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Poupées sexuelles: la justice enquête sur les plateformes asiatiques, Shein menacé d’interdiction

Avant l’ouverture mercredi du magasin Shein au BHV, les géants asiatiques de la vente en ligne doivent se défendre sur un nouveau front: la justice a ouvert, au nom de la protection des mineurs, des enquêtes sur Shein et AliExpress notamment pour avoir proposé sur leurs sites des poupées sexuelles d’apparence enfantine, et sur leurs concurrents Temu et Wish, pour d’autres griefs.Lundi soir, le parquet de Paris a annoncé à l’AFP avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin). Ces investigations portent sur la “diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur” pour les quatre sites.Dans le cas de Shein et AliExpress, qui proposaient des poupées ayant l’apparence d’enfants, les enquêtes visent aussi la “diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique”.Le parquet souligne avoir été saisi par des signalements de la Répression des fraudes (DGCCRF) qui dénonçait “l’accessibilité de contenus sexuels par des mineurs, ainsi que la mise en vente d’objets sexuels revêtant l’apparence d’enfants, et donc à caractère pédopornographique”.De son côté, Temu a tenu à souligner que le signalement de la DGCCRF le concernant “ne porte aucunement sur la vente de poupées sexuelles ayant l’apparence d’enfants”, dans une déclaration envoyée à l’AFP mardi.Lundi soir, Shein avait affirmé avoir supprimé l’intégralité des annonces et visuels associés aux “poupées sexuelles”, et avoir temporairement déréférencé sa catégorie “produits pour adultes”. AliExpress a assuré que “les annonces concernées (par le signalement) ont été retirées”.- Menace d’interdiction -Plusieurs responsables politiques étaient montés au front, le ministre de l’Économie Roland Lescure menaçant sur BFMTV et RMC de demander, “si ces comportements sont répétés, (…) qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français”.”C’est tout à fait inacceptable et soulève la question, plus généralement, de la manière dont le marché unique européen, dont notre marché intérieur, est envahi par des produits contrefaits”, a ajouté le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.Shein sera auditionnée sous quinze jours à l’Assemblée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France.”Il y en a marre parce que ce ne sont pas des objets comme les autres”, a condamné sur BFM la haute-commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry. “Ce sont des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent malheureusement, parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”, a-t-elle ajouté.”Au domicile de Joël Le Scouarnec, le médecin qui a fait plus de 300 victimes, on a retrouvé une collection de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants”, rappelle Arnaud Gallais, fondateur de Mouv’Enfant, en référence à l’ancien chirurgien, condamné à 20 ans de prison pour viols et agressions sexuelles. Le collectif s’est rendu devant le BHV lundi pour dénoncer le partenariat avec Shein.Le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom, a par ailleurs confirmé à l’AFP avoir été saisi.- “Indécent” -Entreprise aux racines chinoises qui a conquis le marché mondial de l’ultra fast-fashion, Shein s’est implantée progressivement dans le paysage du commerce en ligne depuis son arrivée en France en 2015.Régulièrement accusée de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, Shein a prévu d’ouvrir mercredi son tout premier magasin physique pérenne au BHV, historique grand magasin.Sur la devanture du BHV, le patron de Shein Donald Tang et celui de la société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV, Frédéric Merlin, s’affichent tout sourire sur une immense affiche.S’il juge “indécent” et “inacceptable” la vente de ces poupées, Frédéric Merlin a défendu lundi le partenariat avec Shein.”Le principe même de notre partenariat est clair: seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par Shein pour le BHV seront vendus en magasin”, assure-t-il. “Aucun produit issu de la marketplace internationale de Shein n’est concerné”.L’association Origine France Garantie appelle, elle, au boycott médiatique de Shein, dont l’ouverture du magasin est prévue à la veille du salon du Made in France, à Paris, de jeudi à dimanche.De son côté, le directeur des opérations de l’exploitant des Galeries Lafayette en province, Karl-Stéphane Cottendin, a affirmé lundi sur BFMTV que le calendrier d’ouverture des points de vente de Shein ailleurs qu’à Paris était à “redéfinir”, sans donner plus de précisions.mpa-cac-ole-ama-hrc-fbe/bfa/dch/may/ak/dsa

