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Belarusians vote in election to extend Lukashenko’s 30-year rule

Belarusians voted on Sunday in an election set to hand President Alexander Lukashenko a seventh term, prolonging his three-decade authoritarian rule.Lukashenko — a 70-year-old former collective farm boss — has been in power in reclusive, Moscow-allied Belarus since 1994.Speaking after casting his vote in the capital Minsk, the self-avowed “dictator” dismissed critics of his rule …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Avec Trump, l’éolien américain plongé dans l’inconnu

Elles sont “laides”, “bousillent le paysage” et “tuent les baleines”: Donald Trump accuse les éoliennes de tous les maux et a plongé leur industrie dans la tourmente dès son retour à la Maison Blanche.”Nous n’allons pas faire le coup de l’éolien”, a lancé le président américain lundi, le jour de son investiture, avant de digresser sur le sujet.”Elles tuent les oiseaux et bousillent les beaux paysages”, “sont toutes fabriquées en Chine” et “si vous aimez les baleines, vous ne voulez pas non plus d’éoliennes”, a ainsi clamé le républicain avant de signer en fin de journée une série de décrets mettant des bâtons dans les roues du secteur.Parmi les mesures annoncées, un gel des permis d’exploitation et des prêts fédéraux pour tout projet d’éolien en mer ou sur terre.Le président de l’association des acteurs américains de l’énergie renouvelable (ACP), Jason Grumet, a immédiatement condamné dans un communiqué des mesures “visant à stopper ou à entraver le développement de l’énergie éolienne” et “portant préjudice aux entreprises et aux travailleurs américains”.Au lendemain de ces annonces, les titres boursiers de grands groupes sont tombés dans le rouge.”Cela a eu un réel effet de refroidissement sur le secteur”, relève Elizabeth Wilson, spécialiste de l’éolien en mer à l’université de Dartmouth auprès de l’AFP. “Il y a des promoteurs qui se sont retirés de certains de ces projets, parce qu’ils ne veulent pas de ce conflit.”- “Propre et bon marché” -Même si le désamour de Trump pour les éoliennes ne date pas d’hier, ces annonces interrogent car elles surviennent dans la foulée de la déclaration d’un état d'”urgence énergétique” par le républicain.”On ne voit pas très bien comment on peut avoir une urgence énergétique d’une part, et d’autre part renoncer à une forme d’énergie majeure”, remarque Jeremy Firestone, professeur à l’université du Delaware et spécialiste en droit et politique énergétiques. Bien que le secteur de l’éolien aux Etats-Unis ne soit pas aussi développé qu’en Europe, il comptait en 2023 pour environ 10% de la production totale d’électricité du pays. C’est plus du double que pour le solaire, et loin d’être négligeable.Et cette énergie est peu chère, surtout pour l’éolien terrestre, pointent les experts. En 2024, le prix du MWh pour ce dernier était ainsi estimé entre 27 et 73 dollars, soit bien moins que pour le nucléaire ou encore le charbon.Au moment où les grandes économies mondiales, la Chine y compris, adoptent de plus en plus l’énergie éolienne comme “source d’électricité propre et bon marché”, “les États-Unis risquent d’être laissés pour compte dans la révolution industrielle propre”, a prévenu jeudi le groupe de réflexion sur l’énergie Ember.- États républicains -Reste à savoir quels seront les réels effets de ces mesures sur le secteur, déjà en proie ces dernières années à des difficultés aux Etats-Unis en raison notamment de l’inflation de la hausse des taux d’intérêt, et la montée des oppositions locales aux projets.Selon Elizabeth Wilson, l’industrie de l’éolien marin, encore naissante aux Etats-Unis, devrait être la principale impactée, la majorité des espaces marins exploitables étant fédéraux et donc soumis aux mesures annoncées.Quant à l’éolien terrestre, “la plupart des projets se font sur des terrains privés sur lesquels le gouvernement fédéral n’exerce pas vraiment de contrôle”, explique-t-elle.Mais le voeu de Donald Trump de ne voir “aucune éolienne” installée sous son mandat inquiète malgré tout l’ensemble du secteur, car le gouvernement pourrait par exemple s’attaquer aux subventions ou bloquer les autorisations environnementales nécessaires à certains projets terrestres.De telles mesures pourraient cependant être contestées en justice. Et elles ne manqueraient pas de diviser le clan républicain, car la plupart de ces projets “se trouvent dans des États majoritairement conservateurs, comme le Texas, l’Oklahoma, l’Iowa ou encore le Kansas”, rappelle Barry Solomon, professeur émérite en politique énergétique à l’université du Michigan.Or, “restreindre le développement de l’énergie éolienne dans ces régions ne manquerait pas d’alourdir la facture énergétique des consommateurs”, a insisté l’association des professionnels ACP.Malgré ces incertitudes, certains experts se veulent optimistes. “En fin de compte, c’est l’économie qui motive le désir d’énergie éolienne et solaire et avec l’IA, les besoins en énergie ont augmenté et augmentent encore considérablement, donc il y aura beaucoup de pression pour continuer à construire des éoliennes”, estime ainsi Jeremy Firestone.

