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Louis Schweitzer, l’homme qui a transformé Renault, est décédé

Patron emblématique du constructeur automobile Renault pendant 13 ans, mais aussi ex-directeur de cabinet de Laurent Fabius à Matignon et haut fonctionnaire éclectique, Louis Schweitzer est décédé jeudi 6 novembre à 83 ans, après avoir durablement transformé la marque au losange.L’Elysée a salué dans un communiqué “un idéaliste du concret qui voua toutes ses forces à la France” en “mariant l’industrie et le progrès social, le sens de l’Etat et l’humanisme, le patriotisme et l’ancrage européen, l’intransigeance des principes à la générosité des engagements”.Louis Schweitzer, dont le décès a été annoncé par sa famille, a passé 20 ans chez Renault, dont 13 comme PDG, entre 1992 et 2005. Il était encore président d’honneur de la marque au losange. Jean-Dominique Sénard, l’actuel président de Renault, salue dans un communiqué “l’engagement et l’exigence” de Louis Schweitzer, qui “ont contribué à la modernisation et l’internationalisation” du groupe “avec des lancements marquants comme Twingo et Mégane, l’acquisition de Dacia et la naissance de l’Alliance stratégique Renault-Nissan”.Les années Schweitzer chez Renault ont d’abord été marquées par le mariage raté avec le suédois Volvo en 1993, la privatisation du groupe en 1996, les 3.000 licenciements de Vilvorde en 1997, puis la conquête de marchés en Europe de l’est, en Amérique latine ou en Asie.Il fut également, aux côtés de son successeur Carlos Ghosn, à l’époque chez Nissan, l’un des principaux artisans du mariage entre la marque au losange et le géant japonais de l’automobile, entamé en 1999. Le dirigeant était notamment fier de l’un des grands succès de la marque dans les années 1990-2000, le monospace Scénic: “J’avais décidé Scénic I en pensant que ce serait un véhicule de grand volume et je n’étais pas rassuré. La première fois que je l’ai vu en maquette creuse, j’ai su que cela marcherait bien”, racontait M. Schweitzer quelques mois avant son départ.Le ministre de l’Economie, Roland Lescure, a rendu hommage auprès de l’AFP au “capitaine d’industrie, bâtisseur de l’automobile à la française et grand serviteur de l’économie” qu’était, selon lui, Louis Schweitzer. “À la tête de Renault, il a transformé une régie d’État en un géant mondial, alliant audace et vision”, ajoute M. Lescure.”C’est un très grand serviteur de l’Etat et de l’industrie française qui nous quitte”, a réagi l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, saluant auprès de l’AFP “un homme exceptionnel” et “un ami personnel”. – Lutte contre les inégalités -Avant Renault, auprès de Laurent Fabius, Louis Schweitzer a été cité dans les affaires du sang contaminé – il a bénéficié d’un non-lieu – et des écoutes de l’Elysée, pour laquelle il a été reconnu coupable.Au sortir de sa carrière de dirigeant, il reste très actif dans le milieu économique, en intégrant les conseils d’administration de nombreuses sociétés comme Volvo, BNP, L’Oréal ou Veolia Environnement.Outre le monde économique, M. Schweitzer était également impliqué contre les discriminations et pour la défense des animaux. “Attaché à la lutte contre les inégalités, homme de grande culture, il fut aussi – ce qu’on sait moins – un défenseur convaincu de la cause animale”, affirme Laurent Fabius.De 2005 à 2010, Louis Schweitzer a présidé la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), aujourd’hui absorbée par le Défenseur des Droits, où la Cour des comptes lui avait reproché une “opacité dans les comptes”.Le Défenseur des Droits a cependant souligné que Louis Schweitzer “aura su, sous sa présidence de la Halde, faire progresser le droit de la non-discrimination et permettre à de nombreuses personnes d’être rétablies dans leurs droits”.Petit-neveu du docteur Albert Schweitzer, prix Nobel de la paix 1952, Louis Schweitzer était encore président de La Fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA) jusqu’à juin.Laurence Parisot, qui lui a succédé à ce poste, a loué sur X un “grand serviteur de l’intérêt général”.  En 2021, ce diplômé de Sciences Po et énarque avait été appelé à la rescousse pour un intérim à la tête de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). Depuis 2022, il était également vice-président de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, à Marseille, où il a notamment piloté le processus de remplacement de Didier Raoult.hrc-sde-jul-neo-im/uh/swi

