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Tests de soumission chimique: l’ordre des pharmaciens émet des “réserves”

L’ordre national des pharmaciens a émis mercredi “des réserves” au sujet des kits de détection de substances chimiques dans les boissons, vendus dans certaines officines, et a appelé les pharmaciens “à la vigilance”.”Ce qui interroge quand même, c’est que ces tests n’ont, à ma connaissance, pas de marquage CE”, gage du respect des exigences réglementaires pour que ce produit puisse être commercialisé en Europe, a indiqué Carine Wolf-Thal, la présidente du conseil national de l’ordre des pharmaciens.Généralement proposés dans les milieux de la nuit et les festivals, ces tests – la détection se fait grâce à un petit bâtonnet que l’on trempe dans la boisson – sont parfois vendus dans “certaines officines” mais n’ont pas “fait leurs preuves de sécurité et de fiabilité” à ce stade, a-t-elle ajouté à l’occasion d’un point presse.”Le risque c’est que ce soit faussement rassurant”, même si “on ne peut pas complètement balayer d’un revers de main l’idée de tester une boisson”, selon elle.En outre, ce genre de tests, fabriqués aux Etats-Unis et au Royaume-Uni notamment, ne figurent pas non plus pour l’heure dans la liste des marchandises autorisées qu’un pharmacien peut vendre en officine.”La question, c’est +est-ce que cela doit entrer dans la liste ou pas?+”, interroge Mme Wolf-Thal. En attendant, “attention au choix de référencement de ce test”, a-t-elle dit.La soumission chimique consiste en l’administration de substances psychoactives à un individu, souvent une femme, à son insu, à des fins notamment d’agression et de viol.L’ordre des pharmaciens rappelle que pendant la crise sanitaire liée au Covid, les pharmacies ont servi “de refuge, de lieu d’alerte” aux victimes de violences sexuelles et sexistes.Le gouvernement avait relancé en octobre une mission sur le sujet de la soumission chimique confiée à la sénatrice RDSE Véronique Guillotin et à la députée MoDem Sandrine Josso.Celle-ci avait notamment recommandé que les pharmacies puissent délivrer, sur prescription médicale, aux femmes qui pensent avoir été droguées, un “kit de détection” ou “kit du lendemain” avec des “flacons pour recueillir l’urine”, les adresses utiles et “toute la marche à suivre” pour accéder à la preuve.”Rien n’a été encore décidé” sur l’analyse de substances chimiques à partir d’un prélèvement sanguin ou urinaire, a indiqué Mme Wolf-Thal, mais cela va “faire partie d’un très prochain rendez-vous”.La Défenseure des droits, saisie d’un cas particulier en décembre, préconise de son côté de sensibiliser les services de police dans le cadre de leur formation et de faciliter “l’accès à des kits de détection dans les commissariats de police, les brigades de gendarmerie et les unités médico-judiciaires”.Elle recommande aussi que la délivrance d’un kit “soit systématiquement accompagnée d’une proposition à pouvoir s’isoler dans des toilettes afin qu’il puisse être utilisé dignement et proprement”.

