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À Mayotte, depuis le cyclone, les habitants courent après l’eau en bouteille

Sandi Blanao, 64 ans, a arpenté trois magasins avant de dénicher des bouteilles d’eau dans un supermarché de Mamoudzou. “Pour en avoir, il faut être costaud”, souffle l’homme en plaçant deux packs – la quantité maximale autorisée par le magasin – dans son chariot.Quelques heures plus tard, les cinq palettes d’eau en bouteille qui venaient d’être déposées dans l’allée centrale sont déjà vides, laissant des dizaines de clients dans le désarroi. Quand une nouvelle cargaison arrive, tous se ruent dessus.Plus de cinq semaines après le passage du cyclone Chido à Mayotte, les étals d’eau potable du département français de l’océan Indien restent pris d’assaut. Il n’y a pourtant pas de problème d’approvisionnement, assure à l’AFP un distributeur qui souhaite rester anonyme. Mais une combinaison de problèmes, entre une demande plus importante du fait de l’absence d’eau dont souffre toujours une partie de la population, la méfiance des Mahorais pour le robinet et les délais nécessaires à l’arrivée des nouvelles commandes.En attendant, les Mahorais ont recours au système D, à commencer par le bouche-à-oreille pour savoir où trouver des bouteilles. Et ils ne se posent plus de question.”Dès qu’il y en a, on en prend”, résume Antoy Bacar, 45 ans, dans les allées du supermarché Sodifram – un groupe local – de Hauts-Vallons, dans le nord du chef-lieu du département, où quelques bouteilles sont encore en rayon. Le directeur de l’établissement, Ramzi Boukhris, reconnaît qu’il est compliqué de répondre à la demande des clients depuis le passage du cyclone, qui a fait 39 morts et environ 2.500 blessés, selon un bilan encore provisoire.Malgré les quatre à six palettes d’eau qu’il reçoit quotidiennement, les ventes ont triplé, assure-t-il. Et comme les commandes mettent habituellement trois mois à arriver au port de Longoni, porte d’entrée des produits importés à Mayotte, “c’est normal que ce qui était prévu ne soit pas suffisant” actuellement, justifie-t-il.Selon lui, un mois sera encore nécessaire avant que l’arrivée des commandes réajustées ne résolve la crise.- Distributions “insuffisantes” -Cette ruée sur les bouteilles reflète aussi une méfiance généralisée envers l’eau du robinet. Les coupures régulières la font stagner dans les canalisations et favorisent le développement de bactéries, au point que la SMAE – Mahoraise des Eaux, à qui est déléguée la distribution d’eau, recommande régulièrement de la faire bouillir avant consommation.Pour pallier la crise, la préfecture, avec la Sécurité civile et les communes, organise des distributions de bouteilles. Mais celles-ci peinent à suivre les besoins.À Chirongui, dans le sud de l’île, le Centre communal d’action sociale (CCAS) a restreint l’accès à l’eau aux personnes vulnérables: personnes âgées, femmes enceintes et personnes handicapées.Si la commune de 8.000 habitants – regroupés en plusieurs villages – recevait jusqu’alors plus de 300 packs d’eau par jour, ces chiffres ont baissé à moins de 70 depuis deux semaines. “Cela devient insuffisant”, regrette la directrice du CCAS, Asmine Insa.La préfecture, qui affirmait mi-janvier avoir distribué plus de deux millions de litres d’eau depuis le cyclone, n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP mais plusieurs autres communes seraient dans ce cas.Ceux qui ne peuvent plus bénéficier de la distribution, eux, s’inquiètent. “S’il n’y en a pas en magasin, tout le monde est vulnérable”, regrette Kassime Madi, un habitant de Chirongui.L’épicerie située à quelques pas de chez lui n’a pas d’eau en rayon. Au supermarché de Malamani, le village voisin, il n’y a que quelques petites bouteilles. “Il faut être chanceux et arriver au bon moment”, commente l’homme, contraint de se rabattre sur des packs vendus 10 euros dans certains commerces, malgré le blocage des prix décrété par le gouvernement.

