin reste un parcours semé d’obstacles, entre barrière de la langue (96% de personnes interrogées sont d’origine étrangère), précarité économique et violences médicales. A cela s’ajoutent les freins psychologiques (honte, crainte d’être jugées, tabou culturel sur la santé mentale, infiltration psychique des agresseurs qui les culpabilise…).- Formation -Aujourd’hui âgée de 29 ans, Alexine, qui s’est prostituée étudiante pendant deux ans, initialement pour pouvoir payer son loyer, n’a parlé de sa situation “ni à l’époque ni aux médecins qui me suivent aujourd’hui pour mon inflammation de la thyroïde”.Pendant sa période de prostitution, la jeune femme a vu “sa dépression s’accentuer”, s’est “mise à boire beaucoup, à se scarifier” mais n’a réussi à mettre des mots dessus qu’une fois qu’elle s’en “est sortie”.L’étude dresse une série de préconisations, appelant notamment à former les professionnels de santé “aux conséquences traumatiques” de la prostitution.”Il faut que les professionnels soient en capacité de lire la situation dans laquelle la personne rescapée ou encore en situation de prostitution se trouve”, souligne Pauline Spinazze, coordinatrice de l’étude pour le Mouvement du Nid.”Peut-être qu’elle est en situation de dissociation traumatique, peut-être qu’il y a un mécanisme psychotraumatique de déni ou de conduite d’évitement ou de mise en danger qui vont être appliquées”, ajoute-t-elle.Autre mesures préconisées, l’accès à l’aide médicale d’Etat (AME) – “encore trop souvent refusé” -, un renforcement du nombre de psychologues et de psychiatres et une augmentation du nombre de centres régionaux du psychotraumatisme.

Nouveau service national: il ne s’agit pas d'”envoyer nos jeunes en Ukraine”, assure Macron

Emmanuel Macron a assuré mardi sur RTL que le nouveau service national volontaire qu’il s’apprête à annoncer n’implique aucunement d'”envoyer nos jeunes en Ukraine”.Le chef de l’Etat a confirmé qu’il préciserait jeudi “la transformation du service national universel vers une nouvelle forme”, sans fournir plus de précisions. “Il faut vraiment, en tout cas tout de suite, supprimer toute idée confuse qui consisterait à dire qu’on va envoyer nos jeunes en Ukraine. C’est pas du tout le sens de cette affaire”, a-t-il insisté.Emmanuel Macron se rendra jeudi à la 27e Brigade d’infanterie de montagne (BIM) à Varces (Isère), afin d’annoncer un “nouveau cadre pour servir au sein de nos armées” et répondre à l'”envie d’engagement” de la jeunesse.”Il est très clair que nous devons renforcer le pacte armée-Nation”, a plaidé mardi le chef de l’État. Selon des sources concordantes, Emmanuel Macron devrait annoncer jeudi l’instauration d’un service militaire volontaire (SMV).Sa mise en œuvre devrait commencer modestement, avec 2.000 à 3.000 personnes la première année, avant une “montée en puissance” et un objectif à terme de 50.000 volontaires par an, estimait récemment une source ayant connaissance du dossier.D’après plusieurs médias, la durée envisagée serait de 10 mois et il serait rémunéré à hauteur de plusieurs centaines d’euros.Se disant “pas totalement opposé” à un tel type de service militaire, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a cependant regretté sur franceinfo que “ça ne rempli(sse) pas complètement sa mission”, en terme social, puisqu’il sera “essentiellement proposé à ceux qui sont dans des situations moins enviables” alors que le service militaire d’autrefois “brassait les populations”.Mais, a convenu le leader socialiste, “c’est un élément de la dissuasion” face à la menace extérieure. “Laisser penser que c’est une nation entière qui se met au service de sa défense, c’est un élément de la dissuasion et, à ce titre, c’est un élément important dans un moment où nous savons que la dissuasion doit être restaurée pour empêcher demain des confrontations”, a-t-il estimé.Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a de son côté plaidé sur France Inter pour “un service national obligatoire, garçon et fille, de trois mois pour commencer” car “aujourd’hui, revenir à la conscription, ça coûte énormément”. La mobilisation sur la base du volontariat d’une partie d’une classe d’âge pourrait servir à répondre aux besoins d'”acquérir la masse” nécessaire pour tenir dans la durée en cas de conflit, avait estimé cet été le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre.Le service militaire a été obligatoire en France pendant près de deux siècles jusqu’à sa suppression en 1997 par le président Jacques Chirac pour laisser place à une armée de métier.