Le huis clos prononcé au procès de l’assassinat d’Antoine Sollacaro

Après avoir renvoyé lundi pour raison médicale le cas de Jacques Santoni, cerveau présumé de l’assassinat d’Antoine Sollacaro, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône a prononcé mardi le huis clos pour la poursuite du procès.Assurant que “ces six semaines d’audience pouvaient mettre gravement en danger la vie et la sécurité” de Patrick Giovanonni, premier repenti de France qui témoigne pour l’accusation et est également jugé pour son implication dans une tentative d’assassinat liée à cette affaire, la cour a répondu favorablement à cette demande de son avocat.”La Corse a besoin de repentis”, avait lancé lundi Me Laurent-Franck Liénard. “Tout l’édifice pour briser l’omerta va s’effondrer si vous le laissez à la vue de tous”, avait insisté l’avocat du repenti, présent à l’audience et installé dos à la salle, et qui arbore un masque pour dissimuler son visage.L’arme du crime n’ayant jamais été retrouvée et aucun ADN n’ayant permis de confondre les auteurs, la juge d’instruction s’est notamment appuyée dans son ordonnance de mise en accusation sur les déclarations de Patrick Giovannoni.”Petite main” et gestionnaire du stock d’armes de la bande du Petit Bar selon les enquêteurs, il a affirmé avoir reçu les confidences de Jacques Santoni, chef présumé du gang, qui aurait déclaré après la mort de l’avocat: “C’est nous qui avons tapé”. Il est également poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de la préparation de la tentative d’assassinat de Charles Cervoni, jointe à l’affaire. Le ministère public a soutenu le huis clos, estimant impossible de “prendre ce risque insupportable qu’il soit identifié”. Sinon, “à l’avenir, je ne sais pas s’il y aura beaucoup de collaborateurs de justice”, avait soutenu un des avocats généraux.Mais la défense d’André Bachiolelli, accusé d’être le tireur qui a abattu Antoine Sollacaro le 16 octobre 2012, et les avocats des parties civiles y étaient opposés.Pour Me Bruno Rebstock, avocat d’André Bacchiolelli, il n’y a “pas de menaces documentées” contre le repenti.”Il faut que les gens sachent comment ça se passe”, a argumenté Me Philippe Gatti, avocat de Charles Cervoni, victime de la tentative d’assassinat également jugée dans ce procès.Pour les avocats de la famille Sollacaro, il était “indispensable que ce procès soit public pour fermer la porte aux suspicions et spéculations”, selon les mots de Me Luc Febbraro.- Raison médicale -Cette décision de huis clos intervient au lendemain de celle de disjoindre le cas de Jacques Santoni, instigateur présumé de ce crime retentissant.Tétraplégique depuis un accident de moto en 2003, il n’avait déjà pas comparu à ses derniers procès et n’est pas incarcéré malgré une peine de 13 ans de prison pour blanchiment prononcée en juin à Marseille. Lundi, il était absent.Pour renvoyer son procès, la cour s’est fondée sur une expertise médicale qui avait conclu la semaine dernière à l’incompatibilité de son état de santé avec sa comparution.L’accusation s’y était opposée, pointant un complément de l’expertise précisant qu’avec des aménagements importants – comparution un jour sur deux avec des audiences de quatre heures maximum -, l’accusé pouvait comparaître, notamment alité. “Nous pouvons décider de tenir un procès respectueux des droits de Jacques Santoni si tant est qu’il ait le courage de venir”, avait assuré l’avocat général.Les avocats des parties civiles, notamment de la veuve et des enfants d’Antoine Sollacaro, s’étaient également prononcés contre, estimant que Jacques Santoni cherchait à “organiser son immunité judiciaire” de façon “absolument scandaleuse”.L’assassinat d’Antoine Sollacaro, ancien bâtonnier d’Ajaccio, défenseur d’Yvan Colonna ou de l’ex-dirigeant nationaliste Alain Orsoni, avait été qualifié “d’onde de choc” par Christiane Taubira, alors ministre de la Justice.Il avait été abattu de cinq balles dans la tête par des assaillants à moto alors qu’il venait d’acheter son journal comme tous les matins dans la même station-service d’Ajaccio.Outre Jacques Santoni et André Bacchiolelli, un troisième homme, Mickaël Ettori, présenté par l’accusation comme un “proche lieutenant de Jacques Santoni”, en fuite depuis 2020, sera “jugé par défaut” pendant ce procès. Les trois accusés nient les faits.

