AFP Top News

Sudan’s RSF declares truce after army rejects US plan

Sudan’s paramilitary Rapid Support Forces on Monday announced a unilateral three-month ceasefire a day after the army dismissed a US truce proposal from international mediators.The RSF, which has been fighting Sudan’s regular army since April 2023, said it was declaring the ceasefire “in response to international efforts, including the initiative of US President Donald Trump …

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Hezbollah mourns top commander killed in Israel strike, Iran Guards urge revenge

Hezbollah held a funeral on Monday for its top military chief and other members of the militant group a day after a deadly Israeli strike on south Beirut, while Iran’s Revolutionary Guards urged revenge.Haytham Ali Tabatabai is the most senior commander from the Iran-backed group to be killed by Israel since a November 2024 ceasefire …

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Budget: Lecornu veut changer de méthode pour essayer de surmonter les blocages au Parlement

Pour conjurer la perspective d’un rejet du budget à la fin de l’année, Sébastien Lecornu entend réunir les partis sur des “priorités absolues” comme la sécurité, l’agriculture et l’énergie, en soumettant ensuite ces discussions à des votes au Parlement, un changement de méthode déjà critiqué.Alors que le Sénat à majorité de droite s’est emparé des textes budgétaires –le vote revenant sur la suspension de la réforme des retraites est attendu mardi soir–, le Premier ministre a concocté un programme pour l’Assemblée nationale, qui a rejeté quasi-unanimement samedi la partie “recettes” du budget.M. Lecornu entend soumettre des thèmes au débat parlementaire. Le premier pourrait avoir lieu lundi prochain: le Premier ministre va proposer à la conférence des présidents de l’Assemblée, réunie mardi matin, “qu’un vote ait lieu” sur “la stratégie de défense nationale, les moyens supplémentaires et les efforts industriels à engager”.Un débat en vertu de l’article 50-1 de la Constitution, suivi d’un vote non contraignant, a expliqué lundi sur BFMTV la porte-parole du gouvernement Maud Brégeon, qui a précisé le sens de la démarche de Matignon: “si le Premier ministre propose au vote cette augmentation de budget (de la défense), c’est précisément pour intégrer le résultat de ce vote par la suite”.Les armées seraient “les premières victimes” d’un échec des discussions budgétaires, avec l’abandon de la hausse de 6 milliards d’euros de crédits prévue dans la loi de programmation militaire, a expliqué M. Lecornu lors d’une allocution lundi matin depuis Matignon.La démarche consiste donc à accroître la pression sur les parlementaires face à la perspective d’une absence de vote final sur le budget.Le chef du gouvernement s’est dit toujours convaincu d'”une majorité” possible à l’Assemblée. Ecartant l’hypothèse d’une loi spéciale ou d’un budget