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Lancement de la campagne de vaccination contre la grippe et le Covid

La campagne annuelle de vaccination contre la grippe et le Covid commence en France ce mardi, les autorités sanitaires incitant fortement les 19 millions de Français concernés à se faire vacciner au même moment contre les deux maladies.Comme tous les automnes et les hivers, cette campagne vise à protéger les personnes jugées à risque de complications, alors que la grippe revient chaque année et que le Covid connaît des vagues plus fréquentes.Parmi ces personnes, on compte tous les plus de 65 ans, les femmes enceintes, de nombreux patients atteints de maladies chroniques, les personnes obèses et les résidents d’institutions comme les Ehpad. Il faut y ajouter, cette fois pour protéger l’entourage des personnes, la grande majorité des soignants, les aides à domicile de personnes à risque, ou des professions comme les guides touristiques. Enfin, les vaccins sont aussi recommandés aux agriculteurs exposés à la grippe aviaire.Cela représente près de 19 millions de personnes, en métropole, pour qui le vaccin contre la grippe est gratuit. Celui contre le Covid l’est, de toute façon, pour tous les Français, un héritage de la crise sanitaire de 2020.Ces vaccins peuvent être administrés par de nombreux soignants: les médecins, les infirmiers, les pharmaciens, les sage-femmes… Et les autorités incitent fortement à recevoir par la même occasion le vaccin contre la grippe et celui contre le Covid.L’enjeu, parallèlement aux respects des gestes barrières comme le lavage des mains et l’aération, est d’améliorer la couverture vaccinale pour ces deux maladies. Car, depuis la fin de la crise sanitaire, les Français se vaccinent moins: l’an dernier, moins d’une moitié l’ont fait pour la grippe, avec des taux encore plus faibles pour le Covid.Cette situation a contribué à une épidémie de grippe particulièrement sévère la saison dernière. Elle a causé plus de 17.000 décès, selon l’agence Santé publique France, pour une moyenne annuelle d’environ 10.000.Dans le détail, cinq vaccins, basés sur les mêmes souches, sont disponibles contre la grippe. Pour la première fois, les autorités vont spécifiquement en recommander deux aux plus âgés: l’Efluelda de Sanofi et le Fluad de Seqirus, conçus pour être plus efficaces chez ces personnes.Le vaccin contre le Covid reste, lui, le Comirnaty de Pfizer, comme lors des dernières saisons.

Mexique: au moins 64 morts et 65 disparus après une semaine de pluies torrentielles

