AFP Top News

Trump hails ‘tremendous day for Middle East’ as leaders sign Gaza declaration

US President Donald Trump hailed a “tremendous day for the Middle East” as he and regional leaders signed a declaration  meant to cement a ceasefire in Gaza, hours after Israel and Hamas exchanged hostages and prisoners.Trump made a lightning visit to Israel, where he lauded Prime Minister Benjamin Netanyahu in an address to parliament, before …

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Cape Verde erupts in celebration after first World Cup qualification

A carnival-like atmosphere erupted in the streets of Cape Verde’s capital Praia on Monday after the tiny archipelago nation qualified for the first time ever for the World Cup.Amid honking horns and street fireworks, euphoric fans poured out of the Cape Verde National Stadium following the 3-0 victory over Eswatini, which secured the Blue Sharks …

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Madagascar’s cornered president ignores calls to resign

Madagascar’s embattled President Andry Rajoelina said Monday he was sheltering in a “safe place” following an attempt on his life, ignoring calls to resign after spiralling unrest that has forced him into hiding.The twice-delayed speech marked his first public address since a mutinous army unit backed anti-government protests, and followed reports that the 51-year-old leader …

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Embattled French PM faces clutch day in parliament

Embattled French Prime Minister Sebastien Lecornu will give a high-stakes speech Tuesday to a deeply divided parliament, a day after President Emmanuel Macron blamed opponents for plunging the country into “chaos”.France, the eurozone’s second-largest economy, is in a deep political crisis that has spooked markets and raised concern about its minority government’s ability to govern …

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Philippe Aghion, la rénovation du capitalisme par l’innovation

De membre du Parti communiste à conseiller du président Emmanuel Macron, avant de s’en éloigner: le français Philippe Aghion, lauréat du prix Nobel d’économie lundi, veut mieux réguler le capitalisme en favorisant l’innovation.”Je n’en reviens toujours pas, c’est l’irréalité complète aujourd’hui”, a réagi lundi soir Philippe Aghion, invité du journal télévisé de France 2. “J’étais très surpris parce que je ne pensais pas du tout que ça pouvait arriver, et certainement pas cette année”, a raconté le lauréat du prestigieux prix, qu’il partage avec l’Américano-israélien Joel Mokyr et le Canadien Peter Howitt. Le prix vient récompenser ses travaux d’inspiration schumpetérienne sur la croissance et l’innovation, développés avec Peter Howitt dans l’ouvrage “Théorie de la croissance endogène” (1998).”Une “fierté française”, a affirmé Emmanuel Macron, la “reconnaissance (…) de la qualité de la recherche économique française”, a dit le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, et la preuve de “l’impact durable de ses idées sur la politique et la pensée économiques”, selon le président de la London school of economics, Larry Kramer, où enseigne M. Aghion.Sur France 2, ce dernier a plaidé pour une suspension, réclamée par le PS, de la contestée réforme des retraites. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui doit présenter mardi en conseil des ministres son projet de budget pour 2026, a ouvert la porte à un débat sur le sujet.”Je pense qu’il faut arrêter l’horloge maintenant jusqu’aux élections présidentielles. C’est-à-dire (…) on stoppe à 62 ans et 9 mois”, a affirmé Philippe Aghion, considérant que “c’est la façon de calmer les choses”.- Première depuis Esther Duflo -La France n’avait pas décroché le prix Nobel d’économie depuis Esther Duflo en 2019.A 69 ans, Philippe Aghion, disciple de l’économiste autrichien Schumpeter, au débit de parole rapide et volubile, croit dans “Le pouvoir de la destruction créatrice”, qui est le titre de son dernier ouvrage.”L’idée, c’est de dire que la croissance, au long terme, c’est l’innovation. Et pas l’accumulation de capital, qui au bout d’un moment s’essouffle”, avait expliqué l’économiste français dans un entretien avec l’AFP en 2019. Proche du président français depuis qu’ils se sont rencontrés en 2007, Philippe Aghion a aidé Emmanuel Macron à élaborer son programme économique, avant de critiquer dans Libération en 2024 “une dérive vers la droite” et un pouvoir “vertical”.- Aragon, Paul Eluard -Né le 17 août 1956, il a grandi jusqu’à dix ans entre deux parents issus de familles juives d’Alexandrie. Sa mère Gaby Aghion, née Gabrielle Hanoka, célèbre fondatrice de la marque de prêt-à-porter de luxe Chloé, et son père Raymond, qui a joué un rôle important dans l’avènement du mouvement surréaliste et communiste égyptien. “J’ai très bien connu Aragon, Tristan Tzara, Paul Éluard”, se remémorait M. Aghion, “c’étaient des très proches de mon papa”, qui avait une galerie d’art à Paris. De ce père qu’il admire tant, il retient “la révolte contre les inégalités et la misère”, qui le pousse vers le communisme: de 1973 à 1984, il prend sa carte au PCF.Il ne voit pas cet engagement comme une contradiction avec ses positions actuelles: “je crois dans les mêmes valeurs, mais je ne crois plus au +grand soir+”, expliquait-il, “on ne peut pas dépasser le capitalisme, en revanche on peut le réguler”, selon cet économiste opposé à la taxe Zucman, une proposition récente soutenue à gauche et visant à taxer l’équivalent de 2% des patrimoines des ultrariches.  Au JT, il a toutefois considéré qu’il y avait un “abus des holdings familiales”. Après des études en mathématiques à l’École normale supérieure de Cachan, Philippe Aghion se lance dans l’économie à l’Université Paris I, où il obtient son doctorat en 1983. Il part alors aux Etats-Unis, pour un PhD à Harvard. Aujourd’hui professeur au Collège de France, ce père de deux enfants – divorcé – enseigne aussi à l’école de management Insead. – “Penser aux plus vulnérables” -Selon lui, “l’important, c’est d’adopter des politiques qui renforcent l’innovation, mais en même temps de construire un système avec une réelle mobilité sociale”, à la manière des modèles scandinaves, un capitalisme qui doit “penser aux plus vulnérables”.Il a approuvé nombre de réformes ou de projets de réforme de libéralisation d’Emmanuel Macron, – comme la “flat-tax”, l’impôt forfaitaire sur les revenus du capital, ou le remplacement de l’impôt sur la fortune (ISF) par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).Philippe Aghion veut une politique industrielle, mais profondément rénovée, au service de l’innovation. Il a en outre coprésidé un comité interministériel sur l’intelligence artificielle, préconisant en 2024 des investissements massifs, et a estimé dans un entretien récent au quotidien français Le Monde que “le facteur-clé de la puissance économique, c’est le leadership technologique”.Ce social-libéral réfute la qualification d'”économiste de gauche”.”Je pense que je suis un homme de gauche, mais je ne suis pas un économiste de gauche”, affirme-t-il.

