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Benin court jails two ex-allies of president for 20 years

A court in Benin on Thursday sentenced two former allies of President Patrice Talon to 20 years in jail on charges of “conspiring against the authority of the state”.Neither Olivier Boko, an influential businessman long considered to be Talon’s right-hand man, nor former sports minister Oswald Homeky had lawyers representing them at the trial’s conclusion.Boko, …

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Un conclave de parlementaires en voie d’aboutir à un compromis sur le budget de l’Etat

Les sept sénateurs et sept députés réunis depuis jeudi matin en commission mixte paritaire pour tenter d’aboutir à une version commune du budget de l’Etat ont avancé sans anicroche, avec un camp gouvernemental soudé et imperturbable face aux menaces de censure des socialistes et du Rassemblement national.La commission (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et devrait les poursuivre vendredi matin, est dominée par les soutiens du Premier ministre François Bayrou, avec huit parlementaires issus des rangs de la coalition gouvernementale.Ces huit voix sont au rendez-vous “à chaque fois”, ce qui permet l’adoption des articles “sans modifications significatives”, s’est félicité à la mi-journée auprès de l’AFP le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, qui siège comme suppléant à la CMP.La partie “recettes” du budget, qui doit permettre de contenir le déficit à 5,4% du PIB en 2025, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros, a été adoptée en fin d’après-midi.La coalition gouvernementale a “un accord en béton” qui ne laisse place “à aucun compromis” avec la gauche, a déploré le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), membre de cette instance, qui dénonce “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre. – Le PCF claque la porte -Les parlementaires ont notamment approuvé la limitation à un seul exercice (au lieu de deux) de la contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, objet des critiques du PDG de LVMH Bernard Arnault.Autre mesure adoptée, la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais sans succès. De manière générale, les propositions des socialistes, davantage enclins à voter la censure depuis les propos de François Bayrou sur la “submersion” migratoire, ont rencontré peu de succès, que ce soit sur la taxe Gafam, la “flat tax”, l’exit tax”, l’augmentation de la taxe sur les transaction financières ou la taxation des rachats d’action, selon des sources parlementaires.”Tous les amendements socialistes sont balayés. Ils ont l’air plutôt abattus…”, a commenté auprès de l’AFP le député LFI Aurélien Le Coq.En signe de protestation face à des discussions où les marges de négociation sont apparues rapidement “extrêmement réduites”, avec de “nouveaux reculs” concernant la réduction des dépenses, le représentant PCF à la CMP, Pascal Savoldelli, a décidé de claquer la porte, ont fait savoir les sénateurs communistes dans un communiqué.Après avoir haussé le ton en début de matinée, les socialistes ont cependant tenu à faire bonne figure, préférant souligner sous couvert d’anonymat que “les engagements sur les recettes” pris par François Bayrou “ont été respectés”, concernant la taxe sur les transactions financières, la taxe sur les rachats d’action ou la taxe sur les billets d’avion – des mesures au demeurant déjà votées au Sénat.Un sujet épineux pourrait envenimer les choses, celui de l’aide médicale d’Etat (AME), réservée aux étrangers en situation irrégulière.Selon des sources parlementaires, la CMP devrait acter la diminution des crédits alloués à l’AME, de 200 millions d’euros sur 1,3 milliard, une “ligne rouge absolue” pour le PS selon le député PS Philippe Brun, négociateur PS à la CMP. Mais sous couvert d’anonymat un responsable PS se montre plus conciliant: “On va être vigilant sur une chose, qu’ils ne sabrent pas le budget. En tout cas, s’il est sabré, que les critères de l’AME ne changent pas”, a dit cette source.- Le RN menace -Les débats ont aussi été marqués par la prise de parole du député RN Jean-Philippe Tanguy, qui, selon des participants, a affirmé que le RN censurerait le gouvernement s’il ne supprimait pas l’article 4 du projet de loi, qui pose un nouveau cadre de régulation des revenus d’EDF issus du nucléaire.”Cet article 4 est insupportable pour l’avenir de la France. Après ce seront Marine Le Pen et Jordan Bardella qui décideront si le comportement du gouvernement et cette irresponsabilité méritent la censure”, a-t-il expliqué à la presse.Selon le RN, cette clause risque de provoquer une hausse du prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises.”Ils veulent revenir dans le jeu ou cherchent un prétexte pour la censure”, a décrypté un député LFI. “Du chantage”, renchérit un responsable LR.En cas d’accord, les conclusions de la CMP seront examinées par les députés lundi. Le Premier ministre François Bayrou devrait à cette occasion faire usage pour la première fois de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de faire adopter sans vote un texte. S’exposant ce faisant à une nouvelle motion de censure.Sur l’AME comme sur l’article 4, des arbitrages sont toujours possibles jusqu’à lundi pour le gouvernement.

