AFP Top News

Adolescent tué à Paris: deux mineurs mis en examen et placés en détention provisoire

Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été mis en examen lundi et placés en détention provisoire dans l’enquête sur la mort d’un adolescent de 14 ans, poignardé après avoir refusé de donner son téléphone vendredi soir à Paris, a indiqué le parquet.Les deux mineurs ont été mis en examen pour “extorsion avec violences ayant entraîné la mort sur Elias B., et violences volontaires sur mineur de quinze ans sans incapacité sur son ami”, a précisé le parquet. Elias B. sortait de son entraînement de football vendredi peu avant 20H00 au stade Jules-Noël, dans le sud du XIVe arrondissement, lorsque les deux mineurs lui ont réclamé son portable.En réponse à son refus, un violent coup de couteau lui a été porté à l’épaule, avaient relaté une source policière et le parquet.Un ami, qui était avec lui, “a effectué les gestes de premiers secours et permis d’identifier les agresseurs”, avait précisé le ministère public.Conduit à l’hôpital avec un pronostic vital engagé, la victime est décédée samedi midi.Les deux mineurs, résidant dans le XIVe arrondissement, ont été interpellés peu de temps après les faits et placés en garde à vue.Selon le préfet de police, Laurent Nuñez, interrogé sur RTL lundi matin, “l’un a reconnu la tentative d’extorsion et le coup de couteau mortel”.Le vol de portable “était le seul mobile et il ne connaissait “probablement pas” la victime, a précisé le préfet.Les deux garçons étaient connus de la justice, selon le parquet.L’un avait fait l’objet d’une mesure éducative judiciaire en décembre 2023 pour des faits de vols et extorsion. Ils avaient tous les deux été présentés à la justice le 30 octobre 2024 pour des faits de vol commis avec violence, et ils avaient interdiction de contact entre eux.La mort d’Elias B. a suscité de nombreuses réactions.Le préfet Nuñez a déploré “une montée en gamme, une montée en puissance, de la violence chez les mineurs, qui devient insupportable”.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait, lui, dénoncé un acte “de barbares”. Son homologue à la Justice, Gérald Darmanin a réuni lundi l’ensemble des procureurs “afin de leur donner les instructions de politique pénale” en réponse aux récents “faits de violences inacceptables.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Eaux usées dans le Bassin d’Arcachon: manifestation contre un “permis à polluer”

Plus d’une centaine de personnes, réunies à l’appel d’ostréiculteurs et de défenseurs de l’environnement, ont dénoncé lundi à Arcachon un projet de règlement considéré comme “un permis à polluer” car il autorise les rejets d’eaux usées dans la nature, a constaté l’AFP.La préfecture a indiqué mi-janvier qu’elle entendait faire droit à la demande du syndicat intercommunal du Bassin d’Arcachon (Siba) d’autoriser de tels “rejets exceptionnels et encadrés” en cas d’intempéries faisant saturer les canalisations. Le préfet de Gironde Etienne Guyot a depuis précisé que sa décision finale dépendrait de l’avis du Parc naturel marin, qui se réunit vendredi prochain.”Dans des eaux usées, il y a toutes les saloperies que l’on peut y mettre. L’impact sur le milieu marin, pour nous, est catastrophique”, a expliqué à l’AFP Thierry Lafon, ostréiculteur et président de l’association de défense des eaux du bassin d’Arcachon (Adeba) devant le siège du gestionnaire du réseau piloté par les collectivités.”Notre activité, c’est gérer un maillon de l’écosystème: quand l’écosystème se casse la gueule, nous, on se casse la gueule avec”, a-t-il ajouté un peu plus d’un an après la suspension pendant un mois de la production ostréicole, consécutive à une épidémie de gastroentérite pendant les fêtes de fin d’année 2023.D’intenses précipitations à l’automne et au début de l’hiver avaient en effet entraîné l’infiltration des eaux pluviales dans les canalisations d’eaux usées, provoquant des débordements dans le milieu naturel au niveau de bassins de sécurité et une contamination des huîtres produites dans le Bassin.Pour Jacques Storelli, à la tête d’une coordination regroupant 25 associations environnementales, “on a un constat de faillite”. “L’État a été dans l’incapacité d’imposer le respect du code de l’environnement” et “aujourd’hui, il veut autoriser le Siba à faire déborder les bassins de sécurité”.Le gestionnaire du réseau d’assainissement avait déposé cette demande de modification auprès de la préfecture, le temps de construire des “déversoirs d’orage” au niveau des bassins de sécurité pour canaliser ces débordements.L’édification de ces ouvrages avait été ordonnée par la justice en avril dernier, après des plaintes d’associations environnementales.”Ces déversoirs d’orage, c’est tout simplement des trop-pleins, qui ne solutionnent absolument rien. Ce qui se passait en douce sera désormais officiel”, a critiqué M. Lafon, qui compare ces mesures à “un permis à polluer”.

