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Energie: essor rapide des renouvelables, la demande de pétrole se stabilise “vers 2030”, selon l’AIE

Les renouvelables se déploient au niveau mondial plus vite que les énergies fossiles, malgré le changement de politique aux Etats-Unis, indique mercredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui, dans son scénario médian, voit la demande de pétrole “se stabiliser vers 2030”.Les renouvelables, tirées par l’électricité solaire, voient leur demande croître “plus rapidement que toute autre source majeure d’énergie, dans tous les scénarios” présentés par l’AIE dans son rapport annuel sur les perspectives énergétiques mondiales (WEO 2025).Dans ce rapport très attendu, publié au moment où se tient la conférence de l’ONU sur le climat COP30 à Belem, l’AIE présente trois scénarios sur le futur de l’énergie: l’un basé sur les politiques actuelles des pays, déclinant une vision “prudente” du rythme de la transition énergétique; un autre incluant les mesures à adopter pour atteindre la neutralité carbone en 2050, et un scénario médian incluant les mesures déjà annoncées par les Etats.Dans ce dernier, les Etats-Unis – du fait des changements de politiques annoncés – ont en 2035 35% de capacités renouvelables en moins par rapport aux prévisions de 2024, “mais au niveau mondial les renouvelables poursuivent leur expansion rapide”.La Chine en reste le premier marché – et premier fabricant – assurant 45 à 60% du déploiement ces dix prochaines années, dans tous les scénarios.Sur le partage des énergies, les chemins en revanche divergent: dans le scénario médian, la demande de charbon atteint un pic et le pétrole se stabilise “aux environs de 2030”. En revanche, le gaz continue à croître au cours des années 2030 contrairement aux précédentes prévisions, du fait de la nouvelle politique américaine et de prix plus bas.Il y a deux ans, l’AIE avait évoqué un pic de la demande de tous les fossiles (pétrole, charbon, gaz) dès cette décennie.Dans le scénario basé sur les politiques actuelles – le plus conservateur -, la demande de charbon commence à se replier avant la fin de cette décennie mais celle de pétrole et de gaz continue à croître jusqu’en 2050.L’AIE ressuscite ainsi ce scénario, abandonné en 2020 dans un contexte d’élan global de la transition énergétique. Son retour est abondamment commenté par les défenseurs du climat dont certains y voient le signe d’une “pression” américaine sur l’AIE. “En résumé, l’AIE régresse”, a commenté Stephan Singer, du réseau CAN International.Pour Rachel Cleetus, de l’Union of Concerned Scientists, interrogée à Belem, ce scenario “n’est pas représentatif de la réalité de l’accélération (de la transition) dans le monde, ses motivations sont politiques”.Du point de vue de l’AIE, ces scenarios multiples tirent les conséquences de changements de politiques et d’incertitudes économiques, réflétant aussi des “visions des gouvernements concernant l’avenir de l’énergie” qui “divergent largement”, a indiqué le directeur de l’agence Fatih Birol à la presse.- “Deux sujets critiques” -Agence de l’OCDE, l’AIE est aujourd’hui dans le collimateur de la pro-pétrole et climatosceptique administration Trump.”Nous réformerons le fonctionnement de l’AIE ou nous nous retirerons”, avait averti en juillet le secrétaire américain à l’Energie Chris Wright.L’institution, créée en 1974 pour aider les pays riches à affronter le choc pétrolier, a produit depuis les années 2020 des scénarios décrivant un déclin des énergies fossiles et modélisé le chemin à suivre pour atteindre la neutralité carbone, condition pour endiguer le réchauffement.Le rapport, qui appelle à la coopération et reconnaît la préoccupation des gouvernements d’assurer la sécurité énergétique, aborde de nombreux enjeux: boom de la demande d’énergie et notamment d’électricité, tirée par la climatisation, les centres de données et les véhicules propres, et aussi les défis de l’approvisionnement en métaux critiques.Et surtout, sur “deux sujets critiques, le monde est en-deça des objectifs qu’il s’est fixés, insiste-t-il: l’accès universel à l’énergie et le changement climatique”.Les trois scénarios entraîneront le monde au-delà de 1,5°C de réchauffement, et même à presque 3°C d’ici 2100 pour le moins ambitieux. Seul le scénario “neutralité carbone” permettrait, à plus long terme, de revenir sous ce seuil de 1,5°C, souligne l’AIE, qui relève que 2024 a été l’année la plus chaude enregistrée. Dans ce scenario, synonyme de forte adoption des énergies bas carbone, il n’y aurait “pas besoin, dans l’ensemble, (d’investissements) dans de nouveaux champs conventionnels” pour satisfaire la demande en pétrole et gaz, a indiqué Tim Gould, chef économiste Energie de l’AIE.

