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Obsèques de Catherine Laborde le 6 février à Paris

Les obsèques de l’ancienne présentatrice météo Catherine Laborde, décédée mardi à 73 ans, auront lieu le jeudi 6 février à Paris, en l’église Saint-Roch, a indiqué sa famille à l’AFP.La cérémonie religieuse se tiendra à partir de 14H00. “Ni fleurs ni couronnes”, précise la famille, qui souhaite plutôt des dons à l’association des aidants et malades à corps de Lewy (www.a2mcl.org), la maladie dont souffrait Catherine Laborde.Figure populaire de TF1 entre 1988 et 2017, elle souffrait de cette maladie neurodégénérative depuis 2014.L’annonce de son décès a provoqué un tsunami d’hommages mardi. “Catherine Laborde incarnait une permanence, un repère, souvent une éclaircie”, a loué Emmanuel Macron.Le Premier ministre François Bayrou a révélé qu’elle était “(s)on amie, (s)a copine d’adolescence”, connue “en hypokhâgne au lycée Montaigne à Bordeaux et au conservatoire”. “Elle était la grâce et la vie, la fragilité et l’enthousiasme”, s’est-il remémoré sur X.Le groupe TF1 a salué “sa compétence, sa bienveillance, sa joie de vivre (qui) lui valaient l’affection de toutes celles et tous ceux qui la côtoyaient”.Les téléspectateurs ont été nombreux à poster photos et vidéos de cette personnalité “trésor national” sur les réseaux sociaux.

Un car scolaire se renverse en Eure-et-Loir: une lycéenne tuée, le conducteur positif aux stupéfiants

“Un drame absolu”: l’émotion était particulièrement forte après la mort d’une lycéenne  dans un accident de car scolaire, qui a également blessé 20 élèves en se couchant sur la voie, jeudi matin près de Châteaudun (Eure-et-Loir).Le conducteur, âgé de 26 ans, a été placé en garde à vue. Un premier test salivaire aux stupéfiants s’est “révélé positif”, a annoncé le parquet de Chartres, confirmant une information révélée par RTL.”Un prélèvement sanguin a été immédiatement réalisé afin de faire procéder, en urgence, à une analyse qui confirmera ou pas la présence de produits stupéfiants dans le sang du conducteur du bus”, précise le procureur de la République Frédéric Chevallier dans un communiqué.Le conducteur a livré une première explication, déclarant “avoir croisé un véhicule circulant trop proche de la ligne séparatrice, avoir voulu l’éviter, et s’être retrouvé dans le fossé”, précise M. Chevallier.Selon des éléments recueillis par l’AFP, il exerçait depuis plusieurs années, “au moins depuis le début de l’année” sur cette ligne 32B, qui dessert six établissements.”Ce matin, à 7h40, un car scolaire des transports Rémi transportant 35 élèves a eu un accident de la route sur la D927, à proximité de Châteaudun”, avait annoncé la préfecture dans un communiqué. Selon un bilan toujours provisoire, une lycéenne de 15 ans a trouvé la mort et 20 élèves ont été blessés et se trouvent “en urgence relative”. Quatorze d’entre eux “ont été transportés vers le centre hospitalier de Châteaudun”.Un premier bilan avait fait état de 31 élèves blessés.Arrivé sur place en milieu de journée, le ministre des Transports Philippe Tabarot a exprimé lors d’un point presse son émotion face à “un drame qui nous bouleverse”, avec “une pensée très forte pour les parents de Joanna qui a perdu la vie dans cet accident”.Il a annoncé avoir saisi le Bureau d’enquêtes accidents (BEA) des transports terrestres pour déterminer les circonstances exactes de cet accident de car, en parallèle de l’enquête judiciaire.- “Etat de choc” -“Des spécialistes sur ces questions pourront dire à la fois ce qu’il s’est passé sur la conduite, sur la vitesse, sur le matériel, sur la route, sur la responsabilité des uns et des autres s’il y en a, si d’autres véhicules sont impliqués ou pas”, a expliqué le ministre.M. Tabarot, s’est ensuite rendu à l’hôpital de la ville.Des élus locaux qui l’accompagnaient ont décrit des enfants en “état de choc”. Certains dormaient au moment de l’accident.Le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau a mentionné l’entraide et la solidarité entre les élèves qui se trouvaient dans le car, “les grands ouvrant les trappes pour sortir de là”, avant d’aider un autre qui “était un peu coincé”.”C’est un gros drame, un terrible drame”, a réagi auprès de l’AFP le maire de la ville Fabien Verdier. “Nous avions signalé la dangerosité de la route il y a quelques mois”, a-t-il ajouté.Six véhicules et une quarantaine de sapeurs-pompiers ont été mobilisés. Un poste médical avancé avait été déployé à proximité de l’accident, dans un centre de secours. Selon des témoignages, des pompiers sont “arrivés en une minute”.Jeudi en début d’après-midi, deux dépanneuses ont redressé le car sur les lieux de l’accident, sur la D927 entre Châteaudun et Pithiviers. La route a été coupée à la circulation, selon un journaliste de l’AFP sur place.”C’est avec une vive émotion et une immense tristesse que j’ai appris, depuis Mayotte, le décès d’une lycéenne de Châteaudun dans un accident de bus scolaire survenu”, a réagi la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, sur les réseaux sociaux.Venu témoigner de “la grande compassion de l’ensemble de la communauté de l’éducation nationale” dans le lycée Émile-Zola, où était scolarisée la victime et où se rendra Mme Borne lundi matin, le recteur de l’académie Orléans-Tours Jean-Philippe Agresti a eu une pensée pour “les parents, la sœur et les amis de la victime”.Une cellule d’urgence médico-psychologique a aussi été activée “en soutien des victimes et de leurs proches”, a-t-il précisé, indiquant que certains des 1.000 élèves de l’établissement avaient préféré rentrer chez eux et qu’un accompagnement “dans la durée” serait assuré.

