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Sébastien Lecornu donne des gages aux départements sur le budget et le social

Le Premier ministre Sébastien Lecornu, lui-même ancien président du département de l’Eure, a proposé vendredi de doubler le fonds de sauvegarde des départements à hauteur de 600 millions d’euros, principale revendication de ces collectivités en grande difficulté financière. Dans un discours prononcé en clôture des Assises des départements à Albi, le chef du gouvernement a dressé le constat “triste” d’une situation inchangée pour les départements depuis 2015, lorsqu’il venait d’être élu conseiller départemental.”Plus la situation est difficile, plus les discours sont sucrés vis-à-vis des départements (…), plus les mots sont doux, moins les solutions arrivent”, a-t-il reconnu.Les départements alertent depuis plusieurs années sur le risque d’asphyxie financière qui les guette sous l’effet conjoint de la chute de leurs recettes issues notamment des transactions immobilières et de l’explosion de leurs dépenses sociales, non pilotables.Quelque 54 départements seront dans le rouge fin 2025, soit la moitié des départements, selon Départements de France, qui estime à six milliards d’euros les dépenses nouvelles imposées par l’Etat depuis deux ans et demi, et à 8,5 milliards la baisse des recettes.Pour éteindre le feu, M. Lecornu a annoncé le dépôt d’un amendement gouvernemental au budget faisant passer de 300 à 600 millions d’euros le fonds de sauvegarde des départements, dont les critères n’évolueront pas.”Ca évite tout défaut, et donc ce n’est qu’une mesure conservatoire”, a-t-il précisé.M. Lecornu a également ouvert la voie à une révision du Dilico, un dispositif très critiqué par les collectivités de mise en réserve de leurs recettes fiscales.”Ce Dilico, par définition, ne peut pas être demandé aux conseils départementaux qui sont dans la difficulté. Les ministres ont le mandat pour non seulement le plafonner dans son montant” mais aussi “dans le nombre de conseils départementaux qui seront concernés”, a-t-il indiqué. “Quoi qu’il arrive (…) il faut qu’il y ait un budget voté à la fin de l’année”, a-t-il toutefois insisté, alors qu’il ne dispose pas de majorité.Chose nouvelle, M. Lecornu s’est dit également ouvert à ce que les départements bénéficient d’une part de CSG. “Si l’on fait du conseil départemental la collectivité des solidarités (…), il est logique que les conseils départementaux perçoivent une part de CSG”, a-t-il estimé.- “Ruptures” -Concernant les causes structurelles des difficultés départementales, Sébastien Lecornu a dit vouloir proposer “quelques ruptures” via le nouvel acte de décentralisation qu’il appelle de ses voeux. “C’est avec les conseils départementaux que l’on va tenter d’écrire le premier chapitre de la réforme de l’État et notamment de la grande clarification autour des questions sociales, médico-sociales et sanitaires”, a-t-il annoncé.Un projet de loi sera déposé en décembre pour créer une “allocation sociale unique”, mesure saluée par les députés LR, dont c’était une revendication.Cette allocation permet de “rapprocher la prime d’activité, le RSA et un certain nombre d’aides au logement”, a déclaré Sébastien Lecornu, ajoutant qu’elle permettrait de faire des économies “de gestion” et “non pas sur les bénéficiaires”.Cette réforme promise par Emmanuel Macron depuis 2018 a vocation à rendre les prestations sociales plus lisibles, mais ses contours sont encore flous.Les associations de défense des plus précaires demandent qu’elle ne se fasse pas aux dépens des plus vulnérables.Sur les compétences, Sébastien Lecornu a ouvert la réflexion sur le transfert aux départements de la gestion des 10.000 km de routes nationales non concédées, et s’est dit favorable à une “réforme profonde des agences régionales de santé”.”Au moment où il faut faire France Santé sur la même logique que France Services (…), on voit bien que c’est la structure départementale qui pourra la mettre en œuvre et la planifier”, a-t-il déclaré en souhaitant intégrer l’accès aux soins dans son avant-projet d’acte de décentralisation.Interrogé par l’AFP, le président de Départements de France François Sauvadet (UDI) a appelé les parlementaires à voter l’amendement concernant le doublement du fonds de sauvegarde.”C’est ce que nous demandions (…). Ca nous permettra d’avoir la tête hors de l’eau”, a-t-il déclaré.Jean-Luc Gleyze, président PS des départements de gauche, a lui salué l’idée d’un transfert de CSG, “vraie réponse” selon lui dans la “solidification d’un socle de recettes cohérent” pour les départements.  “On est satisfaits, il faut qu’on prenne la perche qui nous a été tendue”, a déclaré de son côté Nicolas Lacroix, président des départements de la droite et du centre.