À Mayotte, depuis le cyclone, les habitants courent après l’eau en bouteille

Sandi Blanao, 64 ans, a arpenté trois magasins avant de dénicher des bouteilles d’eau dans un supermarché de Mamoudzou. “Pour en avoir, il faut être costaud”, souffle l’homme en plaçant deux packs – la quantité maximale autorisée par le magasin – dans son chariot.Quelques heures plus tard, les cinq palettes d’eau en bouteille qui venaient d’être déposées dans l’allée centrale sont déjà vides, laissant des dizaines de clients dans le désarroi. Quand une nouvelle cargaison arrive, tous se ruent dessus.Plus de cinq semaines après le passage du cyclone Chido à Mayotte, les étals d’eau potable du département français de l’océan Indien restent pris d’assaut. Il n’y a pourtant pas de problème d’approvisionnement, assure à l’AFP un distributeur qui souhaite rester anonyme. Mais une combinaison de problèmes, entre une demande plus importante du fait de l’absence d’eau dont souffre toujours une partie de la population, la méfiance des Mahorais pour le robinet et les délais nécessaires à l’arrivée des nouvelles commandes.En attendant, les Mahorais ont recours au système D, à commencer par le bouche-à-oreille pour savoir où trouver des bouteilles. Et ils ne se posent plus de question.”Dès qu’il y en a, on en prend”, résume Antoy Bacar, 45 ans, dans les allées du supermarché Sodifram – un groupe local – de Hauts-Vallons, dans le nord du chef-lieu du département, où quelques bouteilles sont encore en rayon. Le directeur de l’établissement, Ramzi Boukhris, reconnaît qu’il est compliqué de répondre à la demande des clients depuis le passage du cyclone, qui a fait 39 morts et environ 2.500 blessés, selon un bilan encore provisoire.Malgré les quatre à six palettes d’eau qu’il reçoit quotidiennement, les ventes ont triplé, assure-t-il. Et comme les commandes mettent habituellement trois mois à arriver au port de Longoni, porte d’entrée des produits importés à Mayotte, “c’est normal que ce qui était prévu ne soit pas suffisant” actuellement, justifie-t-il.Selon lui, un mois sera encore nécessaire avant que l’arrivée des commandes réajustées ne résolve la crise.- Distributions “insuffisantes” -Cette ruée sur les bouteilles reflète aussi une méfiance généralisée envers l’eau du robinet. Les coupures régulières la font stagner dans les canalisations et favorisent le développement de bactéries, au point que la SMAE – Mahoraise des Eaux, à qui est déléguée la distribution d’eau, recommande régulièrement de la faire bouillir avant consommation.Pour pallier la crise, la préfecture, avec la Sécurité civile et les communes, organise des distributions de bouteilles. Mais celles-ci peinent à suivre les besoins.À Chirongui, dans le sud de l’île, le Centre communal d’action sociale (CCAS) a restreint l’accès à l’eau aux personnes vulnérables: personnes âgées, femmes enceintes et personnes handicapées.Si la commune de 8.000 habitants – regroupés en plusieurs villages – recevait jusqu’alors plus de 300 packs d’eau par jour, ces chiffres ont baissé à moins de 70 depuis deux semaines. “Cela devient insuffisant”, regrette la directrice du CCAS, Asmine Insa.La préfecture, qui affirmait mi-janvier avoir distribué plus de deux millions de litres d’eau depuis le cyclone, n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP mais plusieurs autres communes seraient dans ce cas.Ceux qui ne peuvent plus bénéficier de la distribution, eux, s’inquiètent. “S’il n’y en a pas en magasin, tout le monde est vulnérable”, regrette Kassime Madi, un habitant de Chirongui.L’épicerie située à quelques pas de chez lui n’a pas d’eau en rayon. Au supermarché de Malamani, le village voisin, il n’y a que quelques petites bouteilles. “Il faut être chanceux et arriver au bon moment”, commente l’homme, contraint de se rabattre sur des packs vendus 10 euros dans certains commerces, malgré le blocage des prix décrété par le gouvernement.

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Un petit poisson “bouc émissaire” de Trump après les incendies de Los Angeles

