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Budget: l’Assemblée ne siègera pas ce week-end, une décision “inacceptable” pour la gauche

L’Assemblée nationale, qui vient tout juste de reprendre l’examen sur le projet de loi de finances, ne siègera finalement pas ce week-end comme prévu, a annoncé le gouvernement jeudi soir, raccourcissant ainsi les débats sur un texte pourtant discuté dans des délais serrés.La gauche s’est immédiatement offusquée de cette décision, certains députés accusant l’exécutif de chercher à empêcher la tenue d’un vote. Sur la partie du budget de l’Etat consacrée aux recettes, un vote était initialement prévu lundi. Mais “au rythme auquel nous avançons il est évident que lundi nous ne terminerons pas les 1.900 amendements” restants sur ce premier volet, a déclaré peu avant minuit jeudi le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous. Après plusieurs semaines de discussions budgétaires, “nous devons également tenir compte de la fatigue qui existe chez les députés, chez les collaborateurs, chez les administrateurs” de l’Assemblée, a-t-il ajouté dans l’hémicycle, en précisant avoir été “saisi” par plusieurs groupes sur la question. Les débats ne se poursuivrons donc pas “samedi et dimanche”, a-t-il annoncé, mais reprendront lundi dès 9H00, au lieu du milieu de journée. Une décision immédiatement qualifiée d'”inacceptable” par la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain, qui a accusé l’exécutif “d’organiser (…) le fait que cette assemblée ne puisse pas se prononcer sur le budget”.”Ne prenez pas prétexte sur la fatigue des uns et des autres” pour “nous empêcher de pouvoir voter sur le budget de l’État”, a abondé le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard. L’ensemble du texte doit être transmis au Sénat le 23 novembre à minuit, selon les délais constitutionnels. S’il semble clair que les députés n’auront pas le temps d’aller au bout, un vote sur la seule partie recettes n’est pas non plus assuré.Les socialistes procéderont “à des retraits massifs d’amendements” afin que l’Assemblée puisse “voter”, a déclaré le député Philippe Brun, en disant regretter la décision du gouvernement. LFI a dit avoir déjà renoncé à 15% de ses amendements et être prête à en retirer davantage.- “Mauvaises conditions” -Plus tôt dans la soirée, des députés du Rassemblement national, des Républicains, de Renaissance et du groupe indépendant Liot avaient demandé une pause ce week-end. “On commence à mon avis à travailler dans de mauvaises conditions”, a lancé le député RN Jean-Philippe Tanguy. L’examen du budget de l’Etat, commencé il y a trois semaines, s’était interrompu durant 9 jours consacrés au budget de la Sécu, avec le vote mercredi de la “suspension” de la réforme des retraites de 2023.Mais l’examen du texte n’a pas pu aller à son terme. Et même si l’ensemble des amendements adoptés ont été transmis au Sénat sur les articles ayant pu être examinés, certains groupes et le gouvernement sont accusés de s’arranger de la situation. “Face aux horreurs votées, on n’a pas intérêt à aller au vote”, reconnaît un cadre Renaissance à propos du budget de l’Etat. Jeudi matin, le gouvernement a d’ailleurs subi un revers: les députés ont maintenu l’abattement fiscal de 10% sur les retraites, dont la suppression aurait généré d’importantes économies.La copie initiale du budget pour 2026 prévoit de remplacer cet abattement de 10% par un abattement forfaitaire de 2.000 euros, avec un rendement attendu de 1,2 milliard d’euros.L’objectif, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, serait de créer de “la solidarité entre retraités” en permettant une “baisse d’impôt pour 1,6 million” des plus modestes, tout en augmentant celui des autres.  Mais la mesure a provoqué une levée de boucliers. L’essentiel de la gauche, de l’alliance RN-UDR et des députés LR ont joint leurs voix pour l’effacer.”Il est hors de question de s’attaquer au pouvoir d’achat (…) de ceux qui ont travaillé toute leur vie”, a tonné Laurent Wauquiez, patron du groupe Les Républicains.Le communiste Nicolas Sansu a rappelé que la mesure provoquerait une hausse d’impôt “dès 1667 euros de pension mensuelle”. Une multitude de taxes reste à examiner, dont celle sur les petits colis, qui suscite une attention particulière alors que la polémique autour du géant du e-commerce Shein agite le débat public. Ou encore la hausse des droits de timbre pour obtenir un titre de séjour, décriée par la gauche.Auparavant, les députés s’étaient attaqués aux mesures les plus emblématiques, notamment sur la taxation des plus riches. Si la gauche a échoué à faire adopter sa “taxe Zucman”, plusieurs impôts visant les multinationales ou les superdividendes ont été votés, ulcérant le camp gouvernemental qui a dénoncé une “folie fiscale”.