De 2005 à 2023, des chercheurs s’interrogent sur les ressorts profonds des émeutes

Vingt ans après les émeutes de l’automne 2005 et deux ans après celles de l’été 2023, qui ont suivi la mort de jeunes des quartiers populaires après des faits impliquant la police, des chercheurs interrogent les ressorts profonds des violences urbaines.”Quand les quartiers protestent”: réunis la semaine dernière en colloque à Paris, des sociologues ont échangé sur leurs travaux, issus d’enquêtes de terrain. Fil rouge des débats entre ces chercheurs, jeunes pour la plupart, la “fabrique sociale” des émeutes et la question des logiques, souvent invisibles, qui sous-tendent les mobilisations violentes.Le 27 octobre 2005, après avoir été poursuivis par la police, Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, sont morts électrocutés dans un site EDF où ils avaient trouvé refuge à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Leur décès a provoqué une vague d’émeutes dans tout le pays pendant trois semaines.Plus courtes mais plus intenses, les émeutes de 2023 ont eu lieu durant plusieurs nuits à la suite de la mort le 27 juin de Nahel Merzouk, 17 ans, tué par le tir d’un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine).Des chercheurs, qui se sont également penchés sur les violences quasi insurrectionnelles du printemps 2024 en Nouvelle-Calédonie, mettent en lumière une pluralité de motivations.”Il y a eu un questionnement sur l’emploi du terme d’+émeutes+, associé à une explosion de violence gratuite, ou de +révoltes+, qui suggère une dimension plus politique et rationnelle”, explique à l’AFP Marion Carrel, professeure de sociologie à l’Université de Lille.”On a montré qu’il y avait à la fois des émeutes et des révoltes, que ce soit à l’échelle d’une même émeute ou d’un même individu”, indique le sociologue Renaud Epstein.Plusieurs chercheurs mettent en avant la politisation diffuse des jeunes des quartiers populaires, notamment une “politisation des discriminations policières” comme à Vaulx-en-Velin, en banlieue lyonnaise, où avaient éclaté de violentes émeutes en 1990 après la mort d’un jeune motard dans un accident controversé avec la police.”La sociologue Anaïk Purenne évoque des +petites émeutes+ du 14-Juillet à Vaulx-en-Velin qui sont aussi une réaction à des micro-agressions du quotidien, des micro-insultes de la police qui ne sont pas forcément racistes, mais davantage des formes d’intimidation à répétition qui font qu’il y a un rendez-vous annuel qui est pris pour en découdre”, rapporte Marion Carrel.- Continuité mémorielle -Élément nouveau, ces recherches intègrent le rôle des familles, des associations et des collectifs d’habitants. Elles mettent par ailleurs en évidence une “continuité mémorielle” entre les émeutes de 2005 et celles de 2023.Selon la sociolinguiste Magda Orabi, chercheuse à l’Université de Lorraine, les émeutes s’inscrivent ainsi dans une “mémoire collective des injustices” et une “transmission symbolique de la colère” d’une génération à l’autre.”On retrouve des événements déclencheurs similaires, la mort de jeunes issus de quartiers populaires à la suite d’une interaction policière. Les jeunes disent +On revit la même chose+”, explique-t-elle. “Beaucoup de jeunes ont le sentiment d’être des citoyens de seconde zone, 90% disent avoir déjà été contrôlés par la police et les mots qui reviennent sont l’humiliation, la peur et la lassitude. La révolte devient alors un moyen, certes brutal, d’affirmer qu’on est là et qu’on veut être entendus”, poursuit-elle.Marco Oberti, professeur de sociologie à Sciences Po, met toutefois en garde contre une vision “trop homogénéisante” et insiste sur la “multiplicité des rationalités, selon le genre, l’origine immigrée ou non, et le rapport à l’école” des jeunes.Les débats portent également sur les “cibles” choisies par les émeutiers. Selon Gaspard Leveugle, chercheur à l’Université de Lille, ces choix peuvent obéir à des logiques locales et à une action collective structurée.”Plusieurs enquêtes ont évoqué l’influence de +grands+ du quartier ayant interdit l’attaque d’une pharmacie, d’une école et d’un centre social”, explique-t-il. Un autre centre social, où il n’y avait pas de service jeunesse, a lui été incendié.Roman Vareilles, de l’Université de Montpellier, a enquêté sur le quartier de la Mosson, épargné en 2005 mais pas en 2023. Il explique ce basculement par une dégradation du tissu associatif et une perte de relais locaux capables de canaliser les tensions.