Donald Trump a accusé les efforts de protection d’un poisson menacé de disparition en Californie d’avoir aggravé les incendies qui dévastent Los Angeles depuis plus de deux semaines. Les propos du président américain sur sa plateforme Truth Social, consolidés dans un décret signé dès son retour lundi à la Maison Blanche, ont suscité des critiques de la part de la communauté scientifique.Selon des experts, l’éperlan du Delta n’a qu’un rapport minimal avec l’approvisionnement en eau de Los Angeles, malgré sa récente mention dans un décret signé par Donald Trump, revenant sur des mesures de protection d’espèces, et visant le détournement des eaux du Delta dans le nord de l’État.Dans ce décret demandant aux agences environnementales de traiter en priorité “les citoyens plutôt que les poissons” et d’arrêter “l’écologisme radical” en Californie, il a réaffirmé l’existence d’un lien entre la protection de l’éperlan du Delta et l’approvisionnement en eau des régions touchées par les récents incendies. Des propos qui reflètent une méconnaissance des efforts environnementaux mis en place par la Californie, soulignent certains scientifiques, et dans un même temps, encouragent le scepticisme face aux enjeux climatiques.Il s’agit de trouver “un bouc émissaire responsable de tous nos problèmes, dans ce cas, les incendies et la sécheresse, et de concentrer la colère” du public sur un petit poisson, a expliqué à l’AFP John Buse, conseiller juridique en biodiversité.- Crise de l’eau -La Californie connaît une crise complexe de l’eau, amplifiée par le changement climatique et les épisodes de sécheresse, et l’éperlan du Delta n’est pas au coeur du problème, selon les scientifiques.La population de ce poisson était autrefois abondante au nord de l’estuaire, explique Peter Moyle, spécialiste de l’espèce à l’Université de Californie à Davis. Mais la dégradation de son habitat, suite aux besoins agricoles et urbains ainsi qu’une exposition à la pollution en ont fait une espèce menacée dès 1993.Les pompages massifs d’eau du nord vers le sud nuisent à l’éperlan et à d’autres espèces aquatiques du Delta, ce qui nécessite une redirection des courants pour la survie de celles-ci.Mais ces mesures ont un impact quasiment nul sur l’apport en eau à Los Angeles, et par extension sur la gestion des incendies dans la région, soulignent des spécialistes.En témoigne le niveau d’eau élevé des principaux réservoirs d’eau à travers l’État — et plus particulièrement dans le sud — tout au long du mois de janvier, selon des données officielles consultées par l’AFP.- Cible facile -Même lors d’années de sécheresse, les mesures environnementales protégeant l’éperlan du Delta ne représentaient qu’une infime fraction des réductions de l’écoulement d’eau en Californie.Le principal facteur déterminant le volume d’eau pompé du nord au sud réside davantage dans le taux de précipitations et la fonte des neiges entrant dans l’estuaire de San Francisco.Selon Caleb Scoville, sociologue à l’Université Tufts dans le Massachusetts, l’éperlan du Delta, par sa petite taille et son statut relativement méconnu du grand public, est devenu une cible facile pour certaines figures conservatrices, transformant un débat local sur la gestion de l’eau en Californie en un conflit national opposant la protection des écosystèmes à la sécurité des citoyens.Plutôt que de traiter les causes fondamentales de la crise de l’eau en Californie, dont le réchauffement climatique, Donald Trump préfère y voir un parti pris politique, a-t-il conclu.Dès son arrivée au pouvoir, Donald Trump a enclenché un nouveau retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, une marche arrière toute dans la lutte contre le dérèglement climatique qui met en péril les efforts mondiaux pour le freiner.

