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Une plainte visant les activités de conseil du couple Estrosi déposée au Parquet national financier

Une plainte visant les activités de conseil de Christian Estrosi, maire Horizons de Nice, et de son épouse Laura Tenoudji a été déposée au Parquet national financier, indique ce dernier lundi sans plus de précisions sur l’ouverture ou non d’une enquête.Cette plainte, révélée par le quotidien Nice-Matin, a été immédiatement dénoncée comme une “boule puante” politique par les avocats de M. Estrosi.Elle a été déposée pour un “lanceur d’alerte”, souhaitant l’anonymat, travaillant pour la société Smart Good Things Holding, selon l’avocat de cet employé, Me Guillaume Sergent, qui indique l’avoir également déposée au parquet de Marseille.Cette “plainte contre X” pour “abus de biens sociaux” et “recel d’abus de biens sociaux” évoque un montant d’honoraires de 1.512.000 euros perçus, entre mai 2024 et juin 2025, par le couple Estrosi-Tenoudji, de la part de la société Smart Good Things Holding.”Mon client s’interroge sur la réalité des prestations effectuées par Christian Estrosi et Laura Tenoudji”, indique à l’AFP Me Sergent.Dirigée par l’homme d’affaires franco-israélien Serge Bueno, Smart Good Things Holding est une entreprise en partie détenue par l’ex-basketteur Tony Parker, qui a notamment promu des boissons instantanées en poudre.La plainte évoque notamment des honoraires de 960.000 euros, à raison de 480.000 euros pour la société Hopkins & Hopkins de Christian Estrosi et la même somme pour celle de son épouse, Startup Story, qui concerneraient un intéressement, signé en novembre 2023, sur la vente, quelques mois seulement après sa création, d’une filiale de la société Smart Good Things Holding.Cette filiale, Salva, revendue au groupe mutualiste Garance, pour un montant selon Nice-Matin de 50 millions d’euros, permet de “cagnotter” lors d’achats dans de grandes enseignes pour s’assurer un revenu lors de sa retraite.Le reste des prestations de conseil évoquées par le plaignant s’élèverait à 192.000 euros pour Christian Estrosi et 360.000 euros pour Laura Tenoudji, par ailleurs chroniqueuse télé.Réagissant à ces accusations, Pierre-Olivier Sur et Mathias Chichportich, avocats de M. Estrosi, dénoncent “une boule puante à quelques mois des municipales” auxquelles il est candidat à sa succession.Ils soulignent que leur client “dirige une société de conseil et exerce son activité dans le strict respect des règles applicables aux élus”.”Le prétendu plaignant feint sans doute d’ignorer, dans la seule intention de nuire à la probité de notre client, que Christian Estrosi exerce cette activité de dirigeant sans percevoir de salaire ou de commission autres que les sommes facturées par sa société”, écrivent-ils dans un communiqué transmis à l’AFP.

Polluants éternels: l’eau du robinet interdite à la consommation dans un 2e village des Vosges

L’eau du robinet a été déclarée lundi impropre à la consommation pour les personnes sensibles dans le village de Tendon (Vosges), à cause d’un taux anormalement élevé de PFAS, des polluants éternels, a indiqué la préfecture, qui avait déjà pris il y a six jours un arrêté similaire concernant un autre village du département.À Tendon, “la concentration totale des 20 principaux PFAS s’élève en moyenne à 0,14 microgramme par litre”, alors que la norme maximale autorisée est de 0,1, a précisé la préfecture des Vosges dans un communiqué.L’interdiction vaut pour les personnes sensibles, c’est-à-dire “âgées et très fragilisées”, les enfants de moins de deux ans, les femmes enceintes ou allaitantes, et les personnes immunodéprimées.Le 14 octobre, les services de l’État avaient pris un arrêté similaire pour le village des Arrentès-de-Corcieux, situé à une vingtaine de kilomètres, où les analyses de l’eau étaient encore plus alarmantes, avec 0,73 microgramme de PFAS par litre d’eau. L’interdiction de boire l’eau du robinet y est générale, et pas seulement pour les personnes sensibles.Dans les deux localités, la préfecture a interdit la consommation d’eau ainsi que son utilisation pour la préparation des biberons et prévoit de distribuer des bouteilles à la population.Dix-sept communes sont concernées par la même problématique dans les Ardennes et la Meuse.Dans ce dernier département, la préfecture a indiqué lundi à l’AFP qu’elle avait adressé un signalement à la justice concernant l’épandage irrégulier de boues d’épuration et de compost, qui pourrait être à l’origine de la pollution.Le préfet Xavier Delarue a signalé ces faits au parquet de Verdun sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale – qui fait obligation à une “autorité constituée” d’informer la justice d’un crime ou délit porté à sa connaissance. Lors d’une réunion publique la semaine dernière à Louppy-sur-Loison, un des quatre villages meusiens privés d’eau potable pour cause de PFAS, le préfet avait précisé qu’il visait la société Natura Verde, qui exploite une “plateforme de compostage” dans le village voisin de Juvigny-sur-Loison. Selon une enquête menée par plusieurs services de l’État, l’entreprise “n’aurait pas respecté les règles de compost et d’épandage”, affirme le quotidien régional l’Est Républicain. Utilisés dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, les PFAS, substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, dits “polluants éternels”, peuvent avoir des effets délétères sur la santé (taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement des fœtus).Dans les Vosges, “plusieurs campagnes de prélèvement” ont déjà couvert “près de 99% du réseau d’eau à ce jour”, selon les services de l’Etat.