Déraillement d’un TGV en Alsace: 10 ans après, les leçons d’une catastrophe

Le 14 novembre 2015, une rame d’essai du TGV Est déraillait près de Strasbourg, faisant 11 morts et 42 blessés. Dix ans après, la SNCF affirme avoir tiré les leçons de cette tragédie pour renforcer la sécurité, ce qui n’atténue qu’à la marge la douleur des proches de victimes.Au lendemain des attentats de Paris, la catastrophe était passée au second plan de l’actualité, mais comme chaque année, des survivants et des proches des disparus ont prévu de se réunir vendredi sur les lieux de l’accident, à Eckwersheim, à 20 kilomètres au nord de la capitale alsacienne. Des représentants de la SNCF ont également annoncé leur présence dans ce “jardin du souvenir” aménagé à l’endroit où le TGV, qui roulait trop vite dans une courbe, avait déraillé, percuté un pont et basculé dans le canal en contrebas.Au moment de l’accident, le train circulait en survitesse pour tester l’infrastructure de la voie en vue de son raccordement prochain au réseau ferré.Dix ans après, “nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour qu’un tel événement ne puisse jamais se reproduire”, affirme à l’AFP Jacques Damas, directeur des risques et de la sécurité pour le groupe SNCF.Après l’accident, l’entreprise s’est dotée d’un “comité d’experts internationaux” qui continue à la conseiller pour améliorer la prévention et la sûreté.Concrètement, il n’est plus possible d’inviter dans une rame d’essai des personnes dont la présence n’y est pas nécessaire, comme cela avait été le cas en 2015.Par ailleurs, les procédures de sécurité ont été revues, détaille M. Damas: désormais pourvues d’un système de freinage automatique en cas de vitesse excessive, les rames sont testées au maximum à la vitesse nécessaire pour être homologuées – et pas au-delà.Enfin, avant de démarrer un essai, les équipes impliquées prennent part à un “briefing” mieux formalisé, basé sur les conclusions d’une analyse des risques réalisée en amont.- “Culture de prévention” -Toutes ces mesures, “ça ne fera pas revenir mon père”, commente Nicolas Heury, le fils d’un cheminot décédé dans l’accident. Cependant, concède-t-il, “je suis très content que d’autres personnes n’auront pas à vivre” une telle catastrophe, du fait des nouvelles normes de sécurité. Celles-ci étaient d’autant plus nécessaires que la SNCF a fait preuve d’un “amateurisme frappant”, estime M. Heury.Sur le plan pénal, l’entreprise a été condamnée dans cette affaire, l’an dernier à Paris, à une amende de 400.000 euros pour “homicides et blessures involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité”. La société d’ingénierie Systra, chargée des essais, SNCF Réseau (chargée de la gestion de voies), ainsi que le conducteur du train accidenté et un de ses collègues, ont également été condamnés.Durant les neuf semaines de procès, les mis en cause n’avaient cessé de se renvoyer la faute – un déni systématique qui avait exaspéré les endeuillés et rescapés. Le parquet, de son côté, avait dénoncé un “aveuglement collectif” et “une série de décisions absurdes”.”Malgré un profond désaccord avec les motivations du tribunal”, la SNCF a finalement renoncé à faire appel, “par respect pour les victimes”.Pour Sophie Sarre, qui défendait la famille d’une jeune femme décédée dans l’accident, ce dossier a montré que “la gestion du risque était largement imparfaite” à la SNCF. Les victimes, “bien sûr, ont une forme de satisfaction à l’idée que les processus aient été réévalués, mais c’est une piètre consolation”, commente-t-elle. Pour l’avocate, “cette catastrophe n’aurait jamais dû se produire”, et le fait que la SNCF ait amélioré ses procédures de sécurité démontre, a posteriori, qu’elles étaient insuffisantes. Dans ce genre de dossier, “il est courant que les entreprises n’assument pas leurs fautes”, observe Marie-Claude Desjeux, vice-présidente de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac). Si des procédures plus strictes sont évidemment les bienvenues, estime cette responsable, l’association oeuvre à renforcer la culture de la prévention, car “on ne doit pas attendre qu’il y ait des morts pour que les entreprises prennent conscience des failles de sécurité”.