Lecornu se prépare à une journée décisive, le PS maintient ses exigences

A la veille d’une déclaration à haut risque devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a poursuivi ses tractations lundi soir, le patron du PS Olivier Faure l’appelant toujours à une suspension “complète” de la réforme des retraites, sous peine de censure.Entouré de ministres et de conseillers, le chef du gouvernement a poursuivi ses travaux pour construire deux ouvrages majeurs : ses projets de budgets pour 2026 d’un côté, et sa déclaration de politique générale (DPG).Lors d’un premier Conseil des ministres mardi matin à l’Elysée (10H00), le gouvernement présentera les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale, pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.L’objectif est de garder le déficit en dessous des 5% du PIB, au lieu de 4,7% initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d’euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.”Sur ces bases là, nous allons pouvoir réviser complètement la copie qui va être présentée en Conseil des ministres”, a prévenu lundi soir le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, sur France 5.Mais avant d’en arriver à un débat budgétaire, il faudra que le gouvernement échappe à la censure. Sébastien Lecornu a demandé à ses ministres de mettre leurs “egos de côté” pour “surpasser la crise politique”.Et l’heure de vérité sera sa déclaration de politique générale, quasi bouclée, qu’il doit prononcer devant l’Assemblée mardi à partir de 15H00. Les socialistes attendent à cette occasion l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites de 2023, qui puisse être adoptée au Parlement. Une suspension “immédiate, complète”, a insisté M. Faure. Il faut aussi “une contribution sur les plus gros patrimoines qui peut prendre différentes modalités” et la confirmation de l’abandon de “l’article 49.3” de la Constitution qui permet d’adopter un texte sans vote, a ajouté sur France 2 l’ancien président socialiste et député de Corrèze, François Hollande.Faute de quoi le gouvernement pourrait tomber dès cette semaine.Lors d’une réunion avec les chefs de parti vendredi, Emmanuel Macron avait esquissé une concession: un décalage dans le temps de “la mesure d’âge” de départ à la retraite (passage progressif à 64 ans), symbole de son deuxième quinquennat.Un geste insuffisant aux yeux du PS, qui veut à la fois une suspension de la mesure d’âge légal et de l’accélération de la hausse du nombre de trimestres cotisés. Sur ce point, les socialistes vont plus loin que la CFDT.- “Faire tout” pour éviter la dissolution -Depuis l’Egypte, où il assistait au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron s’est défaussé sur la classe politique de toute responsabilité dans la crise, mettant plutôt en avant son rôle diplomatique.Il a appelé les partis à “se ressaisir” et à “oeuvrer à la stabilité”, au lieu de “faire des paris sur l’instabilité” dans une allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée. “J’ai confiance dans l’esprit de responsabilité de chacun pour y arriver”, a-t-il ajouté un peu plus tard avant de reprendre son avion pour regagner la France.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. Le RN et LFI comptent le censurer dès cette semaine. Tout dépendra donc du PS. D’autant que le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella entend voter la motion des Insoumis.Le président du parti d’extrême droite s’en est pris à un PS qui tente “de se faire acheter” sur les retraites. Olivier Faure raillant en retour un “expert” en “matière de magouilles”, et appelant le RN à clarifier sa position sur “la taxation des ultra riches”.Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir sa nouvelle équipe : huit personnalités issues de la société civile et 26 de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Les six ministres de droite ont été écartés des Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2. Leur sort définitif sera tranché par les instances du parti dans les prochains jours.Elisabeth Borne, auteure de la réforme des retraites qu’elle a proposée elle-même de suspendre, laisse sa place à l’Education à l’ancien directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray.Gérald Darmanin, qui était résolument tourné vers 2027, a été renommé garde des Sceaux avant d’annoncer se mettre “en congé” de ses activités partisanes.”Nous devons tendre la main et faire tout pour éviter que nous allions vers la dissolution de l’Assemblée nationale, qui ajouterait de l’instabilité”, a-t-il exhorté lundi.pol-are-sac/sde/dch   

