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“Booster son immunité” contre les virus: un “mythe” tenace

Sur les réseaux sociaux, dans des publicités ou même en pharmacies, des dizaines de produits proposent de “booster son immunité” face à la période hivernale et ses maladies saisonnières, mais cette promesse “marketing” n’a souvent rien de scientifique.Vitamines B, C, D ou oligo-éléments: plus d’un Français sur cinq consomme régulièrement des compléments alimentaires, principalement en hiver, selon les autorités sanitaires. Objectif: renforcer ses défenses naturelles, notamment pour combattre la grippe, très virulente cet hiver.Un “mythe” pour la virologue Océane Sorel, alias The French Virologist sur les réseaux: “Sur le papier, c’est séduisant. Mais ce n’est que du marketing. +Booster son immunité+, ça ne veut pas dire grand-chose.”Pour bien fonctionner, notre système immunitaire a besoin d’un cocktail de nutriments, vitamines et minéraux. Mais ces apports sont en général assurés par l’alimentation.Parfois, les femmes enceintes, les personnes âgées ou ceux qui suivent un régime “vegan” peuvent présenter des carences. “Mais pour le savoir, encore faut-il aller consulter un médecin, et il ne s’agirait alors pas de +booster+ le système immunitaire mais juste de rétablir son fonctionnement normal”, insiste Océane Sorel.Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas “de potion magique” pour le “rendre plus efficace”, renchérit le Pr Irène Margaritis, adjointe au directeur de l’évaluation des risques à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).- De vrais risques – A la différence des médicaments, les compléments alimentaires ne sont pas soumis à une autorisation de mise sur le marché. Ils ne peuvent revendiquer d’effets thérapeutiques, et les effets positifs sur la santé qu’ils peuvent afficher sont encadrés par l’Union européenne.”Booster son immunité” est ainsi une allégation de santé non spécifique. “Elle ne peut être utilisée qu’en complément d’une allégation de santé autorisée, par exemple +la vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire+”, explique Claire Guignier, directrice des affaires publiques et de la communication du Syndicat national des compléments alimentaires, Synadiet.”Un certain nombre d’actifs ont démontré leur efficacité dans le bon fonctionnement du système immunitaire”, affirme-t-elle.Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), sur 78 sites internet commercialisant des compléments alimentaires contrôlés en 2015 (derniers chiffres disponibles), 80% ne respectaient pas les règles.Sur Instagram, temple des astuces bien-être, les collaborations commerciales mettant en avant ces produits pullulent.Ce phénomène croissant inquiète le Pr Irène Margaritis: “Les produits vendus sur internet sont bien moins contrôlés, et certains produits ont une composition bien différente de celle affichée.”En pharmacie, les ventes de compléments alimentaires ont bondi de 56% depuis 2019, selon un baromètre du lobby des produits de santé sans ordonnance, NéreS.Et si les bénéfices face aux virus sont souvent nuls, les risques ne le sont pas, alertent les professionnels.Le zinc crée par exemple des carences en cuivre. Quant à la vitamine D, l’Anses avait alerté en 2023 sur des cas de surdosage chez des nourrissons liés à la prise de compléments alimentaires.- “Business” sur la “peur” -“On pense à tort que ce ne sont que des vitamines, que c’est inoffensif, mais ce ne sont pas des bonbons”, rappelle Océane Sorel.L’agence sanitaire avait également averti en 2023 que des compléments alimentaires à base de plantes pouvaient présenter des risques -parfois graves- pour la santé.L’aloe vera est par exemple contre-indiqué en cas d’occlusion intestinale, de maladie inflammatoire intestinale, entre autres; l’échinacée en cas de pathologie du système immunitaire ou de prise de médicaments affectant le système immunitaire; le ginkgo biloba en cas d’épilepsie notamment.”Certaines substances peuvent aussi interagir avec des médicaments, les rendant plus toxiques ou inefficaces”, prévient le Pr Irène Margaritis.Avec un chiffre d’affaires en France de plus de deux milliards d’euros, selon Synadiet, le secteur global est pourtant en pleine expansion.”Le business du +boost de l’immunité+ capitalise sur la peur des gens”, avance Océane Sorel.Il existe pourtant d’autres moyens de prévenir les infections hivernales, dont la grippe: la vaccination -“le seul vrai moyen de booster son immunité”, soutient la virologue-, mais aussi les gestes barrières, l’aération, et le lavage des mains.