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Brésil: feu vert à l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie

La compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras a annoncé lundi avoir obtenu l’autorisation d’explorer en quête de pétrole au large de l’Amazonie, un projet dénoncé par les écologistes qui se voit confirmé à quelques semaines de la COP30 au Brésil.Ce projet est poussé par le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui accueillera la conférence climat de l’ONU en novembre dans la ville amazonienne de Belem.Pour ses détracteurs, ce chantier pétrolier est le symbole des contradictions de Lula, qui se veut en même temps à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique et pour la défense de la forêt amazonienne.Le forage doit débuter “immédiatement, pour une durée de cinq mois”, à l’aide d’une sonde déjà présente sur place, a annoncé le géant pétrolier dans un communiqué envoyé à l’AFP.”Petrobras a satisfait à toutes les exigences établies par (l’organe public de surveillance) Ibama, respectant intégralement le processus de licence environnementale”, a détaillé la compagnie.Concrètement, la licence porte sur “le forage d’un puits d’exploration” situé “en eaux profondes à 500 km de l’embouchure de l’Amazone et à 175 km de la côte”.Il se trouve dans une vaste région maritime nommée Marge Equatoriale, où le Guyana voisin a découvert d’énormes réserves de pétrole.L’Ibama a affirmé de son côté avoir délivré cette autorisation “à l’issue d’un rigoureux processus”.”Cette autorisation est un sabotage de la COP et va à l’encontre du rôle de leader climatique revendiqué par le président Lula sur la scène internationale”, a réagi l’Observatoire du climat dans un communiqué.Ce collectif d’ONG a annoncé son intention d'”aller en justice pour dénoncer les illégalités et les défauts techniques du processus de délivrance de licence, qui pourraient faire en sorte qu’il soit annulé”.- “Nouvelle frontière” -Le Brésil est le huitième producteur mondial de pétrole avec 3,4 millions de barils par jour en 2024. La moitié de son énergie provient cependant de sources renouvelables.”La Marge Equatoriale représente l’avenir de notre souveraineté énergétique. Nous défendons une exploration avec une responsabilité environnementale totale, en accord avec les standards internationaux”, a déclaré sur le réseau social X Alexandre Silveira, ministre brésilien de l’Energie.”À travers cette exploration, la compagnie cherche à obtenir plus d’informations géologiques et à évaluer la présence de pétrole et de gaz dans la zone à une échelle (viable du point de vue) économique. Il n’y a pas de production de pétrole à ce stade”, a expliqué Petrobras.”Nous espérons obtenir d’excellents résultats et prouver l’existence de pétrole dans la partie brésilienne de cette nouvelle frontière énergétique mondiale”, a fait savoir la présidente de la compagnie, Magda Chambriard.Lula argumente que l’argent du pétrole peut servir à financer la transition énergétique.Mais pour Ilan Zugman, directeur de l’ONG 350.org pour l’Amérique latine, l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie est une “erreur historique”.”Il est urgent de construire un plan de transition énergétique juste, basé sur les énergies renouvelables, qui respecte les peuples indigènes” et autres communautés traditionnelles, a-t-il ajouté.L’Ibama avait refusé à Petrobras une licence d’exploration en 2023, estimant que la compagnie n’avait pas présenté les garanties nécessaires pour protéger la faune en cas de fuite de pétrole. La compagnie avait présenté un recours pour que cette décision soit reconsidérée, et la pression a augmenté de la part de Lula, qui a déclaré il y a quelques mois que l’Ibama était une agence gouvernementale agissant comme si elle était “contre le gouvernement”. En février, une note technique de l’Ibama consultée par l’AFP recommandait de “refuser la licence environnementale”, soulignant le risque de “perte massive de biodiversité dans un écosystème marin hautement sensible”.L’approbation de la licence a été accordée après des tests pré-opérationnels réalisés par Petrobras en août pour montrer sa capacité à réagir à une éventuelle marée noire.