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Le typhon Kalmaegi inonde le centre des Philippines et fait 26 morts

Au moins 26 personnes ont été tuées et près de 400.000 déplacées aux Philippines touchées par le puissant typhon Kalmaegi qui entraîne mardi de violentes inondations dans une large partie du centre du pays. Des villes entières de l’île de Cebu (centre) sont submergées, les habitants tentent de trouver refuge sur les toits pour échapper aux eaux boueuses qui emportent voitures, camions et même d’énormes conteneurs de transport de marchandises, comme le montrent des vidéos vérifiées par l’AFP.Rien qu’à Cebu, 21 personnes ont trouvé la mort, a déclaré par téléphone Rafaelito Alejandro, administrateur adjoint de la défense civile, à l’AFP. Le bilan provisoire est de 26 morts, “la plupart par noyade”, a-t-il dit.La gouverneure provinciale Pamela Baricuatro a qualifié la situation de “vraiment sans précédent”, dans un message sur Facebook: “Les inondations sont tout simplement dévastatrices”.Au cours des 24 heures précédant l’arrivée de Kalmaegi, la région de la capitale provinciale Cebu City avait déjà reçu 183 millimètres de pluie, bien au-dessus de la moyenne mensuelle de 131 millimètres, a déclaré à l’AFP la météorologue Charmagne Varilla. Sur l’île de Midanao, également touchée, un hélicoptère militaire déployé dans le cadre d’une mission de “soutien aux opérations de secours” s’est écrasé mardi, a annoncé l’armée, sans faire état d’éventuels survivants à ce stade.Des décès ont été enregistrés dans les autres provinces du pays, dont celui d’une personne âgée qui s’est noyée à l’étage supérieur de sa maison dans la province de Leyte (centre) et celui d’un homme frappé par la chute d’un arbre à Bohol (centre).- “Incontrôlable” -“L’eau est montée si vite (…). A 04H00, la situation était déjà incontrôlable, les gens ne pouvaient plus sortir (de leurs maisons)”, témoigne Don del Rosario, 28 ans, habitant de Ceby City. Comme beaucoup d’autres habitants, il a cherché refuge dans les étages supérieurs de son habitation alors que la tempête faisait rage. “Je vis ici depuis toujours et c’est de loin la pire catastrophe que nous ayons connue”, assure-t-il.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Des centaines de personnes qui vivaient à l’intérieur de tentes dans des camps installés après le séisme de magnitude 6,9 qui a secoué l’île fin septembre ont également été “évacuées de force pour leur propre sécurité”, a déclaré par téléphone à l’AFP Rhon Ramos, responsable de l’information à Cebu.Au total, près de 400.000 personnes ont été préventivement évacuées de la trajectoire du typhon, a déclaré mardi lors d’une conférence de presse Rafaelito Alejandro, administrateur adjoint du Bureau de la défense civile.À 14H00 (06H00 GMT), le typhon se déplaçait vers l’ouest à travers l’archipel des Visayas, avec des vents soufflant à 130 km/h et des rafales atteignant 180 km/h, renversant arbres et lignes électriques.- D’autres tempêtes attendues -Kalmaegi est entré par l’est de l’archipel lundi peu avant minuit (15H00 GMT), touchant terre au niveau de la province des îles Dinagat, dans l’archipel des îles Visayas, d’après le service météorologique national.Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.Après Kalmaegi, Charmagne Varilla s’attend à ce que “trois à cinq” autres tempêtes frappent le pays asiatique d’ici la fin de l’année.Peu avant minuit, à Dinagat balayée par “de fortes pluies et des vents violents”, Miriam Vargas, 34 ans, se tenait dans le noir avec ses deux enfants, la tempête ayant coupé l’électricité. “Nous prions tout en essayant d’évaluer la force du typhon”, a-t-elle raconté lundi soir à l’AFP .Les Philippines ont été frappées en septembre par le typhon Ragasa et la tempête Bualoi, tous deux meurtriers.