Assurances: un an après les inondations, la “double peine” de sinistrés du Pas-de-Calais

Un an après des inondations historiques dans le Pas-de-Calais, la majorité des sinistrés ont été indemnisés mais quelques-uns sont encore englués dans des problèmes d’assurances et beaucoup, communes comme particuliers, subissent de lourdes augmentations de cotisations.”Quand on a déjà subi les inondations à trois reprises l’année dernière et qu’on se prend une augmentation de la cotisation d’assurance de 100.000 euros, (…) c’est une double peine”, résume Jean-Christophe Castelain, adjoint à la mairie de Blendecques, bourg de 5.000 habitants traversé par l’Aa.Quand ce cours d’eau a envahi l’hiver dernier les rues de la commune, 16 bâtiments municipaux sur 24 ont été inondés.En septembre, l’assureur de la ville a d’abord annoncé qu’il résiliait le contrat puis, quelques semaines plus tard, qu’il faisait finalement passer la franchise de 100.000 à 500.000 euros et la cotisation de 47.000 euros à plus de 141.000. Un bond équivalant au salaire annuel de trois agents municipaux.La mairie espère trouver un contrat moins coûteux pour 2026, mais “d’après ce qu’on entend, beaucoup de contrats de marché sont infructueux, parce que les assureurs n’y répondent pas”, s’inquiète M. Castelain.A Saint-Étienne-au-Mont, près de Boulogne-sur-Mer, la cotisation a également bondi de 45.000 à 79.000 euros.Alors qu’une partie de la Bretagne se prépare à son tour à des crues centennales cette semaine, signe que le risque d’inondations augmente avec le réchauffement climatique conjugué à l’urbanisation, la question des assurances devient fondamentale.Dans le Pas-de-Calais, le sous-préfet délégué en charge de la reconstruction Jean-François Raffy explique être intervenu dans une poignée de cas particuliers, comme celui de la municipalité de Blendecques, pour éviter des résiliations.Parce qu’ils avaient subi plusieurs sinistres, des particuliers ont également subi des résiliations: c’est le cas d’une quizaine d’habitants de Blendecques, selon une association. D’autres “ont dû renégocier leur contrat avec des augmentations de 30 ou 40%”, s’indigne Michèle Lamal, secrétaire d’une autre association, Blendecques sinistrés.Toutefois, le Bureau central de tarification, autorité chargée de garantir l’obligation d’assurance, souligne ne pas avoir reçu de dossiers du Pas-de-Calais liés à des catastrophes naturelles, et en déduit que les habitants des territoires inondés parviennent toujours à s’assurer.- “Logique” -Parmi les particuliers contactés par l’AFP, beaucoup se disent satisfaits de l’accompagnement de leur assurance, et fatalistes face à la flambée des cotisations.”Ce n’est pas agréable mais c’est logique”, résume Jean-Michel Roland à Andres, dont l’assurance habitation est passée de 514 à 597 euros. “L’assurance nous a remis la maison en état pour 6 ou 7.000 euros, les parquets, le mobilier…”, explique-t-il, conscient que le changement climatique pèse également.Une satisfaction que ne partage pas Amandine Broussart, Blendecquoise de 41 ans qui s’est retrouvée avec 80 cm d’eau dans la maison qu’elle venait d’acheter. Son assureur chiffre les travaux nécessaires à 9.000 euros, elle les estime à 30.000: en raison de ce conflit, elle vit dans l’incertitude, habitant l’ancien pavillon de ses parents -également à Blendecques- voué à la destruction car édifié dans une zone trop exposée aux crues.”Il y a du stress chaque jour et des devis à refaire à chaque fois”, soupire-t-elle.Une situation douloureuse mais minoritaire. Selon la fédération France Assureurs, sur 37.000 sinistres évalués à 430 millions d’euros, 330 millions ont été versés et 87% des sinistres sont désormais clos. Son correspondant dans la région Yves Lecompte ne commente pas les augmentations de tarifs, mais souligne que la fédération a recommandé de ne pas radier les assurés inondés plusieurs fois au cours de l’hiver.Et rappelle que le coût des sinistres climatiques a explosé ces dernières années pour atteindre quelque six milliards d’euros annuels. Ce coût devrait augmenter d’environ 40% d’ici 2050, selon les autorités françaises.Face à cet enjeu, au 1er janvier, les pouvoirs publics ont augmenté la contribution des contrats d’assurance habitation au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, de 12 à 20%.”Les tarifs (des assurances) étaient stables, voire sous-estimés, dans les années 2010-2020 et aujourd’hui, le réveil est très brutal”, analyse Alain Chrétien, vice-président de l’Association des maires de France et coauteur d’un rapport sur le sujet, soulignant qu’environ 1.500 communes françaises ne sont plus assurées.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Assurances: un an après les inondations, la “double peine” de sinistrés du Pas-de-Calais