Eaux usées dans le Bassin d’Arcachon: manifestation contre un “permis à polluer”

Plus d’une centaine de personnes, réunies à l’appel d’ostréiculteurs et de défenseurs de l’environnement, ont dénoncé lundi à Arcachon un projet de règlement considéré comme “un permis à polluer” car il autorise les rejets d’eaux usées dans la nature, a constaté l’AFP.La préfecture a indiqué mi-janvier qu’elle entendait faire droit à la demande du syndicat intercommunal du Bassin d’Arcachon (Siba) d’autoriser de tels “rejets exceptionnels et encadrés” en cas d’intempéries faisant saturer les canalisations. Le préfet de Gironde Etienne Guyot a depuis précisé que sa décision finale dépendrait de l’avis du Parc naturel marin, qui se réunit vendredi prochain.”Dans des eaux usées, il y a toutes les saloperies que l’on peut y mettre. L’impact sur le milieu marin, pour nous, est catastrophique”, a expliqué à l’AFP Thierry Lafon, ostréiculteur et président de l’association de défense des eaux du bassin d’Arcachon (Adeba) devant le siège du gestionnaire du réseau piloté par les collectivités.”Notre activité, c’est gérer un maillon de l’écosystème: quand l’écosystème se casse la gueule, nous, on se casse la gueule avec”, a-t-il ajouté un peu plus d’un an après la suspension pendant un mois de la production ostréicole, consécutive à une épidémie de gastroentérite pendant les fêtes de fin d’année 2023.D’intenses précipitations à l’automne et au début de l’hiver avaient en effet entraîné l’infiltration des eaux pluviales dans les canalisations d’eaux usées, provoquant des débordements dans le milieu naturel au niveau de bassins de sécurité et une contamination des huîtres produites dans le Bassin.Pour Jacques Storelli, à la tête d’une coordination regroupant 25 associations environnementales, “on a un constat de faillite”. “L’État a été dans l’incapacité d’imposer le respect du code de l’environnement” et “aujourd’hui, il veut autoriser le Siba à faire déborder les bassins de sécurité”.Le gestionnaire du réseau d’assainissement avait déposé cette demande de modification auprès de la préfecture, le temps de construire des “déversoirs d’orage” au niveau des bassins de sécurité pour canaliser ces débordements.L’édification de ces ouvrages avait été ordonnée par la justice en avril dernier, après des plaintes d’associations environnementales.”Ces déversoirs d’orage, c’est tout simplement des trop-pleins, qui ne solutionnent absolument rien. Ce qui se passait en douce sera désormais officiel”, a critiqué M. Lafon, qui compare ces mesures à “un permis à polluer”.