L’actrice Anouk Grinberg dépose plainte à l’Ordre contre l’avocat de Gérard Depardieu

L’actrice Anouk Grinberg, qui avait témoigné à l’appui de femmes dénonçant des violences sexuelles de la part de Gérard Depardieu, a déposé plainte à l’Ordre des avocats de Paris contre Me Jérémie Assous, conseil du comédien de “Cyrano”, a appris lundi l’AFP de source proche du dossier.Sollicité par l’AFP, Me Assous a répondu qu'”il s’agit simplement d’une saisine ordinale, laquelle entraîne automatiquement un échange entre le représentant du bâtonnier et l’avocat concerné, aboutissant à la rédaction d’un avis purement consultatif et non contraignant, comme il s’en rend près de huit mille chaque année au seul barreau de Paris”.Selon la source proche du dossier, Anouk Grinberg vise avec cette plainte déposée début octobre des propos de Me Assous tenus sur BFMTV le 2 septembre, soir de l’annonce du renvoi en cour criminelle départementale de l’acteur pour des soupçons de viols sur la comédienne Charlotte Arnould.Ce soir-là, Me Assous, interrogé sur des critiques passées de Anouk Grinberg à l’encontre de son client, avait indiqué: “Je ne vais pas (lui) répondre parce qu’elle est ridicule. C’est elle qui, durant (le tournage du film) +Les Volets verts+, harcelait le réalisateur et l’équipe de tournage pour avoir plus de scènes avec Gérard Depardieu”.”C’est la même qui dit qu’elle se pinçait le nez quand elle tournait avec lui alors que tout le monde a dit qu’elle faisait tout, qu’elle se frottait à Gérard Depardieu pour avoir plus de scènes”, avait ajouté Me Assous.Auprès de l’AFP, Mme Grinberg a expliqué lundi que “défendre un homme accusé de viol ne devrait pas autoriser un avocat à traîner dans la boue la vie tragique d’une femme ou à salir une de ses soutiens”.”Avec ses mensonges éhontés, Me Assous sème le doute devant des millions de téléspectateurs sur la valeur de ma parole et de mon intégrité. Il ne me dégrade pas seulement moi mais aussi le métier d’avocat de la défense”, a-t-elle estimé.Et l’écrivaine d’accuser: “Ce qu’il fait ressemble à ce que font les agresseurs sexuels: il fait des victimes des coupables et inverse la donne. J’espère que l’Ordre des avocats pourra défendre l’honneur de ce beau métier, dont la démocratie a tant besoin”.L’Ordre des avocats de Paris a déjà ouvert récemment une procédure déontologique visant le conseil de Gérard Depardieu, afin d’examiner les plaintes déposées par Charlotte Arnould elle-même et par son avocate, Me Carine Durrieu-Diebolt.Cette première étape permet d’entendre les parties. A l’issue, l’Ordre des avocats peut s’en tenir-là, adresser un rappel à des obligations déontologiques ou encore ouvrir une procédure disciplinaire. 

