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ICC prosecutor seeks arrest of Taliban leaders over persecution of women

The International Criminal Court’s chief prosecutor on Thursday said he was seeking arrest warrants against senior Taliban leaders in Afghanistan over the persecution of women, a crime against humanity.Karim Khan said there were reasonable grounds to suspect that Supreme Leader Haibatullah Akhundzada and chief justice Abdul Hakim Haqqani “bear criminal responsibility for the crime against …

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Val-d’Oise: cinq agents pénitentiaires mis en examen pour corruption

Cinq agents pénitentiaires ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire dans le Val-d’Oise dans le cadre d’une enquête pour corruption, a indiqué jeudi le parquet de Pontoise à l’AFP. L’enquête visant ces personnes est également ouverte pour remise ou sortie irrégulière d’objets illicites et recel de corruption.”Pour trois d’entre elles, le parquet avait requis le placement en détention provisoire et un appel a été interjeté”, a précisé le procureur Pierre Sennès. Le 28 décembre, les agents, quatre hommes et une femme, sont suspectés d’avoir fait entrer dans la prison du matériel à chicha, des téléphones, consoles de jeux vidéos et autre matériel électronique, détaille une source proche du dossier.Les autorités ont été alertées car les livraisons de colis sont d’ordinaire moindres les samedis, ajoute cette même source. Dès la découverte des faits, en fin de semaine dernière, le signalement a été effectué auprès du parquet, complète une autre source proche du dossier qui précise qu’un des surveillants impliqués a le grade de capitaine. “Un signalement est systématiquement adressé au procureur de la République en application de l’article 40 du code de procédure pénale lorsque l’administration pénitentiaire constate des faits susceptibles de constituer une infraction”, a déclaré l’administration pénitentiaire mardi, à la suite du placement en garde à vue des cinq agents.En mars 2024, six surveillants de la prison de Réau (Seine-et-Marne) ont été mis en examen pour trafic de stupéfiants, remise illicite d’objets en détention, blanchiment et corruption et association de malfaiteurs.Ils sont soupçonnés d’avoir, contre rémunération, fait passer clandestinement dans le centre pénitentiaire de la résine de cannabis, des téléphones portables et leurs chargeurs, alcool et bouteilles de parfum. Plusieurs milliers d’euros en espèce ont été retrouvés aux domiciles de certains mis en cause.Cinq avaient été placés en détention provisoire et un sixième sous contrôle judiciaire.Entre 2018 et 2024, 25 sanctions dont 22 révocations ont été prononcées par le conseil de discipline national à l’encontre d’agents pénitentiaires pour des faits de trafic ou de corruption, d’après l’administration pénitentiaire.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

France: une large part des forêts de montagne et de Corse menacées par le changement climatique (UICN)

Plus de la moitié des forêts de montagne de l’Hexagone et de Corse évaluées dans le cadre de la liste rouge des écosystèmes de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sont menacées par le changement climatique, selon une étude publiée jeudi.Parmi les 19 écosystèmes forestiers évalués dans les milieux montagnard et du subalpin (à des altitudes comprises entre 600 et 2.400 m selon les versants) des différents massifs montagneux de l’Hexagone (Alpes, Jura, Massif central, Pyrénées, Vosges) et de Corse, 10 apparaissent comme menacés, c’est-à-dire en danger critique (CR), en danger (EN) ou vulnérable (VU), et 6 quasi-menacés, le niveau juste en dessous en terme de risque d’effondrement. Deux autres sont en “préoccupation mineure” et une autre ne permet pas d’être évaluée faute de données suffisantes.La liste rouge des écosystèmes, mise en place en 2014, est l’équivalent pour les habitats naturels terrestres, aquatiques et marins de la liste rouge des espèces menacées pour la faune, qui fait référence pour mesurer l’effondrement de la biodiversité. Ses critères d’évaluation dépendent d’un référentiel commun à tous les pays d’Europe continentale. Dans le détail, les cembraies (forêts de Pins cembro) et les mélézins (forêts de mélèzes) du subalpin ainsi que les hêtraies, sapinières et hêtraies-sapinières subalpines, sont classées en danger, tandis que 5 forêts mixtes, mélange de hêtres communs, de sapins blancs, ou d’épicéas communs, une forêt de sapins et d’épicéas et 2 pineraies montagnardes sont classées “vulnérables”.Dans tous les cas, “le contexte de changements climatiques est un facteur déterminant des résultats de cette évaluation”, indique l’étude.Dans les environnements montagneux ou pré-montagneux, les hausses de température ont tendance à être plus marquées qu’en plaine, entrainant notamment un “déficit hydrique accru”. Ainsi dans les Alpes et les Pyrénées françaises, la température a augmenté de +2°C au cours du 20ᵉ siècle, contre +1,4°C dans le reste de la France, selon Météo-France.Ces écosystèmes, qui accueillent une large diversité d’espèces animales, végétales ou fongiques parfois spécifiques à ces milieux qui leur servent d’ultimes refuges, sont par ailleurs soumis à d’autres pressions d’origine anthropique (pollutions, surexploitation, espèces exotiques envahissantes…).Et “malgré une abondance de recherches sur les forêts, il reste difficile de prédire les trajectoires futures des forêts de montagne de l’Hexagone et de Corse face au cocktail de pressions qu’elles subissent”, estime l’UICN, l’OFB et le MNHN dans un communiqué commun.