Papillomavirus et méningocoques: campagne de vaccination dans les collèges de janvier à juin 2026

La campagne de vaccination gratuite au collège contre le papillomavirus, désormais combinée avec celle contre certaines infections invasives à méningocoques, se déroulera de janvier à juin 2026, selon les régions, ont annoncé mercredi les ministères de la Santé et de l’Education.L’objectif est de “poursuivre l’augmentation de la couverture vaccinale déjà engagée contre les HPV et de renforcer la protection contre les infections invasives à méningocoque (méningites) ACWY, qui augmentent significativement depuis plusieurs années”, expose un communiqué commun des ministères et de l’Institut national du cancer (Inca).”Sûres et efficaces, ces vaccinations sont fortement recommandées” et possibles dans une même séance, soulignent-ils, ajoutant que, “comme pour tous les vaccins”, des effets “secondaires bénins” peuvent survenir dans “la très grande majorité des cas”. L’accord écrit des deux parents est obligatoire, comme la présentation du carnet de santé le jour de la vaccination.Cette année, les élèves de 5e et de 4e peuvent ainsi bénéficier en même temps de la vaccination contre les papillomavirus humains (ou HPV), avec le Gardasil 9 et de celle contre les infections invasives à méningocoques A, C, W, Y. Ces dernières peuvent laisser de lourdes séquelles (surdité, retard mental, amputation d’un membre…), voire être mortelles, et bondissent ces dernières années chez les adolescents.Cette première campagne combinée, dont le financement figure au budget 2025 de la Sécurité sociale, est proposée dans tous les collèges publics et les collèges privés sous contrat volontaires, ainsi que dans les établissements médico-sociaux accueillant des 11-14 ans en situation de handicap. La volonté du gouvernement est de “réduire les inégalités d’accès à la prévention et de protéger durablement la santé des jeunes”, déclare Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles et des Personnes handicapées, citée dans le communiqué.Depuis l’année scolaire 2023-2024, les élèves de 5e peuvent être vaccinés contre le papillomavirus, sous réserve d’autorisation parentale, dans les collèges publics et certains établissements privés.Si la vaccination anti-HPV (également possible chez des soignants en ville mais moins bien remboursée dans ce cas par l’Assurance maladie) a globalement progressé ces dernières années, la France reste loin de ses objectifs.Des disparités territoriales demeurent, qui peuvent être “liées aux inégalités socioéconomiques”, a pointé Santé publique France en février, évoquant aussi “des freins culturels, notamment autour de la sexualité”.Ainsi, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, “sur l’année scolaire 2024/2025, seuls 9,8% des élèves ont été vaccinés contre le HPV, contre 10,6% à l’échelle nationale”, a noté récemment l’Agence régionale de santé.

Cambodia says Thai troops kill one in fresh border clashes

Cambodia and Thailand traded accusations of fresh clashes along their border on Wednesday, with Phnom Penh reporting one civilian shot dead in hostilities flaring after Bangkok paused implementation of a US-backed peace deal.Five days of combat erupted between Thailand and Cambodia this summer, killing 43 people and displacing around 300,000 before a truce backed by …

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Emmanuel Macron vient à Toulouse “sonner le tocsin” sur les réseaux sociaux