Un an après des inondations historiques dans le Pas-de-Calais, la majorité des sinistrés ont été indemnisés mais quelques-uns sont encore englués dans des problèmes d’assurances et beaucoup, communes comme particuliers, subissent de lourdes augmentations de cotisations.”Quand on a déjà subi les inondations à trois reprises l’année dernière et qu’on se prend une augmentation de la cotisation d’assurance de 100.000 euros, (…) c’est une double peine”, résume Jean-Christophe Castelain, adjoint à la mairie de Blendecques, bourg de 5.000 habitants traversé par l’Aa.Quand ce cours d’eau a envahi l’hiver dernier les rues de la commune, 16 bâtiments municipaux sur 24 ont été inondés.En septembre, l’assureur de la ville a d’abord annoncé qu’il résiliait le contrat puis, quelques semaines plus tard, qu’il faisait finalement passer la franchise de 100.000 à 500.000 euros et la cotisation de 47.000 euros à plus de 141.000. Un bond équivalant au salaire annuel de trois agents municipaux.La mairie espère trouver un contrat moins coûteux pour 2026, mais “d’après ce qu’on entend, beaucoup de contrats de marché sont infructueux, parce que les assureurs n’y répondent pas”, s’inquiète M. Castelain.A Saint-Étienne-au-Mont, près de Boulogne-sur-Mer, la cotisation a également bondi de 45.000 à 79.000 euros.Alors qu’une partie de la Bretagne se prépare à son tour à des crues centennales cette semaine, signe que le risque d’inondations augmente avec le réchauffement climatique conjugué à l’urbanisation, la question des assurances devient fondamentale.Dans le Pas-de-Calais, le sous-préfet délégué en charge de la reconstruction Jean-François Raffy explique être intervenu dans une poignée de cas particuliers, comme celui de la municipalité de Blendecques, pour éviter des résiliations.Parce qu’ils avaient subi plusieurs sinistres, des particuliers ont également subi des résiliations: c’est le cas d’une quizaine d’habitants de Blendecques, selon une association. D’autres “ont dû renégocier leur contrat avec des augmentations de 30 ou 40%”, s’indigne Michèle Lamal, secrétaire d’une autre association, Blendecques sinistrés.Toutefois, le Bureau central de tarification, autorité chargée de garantir l’obligation d’assurance, souligne ne pas avoir reçu de dossiers du Pas-de-Calais liés à des catastrophes naturelles, et en déduit que les habitants des territoires inondés parviennent toujours à s’assurer.- “Logique” -Parmi les particuliers contactés par l’AFP, beaucoup se disent satisfaits de l’accompagnement de leur assurance, et fatalistes face à la flambée des cotisations.”Ce n’est pas agréable mais c’est logique”, résume Jean-Michel Roland à Andres, dont l’assurance habitation est passée de 514 à 597 euros. “L’assurance nous a remis la maison en état pour 6 ou 7.000 euros, les parquets, le mobilier…”, explique-t-il, conscient que le changement climatique pèse également.Une satisfaction que ne partage pas Amandine Broussart, Blendecquoise de 41 ans qui s’est retrouvée avec 80 cm d’eau dans la maison qu’elle venait d’acheter. Son assureur chiffre les travaux nécessaires à 9.000 euros, elle les estime à 30.000: en raison de ce conflit, elle vit dans l’incertitude, habitant l’ancien pavillon de ses parents -également à Blendecques- voué à la destruction car édifié dans une zone trop exposée aux crues.”Il y a du stress chaque jour et des devis à refaire à chaque fois”, soupire-t-elle.Une situation douloureuse mais minoritaire. Selon la fédération France Assureurs, sur 37.000 sinistres évalués à 430 millions d’euros, 330 millions ont été versés et 87% des sinistres sont désormais clos. Son correspondant dans la région Yves Lecompte ne commente pas les augmentations de tarifs, mais souligne que la fédération a recommandé de ne pas radier les assurés inondés plusieurs fois au cours de l’hiver.Et rappelle que le coût des sinistres climatiques a explosé ces dernières années pour atteindre quelque six milliards d’euros annuels. Ce coût devrait augmenter d’environ 40% d’ici 2050, selon les autorités françaises.Face à cet enjeu, au 1er janvier, les pouvoirs publics ont augmenté la contribution des contrats d’assurance habitation au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, de 12 à 20%.”Les tarifs (des assurances) étaient stables, voire sous-estimés, dans les années 2010-2020 et aujourd’hui, le réveil est très brutal”, analyse Alain Chrétien, vice-président de l’Association des maires de France et coauteur d’un rapport sur le sujet, soulignant qu’environ 1.500 communes françaises ne sont plus assurées.