France: une large part des forêts de montagne et de Corse menacées par le changement climatique (UICN)

Plus de la moitié des forêts de montagne de l’Hexagone et de Corse évaluées dans le cadre de la liste rouge des écosystèmes de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sont menacées par le changement climatique, selon une étude publiée jeudi.Parmi les 19 écosystèmes forestiers évalués dans les milieux montagnard et du subalpin (à des altitudes comprises entre 600 et 2.400 m selon les versants) des différents massifs montagneux de l’Hexagone (Alpes, Jura, Massif central, Pyrénées, Vosges) et de Corse, 10 apparaissent comme menacés, c’est-à-dire en danger critique (CR), en danger (EN) ou vulnérable (VU), et 6 quasi-menacés, le niveau juste en dessous en terme de risque d’effondrement. Deux autres sont en “préoccupation mineure” et une autre ne permet pas d’être évaluée faute de données suffisantes.La liste rouge des écosystèmes, mise en place en 2014, est l’équivalent pour les habitats naturels terrestres, aquatiques et marins de la liste rouge des espèces menacées pour la faune, qui fait référence pour mesurer l’effondrement de la biodiversité. Ses critères d’évaluation dépendent d’un référentiel commun à tous les pays d’Europe continentale. Dans le détail, les cembraies (forêts de Pins cembro) et les mélézins (forêts de mélèzes) du subalpin ainsi que les hêtraies, sapinières et hêtraies-sapinières subalpines, sont classées en danger, tandis que 5 forêts mixtes, mélange de hêtres communs, de sapins blancs, ou d’épicéas communs, une forêt de sapins et d’épicéas et 2 pineraies montagnardes sont classées “vulnérables”.Dans tous les cas, “le contexte de changements climatiques est un facteur déterminant des résultats de cette évaluation”, indique l’étude.Dans les environnements montagneux ou pré-montagneux, les hausses de température ont tendance à être plus marquées qu’en plaine, entrainant notamment un “déficit hydrique accru”. Ainsi dans les Alpes et les Pyrénées françaises, la température a augmenté de +2°C au cours du 20ᵉ siècle, contre +1,4°C dans le reste de la France, selon Météo-France.Ces écosystèmes, qui accueillent une large diversité d’espèces animales, végétales ou fongiques parfois spécifiques à ces milieux qui leur servent d’ultimes refuges, sont par ailleurs soumis à d’autres pressions d’origine anthropique (pollutions, surexploitation, espèces exotiques envahissantes…).Et “malgré une abondance de recherches sur les forêts, il reste difficile de prédire les trajectoires futures des forêts de montagne de l’Hexagone et de Corse face au cocktail de pressions qu’elles subissent”, estime l’UICN, l’OFB et le MNHN dans un communiqué commun.

