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L’avocat Ursulet acquitté dans le procès pour le viol d’une stagiaire

L’avocat Alex Ursulet, figure du barreau parisien, a été acquitté samedi soir au bénéfice du doute par la cour criminelle de Paris qui le jugeait pour le viol d’une stagiaire dans son cabinet en janvier 2018.Dans ses derniers mots avant que la cour ne se retire pour délibérer, l’avocat avait répété son “innocence” pour les faits dont il était accusé, dans le huis clos de son cabinet l’après-midi du 30 janvier 2018. “C’est une décision cynique qui appelle nécessairement un nouveau procès”, a réagi l’avocat de la plaignante, Thibault Laforcade, appelant de ses vœux un appel du parquet général qui peut intervenir dans un délai de dix jours.Celui-ci semble probable au vu du réquisitoire de l’avocat général Philippe Courroye, qui avait réclamé treize ans de réclusion criminelle contre Alex Ursulet, 68 ans.  Si la cour a estimé qu’il y avait bien eu “des actes de pénétration sexuelle”, elle “a eu un doute sur l’intention criminelle” d’Alex Ursulet: des messages envoyés à la jeune femme après les faits et le lendemain laissent “penser qu’il n’avait pas conscience d’avoir accompli un acte répréhensible”. Or pour condamner en droit pénal français, il faut que l’auteur présumé ait eu la volonté consciente de commettre un crime ou un délit. La cour a donc entendu les plaidoiries de l’équipe de défense. Pour condamner, il “faut une certitude à la hauteur” de la peine demandée, a plaidé Me Fanny Colin. Or ici, “il existe un doute plus que raisonnable” sur une culpabilité.   Alors que son client avait toujours nié une quelconque relation d’ordre sexuel avec sa stagiaire, son confrère Luc Brossolet a infléchi avec succès la stratégie de défense, décrivant une “relation malheureuse dominant-dominée”, dans laquelle la plaignante serait d’abord rentrée de son plein gré, comme l’attestent des échanges de messages. “Il y avait un jeu” de nature sexuelle “que cela nous plaise ou non”, selon l’avocat d’Alex Ursulet. Certes, il “n’a pas laissé indemne” la plaignante, qui a choisi d’en sortir en quittant le cabinet dès le lendemain des faits. Mais quand elle s’y est engagée, il était consenti, selon lui. Et dans ce contexte, a poursuivi Me Brossolet, rien ne pouvait indiquer à Alex Ursulet que ce n’était plus le cas au moment des faits. – “Chemin de croix” -Autre élément de doute qui a emporté la décision de la cour, le fait que les actes de pénétration aient pu être imposés avec surprise ou contrainte, actuellement deux des quatre éléments constitutifs du viol en droit français (avec la menace et la violence, qui n’étaient pas en jeu). Introduite début novembre par le législateur dans une nouvelle définition pénale du viol, la notion explicite d’un consentement “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”, ne s’applique pas pour ces faits vieux de près de huit ans. Philippe Courroye avait auparavant livré un réquisitoire impitoyable, introduit par cet incipit lapidaire: “Il y a dans cette salle quelqu’un qui ment. Qui de la stagiaire ou du maître de stage?”. Il avait désigné sans ambiguïté l’accusé: “Le mensonge, il est de ce côté de la barre”.Il avait salué la décision de la plaignante de s’engager dans “le chemin de croix des victimes” en portant plainte, elle, jeune stagiaire, contre une célébrité du barreau 35 ans plus âgé, ex-associé de Jacques Vergès, compagnon de route de la droite gaulliste, qui a accédé à la célébrité pour avoir défendu le tueur en série Guy Georges.Alex Ursulet avait écouté la charge, tantôt soutenant d’un regard incrédule celui du magistrat, tantôt le détournant, haussant parfois des sourcils désapprobateurs ou secouant la tête. De marbre d’abord, le visage s’est marqué au fil des heures.Pour arbitrer ce parole contre parole, Philippe Courroye avait mis en miroir un accusé qui, selon lui, avait offert à la cour ses “contradictions” et ses “incohérences” et lui avait “chanté l’air de la calomnie”, et une plaignante, depuis devenue avocate, “constante dans ses déclarations”. La cour criminelle a également dit croire la plaignante et s’est dit pleinement consciente de son mal-être. Elle a aussi relevé les contradictions d’Alex Ursulet. Insuffisant toutefois pour condamner.