Palestinian Authority says Israel killed two teens in West Bank

The Palestinian Authority said Thursday that Israeli soldiers had killed two 15-year-olds in the occupied West Bank, while Israel called them “terrorists” attempting to carry out an attack.Settler violence has surged in recent weeks across the West Bank, drawing international condemnation and even rare criticism from within the Israeli military and government.”A short while ago, …

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Yquem, Romanée-Conti, Pétrus: 2.500 bouteilles du marquis de Lur-Saluces vendues aux enchères à Paris

Yquem, Romanée-Conti, Pétrus… Près de 2.500 bouteilles issues de la cave du marquis de Lur-Saluces, figure du vin français, ont été vendues aux enchères jeudi à Paris pour un total de 784.200 euros (frais inclus), soit le double de l’estimation initiale, selon l’expert Ambroise de Montigny.Organisée par la maison Daguerre en collaboration avec Ambroise de Montigny, la vente s’est tenue à l’Hôtel Drouot dans une “salle bondée”, s’est réjoui le spécialiste auprès de l’AFP.”C’est plutôt un bon signe pour les ventes de vin qui sont généralement toutes dématérialisées”, a-t-il souligné. “On a eu une belle clientèle australienne, américaine et asiatique” et également “quelques restaurants étoilés français”, a-t-il précisé.Toutes les bouteilles provenaient de la cave personnelle d’Alexandre de Lur-Saluces au château de Fargues (Gironde), propriété du marquis pendant près de six décennies jusqu’à sa mort en 2023 à l’âge de 89 ans.L’essentiel de cette cave était constituée de millésimes de Château d’Yquem, seul premier cru supérieur de Sauternes, dans le Bordelais, dont il fut le président emblématique pendant plus de trente ans.La collection couvre près d’un siècle, de 1928 à 2019.”La différence de cette vente par rapport à d’autres en termes de vin, c’est qu’en principe, quand on vend une cave, on vend aussi bien des Bordeaux, des Bourgognes, des Sauternes… Là ce qui est mythique, c’est d’avoir 80% de la vente en Sauternes”, a précisé Ambroise de Montigny.Parmi les lots phares figuraient notamment des “crus rarissimes”, comme des bouteilles de 1935 vendues entre 3.250 et 3.770 euros et une bouteille de 1946 adjugée 3.640 euros. Outre les Sauternes, des crus Pétrus, Lafite Rothschild et Cheval Blanc ont également suscité l’enthousiasme des collectionneurs.Le record a été atteint par un vin de Bourgogne, un flacon de Romanée-Conti de 1990 vendu 17.000 euros. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

“Ne pas perdre de vue” l’abandon des “fossiles”, dit la cheffe de l’ONU environnement à la COP30