Jacques Audiard “extraordinairement heureux” après son record de nominations aux Oscars

“Je suis extraordinairement heureux”, a déclaré le réalisateur français Jacques Audiard à l’AFP après avoir fait voler jeudi en éclats le record de nominations pour un film non-anglophone aux Oscars, “Emilia Perez”.Son film a récolté jeudi 13 nominations aux Oscars, devenant ainsi le film non-anglophone le plus nommé de tous les temps.Cette odyssée musicale sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain devance ainsi “Tigres et Dragons” (2000) et “Roma” (2018), qui détenaient précédemment ce record avec 10 nominations.”Je suis tout à fait heureux, d’autant que je souhaitais que les comédiennes soient nommées”, a déclaré par téléphone le cinéaste de 65 ans, quelques minutes avant d’embarquer pour un vol en direction de Montevideo, où il poursuit une tournée promotionnelle.L’actrice Karla Sofia Gascon, révélation du film, est nommée pour la statuette de la meilleure actrice, Zoe Saldana pour le meilleur second rôle féminin.”J’ai connu les Oscars il y a longtemps, au moment de +Un Prophète+”, nommé il y a 15 ans à l’Oscar du meilleur film étranger, a-t-il rappelé. “Mais c’était pas la même pression”, a-t-il ajouté. Là, avec la double nomination comme meilleur réalisateur et comme meilleur film, “c’est une campagne très solide qu’il faut mener”.Dans la catégorie des nominations pour le titre de meilleur réalisateur, Audiard côtoie une compatriote, Coralie Fargeat (“The Substance”). “Il y a un phénomène assez curieux de films français comme le mien et celui de Coralie qui se retrouvent dans la compétition”, a-t-il noté.”C’est un cinéma métissé, je me demande si ce n’est pas une tendance, ce désir de faire des films avec des éléments linguistiques différents, des acteurs et des objets particuliers”, a-t-il souligné.Il a également balayé la polémique en cours au Mexique, où certains ont dénoncé, avant même la sortie du film en salles, l’image qu’il donnerait du pays et du problème du trafic de drogue.”Il y a ceux qui ont vu le film, et ceux qui n’ont pas vu le film”, a-t-il déclaré. “Mes intentions me semblent vertueuses, mais je remarque un problème là-bas”.”Le trafic de drogue, on peut aussi ne pas en parler ! Mais ça me tenait à cœur, je l’ai peut-être fait maladroitement”, a-t-il ajouté.

Livraisons de repas: deux ex-dirigeants de Frichti seront jugés à Paris pour travail dissimulé et emploi illégal d’étrangers

Après Deliveroo et Take Eat Easy, un nouvel acteur de la livraison rapide au tribunal: la société Frichti, en liquidation judiciaire, et ses deux anciens dirigeants seront jugés en novembre à Paris pour travail dissimulé et emploi illégal d’étrangers, au préjudice de très nombreux ex-livreurs.Selon des sources proches du dossier jeudi à l’AFP, Julia Bijaoui, 36 ans, et Quentin Vacher, 38 ans, respectivement ex-présidente et ex-directeur général de Frichti, qu’ils ont revendu en mars 2022, ont été formellement cités à comparaître le 15 janvier pour une audience correctionnelle prévue du 13 au 21 novembre.”Nos clients contestent toute infraction et sont dans l’incompréhension”, d’autant qu'”aucun texte, ni aucune décision de justice n’interdisait le recours à des travailleurs indépendants”, ont assuré jeudi à l’AFP leurs avocats, Mes Mathias Chichportich et Jérémy Gutkès.D’après leurs conseils, “ils sont déterminés à faire valoir leur bonne foi et leur innocence”.D’après la source proche du dossier, il est reproché aux deux prévenus d’avoir “recouru” entre 2015 et mi-2021 “à des sociétés sous-traitantes ou à des travailleurs sous statut d’indépendants”, au moins une cinquantaine, “placés dans un lien de subornation juridique”.Les deux ex-dirigeants seront aussi jugés pour emploi illégal d’étrangers s’agissant d’au moins une trentaine de livreurs, en large part sénégalais ou ivoiriens.Selon des éléments de l’enquête auxquels l’AFP a eu accès, confiée par le parquet de Paris à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) et à l’Inspection du travail, les investigations ont montré que “le livreur ne choisissait pas ses clients, le tarif de facturation lui était imposé et il ne pouvait pas organiser son parcours comme il le souhaitait”.L’enquête a aussi mis au jour un possible “système de sanction” pour les livreurs jugés non-fiables.Lors d’une audition en mai 2022, Julia Bijaoui avait assuré n’avoir “jamais eu l’intention d’enfreindre la loi”, affirmant n’avoir “pas conscience” au début de l’aventure Frichti “de ces éléments”.”Frichti n’est pas une plateforme de livraison” ou une “application de mise en relation” mais “une société dans laquelle des centaines de salariés ont développé des recettes, ont cuisiné et préparé des commandes”, ont argué Mes Chichportich et Gutkès.”La livraison ne représentait que 5% du chiffre d’affaires de l’entreprise”, ont-ils ajouté.- Livreurs “sans-papiers” -En 2022, l’Urssaf avait évalué dans un rapport son préjudice à près de 3 millions d’euros de charges et cotisations sociales éludées pour les années 2019 et 2020. “Les faits reprochés sont parmi les pires dans ce type de dossiers”, a asséné de son côté Me Kevin Mention, avocat des livreurs interrogé par l’AFP, qui rappelle la centaine de procédures engagées aux prud’hommes.”La grande majorité de ces coursiers étaient des sans-papiers, qui ont pour la plupart été remerciés lorsque ça a commencé à fuiter dans les médias”, a-t-il dénoncé, assurant que les faits se sont perpétués après 2021, fin de la période visée par l’enquête.Jérôme Pimot, du collectif des livreurs autonomes des plateformes (Clap), espère que cette audience fasse office de “gros signal à toutes les plateformes qui emploient des sans-papiers sur le compte de l’auto-entrepreneuriat, afin qu’elles puissent les régulariser, et non les licencier.”Après une arrivée en fanfare sur fond de confinements liés à la pandémie de Covid-19, les acteurs du “quick commerce” s’étaient entredéchirés dans une bataille concurrentielle féroce.En mars 2023, une réglementation très contraignante a porté un coup d’arrêt aux acteurs survivants du secteur. Suite à cette décision, Frichti, revendue en mars 2022 par le duo Bijaoui-Vacher à l’Allemand Gorillas, avait été placée en redressement judiciaire.Le groupe La Belle Vie a repris l’activité de Frichti en septembre 2023, mais en créant une nouvelle entité, ce qui leur a permis de ne pas hériter du lourd passif de la société historique, en liquidation judiciaire.Très contesté, le statut d’indépendant des coursiers est en outre remis en cause dans de nombreux pays par la justice.Un accord politique a été trouvé en mars par les pays de l’UE, sans la France et l’Allemagne, pour renforcer les droits des travailleurs des plateformes numériques.

