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Pollution de l’air en Thaïlande: environ 200 écoles fermées à Bangkok

Le niveau alarmant de la pollution de l’air a provoqué jeudi la fermeture d’environ 200 écoles à Bangkok, ont indiqué les autorités locales, qui ont lancé un appel au télétravail auprès des millions d’habitants de la mégapole thaïlandaise.De la maternelle au secondaire, quelque 194 établissements sur les 437 gérés par la métropole de Bangkok (BMA) ont gardé porte close, a annoncé BMA. Ce niveau est le plus haut depuis un pic de pollution de 2020, lorsque toutes les écoles avaient fermé.Bangkok, qui s’est réveillée sous un brouillard de gaz nocifs, était jeudi la sixième ville la plus polluée au monde, a relevé la société suisse IQAir.La concentration de microparticules PM 2,5, les plus dangereuses car elles se diffusent directement dans le sang, a dépassé durant la matinée plus de huit fois le seuil toléré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).La pollution atmosphérique atteint des pics à cette période de l’année en Thaïlande, comme dans de nombreux pays de la région, en raison d’un air froid et stagnant qui ne permet pas d’évacuer suffisamment les émissions des véhicules et les fumées des brûlis agricoles.Les autorités ont également appelé les habitants à travailler de chez eux, mais le dispositif de télétravail développé par la BMA en cas de pic de pollution et que les entreprises peuvent rejoindre sur la base du volontariat ne rassemble que 100.000 personnes, dans une ville d’environ dix millions d’habitants.Elles ont également limité l’accès des camions à six roues dans certaines parties de la capitale jusqu’à la fin de la journée de vendredi.Face à cette persistance du “smog” à Bangkok, l’opposition thaïlandaise a remis en question la volonté affichée par le gouvernement de s’attaquer sérieusement à ce problème, alors que la Première ministre Paetongtarn Shinawatra est actuellement en Suisse pour le Forum de Davos.”Alors que la première ministre respire de l’air frais en Suisse en essayant d’attirer davantage d’investissements en Thaïlande, des millions de Thaïlandais aspirent de l’air pollué dans leurs poumons”, a écrit Natthaphong Ruengpanyawut, chef du principal parti pro-démocratie, sur Facebook.

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Le milliardaire Bloomberg paiera la facture américaine à l’ONU Climat si Trump arrête de payer

Après l’annonce par Donald Trump d’un nouveau retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, le milliardaire américain Michael Bloomberg s’est engagé jeudi à compenser, à la place du gouvernement fédéral, toute contribution américaine impayée à l’ONU Climat.Comme lors du premier mandat de Donald Trump, l’homme d’affaires opposant au républicain et ancien maire de New York, envoyé spécial des Nations unies sur le climat, a annoncé qu’il pallierait tout arrêt des contributions américaines à l’organisateur des conférences sur le climat (les COP), dont la prochaine édition aura lieu en novembre au Brésil (COP30).Les Etats-Unis financent 22% du budget total de l’ONU Climat, dont le siège est à Bonn, en Allemagne, et qui s’élève à 88,4 millions d’euros pour les années 2024/2025. Le président n’a pas annoncé le retrait de l’ONU Climat à ce jour, mais seulement de l’accord de Paris, géré par cet organisme.Donald Trump a aussi signé le retrait prochain d’une autre entité onusienne, l’Organisation mondiale de la santé, dont le budget est sans commune mesure, à 7,89 milliards de dollars en 2022-2023, et dépend à 16% des Etats-Unis. L’engagement de M. Bloomberg ne concerne que l’ONU Climat.L’association “Bloomberg Philanthropies et d’autres bailleurs de fonds américains pour le climat veilleront à ce que les Etats-Unis respectent leurs obligations mondiales en matière de climat à la suite de l’intention du gouvernement fédéral de se retirer de l’accord de Paris pour la deuxième fois”, a assuré l’homme d’affaires dans un communiqué.Conclu sous l’égide des Nations unies et adopté lors d’une COP en 2015, cet accord rassemble la quasi-totalité des Etats du monde et vise à maintenir le réchauffement climatique sous un certain seuil.”Même si le financement gouvernemental reste essentiel à notre mission, des contributions comme celle-ci sont vitales pour permettre au secrétariat de l’ONU sur le changement climatique d’aider les pays à respecter leurs engagements dans le cadre de l’accord de Paris”, a salué le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell.A l’annonce en 2017 du premier retrait américain des Etats-Unis, Michael Bloomberg s’était engagé à verser jusqu’à 15 millions de dollars pour financer l’ONU Climat et avait lancé, avec l’ancien gouverneur de Californie Jerry Brown, l’initiative America’s Pledge qui rassemble autorités locales et entreprises américaines engagées pour le climat.”Le généreux don de Mike Bloomberg permettra au monde de conserver une enceinte vitale pour coopérer sur le défi fondamental de notre époque, qu’aucun pays ne peut résoudre seul ou se permettre d’ignorer”, a réagi Laurence Tubiana, une architecte de l’accord de Paris, qui aura dix ans cette année.