Ultimes dénégations et contradictions de Cédric Jubillar à son procès

Le corps agité de tremblements compulsifs, Cédric Jubillar a continué lundi de nier le meurtre de son épouse Delphine devant la cour d’assises du Tarn, lors d’un long interrogatoire au cours duquel plusieurs de ses contradictions ont été relevées sans que l’accusé ne perde le fil de ses dénégations.Delphine Jubillar a-t-elle pris une douche le soir du 15 décembre? Mis son pyjama? Porté ses lunettes? Cédric avait-il promené les chiens? La présidente Hélène Ratinaud a souligné les nombreux changements de versions de l’accusé lors des quatre ans et demi écoulés entre ses premières auditions et son procès.Le peintre-plaquiste, 38 ans, s’est contredit lundi à plusieurs reprises. Interrogé par la juge à propos de l’hypothèse d’un éventuel départ volontaire de son épouse, il a répondu: “Je n’en ai aucune idée, j’espère pas”, avant d’expliquer à l’avocat général Nicolas Ruff espérer “du fond du coeur que ce soit ça”.Il a aussi assuré que la lésion constatée par un médecin légiste sur son bras droit au lendemain de la disparition, preuve selon les parties civiles d’un affrontement avec Delphine, était une “cicatrice” reçue bien en amont. Avant d’expliquer un peu plus tard qu’il se serait “taillé les bras à force de porter des paquets de parquet flottant”.”Le légiste a vu la cicatrice, mais il n’a pas vu les blessures dont vous venez de nous parler?”, lui a alors demandé, incrédule, l’avocat de ses enfants, Laurent Boguet. “Tout à fait”, a répondu l’accusé.- “Claqué” -Les débats sont par ailleurs longuement revenus sur sa consommation de contenus pornographiques les quatre jours précédant la disparition, ainsi que le lendemain, mais pas le soir-même. “Ce soir-là, j’étais extrêmement exténué, j’en avais pas envie. Le parquet, ça m’avait claqué”, s’est-il expliqué.”Et vous en consultez le 16?”, le lendemain de la disparition, s’est étonnée la présidente de la cour.”Ben, là, j’étais pas fatigué.””Pourtant vous étiez debout depuis 3H45 du matin.””C’était une journée certes dense, mais elle était pas fatigante”, a-t-il assuré, se trémoussant de plus belle sur ses jambes et respirant bruyamment dans son micro.A propos de la carte bancaire de l’infirmière, qu’il a utilisée après sa disparition, Hélène Ratinaud lui a demandé: “Si votre épouse avait disparu volontairement, ne pensez-vous pas qu’elle avait besoin de cet argent?””J’en avais besoin pour les enfants, la maison et mon propre plaisir”, a-t-il dit, expliquant avoir notamment payé des courses et du cannabis.- “J’aime les bijoux” -Pour sa dernière journée d’interrogatoire, Cédric portait à nouveau à l’annulaire gauche une bague dont il a expliqué à la barre qu’il s’agissait d’un cadeau de son ex-petite amie Jennifer, celle qui a raconté aux enquêteurs que le peintre-plaquiste lui avait avoué avoir tué son épouse.Me Pauline Rongier, qui représente une amie de Delphine, s’est étonnée: “Vous portez la bague offerte par une femme qui vous accuse devant la cour d’assises où vous encourez la réclusion à perpétuité?” “Oui, parce que j’aime les bijoux”, a-t-il assuré.”Avez-vous une explication à la disparition de votre épouse?”, l’avait plus tôt interrogé Mme Ratinaud. “Je n’en ai aucune, je voudrais en avoir une pour pouvoir la donner à mes enfants.”Un psychiatre l’ayant examiné a décrit dans la matinée un homme doté d'”une grande maîtrise de ses émotions” mais dont l’enfance chaotique a pu faire de lui “un colosse aux pieds d’argile”, aux fragilités persistantes.Au terme de l’interrogatoire, la présidente a lu une lettre que lui a récemment adressée Louis, le fils de l’accusé.”Madame la présidente, je voudrais témoigner de ce que Cédric Jubillar m’a fait subir”, écrit le petit garçon, 11 ans, avant de lister les punitions reçues de la main de son père sans jamais le désigner autrement que par “Cédric”.”Qu’en pensez-vous ?”, a demandé Hélène Ratinaud. “Que c’est triste”, a répondu laconiquement l’accusé, impassible lors de la lecture du courrier.M. Jubillar est “bunkerisé” et “bétonné” dans sa position, a déploré Me Boguet, regrettant que “malgré des signes d’impatience”, il ne “bouge pas”.Le reste de la semaine sera consacré aux plaidoiries des parties civiles, avant les réquisitions des deux avocats généraux puis les plaidoiries de la défense.L’accusé aura l’opportunité de s’exprimer en dernier avant que la cour et les jurés ne se retirent pour délibérer. Le verdict est attendu vendredi.