L’Insoumise Sophia Chikirou se lance dans la course à la mairie de Paris

La députée insoumise Sophia Chikirou s’est officiellement lancée vendredi dans la course à la mairie de Paris, avec l’ambition d’incarner un “nouveau Paris populaire”, en rupture avec une majorité sortante “épuisée”, avec laquelle elle ne s’alliera pas pour battre la droite de Rachida Dati.”Force est de constater qu’aujourd’hui les Parisiens ne vivent pas mieux après 25 ans de gestion de la majorité sortante”, menée depuis 2014 par la maire socialiste Anne Hidalgo, “privée de sensibilité populaire”, a déclaré Sophia Chikirou, investie par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour prendre la tête de liste aux municipales de mars 2026. Elle était la seule candidate.”J’incarnerai le Paris populaire avec un programme de rupture franche et nette”, a assuré la députée et conseillère régionale de 46 ans lors d’une conférence de presse présentant les têtes de liste des 17 arrondissements.”On va redécouvrir Sophia Chikirou. J’ai laissé pendant des années des adversaires politiques et médiatiques salir mon image. Je suis l’opposée de ma caricature”, a confié à l’AFP cette proche de Jean-Luc Mélenchon jugée clivante, y compris à gauche.Elle a notamment dit cet été ne pas considérer la Chine comme une dictature et avait publié un message comparant le dirigeant du PCF Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien communiste passé à la collaboration dans les années 1940.L’élue est par ailleurs mise en examen notamment pour “escroquerie aggravée” sur les comptes de campagne du candidat à la présidentielle en 2017, des faits qu’elle conteste.”C’est une frustration d’être mise en examen à tort, mais ce n’est pas un problème politique”, selon elle.A Paris, elle peut tabler sur sa notoriété. “Mon avantage, si c’en est un, c’est qu’on me connait”, fait valoir la candidate créditée dans un récent sondage de 12% des intentions de vote au premier tour – score suffisant pour maintenir sa candidature au second.Aujourd’hui, LFI n’a pas d’élu au Conseil de Paris mais espère une “meilleure représentativité” grâce à la réforme de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille), qui permet d’élire directement les conseillers de Paris sans passer par le filtre de l’arrondissement. – Seule au premier tour -Dès ce week-end, plusieurs centaines de militants insoumis iront tracter sur les marchés des arrondissements de gauche pour “faire progresser la participation” là où LFI a fait ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 et aux élections européennes de 2024.Parmi les têtes de liste: les députés Danièle Obono (18e) et Rodrigo Arenas (14e), et des profils issus de la société civile comme l’ancien auteur des Guignols Bruno Gaccio dans le 7e, tenu par Rachida Dati, l’avocate Caroline Mécary, engagée pour la défense des familles monoparentales (12e), ou encore le médecin urgentiste et conseiller régional Christophe Prudhomme (13e).  Au cœur de son programme: la réduction du coût du logement, sujet sur lequel “l’action politique n’a pas été à la hauteur”, regrette Sophia Chikirou, puisque “des dizaines de milliers de familles sont menacées d’éviction” de la capitale faute de pouvoir s’y loger.La candidate souhaite aussi créer un “service d’éducation communale du même niveau que l’éducation nationale” en investissant “massivement” pour les animateurs du périscolaire, actuellement en grève contre la précarisation du secteur, récemment ébranlé par une série d’enquêtes pour soupçons d’agressions sexuelles.Comme à Marseille et à Lyon, les Insoumis parisiens partiront au premier tour indépendamment du reste de la gauche.Sophia Chikirou ne souhaite pas d’alliance au premier tour avec les Ecologistes menés par David Belliard, actuel adjoint à l’Hôtel de ville, car “ils assument l’intégralité du bilan d’Anne Hidalgo”.Elle ne ferme en revanche pas la porte à des retrouvailles au second tour si elle atteint la barre des 10%. Mais pas avec le candidat socialiste Emmanuel Grégoire, “qui a dit +pas d’accord avec LFI, ni au premier ni au second tour+”, relève-t-elle.Les prétendants socialiste et écologiste sont toujours en négociations sur une liste commune aux forces de gauche (PS, Ecologistes, PCF, Place publique, ex-Insoumis de L’Après…) mais achoppent notamment sur le périmètre de l’union, Emmanuel Grégoire écartant toute discussion avec LFI, contrairement à David Belliard.Des sources à gauche ont néanmoins bon espoir que les deux candidats atterrissent sur une union dès le premier tour, sans LFI.  Le maintien de Sophia Chikirou au second tour fragiliserait quoi qu’il en soit les chances pour la gauche de garder la capitale dans son giron, alors que les sondages donnent gagnante la candidate LR Rachida Dati. 