No survivors after helicopter collides with plane over Washington

Divers pulled bodies from the icy waters of Washington’s Potomac river Thursday after a US military helicopter collided midair with a passenger plane carrying 64 people, with officials saying there were likely no survivors.As dawn broke over the crash site just three miles (five kilometers) from the White House, wreckage from both aircraft protruded from …

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Budget de l’Etat: une commission de parlementaires en bonne voie d’aboutir à un compromis

Les sept sénateurs et sept députés réunis depuis jeudi matin en commission mixte paritaire pour tenter d’aboutir à une version commune du budget de l’Etat ont avancé sans anicroche, avec un camp gouvernemental soudé et imperturbable face aux menaces de censure des socialistes et du Rassemblement national.La commission (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et devrait les poursuivre vendredi matin, est dominée par les soutiens du Premier ministre François Bayrou, avec huit parlementaires issus des rangs du “socle commun”.”Quatre-vingt quinze articles sur 247 au total ont été votés sans modifications significatives”, ces huit voix étant au rendez-vous “à chaque fois”, s’est félicité à la mi-journée auprès de l’AFP le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, qui siège comme suppléant à la CMP. Le gouvernement espère pouvoir contenir le déficit à 5,4% du PIB en 2025, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.La coalition gouvernementale a “un accord en béton” qui ne laisse place “à aucun compromis” avec la gauche, a confirmé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), membre de cette instance, qui déplore “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre. – Le RN menace -Les parlementaires ont notamment approuvé la limitation à un seul exercice (au lieu de deux) de la contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, objet des critiques du PDG de LVMH Bernard Arnault.Autre mesure adoptée, la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais n’a pas été entendue.Les débats ont aussi été marqués par la prise de parole du député RN Jean-Philippe Tanguy, qui selon des participants a affirmé que le RN censurerait le gouvernement s’il ne supprimait pas l’article 4 du projet de loi, qui pose un nouveau cadre de régulation des revenus d’EDF issus du nucléaire.”Cet article 4 est insupportable pour l’avenir de la France. Après ce sera Marine Le Pen et Jodan Bardella qui décideront si le comportement du gouvernement et cette irresponsabilité méritent la censure”, a-t-il expliqué à la presse.Selon le RN, cette clause risque de provoquer une hausse du prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises.”Ils veulent revenir dans le jeu ou cherchent un prétexte pour la censure”, a décrypté un député LFI. “Du chantage”, renchérit un responsable LR.En cas d’accord entre députés et sénateurs, les conclusions de la CMP seront examinées par les députés lundi. Le Premier ministre François Bayrou devrait à cette occasion faire usage pour la première fois de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de faire adopter sans vote un texte. S’exposant ce faisant à une nouvelle motion de censure.M. Bayrou avait échappé à la première grâce à la bienveillance du RN et de la majorité du PS. Rien ne garantit qu’il en soit de même cette fois-ci.Le négociateur PS de la CMP Philippe Brun a d’emblée mis la pression jeudi, en prévenant que faute “d’ouverture à gauche” jeudi, “il y aura(it) censure” du gouvernement. Plus sibyllin, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est contenté de dire: “Nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons”.Le PS continue de porter un certains nombre de revendications, telles que la hausse du Smic ou de la prime d’activité, ainsi que l’augmentation des budgets dédiés au sport, aux universités et à la transition écologique.Mais après plusieurs heures de discussions, tous les amendements socialistes sont “balayés”, fait remarquer le député LFI Aurélien Le Coq, membre de la CMP, jugeant les socialistes “plutôt abattus”.- L’AME, “ligne rouge absolue” pour le PS -Le PS réclame aussi que François Bayrou revienne sur ses propos de lundi, sur le “sentiment de submersion” migratoire selon lui ressenti par les Français. “Il faut que le Premier ministre se dédise, sinon il devra se démettre”, a lâché le porte-parole du groupe PS Arthur Delaporte dans la salle des Quatre Colonnes.Un sujet épineux devrait contribuer encore à envenimer les choses, celui de l’aide médicale d’Etat, réservée aux étrangers en situation irrégulière.Selon des sources parlementaires, la CMP devrait acter la diminution des crédits alloués à l’AME, de 200 millions d’euros sur 1,3 milliard, une “ligne rouge absolue” pour le PS selon M. Brun. Sur ce sujet comme sur l’article 4, des arbitrages sont toujours possibles jusqu’à lundi pour le gouvernement.Jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher a appelé le groupe de Boris Vallaud à la “responsabilité”. “Est-ce qu’on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien ?”, a-t-il interrogé.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Inondations dans l’Ouest: Redon attend une crue record, trois départements en rouge