A Redon, les habitants attendent le pic de la crue entre fatalisme et crainte

A Redon, les évacuations se sont accélérées mercredi et les habitants, pourtant habitués aux caprices des eaux dans ce secteur d’Ille-et-Vilaine, se préparaient à une crue historique de la Vilaine, entre inquiétude et fatalisme.La ville de 9.400 habitants, coincée entre le canal de Nantes à Brest, le fleuve Vilaine et la rivière Oust et construite dans une terre de marais, voit l’eau monter inexorablement et de nombreux axes routiers et ferroviaires sont coupés.”Ce n’est pas la panique”, dit d’un ton calme Wilfried Lucas, venu voir l’inondation de la Vilaine au niveau du pont qui relie la ville à Saint-Nicolas-de-Redon, aussi fortement impactée.Pour autant, ses proches “commencent à s’inquiéter parce qu’on ne sait pas quand ça va s’arrêter de monter”, avoue cet habitant de Redon.Devant l’hôtel Sedrez, au coeur du centre historique, un camion de pompier pompe l’eau de la cave pour éviter qu’elle atteigne le compteur électrique et que le courant soit coupé dans toute la rue. L’hôtelier Joseph Murr prend les choses avec philosophie. “On est dans le noir, mais il faut voir la lumière au bout du tunnel”, dit-il.La crue s’annonce comme exceptionnelle. “Les éléments que nous avons aujourd’hui prévoient un pic vers 17h” jeudi, et non plus dans la nuit de mercredi à jeudi comme initialement prévu, a indiqué le maire de Redon Pascal Duchêne en fin d’après-midi. “Ce n’est pas un point fixe” et l’heure du pic pourrait encore bouger, a-t-il précisé.Selon Jean-François Mary, président de l’agglomération de Redon, le pic va dépendre de l’intensité des pluies en cours et pourrait intervenir “peut-être jeudi ou vendredi, voire samedi”.”150 personnes depuis lundi ont été évacuées”, a ajouté le maire de Redon. “Ce sont 750 personnes potentiellement concernées” dans les quartiers situés sur “la presqu’île de Redon, sa partie basse, le quartier du Chatelet, la rue des Douves et les rues adjacentes” dans le centre historique, a-t-il précisé.La ville a accéléré les évacuations pour en réaliser le maximum avant la nuit, a-t-il rappelé.Une trentaine de personnes ont été hébergées dans la nuit de mardi à mercredi dans l’un des deux centres ouverts par la ville, pour une capacité d’accueil totale de 200 lits.Le quartier du Port, coincé entre le canal et la Vilaine, a été évacué, hormis “quelques personnes (qui) restent à leur domicile. Elles habitent à l’étage et ça ne les dérange pas de ne pas avoir l’électricité”, explique Géraldine Denigot, adjointe au maire. Visible avec son gilet rouge siglé “Redon”, elle est chargée de “faire barrage” aux curieux, à côté d’une barrière interdisant l’accès au pont conduisant à ce quartier.- La crue de 1995 -Dans le centre-ville, de nombreux commerces sont fermés. L’eau dégorge de bouches à clé dans certaines rues, où s’activent des véhicules des forces de l’ordre ou des services de secours.Dans l’après-midi, les badauds profitent d’accalmie entre deux averses pour faire des photos.Marie est venue de Saint-Nicolas-de-Redon. “J’ai l’impression que cette-fois il y a des zones plus couvertes à Redon qu’en 1995″, lors d’une crue restée dans les mémoires.”L’histoire nous le dit, dès lors que Rennes a des ennuis, on sait très bien qu’on va récolter ça deux ou trois jours après, on était très bien prévenu”, estime l’octogénaire.Roxane Bourcier, 24 ans, infirmière qui habite au 2e étage d’un immeuble sur le quai Jean Bart, a été incitée à quitter son logement dès mardi, par du porte-à-porte effectué par les secours.”Je me suis dit que je pourrais partir ce matin vu qu’ils avaient installé le barrage mais en fait, c’était déjà trop tard”, dit-elle à côté du quai inondé. Evacuée par les secours, elle trouvera refuge chez sa tante, avant de revenir chez elle “peut-être la semaine prochaine”.”Il y a une bonne compréhension de la situation, il n’y a pas de panique non plus”, constatait le maire de Redon à la mi-journée, même si pour les personnes obligées d’évacuer, “il peut y avoir de l’angoisse, c’est tout à fait normal”.”Ne vous inquiétez pas, on est waterproof ici !”, lâche un restaurateur en raccompagnant un client à la porte.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

