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Le prince William entame à Rio une visite au Brésil tournée vers l’environnement

Pain de sucre, foot au Maracana avec Cafu: le prince William a entamé lundi à Rio de Janeiro une visite au Brésil, où il participera aussi au sommet des dirigeants de la COP30, à Belem.Cette première visite de l’héritier du trône d’Angleterre dans le pays sud-américain intervient tandis que Rio de Janeiro est encore sous le choc d’une opération policière ayant visé des narcotrafiquants, qui a fait 121 morts dans des favelas la semaine dernière.Lundi matin, le prince a d’abord emprunté le téléphérique pour monter jusqu’au Pain de sucre, un des principaux sites touristiques de Rio, sur lequel il a reçu les clés de la ville du maire Eduardo Paes. “Je suis encore le roi de Rio mais il est le bienvenu ici pour partager ce trône avec moi ces jours-ci”, a plaisanté l’édile face aux journalistes.M. Paes a déclaré que le prince était “émerveillé par la beauté de la ville” et avait discuté de ses paysages spectaculaires, de ses plages et de ses favelas, des quartiers pauvres installés au flanc de collines boisées qui plongent dans l’océan.”Nous avons parlé de politique. Nous avons parlé du paysage de Rio, il a posé beaucoup de questions sur les favelas, le contraste entre les favelas et les zones plus aisées”, a-t-il ajouté.”J’ai essayé de lui expliquer les problèmes de sécurité de la ville. Évidemment, c’est complexe, on ne peut pas l’expliquer en cinq minutes. Mais c’était une bonne occasion d’en parler”, a poursuivi le maire. – Pénalty transformé -Dans l’après-midi, le prince William s’est rendu au mythique stade Maracana, où il a a reçu un maillot de l’équipe nationale du Brésil des mains de Cafu, capitaine de la Seleçao championne du monde en 2002.”Il y a beaucoup d’étoiles ici”, a-t-il déclaré, montrant les cinq étoiles au-dessus de l’écusson, symbolisant les cinq titres mondiaux du Brésil, contre un seul pour l’Angleterre.Le prince n’a pas chaussé les crampons, mais a tout de même disputé une brève partie de foot avec Cafu et des enfants. Il a tiré (et transformé) un pénalty.Sa visite sera marquée mercredi à Rio par la cinquième édition de la cérémonie Earthshot Prize, qu’il organise chaque année.Cinq projets environnementaux présentés comme novateurs vont recevoir un million de livres (environ 1,15 million d’euros).De nombreuses vedettes vont défiler sur le “tapis vert” avant la cérémonie, comme la popstar brésilienne Anitta et les stars anglo-saxonnes Kylie Minogue et Shawn Mendes.Le prince William se rendra ensuite dans la ville de Belem, en Amazonie brésilienne, où il prononcera un discours au nom du gouvernement britannique et de son père, le roi Charles, à l’occasion du sommet des dirigeants de la COP30, prévu jeudi et vendredi. 

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Brésil: plus forte baisse des émissions de gaz à effet de serre en 15 ans

