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Raphaël Glucksmann et Bernard Cazeneuve s’affichent pour rassembler la social-démocratie en vue de 2027

La gauche social-démocrate s’est affichée dimanche à Pontoise (Val-d’Oise) autour de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve et du leader de Place publique Raphaël Glucksmann, dans l’optique de la présidentielle de 2027, et en opposition à la primaire voulue par la gauche “unitaire”.Alors que cette dernière, du PS aux Ecologistes, s’est réunie la veille à Trappes pour défendre une candidature commune à gauche, la sphère social-démocrate veut également affirmer ses ambitions pour 2027.Et bien que les unitaires, et le PS en particulier, pressent Raphaël Glucksmann de se joindre à eux, l’eurodéputé, bien placé à gauche dans les sondages, a toujours refusé, et a fait le choix de se rendre à l’invitation de l’ancien Premier ministre, en présence aussi de l’ancien président François Hollande et de la présidente de la région Occitanie Carole Delga, dans le cadre d’un rassemblement présenté comme celui de “la gauche réformiste”, pour préparer la prochaine présidentielle face à la menace de l’extrême droite. “Notre conversation n’est qu’un début”, a assuré M. Glucksmann, car “nous n’avons plus le droit de jouer. Rien ne nous garantit que dans un, deux ou trois ans, nous vivrons encore dans un continent en paix et en démocratie”.Point commun de ce rassemblement, où se trouvaient aussi l’ancien ministre François Rebsamen et le prix Nobel d’économie Philippe Aghion: l’aversion revendiquée pour La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui prépare plus que jamais sa quatrième campagne présidentielle et a tenu le même jour un meeting près de Tours.Jusqu’à présent, Raphaël Glucksmann s’était tenu éloigné de Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS en 2022 après l’alliance du parti à la rose avec La France insoumise et fondé son mouvement “La Convention”. L’ex-Premier ministre avait pourtant lancé à plusieurs reprises un appel au rassemblement des sociaux-démocrates, proposant de fusionner son mouvement avec Place publique. Une invitation restée lettre morte.Ce dimanche, “ça bouge” mais la fusion n’est “pas à l’ordre du jour”, a tempéré l’entourage de Raphaël Glucksmann. L’eurodéputé veut incarner “une offre politique nouvelle” mais aussi s’ancrer politiquement en “embrassant l’héritage politique” de la social-démocratie, explique-t-on dans son entourage pour justifier sa présence.- “opération des appareils fatigués” -“Raphaël a du talent. Il peut incarner cette candidature pour 2027, comme des tas d’autres”, a affirmé M. Cazeneuve.Mais la présence de Raphaël Glucksmann aux côtés de Bernard Cazeneuve et François Hollande “ça dit quelque chose de sa ligne. Il n’a pas choisi le cœur de la gauche”, a critiqué la députée ex-insoumise, Clémentine Autain, qui fait partie des “unitaires”.Olivier Faure, le patron des socialistes concède, sous forme de critique déguisée, que M. Glucksmann a “le droit de vouloir incarner ce qu’il veut, si ça lui convient le mieux”.  Mais pour Carole Delga, opposante interne à M. Faure, ce dernier n’a “pas la moitié des socialistes” pour le soutenir dans l’idée d’une primaire, qui devra être validée par les militants.Pour Bernard Cazeneuve, la primaire est “une opération des appareils fatigués”. “Aujourd’hui, la priorité c’est de reconstituer une force de gauche de gouvernement. J’appelle Olivier Faure à la reconstituer avec nous tous”, a-t-il plaidé devant la presse.Le patron du Parti radical de gauche Guillaume Lacroix juge de son côté que la famille politique de Raphaël est dans cette salle”, et pas avec les “unitaires”, qui “ne parle que de primaire et pas de fond”.”Le plus urgent c’est de renvoyer l’idée que les responsables politiques réunis ici ne sont pas mus que par leurs ambitions”, insiste M. Lacroix. Pas question donc pour Bernard Cazeneuve, que certains voient toujours comme un recours, de se déclarer lui-même candidat. “Retrouvons-nous, tel était notre projet, entre les différentes composantes de la gauche réformiste, par-delà ce que sont nos organisations, pour que naisse une espérance”, a lancé l’ancien ministre dans son discours. “Mais il faudra que les ambitions pour soi-même, les combinaisons d’appareil s’effacent derrière l’amour de notre patrie”, a-t-il averti.François Hollande a aussi appelé au rassemblement: “Il faudra qu’on soit au complet la prochaine fois pour gagner en 2027”, dans une invitation déguisée à Olivier Faure. 