UK to cut protections for refugees under asylum ‘overhaul’

Britain will drastically reduce protections for refugees and end automatic benefits for asylum seekers, the Labour government announced late Saturday, under new plans aimed at slashing irregular immigration and countering the hard-right.The measures, modelled on Denmark’s strict asylum system, were announced as Prime Minister Keir Starmer comes under pressure from surging popularity for the anti-immigrant …

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A Béziers, des milliers de viticulteurs demandent “d’agir vite” face à leur détresse

Des milliers de viticulteurs ont exprimé leur désarroi dans les rues de Béziers samedi pour demander aux pouvoirs publics d'”agir vite” face à la concurrence étrangère et à la grande distribution qui tirent les prix vers le bas et au réchauffement climatique.Au moins 4.000 manifestants, selon la préfecture, 7.000 selon les organisateurs, ont également demandé un allègement des normes, trop contraignantes selon eux.En marge du cortège, qui a défilé dans le calme, un magasin Lidl a été dégradé et saccagé, et un radar et des poubelles brûlées, selon la préfecture.Des membres de la Coordination rurale ont craqué des fumigènes jaunes et noirs à leur effigie. Côté FNSEA, le premier syndicat agricole s’est réjoui de l’affluence.”Voir toute cette mobilisation, ça fait plaisir mais je sais pas si ça fera avancer les choses. On a l’impression qu’on ne nous écoute pas, qu’on se fout de nous”, confie Carole, viticultrice de 51 ans qui produit un vin d’appellation Minervois et qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.Son exploitation de 17 ha à Pouzzoles, dans l’Aude, est dans la famille depuis trois générations mais elle “ne sait pas si on pourra la léguer à nos enfants, c’est le plus dur”. Son fils, Romain, âgé de 16 ans, ne souhaite pas reprendre l’exploitation. “Quand on voit (la situation) maintenant, c’est pas possible de se projeter car ça empire d’année en année. C’est pas vivre, c’est survivre”, explique-t-il à l’AFP.A intervalle régulier, des Biterrois ont applaudi de leurs fenêtres. “Merci !”, ont lancé des manifestants émus, leurs applaudissements se propageant au cortège. “On nous étouffe sous les normes. On nous noie sous les taxes. On nous ment sur les prix. Et pendant qu’on se bat pour survivre, d’autres exportent le vin au prix de l’eau. D’autres vendent des bouteilles au prix d’un simple café”, a affirmé Romain Angelras, président des Jeunes agriculteurs (JA) du Gard.”On nous parle aujourd’hui de souveraineté alimentaire. Mais nos politiques la sacrifie sur l’autel du libre-échange. Les vignerons ne se tairont pas. Il nous faut des réponses vite maintenant!”.Une délégation de viticulteurs doit être reçue le 24 novembre par le ministère de l’Agriculture, veille du grand salon professionnel Sitevi prévu à Montpellier du 25 au 27 novembre et où est attendu la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.Elle avait déjà reçu des représentants le 6 novembre. Selon le président des Vignerons indépendants Jean-Marie Fabre, “trois leviers” à actionner pour amorcer une sortie de crise avaient été évoqués: un soutien de trésorerie sous la forme notamment de prêts de consolidation, un nouveau plan d’arrachage à hauteur de 35.000 hectares (sur les 780.000 ha de vigne française) et davantage de soutien au plan du commerce international.- 2025, mauvais millésime -Consommation de vin des Français en recul, épisodes de gel, de grêle et de sécheresse qui se multiplient, droits de douane de Donald Trump et taxes chinoises sur le cognac et l’armagnac… “Jamais notre secteur n’avait eu à traverser en quatre ou cinq ans autant de crises avec des origines multiples, multifactorielles”, souligne Jean-Marie Fabre.”Dans toutes les zones viticoles de France, c’est compliqué”, rappelle Jean-Samuel Eynard, président de la chambre d’agriculture de Gironde, où il cultive 35 ha de vigne d’appellation Côte-de-bourg.Les difficultés sont accrues en Occitanie, premier vignoble de France en surface, aux appellations souvent moins renommées, et territoire particulièrement frappé par le changement climatique où les grappes se sont desséchées cet été sous des températures supérieures à 40 degrés.Signe de l’urgence, FNSEA/JA et Coordination rurale ont mis de côté leurs divergences et portent une vingtaine de revendications comme “la lutte contre les prix du vin abusivement bas pratiqués par les négociants et la grande distribution”, l’accès à l’eau ou encore l’assouplissement de la loi interdisant la publicité pour le vin.Tous craignent en plus que le millésime 2025 soit d’une maigreur inédite.