par ordonnances. “Il n’y a pas d’alternative au vote parlementaire”, a insisté Maud Brégeon.Le vote de l’Assemblée samedi constituant néanmoins “une alerte”, M. Lecornu a opéré un changement de méthode d’ici la reprise des débats mi-décembre au Palais-Bourbon.A cette fin, il va recevoir l’ensemble des formations politiques ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des “priorités (…) absolues” : le déficit, la réforme de l’État, l’énergie, l’agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.”Des mesures dilatoires”, a réagi auprès de l’AFP le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner.M. Lecornu “balade les Françaises et les Français, et les partis politiques avec, avec son air bonhomme (…) et un très grand cynisme”, a jugé le député RN Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV.Lors d’une conférence des présidents lundi, le président du Sénat Gérard Larcher a fait part de son “mécontentement sur cette façon de procéder”, selon des sources parlementaires.- “Forme de cynisme”-Parmi les autres sujets sur la table, M. Lecornu a cité l’énergie, “un enjeu majeur”, notamment sur le pouvoir d’achat.Quant à l’agriculture, “la négociation de la future politique agricole commune avec Bruxelles” doit faire l’objet “d’un consensus le plus large possible”.Concernant la réforme de l’Etat et la décentralisation, il a dit vouloir “avancer rapidement” sur un projet de loi.Il a enfin réaffirmé que le budget 2026 devrait “garder une cible de déficit à moins de 5% du PIB”Mais le Premier ministre a aussi dénoncé “une forme de cynisme”, s’en prenant aux “comportements de La France insoumise et même parfois du Rassemblement national” et implicitement au patron des Républicains Bruno Retailleau, qui a déclaré préférer “une loi spéciale” (c’est-à-dire la reconduction temporaire du budget 2025) plutôt “qu’un budget qui continuera à déclasser la France”.Parallèlement à ces discussions, les projets de budget de l’État et de la Sécurité sociale poursuivent leur route au Sénat.Dans l’hémicycle d’abord, où les sénateurs ferraillent sur le budget de la Sécu depuis plusieurs jours avant un vote solennel prévu mercredi après-midi. La droite et ses alliés centristes s’apprêtent d’ailleurs à s’opposer à la “suspension” de la réforme des retraites et au “dégel” des prestations sociales, deux votes cruciaux qui auront probablement lieu mardi soir.En commission des Finances, les sénateurs examinent le volet “recettes” du projet budget de l’État, avant son arrivée dans l’hémicycle à partir de jeudi.Sur ce texte, les sénateurs repartent de la copie initiale du gouvernement. Les commissaires aux Finances ont voté une restriction de la taxe sur les holdings familiales proposée par le gouvernement, s’opposant aussi à la surtaxe sur l’impôt sur les sociétés. Mais la contribution différentielle visant les plus haut revenus est pour l’heure épargnée.far-ama-led-bpa/jmt/frd/