“Vive la liberté”: Camilo Castro de retour en France après cinq mois de détention au Venezuela

“Vive la liberté”: Camilo Castro, un Français détenu au Venezuela depuis juin, est rentré dimanche en France, au lendemain de sa libération, visiblement ému et éprouvé.Ce professeur de yoga de 41 ans a atterri dans l’après-midi à l’aéroport parisien d’Orly.”Vive la liberté, vive l’égalité et vive la fraternité. Puissent tous les êtres sur cette terre vivre libre de toute souffrance”, a-t-il déclaré, des sanglots dans la voix, au côté de sa famille et du chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot venus l’accueillir.”On ne peut pas se représenter (l’émotion que cela représente, NDLR) par rapport à toutes les joies qu’on a dans la vie, toutes les bonnes surprises, tous les soulagements”, avait réagi plus tôt à l’AFP la mère de M. Castro, Hélène Boursier.Sa libération a été annoncée au petit matin par le président Emmanuel Macron, qui a remercié sur X “tous ceux qui ont œuvré à sa libération” et assuré que “la France avance parfois sans bruit, mais toujours avec détermination et sang-froid”.Camilo Castro avait disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie, où il réside. Il s’y était rendu pour renouveler son visa de séjour colombien, selon sa famille, avant de disparaître.Les autorités vénézuéliennes ont tardé à reconnaître qu’elles le détenaient et n’ont jamais communiqué le motif de son arrestation.Elles l’accusaient d’entrée illégale sur le territoire, ont indiqué les autorités françaises, qui jugent cette accusation “sans fondement”.Selon son beau-père, Yves Guibert, “il a été arrêté parce qu’il était Français, essentiellement pour ça, et accusé injustement d’être un agent de la CIA, ce qu’il n’était absolument pas”.Ses conditions de détention ont été “extrêmement difficiles”, a-t-il ajouté, disant avoir “une pensée particulière pour tous les otages français qui sont enfermés à l’étranger”.- “Aucune contrepartie” -Il n’y a eu “aucune contrepartie” pour sa libération, a pour sa part assuré Jean-Noël Barrot.”Je salue le geste des autorités vénézuéliennes. Je remercie tout particulièrement mes homologues brésiliens et mexicains qui ont passé un certain nombre de messages en lien étroit avec moi”, a-t-il ajouté.Ce succès pour la diplomatie française survient après la sortie de prison, le 4 novembre, de Cécile Kohler et Jacques Paris, deux Français détenus en Iran depuis trois ans et désormais hébergés à l’ambassade de France à Iran, et la grâce obtenue le 12 novembre par l’Allemagne de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré pendant un an par l’Algérie et désormais soigné en Allemagne.”Le Quai d’Orsay, au-delà de négocier la libération de nos ressortissants lorsqu’ils sont retenus en otages ou en détention arbitraire, suit la situation de plus de 2.000 Français qui sont en détention ou en rétention à l’étranger”, a rappelé le ministre.Camilo Castro a indiqué à ses proches vouloir que “la lutte continue pour ses codétenus, parce qu’il y a des personnes de toutes nationalités qui sont encore là-bas”, selon Thierry Galvez, coresponsable d’Amnesty International Midi-Pyrénées où est installé sa famille.”Ce n’est pas parce que pour nous ça se termine bien qu’on va s’arrêter là. On pense aux autres, on ne va pas les oublier”, a martelé sa mère, militante de longue date d’Amnesty International.- “Diplomatie des otages” -Le Venezuela est considéré comme un pays ayant recours à la pratique de la “diplomatie des otages”, à l’instar notamment de l’Iran, arrêtant des ressortissants étrangers utilisés ensuite comme levier de négociation.Selon l’ONG vénézuélienne Provea, 85 ressortissants étrangers étaient détenus début novembre au Venezuela. Parmi eux, une vingtaine de Colombiens, autant d’Espagnols et deux Français (dont Camilo Castro).Cette libération intervient dans un contexte de vives tensions entre le Venezuela et les Etats-Unis.Washington mène depuis septembre des frappes aériennes au large de l’Amérique latine contre des navires présentés, sans preuve, comme appartenant à des trafiquants de drogue et ont promis une récompense pour la capture du président vénézuélien Nicolas Maduro.Les frappes américaines, critiquées par Paris, ont coulé au moins 21 navires dans les eaux internationales et fait au moins 80 morts.Selon Caracas, Washington utilise la lutte antidrogue comme prétexte pour imposer un changement de gouvernement à la tête du Venezuela et s’emparer du pétrole du pays.burs-mra/sva/clr