La France et Paul Marcon décrochent le Bocuse d’Or à Lyon

Un “rêve de gosse” qui se réalise: le chef Paul Marcon a décroché lundi pour la France le Bocuse d’Or, “Graal” de la gastronomie, devant le Danemark et la Suède au terme de deux jours de compétition, et trente ans après le sacre de son père.Vingt-quatre pays étaient finalistes de ces “Jeux olympiques” de la cuisine, qui se déroulaient depuis dimanche au Sirha, le salon des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, à Chassieu, près de Lyon.”Paul, bravo. Le voilà ton Bocuse d’Or!”, lui a lancé le président du concours, Jérôme Bocuse, en remettant la statuette tant convoitée à l’Auvergnat de 28 ans et à sa commis, Camille Pigot, également sacrée meilleure commis de l’édition.”Beaucoup de fierté, beaucoup d’émotion. C’est la récompense d’un travail de deux ans, même plus”, a souligné Paul Marcon devant la presse, visiblement ému, tout comme le reste de son équipe.Il s’agit de la neuvième consécration de la France au Bocuse d’Or, créé en 1987 par l’illustre chef lyonnais Paul Bocuse, décédé en 2018. La précédente édition, en 2023, avait été remportée par le Danemark.”Aujourd’hui, j’espère qu’on fait briller tous les yeux des cuisiniers, et des cuisiniers en devenir de France”, a ajouté ce compétiteur hors-pair, fils du chef triplement étoilé Régis Marcon, lui-même vainqueur du Bocuse d’Or en 1995.Les candidats disposaient de 4H40 pour servir à l’assiette un mets sublimant le céleri, le maigre et le homard. En parallèle, ils ont eu 5H30 pour réaliser un plateau, composé d’un plat et de trois garnitures, autour du chevreuil, du foie gras et du thé.Tous devaient mettre l’identité de leur pays à l’honneur.La tourte croustillante d’épaule de chevreuil braisée au vin rouge, foie gras et champignons sauvages, ou encore le céleri branche en dentelle, pomme verte et Chartreuse, préparés par Paul Marcon et Camille Pigot, ont visiblement séduit les jurys.”C’était ciselé, c’était propre, c’était net. Il n’y a rien d’autre à dire hormis: bravo”, a chaudement salué le chef Davy Tissot, président du Comité international d’organisation du Bocuse d’Or, et lui même vainqueur avec la France en 2021.Les Danois, représentés par Sebastian Holberg, vainqueur des sélections Europe, et l’équipe suédoise, emmenée par Gustav Leonhardt, affichaient des sourires de satisfaction, pouvant aussi s’enorgueillir d’avoir reçu un franc soutien de leurs supporters, venus en masse.

Marathon budgétaire: le gouvernement appelle au compromis avant une semaine décisive