Dossier libyen: Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé

Nicolas Sarkozy sera incarcéré à compter du 21 octobre à la prison de la Santé à Paris, a appris lundi l’AFP de sources proches du dossier, suite à sa convocation par le parquet national financier (PNF) au tribunal de Paris.Contactés par l’AFP, ni son avocat Christophe Ingrain, ni le PNF n’ont souhaité s’exprimer sur la date et le lieu de l’incarcération de l’ex-président, une première dans l’histoire de la République française.En fin de journée, des sources proches du dossier ont cependant indiqué à l’AFP que l’ex-président devrait se présenter le 21 octobre à la prison de la Santé (14e arrondissement) pour y être écroué, confirmant une information de RTL.Convoqué par le PNF, M. Sarkozy est arrivé au tribunal judiciaire de Paris vers 13H45 à bord d’une voiture aux vitres fumées, avant d’en repartir peu avant 14H30 sans faire de déclaration, ont constaté des journalistes de l’AFP. Son entourage a ensuite entretenu un silence radio autour des modalités de son incarcération.La maison d’arrêt de la Santé est une des deux seules en région parisienne, avec Fleury-Mérogis (Essonne), à disposer d’un “quartier vulnérable” (QPV), où sont détenues les personnalités. Mais l’ex-président pourrait aussi y être placé à l’isolement pour assurer sa sécurité.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’ancien chef de l’Etat coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il l’a condamné à cinq ans de prison ferme.Bien qu’ayant fait appel du jugement, Nicolas Sarkozy, 70 ans, va être incarcéré en raison du mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire prononcé à son encontre. Une mesure que le tribunal a justifié par l'”exceptionnelle gravité des faits”, commis par un responsable politique aspirant alors à la fonction suprême de la République.Contrairement aux deux autres condamnés avec mandat de dépôt dans ce procès, l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer, Nicolas Sarkozy, qui a toujours répondu aux convocations de la justice, a bénéficié d’un délai avant son incarcération pour prendre ses dispositions professionnelles.La mise sous écrou doit théoriquement intervenir dans un délai de quatre mois à compter de cette convocation mais Nicolas Sarkozy sera incarcéré dans un “délai relativement proche”, avait indiqué à l’AFP une source judiciaire au moment du jugement.- Demande de mise en liberté -L’ancien champion de la droite va ainsi devenir le 21 octobre le premier ex-chef d’Etat d’un pays de l’Union européenne à aller derrière les barreaux.Dès son entrée en prison, la défense de M. Sarkozy pourra déposer une demande de mise en liberté devant la cour d’appel. Celle-ci a un maximum de deux mois pour statuer sur cette demande. En cas de rejet, M. Sarkozy pourra déposer de nouvelles demandes.Mercredi soir, selon le récit qu’en a fait le quotidien Le Figaro, il a réuni une centaine d’ex-collaborateurs, dont l’actuel secrétaire général de l’Elysée Emmanuel Moulin, pour un “verre d’adieu”.”L’affaire Dreyfus a commencé avec un faux!”, leur a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par le journal qui y assistait. “+Le Comte de Monte-Cristo+ commence par un faux! A chaque fois, la vérité finit toujours par triompher, ce n’est qu’une question de temps.”Critiquée à droite et à l’extrême droite, l’incarcération de Nicolas Sarkozy avant son appel est estimée “juste” par 61% des sondés, contre 38% qui la trouvent “injuste”, selon un sondage Elabe réalisé du 29 au 30 septembre.Les sept prévenus condamnés dans le procès libyen ont fait appel, de même que le PNF. Le ministère public a aussi fait appel de relaxes prononcées par le tribunal de Paris, comme celle d’Eric Woerth, trésorier de la campagne de 2007.Un nouveau procès se tiendra donc au cours des prochains mois devant la cour d’appel de Paris.En première instance, le tribunal a considéré que des flux d’argent sont effectivement partis de Libye mais que la procédure ne démontrait pas qu’ils étaient arrivés dans les caisses de la campagne Sarkozy.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dieselgate: le procès de cinq constructeurs s’est ouvert à Londres, des milliards en jeu