India and Pakistan blind women show spirit of cricket with handshakes

Blind women from India and Pakistan brushed aside political tensions on Sunday, shaking hands in neutral Sri Lanka at a cricket tournament for the visually impaired.At what organisers describe as the world’s first blind women’s T20 tournament, players from the two South Asian neighbours showed they had sporting vision even if they lacked sight — unlike …

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Libéré par le Venezuela, le Français Camilo Castro est arrivé en France

Le Français Camilo Castro, libéré par le Venezuela après y avoir été détenu depuis fin juin, a atterri dimanche à l’aéroport d’Orly, près de Paris, a-t-on appris de source proche du dossier.A sa descente d’avion vers 16H20, il a demandé à bénéficier d’un moment d’intimité avec sa famille, a ajouté cette source. Ce professeur de yoga de 41 ans avait disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie, où il réside. Cette libération intervient après les sorties de prison de Cécile Kohler et Jacques Paris en Iran et la grâce de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie.Elle avait été annoncée dans la matinée sur X par le président Emmanuel Macron qui avait partagé “le soulagement de ses proches” et remercié “tous ceux qui ont œuvré à sa libération”.Il n’y a eu “aucune contrepartie” pour sa libération, a assuré sur France Inter et franceinfo le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, ajoutant que M. Castro avait fait les frais “d’accusations sans fondements”.Le Venezuela est considéré comme un pays ayant recours à la pratique de la “diplomatie des otages”, à l’instar notamment de l’Iran, arrêtant des ressortissants étrangers utilisés ensuite comme levier de négociation. “On ne peut pas se représenter (l’émotion que cela représente, NDLR) par rapport à toutes les joies qu’on a dans la vie, toutes les bonnes surprises, tous les soulagements”, a réagi auprès de l’AFP la mère de M. Castro, Hélène Boursier.