Polls open in Belarus with Lukashenko set to extend 30-year rule

Belarusians began voting on Sunday, with President Alexander Lukashenko expected to cruise to victory unchallenged for a seventh term, prolonging his three-decade authoritarian rule. Lukashenko — a 70-year-old former collective farm boss — has been in power in reclusive, Moscow-allied Belarus since 1994.  Polls opened at 08:00 am (0500 GMT) in Minsk’s first presidential vote since …

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“C’est resté comme ça depuis Chido”: à Mayotte, le long chantier de la reconstruction

Des débris s’entassent dans une cour d’immeuble, les plaques de plâtre et la laine de verre barrent l’entrée d’un escalier. Six semaines après le passage du cyclone Chido, l’heure à Mayotte est parfois encore au déblaiement plutôt qu’à la reconstruction, qui s’annonce longue.Le toit de l’appartement le plus haut de cet immeuble de Petite-Terre a disparu et ses murs en bois se sont affaissés sous la puissance du vent.A l’étage inférieur, des morceaux de verre et de tissus jonchent le sol près d’un canapé, d’un meuble télé et d’un vaisselier intact.”C’est resté comme ça depuis Chido”, le cyclone qui a dévasté le petit archipel français de l’océan Indien le 14 décembre, souffle Ali Anthum, salarié d’une entreprise de construction. “Il faut dégager tout ce qui a été abîmé avant de pouvoir faire les travaux”. Un gros chantier pour la société, “débordée”.Chido, cyclone le plus dévastateur à Mayotte depuis 90 ans, a causé la mort d’au moins 39 personnes et fait plus de 5.600 blessés, selon le bilan des autorités.Hamidat Soilihi, la propriétaire de l’appartement, absente mi-décembre, a découvert son logement trois semaines plus tard, sans pouvoir tout déblayer elle-même.La grande majorité des maisons et bâtiments du département le plus pauvre de France ont été mis hors d’eau avec des bâches ou des tôles mais la reconstruction prendra du temps. Jusqu’au passage de la tempête Dikeledi le 12 janvier, l’urgence a été de rafistoler les toits. “A chaque averse, l’eau s’accumulait et faisait gondoler le faux plafond”, raconte Florent, locataire à Labattoir, en Petite-Terre. Un changement de toiture n’est cependant pas à l’ordre du jour.Selon Julian Champiat, président de la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), nombre d’habitants “attendent désormais un retour de leur assurance. Il faut qu’un expert passe et qu’ils soient indemnisés pour lancer des travaux”. Selon la caisse centrale de réassurance, moins de 10% des logements sont assurés à Mayotte et Hamidat Soilihi fait partie de ceux qui ne le sont pas. “La construction du dernier appartement venait juste d’être terminée, je n’avais pas eu le temps de faire les démarches”, explique cette mère de trois enfants de 5 à 12 ans, qui ignore pour l’instant comment reconstruire.La Société immobilière de Mayotte a recensé 1.500 logements impactés sur son parc de 3.200 logements, dont 1.000 sociaux, et elle aussi n’a engagé pour l’instant que les travaux les plus urgents.”Nous sommes en train de travailler avec les experts et les assurances et nous devrions lancer les premiers travaux dans les deux semaines à venir”, souligne Ahmed Ali Mondroha, directeur de cette société d’économie mixte, qui s’attend à un coût de plusieurs “dizaines de millions d’euros”.- Rupture de stock -Les entreprises de construction sont par ailleurs confrontées à un problème de taille : la disponibilité des matériaux.”Les habitants les plus aisés se sont rués sur les planches de tôle juste après le cyclone”, relève Bruno Baratte, directeur d’exploitation de l’entreprise Tôle de Mayotte.”Ceux qui ont moins de moyens nous ont demandé des devis et ont attendu d’être indemnisés par leurs assurances. Mais très vite, nous avons été en rupture de stock sur de nombreuses références. On a passé une nouvelle commande juste après le cyclone mais on ne recevra rien avant fin mars”, pronostique le professionnel.Selon Julian Champiat, les entreprises manquent “de tôle, de matériel de couverture, de charpente, de +placo+… Tout ce qui permet de construire une maison”.Ces pénuries freinent le lancement des chantiers. Tout comme l’incertitude sur le rôle du nouvel établissement public dédié à la reconstruction, prévu par le projet de loi d’urgence voté mercredi par l’Assemblée nationale.”Le plus urgent a été fait dans les établissements scolaires. Des bâches ont été posées sur les toits, ce qui pouvait être sécurisé l’a été”, note le président de la FMBTP, qui attend désormais de connaître les directives du nouvel établissement pour la reconstruction.”Pour les gros chantiers, des appels d’offres seront lancés, il faudra y répondre, tout ça prend du temps… Avant un ou deux mois, il se passera peu de choses sur le terrain”, prévient-il.