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A Béziers, des milliers de viticulteurs demandent “d’agir vite” face à leur détresse

Des milliers de viticulteurs ont exprimé leur désarroi dans les rues de Béziers samedi pour demander aux pouvoirs publics d'”agir vite” face à la concurrence étrangère et à la grande distribution qui tirent les prix vers le bas et au réchauffement climatique.Au moins 4.000 manifestants, selon la préfecture, 7.000 selon les organisateurs, ont également demandé un allègement des normes, trop contraignantes selon eux.En marge du cortège, qui a défilé dans le calme, un magasin Lidl a été dégradé et saccagé, et un radar et des poubelles brûlées, selon la préfecture.Des membres de la Coordination rurale ont craqué des fumigènes jaunes et noirs à leur effigie. Côté FNSEA, le premier syndicat agricole s’est réjoui de l’affluence.”Voir toute cette mobilisation, ça fait plaisir mais je sais pas si ça fera avancer les choses. On a l’impression qu’on ne nous écoute pas, qu’on se fout de nous”, confie Carole, viticultrice de 51 ans qui produit un vin d’appellation Minervois et qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.Son exploitation de 17 ha à Pouzzoles, dans l’Aude, est dans la famille depuis trois générations mais elle “ne sait pas si on pourra la léguer à nos enfants, c’est le plus dur”. Son fils, Romain, âgé de 16 ans, ne souhaite pas reprendre l’exploitation. “Quand on voit (la situation) maintenant, c’est pas possible de se projeter car ça empire d’année en année. C’est pas vivre, c’est survivre”, explique-t-il à l’AFP.A intervalle régulier, des Biterrois ont applaudi de leurs fenêtres. “Merci !”, ont lancé des manifestants émus, leurs applaudissements se propageant au cortège. “On nous étouffe sous les normes. On nous noie sous les taxes. On nous ment sur les prix. Et pendant qu’on se bat pour survivre, d’autres exportent le vin au prix de l’eau. D’autres vendent des bouteilles au prix d’un simple café”, a affirmé Romain Angelras, président des Jeunes agriculteurs (JA) du Gard.”On nous parle aujourd’hui de souveraineté alimentaire. Mais nos politiques la sacrifie sur l’autel du libre-échange. Les vignerons ne se tairont pas. Il nous faut des réponses vite maintenant!”.Une délégation de viticulteurs doit être reçue le 24 novembre par le ministère de l’Agriculture, veille du grand salon professionnel Sitevi prévu à Montpellier du 25 au 27 novembre et où est attendu la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.Elle avait déjà reçu des représentants le 6 novembre. Selon le président des Vignerons indépendants Jean-Marie Fabre, “trois leviers” à actionner pour amorcer une sortie de crise avaient été évoqués: un soutien de trésorerie sous la forme notamment de prêts de consolidation, un nouveau plan d’arrachage à hauteur de 35.000 hectares (sur les 780.000 ha de vigne française) et davantage de soutien au plan du commerce international.- 2025, mauvais millésime -Consommation de vin des Français en recul, épisodes de gel, de grêle et de sécheresse qui se multiplient, droits de douane de Donald Trump et taxes chinoises sur le cognac et l’armagnac… “Jamais notre secteur n’avait eu à traverser en quatre ou cinq ans autant de crises avec des origines multiples, multifactorielles”, souligne Jean-Marie Fabre.”Dans toutes les zones viticoles de France, c’est compliqué”, rappelle Jean-Samuel Eynard, président de la chambre d’agriculture de Gironde, où il cultive 35 ha de vigne d’appellation Côte-de-bourg.Les difficultés sont accrues en Occitanie, premier vignoble de France en surface, aux appellations souvent moins renommées, et territoire particulièrement frappé par le changement climatique où les grappes se sont desséchées cet été sous des températures supérieures à 40 degrés.Signe de l’urgence, FNSEA/JA et Coordination rurale ont mis de côté leurs divergences et portent une vingtaine de revendications comme “la lutte contre les prix du vin abusivement bas pratiqués par les négociants et la grande distribution”, l’accès à l’eau ou encore l’assouplissement de la loi interdisant la publicité pour le vin.Tous craignent en plus que le millésime 2025 soit d’une maigreur inédite.