A Redon, les habitants attendent le pic de la crue entre fatalisme et crainte

A Redon, les évacuations se sont accélérées mercredi et les habitants, pourtant habitués aux caprices des eaux dans ce secteur d’Ille-et-Vilaine, se préparaient à une crue historique de la Vilaine, entre inquiétude et fatalisme.La ville de 9.400 habitants, coincée entre le canal de Nantes à Brest, le fleuve Vilaine et la rivière Oust et construite dans une terre de marais, voit l’eau monter inexorablement et de nombreux axes routiers et ferroviaires sont coupés.”Ce n’est pas la panique”, dit d’un ton calme Wilfried Lucas, venu voir l’inondation de la Vilaine au niveau du pont qui relie la ville à Saint-Nicolas-de-Redon, aussi fortement impactée.Pour autant, ses proches “commencent à s’inquiéter parce qu’on ne sait pas quand ça va s’arrêter de monter”, avoue cet habitant de Redon.Devant l’hôtel Sedrez, au coeur du centre historique, un camion de pompier pompe l’eau de la cave pour éviter qu’elle atteigne le compteur électrique et que le courant soit coupé dans toute la rue. L’hôtelier Joseph Murr prend les choses avec philosophie. “On est dans le noir, mais il faut voir la lumière au bout du tunnel”, dit-il.La crue s’annonce comme exceptionnelle. “Les éléments que nous avons aujourd’hui prévoient un pic vers 17h” jeudi, et non plus dans la nuit de mercredi à jeudi comme initialement prévu, a indiqué le maire de Redon Pascal Duchêne en fin d’après-midi. “Ce n’est pas un point fixe” et l’heure du pic pourrait encore bouger, a-t-il précisé.Selon Jean-François Mary, président de l’agglomération de Redon, le pic va dépendre de l’intensité des pluies en cours et pourrait intervenir “peut-être jeudi ou vendredi, voire samedi”.”150 personnes depuis lundi ont été évacuées”, a ajouté le maire de Redon. “Ce sont 750 personnes potentiellement concernées” dans les quartiers situés sur “la presqu’île de Redon, sa partie basse, le quartier du Chatelet, la rue des Douves et les rues adjacentes” dans le centre historique, a-t-il précisé.La ville a accéléré les évacuations pour en réaliser le maximum avant la nuit, a-t-il rappelé.Une trentaine de personnes ont été hébergées dans la nuit de mardi à mercredi dans l’un des deux centres ouverts par la ville, pour une capacité d’accueil totale de 200 lits.Le quartier du Port, coincé entre le canal et la Vilaine, a été évacué, hormis “quelques personnes (qui) restent à leur domicile. Elles habitent à l’étage et ça ne les dérange pas de ne pas avoir l’électricité”, explique Géraldine Denigot, adjointe au maire. Visible avec son gilet rouge siglé “Redon”, elle est chargée de “faire barrage” aux curieux, à côté d’une barrière interdisant l’accès au pont conduisant à ce quartier.- La crue de 1995 -Dans le centre-ville, de nombreux commerces sont fermés. L’eau dégorge de bouches à clé dans certaines rues, où s’activent des véhicules des forces de l’ordre ou des services de secours.Dans l’après-midi, les badauds profitent d’accalmie entre deux averses pour faire des photos.Marie est venue de Saint-Nicolas-de-Redon. “J’ai l’impression que cette-fois il y a des zones plus couvertes à Redon qu’en 1995″, lors d’une crue restée dans les mémoires.”L’histoire nous le dit, dès lors que Rennes a des ennuis, on sait très bien qu’on va récolter ça deux ou trois jours après, on était très bien prévenu”, estime l’octogénaire.Roxane Bourcier, 24 ans, infirmière qui habite au 2e étage d’un immeuble sur le quai Jean Bart, a été incitée à quitter son logement dès mardi, par du porte-à-porte effectué par les secours.”Je me suis dit que je pourrais partir ce matin vu qu’ils avaient installé le barrage mais en fait, c’était déjà trop tard”, dit-elle à côté du quai inondé. Evacuée par les secours, elle trouvera refuge chez sa tante, avant de revenir chez elle “peut-être la semaine prochaine”.”Il y a une bonne compréhension de la situation, il n’y a pas de panique non plus”, constatait le maire de Redon à la mi-journée, même si pour les personnes obligées d’évacuer, “il peut y avoir de l’angoisse, c’est tout à fait normal”.”Ne vous inquiétez pas, on est waterproof ici !”, lâche un restaurateur en raccompagnant un client à la porte.

Rwanda-backed group controls most of DRC city as mediator urges talks

Rwanda-backed fighters were in control of almost all of the DR Congo city of Goma Wednesday where residents were re-emerging after days of deadly fighting and Angola urged leaders of both countries to attend peace talks.The M23 armed group and Rwandan troops entered central Goma on Sunday night, progressively seizing the city’s airport and other …

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L’escroc Tony Peillon, le “Rocancourt du Tarn”, condamné pour viols à 17 ans de réclusion