Toujours à la merci d’une censure, le gouvernement affiche sa volonté de “compromis” à l’entame d’une semaine décisive dans les discussions budgétaires: les débats sur les comptes de la Sécurité sociale ont repris lundi à l’Assemblée, avant une conciliation jeudi entre députés et sénateurs sur le budget de l’Etat.Le Premier ministre François Bayrou, qui espère de nouveau convaincre le Parti socialiste de ne pas voter une censure, devrait fixer les grandes lignes de sa position lundi soir lors d’une longue interview télévisée très attendue sur LCI.Concernant le texte sur la Sécurité sociale (PLFSS), dont une première mouture avait entraîné la chute du gouvernement Barnier début décembre, les discussions ont repris en fin d’après-midi devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, à partir de la version adoptée par le Sénat fin novembre.   Depuis lors, les termes de l’équation ont changé, avec un déficit 2025 de la Sécu désormais anticipé à au moins 23 milliards d’euros, contre 16 milliards évoqués à l’automne. Un dérapage qui s’explique notamment par l’abandon forcé des mesures d’économie sur les retraites, et par le coût de certaines concessions accordées par le Premier ministre aux socialistes sur le budget des hôpitaux ou sur le remboursement des consultations médicales et des médicaments.Les députés du “socle commun” affichent leur souhait de limiter les déficits. Pour le ministre de la Santé, Yannick Neuder, il y a urgence, car le texte a pris du retard et l’année 2025 risque de compter deux, voire trois mois “où il n’y aura eu aucune mesure (pour) envisager des recettes nouvelles ou des économies”.Pour l’heure, cependant, l’exécutif, tout à la recherche d’un compromis avec la gauche, ne dévoile guère ses positions. “Je ne peux qu’appeler à ce que chacun fasse un pas vers l’autre. C’est ce que le gouvernement essaie de faire”, a prudemment déclaré devant la commission la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecoq. La gauche, de son côté, espère “sortir les dispositions irritantes du texte introduites par le Sénat”, a indiqué à l’AFP Jérôme Guedj (PS), citant notamment la deuxième “journée de solidarité” – que même le nouveau rapporteur du texte, Thibault Bazin (LR), souhaite supprimer. Après son examen en commission, le texte doit ensuite revenir dans l’hémicycle, à partir du 3 février.- Ne pas “tout bloquer” -En attendant, un obstacle d’importance attend le gouvernement: jeudi, sept sénateurs et sept députés se réuniront en commission mixte paritaire (CMP) pour rechercher un compromis sur l’autre texte majeur, celui du budget 2025 de l’Etat.Cette CMP, où le socle commun soutenant le gouvernement est majoritaire, pourrait être l’une des dernières occasions d’intégrer des concessions susceptibles de résister à la censure.L’exécutif en a bien conscience: la version du texte adoptée la semaine dernière par le Sénat doit être adoucie pour devenir un “budget de compromis”, a martelé dimanche la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.Le texte de la chambre haute, qui comprend de multiples coupes budgétaires, a le mérite de “réduire le déficit”, a-t-elle salué, mais “il faut qu’on trouve un compromis, car ce budget (…) ne sera pas celui de la droite, ni de la gauche, ni du centre, ce sera le budget du pays”, a-t-elle souligné sur BFMTV.En gage à la gauche, la ministre a plaidé notamment pour que soit inclus dans le texte le maintien des “4.000 postes d’enseignants” que le projet initial devait supprimer.La version issue de la CMP sera ensuite soumise à l’Assemblée, la semaine du 3 février, vraisemblablement via l’usage du 49-3. Qui devrait donc déclencher une nouvelle motion de censure, déposée par les Insoumis.D’où les appels du pied de l’exécutif en direction des rangs socialistes, qui ont renoncé mi-janvier à voter une précédente censure, mais sans s’engager pour la suite. “Le compromis n’empêchera pas, évidemment, le PS d’être dans l’opposition”, mais “on peut être dans l’opposition sans censurer, sans tout bloquer”, a commenté Mme Montchalin.Une perspective vivement rejetée par le coordinateur de LFI, Manuel Bompard: si le PS ne vote pas cette censure, a-t-il mis en garde, il changera d’alliance et entrera dans “un soutien sans participation” au gouvernement.Pour l’heure, les concessions de l’exécutif restent cependant insuffisantes pour les socialistes. Les discussions continuent avec le gouvernement, mais “le compte n’y est pas”, s’inquiétait dimanche soir le premier secrétaire du PS Olivier Faure. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Crues: l’Ille-et-Vilaine toujours en vigilance rouge, pas d’accalmie en vue