“Je vais mourir”: à l’annonce du confinement de 2020, la détresse d’Amandine, morte affamée par sa mère

“Lola, je vais mourir”: morte affamée par sa mère, en août 2020, la jeune Amandine était terrifiée à l’idée de retrouver sa famille, cinq mois plus tôt, pour le confinement, a témoigné jeudi une surveillante de son internat, devant les Assises de l’Hérault.Au quatrième jour du procès de la mère d’Amandine, Sandrine Pissarra, 54 ans, et de son beau-père, Jean-Michel Cros, 49 ans, dont le verdict est attendu vendredi, une surveillante de l’internat du dernier collège fréquenté par l’adolescente, à Sigean (Aude), a raconté cette soirée du lundi 16 mars 2020, lorsque le président Emmanuel Macron annonce le confinement du pays dès le lendemain, face au Covid.”Le soir où le président a annoncé que le collège allait fermer, les garçons ont sauté de joie, c’était les vacances. Amandine, elle, s’est effondrée au sol. Elle m’a dit: +Lola, je vais mourir. Combien de temps ça va durer ? Je ne vais pas tenir+”. Elle le répétait en boucle, elle pleurait, elle n’arrivait plus à respirer”, rapporte, visiblement très émue, la jeune femme de 28 ans.Le lendemain, Amandine rentre donc chez elle. Mais elle ne reprend pas les cours en mai, à la levée d’un isolement contraint de deux mois. La plupart du temps enfermée dans un débarras, privée de nourriture, rouée de coups par sa mère, la collégienne mourra moins de trois mois plus tard.Le 6 août 2020, jour de son décès d’un arrêt cardiaque et d’une septicémie, au domicile familial de Montblanc (Hérault), près de Béziers, la collégienne ne pèse plus que 28 kg pour 1,55 m.Jugée pour “actes de torture ou de barbarie”, notamment de l’avoir affamée volontairement, des faits qu’elle a reconnus pour la première fois mardi en fin de journée, sa mère encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son compagnon de l’époque risque lui jusqu’à 30 ans de réclusion pour avoir “privé de soins ou d’aliments” sa belle-fille et n’avoir rien fait pour la sauver.- “Banalité du mal” -“Avant le confinement, si on mangeait des frites, elle (Amandine, ndlr) avait des haricots verts ou du céleri”, explique Jean-Michel Cros, appelé à nouveau à la barre jeudi. Puis les privations et punitions s’aggravent, sans que cet homme, unanimement décrit comme bienveillant par son entourage, mais soumis à sa compagne, n’ose y mettre fin.”Oui, c’est devenu banal. A la longue, ça s’est mis en place, on s’y habitue”, tente-t-il d’expliquer au président de la cour d’assises, Éric Emmanuelidis, qui évoque le concept de “banalité du mal” développé par la philosophe Hannah Arendt à propos du régime nazi et de l’Holocauste.Comme en écho aux images des camps de concentration, le magistrat fait alors projeter des captures d’écran de celles prises par les caméras de surveillance installées dans le débarras où était confinée Amandine.Sur la première, l’adolescente apparaît nue, déjà très amaigrie, à genoux sur un rouleau de lino, les mains dans le dos. Sur la seconde, prise de face, elle est toujours nue et encore plus maigre. Telle une marionnette désarticulée, elle s’appuie sur un meuble, les jambes croisées dans une position peu naturelle.Jean-Michel Cros assure qu’il n’avait jamais vu ces images: “Comment on peut faire ça à un enfant, c’est dégueulasse, inhumain”, lâche-t-il, répétant qu’il ne s’est rendu compte de rien, qu’il ne comprend pas pourquoi cela ne lui a pas sauté aux yeux, que ça aurait dû, qu’il était sous la coupe de sa compagne, qu’il s’était remis à boire, qu’il “donnerait sa vie” pour qu’Amandine revienne.Après un nouvel interrogatoire de Sandrine Pissarra par la cour, prévu jeudi après-midi, ce sera au tour des parties civiles de plaider, avant le réquisitoire du parquet et les plaidoiries de la défense, qui pourraient donc avoir lieu vendredi.La cour se retirera ensuite pour délibérer.