En Guyane, la lutte contre l’illettrisme érigée en priorité à l’école

Une trentaine d’idiomes sont parlés en Guyane, territoire ultramarin où le français n’est que la seconde langue de la majorité de ses habitants. Or, quatre adultes sur dix sont en situation d’illettrisme. Face à ce constat, le rectorat a refondé le processus d’apprentissage de la lecture et de l’écriture en imposant une méthode unique.Dans cet immense enclave francophone d’Amérique du Sud, à l’entrée dans le premier degré, 80 % des élèves sont ainsi allophones.”Aucune (autre) académie n’est comme cela”, souligne auprès de l’AFP le recteur Philippe Dulbecco. “La difficulté, ce ne sont pas ces 80% d’élèves” allophones, “mais plutôt la grande diversité (des) langues” qu’ils parlent, poursuit-il.Créole guyanais ou haïtien, anglais, portugais, espagnol, chinois, teko, kali’na, sranantongo… Le territoire compte une trentaine d’idiomes différents pour une population de 300.000 habitants. Une richesse, mais aussi l’une des principales causes de l’illettrisme.À la sortie de l’école, 58% des Guyanais de 17 à 21 ans étaient en difficulté de lecture en 2023, contre 15% au national, selon les tests de détection de l’illettrisme effectués lors de la Journée défense et citoyenneté (journée d’appel obligatoire pour tous les jeunes Français).”Dès que l’on s’approche des frontières et de l’intérieur de la Guyane, les statistiques explosent: plus de 70% à Saint-Laurent-du-Maroni (nord-ouest), 84% à Grand-Santi et Maripasoula (ouest), 100% à Camopi (est)”, détaille à l’AFP Mariam Koita, référente illettrisme de l’académie.D’autres causes sont à l’oeuvre: “pauvreté, parcours migratoire, fracture territoriale, manque de ressources et de formation pour les professeurs”, énumère Mme Koita.  “Le système scolaire a du mal avec ce contexte multilinguiste”, souligne la référente.Selon une étude de l’Insee parue en novembre 2024, le lien entre allophonie et non-maîtrise des fondamentaux en français est évident: sept élèves sur dix en difficulté de lecture en Guyane ont une langue maternelle étrangère.”Le fait qu’il y en ait autant souligne que l’Education nationale n’a pas fait tout ce que l’on attendait d’elle”, reprend Philippe Dulbecco.- Méthode syllabique – À la rentrée 2024, un “plan lecture” a été déployé dans le premier degré, s’appuyant sur une méthode syllabique unique, imposée aux professeurs. “Une seule méthode permet d’avoir un dispositif de formation plus efficace”, justifie M. Dulbecco.Quelque 210.000 euros ont été investis pour acheter des manuels et former les 450 enseignants de CP, année charnière pour la lecture et l’écriture. La formation suivra les cohortes d’élèves : les professeurs de CE1 seront formés pour la rentrée prochaine, ceux de CE2 pour celle d’après, etc.Mais l’académie de Guyane, classée REP+ généralisé, est l’une des moins attractives de France et peine à pourvoir ses postes, souvent confiés à des contractuels.En parallèle, le rectorat souhaite développer un dispositif existant : les classes bilingues, qui permettent un apprentissage dans la langue maternelle avant celui du français.Une dizaine de langues sont enseignées dans 87 classes bilingues. Environ 1.600 élèves sur les 49.742 du premier degré en bénéficient, avec un objectif de 5.000 élèves à terme.Cependant, certains élus locaux critiquent ces classes, y voyant une logique communautariste. Pourtant, “apprendre dans sa langue maternelle, celle que l’on maîtrise le mieux, permet de prendre confiance en soi pour apprendre” ensuite en français, assure le recteur. – Handicap social -Il y a urgence. “L’illettrisme est un facteur d’isolement qui favorise l’illégal et l’informel pour gagner sa vie. C’est beaucoup plus difficile de trouver du travail quand on ne sait pas lire”, explique Olivier Marnette, correspondant de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme. Confrontés à l’étroitesse du marché économique, de nombreux jeunes Guyanais peinent à s’insérer. En 2022, seuls 21% des 15-29 ans travaillaient, contre 49% dans l’Hexagone selon l’Insee.Un constat éloquent alors qu’un habitant sur deux est âgé de moins de 25 ans. “La Guyane est très jeune et l’éducation est la clef de voûte pour construire l’avenir”, assure Mariam Koita. À la rentrée 2024, l’académie comptait 89.653 élèves sur une population de 300.000 habitants. Pour Olivier Marnette, ce combat contre l’illettrisme “est une lutte pour l’autonomie des gens et le développement du territoire, contre l’échec d’une société qui les écarte d’une promesse républicaine”.

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La tempête Eowyn frappe l’Irlande avec des vents records et se dirige vers l’Ecosse