“Il y a 50 cm d’eau dans toute la maison, on n’a jamais vu ça”: l’Ille-et-Vilaine est placée lundi et mardi en vigilance rouge pour crues après les importantes précipitations de la dépression Herminia qui ont provoqué des inondations sans précédent depuis 40 ans à Rennes et ses alentours.Comme cette habitante d’Amanlis, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rennes, des dizaines de personnes dans le département ont dû évacuer leur logement devant l’inexorable montée des eaux entamée ce week-end.”C’est monté très vite cette nuit. Le voisin a 70 cm !”, témoigne cette habitante du lieu-dit Le Pont de Seiche, âgée d’une quarantaine d’années et qui souhaite rester anonyme, en chargeant des affaires dans sa petite voiture.Près de Rennes, la station Météo-France de Saint-Jacques-de-la-lande a enregistré un cumul mensuel de janvier qui “dépasse aujourd’hui les 170 mm”.”Il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995). Depuis le début du mois, il a plu trois fois plus que la moyenne sur cette période”, indique le météorologiste.En Bretagne, ce sont surtout la Vilaine médiane et la Seiche, en vigilance rouge, qui affichent des niveaux préoccupants. “Ces deux cours d’eau vont atteindre des niveaux exceptionnels”, indique Vigicrues dans son bulletin de 16H00.Sur la Seiche, le niveau est monté à plus de deux mètres lundi matin, battant le record de 1966 (1,83 m).Selon les prévisions de Vigicrues, l’eau devrait continuer à monter mardi et pourrait dépasser 2,25 m. “On quitte la maison, pas le choix”, lance la quadragénaire.- 1.800 parpaings -Toujours au sud de Rennes, sur la Vilaine médiane, “les niveaux actuels se rapprochent ou dépassent” ceux “de la crue de 2001″, selon Vigicrues.”Compte tenu de la lente propagation et des précipitations prévues encore jusqu’en milieu de semaine, les crues sur ce secteur devraient être durables”, avertit Vigicrues.”On ne peut plus traverser le bourg”, où entre 40 et 50 maisons sont inondées, a indiqué à l’AFP le maire de Guichen Pont-Réan, Dominique Delamarre, qui a supervisé l’évacuation de certains habitants depuis dimanche.”On a toute une rue commerçante de Pont-Réan avec des habitations, des commerces qui sont touchés”, explique le maire, dont les services ont déjà mis en place 1.800 parpaings.Venue la veille pour mettre en sécurité le matériel informatique de son cabinet, l’architecte Charlotte Piel a dû revenir lundi à cause de la rapidité de la crue. “L’eau monte très vite. Donc je surélève – avec de l’aide heureusement – avec des parpaings tous les meubles en bois massif qui craignent le plus”, explique-t-elle à une journaliste de l’AFP.A Rennes, traversée par deux cours d’eau gonflés par les pluies, la mairie avait pris dès samedi soir un arrêté d’évacuation pour quatre rues proches du canal Saint-Martin, où les péniches ont atteint le même niveau que les voitures.”Ce qui m’impressionne le plus, c’est la hauteur des bateaux”, s’exclame Gilbert Le Bihan, venu d’une commune voisine pour contempler les dégâts. “Ça fait peur. Avec le réchauffement climatique, ça va arriver de plus en plus souvent”, lâche son épouse Pascale.Un gymnase accueillant les personnes sans solution d’hébergement était ouvert lundi dans le centre-ville. Une trentaine y a passé la nuit, selon un responsable de la Croix-Rouge gérant le site.Sept autres départements de l’ouest sont placés en vigilance orange crues (Calvados, Eure, Loire-Atlantique, Orne, Mayenne, Morbihan et Maine-et-Loire), d’après le dernier bulletin de Météo-France.En outre, huit départements littoraux sont placés jusqu’à mardi 6H en vigilance orange pour vagues-submersion, du Finistère aux Pyrénées-Atlantiques.”Les vagues les plus impactantes touchent le sud de la Bretagne: le déferlement de ces fortes vagues risque d’engendrer des submersions par franchissement de paquets de mer sur le littoral du sud Finistère et du Morbihan”, indique Météo-France.Cette situation en Ille-et-Vilaine fait suite au passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Vers 17h00, 5.000 clients étaient privés d’électricité en Bretagne, selon Enedis.La tempête a aussi perturbé le trafic ferroviaire en Bretagne et en Normandie, avec des dizaines de trains annulés encore lundi. Quant aux Hautes-Alpes, elles sont maintenues en vigilance orange pour les avalanches (risque de 4 sur une échelle de 5) en raison des fortes précipitations attendues sur les Alpes du Sud.et-ban-mas-cor/mb/dsa