Départements: le gouvernement souhaite doubler le fonds de sauvegarde

Le gouvernement va déposer un amendement pour porter de 300 à 600 millions d’euros le fonds de sauvegarde des départements, en difficulté financière, dans le budget 2026, a annoncé vendredi le Premier ministre Sébastien Lecornu en clôture des Assises nationales des Départements de France.”Le gouvernement déposera un amendement pour multiplier par deux le fonds d’urgence”, a déclaré M. Lecornu, qui a également “donné mandat aux ministres pour rouvrir le dossier du Dilico”, un dispositif très critiqué de mise en réserve des recettes fiscales, faisant droit aux revendications des départements. Ancien président du conseil départemental de l’Eure et toujours membre de cette assemblée, Sébastien Lecornu a également jugé que le temps était “venu de réformer en profondeur les agences régionales de santé, d’affirmer la part régalienne du sanitaire, les analyses de l’eau, la gestion des grandes épidémies” et de “permettre aux préfets d’en être les responsables”.”Comment peut-on expliquer que la planification des soins de proximité soit encore gérée par une agence régionale, là où les conseils départementaux” qui “ont accompli ces dernières années les maisons pluridisciplinaires de santé peuvent le faire?”, s’est-il interrogé devant un parterre d’élus et plusieurs ministres. Les départements alertent depuis trois ans sur le risque d’asphyxie financière qui les guette sous l’effet conjoint de la chute de leurs recettes issues des transactions immobilières et de l’explosion de leurs dépenses sociales. “Le Premier ministre a annoncé une mesure de 600 millions d’aides pour les départements les plus en difficulté. C’est ce que nous demandions. Je lui ai demandé d’arrêter de charger la barque des départements (…), ça nous permettra d’avoir la tête hors de l’eau”, a réagi le président de Départements de France François Sauvadet (UDI).

Marseille horrifiée après le meurtre d’un 2e frère d’un écologiste engagé contre le narcobanditisme

“Changement de dimension”, “bascule criminelle”: Marseille est vendredi sous le choc après le meurtre d’un deuxième frère d’Amine Kessaci, militant écologiste de 22 ans engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, le parquet n’excluant pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement.Jeudi, aux alentours de 14H30, Mehdi, frère cadet âgé de 20 ans et qui voulait devenir policier, a été abattu par balle près de la plus grande salle de concert de la deuxième ville de France.En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l’assassinat de Brahim, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule. Concernant l’assassinat de Mehdi, l’enquête ne fait que débuter. Seule certitude: il s’agit d’une “victime innocente”, selon une source proche de l’enquête. Le parquet a indiqué qu’il était totalement inconnu des services de police et de justice.Ce drame relance le débat sur la dangereuse lutte contre le narcobanditisme dans cette ville régulièrement secouée par des narchomicides et la guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de stupéfiants.Le procureur Nicolas Bessone n’exclut pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement visant à atteindre Amine Kessaci, qui était sous protection policière depuis quelques semaines, selon une source proche de l’enquête.”Si tel devait être le cas, on aurait franchi une étape supplémentaire. Ca rappelle un certain nombre de périodes terribles connues dans notre pays, où vous allez assassiner des gens, simplement parce qu’ils sont membres d’une famille avec laquelle vous avez des problèmes”, a-t-il estimé sur Franceinfo.”Si l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement, destiné à décourager Amine de son engagement contre le narcotrafic qui gangrène notre ville, était confirmée, nous serions devant un changement de dimension absolument terrifiant, où l’on méprise la vie pour des menaces, de l’argent ou du pouvoir”, s’est inquiété le maire divers gauche Benoît Payan dans un communiqué envoyé à l’AFP. “Nous devons considérer ce mal comme une pieuvre qu’il faut attaquer à tous les niveaux: il faut des renforts policiers, des magistrats, des enquêteurs”, a-t-il ajouté. La classe politique locale a d’ailleurs unanimement fait part de son effroi comme l’écologiste Sébastien Barles qui parle de “bascule criminelle”.- “Museler la parole”  -La préfète de police déléguée des Bouches-du-Rhône, Corinne Simon, a assuré de son côté que l’enquête était “une priorité” pour retrouver les auteurs. Mehdi, à bord de son véhicule, a été abattu par deux hommes à moto alors qu’il venait de se garer.Concernant Amine Kessaci – qui en 2024 manquait de peu d’être élu député face à une candidate Rassemblement national – la menace le visant n’a pas été identifiée précisément, selon la source proche de l’enquête. Mais elle intervient dans le contexte de la parution de son livre qui est une sorte de longue lettre adressée à son grand frère Brahim, qui n’avait pas le même père que lui, avec ce sous-titre “Vivre et mourir en terre de narcotrafic”. Avec la perspective du procès attendu en 2026 des assassins présumés de Brahim et de deux autres hommes tués avec lui.Malgré cela, Amine Kessaci, qui avait créé l’association Conscience pour aider les familles de victimes de narchomicides, tentait de rester actif dans sa ville. Fin octobre il était sur le Vieux-Port pour une opération de tractage avec les écologistes.”Amine paie le prix fort pour son combat”, a réagi auprès de l’AFP Karima Méziène, avocate de familles de victimes de narchomicides et qui a elle-même perdu son frère dans un règlement de comptes. “On s’en prend à une famille pour museler la parole, ça va refroidir pas mal de monde”, déplore cette militante, dénonçant “des méthodes de la mafia italienne”.A Marseille, la criminalité ne cesse de franchir des paliers dans l’horreur: avant 2020/2021 les victimes étaient bien ancrées dans le narcobanditisme, puis les cibles sont devenues les petites mains du trafic, parfois mineures et touchées à l’aveugle sur des points de deal. Les auteurs aussi sont de plus en plus jeunes. Il y a un an, un adolescent de 14 ans à peine, recruté pour 50.000 euros, était arrêté après avoir tué un chauffeur VTC et père de famille, avant même d’approcher sa cible initiale. Selon un décompte de l’AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l’année dans les Bouches-du-Rhône.