“Record battu”, “à côté de la cible”… les rapports phares du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) alertent depuis des années sur la nécessité de réduire les émissions de CO2, mais le monde écoute-t-il ? “Je pense que oui”, répond sa directrice exécutive, Inger Andersen,  dans un entretien à l’AFP à Belem, où se déroule la COP30, la conférence de l’ONU sur le climat rassemblant près de 200 pays.L’économiste danoise observe “des progrès” depuis l’accord de Paris sur le climat en 2015, tout en appelant les Etats à aller plus loin.QUESTION: Le PNUE estime que les derniers engagements de réduction des émissions des Etats (contributions déterminées au niveau national ou CDN) changent peu la trajectoire du réchauffement ce siècle. Les pays prennent-ils cette crise au sérieux?REPONSE: “Je pense que oui. On observe un effort dans certaines CDN, mais cet effort reste insuffisant. La question est: doit-on tout abandonner et rentrer chez nous? Non. C’est le moment de redoubler d’efforts.”Q: Les émissions continuent d’augmenter, faisant grimper les températures. Les COP doivent-elles aborder plus explicitement l’échec mondial à réduire ces émissions?R: “Une discussion sur les émissions est précisément ce qu’il nous faut — et c’est urgent. Qu’elle figure à l’ordre du jour formel ou non, l’essentiel est de ne pas perdre de vue que cette histoire doit se terminer par une réduction, un abandon progressif, une transition hors des énergies fossiles, pour ne plus avoir les émissions dont nous parlons.”Il faut développer à grande échelle les alternatives capables d’alimenter notre monde, car nous sommes, vous et moi comme le reste de la planète, dépendants des énergies fossiles. Aujourd’hui, nos économies en dépendent dans de nombreux pays.”Q: Les tentatives de conclure un traité mondial contre la pollution plastique ont échoué cette année à Genève. Le PNUE poussait pour un résultat ambitieux en un temps record. Avez-vous été trop optimiste?R: “J’ai été l’une de celles qui ont plaidé pour une date limite – bouclons cela en deux ans. Est-ce que je savais que nous n’y parviendrions pas? C’était très probable. Il nous a fallu 17 ans pour aboutir au traité sur la haute mer, 21 ans pour obtenir un objectif climatique. Mais nous n’avons ni 21 ans ni 17 ans pour le plastique, car il est partout. Nous avons organisé six sessions en deux ans et demi. Ce qui va se passer (ensuite), c’est ce qui se passe dans toutes les négociations: nous entamons un nouveau cycle. Et parfois, c’est lorsque l’on est au plus bas que l’on arrive à se focaliser.”Q: Aucune délégation fédérale américaine n’est présente à Belem. Au vu du rôle de Washington dans les récentes négociations environnementales, la COP30 s’en porte-t-elle mieux?A: “Non, dans le multilatéralisme, nous souhaitons voir les 193 États membres représentés. Bien sûr, nous respectons la décision d’un gouvernement souverain. Mais nous aimerions clairement voir une présence, quelles que soient les positions des gouvernements. Pour être claire: les États-Unis étaient présents à Genève, et je ne leur impute pas l’échec des discussions. C’était un échec collectif, et tout le monde – y compris l’ONU – doit réfléchir à la manière de mieux faire la prochaine fois.”

Au procès d’un naufrage de migrants, passeurs présumés et victime dans le même box