“Le pic de crue ne sera pas atteint aujourd’hui”: la ville de Redon retient son souffle avant une crue potentiellement historique dans les prochains jours de la Vilaine, maintenue jeudi en vigilance rouge.”Sur la Seiche et la Vilaine, les niveaux vont rester exceptionnellement hauts dans les prochains jours”, avertit l’organisme de prévision Vigicrues dans son bulletin de 10H00, qui maintient en rouge l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan.”Sur la Vilaine aval à Redon, la tendance reste à la hausse dans les jours qui viennent”, insiste Vigicrues.Si le fleuve s’était stabilisé jeudi matin à un niveau légèrement inférieur aux crues historiques de 1995 et 1936, “la décrue sera lente, ça fait un peu peur”, lâche Isabelle Rousselet, 66 ans, en contemplant “ces flots impressionnants”.”Il y a eu 1995, 2000, 2001 et 2025 à présent. On ne s’y habitue jamais à ces crues”, renchérit Christelle Bernard, 65 ans, qui prend des photos le long de la berge.”J’ai une amie qui est à Saint-Nicolas-de-Redon. Elle habite à côté de la digue et connaît sa quatrième inondation. Elle tente de vendre sa maison mais c’est impossible”, dit-elle.Très vulnérables car entourés de rivières, de marais et d’un canal, plusieurs quartiers de Redon, en Ille-et-Vilaine, et de Saint-Nicolas-de-Redon, côté Loire-Atlantique, ont les pieds dans l’eau depuis la veille.La mairie de Redon estimait à 750 (sur près de 10.000) le nombre d’habitants “susceptibles d’être impactés”. Aucune nouvelle évacuation n’a été nécessaire durant la nuit et 27 sinistrés étaient accueillis jeudi dans un gymnase.A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté du pont inondé dont l’accès est bloqué par des gendarmes, 300 personnes ont été évacuées, selon la préfecture de Loire-Atlantique.Les crues n’ont pas fait de victime mais au total, quelque 1.600 personnes vivant dans deux zones inondées sur les deux départements limitrophes ont dû quitter leur logement.- “Solidarité” d’Emmanuel Macron -“Solidarité avec les habitants de l’Ouest qui font face à des inondations”, a écrit le président Emmanuel Macron sur X jeudi matin. “Pensées pour les maires. Je sais leur mobilisation et leur situation. Merci à eux du travail engagé avec leurs équipes et les services de l’État dont je salue l’engagement”, a-t-il ajouté.”L’état de catastrophe naturelle sera déclaré dans les prochains jours”, a affirmé sur franceinfo la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.Le pic de la crue de la Vilaine, encore alimenté par les pluies qui se sont abattues mercredi sur la Bretagne, n’est pas encore défini avec certitude. “Il ne sera pas atteint aujourd’hui. Certainement demain”, selon les dernières informations de la mairie de Redon.Selon l’établissement public Eaux & Vilaine, qui gère notamment des barrages sur ce fleuve, ce sont entre 15 et 25 mm de pluie supplémentaires qui sont tombés sur le bassin de la Vilaine mercredi, avant le retour du beau temps.L’impact est resté modéré en amont, notamment à Rennes où certains secteurs ont été inondés le week-end dernier, mais sur la Vilaine aval “nous sommes toujours en configuration d’évacuation maximale” et le pic est “toujours attendu pour la fin de la semaine” sur cette portion, indique Eaux & Vilaine dans son dernier point de situation.- Impact sur l’agriculture -La circulation des trains entre Rennes et Nantes, qui passe par Redon, est totalement interrompue au moins jusqu’à lundi, et Redon n’est plus accessible que par un seul grand axe de circulation routière, venant de Rennes. Ces crues ont aussi de nombreuses conséquences sur l’agriculture.”Cette situation n’est pas sans conséquence sur les exploitations agricoles” d’Ille-et-Vilaine, relève dans un communiqué le syndicat agricole FDSEA. “Certaines d’entre elles ont vu leurs stabulations inondées, jusqu’à un mètre d’eau a été constaté, et des bâtiments ont souffert des fortes rafales de vent. Les céréales semées à l’automne sont noyées et subissent elles aussi cette forte pluviométrie.”La Seine-Maritime, l’Oise et l’Eure se sont ajoutés jeudi aux départements de la Somme et de la Sarthe, placés en vigilance orange pour crues par Météo-France.Les Alpes-Maritimes et le Var sont en vigilance orange pour pluie-inondations.