Après le casse spectaculaire au Louvre, la sécurité des musées en question

Le vol de joyaux d’une valeur inestimable au musée du Louvre dimanche, précédé d’une série de cambriolages à Paris et ailleurs en France, interroge la sécurité des musées, défaillante, selon plusieurs sources interrogées par l’AFP.Un pré-rapport de la Cour des comptes pointe ainsi le “retard persistant” pris par le musée le plus visité au monde (neuf millions de visiteurs en 2024) dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection de ses oeuvres.En janvier, la présidente du Louvre, Laurence Des Cars, avait alerté la ministre de la Culture, Rachida Dati, pointant un “niveau d’obsolescence inquiétant”, une “multiplication d’avaries” et la nécessité de grands travaux.”On sait très bien qu’il y a une grande vulnérabilité dans les musées français”, a reconnu le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, interrogé sur de possibles failles dans le dispositif de surveillance.Dimanche, peu après l’ouverture, des cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon du musée, qui abrite notamment les joyaux de la Couronne de France, brisant les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse après s’être hissés depuis l’extérieur sur une nacelle. Ils ont fracturé les vitrines et ont dérobé un ensemble de parures en pierres précieuses et diamants, en quelques minutes à peine.- Système inopérant -Un mois plus tôt, des voleurs s’étaient introduits durant la nuit au Muséum d’histoire naturelle à Paris en forçant une porte de secours à l’aide d’une disqueuse puis une vitrine blindée avec un chalumeau pour emporter 6 kg de pépites d’or. Le système d’alarme et de vidéosurveillance du Muséum était “inopérant” depuis une cyberattaque survenue le 25 juillet, a appris l’AFP de source policière, ce que le musée n’a ni confirmé, ni démenti.Début septembre, deux plateaux chinois et un vase classés “trésors nationaux” ont été dérobés en pleine nuit au musée national Adrien Dubouché de Limoges, qui possède une riche collection de porcelaine, un préjudice de plusieurs millions d’euros, opéré probablement à la demande d’un commanditaire, selon les autorités.Selon l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), si “la sécurité est inégale d’un musée à l’autre”, ils “sont de plus en plus ciblés au titre des valeurs et oeuvres très importantes qu’ils détiennent”.La Cour des comptes explique que des équipements ont été installés au cours des dernières années au Louvre dans les espaces d’expositions temporaires qui accueillent nombre de prêts venus de l’étranger, au détriment des salles qui abritent les collections permanentes.- Manque d’équipements et d’agents -Ainsi, “60% des salles de l’aile Sully et 75% pour l’aile Richelieu ne sont pas protégées” par vidéosurveillance, précise-t-elle.”Le 26 mai 2024 à 13H49 j’ai pu m’approcher d’un fragment de retable peint par Raphaël, une tête d’ange, jusqu’à le toucher, ce que je n’ai pas fait, sans qu’aucune alarme ne se déclenche ni qu’aucun agent ni conservateur ne m’interpelle”, raconte à l’AFP une spécialiste française de la Renaissance italienne sous couvert d’anonymat.Elle déplore “une protection des oeuvres défaillante contrairement à nombre de musées italiens”.Quand les équipements de vidéosurveillance existent, “ils sont en partie obsolètes”, déplore Christian Galani de la CGT Culture, en poste au musée.Selon ce représentant syndical, le Louvre “manque aussi d’agents de surveillance, avec 200 emplois supprimés en 15 ans alors que la fréquentation a été multipliée par 1,5. Vous pouvez traverser plusieurs espaces sans en croiser un seul et plusieurs salles sont systématiquement fermées faute d’agents disponibles”, ajoute-t-il.En cause, “des budgets insuffisants et peu transparents”, affirme-t-il. Selon lui, “environ 17 millions d’euros ont été programmés en 2025 pour la prévention des risques, l’électricité, les ascenseurs et la climatisation dont deux millions pour la sûreté”.Dans un communiqué lundi soir, la CGT Culture a réclamé notamment le “réengagement de l’État dans le financement de ses établissements” et le recrutement “massif” d’agents “dans la filière accueil, surveillance et magasinage”.De grands travaux de rénovation du Louvre ont été promis fin janvier  par le président de la République Emmanuel Macron. Ils ont été évalués entre 700 et 800 millions d’euros sur une dizaine d’années, dont seulement une part minoritaire sera financée par l’État.Le musée compte notamment sur un billet d’entrée plus cher, fixé à environ 35 euros pour les visiteurs hors UE à partir de 2026, pour garantir un apport supplémentaire de recettes.