Recherché par le FBI, un Américain arrêté en Alsace pour pédocriminalité

Un Américain de 51 ans résidant en France a été interpellé près de Strasbourg à la demande des autorités américaines, qui le soupçonnent de détention d’images pédopornographiques, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier. Le suspect, Michael Wiseman, a été mis en examen et incarcéré pour des soupçons de viol, sur son fils adoptif, âgé de 10 ans, a-t-on ajouté de même source. Des investigations sont en cours pour vérifier s’il a pu s’en prendre à son autre enfant, qui a huit ans. “Une procédure d’instruction est en cours à Strasbourg”, a indiqué à l’AFP le parquet, sans plus de précision. L’homme avait été arrêté une première fois en 2008 pour des faits de nature pédocriminelle, a indiqué la police de Scottsdale, dans l’Arizona (sud-ouest des Etats-Unis). “Ses activités criminelles et ses tentatives répétées d’échapper à une arrestation s’étendent sur près de deux décennies et plusieurs pays, et ont maintenant pris fin”, se sont félicités les policiers américains dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Selon la source proche du dossier, l’arrestation a eu lieu le 1er novembre à Kilstett (Bas-Rhin), où résidait le suspect sous une fausse identité, à environ 15 kilomètres au nord de Strasbourg. Selon la police d’Arizona, l’homme avait été arrêté une première fois dans son pays en février 2008 pour “exploitation sexuelle de mineur”, mais avait fui les Etats-Unis la même année alors qu’il était placé sous bracelet électronique.Interpellé en 2009 en Espagne, il avait été extradé vers son pays, puis condamné en 2012, mais avait à nouveau fui à l’étranger alors qu’il était en liberté conditionnelle. Passé par le Vietnam puis la Pologne, il s’était finalement établi en France. En accédant à distance au contenu de sa messagerie électronique, les enquêteurs américains ont trouvé des vidéos dans lesquelles le quinquagénaire violait son fils adoptif, ce qui lui a valu d’être mis en examen en France.

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Des manifestants autochtones perturbent de nouveau la COP30