Le Brésil a enregistré en 2024 sa plus forte réduction des émissions de gaz à effet de serre d’une année sur l’autre depuis 2009, en raison notamment de la baisse de la déforestation, selon des données publiées lundi, à quelques jours du début de la COP30.Les émissions brutes dans le plus grand pays d’Amérique latine ont été réduites de 16,7% l’an dernier par rapport à 2023, selon les calculs du réseau brésilien d’ONG Observatoire du climat.Ces chiffres sont une bonne nouvelle pour le gouvernement du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui accueille à partir du 10 novembre la conférence de l’ONU sur le climat, la COP30, dans la ville amazonienne de Belem.”Les nouvelles données montrent l’impact du fait que le gouvernement s’est remis à contrôler la déforestation”, qui était “délibérément hors de contrôle” sous le mandat du prédécesseur de Lula, Jair Bolsonaro (2019-2022), a affirmé ce réseau dans un communiqué.Durant le mandat de l’ex-président d’extrême droite, la déforestation a fortement augmenté, notamment en Amazonie, où la végétation luxuriante joue un rôle essentiel dans l’absorption de gaz à effet de serre.Le déboisement dans la plus grande forêt tropicale de la planète a chuté continuellement depuis le retour au pouvoir de Lula pour un troisième mandat en 2023, après un premier passage à la présidence de 2003 à 2010.Il a baissé de 11% en un an sur la période de référence allant d’août 2024 à juillet 2025, selon les chiffres officiels rendus publics la semaine dernière.Malgré les données encourageantes de l’an dernier, “les données de l’économie brésilienne en 2025 (…) ne permettent pas de faire des projections optimistes” quant au respect des engagements pris par le Brésil pour réduire ses émissions cette année, a tempéré l’Observatoire du climat.Il critique par ailleurs le fait que Lula soutienne un vaste projet d’exploration pétrolière au large de l’Amazonie, alors que l’énergie fossile est la principale source d’émissions de gaz à effet de serre dans le monde.Le forage de la compagnie publique Petrobras a débuté en octobre, après le feu vert de l’agence environnementale publique Ibama.Face aux détracteurs, Lula argumente que l’argent du pétrole peut servir à financer la transition énergétique.

Foot: la justice ordonne un procès pour viol contre Wissam Ben Yedder

Une juge d’instruction a ordonné lundi le renvoi de l’ex-attaquant des Bleus Wissam Ben Yedder et de son frère Sabri devant la cour criminelle des Alpes-Maritimes pour viol contre deux jeunes femmes en juillet 2023.La juge a aussi retenu les accusations d’agression sexuelle contre les deux frères et de tentative de viol contre l’aîné, deuxième meilleur buteur de l’histoire de Monaco, qui s’est engagé en septembre à 35 ans en deuxième division turque.L’avocate de Wissam Ben Yedder, Me Sophia Kerbaa, a cependant annoncé faire appel contre cette décision. Le joueur “conteste avec ferveur les faits qui lui sont reprochés, depuis le début de cette procédure”, a-t-elle rappelé.L’affaire remonte à l’été 2023. Wissam était alors capitaine de l’AS Monaco, payé des centaines de milliers d’euros par mois. Mais il était en conflit avec son entourage et son mariage battait de l’aile en raison de nombreuses infidélités.L’installation chez lui en mars de Sabri, 25 ans, footballeur amateur qui espérait encore percer comme son frère mais qui l’a entraîné dans de nombreuses soirées, n’a rien arrangé et son épouse a quitté le domicile conjugal en juin. Le soir du 10 juillet, les deux frères ont rencontré deux jeunes femmes de 18 et 19 ans sur une plage près de Nice. Après les avoir emmenées jouer dans une salle d’arcade d’un centre commercial, ils leur ont proposé d’aller sur une autre plage près de Monaco. Ils les ont en réalité conduites chez Wissam, qui avait beaucoup bu et qui a envoyé à son frère un sms annonçant “On bousille à 4”.Chacun d’eux a pris une des jeunes femmes à part et a exigé des relations sexuelles, obtenant l’un une fellation, l’autre une pénétration.- “Une étape décisive” -Ils assurent qu’elles étaient consentantes, reconnaissant juste s’être énervés qu’elles refusent un plan à quatre. Visiblement très marquées après les faits, elles ont expliqué qu’elles étaient partantes pour un flirt mais pas plus, qu’elles ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de relations sexuelles et qu’elles se sont senties piégées. Avocat de l’une d’elles, Me Guillaume Carré a expliqué à l’AFP qu’elle était “soulagée et satisfaite que les faits soient enfin reconnus et que la justice franchisse une étape décisive vers la vérité”.Depuis deux ans, l’ancien international aux 19 sélections et 3 buts sous la tunique bleue, dont le contrat à Monaco a expiré en juin 2024, fait davantage parler de lui pour ses frasques judiciaires que sa carrière sur les terrains.Après une condamnation en Espagne pour fraude fiscale lorsqu’il jouait à Séville (2016-2019), il a été jugé à l’automne 2024 pour des violences sexuelles sur une jeune femme lors d’une nuit alcoolisée quelques mois plus tôt. Dans cette affaire, les gestes d’approche du joueur ressemblent à ceux rapportés par les deux jeunes femmes de l’été 2023. Devant le tribunal, Wissam Ben Yedder a reconnu un problème d’alcool et assuré avoir suivi une cure pour s’en défaire. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et a fait appel.Début septembre, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Nice à 90.000 euros d’amende pour des violences psychologiques sur son épouse, avec laquelle il est encore en instance de divorce. Il a également fait appel de cette condamnation.Resté plusieurs mois sans club l’an dernier, il a tenté au printemps de se relancer au Sepahan SC, club cinq fois champion d’Iran, où il a retrouvé d’autres Français comme l’entraîneur Patrice Carteron ou les joueurs Steven Nzonzi et Aboubakar Kamara.Mais l’histoire a tourné court et début septembre, Ben Yedder s’est engagé avec Sakaryaspor, club de deuxième division turque. Devenu titulaire depuis quelques semaines, il a inscrit quatre buts en octobre.