Les pluies torrentielles qui s’abattent depuis une semaine sur plusieurs Etats du centre et de l’est du Mexique ont dévasté plusieurs régions en faisant au moins 64 morts et 65 disparus, selon un dernier bilan du gouvernement remontant à lundi.Le nombre de décès et les dégâts les plus importants se concentrent principalement dans les Etats de Veracruz (est), Hidalgo et Puebla (centre), a indiqué la responsable nationale de la protection civile, Laura Velazquez. Les pluies les plus intenses ont été enregistrées entre lundi et jeudi, provoquant “la montée du niveau des rivières et des ruisseaux à proximité de ces Etats”, causant inondations et dégâts, a précisé Mme Velazquez lors de la conférence matinale de la présidente Claudia Sheinbaum.Le plus grand nombre disparus se concentre dans l’Etat d’Hidalgo, avec 43 personnes dont les autorités sont sans nouvelle.Interrogée sur un éventuel manquement des services de prévisions, Mme Sheinbaum a expliqué que plusieurs facteurs météorologiques s’étaient combinés, et par conséquent “il aurait été difficile d’avoir à temps (des informations) sur cette situation, différente de ce qui se passe avec les ouragans”.Selon les services météorologiques, ces précipitations qui surviennent à la fin de la saison humide sont la résultante de l’entrée par le Golfe du Mexique d’une dépression tropicale qui a rencontré un front froid venant du nord, favorisant ainsi les pluies.Dans les villes de Veracruz, proches de la côte et traversées par d’importantes rivières, la population avait été invitée vendredi à évacuer en raison du risque de crues. Mais en montagne, les rivières gonflent subitement en raison de pluies concentrées en un même endroit.- Pont aérien -Dans la région montagneuse d’Hidalgo, un pont aérien a été mis en place pour secourir les populations isolées en raison des routes coupées par l’eau.Dimanche après-midi, l’AFP a constaté les mouvements d’hélicoptères militaires et gouvernementaux dans la ville de Pachuca, la capitale de l’Etat d’Hidalgo.”De nombreux vols (…) sont nécessaires pour pouvoir fournir assez de nourriture et d’eau”, a précisé Mme Sheinbaum. Plusieurs patients d’un hôpital de la municipalité de San Bartolo de Tutotepec ont été héliportés du fait de la fermeture des routes qui isolent plusieurs hameaux, ont indiqué les autorités locales. Le maire de San Bartolo Tutotepec, Uvaslado Gonzalez, a fait état à l’AFP lundi de “deux morts dans un glissement de terrain qui a écrasé deux maisons”. L’accès aux “communautés les plus reculées est compliqué par les glissements de terrain et les coulées de boue”, a-t-il expliqué.Pour une habitante, la difficulté est de trouver des biens de première nécessité. “Tout le monde a voulu en acheter en même temps, tout a été vendu, et ce qui reste est très cher”, a dit Cira Gonzalez.L’AFP a constaté la coupure de nombreuses routes autour de la municipalité de Tenango de Doria, zone parmi les plus touchées.De nombreux habitants en quête d’eau et de nourriture marchaient sur plusieurs kilomètres, certains transportant des affaires personnelles pour s’installer dans les refuges mis en place par le gouvernement.”Nous avons marché deux heures et demie dans la boue, traversant des sentiers et des éboulis. Tout est détruit, nous n’avons plus de nourriture, plus rien”, a déclaré à l’AFP Marco Mendoza, un agriculteur de 35 ans, après avoir cherché en vain de quoi nourrir sa famille dans les magasins de Tenango de Doria.Les magasins du centre-ville sont privés d’électricité et les habitants se rassemblent sur la place centrale pour s’informer de la réouverture des routes et de la coordination des secours.Un commerçant de San Clemente a raconté que son camion transportant une tonne de légumes était bloqué depuis jeudi au pied des montagnes : “Il n’a pas été possible d’aller plus loin,” déplore-t-il, craignant de perdre sa marchandise.La couverture nuageuse s’est dissipée dimanche, permettant à des engins de travaux publics de commencer à déblayer les accès routiers, a constaté l’AFP.

Plaidoiries des avocats des proches de Delphine Jubillar après d’ultimes dénégations de son mari