Voulant alerter sur leur situation en Amazonie et parler à Lula, plusieurs dizaines de manifestants autochtones ont bloqué vendredi pacifiquement l’entrée principale de la COP30, perturbant la conférence de l’ONU sur le climat à Belem, en Amazonie brésilienne.Le blocage d’environ deux heures est survenu alors que la sécurité de l’événement (10-21 novembre), coorganisé par le gouvernement brésilien et l’ONU Climat, est en question depuis une incursion mardi soir d’autres protestataires indigènes, qui s’étaient heurtés aux forces de l’ordre.Vendredi matin, le rassemblement de membres de la communauté munduruku a semé un certain chaos et perturbé l’agenda des dizaines de milliers de délégués et d’observateurs. Il a aussi forcé le président de la conférence, André Correa do Lago, à annuler sa participation à des événements pour se rendre sur place et engager le dialogue.Les manifestants – torses nus et portant des ornements traditionnels pour la plupart – s’étaient placés devant l’entrée principale de la “zone bleue”, coeur de la conférence où se déroulent les négociations. Ils comptaient des hommes et femmes de tous âges, venus avec plusieurs bébés.”Lutter pour notre territoire c’est lutter pour notre vie”, proclame la pancarte de l’un des manifestants, qui protestent contre de grands projets d’infrastructures en Amazonie et demandent à voir le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.Des renforts militaires ont été dépêchés autour du site de la COP, avec des soldats casqués et armés munis de boucliers. De nombreux membres de la police militaire sont aussi visibles.Venu à la rencontre des protestataires, André Correa do Lago s’est réuni dans un bâtiment public proche avec eux et les ministres Sonia Guajajara (Peuples indigènes) et Marina Silva (Environnement).A la sortie devant la presse, le diplomate brésilien a reconnu les “préoccupations très légitimes” des manifestants. “Nous allons chercher à avancer avec toutes les préoccupations qu’ils ont”, a-t-il promis.Ces membres de la communauté munduruku réclament des avancées dans la démarcation de leurs terres. Ils contestent aussi le projet de construction de Ferrograo, une voie ferrée de près de 1.000 km censée traverser le Brésil d’ouest en est pour acheminer la production de céréales.- “Trop de problèmes” -“Viens Lula, montre-toi!”, a lancé Alessandra Korap, une leader indigène. “Nous voulons être entendus, nous voulons également participer aux négociations”, a-t-elle ajouté. “Nous avons trop de problèmes”.L’entrée principale du site de la COP a finalement rouvert avant la réunion, mettant fin à l’attente de milliers de délégués qui patientaient sous un soleil brûlant à l’extérieur.Lula est un allié revendiqué de la cause autochtone. A son crédit: l’homologation de 16 terres indigènes depuis son retour au pouvoir début 2023, la chute spectaculaire de la déforestation ou la nomination d’une figure respectée, Sonia Guajajara, à la tête du tout premier ministère des Peuples indigènes.Mais beaucoup déplorent la lenteur dans la démarcation de terres indigènes et l’exploration pétrolière lancée en octobre près de l’embouchure de l’Amazone.Critiquant le projet pétrolier et Ferrograo, l’emblématique cacique nonagénaire Raoni avait lancé mercredi au sujet de Lula, son cadet octogénaire: “Je vais prendre rendez-vous avec lui, et, si besoin est, je vais lui tirer l’oreille pour qu’il m’écoute”.Mardi soir, d’autres protestataires indigènes ont forcé l’entrée de la “zone bleue” et se sont heurtés au personnel de sécurité, alimentant une polémique.Selon la presse, le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, a dans un courrier aux autorités brésiliennes dénoncé une “violation grave du cadre de sécurité établi”.Tout en rappelant que la sécurité à l’intérieur de la “zone bleue” est “confiée” au département de la sécurité des Nations unies, le gouvernement brésilien a affirmé jeudi avoir renforcé le dispositif de sécurité à la suite de l’incident.

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Ecotrain, petit train de la ruralité, fait un arrêt devant l’Elysée