Transports à l’arrêt, écoles fermées et plus de 800.000 foyers sans électricité: la tempête Eowyn balaye vendredi matin l’Irlande avec des vents records et l’Ecosse se prépare à son passage.L’ensemble de l’île d’Irlande est en alerte rouge aux vents violents. L’agence de météorologie irlandaise Met Eireann ayant prévenu que la tempête aurait la “force d’un ouragan”, dans certaines régions de l’ouest du pays.”C’est une tempête historique”, a affirmé sur X le Premier ministre irlandais Micheal Martin, arrivé jeudi au pouvoir.Eowyn bat déjà des records: des rafales ont été mesurées à 183 km/h près de Galway, sur la côte ouest, au-delà du précédent record de 1945. Dans cette même zone, la vitesse moyenne du vent a atteint 135 km/h, une puissance inédite, selon Met Eireann.Ces vents et les pluies qui les accompagnent, entraînent d’importantes perturbations, notamment dans les transports, et plus de 715.000 foyers, commerces et entreprises sont sans électricité.”Les infrastructures électriques ont subi des dommages étendus et importants, sans précédent”, a indiqué dans un communiqué l’opérateur public d’électricité ESB, qui a déjà prévenu que leur remise en état prendrait du temps.”J’appelle tout le monde à rester en sécurité”, a indiqué Micheal Martin, annonçant une réunion de crise immédiate avec les services de secours, l’armée et les opérateurs d’eau et d’électricité.Dans les aéroports de Cork, Shannon, Dublin, de nombreux vols ont été annulés. L’aéroport de Dublin a annoncé sur X la suppression d’environ 230 vols vendredi matin.La tempête touche également la province britannique d’Irlande du Nord, où 93.000 foyers sont sans électricité, selon l’opérateur NIE Networks. L’alerte rouge aux vents violents est en vigueur depuis 07H00 GMT. C’est la première fois qu’une telle alerte est décrétée dans la province depuis la mise en place de ce dispositif en 2011.- “Oeil du cyclone” -La Première ministre d’Irlande du Nord, Michelle O’Neill, a prévenu que la province était actuellement “dans l’oeil du cyclone”.”Nous appelons la population à rester en sécurité, à être très prudente et à prendre toutes les précautions pour s’assurer de ne pas faire de déplacements inutiles. S’il vous plait, restez simplement chez vous si vous le pouvez”, a-t-elle déclaré sur la radio BBC Ulster.Les écoles n’accueilleront pas les élèves vendredi, les trains et les bus ne circulent pas.La tempête Eowyn doit ensuite se déplacer vers l’Ecosse, où une alerte rouge est en vigueur dans certaines régions et où les autorités se préparent.Le Premier ministre John Swinney a présidé jeudi après-midi une réunion de crise. Le Parlement ne siègera pas et les écoles sont fermées dans la plupart des régions. L’opérateur ferroviaire ScotRail a annulé tous ses trains et le trafic aérien est également perturbé dans les aéroports d’Edimbourg, Glasgow ou Aberdeen.Le reste du Royaume-Uni est également placé en état de vigilance. L’Agence de l’Environnement a prévenu d’un risque d’inondations dans le sud de l’Angleterre et les Midlands (centre) dans les prochains jours du fait des intempéries attendues.Il s’agit de la cinquième tempête frappant l’Europe cette saison. La précédente, Darragh, avait causé début décembre d’importantes perturbations en France ainsi qu’au Royaume-Uni, où elle avait fait au moins deux morts. Les scientifiques avertissent régulièrement que le changement climatique amplifie la force destructrice des tempêtes, cyclones, ouragans et autres typhons sur l’ensemble de la planète. Les océans plus chauds libèrent davantage de vapeur d’eau, ce qui fournit de l’énergie supplémentaire aux tempêtes, dont les vents s’intensifient. Le réchauffement de l’atmosphère leur permet également de retenir davantage d’eau, ce qui favorise les fortes précipitations.

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Thaïlande: plus de 350 écoles fermées à Bangkok en raison de la pollution de l’air

“J’ai l’impression que ça empire”: en Thaïlande, un nouvel épisode violent de pollution de l’air a provoqué vendredi la fermeture de plus de 350 écoles à Bangkok, où les autorités ont annoncé la gratuité des transports en commun pour décongestionner la mégapole.Un brouillard continue, comme jeudi, de recouvrir la capitale thaïlandaise, où la plupart des habitants sortent avec un masque chirurgical pour éviter d’aspirer les gaz nocifs.”C’est difficile de respirer… Je peux ressentir une brûlure au fond de ma gorge, et j’ai le nez bouché”, a constaté Benjawan Suknae, vendeuse ambulante de boissons dans les rues de Bangkok.”J’ai l’impression que ça empire, on distingue à peine les bâtiments”, a poursuivi cette femme âgée de 61 ans.La pollution de l’air atteint des pics à cette période de l’année en Thaïlande, comme dans de nombreux pays de la région, en raison d’un air froid et stagnant qui ne permet pas d’évacuer suffisamment les émissions des véhicules et les fumées des brûlis agricoles.La concentration de microparticules PM 2,5, les plus dangereuses car elles se diffusent directement dans le sang, a dépassé vendredi matin plus de sept fois le seuil toléré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Bangkok, qui compte plus de dix millions d’habitants, était alors la 7e ville la plus polluée au monde, selon le classement établi par la société suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air.L’autorité qui gère la métropole de Bangkok (BMA) a annoncé vendredi la fermeture de 352 écoles (sur 437 dont elle a la gestion), dans 31 arrondissements (sur 50) de la capitale, une décision qui affecte des milliers d’élèves. Il s’agit du total le plus élevé en cinq ans.- Transports gratuits -Jeudi, plus de 250 établissements avaient gardé porte close pour la même raison, et BMA avait encouragé les habitants à travailler depuis chez eux, et limité l’utilisation de camions polluants dans la ville.Le ministre de l’Intérieur, Anutin Charnvirakul, a ordonné jeudi l’interdiction du brûlage des chaumes, c’est-à-dire de l’incinération des restes de récoltes pour nettoyer les champs, sous peine de poursuites judiciaires.Dans une autre tentative de lutter contre la pollution, le ministre des Transports, Suriya Juangroongruangkit, a annoncé vendredi la gratuité des transports en commun pendant une semaine, à partir de samedi.Cela concerne le métro aérien (BTS), le réseau de métro (MRT), et les bus. “Nous espérons que cette mesure contribuera à réduire la pollution”, a-t-il expliqué.La Première ministre Paetongtarn Shinawatra, qui participe actuellement au Forum économique mondial de Davos en Suisse, a quant à elle appelé à des mesures plus strictes pour lutter contre la pollution jeudi, notamment en limitant la construction dans la capitale et en recherchant la coopération des pays voisins.Wisut Kitnarong, un travailleur freelance de 59 ans, a estimé “qu’il devrait y avoir une plus grande considération” de la question de la pollution par les autorités” et appelé à “des mesures en faveur du télétravail”.- Le Cambodge aussi touché -Les grandes villes du Vietnam et du Cambodge font aussi partie du classement des 10 villes les plus polluées du monde établi par IQAir vendredi. Ho Chi Minh-ville figurait ainsi à la deuxième place et Phnom Penh à la cinquième.Le porte-parole du ministère cambodgien de l’Environnement, Khvay Atitya, a pourtant assuré que la qualité de l’air dans le pays se situait dans les limites de sécurité fixées par les autorités cambodgiennes.”D’autres pays ont leurs propres normes. Le Cambodge a ses propres normes pour déterminer la qualité de l’air”, a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que les autorités n’avaient pris aucune mesure d’urgence.L’annonce de la fermeture d’une majorité d’écoles à Bangkok intervient au moment de la sortie d’un rapport de l’Unicef, sur l’impact des événements météo extrêmes sur les élèves.Au moins 242 millions d’enfants de la maternelle au lycée, dans 85 pays, ont subi une perturbation de leur scolarité l’an dernier en raison de chocs climatiques, selon les données de l’agence onusienne.En novembre, près de deux millions d’élèves ou étudiants de New Delhi, en Inde, ont été ainsi privés de salle de classe en raison de la pollution.