Macron et Albert II rendent hommage à Didier Guillaume

Le président Emmanuel Macron et le prince Albert II de Monaco ont rendu hommage jeudi à Didier Guillaume, fils d’éleveurs drômois à la longue carrière politique en France, devenu chef du gouvernement monégasque et décédé à 65 ans d’une “maladie fulgurante”.”Merci Didier”, ont chacun conclu les deux chefs d’État, qui ont pris la parole au début des obsèques célébrées dans la cathédrale de Monaco, en présence de centaines d’invités. Dans le chœur, les drapeaux français et monégasques entouraient un portrait souriant de l’homme politique.À l’extérieur, les drapeaux de Monaco étaient en berne depuis samedi et une journée de deuil national avait été décrétée ce jeudi en hommage à ce spécialiste des questions agricoles et passionné de rugby qui avait su conquérir le Rocher en à peine plus de quatre mois de mandat.En France, il a été maire de Bourg-de-Péage (Drome) de 1995 à 2004, président du Conseil général de la Drôme (2004-2015) puis sénateur (2008-2018), fidèle de François Hollande puis de Manuel Valls avant de devenir ministre de l’Agriculture sous Emmanuel Macron (2018-2020).”Quel que fût le siège, quel que fût l’échelon, quel que fût l’écharpe, c’était une même passion du service de ses concitoyens, un même parler franc, un même art de comprendre les réalités du terrain, de ceux qui y travaillent, de savoir les rejoindre”, a salué M. Macron.À Monaco, il avait été chargé de diriger le gouvernement, nommé par le prince pour mener sa politique et assurer l’administration de ce territoire de 2 km2 au bord de Méditerranée. Sous le titre de “ministre d’État”, ce poste revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France.Arrivé en septembre, il s’est montré très vite plus politique que les anciens préfets qui l’avaient précédé, s’attelant aux dossiers les plus divers, du plan de sortie de la liste grise sur le blanchiment d’argent au sort d’un centre commercial en passant par le traitement des déchets. “Nous ressentons déjà l’intensité de la marque laissée par Didier Guillaume dans la vie institutionnelle et politique de notre pays. Répondant pleinement à mes attentes, il a su tracer un nouveau chemin”, a salué Albert II, rappelant qu’il connaissait son ministre depuis plusieurs décennies.Mais le palais avait annoncé le 10 janvier que M. Guillaume devait être hospitalisé et que l’intérim était confié à Isabelle Berro-Amadeï, ministre des Relations extérieures de la principauté.