Crues: une nouvelle dépression va renforcer les inondations dans l’Ouest

Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies et renforcer le niveau des inondations dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, maintenus en vigilance rouge pour crues.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite mardi à Rennes.Dans son bulletin de 06H00 mercredi, Météo-France n’envisage pas d’aggravation du niveau de vigilance, tout en précisant que les départements Finistère et du Morbihan sont susceptibles de passer au niveau de vigilance supérieur “en fonction de l’évolution de la position de la dépression en fin de journée mercredi”, et conseille de se tenir informé.”Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé d’enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, a-t-il indiqué plus tard sur X.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”. “Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer”, ajoute-t-elle.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP. Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, sera particulièrement surveillé mercredi. Mardi à 18H00, le niveau de l’eau était monté à 5,25 mètres sur le canal de Nantes à Brest, contre 5,56 mètres lors de la crue de 1995.Du côté de la rivière La Vilaine, l’eau a atteint 4,86 mètres, contre 5,46 mètres lors de la crue historique de 1936, a annoncé la mairie mardi soir.”Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué mardi à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.- “Nouvelles inondations” -A Redon, plusieurs établissements scolaires sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.L’Ille-et-Vilaine et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Selon la maire de Rennes, Nathalie Appéré, “une centaine de maisons sont sinistrées et “quelques dizaines d’immeubles collectifs”, soit “15.000 personnes impactées”, parfois indirectement comme des caves ou des sous-sols inondés.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce weekend”, a mis en garde Rennes métropole à 16H00.D’après Météo-France, à Rennes, “le cumul mensuel de pluie du mois de janvier dépasse aujourd’hui les 178 mm. Il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995)”.Interrogé par l’AFP, la président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a indiqué que “32 communes avaient déclenché leurs plans communaux de secours, chiffre qui va en augmentant très régulièrement”.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a-t-il dit, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.Dans son bulletin de 06H00, Météo-France a maintenu le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire en vigilance orange aux crues.

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Crues: une nouvelle dépression va renforcer les inondations dans l’Ouest

Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies et renforcer le niveau des inondations dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, maintenus en vigilance rouge pour crues.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite mardi à Rennes.Dans son bulletin de 06H00 mercredi, Météo-France n’envisage pas d’aggravation du niveau de vigilance, tout en précisant que les départements Finistère et du Morbihan sont susceptibles de passer au niveau de vigilance supérieur “en fonction de l’évolution de la position de la dépression en fin de journée mercredi”, et conseille de se tenir informé.”Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé d’enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, a-t-il indiqué plus tard sur X.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”. “Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer”, ajoute-t-elle.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP. Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, sera particulièrement surveillé mercredi. Mardi à 18H00, le niveau de l’eau était monté à 5,25 mètres sur le canal de Nantes à Brest, contre 5,56 mètres lors de la crue de 1995.Du côté de la rivière La Vilaine, l’eau a atteint 4,86 mètres, contre 5,46 mètres lors de la crue historique de 1936, a annoncé la mairie mardi soir.”Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué mardi à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.- “Nouvelles inondations” -A Redon, plusieurs établissements scolaires sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.L’Ille-et-Vilaine et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Selon la maire de Rennes, Nathalie Appéré, “une centaine de maisons sont sinistrées et “quelques dizaines d’immeubles collectifs”, soit “15.000 personnes impactées”, parfois indirectement comme des caves ou des sous-sols inondés.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce weekend”, a mis en garde Rennes métropole à 16H00.D’après Météo-France, à Rennes, “le cumul mensuel de pluie du mois de janvier dépasse aujourd’hui les 178 mm. Il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995)”.Interrogé par l’AFP, la président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a indiqué que “32 communes avaient déclenché leurs plans communaux de secours, chiffre qui va en augmentant très régulièrement”.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a-t-il dit, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.Dans son bulletin de 06H00, Météo-France a maintenu le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire en vigilance orange aux crues.