L’arnaqueur en série Tony Peillon, surnommé le “Rocancourt du Tarn”, a été condamné mercredi à 17 ans de réclusion criminelle pour le viol de cinq femmes et l’agression sexuelle d’une sixième, au terme d’un procès de quatre jours à Albi, lors duquel l’accusé a maintenu ses dénégations.Une décision très légèrement inférieure aux réquisitions de 18 années du ministère public, mais les juges de la cour criminelle du Tarn ont suivi sur le reste: ils ont retenu comme circonstance aggravante la multiplicité des victimes ainsi que la vulnérabilité de trois d’entre elles, et adjoint à la peine d’emprisonnement une obligation de soins, l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes, ainsi qu’une inscription au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.Tony Peillon, vêtu d’un t-shirt noir, est resté stoïque lors de la lecture du verdict, gardant ses mains tatouées jointes comme lors de la majeure partie de son interrogatoire, sous le regard des deux victimes présentes physiquement dans la salle d’audience.Me Morgane Cayéré, avocate de l’une des victimes, a salué la décision. “Aujourd’hui, elle (sa cliente, ndlr) a le sentiment d’avoir été entendue et prise au sérieux, vu la peine qui a été prise.”Tony Peillon “comprend la peine. Par contre, derrière, il ne fait pas le lien avec ses actes. Il a un sentiment d’injustice qui persévère”, a quant à lui commenté Me Kamar-Eric Hadi à propos de son client.Déjà condamné pour de nombreux faits d’escroquerie, Tony Peillon a été jugé coupable par la cour criminelle de l’intégralité des faits qui lui étaient reprochés, des viols et une agression sexuelle commis entre 2015 et 2021 à Rennes, Albi et Narbonne (Aude).- Vies inventées -Né en Thaïlande, abandonné bébé et adopté à l’âge de trois ans par un couple français, Tony Peillon s’est, à 29 ans dont trois en prison, inventé de nombreuses vies pour monter ses arnaques, s’attirant chez les médias locaux le surnom de “Rocancourt du Tarn”, allusion à Christophe Rocancourt, célèbre pour avoir arnaqué plusieurs stars françaises et américaines.Ce sont d’ailleurs ses larcins, quelques centaines d’euros à l’encontre de la plupart des parties civiles, qui ont attiré l’attention sur ses viols. Lors de l’audition d’une victime de ses escroqueries, en 2018, la justice a pour la première fois eu vent de ces accusations contre Tony Peillon.Lui n’en démord pas: tant lors de l’instruction que des débats au tribunal judiciaire d’Albi, il a maintenu la même défense, suggérant que ces femmes, furieuses qu’il les ait flouées, aient pu se liguer contre lui pour inventer de fausses accusations.Une version que les investigations n’ont pas permis de corroborer. Et que les avocats des parties civiles ont démonté, soulignant l’absence de contacts en ce sens entre les victimes, ou encore les conclusions des expertises psychiatriques. Les quatre journées d’audiences ont été marquées par l’aplomb de Tony Peillon, qui a maintenu ses dénégations, refusant d’abord de commenter les témoignages successifs, avant de se défendre au troisième jour, montrant quelques hésitations et revirements pointés du doigt par la défense et l’avocate générale, Stéphanie Bazart.Il ne s’est départi de son calme qu’à un bref moment mardi, à l’évocation de sa mère qui aurait selon lui évoqué la possibilité de mettre fin à ses jours. L’accusé a alors sangloté dans son box, avant de vite reprendre sa contenance.- “Mensonges” -“Le discours de Tony Peillon n’est que mensonges”, a déclaré mercredi l’avocate générale lors de son réquisitoire.”Vous êtes passé complètement à côté de votre procès. Vous avez manqué l’opportunité de nous montrer votre humanité”, lui a par ailleurs lancé Me Morgane Cayéré.Le tribunal a notamment été secoué, lundi, par le témoignage de Lucie* (prénom modifié), dernière victime en date, dont les déclarations en visioconférence, ponctuées de spasmes, de crises de rire et de larmes, ont marqué jusqu’à Tony Peillon. “On voit qu’elle a vécu un traumatisme”, avait-il dit le lendemain, sans pour autant avouer.Un contradiction apparente que même ses avocats ont relevée, mais il a ignoré cette “main tendue” qui aurait pu le guider vers un début de reconnaissance.”A partir du moment où je serai déclaré coupable (…), il y aura quelque chose qui va s’éteindre en moi”, avait-il lancé.