Au milieu d’un cercle de quelque 300 personnes, le président Emmanuel Macron est venu mercredi à Toulouse “sonner le tocsin” sur le risque que font peser les réseaux sociaux sur la démocratie française.”L’objectif, c’est d’aller vers des décisions concrètes au début de l’année 2026″, a-t-il déclaré au début d’un débat au siège de la Dépêche du Midi, le premier d’un cycle de discussions avec les lecteurs de la presse quotidienne régionale. A la manière des débats de l’époque des gilets jaunes, le chef de l’Etat, au centre d’un cercle de six rangées de sièges installés dans l’imprimerie du journal, a souligné que “nos réseaux sociaux, c’est comme une agora où on serait tous avec des cagoules et où celui qui crie le plus fort a plutôt raison”.Le jour où la suspension de sa réforme phare des retraites doit être entérinée à l’Assemblée nationale, le président de la République vient à Toulouse pour échanger sur la “démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux” mais aussi, dans l’après-midi, pour présenter la stratégie spatiale nationale.A l’occasion de cette visite, quelque 250 agriculteurs à bord d’une soixantaine de tracteurs se sont rassemblés pour “exiger des engagements clairs et fermes du président de la République en faveur de l’agriculture française”, selon la FNSEA à l’initiative du mouvement. Le syndicat agricole est ulcéré par les propos du chef de l’État, qui s’est dit “plutôt positif” mais “vigilant” sur la possibilité d’accepter l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur.Une délégation, comprenant l’ensemble des organisations syndicales agricoles, doit être reçue à 13H30 par le président pour une entrevue, organisée dans les locaux de l’Ecole nationale d’aviation civile (ENAC), non loin du Centre national d’études spatiales (CNES) où M. Macron doit ensuite se rendre.L’Élysée n’a pas confirmé dans l’immédiat, se bornant à dire à l’AFP que des discussions étaient en cours avec les représentants agricoles. Mais la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annulé tous ses rendez-vous du jour pour rejoindre le président Macron à Toulouse, selon le ministère. – Complotisme, infox et éducation -Au siège de La Dépêche du Midi, dans l’ouest de la Ville rose, M. Macron a déclaré que “les réseaux sociaux bousculent notre rapport à la formation de nos opinions publiques, aux élections et donc à notre vie démocratique.””On a vu ces derniers temps, dans les élections qui se sont tenues, comment les réseaux sociaux devenaient des agents soit d’interférence, soit de dégénérescence”, a-t-il dit à propos des élections en Moldavie et en Roumanie.Il a jugé insuffisant ce qui avait déjà été réalisé pour “réguler et changer” les choses. C’est pourquoi il a tenu “à sonner le tocsin”, afin de prendre “les bonnes décisions collectives pour faire face à ces défis, à la fois pour nos jeunes et pour le bon fonctionnement démocratique”. Il a notamment estimé qu’il fallait aller “vers une interdiction des réseaux sociaux jusqu’à un certain âge”.Le président, en retrait sur la scène politique intérieure depuis la dissolution ratée de 2024, entend faire des effets néfastes des écrans et des réseaux sociaux son nouveau cheval de bataille dans la dernière ligne droite du quinquennat avant les municipales de 2026 et la présidentielle de 2027.- L’espace, “endroit de contestation” -Le président de la République doit ensuite inaugurer des bâtiments du Commandement de l’espace (CDE) où il dévoilera la stratégie nationale spatiale française à l’horizon 2040 pour faire face à la compétition mondiale, tant civile que militaire.”L’espace n’est plus un endroit paisible, c’est un endroit de contestation”, dont certaines “extrêmement agressives de la part de nos compétiteurs, parmi lesquels la Russie”, fait valoir l’Elysée.”Dans l’espace, le mot d’ordre est d’accélérer immédiatement. (…) Face à la militarisation de l’espace, le temps n’est plus celui des politesses de la défense active mais bien des actions offensives”, jugeait jeudi le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Jérôme Bellanger.Emmanuel Macron doit donc, selon l’Elysée, donner mercredi après-midi “une vision”, “un calendrier” et “fixer un objectif” pour cette stratégie, qu’il devrait décliner selon cinq piliers: la “souveraineté en matière d’accès à l’espace”, les compétences industrielles, la défense, “la science et l’exploration”, ainsi que la coopération, tant intra-européenne qu’avec les alliés non-européens.