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De l’Isère à la mer, l’ambitieux projet de décarbonation d’une cimenterie Vicat

Les millions de tonnes de Co2 qu’elle relâche dans l’atmosphère pourraient disparaître, enfouies sous la Méditerranée: la plus grande cimenterie de France, située en Isère (sud-est), prépare sa mue en industrie “zéro émission” à l’horizon 2030.L’usine du cimentier français Vicat, posée au bord du Rhône dans le village de Montalieu-Vercieu à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Lyon, se classe parmi les 50 sites industriels les plus émetteurs de dioxyde de carbone du pays. Coiffée d’une haute cheminée, elle se compose de silos de toutes les tailles et d’un four rotatif atteignant les 1.450°C où se consume 24H/24 toute une variété de combustibles, charbon et biomasse mais aussi une part croissante de déchets: pneus broyés, vieux meubles ou farines animales. L’air y est imprégné de fine poussière grise, inlassablement lavée au sol par des camions-balais.Le site quasiment centenaire est aujourd’hui au coeur d’un vaste projet visant à capturer puis évacuer le Co2 lié à sa production via un vieux gazoduc reconverti en “carboduc” et offrir au passage le même service à d’autres entreprises tout au long de la vallée du Rhône.Arrivé à Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône), le gaz serait liquéfié pour être transporté par bateau puis “définitivement” stocké dans des fosses géologiques exploitées par le groupe ENI au large de l’Italie.Baptisé “Rhône décarbonation”, le projet évalué à entre 1 et 1,5 milliard d’euros a pour particularité d’offrir une nouvelle vie à des infrastructures déjà existantes, notamment une portion de gazoduc de quelque 300 km et un terminal méthanier à Fos-Tonkin. – “Petit bonus” -Outre Vicat, le projet est porté par des co-maîtres d’ouvrage: la société de pipeline SPSE, l’exploitant du terminal de Fos-Tonkin Elengy et le gestionnaire du réseau de transport électrique RTE.Ils ambitionnent de convoyer annuellement 4 millions de tonnes de CO2, dont 1,2 million pour Vicat. D’autres cimentiers préparent des projets similaires mais à l’heure actuelle, seule la Norvège dispose d’une unité déjà opérationnelle de ce type. Vicat, qui prévoit d’investir entre 600 et 900 millions d’euros et mise aussi sur des financements français et européens, a lancé ses études il y a deux ans et prévoit une “décision d’investissement” fin 2027 pour une mise en service trois ans plus tard. “2030, à l’échelle industrielle, c’est demain. On ne va pas le cacher. C’est ambitieux”, souligne Christian Daumarie, directeur du programme. L’idée est d’arriver au plus vite sur le marché des ciments bas carbone car “les premiers auront un petit bonus” grâce à l’évolution attendue de la réglementation sur l’usage des bétons et ciments, explique-t-il à l’AFP.- “Pas d’autre solution” – Pour Jean-Michel Fourniau, l’un des trois garants de la commission nationale du débat public (CNDP) pour la concertation préalable menée au printemps sur le projet Rhône décarbonation, l’industrie cimentière n’a de fait “pas d’autre solution que de se décarboner”.Une nécessité liée, selon lui, à la hausse attendue du coût des émissions sur le marché des quotas carbone et l’évolution des normes européennes qui “imposent d’ici 2031 une réduction massive de l’empreinte carbone dans la construction, et donc l’utilisation de bétons bas-carbone”.”On voit monter depuis deux ans cette question du captage, du stockage du carbone parce que, dans la perspective du zéro carbone en 2050, pour ce type d’industrie, il n’y a pas d’autre solution que de le capter et de l’enfouir”, a-t-il dit à l’AFP.Le captage et stockage de dioxyde de carbone (CCS) est cité par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) parmi les solutions pour réduire l’empreinte d’industries difficiles à décarboner telles que les cimenteries, responsables à elles seules de 7% des émissions mondiales de CO2.La zone industrialo-portuaire de Fos, deuxième zone industrielle la plus polluante de France après Dunkerque, a elle aussi amorcé une profonde transformation pour sauvegarder son tissu industriel tout en la décarbonant, et accueille des dizaines de projets.Tel qu’annoncé, le chantier Rhône décarbonation apparaît “plutôt vertueux”, estime Philippe Chamaret, directeur de l’Institut Ecocitoyen, implanté depuis 2010 à Fos-sur-Mer. Mais “qu’est-ce que ça va représenter en termes d’énergie de transporter tout ce dioxyde de carbone? Il est issu de la production d’énergie et on va dépenser encore plus d’énergie pour s’en occuper”, relève-t-il.