Devant une juge de Nanterre, Dominique Pelicot maintient sa version au sujet de deux “cold cases”

Violeur condamné, est-il également un meurtrier? Après plus de quatre heures d’audition, Dominique Pelicot, condamné pour des viols en série sur son ex-épouse, a maintenu sa version des faits sur son rôle dans deux affaires dans les années 1990, dont un meurtre avec viol, pour lesquelles il était entendu par une juge d’instruction du pôle “cold cases” de Nanterre.”M. Pelicot a répondu à toutes les questions qui lui étaient posées en coopérant comme il l’a toujours fait”, a déclaré son avocate, Me Béatrice Zavarro, à l’issue de l’audition au tribunal de Nanterre.L’homme de 72 ans, placé en détention après sa condamnation à 20 ans de réclusion en décembre, est mis en cause dans deux affaires de violences sexuelles dont un meurtre avec viol à Paris en 1991, qu’il nie, et une tentative de viol en Seine-et-Marne en 1999, qu’il reconnaît après avoir été confondu par son ADN.”Je pense qu’aujourd’hui pour M. Pelicot, il faut y aller avec prudence. Certes il a été condamné (…), il n’a pas fait appel mais au-delà de ça, laissons la justice faire son travail”, a souligné son conseil. Aucune autre audition n’est prévue à ce stade par la juge chargée du dossier au pôle des crimes sériels ou non-élucidés, selon l’avocate.”Je ne m’attendais pas à ce qu’il reconnaisse pour Sophie Narme, si c’est lui, ou qu’il fasse acte de contrition pour Marion”, a de son côté réagi auprès de l’AFP Me Florence Rault, qui défend les familles des deux victimes.”Je n’ai rien contre M. Pelicot. Si ce n’est pas lui, ce n’est pas lui, mais il faut qu’on finisse par savoir”, a-t-elle déclaré, tout en soulignant qu’il “n’a reconnu qu’à partir du moment où il se trouvait acculé” dans l’agression de Marion, 19 ans, en 1999. Les deux affaires sont bien antérieures au début officiel des viols sous soumission chimique commis pendant une décennie sur Gisèle Pelicot par lui-même et les dizaines d’inconnus qu’il invitait à leur domicile de Mazan (Vaucluse), à son insu. Une parenthèse de 20 ans qui peut laisser craindre d’autres actes entre-temps.Mis en examen pour ces deux faits, il reconnaît son implication – très partiellement cependant, selon son avocate – dans la tentative de viol en Seine-et-Marne en 1999, après avoir été confondu par son ADN.Lors de son procès devant la cour criminelle du Vaucluse, il avait donné quelques détails concernant cette affaire. “Par rapport à (Marion, prénom d’emprunt de la victime de tentative de viol en 1999), c’est bien moi”, avait-il reconnu. Il avait été interrogé par plusieurs avocats de la défense sur ces faits annexes pour appréhender davantage sa personnalité.”J’ai retiré son T-shirt, ses chaussures et son pantalon, (mais) je n’ai rien fait”, avait-il assuré.- Ether et ficelle –  En revanche, il nie fermement toute participation dans le meurtre avec viol de Sophie Narme, agente immobilière de 23 ans tuée à Paris en 1991.  “Je n’ai aucun rapport avec cette affaire”, avait-il martelé, malgré les similitudes de mode opératoire: les deux victimes étaient de jeunes agentes immobilières à qui un homme a rendu visite sous un faux nom pour visiter un appartement. Les deux femmes ont été déshabillées de la même manière et une forte odeur d’éther avait été sentie sur la scène du crime pour Sophie Narme, substance utilisée pour agresser Marion. “J’avais un petit flacon d’éther dans la voiture et un bout de ficelle”, s’était-il souvenu lors de son procès, concernant cette dernière agression. Pourquoi prend-il la fuite à cette occasion? “J’ai eu un blocage en pensant que ça aurait pu être ma fille”, avait-il répondu. Sa fille Caroline Darian a une vingtaine d’années à l’époque. Âgée de 46 ans aujourd’hui, elle a redit lors du procès sa conviction d’avoir elle aussi été victime de son père, après avoir vu des photos d’elle inconsciente, allongée sur un lit dans des sous-vêtements qu’elle ne reconnaît pas.A l’issue du procès au retentissement mondial qui a duré quatre mois en fin d’année dernière à Avignon, 50 hommes ont été reconnus coupables et condamnés pour avoir violé sur invitation de son ex-mari Gisèle Pelicot, depuis devenue une icône féministe.Parmi ces hommes reconnus coupables, 14 ont fait appel, auquel le parquet a répondu par un appel dit “incident”, c’est-à-dire visant chacun de ces hommes.Le procès en appel devrait se tenir devant la cour d’assises du Gard à une date encore indéterminée entre septembre et décembre 2025.Dominique Pelicot n’a lui pas fait appel.