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Glissement de terrain en Indonésie: le bilan monte à 21 morts, cinq disparus

Le nombre de personnes décédées dans un glissement de terrain provoqué par des pluies torrentielles sur l’île de Java, en Indonésie, est passé à 21 jeudi, selon un dernier bilan des autorités, pendant que les secouristes sont toujours à la recherche de survivants.D’intenses précipitations dans une zone montagneuse à proximité de la ville de Pekalongan, dans le centre de Java, y ont provoqué lundi un éboulement qui a fait s’effondrer des ponts et enseveli logements et véhicules.”Jusqu’à ce matin, nous avons trouvé 21 victimes décédées, et cinq autres sont toujours recherchées”, a indiqué Budiono, chef de l’agence de recherche et de sauvetage de la ville voisine de Semarang, qui, comme beaucoup d’Indonésiens, ne porte qu’un seul nom.Des équipements lourds ont été déployés dans le village de Kasimpar, le plus touché, pour fouiller la maison d’un responsable local et un café où l’on soupçonne que d’autres victimes, venues s’abriter de la pluie, sont sous les décombres.”On se concentre sur ces deux endroits et la rivière à côté, les victimes auraient pu être emportées jusqu’à la rivière à cause du courant”, poursuit Budiono.Au moins 13 personnes ont également été blessées à cause du glissement de terrain, selon l’agence de recherche et de sauvetage Basarnas.Les sauveteurs ont également commencé à retirer la boue épaisse et les débris sur les routes, a indiqué Budiono.Des glissements de terrain se produisent régulièrement dans le vaste archipel indonésien pendant la saison des pluies, entre novembre et avril, mais également depuis un certain temps en dehors de la saison humide. Le phénomène a été aggravé dans certaines régions par la déforestation.

Dans le Val-de-Marne, une municipale anticipée en forme de ballon d’essai pour les Insoumis