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Automobile: l’UE envisage des “flexibilités” sur les amendes CO2

Bruxelles envisage des “flexibilités” pour épargner les constructeurs automobiles européens menacés par des amendes en cas de non-respect des objectifs d’émissions de CO2 en 2025, selon un document paru mercredi à la veille d’une concertation avec le secteur.”Nous identifierons des solutions immédiates pour préserver la capacité de l’industrie à investir, en examinant les flexibilités possibles afin de garantir que notre industrie reste compétitive, sans réduire l’ambition globale des objectifs pour 2025″, affirme la Commission européenne dans sa “boussole de compétitivité”, la feuille de route de l’exécutif pour les cinq prochaines années.Ce passage a été ajouté sous la pression notamment du commissaire européen Stéphane Séjourné qui s’était dit défavorable à des mesures punitives contre les industriels.”Sur les amendes liées aux quotas de véhicules propres vendus en 2025, je trouverais personnellement bizarre de pénaliser des acteurs que l’on essaye par ailleurs d’aider”, alors que les concurrents “notamment chinois, n’ont pas les mêmes contraintes”, a déclaré le Français dans les colonnes du Figaro.”C’est l’une des premières décisions que nous devons prendre rapidement pour le secteur”, a insisté Stéphane Séjourné chargé de la stratégie industrielle à Bruxelles.La présidente Ursula von der Leyen a elle-même estimé “nécessaire” mercredi de faire preuve de “flexibilité et pragmatisme” dans l’application des règles, lors d’une conférence de presse.La Commission européenne ouvre jeudi une concertation avec le secteur automobile, en difficulté face à la concurrence chinoise. L’UE doit composer entre ses objectifs environnementaux et les appels à l’aide du secteur.Les constructeurs européens s’opposent aux amendes qui pourraient les viser en cas de non-respect des objectifs de réduction des émissions de CO2 en 2025. Plusieurs pays, comme la France et l’Italie, sont allés dans leur sens, suscitant l’inquiétude des ONG environnementales. La Commission avait jusqu’ici temporisé sur le sujet, attendant les chiffres 2025 et les émissions réelles des constructeurs.Le précédent mandat d’Ursula von der Leyen a été marqué par les ambitieuses mesures du Pacte vert, et son emblème: l’interdiction à la vente des véhicules thermiques neufs en 2035.”Concernant les objectifs de moyen terme, ce serait terrible de changer de pied maintenant, alors que des milliards d’euros d’investissements sont réalisés par les industriels pour adapter leur mode de production”, estime Stéphane Séjourné.Mais “une clause de +revoyure+ est prévue en 2026 sur l’objectif du 100% électrique en 2035. J’ai proposé aux constructeurs de commencer à y travailler dès 2025 pour pouvoir prendre des décisions en 2026 s’il le faut”, dit le commissaire européen.Pendant que l’électrique patine en Europe, la Chine continue à gagner des parts de marché.L’Union européenne a engagé un bras de fer commercial avec Pékin, à qui elle reproche d’avoir artificiellement dopé sa filière électrique à coups de subventions publiques. Malgré l’hostilité de l’Allemagne, Bruxelles a ainsi décidé fin octobre d’ajouter aux 10% de taxes déjà en place une surtaxe allant jusqu’à 35% sur les voitures à batterie de fabrication chinoise. 

Trump’s health sec pick RFK Jr in critical Senate hearing

Robert F. Kennedy Jr faced a make-or-break Senate hearing Wednesday where he was grilled on his history of promoting vaccine misinformation and plans to upend US science agencies as he bids to become President Donald Trump’s health secretary.If confirmed, the 71-year-old Kennedy family scion and former environmental lawyer would take the helm of a department …

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“Gérer mes biens immobiliers”: le site du fisc enchaîne les couacs