Poupées sexuelles: “nous collaborerons à 100% avec la justice”, assure le porte-parole de Shein

“Nous collaborerons à 100% avec la justice”, a affirmé mardi le porte-parole de Shein en France, Quentin Ruffat, sur la radio RMC, assurant également que l’entreprise était prête à partager les noms des acheteurs de poupées sexuelles d’apparence enfantine, à caractère pédopornographique.”Sur le sujet de partage des contacts (…) nous serons en totale transparence avec la justice, s’ils nous demandent une telle chose, nous le ferons”, a encore déclaré le porte-parole.Lundi soir, le parquet de Paris a annoncé avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin), sur quatre sites de vente en ligne, dont Shein, après avoir été saisi par des signalements de la Répression des fraudes (DGCCRF).Ces investigations portent sur la “diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur”, mais aussi, pour Shein et AliExpress, sur la “diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique”.La haute-commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry avait dénoncé lundi ces produits qui “ne sont pas des objets comme les autres”, mais “des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent, malheureusement, parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”.”J’ai entendu les inquiétudes de la commissaire à l’enfance Sarah El-Haïry que je partage personnellement et que l’ensemble de la marque Shein partage et nous serons ravis de pouvoir échanger avec elle sur ces sujets-là, sur ces sujets de pédocriminalité qui sont trop graves pour être passés sous silence”, a souligné Quentin Ruffat.Il a invoqué, pour expliquer la mise ne vente de ces poupées, “un dysfonctionnement interne, un dysfonctionnement dans nos process et dans notre gouvernance. On en a pris la mesure, on a eu une réponse qui était rapide”.”Aujourd’hui, nous allons mettre en place les garde-fous nécessaires pour que ça n’arrive plus”, a-t-il ajouté, “il va falloir renforcer nos process, être davantage minutieux”.Quentin Ruffat a par ailleurs confirmé le démarrage mercredi du partenariat annoncé avec le grand magasin parisien du BHV: “la boutique intégrée au BHV ouvrira demain, donc le 5 novembre à 13H00”.Le BHV a également confirmé mardi le partenariat, tout en jugeant “inacceptable” que des “poupées à caractère sexuel” aient pu être vendues sur Shein. “Nous avons réfléchi à arrêter”, avant de changer d’avis, a reconnu sur RTL Frédéric Merlin, patron de la Société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV.

Les enjeux et les contours de la conférence Travail et Retraites dévoilés mardi

La conférence Travail et Retraites s’ouvre mardi par une réunion des partenaires sociaux sur son format et sa méthode, pour tenter de relancer le dialogue social sur ces sujets après l’échec du conclave, mais en l’absence notable de la CGT.L’ensemble des autres organisations syndicales et patronales retrouvent à 09H00 le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou à son ministère et son homologue de la Fonction publique David Amiel, le jour de l’ouverture dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale de débats tendus sur le budget de la Sécurité sociale (PLFSS).Voulue par le Premier ministre suite à la suspension de la réforme des retraites, cette conférence devait initialement s’ouvrir fin novembre mais son lancement a été avancé, même si les débats sur le fond ne commenceront que dans quelques semaines.Sébastien Lecornu avait indiqué devant le Sénat que le gouvernement proposerait notamment de “confier la gestion du système de retraites”, déficitaire de 23 milliards d’euros en 2025, “aux partenaires sociaux”.Alors que le conclave initié par François Bayrou pour amender la réforme de 2023 s’était soldé un échec faute d’accord sur la reconnaissance de la pénibilité de certains métiers, Jean-Pierre Farandou a annoncé mardi sur France Inter qu’il proposait de “d’abord parler du travail” qui “conditionne la manière dont nous arrivons à la retraite”.La conférence sera “un lieu de débat, un lieu apaisé pour que les partenaires sociaux puissent aborder les problèmes”, a-t-il encore indiqué.Cette volonté de parler du travail est conforme aux revendications de la CFDT.Le premier syndicat, qui avait négocié jusqu’au bout du conclave au mois de juin, veut “remettre le travail en clef d’entrée de tous les sujets à traiter”, a expliqué lundi à l’AFP son numéro deux Yvan Ricordeau.La cheffe de file de la CFDT Marylise Léon sera présente mardi, tout comme le président de la CFTC Cyril Chabanier, mais ni FO, ni le syndicat des cadres CFE-CGC n’enverront leurs numéros un, tandis que la CGT a indiqué qu’aucun de ses responsables ne pourra s’y rendre en raison d’une importante réunion de son comité confédéral national, son parlement interne.- Le Medef concentré sur le budget -La CGT a prévenu qu’elle refusera de “tenir les chandelles entre celles et ceux qui veulent un système à points (prôné par la CFDT) et ceux qui veulent la capitalisation”, notamment au sein des organisations patronales, a prévenu sa cheffe de file Sophie Binet. “Je ferme la porte sur la retraite à points”, a également déclaré lundi sur le site Boursorama le secrétaire général de FO Frédéric Souillot, dont l’organisation sera représentée par sa numéro deux Patricia Drevon.Côté patronal, seul le président de l’U2P, qui représente les TPE, a confirmé qu’il serait personnellement présent.Le Medef semble plus intéressé actuellement par le débat budgétaire à l’Assemblée nationale, et aux “plus de 43 milliards d’euros” visant les entreprises, selon le décompte dressé par son président Patrick Martin sur X, que par la conférence sociale.La première organisation patronale française a prévu d’envoyer à cette “réunion de méthode” ses négociateurs habituels Hubert Mongon et Diane Deperrois, tandis que Patrick Martin est pris par “un déplacement prévu de longue date”, indiquait-on lundi soir au Medef. La CPME sera représentée mardi par son négociateur Eric Chevée, a indiqué à l’AFP son président Amir Reza-Tofighi, qui a invoqué “un problème d’agenda” mais affirmé que son organisation était “très volontaire pour participer aux travaux”.”Dans le sujet des retraites on n’a peut être pas assez discuté sur l’accompagnement des seniors dans leur fin de carrière”, a-t-il reconnu.Mais pour M. Reza-Tofighi, “tout ce qui est âge, trimestre, etc, est désormais un sujet d’élection présidentielle, pas de cette conférence”.