Face à un Cédric Jubillar resté jusqu’au bout fidèle à ses dénégations, les avocats des proches de Delphine, son épouse disparue fin 2020, débutent mardi leurs plaidoiries devant la cour d’assises du Tarn.Le dernier interrogatoire de l’accusé s’est achevé après environ huit heures de questions réparties entre vendredi et lundi, sans qu’à aucun moment le peintre-plaquiste de 38 ans ne dévie de sa ligne: il n’a aucun lien avec la disparition de son épouse, dont il est soupçonné du meurtre.Lundi après-midi cependant, après qu’un expert psychiatre a assuré que Cédric Jubillar était “peu déstabilisable”, les mouvements corporels de l’accusé, récurrents depuis le début de son procès, étaient de plus en plus marqués dans son box vitré.Les “tout à fait” répétitifs, ainsi que les “si vous le dites” ou les “peut-être, mais je n’en ai pas le souvenir” sonnaient un peu différemment, à force de répétitions face à l’avalanche de questions de la présidente, des avocats généraux et des représentants des parties civiles pointant des contradictions entre les propos de l’accusé à l’audience et ses déclarations face aux enquêteurs.Mes Emmanuelle Franck et Alexandre Martin, les défenseurs de Cédric Jubillar, se sont très peu exprimés tout au long de cette dernière journée d’audition de leur client, critiquant seulement l’imprécision des questions qui lui étaient adressées.- “Aussi tendus que lui” -“Vous êtes pratiquement aussi tendus que lui, laissez donc votre client répondre à mes questions”, leur a ainsi lancé Laurent Boguet, l’un des avocats des enfants du couple.”Cédric Jubillar s’est exprimé comme il le fait depuis le début de cette procédure, pour dire et répéter qu’il est innocent de ce qu’on lui reproche”, a insisté Me Martin, à l’issue de la journée de lundi.Si contradictions il y a eu dans ses déclarations, elles ne portent “que sur des points de détail”, a jugé son conseil, tandis que “sur les éléments essentiels du dossier (…) il ne s’est jamais contredit”.Les deux avocats de l’accusé ont indiqué qu’ils n’étaient “pas là pour démontrer l’innocence” de leur client mais “pour combattre des charges que l’on nous avance comme des preuves de culpabilité”, la charge de la preuve dans un procès pénal revenant à l’accusation.Ils ont indiqué qu’ils réservaient dorénavant leurs “propos à la plaidoirie”.C’est désormais à leurs adversaires de l’autre côté de la barre de prendre la parole, comme le prévoit le code de procédure pénale.Cédric Jubillar “est enferré dans sa logique qui consiste effectivement, coûte que coûte et en dépit des évidences, à protester de son innocence”, a déclaré lundi soir devant la presse Me Boguet qui s’exprimera en dernier, après ses huit collègues des parties civiles.- “Contradictions et incohérences” -Il “a bunkerisé et bétonné sa position”, a-t-il estimé, même si “nous avons été quelques-uns à le solliciter, à chercher à le pousser dans ses retranchements en avançant les contradictions et les incohérences qui pouvaient résulter de son récit”.Me Mourad Battikh, avocat de plusieurs cousins, tantes et oncles de la disparue, a de son côté dit avoir vu lundi “un homme stressé, un homme qui s’accrochait et qui s’agrippait à la barre, tremblant, l’air vraiment déboussolé”.”Je crois que c’est un effort particulier qui lui est demandé, puisqu’il doit mentir à chacune des questions qui lui est posée, c’est un exercice qui sollicite beaucoup d’énergie, beaucoup de concentration. On a senti qu’il était dans le mensonge permanent”, a-t-il déclaré.”Il a une série de réponses types qu’il enfile les unes après les autres et qui lui permettent de répondre, effectivement, ou de s’abstenir de répondre”, a de son côté analysé Laurent de Caunes, autre avocat des parties civiles.”La victime n’est pas là, il faut essayer de la faire exister, je ne dis pas de la faire revivre malheureusement, mais au moins de susciter sa personne, de susciter sa mémoire, pour rééquilibrer les choses”, a ajouté celui qui défend les intérêts des frères et de la soeur de Delphine Jubillar avec l’un de ses confrères.Les plaidoiries des parties civiles sont prévues jusqu’à mercredi. Prendront ensuite la parole les avocats généraux et la défense. L’accusé s’exprimera en dernier avant que la cour et les jurés ne se retirent pour délibérer, pour un verdict attendu vendredi.

Trump hails ‘tremendous day for Middle East’ as leaders sign Gaza declaration

US President Donald Trump hailed a “tremendous day for the Middle East” as he and regional leaders signed a declaration  meant to cement a ceasefire in Gaza, hours after Israel and Hamas exchanged hostages and prisoners.Trump made a lightning visit to Israel, where he lauded Prime Minister Benjamin Netanyahu in an address to parliament, before …

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Cape Verde erupts in celebration after first World Cup qualification

A carnival-like atmosphere erupted in the streets of Cape Verde’s capital Praia on Monday after the tiny archipelago nation qualified for the first time ever for the World Cup.Amid honking horns and street fireworks, euphoric fans poured out of the Cape Verde National Stadium following the 3-0 victory over Eswatini, which secured the Blue Sharks …

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Madagascar’s cornered president ignores calls to resign

Madagascar’s embattled President Andry Rajoelina said Monday he was sheltering in a “safe place” following an attempt on his life, ignoring calls to resign after spiralling unrest that has forced him into hiding.The twice-delayed speech marked his first public address since a mutinous army unit backed anti-government protests, and followed reports that the 51-year-old leader …

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Embattled French PM faces clutch day in parliament

Embattled French Prime Minister Sebastien Lecornu will give a high-stakes speech Tuesday to a deeply divided parliament, a day after President Emmanuel Macron blamed opponents for plunging the country into “chaos”.France, the eurozone’s second-largest economy, is in a deep political crisis that has spooked markets and raised concern about its minority government’s ability to govern …

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Philippe Aghion, la rénovation du capitalisme par l’innovation