Il faisait encore nuit noire vendredi matin quand un semi-remorque transportant un petit train unique en son genre a traversé Paris. Direction l’Elysée. Le prototype de la navette ferroviaire Ecotrain, tout juste sorti d’atelier, est montré pour la première fois au public.La navette électrique, longue de douze mètres, est exposée jusqu’à dimanche soir devant le palais de l’Elysée. Pour la cinquième édition de l’exposition Fabriqué en France, l’industrie ferroviaire est à l’honneur.Autour des deux camionneurs qui l’ont conduite au coeur de Paris, un petit groupe se forme alors que le jour se lève sur la navette garée dans la rue.Forme simple, graphisme épuré. Juste quelques courbes multicolores. “Elle est belle”, dit Claire Bourguignon, étudiante thésarde âgée de 27 ans, dont le père Philippe, ancien cadre dirigeant d’Engie, a imaginé ce train “frugal” et “léger” destiné à revitaliser le transport en zones rurales.Conçu avec des chercheurs de Mines-Télécom et de IMT-Université de Lille, l’Ecotrain est l’un des cinq lauréats de l’appel à projets pour des trains légers, soutenu et financé depuis 2022 par l’Ademe et le programme d’investissements France 2030. Sans conducteur, la navette à batterie électrique se veut son concepteur “autonome, légère, modulaire et intelligente”, présentée comme capable de freiner automatiquement si un animal ou un humain est détecté sur les voies. Des PME spécialisées dans le ferroviaire ont réalisé le prototype (Socofer, Stratiforme, Syntony GNSS et Clearsy). La navette doit accueillir 30 places assises et se déplacer à 100 km/h au maximum.Sensibilisé aux “énormes problèmes de mobilité du monde rural” lorsqu’il était basé en Bourgogne, “bien avant les gilets jaunes”, le coordinateur du projet Philippe Bourguignon dit avoir une obsession: réutiliser les centaines de kilomètres de voies de chemins de fer abandonnées ou délaissées par la SNCF.Pour que l’exploitation soit rentable, il souhaite que les mêmes équipes s’occupent de l’entretien du matériel roulant, des rails et des passages à niveau, comme les cheminots d’autrefois. Et que la navette serve aussi à transporter des marchandises localement. “Il faut que les gens s’approprient leur ligne, ce sont de vrais cheminots, si les rails sont dilatés avec la chaleur, c’est eux qui iront les régler”. Et ce petit train automatique doit “pouvoir être construit partout”.- “On ne le prenait pas au sérieux” -“Nous avons reçu des marques d’intérêt en Pologne, en Belgique, en Argentine et au Canada”, explique M. Bourguignon, qui compte vendre des licences pour encourager des fabrications locales. “Un modèle très différent de celui d’Alstom.”Le géant industriel de la construction ferroviaire a lui-même participé à trois des quatre autres projets de trains légers soutenus par l’Ademe.En France, l’équipe Ecotrain discute avec les régions Occitanie, Nord, Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine et Centre Val-de-Loire. Mais les bras manquent dans ce petit groupe de passionnés qui vient juste de se constituer en société SAS basée dans les Hauts-de-France, près de Stratiforme qui a réalisé la cabine en matériaux composites.Depuis plusieurs années, Philippe Bourguignon a mis tout son temps de jeune retraité dans la coordination de l’aventure, afin de garder l’estime d’une de ses filles qui se plaignait auprès de lui “des cadeaux laissés par les baby boomers”: “Des retraites à payer et les températures qui augmentent”. “Au début, on ne le prenait pas au sérieux lorsqu’il s’est mis à calculer l’empreinte carbone de chaque matériau”, se souvient sa fille Claire.”Il ne parlait que de train et s’est investi à 100% dans le projet, aujourd’hui on a un premier résultat”, dit-elle à l’AFP, consciente néanmoins de “tout le chemin qui reste à faire” pour que ce train soit réellement utilisé, essais positifs, homologation, contrat de vente…Jusqu’à présent le budget total investi dans la recherche et le développement s’élève à quelque huit millions d’euros, dont une grosse partie de subventions. La startup compte sur la visibilité qu’elle obtiendra lors de l’exposition à l’Elysée pour l’aider à mener sa prochaine levée de fonds (deux ou trois millions d’euros) dans l’espoir de pouvoir lancer une première ligne test grandeur nature.

25 Tesla incendiées près de Marseille, la piste criminelle envisagée

Une enquête a été ouverte après l’incendie sur le parking d’une concession Tesla de 25 véhicules électriques de la marque américaine, dans la nuit de mercredi à jeudi, aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris vendredi auprès du parquet.Le procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a annoncé à l’AFP l’ouverture d’une enquête pour “destruction par moyen dangereux en bande organisée” et “association de malfaiteurs”.Les pompiers étaient intervenus à 03H00 du matin jeudi pour éteindre l’incendie survenu sur le parking de la concession.Tesla est pris à partie (vandalisme, appels au boycott, manifestations) aux États-Unis et dans d’autres pays depuis que son patron, le milliardaire Elon Musk, s’était rapproché du président Donald Trump en devenant un temps un proche conseiller chargé de réduire les dépenses fédérales. Depuis, Elon Musk se concentre à nouveau sur son entreprise automobile. Ses actionnaires ont le 6 novembre voté un nouveau plan de rémunération offrant à son patron la perspective d’empocher plus de 1.000 milliards de dollars en dix ans.Les ventes mondiales du spécialiste des véhicules électriques ont baissé cette année, l’américain devrait ainsi perdre cette année sa première place mondiale, ravie par le groupe chinois BYD qui l’avait manquée de peu en 2024. Au 30 septembre, BYD en était à 1,58 million de véhicules tout électrique vendus et Tesla à 1,22 million.

Gare Montparnasse: un policier tire sur un homme connu pour violences conjugales exhibant un couteau