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“C’est resté comme ça depuis Chido”: à Mayotte, le long chantier de la reconstruction

Des débris s’entassent dans une cour d’immeuble, les plaques de plâtre et la laine de verre barrent l’entrée d’un escalier. Six semaines après le passage du cyclone Chido, l’heure à Mayotte est parfois encore au déblaiement plutôt qu’à la reconstruction, qui s’annonce longue.Le toit de l’appartement le plus haut de cet immeuble de Petite-Terre a disparu et ses murs en bois se sont affaissés sous la puissance du vent.A l’étage inférieur, des morceaux de verre et de tissus jonchent le sol près d’un canapé, d’un meuble télé et d’un vaisselier intact.”C’est resté comme ça depuis Chido”, le cyclone qui a dévasté le petit archipel français de l’océan Indien le 14 décembre, souffle Ali Anthum, salarié d’une entreprise de construction. “Il faut dégager tout ce qui a été abîmé avant de pouvoir faire les travaux”. Un gros chantier pour la société, “débordée”.Chido, cyclone le plus dévastateur à Mayotte depuis 90 ans, a causé la mort d’au moins 39 personnes et fait plus de 5.600 blessés, selon le bilan des autorités.Hamidat Soilihi, la propriétaire de l’appartement, absente mi-décembre, a découvert son logement trois semaines plus tard, sans pouvoir tout déblayer elle-même.La grande majorité des maisons et bâtiments du département le plus pauvre de France ont été mis hors d’eau avec des bâches ou des tôles mais la reconstruction prendra du temps. Jusqu’au passage de la tempête Dikeledi le 12 janvier, l’urgence a été de rafistoler les toits. “A chaque averse, l’eau s’accumulait et faisait gondoler le faux plafond”, raconte Florent, locataire à Labattoir, en Petite-Terre. Un changement de toiture n’est cependant pas à l’ordre du jour.Selon Julian Champiat, président de la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), nombre d’habitants “attendent désormais un retour de leur assurance. Il faut qu’un expert passe et qu’ils soient indemnisés pour lancer des travaux”. Selon la caisse centrale de réassurance, moins de 10% des logements sont assurés à Mayotte et Hamidat Soilihi fait partie de ceux qui ne le sont pas. “La construction du dernier appartement venait juste d’être terminée, je n’avais pas eu le temps de faire les démarches”, explique cette mère de trois enfants de 5 à 12 ans, qui ignore pour l’instant comment reconstruire.La Société immobilière de Mayotte a recensé 1.500 logements impactés sur son parc de 3.200 logements, dont 1.000 sociaux, et elle aussi n’a engagé pour l’instant que les travaux les plus urgents.”Nous sommes en train de travailler avec les experts et les assurances et nous devrions lancer les premiers travaux dans les deux semaines à venir”, souligne Ahmed Ali Mondroha, directeur de cette société d’économie mixte, qui s’attend à un coût de plusieurs “dizaines de millions d’euros”.- Rupture de stock -Les entreprises de construction sont par ailleurs confrontées à un problème de taille : la disponibilité des matériaux.”Les habitants les plus aisés se sont rués sur les planches de tôle juste après le cyclone”, relève Bruno Baratte, directeur d’exploitation de l’entreprise Tôle de Mayotte.”Ceux qui ont moins de moyens nous ont demandé des devis et ont attendu d’être indemnisés par leurs assurances. Mais très vite, nous avons été en rupture de stock sur de nombreuses références. On a passé une nouvelle commande juste après le cyclone mais on ne recevra rien avant fin mars”, pronostique le professionnel.Selon Julian Champiat, les entreprises manquent “de tôle, de matériel de couverture, de charpente, de +placo+… Tout ce qui permet de construire une maison”.Ces pénuries freinent le lancement des chantiers. Tout comme l’incertitude sur le rôle du nouvel établissement public dédié à la reconstruction, prévu par le projet de loi d’urgence voté mercredi par l’Assemblée nationale.”Le plus urgent a été fait dans les établissements scolaires. Des bâches ont été posées sur les toits, ce qui pouvait être sécurisé l’a été”, note le président de la FMBTP, qui attend désormais de connaître les directives du nouvel établissement pour la reconstruction.”Pour les gros chantiers, des appels d’offres seront lancés, il faudra y répondre, tout ça prend du temps… Avant un ou deux mois, il se passera peu de choses sur le terrain”, prévient-il.