Vol de bijoux au Louvre: les voleurs traqués, le musée sous pression

L’enquête bat son plein: au lendemain du cambriolage du Louvre, au cœur de Paris, la police est aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”, un vol spectaculaire qui interroge sur la sécurité du plus célèbre musée du monde.Ce vol par effraction a déclenché une polémique politique et a relancé le débat sur la sécurité des musées français, dont le Louvre, resté fermé lundi.Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a prévu d’envoyer une instruction à tous les préfets pour qu’ils renforcent, si nécessaire, la sécurité des établissements culturels, a indiqué son entourage à l’issue d’une réunion de près d’une heure son homologue de la Culture, Rachida Dati.Cette dernière a annoncé que ses services diligenteraient une enquête administrative, en parallèle des investigations judiciaires, “pour avoir un vrai déroulé” de “ce qui s’est passé”, “à la seconde près”.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des oeuvres” du musée le plus visité au monde, qui reçoit neuf millions de visiteurs par an. “Nous avons failli”, a estimé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.La présidente du musée du Louvre, Laurence Des Cars, va devoir rendre des comptes. Elle sera auditionnée mercredi par la commission des Affaires culturelles du Sénat “pour avoir ses explications à la suite du vol de dimanche”, a dit à l’AFP son président, le centriste Laurent Lafon.Son homologue à l’Assemblée nationale, Alexandre Portier (LR), proposera le même jour à ses collègues la création d’une commission d’enquête sur “la sécurisation des musées” et la “protection du patrimoine” à la suite de ce cambriolage spectaculaire.- Huit minutes chrono -Le déroulé des faits s’est précisé depuis le casse.Dimanche aux alentours de 09H30, une nacelle se cale sous un balcon.Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, soit environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.- “Valeur patrimoniale inestimable” -La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable”, selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. L’opération dure huit minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés”, a dit Laurent Nuñez.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. D’après Laure Beccuau, les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. Interpol a annoncé lundi sur X avoir intégré les précieux joyaux dans sa base de données sur les œuvres d’art volées, qui en compte plus de 57.000.Ce vol est le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé. Une soixantaine d’enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.bur-ng-abo-cka-mby-ama-la-sc/bfa/gvy

Les députés s’attèlent à l’examen du budget, premiers revers pour le gouvernement