Un policier a tiré vendredi en début d’après-midi sur un homme connu pour violences conjugales et exhibant un couteau à la gare Montparnasse à Paris, a indiqué le parquet sollicité par l’AFP.Le parquet de Paris a été “avisé d’au moins un coup de feu tiré à la gare Montparnasse”. Il ressort des premiers éléments qu’un “homme connu pour violences conjugales avait exhibé un couteau, et qu’un policier a fait usage de son arme pour l’interrompre”, a-t-on ajouté de même source. Les pompiers de Paris sont intervenus “en appui” des forces de l’ordre pour “deux personnes blessées”, sans que leur pronostic vital ne soit engagé, ont-ils indiqué à l’AFP, sans préciser si l’homme maîtrisé par la police figurait parmi ces deux blessés.Une partie de la gare Montparnasse a été évacuée “de manière préventive”, selon cette même source. “Un périmètre de sécurité a été mis en place”, a précisé une porte-parole de la SNCF à l’AFP, précisant que “le trafic ferroviaire est légèrement perturbé en conséquence”.Selon un photographe de l’AFP présent sur place, les faits se sont déroulés au niveau des quais de la gare, que des passagers quittaient en se disant “choqués”.Les voyageurs ont été évacués sur le parvis, où plusieurs camions de pompiers, Samu et ambulances ont été mobilisés.pgr-mby-tq-fbe/bfa/swi

Le corps d’une femme bientôt exhumé pour chercher un éventuel ADN de Dominique Pelicot

La cour d’appel de Versailles a autorisé que le corps de Sophie Narme, agente immobilière de 23 ans violée et tuée en 1991 à Paris, soit prochainement exhumé afin d’écarter ou confirmer une éventuelle responsabilité de Dominique Pelicot, a appris l’AFP vendredi.Elle a ainsi donné raison à Béatrice Zavarro, l’avocate de celui qui est surnommé “l’ogre de Mazan” pour avoir orchestré pendant une décennie des viols par des inconnus sur son ex-épouse Gisèle à Mazan (Vaucluse), dont la demande initiale avait été rejetée en avril.”C’est une petite victoire judiciaire car il nie toute implication”, a déclaré Mme Zavarro.”Le but est de retrouver quelque chose (sur ce corps, NDLR) qui puisse identifier l’auteur des faits, comme voir si une trace puisse appartenir à Dominique Pelicot ou pas”, a-t-elle ajouté.Selon l’avocate, son client de 72 ans “confirme que c’est un des moyens pour arriver à exclure son implication, sa responsabilité”.”La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a effectivement rendu un arrêt le 7 novembre dans la procédure concernant le viol et le meurtre de Sophie Narme (…) Cette décision a pour effet d’ouvrir la voie à l’exhumation”, a indiqué de son côté le parquet général à l’AFP. Il s’agit de l’un des deux cold case pour lesquels Dominique Pelicot, définitivement condamné fin 2024 par la cour départementale du Vaucluse à 20 ans de prison pour l’affaire des “viols de Mazan”, est également soupçonné et mis en examen.En décembre 1991, Sophie Narme avait été violée puis tuée en faisant visiter un appartement du XIXe arrondissement de Paris. Son corps, roué de coups et à demi-dévêtu, avait été ensuite découvert par le directeur de son agence.L’auteur n’a jamais pu être identifié mais des doutes ont été récemment émis après que Dominique Pelicot a partiellement reconnu son implication dans la tentative de viol en Seine-et-Marne en 1999 d’une autre agente immobilière, après avoir été confondu par son ADN.Les deux femmes avaient été déshabillées de la même manière et une forte odeur d’éther avait été sentie sur la scène du crime pour Sophie Narme, substance utilisée pour agresser l’autre agente immobilière en 1999. Egalement pour Béatrice Zavarro, Sophie Narme a pu être victime de François Vérove dit “le Grêlé”, un tueur et violeur en série recherché depuis les années 1980 et décédé depuis.