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Rhinocéros, anguilles et requins au coeur d’une conférence sur la vie sauvage

La restriction du commerce des anguilles, une proposition pour réautoriser la vente de cornes de rhinocéros, et la protection des requins sont au programme de discussions mondiales sur la vie sauvage qui se sont ouvertes lundi en Ouzbékistan.Plus de 180 nations ainsi que des experts en protection de la biodiversité sont réunis à Samarcande jusqu’au 5 décembre pour débattre de dizaines de propositions concernant le commerce et la protection de la faune.Cette conférence rassemble les signataires de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), considérée comme le cadre de référence.Parmi les propositions les plus contestées cette année figure celle qui voudrait protéger plus amplement deux espèces d’anguilles, un mets populaire dans certaines régions d’Asie.La CITES réglemente le commerce d’environ 36.000 espèces, rangées dans plusieurs catégories selon le degré de menace auquel elles font face.Le commerce des espèces inscrites à l’Annexe I, considérées comme les plus menacées au monde, est presque entièrement interdit.Les espèces de l’Annexe II font l’objet d’un examen et d’une certification supplémentaires avant de pouvoir être commercialisées. Une espèce d’anguille, l’anguille d’Europe (anguilla anguilla), est jugée en danger critique d’extinction et a été ajoutée à l’Annexe II en 2009.Plusieurs pays voudraient ajouter deux espèces d’anguilles à l’Annexe II: l’anguille du Japon (anguilla japonica) et l’anguille d’Amérique (anguilla rostrata).Les soutiens de cette proposition estiment qu’il est impossible de différencier les trois espèces lorsque les animaux sont jeunes, moment où ils sont généralement commercialisés, ce qui signifie que l’anguille d’Europe est souvent vendue sous un autre nom.Mais le Japon s’y oppose: le pays est un grand consommateur d’anguille et a lancé un effort concerté de lobbying pour tenter de faire échouer l’amendement, avançant que la mesure risque d’entraîner une “augmentation du braconnage et de la contrebande malveillants”.- Rhinocéros et requins -Autre proposition controversée: autoriser les gouvernements à vendre des réserves d’ivoire d’éléphants et de cornes de rhinocéros.Ses partisans arguent que les gouvernements devraient pouvoir écouler ces stocks pour aider à financer la sauvegarde de la biodiversité. Mais de nombreux groupes de protection des animaux estiment que la reprise des ventes ne fera qu’encourager le commerce illégal.”Dès que vous légalisez ce commerce, cela ouvre un boulevard pour blanchir l’ivoire et la corne de rhinocéros sur ces marchés en Asie, où cela a posé tellement de problèmes”, a prévenu Matt Collis, directeur principal des politiques au Fonds international pour la protection des animaux.”La CITES a essayé cela deux fois dans le passé, la dernière fois a été particulièrement désastreuse”, a-t-il ajouté.Mais la Namibie, qui a lancé la proposition, assure que des fonds supplémentaires sont nécessaires pour éviter “le retrait progressif des rhinocéros du paysage, la détérioration de leur habitat, et l’affaiblissement des métapopulations nationales.”Les membres de la CITES ont rejeté une proposition similaire en 2022.Une plus ample protection pour sept espèces de requins sera également discutée, dont une interdiction totale du commerce en vertu de l’Annexe I pour le requin océanique, en danger critique d’extinction.Les experts pensent que cette mesure a de bonnes chances d’obtenir les deux tiers des voix, requises pour une adoption. D’autres amendements pourraient faire l’objet d’un examen plus approfondi, notamment un visant à imposer des limites commerciales pour les requins-baleines et les requins chagrins, ciblés pour leur huile de foie.Cette réunion s’est ouverte au lendemain du rejet d’une proposition émanant du secrétariat de la CITES qui demandait à l’Inde de suspendre les importations des espèces les plus menacées du monde. – Fils Trump au zoo -Cette recommandation figurait dans un rapport d’experts de la CITES qui ont visité le méga-zoo indien controversé de Vantara, où se trouvent des dizaines de milliers d’animaux, appuyant ainsi les préoccupations des défenseurs de l’environnement. Dimanche, lors de débats portant sur l’adoption des conclusions de ce rapport, l’Inde a rejeté la proposition de suspendre les importations des espèces de l’Annexe I, la jugeant “disproportionnée”.L’Inde a reçu le soutien des États-Unis, qui ont qualifié la proposition de “prématurée”. La position américaine est “purement politique”, a dénoncé Lorène Jacquet, responsable campagnes et plaidoyer de la Fondation 30 Millions d’Amis, en notant qu’au moment où se sont tenues les discussions, des images du fils aîné du président américain Donald Trump en promenade à Vantara ont été diffusées.”Nous pouvons ainsi supposer que l’administration Trump priorisera ses intérêts politiques à la conservation (des espèces) lors de cette réunion”, craint-elle.

Jugée pour avoir empoisonné ses filles, la mère se dit “innocente” et nie tout mensonge