De membre du Parti communiste à conseiller du président Emmanuel Macron, avant de s’en éloigner: le français Philippe Aghion, lauréat du prix Nobel d’économie lundi, veut mieux réguler le capitalisme en favorisant l’innovation.”Je n’en reviens toujours pas, c’est l’irréalité complète aujourd’hui”, a réagi lundi soir Philippe Aghion, invité du journal télévisé de France 2. “J’étais très surpris parce que je ne pensais pas du tout que ça pouvait arriver, et certainement pas cette année”, a raconté le lauréat du prestigieux prix, qu’il partage avec l’Américano-israélien Joel Mokyr et le Canadien Peter Howitt. Le prix vient récompenser ses travaux d’inspiration schumpetérienne sur la croissance et l’innovation, développés avec Peter Howitt dans l’ouvrage “Théorie de la croissance endogène” (1998).”Une “fierté française”, a affirmé Emmanuel Macron, la “reconnaissance (…) de la qualité de la recherche économique française”, a dit le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, et la preuve de “l’impact durable de ses idées sur la politique et la pensée économiques”, selon le président de la London school of economics, Larry Kramer, où enseigne M. Aghion.Sur France 2, ce dernier a plaidé pour une suspension, réclamée par le PS, de la contestée réforme des retraites. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui doit présenter mardi en conseil des ministres son projet de budget pour 2026, a ouvert la porte à un débat sur le sujet.”Je pense qu’il faut arrêter l’horloge maintenant jusqu’aux élections présidentielles. C’est-à-dire (…) on stoppe à 62 ans et 9 mois”, a affirmé Philippe Aghion, considérant que “c’est la façon de calmer les choses”.- Première depuis Esther Duflo -La France n’avait pas décroché le prix Nobel d’économie depuis Esther Duflo en 2019.A 69 ans, Philippe Aghion, disciple de l’économiste autrichien Schumpeter, au débit de parole rapide et volubile, croit dans “Le pouvoir de la destruction créatrice”, qui est le titre de son dernier ouvrage.”L’idée, c’est de dire que la croissance, au long terme, c’est l’innovation. Et pas l’accumulation de capital, qui au bout d’un moment s’essouffle”, avait expliqué l’économiste français dans un entretien avec l’AFP en 2019. Proche du président français depuis qu’ils se sont rencontrés en 2007, Philippe Aghion a aidé Emmanuel Macron à élaborer son programme économique, avant de critiquer dans Libération en 2024 “une dérive vers la droite” et un pouvoir “vertical”.- Aragon, Paul Eluard -Né le 17 août 1956, il a grandi jusqu’à dix ans entre deux parents issus de familles juives d’Alexandrie. Sa mère Gaby Aghion, née Gabrielle Hanoka, célèbre fondatrice de la marque de prêt-à-porter de luxe Chloé, et son père Raymond, qui a joué un rôle important dans l’avènement du mouvement surréaliste et communiste égyptien. “J’ai très bien connu Aragon, Tristan Tzara, Paul Éluard”, se remémorait M. Aghion, “c’étaient des très proches de mon papa”, qui avait une galerie d’art à Paris. De ce père qu’il admire tant, il retient “la révolte contre les inégalités et la misère”, qui le pousse vers le communisme: de 1973 à 1984, il prend sa carte au PCF.Il ne voit pas cet engagement comme une contradiction avec ses positions actuelles: “je crois dans les mêmes valeurs, mais je ne crois plus au +grand soir+”, expliquait-il, “on ne peut pas dépasser le capitalisme, en revanche on peut le réguler”, selon cet économiste opposé à la taxe Zucman, une proposition récente soutenue à gauche et visant à taxer l’équivalent de 2% des patrimoines des ultrariches.  Au JT, il a toutefois considéré qu’il y avait un “abus des holdings familiales”. Après des études en mathématiques à l’École normale supérieure de Cachan, Philippe Aghion se lance dans l’économie à l’Université Paris I, où il obtient son doctorat en 1983. Il part alors aux Etats-Unis, pour un PhD à Harvard. Aujourd’hui professeur au Collège de France, ce père de deux enfants – divorcé – enseigne aussi à l’école de management Insead. – “Penser aux plus vulnérables” -Selon lui, “l’important, c’est d’adopter des politiques qui renforcent l’innovation, mais en même temps de construire un système avec une réelle mobilité sociale”, à la manière des modèles scandinaves, un capitalisme qui doit “penser aux plus vulnérables”.Il a approuvé nombre de réformes ou de projets de réforme de libéralisation d’Emmanuel Macron, – comme la “flat-tax”, l’impôt forfaitaire sur les revenus du capital, ou le remplacement de l’impôt sur la fortune (ISF) par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).Philippe Aghion veut une politique industrielle, mais profondément rénovée, au service de l’innovation. Il a en outre coprésidé un comité interministériel sur l’intelligence artificielle, préconisant en 2024 des investissements massifs, et a estimé dans un entretien récent au quotidien français Le Monde que “le facteur-clé de la puissance économique, c’est le leadership technologique”.Ce social-libéral réfute la qualification d'”économiste de gauche”.”Je pense que je suis un homme de gauche, mais je ne suis pas un économiste de gauche”, affirme-t-il.