Vins: en France, les enchères de Beaune sous de fâcheux auspices

Hausse des droits de douane américains, ralentissement du marché chinois, déconsommation d’alcool: les enchères caritatives des vins des Hospices de Beaune, dans le centre-est de la France, les plus anciennes au monde, se sont ouvertes dimanche sous de fâcheux auspices.”Bonnes enchères”, a lancé le directeur des Hospices, Guillaume Koch, en ouvrant les enchères à 14h30, devant plus de 700 acheteurs potentiels réunis sous les Halles de la capitale des vins de Bourgogne, Beaune.”L’hôpital a besoin de vous plus que jamais”, a-t-il ajouté, rappelant ainsi la valeur caritative de la vente, destinée à financer un établissement de santé d’un millier de lits.”Nous avons un nombre record d’inscriptions”, se félicite Marie-Anne Ginoux, directrice générale de Sotheby’s France, opérateur de la vente.Pour autant, le temps des records semble bien révolu, après le pic atteint en 2022, avec 29 millions d’euros de recettes.”Cette année, le climat mondial est tendu”, explique à l’AFP Anne-Laure Helfrich, directrice marketing des Grands Chais de France, premier exportateur français de vins.La maison bourguignonne François Martenot, détenue par les Grands Chais, avait acquis 33 fûts l’an dernier à Beaune. “Les clients sont plus méfiants”, souligne-t-elle.”Le marché a tendance à se déprimer”, confirme Laurent Delaunay, président du Comité Bourgogne, qui représente l’interprofession viticole régionale. En particulier aux Etats-Unis où, “pour la première fois depuis longtemps, les ventes de bourgognes ont reculé en août” (-4% en valeur sur les huit premiers mois de l’année), indique-t-il, blâmant “les premières conséquences de la hausse des taxes américaines”.Pour ces enchères, le péril n’est cependant pas en la demeure, car le vin vendu à Beaune, des primeurs, sera livré en juin 2027 puisqu’ils doivent être élevés sur place, avant d’être donnés à leurs acheteurs. D’ici là, “Trump peut encore changer d’avis”, dit un expert dans un sourire.Cependant, pour éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier, Sotheby’s opère déjà une diversification tous azimuts.- Le Graal des connaisseurs -Cette année, six nouvelles villes seront ainsi au programme des 24 dégustations organisées pour attiser l’appétit des acheteurs: Abu Dhabi, Bangkok, Copenhague, Jakarta, Madrid et Sao Paulo.”Des collectionneurs internationaux, du Brésil, du Mexique ou encore de Taïwan font le voyage pour la vente”, se félicite Marie-Anne Ginoux. Trente-deux pays seront ainsi représentés dans les Halles de Beaune.Les enchères, Graal des plus grands connaisseurs de vins du monde entier, se tournent en particulier vers les marchés émergents de l’Asie, à l’heure où l’économie chinoise ralentit.”La Corée du Sud, la Thaïlande, le Vietnam et l’Inde ont un énorme potentiel”, souligne auprès de l’AFP la Sud-Coréenne Jeannie Cho Lee, dont l’embauche récente en tant que consultante de Sotheby’s pour les Hospices témoigne du formidable boom de l’Asie.”Les exportations de bourgognes ont bondi en Asie, en particulier en Chine où elles ont triplé de 2017 à 2024, alors que celles de bordeaux ont été divisées par deux depuis 2010-2012″, souligne Jeannie Cho Lee.”Les riches Chinois ont des stocks de bordeaux mais moins de bourgognes, or ils doivent obligatoirement en avoir dans leur cave”, explique Gina Hu, acheteuse à Beaune pour le compte de Chinois.Vitrine mondiale du luxe, la vente est aussi un rendez-vous de la charité puisque les recettes vont à des Hospices financés par les dons attribués depuis des siècles, en majorité sous la forme de vignes, d’où leur surnom d'”hôpital-vigneron”.Outre cette œuvre principale, les enchères réservent chaque année une pièce dite “de charité” à une autre cause. Cette fois, ce sera au profit de l’association Enfance et handicap en Côte-d’Or (Ehco) et de l’Institut Robert-Debré du cerveau de l’enfant.L’adjudication de ce fût est traditionnellement le clou de la vente: son record a été établi en 2022 à 810.000 euros. Pour pousser cette enchère, quatre stars françaises ont été appelées à la rescousse: le DJ Martin Solveig, le réalisateur Cédric Klapisch et les acteurs Vincent Lacoste et Alice Taglioni.