China launches Shenzhou-22 early for stranded space station crew

China conducted an urgent unmanned spacecraft launch on Tuesday, after damage to a previous mission’s return capsule left the crew on its space station without a means of getting back to Earth.The Long March-2F rocket carrying Shenzhou-22 lifted off shortly after midday from the Jiuquan Satellite Launch Centre in northwest China, footage from state broadcaster …

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Les Français et la culture du risque, des airs de scénario catastrophe

Des hébergements d’urgence placés en pleine zone inondable aux habitants qui se ruent vers les boulangeries et écoles au lieu de se calfeutrer, la culture du risque reste faible en France selon des élus et secouristes mobilisés.”On est très très mauvais en France en termes de prévention” et d’anticipation de la gestion de crise, contrairement notamment aux Japonais “confrontés à des aléas plus forts”, résume auprès de l’AFP Jean-Paul Bosland, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.”Le climat nous pousse pourtant à nous préparer aux situations catastrophiques” qui sont “de plus en plus fréquentes”, souligne Pascal Cassan, médecin national conseil de la Croix-Rouge française.En moyenne chaque année, 5.700 communes sont touchées par des catastrophes naturelles, selon le ministère de la Transition écologique, et entre 1982 et 2023, quelque 240.000 arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ont été pris. Avec une meilleure préparation, “certaines catastrophes auraient pu être moins dévastatrices”, estime Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, commune des Alpes-Maritimes dévastée en 2020 par une tempête.”On s’est rendu compte pendant la tempête Alex que les centres d’hébergement d’urgence étaient placés dans des zones inondables”, confie l’élu. “On a aussi perdu tout réseau internet et de communication avec l’extérieur. On n’avait aucun moyen de contacter les hameaux alentours”, poursuit-il.Pour le seul risque inondation, 11,9 millions de personnes sont exposées en France.Si plusieurs plans ministériels existent, “le système français fait reposer sur le maire tout le poids de la préparation de sa population aux risques”, estime Sébastien Leroy, maire de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), touchée par une tempête en 2024.Les communes ont obligation d’élaborer un plan communal de sauvegarde (PCS), un document opérationnel déterminant l’organisation en cas de crise. C’est non seulement “extrêmement complexe et lourd à rédiger” mais aussi “très cher”, souligne M. Leroy. “C’est dangereux car souvent les communes ont un PCS depuis très longtemps et ne s’en occupent pas”, assure-t-il, et par manque de formation et d’argent, elles “ne font que le relayer sans s’assurer qu’il est opérationnel” ou “copient-collent” celui d’une autre commune. Sollicitée, la Sécurité civile n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Quand certaines mairies ont installé hauts-parleurs, panneaux de signalisation ou systèmes de communication par SMS, le maire de Breil-sur-Roya a, depuis la tempête Alex, revu les procédures de gestion de crise. Mais il avance un autre écueil: la “faible culture du risque de (sa) population”. “Beaucoup sont encore incapables d’assimiler une consigne simple telle que +restez chez vous+, car ils ne mesurent pas le danger”, affirme Sébastien Olharan.”Le temps d’un mandat, vous avez 30% de la population qui a changé. Donc, il faut rappeler, rabâcher”, abonde M. Leroy.- “Former partout” -Avec la loi Matras de 2021, les collectivités ont la possibilité de mener des exercices de crise avec les habitants, aussi bien pour tester les mesures que pour préparer la population à réagir.Paris a ainsi réalisé une simulation de crue mi-octobre, et la capitale devrait voir l’ouverture en mars prochain d’un “campus de la résilience” sur le modèle de ceux de Singapour ou Tokyo. “95% des Parisiens pensent que les inondations ne concernent que ceux qui sont près de la Seine”, dit Pénélope Komitès, adjointe en charge de la résilience à la mairie de Paris, alors même qu’une grande partie de la ville peut rester sans chauffage ni assainissement, électricité ou ascenseur, et ce pendant des mois.En parallèle de ces exercices, les associations de protection civile tentent de sensibiliser en permanence la population, en plaidant notamment comme la Croix-Rouge pour la présence dans chaque foyer d’un “catakit”, un sac d’urgence contenant de quoi “boire, manger, se soigner et se signaler”. “À la Réunion, véritable laboratoire des situations climatiques, l’action +Paré pas Paré+ a par exemple permis d’enseigner à 150.000 élèves réunionnais les risques naturels auxquels ils sont exposés”, indique M. Cassan. La technologie est aussi mobilisée. Le gouvernement a ainsi déployé depuis juin 2022 le dispositif FR-Alerte censé prévenir en temps réel tout détenteur d’un portable de sa présence dans une zone de danger. Il a aussi publié récemment sur son site internet un guide pratique, “Tous responsables: un guide pour mieux faire face aux risques”, à l’attention de la population pour la préparer à toute situation de crise.Plusieurs territoires planchent sur d’autres canaux de communication pour parer un éventuel black-out, notamment Paris qui travaille sur ce point avec la Fédération des radios amateurs.