Trump blames ‘diversity’ for deadly Washington airliner collision

US President Donald Trump — speaking as the bodies of 67 people were pulled from Washington’s Potomac River — launched an extraordinary political attack Thursday blaming diversity hires for the midair collision between an airliner and a military helicopter.The Republican confirmed the deaths of all those aboard both aircraft, and also cited pilot error on …

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Trump blames ‘diversity’ for deadly Washington airliner collision

US President Donald Trump — speaking as the bodies of 67 people were being pulled from Washington’s Potomac River — launched an extraordinary political attack Thursday, blaming diversity hires for the midair collision between an airliner and a military helicopter.The Republican confirmed the deaths of all those aboard both aircraft, and also cited pilot error …

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Lingots, voitures et sacs de luxe: l’Etat vend aux enchères des biens saisis aux fraudeurs

Pyramide de lingots d’or, voitures de grand luxe, sacs Vuitton, montres Rolex et Patek, vaisselle Hermès: dans une grande salle du ministère des Finances, l’Etat a vendu aux enchères jeudi plus de 300 biens saisis chez des fraudeurs.La vente a rapporté 3,7 millions d’euros, taxes comprise, pour une mise à prix d’un total de 2,4 millions, a précisé à l’AFP Stéphane Meijer, responsable des ventes des enchères du Domaine (DNID).  Les biens, saisis dans le cadre de 14 enquêtes de l’Onaf, le service anti-fraude des Douanes, étaient exposés depuis jeudi dans une salle de Bercy. Dans la cour, plusieurs voitures haut de gamme, dont une rarissime Porsche GT3 RS vert pomme, star de la vente. Mise à prix à 120.000 euros, elle est partie à 133.000 euros.    “Ce qui est vendu aujourd’hui sont les biens les plus exceptionnels, mais l’Etat procède à des ventes aux enchères presque tous les jours: en 2024, 160 millions d’euros sont ainsi rentrés dans les caisses de l’Etat”, avait précisé Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes Publics. “Ce n’est qu’une petite partie des saisies : en 2024, 1,3 milliard d’euros d’actifs ont été saisis”. L’opération a attiré 400 particuliers, venus dans l’espoir d’une bonne affaire, mais aussi 4.000 enchérisseurs en ligne.En pleine disette budgétaire, le ministère a voulu donner une visibilité maximale à cette vente, organisée par les enchères du Domaine (DNID) et l’Agrasc (Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués). “Tous ces objets ont été saisis dans le cadre d’enquêtes menées par l’Onaf, l’Office national anti-fraude. Concrètement, on a des gens qui devaient de l’argent au fisc. Les jugements ne sont pas encore passés, mais l’Agrasc nous confie ces objets pour les vendre”, a expliqué Stéphane Meijer. – “Le crime ne paie pas” -Parmi les lots, 23 lingots d’or, des accessoires pour enfants, de la vaisselle Hermès, des haltères Vuitton, une trentaine de vélos électriques… “Les lingots appartiennent tous à la même personne”, souligne Virginie Gentile, secrétaire générale de l’Agrasc.”C’est la criminalité du haut du spectre, avec des faits d’escroquerie, de contrebande, de fraude fiscale. Celui qui va importer, par exemple, une très grande quantité de véhicules d’Allemagne et ne pas payer de TVA”, précise le directeur de l’Onaf, Christophe Perruaux. “Notre obsession est de saisir, pour montrer que le crime ne paie pas”.Mais parfois, les enquêteurs sont déçus, “car ils tombent sur des contrefaçons”, sourit Mme Gentile.”On a soit des objets qui servent au blanchiment, l’or par exemple, ou achetés par les dirigeants de ces organisations criminelles qui blanchissent l’argent des autres”, explique Christophe Perruaux. Un sac Hermès Birkin s’est vendu plus de 19.000 euros, une paire de diamants 63.000 euros et une montre Patek Nautilus 100.000 euros. “J’ai acheté une voiture, pour moi, je suis un passionné”, a témoigné un acquéreur qui a souhaité garder l’anonymat. “Ils organisent cette vente ici pour énerver les trafiquants. Et puis la médiatiser comme ça, dans le ministère, c’est symbolique”, s’amuse-t-il. Dans la cour de Bercy, Damien découvre avec joie les options de la Porsche électrique qu’il vient d’acheter. “Avec les options, c’est une bonne affaire”, conclut-il. Il n’en était pas sûr au moment où il a remporté l’affaire avec son enchère de 64.500 euros. “On était venu pour les voitures, pour les revendre”, racontent dépités Romain et Simon, deux trentenaires venus de Reims, “mais ça a trop monté, on a renoncé”.  “La robe ? C’est pour la revendre”, reconnaît un couple âgé, qui s’est offert une robe moulante en strass multicolore, siglée Philipp Plein, pour 210 euros. Pour eux, cette tentative est une première. “J’appelle ça l’effet Vinted”, résume Stéphane Meijer. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Le parquet britannique défend l’emprisonnement de militants écologistes