Boualem Sansal va rester encore quelques jours “au moins” à Berlin

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié et libéré mercredi par l’Algérie après un an de détention, va rester encore quelques jours “au moins” à Berlin, a indiqué vendredi à l’AFP une source proche du dossier.Soigné dans un hôpital militaire de la capitale allemande depuis mercredi soir, quelques heures après avoir été gracié par le président algérien à la demande de son homologue allemand, Boualem Sansal va y rester dans “les prochains jours”, le temps de finaliser “divers examens”, a dit cette même source.”Puis, il y aura une discussion pour décider de la suite. Cela signifie qu’il restera jusqu’au début de la semaine prochaine au moins. Et en fait, il est prévu qu’il reste encore plus longtemps”, a ajouté la source.M. Sansal “va bien compte tenu des circonstances” et est “bien sûr euphorique à propos de cette libération et de cette grâce”, a-t-elle encore dit.Selon une conversation téléphonique avec son confrère et soutien Kamel Daoud retranscrite dans Le Point, M. Sansal devait être transféré dès vendredi ou samedi à Paris.Âgé de 81 ans, l’écrivain avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir affirmé que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de certaines régions qu’il estimait avoir appartenu auparavant au Maroc.Il aura passé un an en détention. Sa famille avait exprimé à plusieurs reprises son inquiétude pour la santé du romancier et essayiste, traité pour un cancer de la prostate.Figure primée de la littérature francophone nord-africaine, M. Sansal est connu pour ses critiques à l’égard des autorités algériennes et des islamistes. Il a obtenu la nationalité française en 2024.Son incarcération avait envenimé une brouille entre Paris et Alger déclenchée en juillet 2024 lorsque la France avait reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

France: léger ralentissement de l’inflation en octobre à 0,9% sur un an

Les prix à la consommation ont augmenté en France de 0,9% sur un an en octobre, un ralentissement après le rebond de 1,2% en septembre, notamment en raison d’un recul des prix de l’énergie et de l’alimentation, selon l’Insee vendredi.L’Insee a légèrement révisé à la baisse son estimation, de 0,1 point par rapport aux chiffres provisoires de la fin du mois d’octobre. Sur un an, les prix des produits pétroliers, comme le gazole, se sont repliés, avec une baisse plus soutenue qu’au mois de septembre en ce qui concerne les prix de l’essence (-1,9% après -0,4%). Les prix de l’électricité ont également baissé à un rythme un peu plus soutenu (-13,8% après -13,7%).Les prix du gaz ralentissent aussi fortement (+1,1% après +6,4% le mois précédent), et ceux du tabac augmentent sur un an (+4,1%).La diminution de l’inflation alimentaire sur un an (+1,3% après +1,7%) s’explique “exclusivement” par un repli des prix des produits frais en particulier des légumes frais, ainsi qu’un ralentissement des prix des fruits frais (+1,7% après 2,4%), relève l’Insee.Mais hormis pour ces produits, l’inflation alimentaire augmente de nouveau légèrement (+1,8% après +1,7%) et se traduit notamment par de nouvelles accélérations des prix du lait, des fromages, des oeufs, de la viande. En revanche, l’Insee observe un ralentissement sur un an pour les prix du sucre, de la confiture, du miel, du chocolat et de la confiserie (+5,1% après +5,4%), ainsi que pour ceux des boissons non-alcoolisées (+9,3% après +9,5%), également marquée par un ralentissement de la hausse des prix. A noter également une baisse des prix des produits manufacturés qui diminuent sur un an de 0,5% en octobre (après -0,4% en septembre). C’est notamment le cas des prix des produits de l’habillement, et des chaussures dont la hausse ralentit sur un an (+0,3% après +0,6%) ainsi que ceux des véhicules (+0,4% après +0,9%).L’Insee observe également une baisse plus marquée pour les prix des équipements de sport (-1,6% après -0,9%), et moins forte des prix des gros appareils ménagers (-2,4% après -3,2%). L’inflation des prix des services augmente de 2,4% sur un an, comme en septembre, note l’Insee, tirée par un fort rebond des prix des services de communication (+2% après -1,4%), tandis que les prix des transport baissent de façon moins marquée qu’en septembre (-1,8% après -2%). Les prix des services d’assurance ont également ralenti sur un an (+2,8% après +3%) ainsi que ceux de l’hébergement (+3,2% après +3,4%) et des services culturels et récréatifs (+2,4% après +2,5%). 