Crues: l’Ille-et-Vilaine toujours en vigilance rouge, pas d’accalmie en vue

“Il y a 50 cm d’eau dans toute la maison, on n’a jamais vu ça”: l’Ille-et-Vilaine est placée lundi et mardi en vigilance rouge pour crues après les importantes précipitations de la dépression Herminia qui ont provoqué des inondations sans précédent depuis 40 ans à Rennes et ses alentours.Comme cette habitante d’Amanlis, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rennes, des dizaines de personnes dans le département ont dû évacuer leur logement devant l’inexorable montée des eaux entamée ce week-end.”C’est monté très vite cette nuit. Le voisin a 70 cm !”, témoigne cette habitante du lieu-dit Le Pont de Seiche, âgée d’une quarantaine d’années et qui souhaite rester anonyme, en chargeant des affaires dans sa petite voiture.Près de Rennes, la station Météo-France de Saint-Jacques-de-la-lande a enregistré un cumul mensuel de janvier qui “dépasse aujourd’hui les 170 mm”.”Il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995). Depuis le début du mois, il a plu trois fois plus que la moyenne sur cette période”, indique le météorologiste.En Bretagne, ce sont surtout la Vilaine médiane et la Seiche, en vigilance rouge, qui affichent des niveaux préoccupants. “Ces deux cours d’eau vont atteindre des niveaux exceptionnels”, indique Vigicrues dans son bulletin de 16H00.Sur la Seiche, le niveau est monté à plus de deux mètres lundi matin, battant le record de 1966 (1,83 m).Selon les prévisions de Vigicrues, l’eau devrait continuer à monter mardi et pourrait dépasser 2,25 m. “On quitte la maison, pas le choix”, lance la quadragénaire.- 1.800 parpaings -Toujours au sud de Rennes, sur la Vilaine médiane, “les niveaux actuels se rapprochent ou dépassent” ceux “de la crue de 2001″, selon Vigicrues.”Compte tenu de la lente propagation et des précipitations prévues encore jusqu’en milieu de semaine, les crues sur ce secteur devraient être durables”, avertit Vigicrues.”On ne peut plus traverser le bourg”, où entre 40 et 50 maisons sont inondées, a indiqué à l’AFP le maire de Guichen Pont-Réan, Dominique Delamarre, qui a supervisé l’évacuation de certains habitants depuis dimanche.”On a toute une rue commerçante de Pont-Réan avec des habitations, des commerces qui sont touchés”, explique le maire, dont les services ont déjà mis en place 1.800 parpaings.Venue la veille pour mettre en sécurité le matériel informatique de son cabinet, l’architecte Charlotte Piel a dû revenir lundi à cause de la rapidité de la crue. “L’eau monte très vite. Donc je surélève – avec de l’aide heureusement – avec des parpaings tous les meubles en bois massif qui craignent le plus”, explique-t-elle à une journaliste de l’AFP.A Rennes, traversée par deux cours d’eau gonflés par les pluies, la mairie avait pris dès samedi soir un arrêté d’évacuation pour quatre rues proches du canal Saint-Martin, où les péniches ont atteint le même niveau que les voitures.”Ce qui m’impressionne le plus, c’est la hauteur des bateaux”, s’exclame Gilbert Le Bihan, venu d’une commune voisine pour contempler les dégâts. “Ça fait peur. Avec le réchauffement climatique, ça va arriver de plus en plus souvent”, lâche son épouse Pascale.Un gymnase accueillant les personnes sans solution d’hébergement était ouvert lundi dans le centre-ville. Une trentaine y a passé la nuit, selon un responsable de la Croix-Rouge gérant le site.Sept autres départements de l’ouest sont placés en vigilance orange crues (Calvados, Eure, Loire-Atlantique, Orne, Mayenne, Morbihan et Maine-et-Loire), d’après le dernier bulletin de Météo-France.En outre, huit départements littoraux sont placés jusqu’à mardi 6H en vigilance orange pour vagues-submersion, du Finistère aux Pyrénées-Atlantiques.”Les vagues les plus impactantes touchent le sud de la Bretagne: le déferlement de ces fortes vagues risque d’engendrer des submersions par franchissement de paquets de mer sur le littoral du sud Finistère et du Morbihan”, indique Météo-France.Cette situation en Ille-et-Vilaine fait suite au passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Vers 17h00, 5.000 clients étaient privés d’électricité en Bretagne, selon Enedis.La tempête a aussi perturbé le trafic ferroviaire en Bretagne et en Normandie, avec des dizaines de trains annulés encore lundi. Quant aux Hautes-Alpes, elles sont maintenues en vigilance orange pour les avalanches (risque de 4 sur une échelle de 5) en raison des fortes précipitations attendues sur les Alpes du Sud.et-ban-mas-cor/mb/dsa

Paris: spectaculaire incendie à la mairie du 12e arrondissement, le beffroi menacé