Spain, Switzerland on World Cup brink as Belgium also made to wait

Spain all but mathematically booked their ticket to the World Cup with a 4-0 thrashing of Georgia on Saturday, with Turkey delaying their celebrations by edging Bulgaria 2-0.Kosovo likewise prevented Switzerland from booking their spot in North America next year, beating Slovenia 2-0 to prolong the Group B suspense for another three days.Switzerland’s 4-1 win …

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Le siège de RMC BFM à Paris évacué pendant deux heures après une alerte à la bombe

Les locaux du groupe RMC BFM dans le 15e arrondissement de Paris ont été évacués samedi et les directs des antennes interrompus plus de deux heures et demie en raison d’une alerte à la bombe finalement levée en fin d’après-midi, selon BFMTV.”L’alerte a été levée à 17H35″, a indiqué la chaîne d’information en continu au moment de reprendre le direct, peu avant 18H00. Cette interruption a “fait suite à une alerte à la bombe qui a touché nos locaux en milieu de journée, une alerte prise au sérieux lors de cette semaine très sensible de commémoration des attentats du 13-Novembre”, a expliqué la présentatrice Karine de Ménonville. En plateau, le journaliste du service police-justice de la chaîne, Paul Conge, a précisé que les locaux avaient été évacués autour de 15H20 “après la réception par la police parisienne d’un message menaçant dans lequel un individu anonyme affirme avoir déposé des engins explosifs dans les locaux et menacé de faire sauter le bâtiment”.La police s’était rendue sur place avec des chiens détecteurs d’explosifs, avait auparavant indiqué une source policière à l’AFP.Le directeur général de BFMTV Fabien Namias a parlé d’un “événement rarissime” et s’est excusé auprès des téléspectateurs. “Il n’était pas question – à partir du moment où il y avait une alerte de cette nature – de faire courir le moindre risque aux équipes de BFMTV. On ne pouvait donc pas assurer la continuité de l’antenne”, a-t-il expliqué.Le direct de la chaîne avait été interrompu à la fin de la première partie du journal pour laisser place à de la publicité puis à des documentaires.”Le groupe RMC BFM engagera les poursuites judiciaires appropriées”, a-t-il indiqué dans un communiqué en début de soirée. La direction du groupe “dénonce avec la plus grande fermeté cet acte malveillant intolérable”, ajoute-t-elle.”Nos locaux ont été évacués suite à une alerte de sécurité. Les forces de l’ordre sont sur place pour mener les vérifications”, avaient annoncé vers 16H30 la radio RMC et BFMTV sur le réseau social X. “Nos programmes sont temporairement perturbés sur l’ensemble des antennes RMC BFM. Nos équipes se mobilisent pour un retour à l’antenne au plus vite”.Selon les journalistes de BFMTV, la rédaction du journal La Tribune, également propriété du groupe CMA CGM et installée dans les mêmes locaux que BFMTV et RMC, a également été évacuée.