Réforme des retraites: les députés vont enfin voter

Exigée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement Lecornu, la suspension de la réforme des retraites est enfin débattue mercredi à l’Assemblée et devrait être approuvée en première lecture, même si les échanges s’annoncent houleux à gauche.Peu après 15H00, les députés débattront de l’article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser.Concrètement, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Ces assurés partiraient avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171.Si aucune autre réforme n’était votée après la présidentielle, l’application de la réforme Borne reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage.Pour s’assurer du vote des socialistes, voire de certains écologistes et communistes, le gouvernement a déposé un amendement pour élargir cette suspension, notamment aux carrières longues, aux catégories “actives” et “superactives” de la fonction publique (pompiers, aides-soignantes…) et aux personnes nées au premier trimestre 1965.Une ouverture qui a un coût : évaluée à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027 par le gouvernement, la suspension coûterait avec l’élargissement 300 millions en 2026 et 1,9 milliard en 2027. Elle pourrait être financée par une hausse de la CSG sur les revenus du capital votée dans le même budget.Et si les socialistes ne boudent pas leur plaisir d’avoir réussi à faire bouger Emmanuel Macron sur sa principale réforme du second quinquennat, les Insoumis restent vent debout contre “une trahison” du PS sur “l’abrogation” de la réforme, revendiquée par le Nouveau Front populaire aux législatives-2024.”Nous ne voterons pas cette compromission PS-Lecornu !”, dénonce Eric Coquerel (LFI) selon qui voter “ce décalage de 3 mois” revient à valider de facto aussi pour la première fois l’âge légal de 64 ans.Le “rapport de force, il porte ses fruits”, se réjouit au contraire Jérôme Guedj (PS).Une ligne de partage qui divise aussi les syndicats, la CFDT ayant salué une “vraie victoire”, quand la CGT fustige un “simple décalage”.De quoi susciter des interrogations à gauche. “Je suis sensible à ce que dit la CGT” mais voter contre serait “difficilement compréhensible pour les travailleurs”, confie Alexis Corbière, dont le groupe écologiste se réunit à 13H00 pour trancher.- “On peut continuer” -Pour des raisons diamétralement opposées, une majorité du groupe LR devrait s’opposer à cette suspension, à l’instar des députés Horizons d’Édouard Philippe, qui a désapprouvé une concession “trop importante” au PS.Ces oppositions ne suffiront pas car “tous les députés RN” voteront pour la suspension, selon leur leur cheffe de file Marine Le Pen. Et les députés Renaissance s’abstiendront majoritairement, souvent à contrecœur, pour ne pas faire dérailler l’accord avec les socialistes. “Cinq ou six députés” devraient voter contre, selon une source au groupe.Le chemin sera de toute façon encore long pour l’adoption finale de cette suspension, qui sera accueillie en terrain hostile au Sénat, probablement à partir de samedi.En raison du retard accumulé, les députés n’auront peut-être pas la possibilité de voter en première lecture sur l’ensemble du budget de la Sécurité sociale, dont l’examen doit s’achever à ce stade mercredi à minuit, avec près de 400 amendements encore à examiner.Y’a-t-il encore une chance d’aller au vote ? “Non”, estimait sobrement un député PS mercredi matin. “On peut continuer” les débats au-delà de minuit, insistait quelques heures plus tard le député LFI Hadrien Clouet, interpellant le gouvernement, arguant que ce dernier peut à partir de minuit transmettre le texte au Sénat, mais n’est pas obligé de le faire.Les Insoumis estiment que socialistes et gouvernement se sont entendus pour jouer la montre pour ne pas prendre le risque d’un rejet du budget dans l’hémicycle.Car, si le RN vote pour la suspension de la réforme des retraites, il entend voter contre le texte dans son ensemble avec la suspension incluse.Cela pourrait contraindre les socialistes à voter avec les macronistes en faveur du texte global alors qu’ils préfèreraient s’abstenir, n’en cautionnant pas toutes les mesures.En l’absence de vote, le texte sera quoi qu’il arrive transmis au Sénat et le gouvernement s’est engagé à envoyé la copie de l’Assemblée, dans son état au moment de l’interruption des débats.parl-far-sac/hr/asm

Lebanese say Israel preventing post-war reconstruction

When engineer Tarek Mazraani started campaigning for the reconstruction of war-battered southern Lebanon, Israeli drones hovered ominously overhead — their loudspeakers sometimes calling him out by name.Despite a ceasefire struck last November aiming to put an end to more than a year of fighting with Hezbollah, Israel has kept up near-daily strikes on Lebanon. In addition …

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Energies: élan des renouvelables, pic possible du pétrole “vers 2030”, selon l’AIE