Des peines allant de trois à quinze ans de prison ferme ont été requises par le parquet jeudi à Paris à l’encontre de huit hommes, afghans et kurdes irakiens, accusés d’être les “passeurs” à l’origine d’un naufrage meurtrier dans la Manche en 2023.Dans ce drame qui avait entraîné la mort de sept candidats afghans à l’exil vers le Royaume-Uni, la représentante du ministère public a en revanche demandé au tribunal de libérer le neuvième prévenu, un ressortissant soudanais originaire du Darfour et pilote présumé de l’embarcation, en reconnaissant à ce rescapé du naufrage sa qualité de “victime”.Agés de 23 à 45 ans, poursuivis notamment pour homicides involontaires, les huit autres prévenus, “aveuglés par leur volonté d’enrichissement”, ont “mis à disposition des embarcations de fortune surchargées à l’extrême”, a fustigé la procureure durant ses deux heures de réquisitions qu’elle a démarrées par la lecture des noms des sept victimes. “Alors qu’ils n’aspiraient qu’à l’espoir d’une vie meilleure, ils sont morts du mépris de ces passeurs pour la vie”, a-t-elle affirmé.- Chambres à air -L’affaire remonte à la nuit du 11 au 12 août 2023, lorsqu’un “small boat” avec 67 personnes à bord quitte la plage de la Huchette, près de Calais. En haute mer, après une avarie de moteur, le pneumatique de fortune chavire et les passagers afghans, ainsi que les deux pilotes présumés, se retrouvent à la mer, pour certains équipés de bouées faites de chambres à air gonflées. Bilan: sept morts et soixante personnes prises en charge par les secours maritimes français et britanniques.Le procès qui s’est ouvert le 4 novembre devait examiner les responsabilités individuelles des prévenus présentés comme un réseau de passeurs qui organisait des traversées pour des migrants en situation irrégulière.Selon l’enquête, ce réseau était organisé en deux branches, l’une irako-kurde chargée de la logistique, l’autre afghane chargée du recrutement des candidats à l’exil. Mais la présidente du tribunal s’est heurtée en dix jours d’audiences à l’amnésie collective de la part de prévenus parfois en détention déjà depuis un an et demi, et qui ont nié toute implication dans le naufrage. La procureure a assumé des réquisitions d’une “extrême fermeté” envers les deux Kurdes irakiens, moteurs du réseau aux méthodes musclées, selon les enquêteurs.Elle a demandé 12 ans de prison ferme pour Tariq H. et 15 ans pour Idriss K., qui “n’a jamais fait autre chose que cette activité de passeur depuis qu’il est arrivé en Europe” et se livrait à une guerre de territoire sur le littoral français avec des passeurs “concurrents”.- “Appât du gain” -A l’encontre des prévenus afghans, le ministère public a requis 3 et 4 ans de prison concernant deux hommes pour lesquels il n’a pas retenu la qualification d’homicides involontaires. Il a demandé 8 ans d’emprisonnement pour trois autres et 9 ans pour un dernier, toujours sous mandat d’arrêt.Seul le sort du rescapé soudanais doit “être distingué de celui des autres prévenus”, a estimé le ministère public.Lors du procès, Ibrahim A. 31 ans, a été le seul à s’ouvrir sur son parcours chaotique.La procureure ne l’a pas cru, lorsqu’il a nié avoir tenu la barre de l’embarcation qui a fait naufrage, et a demandé pour lui deux ans prison avec sursis pour homicides involontaires, qui sont déjà couverts par sa détention depuis le 16 août 2023.Mais elle lui a surtout reconnu “un statut de victime, au regard de son parcours de vie depuis sa naissance dans un pays en guerre perpétuelle”, jusqu’à la plage de Calais.”Il est temps que vous sortiez de détention”, a-t-elle lancé en direction du box vitré derrière lequel il était assis, la tête entre ses mains, aux côtés des autres prévenus.”La vie vous a conduit à être un exilé, à débuter une migration sans fin, dans des conditions d’insécurité extrêmes, dont le sort s’est trouvé entre les mains de passeurs sans scrupules, animés uniquement par l’appât du gain”, a souligné le ministère public. Il est aussi le seul, dans le box, contre lequel une interdiction définitive du territoire français n’a pas été demandée.Délibéré le 18 novembre.