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Le typhon Kalmaegi inonde le centre des Philippines, cinq morts

Au moins cinq personnes sont mortes et près de 400.000 ont été déplacées aux Philippines touchées par le puissant typhon Kalmaegi qui entraîne mardi de violentes inondations dans une large partie du centre du pays. Des villes entières de l’île de Cebu (centre) sont submergées, les habitants tentent de trouver refuge sur les toits pour échapper aux eaux boueuses qui emportent voitures, camions, et même d’énormes conteneurs pour le transport de marchandise, comme le montrent des vidéos vérifiées par l’AFP.Au cours des 24 heures qui ont précédé l’arrivée de Kalmaegi, la région de la capitale provinciale Cebu City a été inondée par 183 millimètres de pluie, bien au-dessus de sa moyenne mensuelle de 131 millimètres, a déclaré à l’AFP la météorologue Charmagne Varilla. “La situation à Cebu est vraiment sans précédent”, a déclaré mardi la gouverneure provinciale Pamela Baricuatro dans un message publié sur Facebook.”Nous nous attendions à ce que les vents soient le plus dangereux, mais c’est l’eau qui met vraiment notre population en danger”, a-t-elle indiqué. “Les inondations sont tout simplement dévastatrices.”Les corps de deux enfants ont été retrouvés à Cebu City, où les sauveteurs tentent de secourir les habitants piégés par les inondations, a indiqué à l’AFP Ethel Minoza, responsable locale des secours.Au moins trois autres décès ont été confirmés ailleurs par les autorités, dont celui d’une personne âgée qui s’est noyée à l’étage supérieur de sa maison dans la province de Leyte (centre) et celui d’un homme frappé par la chute d’un arbre à Bohol (centre).- “Incontrôlable” -“L’eau est montée si vite (…) A 4H00, la situation était déjà incontrôlable, les gens ne pouvaient plus sortir (de leurs maisons)”, témoigne Don del Rosario, 28 ans. Il fait partie des résidents de Cebu City qui ont cherché à se réfugier dans les étages supérieurs de leurs habitations alors que la tempête faisait rage.”Je vis ici depuis 28 ans, et c’est de loin la pire catastrophe que nous ayons connue.”Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Des centaines de personnes qui vivaient à l’intérieur de tentes dans des camps installés après le séisme de magnitude 6,9 qui a secoué l’île fin septembre ont également été “évacuées de force pour leur propre sécurité”, a déclaré par téléphone à l’AFP Rhon Ramos, responsable de l’information à Cebu.Au total, près de 400.000 personnes ont été évacuées de la trajectoire du typhon en prévention, a déclaré mardi lors d’une conférence de presse Rafaelito Alejandro, administrateur adjoint du Bureau de la défense civile.À 14H00 locales (06H00 GMT), le typhon se déplaçait vers l’ouest à travers l’archipel des Visayas, avec des vents soufflant à 130 km/h (81 mi/h) et des rafales atteignant 180 km/h, renversant arbres et lignes électriques.- D’autres tempêtes attendues -Kalmaegi est entré par l’est de l’archipel lundi peu avant minuit (15H00 GMT), touchant terre au niveau de la province des îles Dinagat, dans l’archipel des îles Visayas, d’après le service météorologique national.Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées. Après Kalmaegi, Charmagne Varilla s’attend à ce que “trois à cinq” autres tempêtes frappent le pays asiatique d’ici la fin de l’année.Peu avant minuit, à Dinagat balayée par “de fortes pluies et des vents violents”, Miriam Vargas, 34 ans, se tenait dans le noir avec ses deux enfants, la tempête ayant coupé l’électricité. “Nous prions tout en essayant d’évaluer la force du typhon”, a-t-elle raconté lundi soir à l’AFP .Les Philippines ont été frappées en septembre par le typhon Ragasa et la tempête Bualoi, tous deux meurtriers.