Les énergies renouvelables se déploient au niveau mondial plus vite que les énergies fossiles, malgré le changement des politiques climatiques aux Etats-Unis, indique mercredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui, dans son scénario médian, voit aussi la demande de pétrole “se stabiliser vers 2030”.Les renouvelables, tirées par le solaire photovoltaïque, voient leur demande croître “plus rapidement que toute autre source majeure d’énergie, dans tous les scénarios” présentés par l’AIE dans son rapport annuel sur les perspectives énergétiques mondiales (WEO 2025).Dans ce rapport très attendu par les décideurs, publié alors que se tient la conférence de l’ONU sur le climat COP30 à Belem, l’AIE présente trois scénarios sur le futur de l’énergie dans le monde: l’un basé sur les politiques actuelles des pays, un autre incluant les mesures à adopter pour atteindre la neutralité carbone en 2050, et un scénario médian incluant les mesures déjà annoncées par les Etats.Dans ce scénario médian, les Etats-Unis, du fait des changements de politiques annoncés, ont en 2035 35% de capacités renouvelables en moins par rapport aux prévisions de 2024, “mais au niveau mondial les renouvelables poursuivent leur expansion rapide”.La Chine en reste le premier marché – et premier fabricant – assurant 45 à 60% du déploiement ces dix prochaines années, quels que soient les scénarios.Sur le partage des énergies, les chemins en revanche divergent: dans le scénario médian, la demande de charbon atteint un pic et le pétrole se stabilise “aux environs de 2030”. En revanche, le gaz continue à croître au cours des années 2030 contrairement aux précédentes prévisions, du fait de la nouvelle politique américaine et de prix plus bas.Il y a deux ans, l’AIE avait évoqué un pic de la demande de tous les fossiles (pétrole, charbon, gaz) dans la décennie.Dans le scénario basé sur les politiques actuelles – le plus conservateur, la demande de charbon commence à se replier avant la fin de cette décennie, mais celle de pétrole et de gaz continue à croître jusqu’en 2050.Cette année, l’AIE a ressuscité ce scénario, qu’elle avait abandonné en 2020 dans le contexte d’un élan global vers la transition énergétique. Son retour est abondamment commenté par les défenseurs du climat dont certains y voient le signe d’une “pression” américaine sur l’AIE. “En résumé, l’AIE régresse”, a commenté Stephan Singer, du réseau CAN International.Pour Rachel Cleetus, de l’Union of Concerned Scientists, interrogée à Belem, ce scenario “n’est pas représentatif de la réalité de l’accélération (de la transition) dans le monde, ses motivations sont politiques”.- “Deux sujets critiques” -Agence de l’OCDE, l’AIE est aujourd’hui dans le collimateur de la propétrole et climatosceptique administration Trump.”Nous réformerons le fonctionnement de l’AIE ou nous nous retirerons”, avait averti en juillet le secrétaire américain à l’Energie Chris Wright.L’institution, créée en 1974 pour aider les pays riches à affronter le choc pétrolier, a produit depuis les années 2020 des scénarios décrivant un déclin des énergies fossiles et modélisé le chemin à suivre pour atteindre en 2050 la neutralité carbone nécessaire pour freiner le réchauffement planétaire.Pour ce nouveau rapport très scruté, l’AIE précise que les trois voies explorées “ne sont pas des prévisions” et qu'”il n’y a pas de scénario unique”.Si la sécurité énergétique est la préoccupation centrale de nombreux gouvernements, “leurs réponses doivent prendre en considération les synergies et compromis pouvant surgir d’autres objectifs -accessibilité, compétitivité, changement climatique”, indique le directeur de l’Agence, Fatih Birol, dans un communiqué.Le rapport, qui appelle à la coopération et aux efforts concertés, aborde de fait bien des enjeux: le boom de la demande d’énergie, et en particulier l’essor de l’électricité, les défis de l’approvisionnement en métaux critiques…Et surtout, sur “deux sujets critiques, le monde est en-deça des objectifs qu’il s’est fixés, insiste-t-il: l’accès universel à l’énergie et le changement climatique”.Les trois scénarios entraîneront le monde au-delà de 1,5°C de réchauffement, et même à presque 3°C d’ici 2100 pour le plus conservateur. Seul le scénario “neutralité carbone” permettrait, à plus long terme, de revenir sous ce seuil de 1,5°C, souligne l’AIE, qui relève que 2024 a été l’année la plus chaude enregistrée.”Les délégués à la COP30 ont l’opportunité de choisir lequel de ces scénarios deviendra une réalité vécue pour des milliards de personnes dans le monde”, a déclaré Sriram Madhusoodanan, de US Climate Action Network.Le secteur de l’énergie devra en tout cas “se préparer aux risques générés” notamment par des températures accrues. Selon l’AIE, plus de 200 millions de foyers ont subi en 2023 des dysfonctionnements liés aux infrastructures, à 85% des incidents sur les lignes et réseaux.