L’Indonésie et la France signent un accord de rapatriement d’un Français condamné à mort

L’Indonésie et la France ont signé vendredi un accord prévoyant le transfèrement vers Paris de Serge Atlaoui, un Français âgé de 61 ans et condamné à mort en Indonésie en 2007 pour trafic de drogue, a annoncé Yusril Ihza Mahendra, ministre indonésien en charge des Affaires juridiques et des Droits humains.”Nous venons de signer un accord technique entre le gouvernement indonésien et la République française (…) pour transférer un citoyen français du nom de Serge Atlaoui”, a déclaré M. Yusril lors d’un point presse, en présence de l’ambassadeur de France en Indonésie, Fabien Penone.M. Penone a remercié “infiniment” M. Yusril “au nom des autorités françaises” pour la décision d’autoriser le transfèrement de M. Atlaoui.L’accord a été paraphé en début d’après-midi à Jakarta par M. Yusril et par Gérald Darmanin, ministre français de la Justice, à distance depuis Paris, par visioconférence.Les deux gouvernements vont désormais finaliser les détails de son rapatriement, qui aura lieu le 4 février à la demande du gouvernement français, a déclaré vendredi M. Yusril à l’AFP.Le sort de M. Atlaoui une fois qu’il sera arrivé sur le sol français devait également être précisé dans l’accord.Prévue initialement mercredi, la signature de l’accord a été repoussée une première fois à jeudi, pour des raisons de calendrier, selon une source proche des discussions, puis à vendredi.”C’est évidemment un grand soulagement d’avoir enfin connaissance de l’accord conclu entre la France et l’Indonésie et visant au transfert de Serge (Atlaoui)”, a réagi pour l’AFP Richard Sédillot, son avocat français.”Ces derniers jours ont été difficiles, puisque la conclusion de l’accord a été reportée à plusieurs reprises”, a-t-il ajouté, depuis la France, indiquant  qu’il allait  “maintenant poursuivre en France (son) assistance auprès de Serge”.La France avait transmis le 19 décembre à l’Indonésie une demande officielle de transfèrement de M. Atlaoui.M. Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts, en banlieue de Jakarta, et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.L’artisan soudeur venu de Metz, dans le nord-est de la France, père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde.- Condamné à mort en appel -Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression, les autorités indonésiennes ayant accepté de laisser un appel en suspens suivre son cours.Malade et transféré dans la prison de Salemba, à Jakarta, il a suivi jusqu’à récemment chaque semaine un traitement dans un hôpital de la capitale.”Nous nous réjouissons de cette décision de transfèrement initiée par les autorités indonésiennes et de savoir que Serge Atlaoui peut maintenant rentrer en France après tout ce qu’il a vécu durant les 20 dernières années”, a commenté Raphaël Chenuil-Hazan, directeur général de l’association française Ensemble contre la peine de mort (ECPM), dans une réaction transmise à l’AFP.M. Atlaoui “a très largement purgé sa peine et bien au-delà, nous attendons de la France envers lui un acte de clémence et d’humanité à la mesure du symbole qu’il a représenté dans le mouvement international contre la peine de mort”, a-t-il ajouté.L’Indonésie compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.Une Philippine de 39 ans, Mary Jane Veloso, arrêtée en 2010 et également condamnée à la peine capitale pour trafic de drogue, a été rapatriée aux Philippines à la mi-décembre, après un accord entre les deux pays.Un autre Français, Félix Dorfin, arrêté sur l’île touristique de Lombok, avait été condamné, au-delà des réquisitions, à la peine de mort en 2019, également pour un trafic de drogue qu’il a toujours nié. La sentence a ensuite été commuée en une peine de 19 années d’emprisonnement qu’il purge actuellement.Selon l’ONG ECPM, dont le siège se trouve à Paris, en plus de M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.