“Vous êtes au courant qu’il y a des élections municipales bientôt?”. Tract à la main, Louis Boyard tente de convaincre les habitants de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, de l’élire maire de la ville. Un scrutin anticipé qui sera un vrai test pour la stratégie de LFI.Au second tour des législatives de 2024, le jeune député insoumis a fait un score de 61% dans cette ville, où la préfecture a décidé en décembre d’organiser ce dimanche et le 2 février une municipale après de multiples scandales politiques locaux.  De quoi donner des espoirs à Louis Boyard, qui conduit une liste dont il vante la mixité, représentative de la ville et de ses quartiers populaires.Sur le papier, Villeneuve-Saint-Georges est un terreau fertile pour que poussent les velléités municipales des Insoumis: c’est la ville la plus pauvre (avec un taux de pauvreté de 34%) et la plus jeune de ce département de banlieue parisienne. Parfait pour le mouvement de gauche radicale, qui concentre sa stratégie électorale sur la jeunesse et les quartiers populaires. Samedi dernier, entouré de ses militants, Louis Boyard faisait du porte-à-porte dans les quartiers nord de la ville, sous le ballet incessant des avions en phase d’atterrissage à l’aéroport voisin d’Orly . Dans un HLM, l’ancien syndicaliste lycéen et chroniqueur de l’émission “Touche pas à mon poste” toque à la porte de Zhaira, 45 ans. Cette mère de famille travaille dans une école de la ville, mais ne connaît pas Louis Boyard. Ce dernier attire son attention sur une photo sur son tract: celle de Jean-Luc Mélenchon, qui viendra lui prêter main forte en meeting jeudi, à trois jours du premier tour. “Je l’aime bien lui”, sourit Zhaira.”Mélenchon, ça permet aux gens de nous situer idéologiquement, ça crédibilise”, explique à l’AFP le député de 24 ans. “La stratégie des Insoumis, c’est de nationaliser les enjeux, et nous c’est de les localiser. Mais les gens ont besoin d’un maire, pas d’un influenceur”, persifle en retour un responsable communiste.Car Louis Boyard ne conduit pas la seule liste de gauche dans cette élection. Il est notamment opposé à une liste d’union, composée de socialistes, communistes et écologistes.- “Le cas chimiquement pur” – “On a fait une liste d’union, on a tendu la main aux Insoumis et on continue de la tendre”, indique à l’AFP Daniel Henry, le candidat PCF à la tête de cette liste. “Il y a sur cette liste des gens qui copinent avec les fondateurs du printemps républicain”, mouvement de défense de la laïcité honni des Insoumis, accuse en retour Louis Boyard, pour justifier son cavalier seul. Les communistes peuvent estimer avoir pour eux une légitimité historique à diriger cette ville, marquée par son fort héritage cheminot: ils y ont contrôlé la mairie plus de 30 ans depuis la Seconde Guerre mondiale, dont récemment entre 2008 et 2020. “D’accord, les communistes ont dirigé la ville il y a 15 ans, mais ils y ont fait 3% aux européennes”, quand les Insoumis ont fait un score de 39%, répond Manuel Bompard. Le coordinateur national de LFI qualifie même la situation politique à Villeneuve de “cas chimiquement pur”: à savoir ces villes anciennement communistes de la “ceinture rouge” de banlieue parisienne où les Insoumis ont fait des très bons scores aux dernières élections, leur donnant ainsi des ambitions pour les prochaines municipales.Car en 2026, La France insoumise fêtera ses 10 ans. Et pour cet anniversaire, elle veut s’offrir un bon nombre de villes. Malgré ses 71 députés, le mouvement de gauche radicale manque cruellement d’élus locaux et en cas de victoire de Louis Boyard, Villeneuve-Saint-Georges avec ses 35.000 villes habitants deviendrait immédiatement la plus grande commune à hisser le drapeau insoumis.Comme pour toute élection partielle, et alors que le candidat LFI Lyes Louffok a connu une sévère défaite dans une législative la semaine dernière, “il faut donner aux gens une raison de se mobiliser”. “Si la mobilisation est importante on peut gagner”, assure Manuel Bompard.Alors, sur le terrain, les Insoumis reproduisent leurs recettes qui leur ont valu de récents succès électoraux dans les grandes métropoles et leurs banlieues. “Villeneuve Saint-Georges sera la ville qui s’est engagée pour la Palestine en 2025”, a ainsi promis Louis Boyard lors de son lancement de campagne.