Rwanda, DR Congo leaders in crisis summit as Goma’s fate hangs in balance

The president of crisis-hit Democratic Republic of Congo was set to meet his Rwandan counterpart at an emergency summit on Wednesday, as fighters backed by Kigali appeared on the brink of seizing the key city of Goma. The M23 armed group took control of Goma’s airport on Tuesday, a security source said, following days of intense …

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Royaume-Uni: procès en appel de militants écologistes lourdement condamnés

Seize militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil, condamnés à des peines de prison ferme, sont jugés mercredi en appel à Londres, le jour où deux autres activistes comparaissent pour avoir “endommagé” le site préhistorique de Stonehenge.Durant les deux jours d’audience prévus devant la Cour d’appel de Londres qui seront suivis de près par les organisations environnementales, les 16 militants vont tenter d’obtenir une réduction voire une annulation de leurs peines.Ils ont été condamnés en première instance de 15 mois à cinq ans de prison ferme. En cause: plusieurs opérations, parmi lesquelles un blocage d’autoroute et un jet de soupe sur “Les Tournesols” de Van Gogh à Londres, organisées pour dénoncer l’inaction politique face au changement climatique.Les organisations Greenpeace et Friends of the Earth sont associées à ce recours, qui selon elles “aura des implications considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques et sur les peines qui pourront en résulter” au Royaume-Uni.Ces deux ONG s’inquiètent d’une répression croissante à l’encontre des militants écologistes britanniques ces dernières années.”Ces peines sont les plus longues jamais infligées dans l’histoire des manifestations non-violentes (au Royaume-Uni). Il y a peu, nous n’avions jamais vu de militants pacifiques être envoyés en prison”, a déclaré à l’AFP Katie de Kauwe, l’avocate de Friends of the Earth.La coalition d’organisations écologistes et pro-Palestine “Free Political Prisoners” (“Libérez les prisonniers politiques”) prévoit de mobiliser jeudi des centaines de personnes pour bloquer la route devant la Cour d’appel à 12H00 GMT, en soutien aux 16 militants.Just Stop Oil est connu pour ses actions aussi spectaculaires que controversées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Le groupe exhorte le gouvernement britannique à cesser l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.Mardi, deux de ses militants ont été arrêtés pour avoir perturbé une représentation d’une pièce de Shakespeare avec l’actrice américaine Sigourney Weaver à Londres. Et mercredi, deux activistes ayant aspergé de peinture orange les célèbres monolithes du site préhistorique de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, en juin 2024 comparaîtront au tribunal de Salisbury, accusés d’avoir endommagé un monument protégé.- “Jour sombre” -En juillet 2024, cinq membres de ce groupe ont été condamnés à quatre à cinq ans d’emprisonnement pour avoir planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres.Parmi eux figure Roger Hallam, 58 ans, cofondateur de Just Stop Oil et d’Extinction Rebellion. Quatre militants ayant participé à cette action ont eux aussi été condamnés à de la prison ferme.La sévérité de leurs peines, dont ils font appel mercredi, avait provoqué la stupeur et l’inquiétude des ONG et défenseurs de l’environnement.”Chacun d’entre vous a franchi, il y a quelques temps, la ligne qui sépare le militant du fanatique”, avait affirmé à l’époque le juge Christopher Hehir.Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, avait pour sa part estimé qu’il s’agissait d’un “jour sombre pour les manifestations pacifiques en faveur de l’environnement et pour tous ceux qui sont inquiets de l’exercice de leurs libertés fondamentales”.L’alliance mondiale d’organisations de la société civile Civicus, qui évalue l’état des libertés civiles dans différents pays, estime que leur exercice est “entravé” au Royaume-Uni depuis début 2023, à l’instar de la Hongrie ou l’Afrique du Sud.Les précédents gouvernements conservateurs ont voté une série de lois pour punir plus sévèrement les actions coups-de-poing des militants écologistes, et les dissuader de passer à l’acte.En 2022, ils ont créé une infraction qui prévoit jusqu’à dix ans ans d’emprisonnement pour “complot en vue de causer des nuisances publiques”. C’est “plus que pour des personnes condamnées pour agression sexuelle ou acte de violence”, dénonce Katie de Kauwe.Selon une étude de l’université de Bristol publiée en décembre, les militants écologistes ont trois fois plus de risques d’être arrêtés au Royaume-Uni par rapport à la moyenne d’une quinzaine de pays du monde incluant le Pérou, l’Allemagne ou l’Ouganda.