Le Venezuela libère le Français Camilo Castro, en route vers Paris

Après les sorties de prison de Cécile Kohler et Jacques Paris en Iran et la grâce de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie, un Français détenu au Venezuela depuis fin juin, Camilo Castro, a été libéré et est attendu à Paris dimanche dans l’après-midi.”Camilo Castro est libre. Je partage le soulagement de ses proches et remercie tous ceux qui ont œuvré à sa libération”, a annoncé dimanche matin sur X le président Emmanuel Macron, assurant que “la France avance parfois sans bruit, mais toujours avec détermination et sang-froid”.”On ne peut pas se représenter (l’émotion que cela représente, NDLR) par rapport à toutes les joies qu’on a dans la vie, toutes les bonnes surprises, tous les soulagements”, a réagi à l’AFP la mère de M. Castro, Hélène Boursier.Professeur de yoga de 41 ans, Camilo Castro avait disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie, où il réside. Il s’y était rendu pour renouveler son visa de séjour colombien, selon sa famille, avant de disparaître.Les autorités vénézuéliennes ont tardé à reconnaître qu’elles le détenaient et n’ont jamais communiqué le motif de son arrestation.Son beau-père, Yves Guibert, qui a eu Camilo Castro au téléphone après sa libération quand il était à l’ambassade de France à Caracas, a confié qu’il “était extrêmement heureux d’être sorti, un peu surexcité et en même temps encore dans une forme d’inquiétude tant qu’il n’avait pas quitté le territoire du Venezuela”.Camilo Castro est “dans l’avion qui le ramène en France”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur X.Il n’y a eu “aucune contrepartie” pour sa libération, a-t-il assuré sur France Inter et FranceinfoTV, ajoutant que M. Castro avait fait les frais “d’accusations sans fondements”.”Je salue le geste des autorités vénézuéliennes. Je remercie tout particulièrement mes homologues brésiliens et mexicains qui ont passé un certain nombre de messages en lien étroit avec moi”, a-t-il ajouté.Ce succès pour la diplomatie française survient après la sortie de prison, le 4 novembre, de Cécile Kohler et Jacques Paris, deux Français détenus en Iran depuis trois ans et désormais hébergés à l’ambassade de France à Iran, et la grâce obtenue le 12 novembre par l’Allemagne de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré pendant un an par l’Algérie et désormais soigné en Allemagne.- Tensions régionales -Camilo Castro a indiqué vouloir que “la lutte continue pour ses co-détenus, parce qu’il y a des personnes de toutes nationalités qui sont encore là-bas”, selon Thierry Galvez, coresponsable d’Amnesty International Midi-Pyrénées où est installé sa famille.”Ce n’est pas parce que pour nous ça se termine bien qu’on va s’arrêter là. On pense aux autres, on ne va pas les oublier”, a martelé sa mère, militante de longue date d’Amnesty International.Le Venezuela est considéré comme un pays ayant recours à la pratique de la “diplomatie des otages”, à l’instar notamment de l’Iran, arrêtant des ressortissants étrangers utilisés ensuite comme levier de négociation. Cette libération intervient dans un contexte de vives tensions entre le Venezuela et les Etats-Unis.Washington mène depuis septembre des frappes aériennes au large de l’Amérique latine contre des navires présentés, sans preuve, comme appartenant à des trafiquants de drogue et ont promis une récompense pour la capture du président vénézuélien Nicolas Maduro. Les frappes américaines ont coulé au moins 21 navires dans les eaux internationales et fait au moins 80 morts.Selon Caracas, Washington utilise la lutte antidrogue comme prétexte pour imposer un changement de gouvernement à la tête du Venezuela et s’emparer du pétrole du pays.Dans un rapport publié mi-juillet, Amnesty International a de son côté dénoncé la politique de “disparitions forcées” menée par le pouvoir vénézuélien contre des opposants et des ressortissants étrangers depuis la réélection de Nicolas Maduro.”Les autorités vénézuéliennes semblent utiliser cette pratique pour justifier leurs récits sur les +conspirations étrangères+ et comme monnaie d’échange dans les négociations avec d’autres pays”, avait accusé l’ONG de défense des droits humains.burs-mra/sva/clr