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Les Français et la culture du risque, des airs de scénario catastrophe

Des hébergements d’urgence placés en pleine zone inondable aux habitants qui se ruent vers les boulangeries et écoles au lieu de se calfeutrer, la culture du risque reste faible en France selon des élus et secouristes mobilisés.”On est très très mauvais en France en termes de prévention” et d’anticipation de la gestion de crise, contrairement notamment aux Japonais “confrontés à des aléas plus forts”, résume auprès de l’AFP Jean-Paul Bosland, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.”Le climat nous pousse pourtant à nous préparer aux situations catastrophiques” qui sont “de plus en plus fréquentes”, souligne Pascal Cassan, médecin national conseil de la Croix-Rouge française.En moyenne chaque année, 5.700 communes sont touchées par des catastrophes naturelles, selon le ministère de la Transition écologique, et entre 1982 et 2023, quelque 240.000 arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ont été pris. Avec une meilleure préparation, “certaines catastrophes auraient pu être moins dévastatrices”, estime Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, commune des Alpes-Maritimes dévastée en 2020 par une tempête.”On s’est rendu compte pendant la tempête Alex que les centres d’hébergement d’urgence étaient placés dans des zones inondables”, confie l’élu. “On a aussi perdu tout réseau internet et de communication avec l’extérieur. On n’avait aucun moyen de contacter les hameaux alentours”, poursuit-il.Pour le seul risque inondation, 11,9 millions de personnes sont exposées en France.Si plusieurs plans ministériels existent, “le système français fait reposer sur le maire tout le poids de la préparation de sa population aux risques”, estime Sébastien Leroy, maire de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), touchée par une tempête en 2024.Les communes ont obligation d’élaborer un plan communal de sauvegarde (PCS), un document opérationnel déterminant l’organisation en cas de crise. C’est non seulement “extrêmement complexe et lourd à rédiger” mais aussi “très cher”, souligne M. Leroy. “C’est dangereux car souvent les communes ont un PCS depuis très longtemps et ne s’en occupent pas”, assure-t-il, et par manque de formation et d’argent, elles “ne font que le relayer sans s’assurer qu’il est opérationnel” ou “copient-collent” celui d’une autre commune. Sollicitée, la Sécurité civile n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Quand certaines mairies ont installé hauts-parleurs, panneaux de signalisation ou systèmes de communication par SMS, le maire de Breil-sur-Roya a, depuis la tempête Alex, revu les procédures de gestion de crise. Mais il avance un autre écueil: la “faible culture du risque de (sa) population”. “Beaucoup sont encore incapables d’assimiler une consigne simple telle que +restez chez vous+, car ils ne mesurent pas le danger”, affirme Sébastien Olharan.”Le temps d’un mandat, vous avez 30% de la population qui a changé. Donc, il faut rappeler, rabâcher”, abonde M. Leroy.- “Former partout” -Avec la loi Matras de 2021, les collectivités ont la possibilité de mener des exercices de crise avec les habitants, aussi bien pour tester les mesures que pour préparer la population à réagir.Paris a ainsi réalisé une simulation de crue mi-octobre, et la capitale devrait voir l’ouverture en mars prochain d’un “campus de la résilience” sur le modèle de ceux de Singapour ou Tokyo. “95% des Parisiens pensent que les inondations ne concernent que ceux qui sont près de la Seine”, dit Pénélope Komitès, adjointe en charge de la résilience à la mairie de Paris, alors même qu’une grande partie de la ville peut rester sans chauffage ni assainissement, électricité ou ascenseur, et ce pendant des mois.En parallèle de ces exercices, les associations de protection civile tentent de sensibiliser en permanence la population, en plaidant notamment comme la Croix-Rouge pour la présence dans chaque foyer d’un “catakit”, un sac d’urgence contenant de quoi “boire, manger, se soigner et se signaler”. “À la Réunion, véritable laboratoire des situations climatiques, l’action +Paré pas Paré+ a par exemple permis d’enseigner à 150.000 élèves réunionnais les risques naturels auxquels ils sont exposés”, indique M. Cassan. La technologie est aussi mobilisée. Le gouvernement a ainsi déployé depuis juin 2022 le dispositif FR-Alerte censé prévenir en temps réel tout détenteur d’un portable de sa présence dans une zone de danger. Il a aussi publié récemment sur son site internet un guide pratique, “Tous responsables: un guide pour mieux faire face aux risques”, à l’attention de la population pour la préparer à toute situation de crise.Plusieurs territoires planchent sur d’autres canaux de communication pour parer un éventuel black-out, notamment Paris qui travaille sur ce point avec la Fédération des radios amateurs.