La mairie du 12e arrondissement de Paris a été endommagée par un spectaculaire incendie qui a embrasé son beffroi haut d’une trentaine de mètres dans la nuit de dimanche à lundi, sans faire de victime.”La mairie est meurtrie mais l’essentiel est sauvé”, a déclaré la maire de cet arrondissement du sud-est de la capitale, Emmanuelle Pierre-Marie, visiblement émue.Les dégâts sont “circonscrits à la charpente et au beffroi” qui coiffe le bâtiment datant de la fin du XIXe siècle, a précisé l’élue écologiste lors d’un point presse. “Le plus sûr selon les pompiers de Paris serait de déposer le beffroi, qui contient une cloche, pour éviter tout risque d’effondrement”, a indiqué Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo.”Ce qu’il y a de plus stressant, c’est de savoir s’il va tenir suffisamment longtemps avant qu’on le dépose alors qu’est annoncé un avis de tempête”, a ajouté l’élu, précisant que cette dépose serait assurée par les services de l’État.Dans la soirée, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez a indiqué sur BFMTV que décision a été prise de la retirer.”Nous discutons actuellement avec la Ville de Paris et les architectes de sécurité de la préfecture de police pour retirer cette flèche et essayer de le faire dès demain et éviter un sinistre grave” car elle “menace de s’effondrer soit côté rue, soit côté mairie”. Les quatre piliers du beffroi, haut de 35 mètres, “n’ont pas été touchés”, a précisé à la presse sur place le lieutenant Matthieu Lamouliatte.La toiture de la mairie a été gravement endommagée mais l’intérieur du bâtiment est sauvegardé, et aucune victime n’est à déplorer. Les registres de l’état civil – l’un des plus importants de France dans cet arrondissement de 141.000 habitants – et les œuvres d’art, notamment le mobilier de l’école d’architecture intérieure Boulle, ont été “préservés, même de l’eau, grâce à l’intervention incroyablement efficace des pompiers qui les ont mis à l’abri”, a salué Emmanuelle Pierre-Marie.Le sinistre qui s’est déclaré dans la nuit et dont l’origine est encore indéterminée, a mobilisé d’importants moyens.”A ce stade, rien ne laisse penser à un incendie volontaire”, a indiqué le parquet de Paris sollicité par l’AFP, soulignant que “les recherches sur les causes de l’incendie étudieront notamment les conditions de sécurité des travaux de réfection de la toiture, et le dispositif électrique du bâtiment”.Les travaux en cours ne concernent pas la partie incendiée du bâtiment et “ne peuvent être à l’origine de l’incendie”, a néanmoins pointé Patrick Bloche.- “Émotion” -L’incendie a été “maîtrisé” après un peu plus de trois heures d’intervention, a précisé à l’AFP un porte-parole de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), alertée vers 03H20 et qui a engagé une soixantaine d’engins et 150 soldats du feu.Sept lances à incendie et des échelles ont été déployées.”Le feu s’est propagé avec le vent et tout est inondé parce qu’il a continué à pleuvoir”, a témoigné en début de matinée auprès de l’AFP une riveraine, qui n’a pas donné son nom, confiant avoir été prévenue du sinistre vers 06H00 et avoir été rassurée d’apprendre que le gardien de la mairie – qui réside sur place – était “en sécurité”.”Quelle émotion devant l’incendie de la mairie du 12e arrondissement qui nous rappelle tant celui de Notre-Dame de Paris”, quand la cathédrale avait été dévorée par les flammes en 2019 et sa flèche s’était effondrée, a réagi sur X la ministre de la Culture Rachida Dati.”Il faudra sans doute plusieurs jours pour expertiser tout ça”, a déclaré en début de matinée sur RTL M. Nuñez, venu sur place aux côtés d’Anne Hidalgo.La Ville de Paris a mis en place une “cellule de crise et une cellule psychologique”, a annoncé la maire socialiste. Les services publics de la mairie du 12e, qui emploie une centaine d’agents, sont maintenus et assurés dans la mairie du 11e. Le premier adjoint du 12e arrondissement y a célébré un mariage en début d’après-midi, a précisé le maire du 11e, François Vauglin.