Un gynécologue sanctionné pour avoir refusé une patiente transgenre

Un médecin gynécologue de Pau a été interdit d’exercer pendant un mois pour avoir refusé de prendre en charge une patiente transgenre, a-t-on appris jeudi auprès de l’Ordre des médecins, confirmant une information de La République des Pyrénées.La décision, rendue en première instance par la chambre disciplinaire de l’Ordre régional des médecins de Nouvelle-Aquitaine, le 16 janvier, acte une sanction de six mois d’interdiction d’exercer, dont cinq mois avec sursis, qui prendra effet du 1er au 31 mars. Le médecin peut encore faire appel de cette décision.En août 2023, cette patiente, engagée dans un parcours de transition de genre depuis trois ans, se présente au cabinet du gynécologue palois après avoir pris rendez-vous en ligne, pour des douleurs à la poitrine. Il refuse alors de la prendre en charge.Le lendemain, son compagnon laisse un commentaire négatif sur la page Google du médecin, qui répond qu’il s’occupe “des vraies femmes”, qu’il n’a “aucune compétence” pour s’occuper “des hommes même s’ils se rasent la barbe et qu’ils viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus femmes”. “Vous avez des services spécialisés et très compétents pour s’occuper des hommes comme vous. Je vous remercie d’avoir informé les personnes trans de ne jamais venir me consulter”, dit encore le gynécologue.Des associations de lutte contre les discriminations s’indignent de la réponse, poussant le médecin à s’excuser auprès de la communauté “blessée par des propos que je n’aurais probablement pas dû tenir”.L’Ordre régional des médecins a toutefois sanctionné le médecin, en rappelant que, selon le Code de la santé publique, “aucune personne ne peut faire l’objet de discriminations dans l’accès à la prévention ou aux soins”, et estimé que ses propos ne constituaient pas une “simple maladresse”, mais présentaient “un caractère discriminatoire à l’égard des personnes en transition de genre”. Une enquête pénale ouverte après le dépôt de deux plaintes par les associations SOS Homophobie et SOS Transphobie est désormais terminée, a indiqué jeudi le parquet de Pau, qui doit maintenant “statuer sur les éventuelles suites pénales à lui donner”.Pour Edouard Martial, avocat de la patiente refusée, la sanction “correspond exactement à ce que nous attendions, ni plus ni moins”. “Nous avons plaidé une sanction et son importance nous importe peu du moment qu’on dise qu’il a commis une faute disciplinaire”, dit encore l’avocat.