Déjà dans le viseur de la Cour des comptes après des erreurs dans la collecte de la taxe d’habitation, le site du fisc “Gérer mes biens immobiliers” a été pointé du doigt mercredi par un syndicat pour un autre couac, sur les taxes d’urbanisme cette fois.Selon les calculs du syndicat Solidaires Finances publiques, au moins 635 millions d’euros supplémentaires de taxes d’urbanisme, qui doivent revenir aux collectivités territoriales, auraient dû être facturés par le fisc depuis fin 2022.”Si le fiasco continue, on va s’approcher du milliard manquant”, a déploré mercredi Sandra Demarq, secrétaire générale de Solidaires Finances publiques, lors d’une conférence de presse.Les taxes d’urbanisme — pour l’essentiel la taxe d’aménagement — sont dues lors de la construction ou l’agrandissement de bâtiments, et reversées aux collectivités pour financer leurs équipements publics.Jusqu’en septembre 2022, les montants dus étaient calculés par des agents du ministère de la Transition écologique, en partant des données des cadastres.Depuis, cette tâche incombe au fisc, censé se baser sur les déclarations des contribuables sur l’application “Gérer mes biens immobiliers (GMBI)”.Or, selon l’organisation Solidaires Finances publiques, le calcul automatique des taxes d’urbanisme par GMBI ne fonctionne pas, et la grande majorité des taxes n’ont pu être réclamées.- Très loin du compte -Pour sauver les meubles, une poignée d’agents de la direction générale des finances publiques (la DGFiP) ont calculé manuellement les taxes d’urbanisme des plus gros chantiers. Mais les montants facturés (36 millions d’euros pour la taxe d’aménagement en 2024) sont très loin du compte, selon le syndicat. Et le problème n’est toujours pas réglé, ajoute-t-il. Chaque mois, 90 millions d’euros supplémentaires manquent à l’appel, selon lui.Des estimations réalisées à partir des données de l’Insee sur les constructions, en prenant en compte les taux de taxation et de recouvrement, l’évolution du marché ainsi que le décalage des dates d’exigibilité des taxes depuis fin 2022, a expliqué mercredi Solidaires Finances publiques.La DGFiP reconnaît avoir “rencontré des difficultés pour mettre en œuvre le nouveau processus”. Mais elle assure que “les redevables sont bien identifiés par l’administration et les taxes dues seront bien sûr encaissées et reversées aux collectivités.”Pour le syndicat toutefois, plus les taxes prendront du retard, plus le taux de recouvrement sera faible.Ce n’est pas le seul “bug” de GMBI évoqué récemment. La semaine dernière, la Cour des comptes a chiffré, dans un rapport, à 1,3 milliard d’euros le coût pour l’État des erreurs sur la collecte en 2023 de plusieurs taxes liées à l’immobilier, comme la taxe d’habitation sur la résidence secondaire.- Plus de 1,3 milliard d’euros perdu -En 2023, après la suppression de la taxe d’habitation sur la résidence principale, les propriétaires ont été invités à vérifier le statut d’occupation de leurs biens sur GMBI, pour éventuellement régler la taxe d’habitation sur la résidence secondaire ou celle sur les logements vacants.Mais “le déploiement technique” de cette application “s’est déroulé dans des conditions particulièrement difficiles, puisque plus d’un million de contribuables ont été imposés, à tort”, avait relevé la Cour des comptes.Cela a obligé l’administration à “consentir des dégrèvements très importants, d’un montant supérieur à 1,3 milliard d’euros”.Or, si ces impôts sont collectés par l’État surtout au profit des collectivités territoriales, c’est l’État seul qui supporte le coût de ces dégrèvements. Cette perte a représenté 34% du produit des taxes concernées.”Dans un contexte financier très difficile pour les finances publiques, tous les efforts doivent être conduits pour qu’une perte d’une telle ampleur ne se reproduise pas en 2024″, avait jugé la Cour des comptes.Développée sur plus de cinq années, l’application GMBI a “souffert d’une gouvernance et d’un pilotage inadéquats ayant conduit à une dérive budgétaire importante”, martelait la Cour des comptes.Le dispositif a coûté au moins 56,4 millions d’euros, de son élaboration à son déploiement.La DGFiP a reconnu mercredi dans un communiqué que GMBI est “particulièrement complexe et ambitieux, peut-être trop dans le calendrier prévu.” Elle a assuré que la campagne déclarative 2024 s’était toutefois bien passée.