Les députés de la commission des Finances de l’Assemblée nationale ont commencé lundi l’examen du budget de l’État, n’hésitant pas à corriger la copie du gouvernement, parfois à l’initiative des groupes de la coalition gouvernementale.La commission doit examiner pendant trois jours la partie recettes du projet de loi de finances, occasion de joutes enflammées sur la fiscalité.Les débats permettent avant tout de jauger l’équilibre des forces sur les différentes dispositions, les députés repartant dans l’hémicycle de la copie initiale présentée par le gouvernement. L’examen du texte en séance plénière commencera vendredi, pour un vote solennel prévu le 4 novembre.La commission des Affaires sociales examinera elle à partir de jeudi le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), après l’audition des ministres mardi.Avec un déficit public qui devrait s’établir à 5,4% du PIB en 2025, le gouvernement ambitionne un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026, entre nouveaux prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards) afin de ramener le déficit public à 4,7% du produit intérieur brut (PIB). Il accepterait d’assouplir cet objectif jusqu’à un niveau se situant “sous 5%” pour permettre des compromis.En début de matinée lundi, les députés ont approuvé la prolongation de la contribution différentielle des hauts revenus (CDHR), instaurée en 2025 et qui fixe un taux minimal d’imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros par an. Ils ont renforcé la mesure, via un amendement LR qui prévoit de prolonger cette CDHR jusqu’à ce que le déficit repasse sous les 3% du PIB.- Le gel du barème revu à la marge -La question du gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR), proposé par le gouvernement et qui se traduira par 200.000 “nouveaux entrants” dans cet impôt en raison de l’inflation, a suscité différents amendements venant de nombreux bancs visant à atténuer la mesure.C’est finalement celui de Charles de Courson (groupe indépendant Liot), le moins coûteux pour les finances publiques, qui a été adopté: seule la première tranche du barème serait indexée sur l’inflation, estimée à 1%.Le RN, qui souhaitait indexer toutes les tranches d’IR ainsi que la CSG sur l’inflation (estimée dans son amendement à 1,1%), n’a pas voté les amendements de la gauche qui proposaient une indexation des tranches inférieures.”On ne veut pas de solution intermédiaire qui permette encore de bananer les gens, d’envoyer un message au grand public, en disant +oui tout ça c’est pas si grave+”, a expliqué à l’AFP un élu RN sous couvert d’anonymat.- La taxe sur les holdings supprimée -Dans l’après-midi, les députés ont réécrit à l’initiative de la droite l’article visant à taxer le patrimoine financier des holdings patrimoniales détenant au moins 5 millions d’euros d’actifs, parfois utilisées pour contourner l’impôt.La taxe a été supprimée, le LR Jean-Didier Berger proposant à la place de taxer les holdings lorsque leur propriétaire décède. Le vote devrait toutefois être différent en séance, certains députés n’ayant compris que l’amendement LR était  en fait “une réécriture totale” de l’article, selon l’un d’eux.Ils ont aussi approuvé une série d’amendements identiques déposés par la gauche visant à rétablir “l’exit tax” telle qu’elle existait de 2012 à 2019, afin de freiner l’évasion fiscale des entrepreneurs.Autres amendements notables adoptés: celui de Philippe Brun (PS), visant à défiscaliser les pensions alimentaires versées pour l’entretien des enfants mineurs; un autre de Denis Masseglia (Renaissance) privant les journalistes gagnant plus de 75.676 euros brut annuel de leur abattement fiscal; ou encore un amendement d’Eric Coquerel (LFI), soutenu par le RN, visant à développer un principe d’impôt universel ciblant les plus hauts revenus et les paradis fiscaux.Dans la soirée devrait être discuté un amendement soutenu par la gauche, instaurant la taxe Zucman, rejetée par le Premier ministre. Cette taxe, du nom de l’économiste Gabriel Zucman, prévoit de faire payer aux 1.800 contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine un impôt minimum de 2% de ce patrimoine, y compris professionnel.Les députés débattent sous la pression des délais constitutionnels prévus pour adopter le budget (70 jours pour celui de l’Etat, 50 pour la Sécurité sociale).En cas de dépassement des délais, le budget pourrait passer par voie d’ordonnances.Afin de coordonner les initiatives de la coalition gouvernementale, une réunion est prévue à Matignon lundi soir avec les chefs des groupes macronistes, LR et Liot, a-t-on appris de sources concordantes. mpa-sl-la-bpa/sde/eb

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Inondations au Mexique: le bilan grimpe à 76 morts