Israel halts prisoner release after Gaza hostages freed

Israel on Thursday suspended the planned release of Palestinian prisoners after Gaza militants freed three Israeli hostages and five Thais amid chaotic scenes.”Prime Minister Benjamin Netanyahu, along with Defence Minister Israel Katz, has instructed the delay of the release of the terrorists scheduled for today until the safe departure of our hostages in the upcoming …

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Le sable, une ressource essentielle qui nous file entre les doigts

L’extraction de sable est une activité méconnue mais essentielle pour l’activité humaine avec des enjeux économiques et environnementaux primordiaux. Cinq choses à savoir sur cette ressource abondante mais limitée au regard d’une utilisation en forte croissance:- Extraction triplée en 20 ans  -Le sable est, en volume, la ressource naturelle la plus exploitée au monde, après l’eau: chaque année environ 50 milliards de tonnes de sable, de gravier et de roche concassée sont extraites ou produites, selon le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE).”C’est l’équivalent de la construction, chaque année, d’un mur de 27 mètres de haut et de large tout au long de la ligne de l’équateur”, selon le responsable données du PNUE à Genève, Pascal Peduzzi.L’utilisation du sable a triplé en l’espace de 20 ans en raison de l’urbanisation, de la hausse de la population, de la croissance économique et du changement climatique, liste le PNUE dans son rapport “Sable et durabilité: 10 recommandations stratégiques pour éviter une crise”.- A quoi sert le sable ? -Sable et gravier sont la matière première de base pour fabriquer le béton: il y a plus d’une tonne de sable et de gravier dans un mètre cube de béton. Il faut compter 100 à 300 tonnes de sable et gravier pour fabriquer une maison et 30.000 tonnes pour réaliser un kilomètre d’autoroute car c’est aussi l’élément clé pour réaliser l’enrobé des routes.Il sert également à filtrer l’eau dans les stations d’épuration ou encore pour les opérations de poldérisation qui consistent à gagner des terres sur la mer.C’est enfin un matériau primordial pour l’industrie: le verre est constitué à 70% de sable. Il est également utilisé pour fabriquer des produits cosmétiques, des détergents et c’est l’élément de base du silicone.- Où extrait-on le sable ? -Plus de la moitié du sable utilisé dans le monde va au secteur de la construction. En raison de leurs propriétés physico-chimiques, les grains de sable des déserts, trop lisses et trop ronds, sont impropres pour le BTP. Ainsi l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis ont dû importer du sable d’Australie pour réaliser des grands projets d’infrastructure comme ceux de Dubaï.La majorité du sable utilisé provient de carrières terrestres, de lits de rivières ou fleuves, de l’exploitation côtière sur les plages ou encore de l’extraction en mer à l’aide de navires spécialisés dit “sabliers”.- Chine et Inde, les deux géants du sable -Chine et Inde sont les deux premiers producteurs mondiaux de sable: sur une production mondiale annuelle de sable (au sens strict, sans inclure graviers et pierres broyées) d’environ 12 milliards de tonnes, la Chine extrait environ 7 milliards de tonnes par an et l’Inde un peu moins d’un milliard de tonnes. Le numéro trois mondial, les Etats-Unis, affiche une production inférieure à 300 millions de tonnes (chiffres 2018 tirés du travail universitaire belge “Mapping Global Sand”).En Europe, les principaux pays producteurs de sable et gravier sont la Russie, la Hongrie, l’Allemagne, la Pologne et la France (114 millions de tonnes), d’après les chiffres 2022 de l’association européenne du secteur Aggregates Europe – UEPG.- Ressource abondante mais limitée -Le sable a beau sembler être une ressource abondante, ses quantités exploitables sont limitées face à une demande mondiale en forte croissance.Il faut plusieurs milliers voire millions d’années pour produire le sable des plages, or aujourd’hui le niveau d’extraction dépasse le taux de formation et de remplacement naturel du sable.En certains endroits de la planète, l’extraction effrénée de sable a déjà produit des désastres environnementaux comme dans le delta du Mékong où son exploitation sauvage a provoqué l’érosion accélérée des berges. C’est aussi le cas sur les côtes marocaines où les prélèvements illégaux de sable par des trafiquants ont transformé des plages en paysages rocheux.Le PNUE préconise des réglementations plus efficaces pour préserver cette “ressource cruciale” ainsi que la mise en place d’alternatives comme la transformation des résidus des mines en gravier et sable.

