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Les agriculteurs s’invitent à une visite du président Macron à Toulouse

Les agriculteurs ont commencé mercredi matin à converger avec des tracteurs vers Toulouse, à l’occasion de la visite du président Macron, qui, selon eux, les recevra à la mi-journée après ses propos sur l’accord commercial avec le Mercosur.Le jour où la suspension de sa réforme phare des retraites doit être entérinée à l’Assemblée nationale, le président de la République vient à Toulouse pour une visite chargée, entre un débat avec les citoyens sur “la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux” et un après-midi consacré à la stratégie spatiale nationale.A cette occasion, les agriculteurs de toute la région sont appelés à se mobiliser pour “exiger des engagements clairs et fermes du président de la République en faveur de l’agriculture française”, selon la FNSEA à l’initiative du mouvement. Le syndicat agricole est ulcéré par les propos du chef de l’État, qui s’est dit “plutôt positif” mais “vigilant” sur la possibilité d’accepter l’accord commercial entre l’Union européenne et le MercosurUne délégation de 14 représentants syndicaux et de la chambre de l’agriculture de Haute-Garonne sera reçue à 13H30 par Emmanuel Macron à l’Ecole nationale de l’Aviation civile (ENAC), a déclaré à l’AFP Jérôme Bayle, figure  du mouvement de protestation des agriculteurs en 2024.L’Élysée n’a pas confirmé dans l’immédiat, se bornant à dire à l’AFP que des discussions étaient en cours avec les représentants agricoles. Mais la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annulé tous ses rendez-vous du jour pour rejoindre le président Macron à Toulouse, selon le ministère. Les agriculteurs vont converger du Tarn, du Tarn-et-Garonne, du Gers et de Haute-Garonne, pour certains à bord de leurs engins agricoles chargés, vers le siège de l’ENAC. Un convoi d’une soixantaine de tracteurs et véhicules, avec des bennes chargées, est parti vers 09H00 de Carbonne (Haute-Garonne) sur l’A64 en direction de Toulouse, a-t-on appris de sources concordantes. – Complotisme, infox et éducation -Au siège du quotidien régional La Dépêche du Midi, dans l’ouest de la Ville rose, M. Macron doit d’abord lancer une série de débats autour de la “démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux”.Le président y évoquera avec plusieurs experts trois grands thèmes face à 250 à 300 personnes qui pourront “intervenir ou rebondir sur ce qui est dit” , a indiqué à l’AFP le directeur de l’information de La Dépêche du Midi, Lionel Laparade.Il sera d’abord question du complotisme sur les questions sanitaires, puis de désinformation avec le directeur général de La Dépêche du Midi, Jean-Nicolas Baylet, et enfin, d’éducation des jeunes face aux réseaux sociaux.Le président, en retrait sur la scène politique intérieure depuis la dissolution ratée de 2024, entend faire des effets néfastes des écrans et des réseaux sociaux son nouveau cheval de bataille dans la dernière ligne droite du quinquennat avant les municipales de 2026 et la présidentielle de 2027.Avec “des algorithmes et des ingérences qui structurent finalement nos émotions, la façon dont se déroule notre débat public et la façon dont on s’informe”, “l’indépendance nationale est une forme d’indépendance cognitive”, a-t-on souligné à l’Elysée. Des “décisions” pourront être prises à l’issue de ce tour de France, et “tout est ouvert”, y compris l’hypothèse du référendum, quant à la façon dont elles seront prises, a-t-on précisé.- L’espace, “endroit de contestation” -Le président de la République doit ensuite inaugurer des bâtiments du Commandement de l’espace (CDE) où il dévoilera la stratégie nationale spatiale française à l’horizon 2040 pour faire face à la compétition mondiale, tant civile que militaire.”L’espace n’est plus un endroit paisible, c’est un endroit de contestation”, dont certaines “extrêmement agressives de la part de nos compétiteurs, parmi lesquels la Russie”, fait valoir l’Elysée.”Dans l’espace, le mot d’ordre est d’accélérer immédiatement. (…) Face à la militarisation de l’espace, le temps n’est plus celui des politesses de la défense active mais bien des actions offensives”, jugeait jeudi le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Jérôme Bellanger.Emmanuel Macron doit donc, selon l’Elysée, donner mercredi après-midi “une vision”, “un calendrier” et “fixer un objectif” pour cette stratégie, qu’il devrait décliner selon cinq piliers: la “souveraineté en matière d’accès à l’espace”, les compétences industrielles, la défense, “la science et l’exploration”, ainsi que la coopération, tant intra-européenne qu’avec les alliés non-européens.vgr-fff-mra-chv/abx