Maladies liées à la pollution de l’air: une photographie du “fardeau considérable”

AVC, asthme, cancer du poumon, diabète… L’exposition au long cours à la pollution atmosphérique entraîne un “fardeau considérable”, sanitaire et économique, avec plusieurs dizaines de milliers de nouveaux cas de maladies chaque année dans l’Hexagone, conclut une étude inédite publiée mercredi.On savait déjà que 40.000 décès étaient attribuables chaque année aux particules fines. Cette fois, Santé publique France (SpF) a évalué, sur la période 2016-2019 – donc avant la pandémie de Covid – l’impact de la pollution de l’air sur le développement de huit maladies au lien avéré avec l’exposition aux particules fines et au dioxyde d’azote.Cancer du poumon, BPCO, asthme, pneumopathie et autres infections aiguës des voies respiratoires inférieures (grippe exclue), mais aussi AVC, infarctus, hypertension et diabète de type 2 ont été explorés.D’une maladie et d’un polluant à l’autre, “entre 12 et 20% des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant (soit 7.000 à 40.000 cas). Chez l’adulte, c’est entre 7 et 13% des nouveaux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires ou métaboliques (4.000 à 78.000 cas)” qui sont attribuables chaque année à la pollution de l’air, selon ces travaux.”Certaines populations sont plus vulnérables”: les enfants, davantage exposés à des maladies ultérieures en raison d’une capacité respiratoire entravée, les personnes âgées, les femmes enceintes, les travailleurs ou sportifs en extérieur, les fumeurs, a noté Sylvia Medina, coordonnatrice du programme Air et Santé de Santé publique France, lors d’une conférence de presse.”Réduire les niveaux des particules fines et de dioxyde d’azote dans l’air ambiant” permettrait d’éviter “plusieurs dizaines de milliers de cas de maladies” souligne l’étude menée avec plusieurs organismes partenaires.Ramener les concentrations aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) éviterait les trois quarts des cas de maladies liées à l’exposition aux particules fines (PM2,5) et diviserait par deux celles liées au dioxyde d’azote (NO2). Ainsi, 30.000 nouveaux cas d’asthme chez les enfants de 0 à 17 ans seraient épargnés.- “Poids économique majeur” –  Si l’impact de la pollution de l’air sur les naissances prématurées et la survenue de maladies neurodégénératives comme les troubles autistiques ou Parkinson est établi, les données actuelles ne permettent pas encore de les quantifier, selon SpF. Idem pour les particules ultrafines, a précisé Sylvia Medina.Si l'”on sait que les populations les plus défavorisées ont un niveau de santé plus fragile et plus de difficultés d’accès aux soins”, a rapporté Guillaume Boulanger (direction Santé Environnement Travail, à SPF), les chercheurs n’ont pas mis en évidence, à Rennes, Strasbourg, Lyon et Paris, “que les populations plus défavorisées étaient plus exposées à la pollution”.En revanche le “poids économique majeur” de l’impact de la pollution de l’air a, lui, été chiffré, en partenariat avec l’école Aix-Marseille School of Economics. Résultat: “12,9 milliards d’euros en lien avec les PM2,5, soit environ 200 euros par an et par habitant, et 3,8 milliards d’euros pour le NO2, soit 59 euros par an et par habitant”.Cela comprend la consommation de ressources médicales (consultations, médicaments, hospitalisations, transports…), les ressources perdues par la société (salaires, moindre accès au marché du travail, retraite anticipée) et la perte de bien-être pour les patients, a détaillé l’économiste Olivier Chanel.Une nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air va durcir en 2030 les seuils de particules et de dioxydes d’azote.”C’est un premier pas, qui supprimerait 15% du fardeau total des maladies prises en compte dans notre étude”, a déclaré à l’AFP Guillaume Boulanger. L’objectif français reste toutefois de viser les valeurs OMS, plus ambitieuses.Les politiques publiques, au risque d’être impopulaires, doivent poursuivre leurs efforts sur tout le territoire et sur toutes les sources de polluants de l’air, notamment le trafic routier mais aussi le chauffage au bois, l’industrie, les émissions du secteur agricole, ont plaidé les experts.Ces dernières années, l’action s’est aussi prolongée en justice.En juin 2023, l’État a ainsi été condamné, pour la première fois, à indemniser des victimes de la pollution de l’air par un tribunal, qui a jugé que deux enfants atteints de bronchiolites et otites répétées avaient été rendus malades en raison, entre autres, du dépassement des seuils de pollution en région parisienne.