Maylis Daubon, accusée d’avoir empoisonné ses deux filles, dont l’une est décédée en 2019, en les assommant de médicaments, a clamé son innocence lundi au premier jour de son procès, en réfutant les mensonges qu’on lui reproche.Cette femme de 53 ans affirme, depuis sa mise en cause en 2022, que l’aînée, Enea, morte à l’âge de 18 ans, s’est suicidée – hypothèse exclue par les enquêteurs et de nombreux proches.”Je suis terrorisée d’être ici, accusée de faits horribles” que “rien au monde n’aurait pu me faire commettre”, a dit celle qui comparaît aussi devant la cour d’assises des Landes, jusqu’au 3 décembre, pour avoir voulu faire assassiner son ex-mari, père des enfants, en soudoyant des codétenues à la maison d’arrêt de Pau.”Je suis innocente (…), je suis dévastée du décès de mon enfant, c’est un chagrin abyssal”, a-t-elle ajouté.Le 13 novembre 2019, vers midi, elle appelle les secours, alertée par la cadette – Luan – d’une crise de convulsions de sa sœur Enea, au domicile familial de Dax. Le Samu la découvre dans son lit en état de mort respiratoire, la réanime mais elle succombe six jours plus tard à l’hôpital.L’enquête sur les causes du décès, outre la présence d’un médicament surdosé, met au jour un conflit parental majeur. Depuis leur divorce en 2009, Maylis Daubon et Yannick Reverdy, ancien joueur international de handball, se déchiraient autour de leurs filles.- “50 à 75 cachets” -Les analyses du corps de la défunte ont révélé une prise massive – “l’équivalent de 50 à 75 cachets” – de Propranolol, un traitement qui ralentit le cœur. Le rapport d’expertise a fait également apparaître 22 molécules différentes et une “consommation régulière et importante” de cannabis.Les mois précédents, la jeune fille s’était vu prescrire quantité de neuroleptiques, anxiolytiques sédatifs, traitements contre les convulsions et antidépresseurs. Les enquêteurs estiment qu’elle a vu près de 30 médecins au cours de sa jeune vie.Pour le père, qui sera entendu mardi, sa fille “n’avait pas de pathologie”, sa mère en a “inventé” pour la mettre “sous emprise psychique, puis chimique”.Une psychologue de la Protection de l’enfance, intervenue en 2018 face à l’absentéisme scolaire anormal d’Enea, a évoqué un possible syndrome de Münchhausen par procuration – diagnostic qu’aucun expert psychiatre “n’a posé clairement” durant l’instruction, selon la défense.Ce syndrome conduit un parent à exagérer ou provoquer des problèmes de santé sérieux chez son enfant, afin d’attirer l’attention ou la compassion. En août 2019, Maylis Daubon avait répété dans son entourage qu’elle préparait l’enterrement de sa fille, en soins palliatifs pour une leucémie.”Personne ne connaissait réellement la maladie d’Enea”, a déclaré à la cour un policier, rappelant les “nombreuses versions” de l’accusée pour expliquer le décès : “étouffement, crise cardiaque, malformation cardiaque, mort subite de l’adulte, épilepsie”.- Münchhausen par procuration -L’enquêteur de personnalité a pointé, lui, des émotions “surjouées”, tout en évoquant la mère “dévouée” et “présente” dépeinte par l’entourage familial – à l’exception de l’ex-mari.Interrogée sur les différents métiers – ingénieure nucléaire, professeure à la Sorbonne, casque bleu à Sarajevo, etc. – dont elle se serait vantée auprès de témoins variés, Maylis Daubon, qui s’est présentée lundi comme une “conseillère en formation continue”, a réfuté toute mythomanie.”C’est tout simplement n’importe quoi, pourquoi me serais-je exposée à dire des âneries pareilles ?”, a-t-elle lancé, tandis que l’accusation pointe un “besoin d’être sur le devant de la scène”.”Elle a inventé des métiers, peut-être, et alors ? Ça fait d’elle une empoisonneuse ?”, répond son avocate, Me Carine Monzat.Dans le box, alors que les dépositions s’enchaînaient, l’accusée a gardé le plus souvent la tête baissée lundi, regardant le sol. Elle devra s’expliquer, aussi, sur les incohérences relevées dans ses déclarations sur le déroulé de la matinée du 13 novembre 2019.Si la mère maintient la thèse du suicide, Enea avait des “projets d’avenir” – passer son permis de conduire ou être rescolarisée – selon sa sœur.Le propre absentéisme de Luan a renforcé les soupçons et des analyses ont révélé des traces de médicaments – codéine, anxiolytique sédatif, somnifère ou antidépresseur – dans ses cheveux, sans prescriptions médicales, conduisant à une nouvelle mise en examen de Maylis Daubon.La cadette, qui n’a jamais voulu la mettre en cause, sera entendue comme témoin cette semaine.