Les inondations et glissements de terrain qui ont frappé le centre et l’est du Mexique il y a une dizaine de jours ont fait 76 morts et 27 disparus, selon un bilan actualisé communiqué lundi par le gouvernement.La catastrophe, qui s’est produite avec plusieurs jours de pluies exceptionnelles, a isolé 119 localités, coupées du monde par les dégâts sur les routes et autoroutes, selon un rapport présenté lors de la conférence de presse quotidienne de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.”La prise en charge de l’urgence (…) n’est pas encore terminée, nous continuons à travailler”, a déclaré la présidente, qui a également annoncé la distribution de la première tranche d’une aide financière qui atteindra 10 milliards de pesos (466 millions d’euros) pour environ 100.000 familles touchées par la catastrophe. L’État d’Hidalgo, voisin de la capitale mexicaine, concentre le plus grand nombre de municipalités isolées (65) en raison de leur situation dans des zones montagneuses où les voies d’accès ont été endommagées par des glissements de terrain. Veracruz, dans l’est du pays, au bord du Golfe du Mexique, est l’État le plus durement touché par les inondations. Plusieurs de ses communes sont traversées par des rivières qui peuvent déborder en quelques heures en cas d’augmentation du débit. Plus de 12.700 militaires de l’armée et de la marine sont déployés dans les États touchés par la catastrophe, avec de nombreux ponts aériens et trois ponts maritimes en cours pour acheminer de l’aide aux populations isolées.Selon les services météorologiques, les précipitations survenues à la fin de la saison humide ont été la résultante de l’entrée par le Golfe du Mexique d’une dépression tropicale qui a rencontré un front froid venant du nord.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois “pétillante”, elle a quitté la clinique “dévastée” après l’empoisonnement présumé de sept de ses patients: le “lourd tribut” payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu’il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi devant la cour d’assises du Doubs.Avant cette affaire, l’anesthésiste Colette Arbez – qui n’a pu venir témoigner elle-même, du fait de son état de santé – “était pétillante, un rayon de soleil”, puis “petit à petit on a vu le soleil s’éteindre”, a raconté l’infirmière Martine Moel.Se reprochant des “erreurs” ayant conduit à sept drames, cette praticienne “rigoureuse” et “très attachée aux patients”, selon les soignants, ne s’en remettra jamais. Elle a pris sa retraite pétrie de “honte” et de “culpabilité”, selon l’avocate générale Christine de Curraize.Depuis lundi, la cour se penche sur les arrêts cardiaques subis par trois de ses patients, en 2011 et 2012 – tous ont survécu. Pour le directeur d’enquête Olivier Verguet, l’accusé Frédéric Péchier les aurait empoisonnés pour pousser Colette Arbez vers la sortie: “je ferai ce qu’il faut pour la faire partir”, avait-il glissé à un collègue.Il aurait même conseillé à sa consoeur, qu’il avait croisée à la clinique alors qu’elle était en fin d’arrêt maladie, de ne pas revenir – conseil qu’elle n’avait pas suivi. Le lendemain, jour de son retour au bloc opératoire, un de ses patients faisait un arrêt cardiaque.Selon l’enquêteur, Colette Arbez estimait que Frédéric Péchier était “âpre au gain”, et les deux anesthésistes “ne s’entendaient pas très bien”. Après les drames, Colette Arbez avait été retirée des salles d’opération et assignée en fin de carrière aux consultations. Frédéric Péchier et deux autres collègues s’étaient réparti ses “blocs plus rémunérateurs”, remarque le policier.L’accusé était “particulièrement odieux” avec sa collègue, a témoigné l’infirmière anesthésiste Martine Moel: lors de l’arrêt cardiaque d’un patient du Dr Arbez, “on avait l’impression qu’il était au spectacle. Il nous regardait nous agiter dans tous les sens, comme si ça lui faisait plaisir”.”C’est un ressenti que vous réinventez aujourd’hui”, lui oppose l’avocat de la défense, Me Randall Schwerdorffer: “avec tout ce qui se passe, les gens ont tendance à en rajouter”.Une autre anesthésiste de la clinique avait en revanche estimé que Frédéric Péchier “ne disait jamais de mal de Colette” et qu’il “avait proposé de l’aider”.L’accusé de 53 ans doit répondre de 30 empoisonnements de patients, dont 12 sont morts, entre 2008 et 2017. Il a toujours clamé son innocence et comparait libre. Le verdict est attendu le 10 décembre.