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Le puissant typhon Kalmaegi inonde le centre des Philippines, 2 morts

Les Philippins trouvent refuge sur les toits pour échapper aux inondations provoquées par les pluies et vents violents du puissant typhon Kalmaegi qui traverse l’archipel mardi et a tué au moins deux personnes. A 08H00 (00h00 GMT), le typhon se déplaçait vers l’ouest à travers les îles centrales de Cebu et Negros, avec des vents de 150 km/h et des rafales de 185 km/h renversant arbres et lignes électriques.Le typhon est entré par l’est de l’archipel lundi peu avant minuit (15H00 GMT), touchant terre au niveau de la province des îles Dinagat, dans l’archipel des îles Visayas, dans l’est du pays, avec des rafales pouvant atteindre les 205km/h, d’après le service météorologique national.”Des personnes bloquées sur les toits demandent à être secourues”, a indiqué par téléphone à l’AFP Rhon Ramos, responsable de l’information à Cebu, ajoutant que certains centres d’évacuation ont eux-mêmes été inondés. Des voitures flottent dans les rues inondées, d’après des images récupérées par l’AFP.”L’eau est montée si vite. D’après ce qu’on m’a dit, les inondations ont commencé vers 3 heures du matin. A 4 heures, la situation était déjà incontrôlable, les gens ne pouvaient plus sortir (de leurs maisons)”, témoigne Don del Rosario, 28 ans. Il fait partie des résidents de Cebu City qui ont cherché à se réfugier dans les étages supérieurs de leurs habitations alors que la tempête faisait rage.”Je vis ici depuis 28 ans, et c’est de loin la pire catastrophe que nous ayons connue.”Des centaines de personnes qui vivaient à l’intérieur de tentes dans des camps installés après le séisme de magnitude 6,9 qui a secoué l’île fin septembre ont également été “évacuées de force pour leur propre sécurité”, a déclaré Rhon Ramos.Le directeur adjoint du Bureau de la protection civile, Rafaelito Alejandro, a dit à une radio locale que 387.000 personnes avaient été évacuées de la trajectoire du typhon, et qu’un homme a été tué par la chute d’un arbre dans la province de Bohol (centre).Une personne âgée est également morte noyée dans la province méridionale de Leyte, a indiqué Danilo Atienza, responsable des secours en cas de catastrophe. “La personne âgée était coincée à l’étage supérieur et incapable de recevoir de l’aide”, a-t-il expliqué à la radio DZMM.- D’autres tempêtes attendues -Chaque année, une vingtaine de tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées. Après Kalmaegi, la météorologue Charmaine Varilla s’attend à ce que “trois à cinq” autres tempêtes frappent le pays asiatique d’ici la fin de l’année.Le phénomène climatique naturel La Niña, qui refroidit les températures de surface dans le centre et l’est de l’océan Pacifique équatorial, s’accompagne généralement d’un nombre plus élevé de typhons, explique-t-elle à l’AFP.”Pour l’instant, il y a de fortes pluies et des vents violents. Nous sommes assis sur les escaliers et nous prions tout en essayant d’évaluer la force du typhon”, a rapporté lundi soir à l’AFP Miriam Vargas, 34 ans, se tenant dans le noir avec ses deux enfants à Dinagat, la tempête ayant coupé l’électricité. Roel Montesa, un responsable de la gestion des catastrophes naturelles de la province de Leyte, au nord de Dinagat, avait indiqué un peu plus tôt lundi que des évacuations étaient en cours à Palo et Tanauan. Ces deux circonscriptions, peuplées au total de 140.000 personnes selon le dernier recensement de 2024, avaient déjà été frappées durement en 2013 par le super-typhon Haiyan, qui avait tué au moins 6.000 personnes.Les Philippines ont été frappées en septembre par les meurtriers tempête Bualoi et typhon Ragasa.Selon les experts, le changement climatique favorise des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses.