Violences faites aux femmes : 53 mesures pour “mieux prévenir” et “mieux sanctionner” (Aurore Bergé)

Le projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes est “prêt” et comporte 53 mesures visant à “mieux former, mieux détecter, mieux prévenir et mieux sanctionner”, déclare à l’AFP la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé.A la veille de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, elle dit souhaiter que ce texte, réclamé de longue date par les associations féministes et élargi aux violences faites aux enfants, puisse être inscrit à l’ordre du jour parlementaire “dès que cela sera possible”. Pourquoi une loi-cadre ?”On a beaucoup légiféré par couches successives et on a besoin de donner un cadre global sur la lutte contre les violences sexuelles et les violences intrafamiliales. Il s’agit aussi d’aller plus loin sur un certain nombre de sujets qui aujourd’hui n’ont pas encore ou peu été appréhendés par le droit, que ce soit le contrôle coercitif ou la question de l’imprescriptibilité civile des crimes sexuels sur mineur.” Quel est son objectif?”La loi-cadre est le fruit d’un travail mené avec l’ensemble des groupes parlementaires. Elle contient 53 mesures législatives, au-delà des mesures réglementaires, et vise à mieux former, mieux détecter, mieux prévenir, mieux caractériser et mieux sanctionner”.”Il faut que les bourreaux aient peur parce qu’aujourd’hui, ils n’ont pas peur, parce que la prescription les protège, parce que l’angoisse du dépôt de plainte les protège, parce que l’angoisse de la confrontation les protège, parce que l’angoisse de la durée aussi du traitement judiciaire les protège. Il faut que ce soit eux qui aient peur, il faut qu’ils aient conscience que les victimes, à tout instant, pourront avoir accès à la justice.”Qu’est-ce qui est prévu pour les victimes? “Le dépôt de plainte est le premier défi. On a beaucoup de témoignages de victimes qui ont réussi à porter plainte mais qui disent qu’elles sont sorties broyées par le traitement judiciaire qui leur a été réservé. Les magistrats eux-mêmes disent qu’il y a un changement majeur qui doit s’opérer sur l’accompagnement des victimes et sur le traitement judiciaire.Toutes les victimes doivent pouvoir avoir accès à l’aide juridictionnelle de manière inconditionnelle dans le cadre de violences intrafamiliales ou de violences sexuelles, or ce n’est pas le cas aujourd’hui.Il faut leur garantir que leur avocat puisse être présent, si elles le souhaitent, lors des examens médicaux, pour garantir aussi la manière dont elles seront ou ne seront pas questionnées sur ce qu’elles ont eu à vivre.On doit également leur permettre d’être enregistrées dès leur premier témoignage pour éviter qu’elles n’aient à se répéter tout au long du parcours judiciaire. Il faut aussi que le classement sans suite soit systématiquement motivé, que les victimes comprennent pourquoi il n’y a pas eu de suite judiciaire, et qu’on leur ouvre un droit de recours potentiel.”Quelles sont les autres mesures prévues?”Il y a la question du contrôle coercitif. Être victime de violences intrafamiliales, ce n’est pas forcément avoir des bleus, s’être fait étrangler, avoir subi un viol conjugal; c’est également être sous contrôle. Interdiction d’un compte bancaire, GPS traqué, puce sur votre téléphone, contrôle de vos fréquentations… toutes ces humiliations doivent être caractérisées en droit de manière bien plus systématique.Sur la prostitution, il faut que les managers de plateformes type Onlyfans, soient qualifiés de proxénètes. Sur les violences sexuelles infligées aux plus jeunes, il faut étendre à tous les professionnels au contact des enfants, et quel que soit leur statut – fonctionnaire, vacataire, stagiaire, contractuel, intérimaire – le contrôle de leur casier judiciaire.”Est-ce que ce texte va s’accompagner d’une hausse de budget?”On a beaucoup de mesures aujourd’hui qui peuvent être déployées immédiatement sans moyens budgétaires supplémentaires et qui sont des mesures de protection. Le raccourcissement du délai de traitement judiciaire est une forte demande des victimes et c’est totalement corrélé à la question des moyens de la justice. Ces moyens ont été mis, année après année, le budget du ministère de la Justice a augmenté, et une priorisation a été donnée sur la question des violences sexuelles et intrafamiliales.Je ne dirai jamais non à plus de moyens. Ce que je dis juste, c’est que les moyens qui sont alloués ne se limitent pas aux moyens de mon ministère. Quant à l’aide aux associations, il n’y a pas eu un euro de baisse sur celles qui sont soutenues par le ministère.”Quatre féminicides en une journée la semaine dernière. Est-ce un échec de l’Etat?”À partir du moment où il y a une femme qui meurt sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon, c’est d’abord la responsabilité de l’auteur, bien sûr, mais c’est aussi un échec collectif. La révolution culturelle n’est pas parachevée. Aujourd’hui, contrairement à l’Espagne, on n’a pas encore eu cette dynamique qui fait que toute la société se dit +c’est aussi ma part de responsabilité en tant qu’entreprise, en tant que collègue, en tant qu’ami, en tant que voisin+. Ça progresse, les signalements progressent, mais on a encore cette marche à franchir.”