Les députés entament à bonne allure l’examen du budget, face à des délais contraints

Les députés de la commission des Finances de l’Assemblée nationale ont commencé lundi l’examen du budget de l’État, à un rythme soutenu, alors que les délais sont particulièrement contraints cette année, et que pèse l’épée de Damoclès d’une adoption par ordonnances s’ils sont dépassés.La commission doit examiner pendant trois jours la partie recettes du projet de loi de finances, avec au total 1.500 amendements à étudier.Les débats permettent avant tout de jauger l’équilibre des forces sur les différentes dispositions, sachant que les députés repartent dans l’hémicycle de la copie initiale présentée par le gouvernement. L’examen du texte en séance plénière commencera vendredi, pour un vote solennel prévu le 4 novembre.La commission des Affaires sociales débattra elle à partir de jeudi du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).Avec un déficit public qui devrait s’établir à 5,4% du PIB en 2025, le gouvernement ambitionne un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026, entre nouveaux prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards) afin de ramener le déficit public à 4,7% du produit intérieur brut (PIB). Il accepterait d’assouplir cet objectif jusqu’à un niveau se situant “sous 5%” pour permettre des compromis.En début de matinée lundi, les députés ont approuvé la prolongation de la contribution différentielle des hauts revenus (CDHR), instaurée en 2025 et qui fixe un taux minimal d’imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros par an. Ils ont renforcé la mesure, via un amendement LR qui prévoit de prolonger cette CDHR jusqu’à ce que le déficit repasse sous les 3% du PIB.- Le gel du barème revu à la marge -La question du gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR), proposé par le gouvernement et qui se traduira par 200.000 “nouveaux entrants” dans cet impôt en raison de l’inflation, a suscité différents amendements venant de nombreux bancs.C’est finalement celui de Charles de Courson (groupe indépendant Liot), le moins coûteux pour les finances publiques, qui a été adopté: seule la première tranche du barème sera indexée sur l’inflation, estimée à 1%.Le RN, qui souhaitait indexer toutes les tranches d’IR ainsi que la CSG sur l’inflation (estimée dans son amendement à 1,1%), n’a pas voté les amendements de la gauche qui proposaient une indexation des tranches inférieures.”On ne veut pas de solution intermédiaire qui permette encore de bananer les gens, d’envoyer un message au grand public, en disant +oui tout ça c’est pas si grave+”, a expliqué à l’AFP un élu RN sous couvert d’anonymat.- La taxe sur les holdings supprimée -Dans l’après-midi, les députés ont réécrit à l’initiative de la droite l’article visant à taxer le patrimoine financier des holdings patrimoniales détenant au moins 5 millions d’euros d’actifs, parfois utilisées pour contourner l’impôt.La taxe a été supprimée, le LR Jean-Didier Berger proposant à la place de taxer les holdings lorsque leur propriétaire décède. “Le vrai problème des holdings c’est que quand leur propriétaire meurt, (…) cet argent échappe à l’impôt”, a-t-il expliqué à l’AFP.Autres amendements notables adoptés: celui de Philippe Brun (PS), visant à défiscaliser les pensions alimentaires versées pour l’entretien des enfants mineurs; un autre de Denis Masseglia (Renaissance) privant les journalistes gagnant plus de 75.676 euros brut annuel de leur abattement fiscal; ou encore un amendement d’Eric Coquerel (LFI), soutenu par le RN, visant à développer un principe d’impôt universel ciblant les plus hauts revenus et les paradis fiscaux.Un amendement, critiqué par l’association animaliste L214, élargit la liste des infractions entraînant la suspension de l’avantage fiscal accordé aux associations qui en sont reconnues coupables, comme la captation ou la diffusion d’images sans consentement. Et un autre prolonge l’exonération fiscale et sociale des pourboires pour 2026 et 2027.Dans la soirée devrait être discuté un amendement soutenu par la gauche, instaurant la taxe Zucman, rejetée par le Premier ministre. Cette taxe, du nom de l’économiste Gabriel Zucman, prévoit de faire payer aux 1.800 contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine un impôt minimum de 2% de ce patrimoine, y compris professionnel.Les députés débattent sous la pression des délais constitutionnels prévus pour adopter le budget (70 jours pour le budget de l’Etat, 50 pour celui de la Sécurité sociale).En cas de dépassement des délais, le budget pourrait passer par voie d’ordonnances.