Lecornu se prépare à une journée décisive, le PS maintient ses exigences

A la veille d’une déclaration à haut risque devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a poursuivi ses tractations lundi soir, le patron du PS Olivier Faure l’appelant toujours à une suspension “complète” de la réforme des retraites, sous peine de censure.Entouré de ministres et de conseillers, le chef du gouvernement a poursuivi ses travaux pour construire deux ouvrages majeurs : ses projets de budgets pour 2026 d’un côté, et sa déclaration de politique générale (DPG).Lors d’un premier Conseil des ministres mardi matin à l’Elysée (10H00), le gouvernement présentera les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale, pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.L’objectif est de garder le déficit en dessous des 5% du PIB, au lieu de 4,7% initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d’euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.”Sur ces bases là, nous allons pouvoir réviser complètement la copie qui va être présentée en Conseil des ministres”, a prévenu lundi soir le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, sur France 5.Mais avant d’en arriver à un débat budgétaire, il faudra que le gouvernement échappe à la censure. Sébastien Lecornu a demandé à ses ministres de mettre leurs “egos de côté” pour “surpasser la crise politique”.Et l’heure de vérité sera sa déclaration de politique générale, quasi bouclée, qu’il doit prononcer devant l’Assemblée mardi à partir de 15H00. Les socialistes attendent à cette occasion l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites de 2023, qui puisse être adoptée au Parlement. Une suspension “immédiate, complète”, a insisté M. Faure. Il faut aussi “une contribution sur les plus gros patrimoines qui peut prendre différentes modalités” et la confirmation de l’abandon de “l’article 49.3” de la Constitution qui permet d’adopter un texte sans vote, a ajouté sur France 2 l’ancien président socialiste et député de Corrèze, François Hollande.Faute de quoi le gouvernement pourrait tomber dès cette semaine.Lors d’une réunion avec les chefs de parti vendredi, Emmanuel Macron avait esquissé une concession: un décalage dans le temps de “la mesure d’âge” de départ à la retraite (passage progressif à 64 ans), symbole de son deuxième quinquennat.Un geste insuffisant aux yeux du PS, qui veut à la fois une suspension de la mesure d’âge légal et de l’accélération de la hausse du nombre de trimestres cotisés. Sur ce point, les socialistes vont plus loin que la CFDT.- “Faire tout” pour éviter la dissolution -Depuis l’Egypte, où il assistait au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron s’est défaussé sur la classe politique de toute responsabilité dans la crise, mettant plutôt en avant son rôle diplomatique.Il a appelé les partis à “se ressaisir” et à “oeuvrer à la stabilité”, au lieu de “faire des paris sur l’instabilité” dans une allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée. “J’ai confiance dans l’esprit de responsabilité de chacun pour y arriver”, a-t-il ajouté un peu plus tard avant de reprendre son avion pour regagner la France.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. Le RN et LFI comptent le censurer dès cette semaine. Tout dépendra donc du PS. D’autant que le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella entend voter la motion des Insoumis.Le président du parti d’extrême droite s’en est pris à un PS qui tente “de se faire acheter” sur les retraites. Olivier Faure raillant en retour un “expert” en “matière de magouilles”, et appelant le RN à clarifier sa position sur “la taxation des ultra riches”.Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir sa nouvelle équipe : huit personnalités issues de la société civile et 26 de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Les six ministres de droite ont été écartés des Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2. Leur sort définitif sera tranché par les instances du parti dans les prochains jours.Elisabeth Borne, auteure de la réforme des retraites qu’elle a proposée elle-même de suspendre, laisse sa place à l’Education à l’ancien directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray.Gérald Darmanin, qui était résolument tourné vers 2027, a été renommé garde des Sceaux avant d’annoncer se mettre “en congé” de ses activités partisanes.”Nous devons tendre la main et faire tout pour éviter que nous allions vers la dissolution de l’Assemblée nationale, qui ajouterait de l’instabilité”, a-t-il exhorté lundi.pol-are-sac/sde/dch