Sudan’s displaced and exhausted doctors treat fellow El-Fasher survivors

Overwhelmed health workers rushed from patient to patient in makeshift tents in Sudan, trying to help even though they too had barely escaped the fall of El-Fasher to paramilitary forces.”We’re not in good shape,” said Ikhlas Abdallah, a general practitioner who arrived from the western Darfur city now in the hands of the Rapid Support …

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La mère accusée d’avoir empoisonné ses filles, décrite comme “mythomane”, nie en bloc

“N’importe quoi”: Maylis Daubon, jugée depuis lundi pour avoir empoisonné ses deux filles, dont l’une est décédée en 2019, en les assommant de médicaments, a réfuté en bloc l’image de femme “mythomane” et “théâtrale” donnée par l’accusation.L’enquêteur de personnalité, qui l’a rencontrée en détention, a pointé devant la cour d’assises des Landes des émotions “surjouées” et un “manque de précisions” quant à son parcours professionnel, tout en évoquant la mère “dévouée” et “présente” dépeinte par l’entourage familial – à l’exception de son ex-mari.”Si je peux avoir un côté théâtral, c’est inconscient, je ne me vois pas le faire”, a répondu cette femme de 53 ans aux longs cheveux bruns, vêtue d’un chemisier et d’une veste grise.Dans le box des accusés, alors que les dépositions s’enchaînent, elle garde la tête baissée, regardant le sol.Interrogée sur les différents métiers – ingénieure nucléaire, professeure à la Sorbonne, diplomate ou casque bleu à Sarajevo – dont elle se serait vantée auprès de témoins variés, elle réfute toute mythomanie : “C’est tout simplement n’importe quoi, pourquoi me serais-je exposée à dire des âneries pareilles ? Ça n’a aucun sens”. Depuis sa mise en examen et son incarcération en janvier 2022, Maylis Daubon affirme que sa fille aînée, Enea, morte à l’âge de 18 ans, s’est suicidée.Le 13 novembre 2019 vers midi, la mère avait appelé les secours, alertée par la cadette – Luan – d’une crise de convulsions de sa sœur Enea, au domicile familial de Dax. Le Samu la découvrait dans son lit en état de mort respiratoire, la réanimait mais elle succombait six jours plus tard à l’hôpital.Les analyses du corps de la défunte ont révélé la présence de “l’équivalent de 50 à 75 cachets” de Propranolol, un traitement qui ralentit le cœur.Le rapport d’expertise a fait aussi apparaître 22 molécules différentes. Les mois précédents, Enea s’était vu prescrire quantité de neuroleptiques, anxiolytiques sédatifs, traitements contre les convulsions et antidépresseurs.À l’ouverture des débats, Maylis Daubon avait de nouveau clamé son innocence, se disant “terrorisée” d’être accusée “de faits horribles pour une mère et pour une femme”, que “rien au monde” n’aurait pu lui faire commettre. Elle comparaît aussi, jusqu’au 3 décembre, pour avoir voulu faire assassiner son ex-mari, père des deux filles, en soudoyant des codétenues à la maison d’arrêt de Pau.