Huit premiers détenus transférés à la prison sécurisée de Condé-sur-Sarthe

Le transfert des huit premiers détenus à la prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe (Orne), la deuxième du genre à entrer en service après celle de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), ont eu lieu jeudi, selon plusieurs sources concordantes.Il y a eu “sept transferts par la route et un par hélicoptère” a indiqué à l’AFP Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO-Justice, dont le syndicat est “favorable à la création de ces quartiers”.En début d’après-midi, un convoi de plusieurs véhicules, dont quatre fourgons blancs, gyrophares allumés, ont pénétré dans l’enceinte de la prison, où de nombreuses forces de l’ordre étaient présentes, ont constaté des journalistes de l’AFP. Un hélicoptère s’est ensuite posé dans l’enceinte de la prison avant de redécoller quelques minutes plus tard.”A l’heure actuelle, on sait qu’il y a une petite dizaine de détenus qui sont arrivés sur l’établissement” a pour sa part déclaré à des reporters d’images de l’AFP Joseph Rousseaux, secrétaire interrégional FO Justice.Selon M. Rousseaux, ces détenus, dont “les identités et les profils” n’étaient pas encore connus, sont “liés au grand banditisme et aux narcotrafiquants” et proviennent “de région parisienne parce qu’ils ont mutualisé pour faire un transfert”.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé mardi soir sur TF1 qu'”une quarantaine” de détenus seraient transférés dans ce quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) d’ici la fin du mois, lequel accueillera au total “une centaine” de prisonniers.Début octobre, lors d’une visite ouverte à la presse de ce centre pénitentiaire, son directeur Vincent Vernet avait assuré qu’il avait été prévu un “maximum d’activités au sein du bâtiment pour vraiment sectoriser les choses et étanchéifier par rapport aux autres quartiers”.Et pour limiter le nombre d’extractions judiciaires, “on a créé (…) une salle de visioconférence dans le bâtiment”, avait-il ajouté.L’objectif de ces structures ultra-sécurisées est de placer totalement à l’isolement des détenus présentés par les autorités comme issus du haut du spectre de la criminalité organisée, selon un régime de détention très strict inspiré de la lutte antimafia en Italie.Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a évalué à environ 500 le nombre de détenus considérés comme particulièrement dangereux parmi les 86.000 personnes actuellement incarcérées en France.Ces QLCO sont censés les empêcher de communiquer avec l’extérieur, notamment pour continuer à gérer leurs trafics.Le premier de ces quartiers a ouvert cet été à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où sont notamment incarcérés le jihadiste du 13-Novembre Salah Abdeslam et le narcotrafiquant Mohamed Amra.Le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe a connu plusieurs prises d’otages et attaques de surveillants ces dernières années alors qu’il est l’un des plus récents et modernes de France.cor-mac-mch-jfm/mb/hj

Budget de la Sécu: selon la copie de l’Assemblée, le déficit pourrait atteindre 24 milliards d’euros, prévient Farandou

A l’issue de l’examen en première lecture projet de budget de la sécurité sociale à l’Assemblée, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, s’est dit jeudi soir “inquiet du déficit”, dans un entretien au Parisien, estimant qu’il pourrait atteindre 24 milliards d’euros en 2026, plus que cette année.A ce stade “il nous manque beaucoup d’économies que l’on a du mal à faire voter”, a-t-il reconnu. “Notre objectif était de le réduire, en le faisant passer de 23 à 17 milliards d’euros. Aujourd’hui, selon nos derniers calculs, nous pourrions atteindre les 24 milliards”, a précisé le ministre.”Quand la copie finale arrivera à l’Assemblée en décembre, tout le monde devra faire un pas vers l’autre”, a-t-il ajouté, en appelant à “la responsabilité de tous les parlementaires”.Si le projet de budget de la Sécu était adopté dans sa version modifiée par l’Assemblée, “nous passerions d’un déficit de 17,5 milliards d’euros” prévu initialement par le gouvernement, à un déficit “d’environ 24,3 milliards d’euros”, avait aussi expliqué plus tôt dans la journée Thibault Bazin (LR),rapporteur général de la commission des Affaires sociales, au lendemain de la fin de l’examen du texte en première lecture par les députés.Selon ses calculs, les changements apportés par l’Assemblée nationale au projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026 creuseraient son déficit de 6,8 milliards.Le projet de budget de la Sécurité sociale va être examiné par le Sénat à partir de la semaine prochaine, dans sa version modifiée par l’Assemblée.Interrogé par ailleurs sur l’intention du gouvernement de revoir le dispositif des ruptures conventionnelles dans le cadre de l’assurance chômage, M. Farandou a noté qu’elles “se sont beaucoup développées”.”Les allocations chômage versées à des salariés qui sortent de ruptures conventionnelles représentent un quart des versements”, a-t-il rappelé. “On peut craindre qu’il y ait une forme de dérive. Nous avons donc proposé aux partenaires sociaux de s’en emparer”, a-t-il dit.À quelle échéance ? “D’ici à la fin de l’année”, selon le ministre. “On voudrait aller assez vite pour trouver quelques centaines de millions d’euros d’économies. Toutes les pistes me vont bien”, a-t-il affirmé.