Les morts solitaires, témoins de l’isolement extrême de personnes âgées

Deux jours avant Noël, Camille* a trouvé les services d’urgence avec un brancard devant son immeuble. Ils emportaient le corps de sa voisine sexagénaire, retrouvée décédée seule dans son appartement. “Nous étions inquiets, nous avions vu des grosses mouches dans l’escalier, nous avions demandé de ses nouvelles aux voisins et au gardien mais personne ne savait rien. C’était une divorcée très discrète”, raconte la Parisienne de 40 ans.En 2024, plus de 30 personnes âgées ont été retrouvées mortes chez elles, des semaines voire des années après leur décès, d’après un décompte effectué par les Petits Frères des Pauvres, à l’occasion de la journée mondiale des solitudes jeudi.Morlaix, Carpentras, Beauvais, La Ciotat, Albertville, Dijon, Angers… l’association a décompté ces morts solitaires à partir de faits divers relatés dans les journaux régionaux.Un décompte “sous-évalué”, selon l’association, qui appelle les pouvoirs publics à créer un “observatoire de la mort solitaire”, pour recenser les cas et mieux mesurer la solitude extrême.Le nombre de personnes âgées qui décèdent seules, sans proches à leur côté, est “bien plus élevé”, assure Boris Callen, délégué général de Monalisa, la Mobilisation Nationale contre l’Isolement des Agés, un réseau de 550 associations soutenu par les pouvoirs publics. “Il y a des personnes âgées qui meurent dans une solitude tellement absolue que leurs corps ne sont demandés par personne”.En général, ce sont les voisins qui signalent au maire ou aux forces de l’ordre: des prospectus qui s’amoncèlent dans la boîte aux lettres, des volets qui n’ont pas bougé depuis longtemps les alertent, ou pire une odeur, voire des larves.En France, 530.000 personnes âgées sont en état de “mort sociale”, selon Les Petits Frères des Pauvres. Elles n’ont pas ou peu d’interaction avec les cinq réseaux de sociabilité: la famille, les amis, le monde du travail, l’associatif et le voisinage.Quelque 13% des résidents de l’UE se sentent seuls la plupart du temps, selon une enquête “Solitude en Europe” commandé par la Commission européenne, en 2022.- “Envies de suicide” -L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé en 2023 une Commission sur le lien social. Le Royaume-Uni en 2017 et le Japon en 2021 ont créé des “ministères de la Solitude”.La dislocation des familles, l’éloignement géographique des enfants qui vont s’installer loin des parents, le recul des appartenances religieuses, l’individualisme contribuent à cet isolement. Et au grand âge, le conjoint, les amis peuvent être décédés, laissant les survivants isolés.Habitant dans le Jura, Liliane, 75 ans, ne voit plus ses deux filles, aujourd’hui quinquagénaires et habitant la région parisienne, qu’elle a élevées seule. “L’hôpital me demande de désigner une personne de confiance. Qui choisir?”, explique-t-elle. “Je ne vois personne à part du personnel médical. La solitude, c’est la douleur, on est face à soi-même, les murs ne vous répondent pas. J’ai parfois des envies de suicide”, confie-t-elle.Les interactions ordinaires avec des étrangers semblent plus compliquées qu’autrefois: “Aujourd’hui, la norme semble être de ne pas parler à l’autre pour ne pas le déranger. Les gens ont peur d’aller vers l’autre, ils craignent une rebuffade ou d’entrer dans une discussion potentiellement conflictuelle. Sourire à un inconnu, c’est prendre le risque d’être considéré comme un benêt”, relève Alexandre Jost, délégué général de la Fabrique Spinoza.Les associations appellent à une “mobilisation de tous” pour développer à nouveau des “solidarités du voisinage”, très fortes autrefois.Des villes organisent des campagnes de sensibilisation en informant sur les signaux d’alerte et en conseillant de contacter la mairie ou des associations, selon Monalisa. Ce réseau compte 900 équipes mettant en lien des professionnels – soignants, travailleurs sociaux – et bénévoles ou jeunes en Service Civique Solidarité Seniors pour veiller aux personnes isolées.”Une infirmière à domicile repère une personne seule, mais n’a pas le temps de rester: elle fait le relais avec des bénévoles formés, qui rendent visite et écoutent la personne seule. Au besoin ils peuvent faire le lien avec le médecin ou les services sociaux”, explique M. Callen. “Un jardin pas entretenu, une lumière constamment allumée, une boîte aux lettres qui déborde: il faut s’inquiéter et s’autoriser à frapper à la porte”, dit Yves Lasnier, délégué général des Petits Frères des Pauvres, qui ont créé un kit “chasseur de solitude” disponible sur internet.* prénom modifié