Retraites: la CGT appelle les députés à “modifier la copie” avant le vote

La CGT demande aux députés qui se prononceront sur la suspension de la réforme des retraites de “modifier leur copie” avant de voter pour obtenir “un blocage de la réforme pour toutes les générations”, a déclaré mercredi sa secrétaire générale Sophie Binet. Mme Binet a par ailleurs confirmé, au micro de RMC/BFMTV, un appel à la grève et la manifestation le 2 décembre contre un budget qui “reste catastrophique”.”Le 2 décembre prochain, on sera dans la séquence décisive pour la discussion sur ce budget”, a expliqué la cheffe de file de la CGT. Solidaires et la FSU ont également appelé à la mobilisation lors de cette journée.Exigée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement Lecornu, la suspension de la réforme des retraites est enfin débattue mercredi à l’Assemblée et devrait être approuvée en première lecture, même si les échanges s’annoncent houleux à gauche.”Nous demandons” aux députés “de modifier la copie”, a affirmé Mme Binet.”Aujourd’hui, c’est un décalage de la réforme des retraites qui est proposé au vote, c’est-à-dire que les 64 ans, au lieu de s’appliquer à la génération 1968, vont s’appliquer à la génération née en 1969″, a expliqué Sophie Binet.Contrairement à la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon qui a appelé mardi les députés à voter la suspension de la réforme des retraites, “nous ne donnons pas de consigne de vote aux députés”, a-t-elle encore dit.Afin d’assurer le vote de la mesure notamment par les députés socialistes, le gouvernement a déposé mercredi matin un amendement élargissant le bénéfice de la suspension de la réforme de 2023 aux carrières longues des personnes ayant commencé à travailler tôt et qui peuvent partir avant l’âge légal.”C’est très important de réintégrer les salariés en carrière longue parce que c’était 20% des salariés qui étaient exclus du décalage”, a estimé la numéro un de la CGT, qui a qualifié la suspension de la réforme de “brèche dans un totem du macronisme”.Le 2 décembre, “il faut absolument que les travailleuses et les travailleurs soient de la partie pour que le débat budgétaire soit sous la pression de la mobilisation, pour qu’on puisse gagner l’enterrement de toutes les catastrophes de ce budget”, a-t-elle jugé.Selon elle, il n’y a notamment “jamais eu un budget pour les hôpitaux aussi catastrophique que celui qui est proposé aujourd’hui”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Ethiopie, le fléau du prosopis, l’arbre qui a “tout envahi”