Nestlé Waters n’échappe pas à un procès pour ses décharges sauvages

Un dossier judiciaire de plus pour Nestlé Waters: après avoir évité un procès dans l’affaire des traitements illégaux de ses eaux minérales, la société est cette fois convoquée au tribunal pour des décharges sauvages de déchets polluants dans les Vosges.Nestlé Waters est poursuivi pour avoir stocké des déchets et maintenu quatre décharges sauvages à Contrexéville, They-sous-Montfort, Saint-Ouen-Les-Parey et Crainvilliers, représentant un volume cumulé de 473.700 mètres cubes, l’équivalent de 126 piscines olympiques.Le procès, décidé à l’issue d’une enquête du pôle régional environnement du parquet de Nancy, se tiendra du 26 au 28 mai.Sur ces décharges, les enquêteurs ont retrouvé des déchets sous forme de “bouteilles d’eau, de verre, de polymères”, mais aussi des “déchets de démolition” et des “carcasses de véhicule, encombrants”, ou encore des “capsules en plastiques”.Le maintien de ces décharges a provoqué une “atteinte grave à la santé des personnes” et une “dégradation substantielle de l’environnement”, note le tribunal dans son avis d’audience consulté par l’AFP.Nestlé est aussi poursuivi pour avoir, autour de ces décharges, “laissé s’écouler dans les eaux superficielles et souterraines” des “particules de microplastiques” à des concentrations “rendant toute vie aquatique impossible et ayant des effets nuisibles sur la santé, la flore et la faune”.De son côté, l’entreprise assure que ces décharges “datent des années 60, avant que Nestlé Waters ne devienne propriétaire” des terrains.”Aujourd’hui, la majorité des sites ont déjà été nettoyés par Nestlé Waters et nous attendons le retour des autorités environnementales pour préciser la meilleure option de gestion pour des sites restants”, assure la société dans un message à l’AFP. “Aucun dépôt de déchets n’a été réalisé par Nestlé Waters entre 2021 et 2024.”- “Enfin un procès !” -“Enfin un procès ! On attendait un procès sur les traitements illicites, procès que nous n’avons jamais eu. C’est essentiel qu’il y ait un procès pour les décharges, c’est une affaire grave de pollution”, a réagi auprès de l’AFP Bernard Schmitt, porte-parole du collectif Eau 88 et président de Vosges Nature Environnement, qui avait déposé plainte.”Nous serons très exigeants. Nous demandons l’évacuation de ces décharges plastiques, même si c’est compliqué, et même si c’est très cher”, a-t-il ajouté, évoquant un procès “historique”.En septembre, la multinationale avait signé avec le parquet d’Epinal une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) et accepté de payer une amende de 2 millions d’euros dans deux affaires : l’une pour des forages illégaux, l’autre pour des systèmes de désinfection interdits de ses eaux minérales. Elle avait ainsi pu échapper à des procès.Contestant la conclusion de ces conventions, les associations Foodwatch et CLCV ont déposé de nouvelles plaintes, pour obtenir qu’un juge d’instruction se penche sur les pratiques de certains minéraliers, dont Nestlé, concernant le traitement de leurs eaux en bouteilles.En septembre 2022, Nestlé avait déjà signé une autre CJIP avec le procureur de Charleville-Mezières, après la pollution en 2020 de la rivière Aisne, causant la mort d’environ six tonnes de poissons. L’entreprise avait accepté une amende de 40.000 euros pour clore le dossier.L’association AC Anti-Corruption, qui avait porté plainte contre X après la révélation de l’existence de ces décharges par les journalistes Alexander Abdelilah et Robert Schmidt, du collectif We Report, s’est également réjoui de la tenue de ce procès.- “Montagne” de déchets -“Cela fait plus de trois ans que nous attendions ce résultat avec notre avocat Maître Vincent Poudampa”, a déclaré à l’AFP son président Marcel Claude.A They-sous-Monfort, où la décharge sauvage fait de plus 100.000 mètres cubes selon le parquet, “on a l’impression d’avoir une montagne au bord de la route, dans la forêt. Il y a plein de plastique qui en sort”, témoigne Bernard Schmitt.A Saint-Ouen-Lès-Parey au contraire, la décharge, de 27.000 mètres cubes, située sur un terrain privée, “est complètement enterrée et nivelée”, précise-t-il.Pour avoir creusé un trou, ensuite rebouché, afin de révéler l’existence de cette décharge, le responsable associatif a été visé par une enquête préliminaire. “Je ne sais pas si elle est classée. C’est clairement une démarche d’intimidation, avec prélèvement d’ADN, etc, pour culpabiliser les lanceurs d’alerte”, dénonce-t-il.