Vote sans suspense au Sénat pour le budget de Bayrou, toujours sous pression

Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, le projet de budget de l’Etat pour 2025 est enfin soumis dans son ensemble au vote du Sénat, jeudi, un scrutin sans suspense pour un gouvernement qui cherche encore à négocier sa survie avec les socialistes.Initié par Michel Barnier au mois d’octobre, rejeté par l’Assemblée nationale en première lecture, suspendu après la censure de l’ex-Premier ministre et finalement repris par François Bayrou, ce projet de loi de finances (PLF) a connu un parcours chaotique au Parlement…Même si c’est un autre texte budgétaire, le budget de la Sécurité sociale, qui a précipité la chute du gouvernement Barnier, rien n’assure que les oppositions laisseront passer ce projet de loi de finances (PLF) sans sourciller, bien au contraire.Crucial pour de l’Etat qui tourne actuellement au ralenti sous le régime exceptionnel d’une loi spéciale votée en fin d’année, ce budget représente une équation quasi-insoluble pour l’exécutif, privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale mais sommé par Bruxelles de redresser les finances publiques.”C’est un exercice extrêmement difficile, très exigeant, mais qui est obligatoire. Une France sans budget, c’est une France à l’arrêt et qui creuse en plus son déficit”, a martelé mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, jugeant “impératif” que le texte puisse être promulgué avant la fin février.Bercy vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.- Redressement -Pour arriver à ses fins, le gouvernement peut compter sur un Sénat globalement bienveillant. Dominée par une alliance droite-centristes qui le soutient et privilégie elle aussi une logique de réduction des dépenses, la chambre haute devrait adopter le projet de budget très largement.”Ce budget entame l’effort de redressement des comptes. Nous sommes dans une situation d’extrême urgence et il est temps d’en prendre conscience, sans sacrifier nos convictions ni aligner nos lignes rouges”, résume le rapporteur général du budget Jean-François Husson (LR), qui pilote les débats budgétaires au palais du Luxembourg.Pour le gouvernement, la donne risque de se compliquer par la suite, avec la convocation le 30 janvier d’une commission mixte paritaire (CMP), réunion de sept sénateurs et sept députés chargés d’aboutir à un texte de compromis.S’ils y parviennent, la version commune devra passer le filtre de l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février pour un ultime vote, ou un possible retour du 49.3, sans doute suivi d’une nouvelle motion de censure.Après avoir convaincu les socialistes de ne pas le censurer sur sa déclaration de politique générale, François Bayrou espère prolonger cet ébauche d’accord sur son budget, avec des renoncements comme sur la suppression de 4.000 postes d’enseignants et le passage à trois jours de carence dans la fonction publique, ainsi que la renégociation de la réforme des retraites de 2023.Mais le compte n’y est toujours pas pour les socialistes, qui voteront contre le budget jeudi comme toute la gauche. – “Faire bouger les lignes” -“La CMP sera le juge de paix. D’ici au 30 janvier, il y a la possibilité de faire bouger les lignes. Le budget ne sera pas bon, on le sait, mais on souhaite qu’il soit le moins mauvais possible”, assume auprès de l’AFP le président des sénateurs PS Patrick Kanner, qui réclame d’autres avancées.Censure ou non-censure ? Au sein du Nouveau Front populaire, les Insoumis ont haussé le ton face aux socialistes mercredi: s’ils rééditaient leur choix de ne pas censurer, les députés PS “rompraient définitivement” avec le NFP, selon LFI.Encore faudrait-il que les accords Bayrou-PS figurent dans le budget… Et la droite ne les laissera pas passer si facilement: dans la nuit, les LR ont fait rejeter la plupart des concessions faites aux socialistes, refusant le rétablissement des 4.000 postes d’enseignants, de 500 postes pour France Travail,et la création de 924 postes pour le ministère de la Justice. Cela pourrait néanmoins être réintégré en CMP.Autre signe de tension sur la dernière ligne droite de l’examen budgétaire, la présentation par le gouvernement de multiples “coups de rabot” supplémentaires proposées à la dernière minute sur la quasi-totalité des ministères.Quelque 800 millions d’euros sur l’aide au développement, plus d’un milliard sur le logement et sur l’écologie, 600 millions sur la recherche et l’enseignement supérieur et une réduction hautement symbolique sur le budget du sport en année post-JO… Autant d’économies qui ont ulcéré le PS.