Dix ans après, un hommage émouvant et en musique aux 132 victimes du 13-Novembre

Au jardin mémoriel du 13 novembre 2015, des intervenants de cette nuit d’horreur ont égrené solennellement les noms des 132 morts à Paris et Saint-Denis, dix ans après ces attentats jihadistes, Emmanuel Macron évoquant la douleur “insensée, injuste, insupportable” des victimes.     A la nuit tombée, les cloches de Notre-Dame et d’églises parisiennes ont sonné vers 18H00, marquant le début de l’hommage national, où la musique était omniprésente. La chanson d’AC/DC “Hells Bells”, jouée en version instrumentale, a lancé officiellement la cérémonie, avec une projection lumineuse représentant Marianne, des larmes bleues et rouges coulant sur ses joues. Puis se fut le “Requiem des lumières” du compositeur Victor Le Masne, avec le chœur de Radio France.  Symbole fort, le chanteur des Eagles of death metal, groupe de hard rock qui se produisait au Bataclan ce soir de novembre 2015, a chanté “You’ll never walk alone” (“Tu ne marcheras jamais seul”) avec le Choeur du 13, une chorale de rescapés.Des personnes intervenues ce funeste soir du vendredi 13 novembre 2015, ont également égrené, dans un silence total, pendant près de dix minutes, le nom des 132 personnes -dont deux suicides de rescapés- dont la vie fut volée.- “Paris ne sombre pas” -Dans son discours, Emmanuel Macron a annoncé la décoration prochaine de la Légion d’honneur des policiers intervenus au Bataclan, réclamée par les associations de victimes.Le président de la République a décrit la douleur “insensée, injuste, insupportable” des victimes du 13-Novembre et de leurs proches.Dix ans après une année 2015 marquée aussi par les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper-Cacher, M. Macron a souligné que “quand les terroristes veulent frapper la démocratie et la liberté, c’est la France et Paris d’abord qu’ils prennent pour cible”. Mais “la République a tenu”.       Et le président d’affirmer que la Nation se portait “garante” de tout faire afin d'”empêcher toute nouvelle attaque”.Le vendredi 13 novembre 2015, des commandos téléguidés par le groupe Etat islamique (EI) ont visé le stade de France, à Saint-Denis, des terrasses de bar et restaurants, et la salle de concert du Bataclan à Paris, assassinant 130 personnes et blessant des centaines d’autres. Une nuit d’horreur restée dans la mémoire de nombreux Franciliens.”Une tuerie perpétrée par des jihadistes dont beaucoup sont nés, comme nous, en France et en Europe”, a rappelé Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan et président de l’association “Life for Paris”. “Fidèle à sa devise, nous ne sombrons pas, Paris ne sombre pas”, a déclaré la maire de Paris Anne Hidalgo, en référence à la devise en latin de la capitale, “Fluctuat Nec Mergitur” (Il est battu par les flots, mais ne sombre pas). “Il y a dix ans, c’est la société qui a fait front, tous unis”, s’est souvenu Philippe Duperron, président de l’association “13onze15”, dont le fils Thomas a été tué au Bataclan. “Merci pour cette cérémonie d’hommage où le rock prend sa place si symbolique”.- Foule de rescapés -Un peu plus tôt jeudi, une foule de rescapés, de familles et d’officiels s’est rassemblée sur le lieu le plus meurtrier des attaques jihadistes, le Bataclan.Des membres de la BRI, le visage masqué, sont présents en nombre, dix ans après avoir donné l’assaut contre les jihadistes retranchés dans la salle de concert. Devant les portes de la salle de concert, chacun attendait son tour pour s’en approcher: certains se croisent, se reconnaissent, s’embrassent, se prennent longuement dans les bras ou échangent un petit mot de réconfort, avant de déposer à leur tour une fleur, une bougie, un signe de mémoire.Devant chacun des lieux frappés lors de cette funeste soirée, Arthur Dénouveaux et Philippe Duperron ont déposé des gerbes de fleurs, avant qu’Emmanuel Macron et Anne Hidalgo ne fassent de même, avant d’observer à chaque fois une minute de silence.Près des terrasses parisiennes, dans les Xe et XIe arrondissements, où 39 vies ont été fauchées au total, dont 21 devant la seule Belle Equipe, le silence règne, les yeux des personnes présentes sont embués de larmes.  – Absence “immense” -Les commémorations ont débuté le matin par une cérémonie au stade de France, avec la famille de Manuel Dias, première victime du 13-Novembre.  “Nous n’oublierons jamais; on nous dit de tourner la page dix ans après, mais l’absence est immense”, a dit dans un discours poignant sa fille, Sophie Dias. A Paris, le jardin mémoriel est fait de grandes stèles et de blocs de granit, évoquant la géographie des différents lieux visés.Place de la République, où un mémorial improvisé rendait hommage aux victimes il y a dix ans, des fleurs, bougies et mots entouraient de nouveau le pied de la statut de Marianne et un écran géant diffusait jeudi la cérémonie.  abo-juc-mby-pab-etr-fff-ch-vid/mat/cbn