Le patron de Stellantis veut rassurer les salariés en France

Le directeur général de Stellantis a rencontré lundi les syndicats pour tenter de les rassurer sur l’avenir du géant automobile franco-italo-américain en France, quelques jours après avoir annoncé un investissement de milliards de dollars aux Etats-Unis, a-t-on appris de plusieurs sources.”La France représente le deuxième pays pour Stellantis, en termes de source de profits dans le monde, et le premier pays en Europe”, a dit Antonio Filosa lors d’une réunion avec les syndicats représentatifs (CFE-CGC, FO, CFDT, CFTC et CGT), selon un communiqué de la direction. “La France est fondamentale pour le succès de Stellantis et de la région Europe élargie”.La France est le pays dans lequel Stellantis “investit le plus”, avec plus de 2 milliards d’euros en 2025 (soit le même montant annuel que ces dernières années), et 3 milliards pour la transition énergétique au total sur ces cinq dernières années, a-t-il ajouté.Le groupe a annoncé aux syndicats un plan de recrutement de 1.400 salariés en CDI en France en 2026 (700 cadres et 700 opérateurs et ouvriers qualifiés), ont précisé Stellantis et les syndicats. Avec les départs à la retraite, cela devrait représenter un solde net légèrement positif, selon la direction du groupe, qui compte 39.000 salariés en France.”Cela régénère nos effectifs, alors que nous avons en France une moyenne d’âge qui dépasse les 50 ans”, selon Jean-Paul Guy, délégué syndical CFTC du site de Vesoul. “Toutes les solutions +business+ seront étudiées en France, y compris à Mulhouse et Poissy, plus en souffrance actuellement”, a-t-il ajouté auprès de l’AFP.Concernant le site de Poissy (Yvelines), qui emploie 2.000 salariés et assemble des Opel Mokka et des DS3 Crossback, une annonce sera faite fin novembre ou au plus tard fin 2025, ont indiqué à l’AFP Brahim Ait Athmane et Philippe Diogo, représentants FO sur le site de Poissy. Lors de la réunion de lundi après-midi, Antonio Filosa “nous a assuré que le tissu industriel ne serait pas touché et qu’il n’y aurait pas de fermeture de sites”, ont-ils ajouté.Poissy est censé produire ces deux voitures jusqu’à 2028. Mais certains craignent que l’usine automobile historique, dernier site en Ile-de-France à assembler des véhicules, cesse cette activité avant même 2028.Les Etats-Unis sont le premier centre de profits de Stellantis et le groupe prévoit d’y investir 13 milliards de dollars sur les quatre prochaines années, a-t-il annoncé mi-octobre.