Le parquet britannique a défendu jeudi la sévérité des peines de prison infligées à seize militants écologistes de l’organisation Just Stop Oil, contestées devant la Cour d’appel de Londres, en soulignant le caractère “dangereux” de leurs actions.Des centaines de personnes sont venues leur montrer leur soutien en s’asseyant en silence pendant près d’une heure et demie sur la chaussée devant le tribunal, tenant pour certains les portraits de militants incarcérés dans différents pays.Les 16 militants ont été condamnés en première instance en 2024 à des peines comprises entre 15 mois et cinq ans de prison ferme. En cause: plusieurs opérations, dont un blocage d’autoroute et un jet de soupe sur le tableau “Les Tournesols” de Van Gogh à Londres, pour dénoncer l’impact de l’industrie du pétrole et du gaz.Au deuxième et dernier jour de l’audience en appel, une représentante du parquet a soutenu que “les juges avaient eu la bonne approche”, estimant que les militants avaient “dépassé les limites du raisonnable”.Certaines actions ont fait courir un “danger extrême” au public et à eux-mêmes, a-t-elle ajouté.Les cinq “conspirateurs” qui ont planifié l’action sur l’autoroute M25, avec des militants perchés sur les portiques au-dessus des voies, “étaient au sommet de la pyramide de l’organisation de ce qui était censé être +la plus grande perturbation de l’histoire britannique moderne+”, a souligné une autre procureure.Au total, quelques 700.000 véhicules ont été affectés pendant les quatre jours de cette action, et les cinq activistes ont été condamnés à quatre et cinq ans de prison.Ces peines “sont les plus élevées de leur genre dans l’histoire moderne du Royaume-Uni”, avait affirmé mercredi Danny Friedman, un avocat des militants.C’est une façon “d’envoyer le message à l’ensemble de la population que manifester peut avoir un coût terrible, celui d’aller longtemps en prison”, a déploré Chris Packham, 63 ans, naturaliste et présentateur britannique venu soutenir les militants.Il a participé jeudi, comme des centaines d’autres personnes, à un rassemblement silencieux devant le tribunal, à l’appel d’une coalition d’organisations écologistes et pro-Palestine, dans le cadre d’une campagne intitulée “Libérez les prisonniers politiques”.Sous surveillance policière, celle-ci s’est dispersée dans le calme au bout d’une heure.Les ONG Greenpeace et Friends of the Earth dénoncent une répression croissante au Royaume-Uni à l’encontre des militants écologistes. Elles se sont associées à ce procès en appel qui aura, selon elles, “des implications considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques”.La décision de la Cour d’appel sera rendue à une date non communiquée.Just Stop Oil est connu pour ses actions aussi spectaculaires que critiquées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Ce groupe réclame la fin de l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.Les précédents gouvernements conservateurs ont voté ces dernières années une série de mesures pour punir plus sévèrement leurs actions.