Emmanuel Carrère et Laurent Mauvignier, favoris pour le prix Goncourt

Emmanuel Carrère ou Laurent Mauvignier? Sauf surprise, le prix Goncourt devrait sacrer mardi l’un de ces deux écrivains de premier plan, dont les nouveaux romans sont applaudis par les critiques et les lecteurs.   Les 10 jurés de l’Académie Goncourt se réunissent à la mi-journée à Drouant, célèbre restaurant proche de l’Opéra à Paris, pour se mettre d’accord sur le nom du lauréat du plus illustre des prix littéraires français.Les candidats encore en lice sont quatre: Nathacha Appanah avec “La nuit au coeur” (Gallimard), Emmanuel Carrère avec “Kolkhoze” (P.O.L), Laurent Mauvignier avec “La maison vide” (Minuit) et la Belge Caroline Lamarche pour “Le bel obscur” (Seuil).Mais, selon les derniers pronostics, la compétition devrait se jouer entre Emmanuel Carrère, 67 ans, souvent récompensé mais jamais encore par le Goncourt, et Laurent Mauvignier, 58 ans, qui n’a pas encore reçu de grands prix d’automne.Nathacha Appanah faisait également figure de possible lauréate jusqu’à ce qu’elle obtienne lundi le prix Femina. Or il est extrêmement rare qu’un même auteur reçoive deux prix prestigieux pour le même livre.Quant à Caroline Lamarche, ses chances semblent minces même si son livre a été bien accueilli par la critique. En 2024, le suspense avait été moins intense avec “Houris”, du Franco-Algérien Kamel Daoud, très vite considéré comme le grand favori.”De toutes façons, les choses ne nous appartiennent pas. Donc, je fais comme les autres auteurs, j’attends” la décision du jury, a déclaré Laurent Mauvignier à l’AFP en octobre.Il s’est dit toutefois “touché” de constater que, lors de ses rencontres en librairies, de nombreux lecteurs lui souhaitaient “bonne chance pour le Goncourt”, “comme si c’était un enjeu important pour eux”. – Fresques familiales -Si leur style d’écriture est très différent, Emmanuel Carrère et Laurent Mauvignier ont en commun d’avoir chacun écrit une vaste et ambitieuse fresque familiale, respectivement de 560 et 750 pages.”Kolkhoze” fait voyager le lecteur. Il l’emmène en Géorgie et Russie sur les traces de la famille de la mère de l’auteur, l’historienne et académicienne Hélène Carrère d’Encausse, décédée en 2023 à 94 ans. Ce livre “a été facile à écrire”, a reconnu Emmanuel Carrère, en indiquant l’avoir “écrit dans un rapport affectueux avec tous les gens” dont il parlait.A contrario, “La maison vide” est ancrée dans un lieu immobile, la bâtisse d’un village de Touraine où ont vécu les ascendants de Laurent Mauvignier.Il raconte les joies – rares – et les peines d’une famille corsetée par les traditions et frappée de plein fouet par les deux guerres mondiales du XXe siècle.”Je crois que mon histoire familiale ressemble à celle de millions de Français, avec ses zones d’ombre et ses parts plus glorieuses”, a expliqué Laurent Mauvignier. “Kolkhoze” et “La maison vide” font partie des romans les plus vendus depuis le début de la rentrée littéraire, à la satisfaction des maisons d’édition P.O.L et Minuit, toutes deux liées à Madrigall, le groupe de Gallimard.Les ventes de celui sur lequel sera apposé le bandeau rouge “Prix Goncourt” devraient être démultipliées, comme en ont bénéficié les récents lauréats, qui ont parfois dépassé les 500.000 exemplaires écoulés. Une aubaine dans un climat morose pour l’édition, avec un recul des ventes de 5,7% en volume en septembre par rapport au même mois de 2024, selon les chiffres de Livres Hebdo.Pour le prix Renaudot, annoncé en même temps que le Goncourt, la compétition semble ouverte entre les cinq romans francophones en lice: Feurat Alani (“Le ciel est immense”), Anne Berest (“Finistère”), Adélaïde de Clermont-Tonnerre (“Je voulais vivre”), Justine Lévy (“Une drôle de peine”) et Louis-Henri de La Rochefoucauld (“L’amour moderne”).