Le Français Camilo Castro, détenu au Venezuela, de retour vers la France

Après les sorties de prison de Cécile Kohler et Jacques Paris en Iran et la grâce de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie, un Français détenu au Venezuela depuis fin juin, Camilo Castro, a été libéré et est en vol vers Paris, ont annoncé dimanche matin les autorités françaises.”Camilo Castro est libre. Je partage le soulagement de ses proches et remercie tous ceux qui ont œuvré à sa libération”, a salué sur X le président Emmanuel Macron, assurant que “la France avance parfois sans bruit, mais toujours avec détermination et sang-froid”.”On ne peut pas se représenter (l’émotion que cela représente, NDLR) par rapport à toutes les joies qu’on a dans la vie, toutes les bonnes surprises, tous les soulagements”, a confié à l’AFP la mère de Camilo Castro, Hélène Boursier.Professeur de yoga de 41 ans, Camilo Castro avait disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie, où il réside. Il s’y était rendu pour renouveler son visa de séjour colombien arrivé à échéance, avait expliqué en août sa famille.Il avait alors disparu, arrêté par les autorités vénézuéliennes qui ont tardé à reconnaître le détenir.Son beau-père, Yves Guibert, qui a eu Camilo Castro au téléphone après sa libération quand il était à l’ambassade de France à Caracas, a dit qu’il “était extrêmement heureux d’être sorti, un peu surexcité et en même temps encore dans une forme d’inquiétude tant qu’il n’avait pas quitté le territoire du Venezuela”.Camilo Castro est désormais “dans l’avion qui le ramène en France”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, qui a lui aussi adressé ses “remerciements aux partenaires qui ont appuyé (les) efforts” de la France.Selon une source proche du dossier, le chef de la diplomatie française, qui s’est rendu cette semaine au Mexique et en Colombie pour un sommet régional, y a évoqué le cas de Camilo Castro avec ses homologues mexicain et brésilien, qui se sont mobilisés pour obtenir cette libération.Ce succès pour la diplomatie française survient quelques jours après la sortie de prison, le 4 novembre, de Cécile Kohler et Jacques Paris, deux Français détenus en Iran depuis trois ans et désormais hébergés à l’ambassade de France à Iran, et la grâce obtenue le 12 novembre par l’Allemagne de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré pendant un an par les autorités algériennes et désormais soigné en Allemagne.- Tensions régionales -Le Venezuela est considéré comme un pays ayant recours à la pratique de la “diplomatie des otages”, à l’instar notamment de l’Iran, arrêtant des ressortissants étrangers utilisés ensuite comme levier de négociation. Cette libération intervient dans un contexte de vives tensions entre le Venezuela et les Etats-Unis, qui accusent le pouvoir à Caracas d’être au cœur du trafic de drogue dans la région.Washington mène depuis septembre des frappes aériennes au large de l’Amérique latine contre des navires présentés, sans preuve, comme appartenant à des trafiquants de drogue. Ces attaques ont détruit au moins 21 navires dans les eaux internationales, faisant au moins 80 morts.Le président américain Donald Trump accuse son homologue vénézuélien Nicolas Maduro d’être à la tête d’un cartel. La justice américaine offre une récompense de 50 millions de dollars pour sa capture. Selon Caracas, Washington cherche à utiliser la lutte antidrogue comme prétexte pour imposer un changement de régime et s’emparer du pétrole du pays.Dans un rapport publié mi-juillet, Amnesty International avait dénoncé la politique de “disparitions forcées” menée contre des opposants et des ressortissants étrangers depuis la réélection de Nicolas Maduro.”Les autorités vénézuéliennes semblent utiliser cette pratique pour justifier leurs récits sur les +conspirations étrangères+ et comme monnaie d’échange dans les négociations avec d’autres pays”, avait accusé l’ONG de défense des droits humains.La mère de Camilo Castro a promis de continuer à “se bagarrer pour que ça n’arrive plus”. “Ce n’est pas parce que pour nous ça se termine bien qu’on va s’arrêter là. On pense aux autres, on ne va pas les oublier”, a martelé cette militante de longue date d’Amnesty International.burs-mra/sva/er