Reprise partielle ou liquidation? L’aciériste Novasco va connaître son sort

Le sort des 760 salariés de l’aciériste Novasco, en redressement judiciaire, pourrait être scellé mercredi par la justice, appelée lors d’une nouvelle audience à dire si l’entreprise est reprise au prix d’une casse sociale importante, ou si elle met tout bonnement la clé sous la porte.Les deux repreneurs potentiels de l’ex-Ascométal ont commencé à être entendus dans la matinée par la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg, qu’ils espèrent convaincre que leurs offres sont sérieusement financées.Il s’agit de l’industriel français Europlasma et d’un consortium d’investisseurs français réunis autour de Julien Baillon, à la tête de la PME ardennaise Métal Blanc, reçus à partir de 09H30 en audience non publique.Quelques dizaines de salariés, venus en autocar depuis le site d’Hagondange (Moselle), se sont rassemblés devant le palais de justice de Strasbourg, où la CGT a installé une tente et sert du café. “Quoi qu’il arrive, ce sera une mauvaise journée pour les salariés”, a dit aux journalistes Yann Amadoro, délégué syndical CGT du site mosellan. La décision, qui s’annonce “catastrophique” ou “extrêmement catastrophique”, devrait être rendue en fin de semaine, selon lui.”On sait très bien que pour nous, Hagondange c’est fini”, a résumé David Grosse, élu CGT. “On va se battre pour notre usine encore, tant qu’on peut, (pour) des accompagnements dignes”, a-t-il poursuivi. “On est en deuil, on ne sait pas trop où on va aller”, a commenté pour sa part son collègue Amar Mokrani.Europlasma propose de reprendre les sites de Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle) et Leffrinkoucke près de Dunkerque (Nord). Le principal, l’aciérie électrique d’Hagondange, pourrait l’être aussi mais au prix de licenciements massifs – seuls 75 emplois seraient sauvés, sur les 450 actuels.Le consortium autour de Métal Blanc, en revanche, n’a proposé de reprendre que le site des Dunes, à Leffrinkoucke. – “Catastrophe sociale majeure” -Les candidats à la reprise devront toutefois présenter davantage de preuves du sérieux de leur plan que lors de l’audience précédente, a prévenu M. Amadoro. Et si aucun des deux ne convainc le tribunal, celui-ci pourra prononcer la liquidation de l’entreprise, envoyant au chômage ses près de 760 salariés.”Dans tous les cas, nous allons vers une catastrophe sociale majeure, en particulier pour Hagondange : 450 salariés, 450 familles, un territoire”, craint l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC) dans un communiqué.”Ca va être difficile, je préfère le dire tout de suite, ça va être difficile”, a répété le ministre de l’Industrie Sébastien Martin dimanche.Il est même allé jusqu’à former le voeu de “redonner un avenir” à “ce site”, semblant parler de l’usine d’Hagondange, dont il espère qu’elle “ne ferme pas et ne soit pas une friche”.Ce serait un nouveau coup dur pour la Moselle, déjà durement éprouvée par la désindustrialisation.- “non-sens écologique” -Dans les jours à venir, les salariés d’Hagondange ont prévu des actions de blocage jeudi et vendredi, pour réclamer des conditions améliorées de départ. Et des représentants du personnel de Novasco doivent être reçus par le ministre de l’Industrie en fin de semaine.Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.Le groupe avait été repris en 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital, qui avait promis d’y injecter 90 millions d’euros tandis que l’Etat verserait 85 millions.Si l’Etat a globalement tenu ses engagements financiers, Greybull n’a apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.”On va voir comment ils comptent assumer une part de leur responsabilité”, a déclaré la semaine dernière le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin.Les syndicats en appellent aux pouvoirs publics pour sauver cette aciérie électrique, dont la disparition serait, selon eux, un “non-sens écologique et stratégique” dans un secteur où il est difficile de réduire les émissions de gaz à effet de serre. “L’Etat est responsable, il doit garantir le maintien de tous les emplois”, proclamait ainsi une pancarte affichée par les salariés mercredi devant le tribunal de Strasbourg.L’industrie sidérurgique européenne multiplie les plans de licenciements, souffrant entre autres de la concurrence chinoise, des coûts élevés de l’énergie, ainsi que des difficultés des constructeurs automobiles, gros consommateurs d’acier.