Le procès hors norme de cinq géants de l’automobile, dont Renault et Peugeot-Citroën, s’est ouvert lundi à Londres, dernier épisode du scandale mondial des voitures diesel truquées, les avocats des plaignants dénonçant des pratiques “générales” dans le secteur.L’allemand Mercedes, le japonais Nissan et l’américain Ford sont les trois autres mis en cause dans cette procédure britannique, ouverte pour trois mois devant la Haute Cour, qui pourrait déboucher sur des milliards de livres d’indemnisations. Tous nient les faits.Dans ce vaste dossier, qui a donné lieu à l’ouverture de procédures civiles et pénales dans le monde entier –par exemple en Allemagne, en France, aux Etats-Unis ou en Corée du Sud– les plus grands fabricants automobiles sont suspectés d’avoir manipulé des véhicules pour passer les contrôles antipollution, notamment les émissions d’oxydes d’azote (NOx).”Les infractions étaient, à bien des égards, endémiques ou générales” dans le secteur, a résumé lors de la première journée d’audience Thomas De La Mare, l’un des avocats des plaignants, reprochant aux entreprises d’avoir “préféré tricher plutôt que de respecter la loi”.- “Elle ne serait pas morte” -La Londonienne Rosamund Adoo Kissi-Debrah, dont la fille de neuf ans, Ella, est morte en 2013 d’une grave crise d’asthme, depuis reconnue par la justice comme liée à la pollution de l’air, a tenu à être présente, avec une vingtaine de manifestants devant le tribunal.”Le médecin légiste a dit que si nous n’avions pas eu des niveaux illégaux de pollution de l’air là où nous vivons, non seulement elle n’aurait pas eu d’asthme, mais elle ne serait pas morte”, a-t-elle déploré auprès de l’AFP. Elle attend “des excuses” des constructeurs.”Des millions de voitures diesel circulent encore sur nos routes et rendent nos enfants malades”, ajoute, à ses côtés, Jemima Hartshorn, insistant sur la nécessité de “retirer ces voitures de nos routes”.Volkswagen, auquel le nom du Dieselgate est souvent associé, a reconnu dès 2015 avoir commercialisé plus de 11 millions de véhicules dans le monde équipés d’un logiciel détectant les phases de test pour diminuer ses émissions. Il a déjà réglé une facture dépassant les 30 milliards d’euros, dont la plus grande part aux Etats-Unis.Le constructeur allemand avait été reconnu coupable en 2020 par la Haute Cour de Londres d’avoir mis en place un “logiciel truqueur”. Sans reconnaître sa responsabilité, il avait mis fin aux procédures en réglant 193 millions de livres (222 millions d’euros).- SUV Mercedes gris -Pour Martyn Day, du cabinet d’avocats Leigh Day, principal représentant des plaignants, les indemnisations pourraient se compter en “milliards de livres”.Car l’issue du procès pourrait faire jurisprudence et s’appliquer aux autres constructeurs objets de plaintes, comme Volkswagen-Porsche, Vauxhall-Opel, Jaguar Land Rover, BMW, FCA-Suzuki, Volvo, Hyundai-Kia, Toyota et Mazda. En tout, 1,6 million de conducteurs demandent compensation dans le pays.Adam Kamenetzky, un Londonien de 45 ans, estime quant à lui avoir été “trompé” lorsqu’il a choisi en 2018 un SUV Mercedes gris, spécifiquement parce qu’il était censé être moins polluant. Selon lui, le véhicule est en réalité bien plus nocif, ce qui fait aussi baisser sa valeur.Sollicités par l’AFP, Ford et Mercedes rejettent des “allégations sans fondement”. Renault et Stellantis, la maison-mère de Peugeot et Citroën, assurent que les véhicules vendus étaient tous “conformes” aux réglementations. Nissan n’a pas souhaité faire de commentaire.La première journée d’audience, consacrée aux arguments des avocats des automobilistes, s’est achevée lundi en fin d’après-midi. Le procès, qui durera jusqu’à la fin de l’année, se concentrera sur la responsabilité des constructeurs.Les conclusions auront lieu en mars avant un jugement attendu l’été prochain. Une éventuelle seconde procédure à partir d’octobre 2026 concernera les indemnisations.