Airbags Takata: Toyota, Volkswagen et BMW dans le radar de juges français

Stellantis n’est plus seul dans le viseur: trois autres géants de l’automobile mondiale, Toyota, Volkswagen et BMW font l’objet d’une enquête de juges français sur leur éventuel manque de réactivité à faire remplacer les airbags défaillants Takata, causes d’explosions mortelles.Le parquet de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Paris a confirmé vendredi à l’AFP l’information obtenue de source proche du dossier.Me Christophe Lèguevaques, avocat parisien qui avait rassemblé près de 3.000 automobilistes pour lancer une action collective contre Stellantis (parallèlement à une action de groupe similaire d’UFC-Que choisir), a évoqué auprès de l’AFP “un dossier immense qui commence, certainement pour la juridiction parisienne le dossier du siècle”.Epaulé par Me Pierre Delivret, du barreau de Toulouse, il a tenu jeudi soir une réunion en ligne sur une extension de son action aux trois nouvelles marques impliquées.”Potentiellement, vous êtes 2,5 millions de victimes”, y a asséné Me Lèguevaques.- “Agissements lourds” -Le parquet de Paris avait ouvert mi-avril une première information judiciaire, notamment pour mise en danger de la vie d’autrui, après une plainte de l’association UFC-Que choisir et de plusieurs propriétaires de véhicules du groupe Stellantis.Le ministère public avait élargi dès juillet la saisine des juges à trois potentiels homicides involontaires, après des explosions mortelles d’airbags dans des Citroën C3 en décembre 2021 en Martinique, en novembre 2023 dans les Hautes-Pyrénées et en juin dernier dans la Marne.A la suite d’une autre plainte de l’association UFC-Que choisir en mai, le parquet a donc confié trois nouvelles enquêtes à des juges sur ces trois poids lourds de l’industrie automobile mondiale, Toyota, Volkswagen et BMW.L’association dénonçait des “agissements lourds”: “pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui”.Le parquet de Paris n’est pas, “à ce stade”, saisi “de toutes les procédures relatives aux airbags Takata” (entreprise qui a déposé le bilan depuis).Selon une source proche du dossier, ces informations judiciaires visent à questionner “ce qui a été fait (ou pas fait) une fois que les constructeurs ont été informés des problèmes avec ces airbags”.Pour Me Charles-Henri Coppet, qui défend 11 familles de victimes décédées et 14 blessés, “les constructeurs ont fait les autruches pendant dix ans: ils connaissaient le problème Takata, savaient qu’ils avaient équipé leurs véhicules de ces airbags et ne les avaient pas rappelés”. Les juges d’instruction vont aussi se pencher “en toile de fond”, selon la source proche du dossier, sur “la responsabilité de l’administration” quant à d’éventuels rappels trop tardifs des véhicules.Pour Me Coppet, “l’administration a été dépendante pendant dix ans des informations données par les marques qui leur ont mis des œillères”. Mais désormais, les constructeurs assurent remplacer à grand rythme les airbags défaillants. Me Coppet en doute, et estime que “l’administration devrait exercer un contrôle bien plus acéré”.A terme, les informations judiciaires pourraient concerner d’autres constructeurs, selon des sources concordantes.- “Au minimum 5 ans” -En France, 1,7 million de véhicules de toutes marques sont concernés par un rappel “stop drive”, qui implique de ne plus circuler avant le remplacement – gratuit – des airbags.Stellantis a fait savoir à l’AFP que “87,3% des 614.900 C3 et DS3 en circulation en France ont déjà vu leurs airbags changés”, grâce à une “exceptionnelle mobilisation” de son réseau. Toyota, Volkswagen et BMW n’avaient toujours pas réagi vendredi après-midi. Les actions collectives comme celles de Me Lèguevaques, qui a évalué à “cinq ans minimum” le délai pour une indemnisation, veulent cibler les constructeurs pour dommages corporels ou matériels, ces derniers pouvant être liés à l’immobilisation forcée des véhicules équipés d’airbags Takata, ou de la perte de la valeur de ces véhicules.Les airbags Takata sont notamment responsables dans le monde d’explosions mortelles ou provoquant de graves blessures à cause d’un gaz, le nitrate d’ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides.En France, le ministère des Transports compte 18 morts et 25 blessés, pour grande partie dans les Outre-mer, comme fin octobre en Nouvelle-Calédonie. A La Réunion, un distributeur automobile de BMW a été mis en examen le 27 mars pour blessures involontaires.Aux Etats-Unis, pays le plus touché avec 28 morts, Ford, Toyota, Honda, BMW, Nissan et Mazda ont versé un total d’1,5 milliard de dollars d’indemnisations aux victimes.