Tanzania president sworn in as opposition says hundreds killed in protests

Tanzanian President Samia Suluhu Hassan played down days of bloody protest as she was inaugurated on Monday, despite the opposition warning that hundreds were killed.The electoral commission said Hassan won 98 percent of the vote.The main opposition party, Chadema, which was barred from running, has rejected the results. It has called for fresh elections, saying …

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Assassinat de l’avocat Sollacaro: le cas du cerveau présumé renvoyé dès l’ouverture du procès

Le procès de l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro en 2012 à Ajaccio s’est ouvert lundi à Aix-en-Provence, mais le cas de Jacques Santoni, instigateur présumé de ce crime retentissant, a été aussitôt renvoyé à plus tard pour raisons de santé.Comme prévu, Jacques Santoni, commanditaire et “cerveau” du crime selon l’accusation, qui s’appuie principalement sur les déclarations d’un repenti, était absent à l’ouverture.Tétraplégique depuis un accident de moto en 2003, il n’avait déjà pas comparu à ses derniers procès et n’est pas incarcéré malgré une peine de 13 ans de prison pour blanchiment prononcée en juin à Marseille.Une expertise médicale avait conclu la semaine dernière à l’incompatibilité de son état de santé avec sa comparution. Le débat s’est rapidement porté sur la “disjonction” de son cas, en clair son renvoi à une autre audience.L’accusation s’y était opposée, pointant un complément de l’expertise médicale qui précisait qu’avec des aménagements importants – comparution un jour sur deux avec des audiences de quatre heures maximum -, l’accusé pouvait comparaître, notamment alité. “Nous pouvons décider de tenir un procès respectueux des droits de Jacques Santoni si tant est qu’il ait le courage de venir”, avait assuré l’avocat général.Les avocats des parties civiles, notamment de la veuve et des enfants d’Antoine Sollacaro, s’étaient également prononcés contre, estimant que Jacques Santoni cherchait à “organiser son immunité judiciaire” de façon “absolument scandaleuse”.Mais la cour a suivi les premières conclusions des experts et a prononcé le renvoi de l’affaire “au cours d’une autre audience” pour le seul Jacques Santoni, selon les mots de la présidente.Les avocats de la défense d’André Bacchiolelli, présent dans le box et accusé d’être le tireur ayant abattu le ténor du barreau, ont ensuite plaidé le renvoi du procès pour leur client, assurant qu'”on ne peut pas partir pour six semaines de débat sans la présence de M. Santoni”.La cour a cependant refusé cette demande et maintenu le procès de cet assassinat rarissime d’un avocat, prévu jusque mi-décembre, pour deux membres présumés de la bande criminelle corse du Petit Bar.L’assassinat le 16 octobre 2012 d’Antoine Sollacaro, ancien bâtonnier d’Ajaccio, défenseur d’Yvan Colonna ou de l’ex-dirigeant nationaliste Alain Orsoni, avait été qualifié “d’onde de choc” pour le monde judiciaire tout entier par Christiane Taubira, alors ministre de la Justice.Il avait été abattu de cinq balles dans la tête par des assaillants à moto alors qu’il venait d’acheter son journal comme tous les matins dans la même station-service d’Ajaccio.Outre Jacques Santoni et André Bacchiolelli, un troisième homme, Mickaël Ettori, présenté par l’accusation comme un “proche lieutenant de Jacques Santoni”, en fuite depuis 2020, sera “jugé par défaut” pendant ce procès, a indiqué la présidente. Les trois accusés nient les faits.- Repenti masqué -L’arme du crime n’ayant jamais été retrouvée et aucun ADN n’ayant permis de confondre les auteurs, la juge d’instruction s’est notamment appuyée dans son ordonnance de mise en accusation sur les déclarations d’un repenti, Patrick Giovannoni.”Petite main” et gestionnaire du stock d’armes de la bande du Petit Bar selon les enquêteurs, il a obtenu en 2015 le statut de repenti, le premier en France, et a affirmé avoir reçu les confidences de Jacques Santoni, qui aurait déclaré après la mort de l’avocat: “C’est nous qui avons tapé.”Tout en soutenant l’accusation, Patrick Giovannoni est également poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’une autre tentative d’assassinat, jointe à l’affaire. Présent au tribunal, il est installé dos à la salle et comparaît avec “un masque”, a indiqué la présidente. Son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, a “demandé le huis clos” pour protéger son client.La cour a écouté cette demande soutenue par le ministère public, mais rejetée par les avocats des parties civiles et de la défense. Elle a suspendu l’audience, renvoyant sa décision à mardi 9H30.La veuve de la victime, Jeannine Farioli-Sollacaro, qui avait dit à l’avance craindre une “mascarade” de procès, et les deux enfants de l’avocat étaient présents dans la salle d’audience.Son fils Paul Sollacaro, également avocat, avait mis “au défi” vendredi Jacques Santoni de venir en personne réitérer devant la cour ses protestations d’innocence.