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Inondations dans l’Ouest: l’eau monte moins que prévu, trois départements restent en vigilance rouge

Le pic de crue pourrait être moindre que redouté jusqu’alors à Redon, en Ille-et-Vilaine, département qui reste toutefois en vigilance rouge pour crues jusqu’à vendredi, tout comme le Morbihan et la Loire-Atlantique.”Nous sommes à la porte du pic”, a commenté le préfet d’Ille-et-Vilaine, Amaury de Saint-Quentin, en visite dans cette ville habituée des inondations, lors d’une visite jeudi après-midi.”Nous étions ce (jeudi) matin à 5,11 m, avec une relative différence par rapport à ce qui était prévu, en l’occurrence 5,65 m. Donc on voit que les choses se tassent, se stabilisent”, a souligné le préfet. A 17H00, l’eau était à 5,10 m.”On est sur ce qu’on appelle un plateau, c’est-à-dire qu’en 24 heures l’eau n’a pratiquement pas monté”, a complété Jean-François Mary, président de l’agglomération de Redon.”On est quand même sur une crue comparable à celle de 1995-2001, ça se jouera à quelques centimètres”, a-t-il poursuivi, soit 5,35-5,36 mètres, loin de la crue historique de 1936 avec 5,56 m.”Il y a eu 1995, 2000, 2001 et 2025 à présent. On ne s’y habitue jamais à ces crues”, constate Christelle Bernard, 65 ans, qui prend des photos le long de la berge.”La décrue sera lente, ça fait un peu peur”, lâche Isabelle Rousselet, 66 ans, en contemplant “ces flots impressionnants”.”J’ai une amie qui est à Saint-Nicolas-de-Redon. Elle habite à côté de la digue et connaît sa quatrième inondation. Elle tente de vendre sa maison mais c’est impossible”, dit-elle.Très vulnérables car entourés de rivières, de marais et d’un canal, plusieurs quartiers de Redon, en Ille-et-Vilaine, et de Saint-Nicolas-de-Redon, côté Loire-Atlantique, ont les pieds dans l’eau depuis la veille.La mairie de Redon estimait à 750 (sur près de 10.000) le nombre d’habitants “susceptibles d’être impactés”. Aucune nouvelle évacuation n’a été nécessaire jeudi.”Nous sommes maintenant dans la vigilance”, a dit le maire Pascal Duchêne.A l’échelle du département, 1.106 personnes ont été évacuées depuis dimanche, un chiffre stable, selon la préfecture.- “Etat de catastrophe naturelle” -A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté du pont inondé dont l’accès est bloqué par des gendarmes, 300 personnes ont été évacuées, selon la préfecture de Loire-Atlantique.Les crues n’ont pas fait de victime mais au total, quelque 1.600 personnes vivant dans deux zones inondées sur les deux départements limitrophes ont quitté leur logement.”Solidarité avec les habitants de l’Ouest qui font face à des inondations”, a écrit jeudi matin le président Emmanuel Macron sur X. “L’état de catastrophe naturelle sera déclaré dans les prochains jours”, a affirmé sur franceinfo la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.Selon l’établissement public Eaux & Vilaine, qui gère notamment des barrages sur ce fleuve, ce sont entre 15 et 25 mm de pluie supplémentaires qui sont tombés sur le bassin de la Vilaine mercredi, avant le retour du beau temps.L’impact est resté modéré en amont, notamment à Rennes où certains secteurs ont été inondés le week-end dernier, mais sur la Vilaine aval “nous sommes toujours en configuration d’évacuation maximale” et le pic est “toujours attendu pour la fin de la semaine” sur cette portion, indique Eaux & Vilaine dans son dernier point de situation.La circulation des trains entre Rennes et Nantes, qui passe par Redon, est totalement interrompue au moins jusqu’à lundi, et Redon n’est plus accessible que par un seul grand axe de circulation routière, venant de Rennes. Ces crues ont aussi de nombreuses conséquences sur l’agriculture.”Cette situation n’est pas sans conséquence sur les exploitations agricoles” d’Ille-et-Vilaine, relève dans un communiqué le syndicat agricole FDSEA. “Certaines d’entre elles ont vu leurs stabulations inondées, jusqu’à un mètre d’eau a été constaté, et des bâtiments ont souffert des fortes rafales de vent. Les céréales semées à l’automne sont noyées et subissent elles aussi cette forte pluviométrie.”Par ailleurs, cinq départements sont en vigilance orange pour crues (Eure, Oise, Sarthe, Seine-Maritime, Somme) et deux pour pluie-inondation (Alpes-Maritimes, Var).