C’est la fin de la régularisation “à tour de bras”, déclare Retailleau

La réforme de la circulaire Valls signe la fin de la régularisation “à tour de bras” des personnes sans-papiers, a déclaré vendredi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau au lendemain de l’envoi d’une nouvelle circulaire aux préfets les appelant à serrer la vis. “L’objectif, c’est de diminuer l’immigration, de lutter contre l’immigration notamment illégale et de ne pas régulariser à tour de bras”, a déclaré le locataire de la place Beauvau sur Europe 1.”Si on veut diminuer cette immigration, notamment illégale, il faut ne pas régulariser de façon trop quantitative, parce que (sinon) on donne une prime à l’irrégularité, à ceux qui ont fraudé”, a-t-il ajouté.”Il n’y a pas de droit à la régularisation”, a encore insisté Bruno Retailleau. “J’ai rappelé (aux préfets, ndlr) qu’il n’y avait pas de droit systématique, de droit automatique, de droit opposable à la régularisation.”Le nouveau texte, dont l’AFP a eu connaissance, est “applicable dès aujourd’hui” et sera présenté officiellement dans la journée par Bruno Retailleau lors d’un déplacement dans les Yvelines. La circulaire prévoit de changer la philosophie de la circulaire Valls permettant chaque année aux préfectures de régulariser par le travail ou pour motif familial plus de 30.000 sans-papiers.Sur Europe 1, Bruno Retailleau a également fait savoir qu’il prévoyait une prochaine circulaire sur les naturalisations “avec le même objectif”.”Le concept d’assimilation, on en parle de moins en moins parce qu’on a une panne de l’intégration (…) mais le code civil est clair, il évoque le mot assimilation”, a-t-il dit. “Assimiler des valeurs, assimiler les valeurs de liberté, de croire ou ne pas croire, d’égalité hommes et femmes, la fraternité qui n’est pas une fraternité religieuse, mais républicaine, civile”, a-t-il énuméré.