Des passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche en 2023

Neuf hommes soupçonnés de former un réseau de passeurs à l’origine d’un naufrage qui avait causé la mort de sept migrants en 2023 dans la Manche sont jugés à partir de mardi à Paris, un procès qui doit permettre de disséquer les rouages de ces filières clandestines.Dans ce dossier aux ramifications internationales, deux Irakiens, six Afghans, ainsi qu’un Soudanais — soupçonné d’avoir piloté le bateau transportant 65 victimes vers le Royaume-Uni — sont renvoyés devant le tribunal correctionnel notamment pour homicide involontaire. Parmi les prévenus âgés entre 23 et 45 ans, dont deux font l’objet d’un mandat d’arrêt, plusieurs sont également poursuivis pour mise en danger d’autrui, aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers ainsi qu’association de malfaiteurs.Un dixième homme, soudanais, mineur au moment du drame, est renvoyé devant un tribunal pour enfants.L’enquête sur ce naufrage, l’un des plus meurtriers survenu depuis l’explosion en 2018 des traversées clandestines de la Manche, a mis au jour “un système organisé et structuré sur les territoires français et allemand proposant à des migrants en situation irrégulière de tenter de se rendre en Angleterre”, ont écrit dans leur ordonnance de renvoi les deux juges chargées de l’instruction, Valérie Culioli et Sophie Aleksic.Les faits remontent à la nuit du 11 au 12 août 2023, lorsqu’un “small boat” surchargé, un bateau non rigide de sept mètres renforcé par une planche de bois, est mis à l’eau vers 02H00 sur une plage du Nord, près de Calais.En haute mer, une avarie de moteur survient vers 4H00, un boudin se déchire, l’embarcation de fortune se recroqueville et éjecte les passagers dépourvus de gilets de sauvetage, tous afghans, ainsi que les deux Soudanais, pilotes présumés: six corps sont repêchés, un autre sera retrouvé plus tard sur une plage des Pays-Bas, tandis que les autres naufragés survivants sont pris en charge par les secours maritimes français et britanniques.- Un réseau, deux filières -Le procès, qui devra déterminer les degrés de responsabilité individuelle des prévenus, interrogera également les mécanismes des réseaux de passeurs à l’œuvre derrière les traversées périlleuses qui sont au cœur de tensions régulières entre la France et le Royaume-Uni.A la faveur d’une coopération avec plusieurs pays européens, les enquêteurs ont découvert un réseau “dirigé par la communauté irako-kurde” avec deux branches: la première, avec l’Allemagne pour base arrière, s’occupait de l’aspect logistique, tandis qu’une “filière afghane” était chargée du recrutement des “candidats au passage”, selon l’ordonnance de renvoi.Des organisations qui “reposent sur un modèle extrêmement flexible, fonctionnant sur la base de réseaux sociaux, familiaux et claniques” qui vont jusqu’à “l’exercice de violences y compris avec arme et de menaces” pour faire prospérer une “activité de trafic s’avérant particulièrement lucrative”, selon le document.D’après les auditions des rescapés, le passage vers l’Angleterre leur était facturé entre 1.300 et 1.500 euros par personne.Quant aux deux pilotes présumés — qui nient avoir tenu ce rôle —, deux Soudanais qui avaient eux-mêmes débarqué quelques semaines plus tôt clandestinement sur l’île italienne de Lampedusa avant de rallier Calais, “leur rôle au sein de l’organisation de la filière d’immigration illégale doit être distingué du rôle central des passeurs”, ont estimé les magistrats.Fin juin, dans un dossier similaire, neuf passeurs, afghans pour la plupart, ont été condamnés à Lille à sept et huit ans d’emprisonnement pour un naufrage dans la Manche qui avait coûté la vie à huit candidats à l’exil en décembre 2022.Le drame le plus meurtrier connu à ce jour sur cette route migratoire, survenu en novembre 2021 avec 27 morts, n’a pas encore fait l’objet d’un procès.Celui qui s’ouvre mardi doit durer jusqu’au 18 novembre.