“A cause de cette plante, nous sommes devenus pauvres”, s’émeut l’éleveuse Khadija Humed. Introduit pour lutter contre la désertification, le prosopis se répand désormais en Ethiopie, menaçant l’écosystème et la survie des communautés locales.Ce petit arbre épineux originaire d’Amérique latine a été planté pour la première fois dans les années 1970 dans la région de l’Afar (nord-est), où vit Khadija Humed, et au Kenya voisin. Résistant aux fortes chaleurs, le prosopis portait initialement la promesse, pour cette région aride, de réduire l’érosion des sols, réguler le microclimat, servir d’ombrage et favoriser la production de charbon de bois.Mais aujourd’hui, les prosopis, aux longues branches épineuses et qui peuvent mesurer jusqu’à une dizaine de mètres de haut, s’étendent à perte de vue sur les vastes plaines de la région. Chacun d’entre eux peut pomper jusqu’à sept litres d’eau par jour grâce à ses longues racines, asséchant les terres et entravant l’agriculture. L’arbre est également nuisible pour le cheptel des pastoralistes, nombreux dans l’est de l’Ethiopie.”La plante s’est retournée contre nous, déplore Hailu Shiferaw, chercheur au Centre éthiopien de ressources pour l’eau et la terre, interrogé par l’AFP. Personne n’aurait pu prévoir ses effets néfastes.”- “Tout a changé” -Près d’Awash, une ville à environ 200 kilomètres de la capitale Addis Abeba, le prosopsis a “envahi” tout le village de Khadija Humed, regrette cette femme qui ne connaît pas son âge, mais affirme à l’AFP avoir “plus de 40 ans”. “Personnellement, j’ai dix vaches et plus de 20 chèvres et moutons. Mais avant le prosopis, les gens ici avaient entre 50 et 100 têtes de bétail”, témoigne-t-elle. “Les gousses rendent les vaches malades, bloquent leur bouche et leur estomac, et beaucoup meurent”, appauvrissant les communautés, énumère-t-elle. Depuis l’arrivée de l’arbre dans la région, “tout a changé”, dénonce Yusuf Mohammed, 76 ans, expliquant que son feuillage dense attire des animaux sauvages, qui attaquent le bétail. “Des lions, des hyènes, des chats sauvages et des renards ont envahi nos villages”, regrette le vieil homme.”Les épines du prosopis blessent nos animaux, les rendant trop faibles pour parcourir de longues distances à la recherche de nourriture. Leur état se détériore”, déplore Yusuf Mohammed, qui habite près d’Awash.Le prosopis fait partie des espèces exotiques envahissantes qui ont été introduites par l’homme et menacent la qualité de vie sur terre. Dans un rapport publié en 2023, l’agence onusienne pour la biodiversité (IPBES) a estimé le coût global des quelque 3.500 espèces invasives à 423 milliards de dollars, l’équivalent du PIB du Danemark.Un montant “probablement grandement sous-estimé”, qui quadruple chaque décennie depuis 1970, souligne cet organisme, considéré comme le “GIEC de la biodiversité”.Pour Ketema Bekele, professeur associé d’économie environnementale à l’université éthiopienne d’Haramaya, les pertes économiques causées par le prosopis dans l’Afar “s’élèvent à 602 millions de dollars (517 millions d’euros) au cours des 30 dernières années, soit environ quatre fois le budget annuel de cette région”.- “Hors de contrôle” -Le prosopis, “hors de contrôle”, a envahi quelque 20.000 km2 dans l’Afar et se répand dans les régions voisines de l’Amhara et de l’Oromia, pointe-t-il. Selon un article publié en décembre 2024 dans le “Journal of Environmental Management”, la surface couverte par la plante a quadruplé en Ethiopie, passant de 2,16% en 2003 à 8,61% en 2023, tandis que les pâturages ont diminué de plus de 25%. D’ici 2060, la plante “pourrait occuper 22 % des terres” éthiopiennes, géant d’Afrique de l’Est d’environ 1,1 million de km2, selon cette publication.Sa propagation est facilitée par les chameaux, nombreux dans la région, qui mangent les gousses de l’arbre et répandent ses graines dans leurs déjections.Pour tenter de contenir la menace, l’ONG CARE a monté depuis 2022 plusieurs programmes en Afar : les feuilles séchées du prosopis, mélangées à d’autres céréales, sont transformées en nourriture animale. La plante sert aussi à confectionner des parpaings et briquettes de charbon de bois. L’ONG, avec le soutien du fonds danois Danida, déracine également les prosopis pour les remplacer par des arbres fruitiers, permettant aux communautés locales de vendre la production sur les marchés. “Cela nous a pris 20 jours pour les retirer sur cette parcelle” de plusieurs hectares, souligne Dawud Mohammed, responsable des opérations de CARE en Afar. Mais si le le fléau est “contrôlable”, “nous ne pouvons pas y faire face seuls”, avance M. Dawud, qui estime que “cela nécessite des ressources”.En attendant, des colonnes de chameaux continuent de s’élancer sur les plaines de l’Afar, et dispersent inexorablement le prosopis.