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En Alsace, la traque ingénieuse des nids de frelons asiatiques

Ils traquent les insectes à la jumelle “thermographique” ou les équipent d’une marque de couleur ou d’un émetteur: des apiculteurs alsaciens se démènent pour débusquer les nids de frelons asiatiques, une espèce invasive, prédatrice des abeilles, dont le nombre a explosé depuis deux ans.”Chercher les nids, ça fait partie de mon travail. Si je veux continuer à faire de l’apiculture, je n’ai pas le choix”, résume Mathieu Diffort, qui exploite une centaine de ruches dans la région rurale du Sundgau, près de Belfort et de la frontière suisse.Avec Philippe Sieffert, son associé dans la société Api&Co, il se consacre également à la destruction des nids de frelons, ainsi qu’à leur traque, cette dernière activité étant aussi chronophage que peu rémunératrice.Apparu en France en 2004, le redoutable hyménoptère à pattes jaunes n’a été repéré qu’en 2023 dans le Haut-Rhin, mais y est désormais solidement installé, relève Sean Durkin, référent local du “groupement de défense sanitaire apicole” (GDSA) mobilisé contre ce fléau. Entre 15 et 20 nids ont été signalés dans le département en 2023, puis une petite centaine l’année suivante et “cette année on va dépasser les 400”, s’alarme-t-il. Parallèlement, le nombre de ruches attaquées ou décimées a explosé.Les bénévoles du GDSA multiplient les actions de communication pour appeler la population à signaler les nids aperçus dans la nature – chacun peut le faire, partout en France, sur le site lefrelon.com. Lorsqu’un nid est repéré, un spécialiste se déplace pour le détruire, avec un drone, une nacelle, ou une perche. En ce matin de novembre, la cible visée par Mathieu Diffort est accrochée en haut d’un chêne, à 25 mètres du sol. Vêtu d’une épaisse combinaison, l’apiculteur utilise une perche télescopique pour injecter dans l’énorme concrétion ovale une poudre insecticide bio. – Bouts de ficelle -Les communes “doivent prévoir une ligne budgétaire” pour ce type d’intervention, car “le phénomène va monter en puissance”, constate Olivier Pflieger, premier adjoint au maire de Hirtzbach. “C’est un problème d’apiculture, mais aussi de santé publique”, souligne l’élu, qui confie avoir perdu sa soeur l’an dernier, décédée d’un choc allergique après une piqûre de frelon.A Hirtzbach, le nid a été aperçu par un ancien garde forestier. “J’étais passée 20 fois à proximité, et je ne l’avais pas vu”, se désole Marion Federspiel, dont l’une des six ruches, installées à environ 200 mètres, a été entièrement décimée. Certaines colonies peuvent s’installer dans des granges abandonnées, où personne ne les repérera, s’inquiète-t-elle.D’où les efforts déployés par Matthieu Diffort pour chercher les nids. Il tente d’abord de chronométrer le déplacement des insectes: capturé avec un appât, un frelon est marqué d’un repère de couleur, puis relâché. Le temps qu’il met à revenir permet de déduire la distance à son nid. Répétée à au moins trois endroits, la méthode peut mener à une localisation assez précise.Autre piste: l’apiculteur scrute les arbres avec une jumelle “thermographique”, qui permet de repérer de loin les nids grâce à la chaleur – environ 30 degrés – qu’ils dégagent. Enfin, M. Diffort expérimente une solution “high tech”: sur le dos d’un frelon, préalablement anesthésié avec du CO2, il colle un minuscule émetteur, qui lui permettra de traquer ses déplacements à l’aide d’une antenne râteau reliée à un smartphone. L’enjeu étant de trouver le nid en moins de trois heures, avant que la batterie de l’émetteur ne se vide.Pour l’heure, la méthode est encore faillible, et surtout onéreuse, d’autant que l’émetteur ne peut pas toujours être récupéré.Dans cette démarche coûteuse en argent et en temps, le jeune homme avoue se sentir “un peu seul” et souhaiterait davantage de financements pour la recherche. Il en va, souligne-t-il, de l’avenir de l’apiculture et de la biodiversité, mais aussi de la sécurité alimentaire, les abeilles étant indispensables à la pollinisation. “On travaille avec des bouts de ficelle, des moyens dérisoires”, se désole Sean Durkin. Le frelon asiatique, “on sait qu’on ne l’éradiquera plus, il faut donc vivre avec. Et essayer de limiter au maximum sa prolifération”.