Vins: les enchères de Beaune sous de fâcheux auspices

Hausse des droits de douane américains, ralentissement du marché chinois, “déconsommation” d’alcool: les enchères caritatives des vins des Hospices de Beaune, les plus anciennes au monde, s’ouvrent dimanche sous de fâcheux auspices.”Oui, on est dans un climat mondial tendu”: Anne-Laure Helfrich, directrice marketing des Grands Chais de France, est bien obligée de reconnaître que, cette année, les acheteurs “sont un peu plus méfiants”. Le groupe, premier exportateur français de vins, avait acquis l’an dernier à Beaune 33 fûts pour le compte de ses clients, soit plus d’un million d’euros. “Mais cette année, on fait face à une déconsommation d’alcool. Des clients nous disent que, cette fois, ils n’achèteront peut-être pas un fût entier”, dit-elle à l’AFP. “Je ne pense pas qu’on ait des records ce dimanche”, lâche Mme Helfrich, confirmant la fin de la flambée des prix qui avait atteint son pic en 2022, avec 29 millions d’euros de recettes.Cette année-là, 802 “pièces” (un fût de 288 bouteilles de 75 cl) avaient été offertes aux enchères, contre 539 ce dimanche. Les adjudications devraient donc rester sages, par ailleurs freinées par la hausse des droits de douane américains.Le péril n’est pas en la demeure car “on s’adresse à des collectionneurs capables de mettre beaucoup d’argent”, souligne Marie-Anne Ginoux, directrice générale de Sotheby’s France, opérateur de la vente.Mais, pour éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier, la maison d’enchères opère une diversification tous azimuts.Cette année, six nouvelles villes seront ainsi au programme des 24 dégustations organisées pour attiser l’appétit des acheteurs: Abou Dhabi, Bangkok, Copenhague, Jakarta, Madrid et Sao Paulo.”Des collectionneurs internationaux, du Brésil, du Mexique ou encore de Taïwan prévoient de faire le voyage pour assister à la vente”, se félicite Mme Ginoux.- Des acheteurs de 32 pays -Ainsi, plus de 700 acheteurs potentiels de 32 pays se presseront, dimanche dès 14h30, sous les Halles de la “capitale” des vins de Bourgogne, Beaune (Côte d’Or), face à l’Hôtel-Dieu médiéval aux tuiles vernissées, berceau des Hospices créés au XVe siècle.Les enchères, Graal des plus grands connaisseurs de vins du monde entier, se tournent en particulier vers les marchés émergents de l’Asie, à l’heure où l’économie chinoise ralentit.”La Corée du Sud, la Thaïlande, le Vietnam et l’Inde ont un énorme potentiel”, souligne auprès de l’AFP la Sud-Coréenne Jeannie Cho Lee, dont l’embauche récente en tant que consultante de Sotheby’s pour les Hospices témoigne du formidable boom de l’Asie.”Les exportations de bourgognes ont bondi en Asie, en particulier en Chine où elles ont triplé de 2017 à 2024, alors que celles de bordeaux ont été divisées par deux depuis 2010-2012″, souligne Jeannie Cho Lee.L’essoufflement de la Chine pèse ainsi plus sur les bordeaux: “les riches Chinois ont des stocks de bordeaux mais moins de bourgognes, or ils doivent obligatoirement en avoir dans leur cave”, explique Gina Hu, acheteuse à Beaune pour le compte de Chinois.Vitrine mondiale du luxe, la vente est aussi un grand rendez-vous de la charité puisque les recettes vont à des Hospices qui gèrent toujours un établissement de santé d’un millier de lits.Ne recevant aucun argent public pour leurs infrastructures, ils comptent sur les dons attribués depuis des siècles, en majorité sous la forme de vignes, d’où leur surnom d'”hôpital-vigneron”. Outre cette œuvre principale, les enchères réservent chaque année une pièce dite “de charité” à une autre cause. Cette fois, ce sera au profit de l’association EHCO (Enfance et Handicap en Côte d’Or) et de l’Institut Robert-Debré du Cerveau de l’Enfant.L’adjudication de ce fût est traditionnellement le clou des enchères: son record a été établi en 2022 à 810.000 euros, soit environ 2.800 euros la bouteille. Quatre stars, le DJ Martin Solveig, le réalisateur Cédric Klapisch et les acteurs Vincent Lacoste et Alice Taglioni auront pour mission de pousser cette enchère.