Réseaux sociaux, stratégie spatiale et agriculteurs, visite chargée pour Macron à Toulouse

Un débat sur “la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux” puis un après-midi consacré à la stratégie spatiale nationale: Emmanuel Macron se rend mercredi à Toulouse pour une visite chargée à laquelle veulent en outre s’inviter les agriculteurs occitans.Ulcéré par les propos du chef de l’État, qui s’est dit “plutôt positif” mais “vigilant” sur la possibilité d’accepter l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur, le syndicat agricole FNSEA a appelé ses adhérents à se mobiliser mercredi matin pour “exiger des engagements clairs et fermes du président de la République en faveur de l’agriculture française”.Les agriculteurs devraient ainsi converger, pour certains à bord de leurs engins agricoles, vers le siège du quotidien local La Dépêche du Midi, dans l’ouest de la Ville rose, où M. Macron doit lancer une série de débats autour de la “démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux”.Le président y évoquera avec plusieurs experts trois grands thèmes face à 250 à 300 personnes qui pourront “intervenir ou rebondir sur ce qui est dit” pendant environ deux heures, a indiqué à l’AFP le directeur de l’information de La Dépêche du Midi, Lionel Laparade.- Complotisme, infox et éducation -Il sera d’abord question du complotisme sur les questions sanitaires, en compagnie notamment du Dr Julien Mazières, pneumologue au CHU de Toulouse, en première ligne lors de la crise du Covid-19. Puis de la désinformation et des infox lors d’un échange avec le directeur général de La Dépêche du Midi, Jean-Nicolas Baylet ainsi qu’avec M. Laparade.Et enfin, de l’éducation des jeunes face aux réseaux sociaux, avec notamment l’enseignant et youtubeur Yann Bouvier – plus de 1,17 million d’abonnés cumulés sur YouTube et TikTok – et l’ex-recteur de l’académie d’Occitanie, Mostafa Fourar.”Si on compare la puissance des réseaux sociaux à (celle de) la presse, on voit bien qu’il y a une difficulté, un rapport de force qui ne joue pas en notre faveur. C’est notre rôle, dans ce maquis des réseaux sociaux, de continuer à faire notre métier”, a souligné Lionel Laparade.Le chef de l’État poursuivra son “tour de France” consacré aux réseaux sociaux lors d’une deuxième étape à Dunkerque le 19 novembre devant les lecteurs de La Voix du Nord.Le président, en retrait sur la scène politique intérieure depuis la dissolution ratée de 2024, entend faire des effets néfastes des écrans et des réseaux sociaux son nouveau cheval de bataille dans la dernière ligne droite du quinquennat avant les municipales de 2026 et la présidentielle de 2027.Avec “des algorithmes et des ingérences qui structurent finalement nos émotions, la façon dont se déroule notre débat public et la façon dont on s’informe”, “l’indépendance nationale est une forme d’indépendance cognitive”, a-t-on souligné à l’Elysée. Des “décisions” pourront être prises à l’issue de ce tour de France, et “tout est ouvert”, y compris l’hypothèse du référendum, quant à la façon dont elles seront prises, a-t-on précisé.- L’espace, “endroit de contestation” -Le président de la République doit ensuite inaugurer des bâtiments du Commandement de l’espace (CDE) où il dévoilera la stratégie nationale spatiale française à l’horizon 2040 pour faire face à la compétition mondiale, tant civile que militaire.”L’espace n’est plus un endroit paisible, c’est un endroit de contestation”, dont certaines “extrêmement agressives de la part de nos compétiteurs, parmi lesquels la Russie”, fait valoir l’Elysée.”Dans l’espace, le mot d’ordre est d’accélérer immédiatement. (…) Face à la militarisation de l’espace, le temps n’est plus celui des politesses de la défense active mais bien des actions offensives”, jugeait jeudi le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Jérôme Bellanger.Emmanuel Macron doit donc, selon l’Elysée, donner mercredi après-midi “une vision”, “un calendrier” et “fixer un objectif” pour cette stratégie, qu’il devrait décliner selon cinq piliers: la “souveraineté en matière d’accès à l’espace”, les compétences industrielles, la défense, “la science et l’exploration”, ainsi que la coopération, tant intra-européenne qu’avec les alliés non-européens.

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