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Désastre écologique au Brésil: BHP jugé responsable par la justice britannique

La justice britannique a reconnu vendredi le géant minier australien BHP responsable de la rupture dévastatrice d’un barrage minier au Brésil en 2015, une décision très attendue qui ouvre la voie à des dizaines de milliards de livres de compensations.”BHP est strictement responsable en tant que +pollueur+ des dommages causés par l’effondrement”, écrit la Haute Cour de Londres dans sa décision, à l’issue d’un procès titanesque tenu entre octobre 2024 et mars 2025, qui a vu se succéder experts et victimes.La question des dommages et intérêts pour les 620.000 plaignants recensés doit maintenant faire l’objet un deuxième procès, pour l’instant prévu à partir d’octobre 2026.BHP avait deux sièges à l’époque des faits, dont un à Londres, ce qui explique cet énorme procès civil dans la capitale britannique.Le groupe a annoncé dans un communiqué son “intention de faire appel de cette décision”, considérant la procédure britannique “redondante par rapport aux réparations et compensations déjà effectuées au Brésil”.Cette décision “crée un précédent historique en matière de responsabilité internationale des entreprises”, se félicite pour sa part le cabinet Pogust Goodhead, qui représente les demandeurs. “Les victimes peuvent désormais demander des dommages-intérêts en Angleterre.”- Forêt tropicale protégée -Le 5 novembre 2015, la rupture du barrage de Fundao, près de la ville de Mariana, dans l’Etat du Minas Gerais (sud-est), avait entraîné une gigantesque coulée de boue de déchets toxiques qui s’était répandue sur 650 kilomètres le long d’un fleuve, le Rio Doce, jusqu’à l’océan Atlantique.Le barrage était exploité par Samarco, dont BHP et la compagnie brésilienne Vale étaient copropriétaires. Pour les avocats des victimes, BHP était au courant pratiquement dès le début du risque sérieux que représentait cette infrastructure.La catastrophe a provoqué 19 morts, privé plus de 600 personnes de leur foyer, tué des milliers d’animaux et dévasté des zones de forêt tropicale protégée.BHP, qui affirme que l’eau du fleuve a retrouvé sa qualité depuis les faits, avait reconnu une “tragédie” mais estime avoir démontré, lors du procès à Londres, qu’elle avait su “privilégier la sécurité et agir de manière responsable”.Elle considère en outre que la solution passe par un accord de réparation et de compensation à 170 milliards de reais (28 milliards d’euros) signé l’an dernier au Brésil.”Plus de 610.000 personnes ont déjà été indemnisées au Brésil, dont environ 240 000 plaignants de l’action collective au Royaume-Uni ayant signé des renonciations pour les demandes connexes”, a souligné vendredi l’entreprise dans son communiqué vendredi.- 36 milliards de livres -Mais la majorité des plaignants recensés lors du procès de Londres (dont 31 municipalités brésiliennes, des entreprises et plusieurs peuples autochtones) estiment ne pas être couverts par cet accord et espèrent obtenir davantage auprès de la justice britannique.Le cabinet Pogust Goodhead avait il y a deux ans évalué les sommes en jeu devant la justice britannique à quelque 36 milliards de livres (41 milliards d’euros), mais cela dépendra du nombre de plaignants acceptés.Vale et BHP ont par ailleurs été relaxés il y a un an sur le plan pénal par un tribunal brésilien, pour absence de preuves sur leur responsabilité dans la rupture du barrage, une décision contre laquelle les victimes s’étaient insurgées.”Au Brésil, justice n’a pas été rendue”, avait asséné en mars dernier auprès de l’AFP Pamela Fernandes, la mère d’Emanuele Vitoria, une petite fille de cinq ans qui a perdu la vie.Sans attendre cette première décision sur la responsabilité de BHP, la Haute Cour de Londres a déjà commencé à organiser la deuxième phase de cette procédure, pour déterminer les éventuels dommages et intérêts.Une autre procédure civile est par ailleurs en cours depuis 2024 devant la justice des Pays-Bas.