Nouvelle-Calédonie: une consultation sur l’accord de Bougival avant la révision constitutionnelle

La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a annoncé vendredi la tenue d’une “consultation citoyenne anticipée” en Nouvelle-Calédonie avant la révision constitutionnelle prévue pour acter l’accord de Bougival, sur fond de dissensions entre indépendantistes. “Nous allons d’abord donner la parole aux habitants. Cela donnera de la puissance à ce qui est discuté”, a déclaré Mme Moutchou sur la chaîne Nouvelle-Calédonie la 1ère, au dernier jour de son déplacement dans l’archipel du Pacifique sud, le premier depuis sa nomination en octobre.Initialement prévue après l’adoption d’une loi constitutionnelle, la consultation aura finalement lieu en amont, probablement en février, conformément au calendrier envisagé lors de la signature du texte en juillet.Depuis, le texte a connu des revers avec notamment son rejet par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), le principal mouvement indépendantiste.L’annonce de la ministre a été saluée par les non-indépendantistes. La visite de Naïma Moutchou “se conclut positivement”, a réagi sur Facebook Virginie Ruffenach (Rassemblement-LR), pour qui la “consultation citoyenne envisagée fera des Calédoniens les véritables juges de paix”.”Le FLNKS ne veut pas, à ce stade, trouver un accord avec l’Etat et les forces politiques calédoniennes (…) Les autres forces ont donc fait le choix de soumettre l’accord de Bougival aux Calédoniens avant que le Parlement n’ait à adopter une loi constitutionnelle”, a de son côté déclaré la cheffe de file des Loyalistes, Sonia Backès.Selon elle, le FLNKS est par ailleurs “affaibli par le départ du Palika”, qui a acté vendredi sa sortie définitive de l’alliance indépendantiste.Le Palika, membre du FLNKS depuis 1984 et l’un de ses deux principaux partis avec l’Union calédonienne (UC), est en désaccord sur la ligne du Front depuis les émeutes meurtrières de 2024 et s’en était mis en retrait en août 2024.Il lui reproche notamment l’intégration dans le Front de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) comme “outil de mobilisation”, estimant que la CCAT a joué un rôle dans les violences de l’an passé.La fracture entre les deux formations s’est accentuée avec l’accord de Bougival, validé par le Palika mais rejeté par le FLNKS. Le Palika devrait être suivi par l’Union progressiste mélanésienne (UPM) dont le congrès annuel se tient dimanche.S’il contrôle la province Nord grâce à un jeu d’alliance, le Palika a perdu plusieurs mairies en 2020 et son poids actuel est difficile à quantifier dans un territoire n’ayant pas eu d’élections régionales depuis 2019.- Crise économique -L’inversion du calendrier a toutefois reçu les réserves du parti non-indépendantiste Calédonie ensemble, pour qui “une consultation référendaire” ne saurait contourner “une formation politique hostile à l’accord”, mais doit consacrer “un consensus préalable”.Le mouvement met en garde contre un vote organisé sans accord global, rappelant “les événements du 13 mai 2024” et le référendum d’autodétermination de 2021, boycotté par les indépendantistes.Le FLNKS, qui a rencontré Mme Moutchou à deux reprises sans participer aux réunions plénières, a de son côté réaffirmé vendredi que le “projet dit +de Bougival+ ne saurait constituer une base de travail, car il est contraire au processus de décolonisation”.”Toute tentative de passage en force sans le FLNKS risque d’entraîner le pays dans une instabilité durable”, a-t-il averti dans un communiqué.”Je ne ferai pas sans le FLNKS, à condition que le FLNKS ne fasse pas sans les autres”, a répliqué Mme Moutchou.Selon le ministère des Outre-mer, “l’engagement à poursuivre les discussions sur la mise en œuvre de l’accord” et le “lancement d’un plan de relance économique à la hauteur des défis du territoire” ont également été actés au cours de ce déplacement. Mais aucune mesure nouvelle n’a été annoncée, alors que Naïma Moutchou était très attendue dans le territoire à l’économie exsangue depuis un an et demi. Alors que la Nouvelle-Calédonie s’est lourdement endettée pour surmonter la crise, la ministre a jugé que la transformation d’une partie du prêt garanti par l’État (PGE) d’un milliard d’euros en subvention “n’est pas à l’ordre du jour”.”Clairement insuffisant”, avait estimé mercredi le membre du gouvernement local chargé du budget, Christopher Gygès, alors que le taux d’endettement de la Nouvelle-Calédonie atteint 360% selon les autorités locales.

UN rights council orders probe of atrocities in Sudan’s El-Fasher

The UN Human Rights Council on Friday ordered investigators to probe alleged atrocities in Sudan’s El-Fasher and to seek to identify perpetrators so they can be brought to justice.The United Nations’ top rights body adopted a resolution ordering the UN’s independent fact-finding mission on Sudan to urgently investigate violations in El-Fasher.The text also called on …

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