Crise aux urgences du CHU de Caen: le gouvernement promet des renforts

Le gouvernement a promis lundi des renforts au CHU de Caen où les services d’urgences sont contraints de fonctionner sans internes, faute de médecins expérimentés pour les encadrer, une situation jugée “dramatique” par la CGT.Les stages des internes aux urgences ont été suspendus, mais “le service continue d’assurer l’accueil des patients 24H/24 et 7 jours sur 7”, a affirmé la direction de l’établissement, en soulignant qu’elle organisait “des renforts médicaux depuis d’autres services du CHU et de l’extérieur”.La situation alarme pourtant les syndicats, alors que les discussions à l’Assemblée nationale sur le budget de la Sécurité sociale font redouter de nouvelles coupes dans les dépenses de santé.Aux urgences du CHU de Caen, “il n’y aura plus d’internes pendant 6 mois”, a déploré auprès de l’AFP Déborah Le Lièvre, secrétaire générale CGT de l’établissement. “Il s’agit d’une situation dramatique du fait du manque de moyens donnés par les pouvoirs publics”, a-t-elle dénoncé.Selon Mme Le Lièvre, il y a habituellement aux urgences du CHU “une quarantaine” de soignants, contre “une petite quinzaine aujourd’hui”. Alors que la dégradation “dure depuis plusieurs années”, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 “va encore réduire ce budget”, a-t-elle relevé.La direction de l’établissement n’a pas autorisé lundi les médias à accéder au service. Interrogée sur BFMTV, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a promis des renforts à Caen.- “Peur de parler” -“J’ai fait mobiliser la réserve sanitaire pour que des médecins en renfort puissent arriver”, a-t-elle annoncé, promettant que les urgences du CHU vont fonctionner même “sans interne” et continuer d’accueillir les patients.”Il y a 612 services d’urgence dans notre pays et on est très vigilants à ce qu’ils fonctionnent correctement”, a-t-elle affirmé.Cependant, les problèmes ne sont pas propres à l’établissement caennais, a fustigé la présidente de l’Intersyndicale nationale des internes (Isni), Mélanie Debarreix. “C’est partout pareil en France: les internes ont peur de parler, par crainte des répercussions”, a-t-elle expliqué à l’AFP.Les services d’urgence du CHU de Toulouse ont d’ailleurs restreint ce lundi et au moins jusqu’à fin décembre leur capacité d’accueil, faute d’effectifs suffisants. La direction du centre hospitalier a annoncé une “organisation temporaire des urgences adultes” pour novembre et décembre, avec une activité “recentrée” sur la “prise en charge des patients nécessitant des soins hospitaliers ou une hospitalisation”.A Caen, la santé des internes était en jeu. Les conditions d’encadrement “n’étaient pas satisfaisantes, il y a eu des saisines et certains étaient en surcharge émotionnelle”, selon l’Isni. Le doyen de l’UFR Santé de Caen, Paul-Ursmar Milliez, a dit à l’AFP avoir “demandé la suspension de l’agrément après un signalement légitime début septembre”. Selon lui, il faudra pour lever cette suspension un nouveau projet pédagogique “convaincant” en mai 2026. Parmi les mesures demandées, un senior encadrant pour un interne alors qu’ils sont aujourd’hui un pour deux internes. Il estime ainsi qu’il faudra “embaucher 15 seniors”.”L’enjeu n’est pas financier mais celui de la ressource médicale”, a cependant souligné François Mengin-Lecreulx, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Normandie, car “il n’y a pas assez de médecins urgentistes” en France.Pour le moment, l’ARS et la direction de l’hôpital ont puisé dans “la ressource” de l’établissement avec des médecins d’autres services, “la solidarité territoriale” avec des renforts d’autres hôpitaux et une régulation des urgences renforcée, a-t-il précisé.La sortie de cette crise “très forte” passe, selon M. Mengin-Lecreulx, par une “mutualisation interétablissements” en attendant 2026 et l’arrivée de nouveaux médecins plus nombreux grâce à l’assouplissement du numerus clausus.