Macron a reçu Sarkozy avant son incarcération, Darmanin ira le voir en prison

Emmanuel Macron a reçu Nicolas Sarkozy quelques jours avant l’incarcération mardi de son prédécesseur à la prison parisienne de la Santé où le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé lundi qu’il lui rendrait visite.  Jamais dans l’histoire de la République française ou de l’Union européenne, un ancien chef d’Etat n’a dormi derrière les barreaux.M. Sarkozy “a été reçu vendredi” par le chef de l’Etat, a déclaré à l’AFP une source au sein de l’exécutif, qui confirme une information du journal Le Figaro.”J’ai eu des propos publics toujours très clairs sur l’indépendance de l’autorité judiciaire dans le rôle qui est le mien. Mais il était normal que sur le plan humain, je reçoive un de mes prédécesseurs, dans ce contexte”, a dit lundi le président de la République Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Portoroz, en Slovénie.”J’irai le voir en prison”, a de son côté lâché sur France Inter Gérald Darmanin qui avait rendu visite à son mentor en politique après sa condamnation le 25 septembre à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris.Un choix critiqué par l’Union syndicale des magistrats (USM), qui a pointé “une démarche médiatique”, le Syndicat de la magistrature (SM) dénonçant une “confusion des rôles” entre ceux de ministre de la Justice et d’ami de l’ancien chef de l’Etat.Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d’avoir laissé ses collaborateurs Claude Guéant et Brice Hortefeux préparer un projet de financement de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi, lors de rencontres avec un dignitaire du régime condamné à perpétuité en France pour l’attentat contre le DC-10 d’UTA en 1989 (170 morts). L’ancien chef de l’Etat a fait appel.Relevant que le garde des Sceaux pouvait “aller voir n’importe quelle prison et n’importe quel détenu quand il le souhaite”, Gérald Darmanin ne voit aucune atteinte à l’indépendance de la justice dans sa promesse de visite: il est de sa responsabilité de s’assurer de la bonne organisation de cette détention hors norme comme de la sécurité de l’ancien chef de l’Etat, a-t-il fait valoir. Mais sa promesse est aussi celle d’un homme qui accueille avec “beaucoup de tristesse” cette incarcération. Un sentiment largement partagé au sein d’une droite française dont Nicolas Sarkozy fut la figure tutélaire.Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, également “triste”, salue le “courage” de M. Sarkozy, 70 ans, “sa détermination et la solidarité de sa famille”. Cette dernière a appelé à un rassemblement mardi matin, quand l’ex-chef de l’Etat quittera pour la Santé son domicile de l’ouest parisien.- Loi de 2019 -Tout en défendant “l’indépendance de la justice” en sa qualité d’ancien chef de l’Etat, François Hollande a dit sur BFMTV mesurer “ce que cette incarcération peut représenter” pour un homme “qui a servi la France”.Au moins autant que cette condamnation, c’est le mandat de dépôt ordonné par le tribunal qui avait suscité la stupeur.Celui-ci est ordonné de manière routinière par les tribunaux correctionnels, sans attendre un jugement en appel. Dans un message sur X après la condamnation de Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron avait semblé remettre en cause ce principe, expliquant que “dans notre État de droit, la présomption d’innocence comme le droit au recours doivent toujours être préservés”.Si le mandat de dépôt à la barre est ancien, la possibilité de prononcer son exécution provisoire avec un effet différé pour laisser le temps au condamné de s’organiser, comme dans le cas de Nicolas Sarkozy, a été introduite en 2019 dans une loi soutenue par les parlementaires du camp présidentiel.A la Santé, M. Sarkozy devrait être installé seul dans l’une des quinze cellules de 9 m2 du quartier de l’isolement. C’est le seul moyen d’éviter toute interaction avec d’autres détenus et d’assurer sa sécurité.Il y entrera “la tête haute” et avec une biographie de Jésus et “Le Comte de Monte-Cristo”, l’innocent injustement condamné le plus célèbre de la littérature française, a-t-il confié dimanche au Figaro. Ses avocats déposeront immédiatement une demande de mise en liberté. La cour d’appel aura deux mois pour statuer mais l’audience devrait intervenir plus rapidement.A ce stade de la procédure, le trouble à l’ordre public causé par “l’exceptionnelle gravité des faits” invoqué par le tribunal correctionnel ne sera plus un critère. Depuis son appel, M. Sarkozy redevient présumé innocent. Il ne peut être maintenu en détention que si c’est l'”unique moyen” d’empêcher des pressions sur témoins ou victimes, une fuite ou une récidive, des interactions avec des complices, ou bien d’assurer sa sécurité. Si ce n’est pas le cas, il doit être remis en liberté, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.