A l’Assemblée, le retour sans effet de manche de Manuel Valls

C’est profil bas, studieux mais sans fulgurance, que Manuel Valls a fait son retour au Palais Bourbon cette semaine. L’ex-Premier ministre peut savourer l’adoption mercredi à la quasi-unanimité de son projet de loi sur Mayotte, dans une Assemblée qui l’a jusqu’ici plutôt épargné. La dernière fois que Manuel Valls s’était exprimé dans l’hémicycle, il était député. C’était le 2 octobre 2018 et il faisait ses adieux à la politique française, quittant son siège pour briguer la mairie de Barcelone. Dans les travées, des pancartes “bon débarras” étaient brandies par des députés insoumis, en guise de pot de départ pour cet ancien Premier ministre socialiste, passé sous giron macroniste, et honni par la gauche.   S’en est suivie une longue traversée du désert, commencée avec sa défaite en terres catalanes, et qui s’est poursuivie avec l’échec cuisant de sa réélection comme député aux législatives françaises de 2022. Lundi, Manuel Valls a fait son grand retour dans l’arène de l’Assemblée, dans le costume de ministre des Outre-mer, venu défendre le premier texte du gouvernement de François Bayrou.- “Indifférent” -A cette occasion, les députés ont “découvert” un “nouveau Manuel Valls”, loin des déclarations à “l’emporte-pièce”, à la “personnalité clivante” et aux “positions tranchées”, auxquelles la classe politique était habituée, selon plusieurs élus interrogés par l’AFP.Au cours de l’examen de ce texte adopté à la quasi-unanimité des voix mercredi, “j’ai découvert un ministre extrêmement fort et technique, apaisé et pédagogue, très à l’écoute des parlementaires, de gauche comme de droite”, observe le député macroniste Pierre Cazeneuve. “Ceux qui ont de l’inimitié politique historique envers lui, doivent être bien embêtés face à la qualité dont il fait preuve depuis quelques jours”, pense-t-il.Au sein du groupe socialiste, peu de députés acceptent de commenter les débuts de Manuel Valls à visage découvert.Leur chef, Boris Vallaud, se dit “indifférent” à ce retour, la “trahison” de M. Valls étant ancienne.Manuel Valls a siégé dix ans sur les bancs des socialistes, comme député de l’Essonne, jusqu’en 2012, avant de devenir ministre puis Premier ministre de François Hollande (qui siège désormais comme député de l’opposition face à lui). Il a rejoint les macronistes après sa défaite à la primaire socialiste début 2017. “Ça me fait mal de le dire, mais Valls, il est bon”, confie un député socialiste à l’AFP. Même la députée insoumise Aurélie Trouvé, qui préside la commission des Affaires économiques, où le texte sur Mayotte a d’abord été examiné, concède du bout des lèvres: “il s’est plutôt inscrit dans une démarche constructive” jusqu’ici. Son collègue Aurélien Taché, le trouve “particulièrement sage”, se disant surpris de retrouver un “ministre presque effacé”, qui “fuit les questions”, au lieu “de batailler, et de relever le gant” quand on l’attaque.- “Sortir du bois” -A droite, un député s’étonne lui qu’il n’ait “pas été plus malmené” par la gauche. Durant la séance des questions au gouvernement, où les ministres sont régulièrement chahutés, Manuel Valls a plutôt été épargné mardi. Il répondait à un député insoumis au sujet de la crise de l’eau à la Réunion. “La situation est tellement difficile en ce moment dans les territoires ultramarins” que personne ne “peut se permettre de bouder” ou d’avoir “des états d’âme” au motif qu’il s’agit de Manuel Valls, relève le député socialiste Philippe Naillet. D’autant que dans les Outre-mer, la nomination de cet ancien Premier ministre, troisième dans le rang protocolaire, a été plutôt bien accueillie.  “Avoir quelqu’un du calibre de Manuel Valls, c’est ce que les ultramarins attendent”, selon le président du conseil départemental de Mayotte Ben Issa Ousseni, qui salue “sa disponibilité” dans les échanges, mais espère davantage sur le plan de l’action. Il est très attendu sur la prochaine loi Mayotte annoncée pour mars, où la lutte contre l’immigration devrait constituer un “volet primordial”, selon ses mots. “En mars, quand toutes les propositions les plus nauséabondes vont arriver des bancs les plus à droite de l’hémicycle, il ne pourra plus se cacher”, pense le député insoumis Aurélien Taché. “Manuel Valls va devoir sortir du bois”.bur-caz-tbm-ab-cma/sl/jmt/jp 

Régularisation des sans-papiers: pour Lescure, la nouvelle circulaire de Retailleau “va trop loin”

Le député macroniste Roland Lescure a estimé vendredi que la circulaire de Bruno Retailleau sur le resserrement des conditions de régularisation des sans-papiers “va trop loin”, alors que le ministre de l’Intérieur va présenter vendredi ce texte qui remplace la circulaire Valls de 2012. “Ça va trop loin, je pense qu’on va trop loin”, a affirmé sur TF1 le vice-président de l’Assemblée nationale à propos de la circulaire qui sera détaillée par Bruno Retailleau vendredi lors d’un déplacement dans les Yvelines. “Je pense qu’il faut vraiment se méfier de la caricature, et là on est un peu dans la caricature”, a ajouté le député Ensemble pour la République (EPR), à propos de ce nouveau texte qui fixe à sept ans, contre cinq ans auparavant, la durée minimale de présence sur le territoire français pour espérer une régularisation.La circulaire prise par Manuel Valls, lorsqu’il était lui-même ministre de l’Intérieur, permettait chaque année aux préfectures de régulariser par le travail ou pour motif familial plus de 30.000 sans-papiers.”Autant il faut être extrêmement ferme sur l’immigration illégale, (…) autant il faut faire attention aux gens qui sont intégrés, qui travaillent aujourd’hui pendant cinq ans et notamment dans des métiers en tension”, a déclaré l’ancien ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, et considéré comme appartenant à l’aile gauche de la macronie. “Il faut qu’on soit humain et surtout qu’on soit pragmatique”, car il y a un “besoin de main d’œuvre” dans certains secteurs, a ajouté Roland Lescure, dont la position illustre les tensions potentielles sur l’immigration au sein de la coalition qui soutient le Premier ministre François Bayrou.