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Sierra Leone: réouverture au public d’un emblématique sanctuaire pour chimpanzés

Un emblématique sanctuaire pour chimpanzés orphelins en Sierra Leone a rouvert ses portes au public, après une fermeture de cinq mois pour alerter sur les dangers que font peser sur les primates de ce refuge une déforestation massive et l’empiètement illégal, ont annoncé ses responsables lundi à l’AFP.Situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Freetown, au sein du Parc national de la péninsule de la région ouest, le sanctuaire de Tacugama, réputé mondialement, constitue une des principales attractions touristiques du pays.Mais face à l’augmentation de la déforestation et de l’empiètement illégal au sein même du parc national où se trouve Tacugama, la direction avait fermé les portes du sanctuaire aux visiteurs le 26 mai, pour tenter d’infliger un électrochoc au gouvernement. Le site a rouvert samedi 1er novembre. “Notre fermeture n’a jamais été un choix. Il s’agissait d’un acte de protection et d’une prise de position contre l’accaparement illégal des terres qui constituait une grave menace pour Tacugama”, a déclaré lundi à l’AFP le fondateur et directeur du sanctuaire, Bala Amarasekaran.”Ces derniers mois figurent parmi les plus difficiles de toute notre histoire. Nous avons fait face à des pertes financières, à l’incertitude pour nos employés, et à la question douloureuse de savoir si Tacugama pourrait un jour rouvrir ses portes”, a souligné M. Amarasekaran.Cette réouverture fait suite à des courriers émanant du gouvernement sierra-léonais et de ministères clefs promettant d’agir contre les activités illégales et l’accaparement des terres et de protéger l’intégrité de Tacugama au sein du parc, selon la direction du sanctuaire.Destination d’écotourisme numéro un du pays et modèle de conservation en Afrique de l’Ouest, l’établissement recueille et prend soin de chimpanzés de moins de cinq ans dont la famille a été tuée et auxquels il faut apprendre à survivre.Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest est considéré comme une espèce “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature, menacée notamment par la disparition de son habitat et le braconnage pour sa viande.La déforestation de la précieuse forêt tropicale humide du Parc national de la péninsule de la région ouest, bordant la capitale Freetown, est massive. Sur les 18.000 hectares de forêt du parc, presque un tiers (5.600 hectares) ont été perdus ou gravement dégradés depuis 2012. Ce parc abrite pourtant 80 à 90% de la biodiversité de Sierra Leone, selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). 