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A Redon, menacée d’une crue historique, l’inquiétude “commence à monter”

A Redon, où la Vilaine pourrait frôler ses niveaux de crue historiques, les évacuations s’accéléraient mercredi et, si les habitants sont habitués aux caprices des eaux dans ce secteur d’Ille-et-Vilaine, l’inquiétude “commence à monter” chez certains.La ville de 9.400 habitants, coincée entre le canal de Nantes à Brest, le fleuve Vilaine et la rivière Oust et construite dans une terre de marais, voit l’eau monter inexorablement.”Ce n’est pas la panique”, dit d’un ton calme Wilfried Lucas, venu voir l’inondation de la Vilaine au niveau du pont qui relie la ville à Saint-Nicolas-de-Redon, aussi fortement impactée.Pour autant, ses proches “commencent à s’inquiéter parce qu’on ne sait pas quand ça va s’arrêter de monter”, avoue cet habitant de Redon.Dans les quartiers bas de la ville, où passent le canal et la Vilaine et donc sujets aux inondations, des sacs de sable ou des batardeaux sont disposés devant des portes d’immeubles et de commerces. Des tuyaux crachent l’eau de la cave inondée d’un magasin.Un ballet de véhicules de la police municipale, de la gendarmerie, de CRS, de pompiers ou encore de la sécurité civile s’active sous une pluie qui s’est interrompue à la mi-journée.La crue s’annonce comme exceptionnelle. “On est vraiment dans le niveau des crues historiques, à quelques centimètres” près, avertit le maire de Redon Pascal Duchêne.”Le leitmotiv de la journée, (…) c’est l’accélération de l’évacuation de la population des quartiers inondés”, et “le maximum” avant la nuit, annonce-t-il.- Poursuite des évacuations -Le nombre d’habitants “potentiellement à accueillir dépassera peut-être le millier (…), étant entendu que beaucoup de nos concitoyens ont déjà trouvé par eux-mêmes des moyens d’hébergement”, a ajouté l’élu.”On va passer de convaincre à obliger”, insiste-t-il.Roxane Bourcier, 24 ans, infirmière qui habite au 2e étage d’un immeuble sur le quai Jean Bart, a été incitée à quitter son logement dès mardi, par du porte-à-porte effectué par les secours.”Je me suis dit que je pourrais partir ce matin vu qu’ils avaient installé le barrage mais en fait, c’était déjà trop tard”, dit-elle à côté du quai inondé. Evacuée par les secours, elle trouvera refuge chez sa tante, avant de revenir chez elle “peut-être la semaine prochaine”.Le pic de crue est prévu “soit en fin de journée soit d’ici demain en fonction des précipitations”, souligne le chef du groupement des pompiers sud-ouest d’Ille-et-Vilaine, le lieutenant-colonel Frédéric Katuszinski.Car, après les fortes précipitations d’Herminia, qui ont fait déborder les cours d’eau plus au nord, vers Rennes, l’onde de crue descend sur Redon, aggravée mercredi par les pluies importantes de la dépression Ivo.Des boudins gonflés d’eau ont été installés sur deux quais mais les hauteurs d’eau annoncées sont telles que ces moyens s’avèrent inefficaces.Maud Violette, 52 ans, qui vit sur un bateau, a elle passé la nuit de mardi à mercredi dans un gymnase, transformé en centre d’accueil. “Tout le monde a dû quitter le port”, dit-elle.  “Il n’y a pas d’inondation dans le bateau mais pour rejoindre le quai on est obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”.Une vingtaine de personnes ont été hébergées dans la nuit de mardi à mercredi dans ce gymnase. Un deuxième centre d’hébergement, portant la capacité totale d’accueil à 200 personnes, a également été annoncé par le maire.Dans la rue piétonne de Redon, qui débouche sur le port, le gérant du bar le Triskal prend les choses avec philosophie, comme les habitués présents.Ce n’est pas la première crue pour Richard Tual. “En 1995 je me souviens, j’étais lycéen, les camions militaires faisaient traverser les travailleurs”, se souvient-il.”Il y a une bonne compréhension de la situation, il n’y a pas de panique non plus”, constate le maire de Redon, même si pour les personnes obligées d’évacuer, “il peut y avoir de l’angoisse, c’est tout à fait normal”.”Ne vous inquiétez pas, on est waterproof ici !”, lâche un restaurateur en raccompagnant un client à la porte.