Menacé d’interdiction en France, Shein interdit la vente des “poupées sexuelles” sur son site

A deux jours de son implantation au sein du BHV, grand magasin historique de Paris, le géant asiatique de la vente en ligne Shein a dit lundi avoir mis en place une “interdiction totale des produits de type poupée sexuelle” à travers le monde, après que la Répression des Fraudes française a signalé à la justice la vente de “poupées sexuelles d’apparence enfantine”.Dans un communiqué diffusé lundi soir, la plateforme, qui risque d’être interdite en France, a affirmé avoir supprimé l’intégralité des annonces et visuels associés aux “poupées sexuelles”, et avoir temporairement déréférencé sa catégorie “produits pour adultes”.Samedi, la direction générale de la Répression des fraudes française avait annoncé avoir signalé à la justice la vente de “poupées sexuelles d’apparence enfantine” après avoir constaté leur présence sur le site de Shein.Le spécialiste de la mode jetable ultra-éphémère avait affirmé dimanche que les produits avaient été “immédiatement retirés” de la plateforme.- “Inacceptable” -“Si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français”, avait tonné lundi le ministre français de l’Économie Roland Lescure, sur la chaîne BFMTV et la radio RMC.L’État peut interdire une plateforme en cas de récidive ou de non-retrait rapide des contenus illégaux “pour des actes terroristes, pour le trafic de stupéfiants et pour des objets pédopornographiques”, avait-il prévenu.”C’est tout à fait inacceptable et soulève la question, plus généralement, de la manière dont le marché unique européen, dont notre marché intérieur, est envahi par des produits contrefaits”, avait renchéri le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.Shein sera convoquée devant les députés sous “quinze jours” pour être auditionnée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France, qui cherche à “obtenir des réponses précises sur la transparence des chaînes d’approvisionnement de SHEIN, ses procédures de contrôle interne et les mesures correctrices mises en œuvre”, a déclaré lundi dans un communiqué le rapporteur de cette mission.La Répression des fraudes a par ailleurs annoncé lundi avoir saisi la justice après avoir “constaté la commercialisation de poupées à caractère pédopornographique par AliExpress”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.La “description” et la “catégorisation” de ces poupées sur le site “permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus”, écrit-elle encore, précisant avoir “élargi ses investigations à d’autres plateformes de e-commerce largement fréquentées par les consommateurs français”, sans donner d’autres noms.”Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance”, avait auparavant réagi AliExpress, autre géant chinois de la vente en ligne, dans un communiqué transmis à l’AFP.Pour Arnaud Gallais, fondateur de Mouv’Enfants, collectif qui lutte contre les violences sexuelles sur les mineurs et dont plusieurs militants étaient devant le BHV lundi pour dénoncer le partenariat avec Shein, le géant de l’e-commerce “ment”: “les poupées sont toujours en vente sur la plateforme, sur Shein en Grande-Bretagne, Espagne, Chili, vous les trouvez, et avec un VPN vous pouvez les faire livrer en France”, s’inquiète-t-il auprès de l’AFP.- “Indécent” -Entreprise aux racines chinoises qui a conquis le marché mondial de l’ultra fast-fashion, Shein s’est implantée progressivement dans le paysage du commerce en ligne depuis son arrivée en France en 2015. Elle est régulièrement accusée de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes.Suscitant un tollé, Shein a prévu d’ouvrir mercredi son tout premier magasin physique pérenne au sixième étage du Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV), créé en 1856 au cœur de la capitale française.Sur une immense affiche disposée sur la devanture, le patron de Shein, Donald Tang, et celui de la société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV, Frédéric Merlin, s’affichent tout sourire.S’il juge “indécent” et “inacceptable” la vente de ces poupées, M. Merlin a défendu lundi le partenariat avec Shein.”Le principe même de notre partenariat est clair: seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par SHEIN pour le BHV seront vendus en magasin”, assure-t-il. “Aucun produit issu de la marketplace internationale de SHEIN n’est concerné.”