Alerte pour l’eau potable: un “polluant éternel” détecté dans de nombreuses villes, selon une enquête

Nouvelle alerte dans les robinets: un polluant éternel très compliqué à retirer de l’eau, l’acide trifluoroacétique (TFA), a été retrouvé dans l’eau du robinet d’une large majorité des villes où il a été recherché, selon une enquête publiée jeudi.Retrouvé dans l’eau de 24 communes sur 30, il dépasse à lui seul, dans 20 communes, la norme référence en Europe de 100 nanogrammes/litre pour les vingt PFAS réglementés, qui doit entrer pleinement en vigueur en 2026, selon cette enquête réalisée par l’UFC-Que Choisir et l’ONG environnementale Générations Futures.Quasi indestructibles, ces “polluants éternels” regroupent plus de 4.700 molécules et s’accumulent avec le temps dans l’air, le sol, les rivières, jusque dans le corps humain. En cas d’exposition sur une longue période, ils peuvent avoir des effets sur la fertilité ou favoriser certains cancers, d’après de premières études.S’il n’est pas, comme le souligne l’enquête, “aussi dangereux que les PFOA ou PFOS”, interdits en Europe depuis plusieurs années, des zones d’ombre subsistent sur la toxicité du TFA et il est “quasi indestructible dans l’environnement”, souligne l’étude.Parmi les 30 communes dont l’eau a été analysée, Paris arrive au second rang en matière de concentration, avec 6.200 ng/l, derrière Moussac, dans le Gard (13.000 ng/l). La ville de Bruxerolles, dans la Vienne, complète ce podium, avec 2.600 ng/l.Moussac se situe près de Salindres, où une usine du groupe Solvay produisait du TFA jusqu’en septembre dernier, rappelle l’enquête. Le TFA est en France “très peu — pour ne pas dire jamais — recherché par les agences régionales de santé lors des contrôles des eaux potables”, déplore l’étude, qui souligne qu’il est souvent issu de la dégradation du flufénacet, herbicide évalué fin septembre par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).Or celle-ci a conclu, selon Générations Futures, qu’il s’agit d’un perturbateur endocrinien. – Renforcer les normes -“Si une substance active [ici, le flufénacet] est un perturbateur endocrinien, alors ses métabolites [dont le TFA] doivent être considérés par défaut comme pertinents” et donc contrôlés, estime Pauline Cervan, toxicologue de Générations Futures, citée dans l’enquête.Problème, le TFA est “moins bien retenu” que d’autres PFAS par les techniques de décontamination de l’eau, aussi bien celles s’appuyant sur des charbons actifs, que celles à base de filtration membranaire, en vogue dans les usines d’eau potable les plus modernes, a déclaré à l’AFP Julie Mendret, chercheuse à l’université de Montpellier.La difficulté à retenir et donc à retirer ce produit chimique de l’eau s’explique par sa caractéristique de “PFAS à chaîne courte”, qui contient moins d’atomes de carbone et est de ce fait “très petit, très mobile”, explique cette spécialiste du traitement de l’eau.Outre le TFA, Générations Futures et l’UFC-Que Choisir ont analysé 33 PFAS: hors TFA, les concentrations en PFAS “restent conformes à la norme choisie par la France” (somme de 20 PFAS spécifiques limitée à 100 ng/l).Mais cette norme est “bien moins stricte que celles d’autres pays” comme les États-Unis ou le Danemark, relèvent les deux associations, qui estiment que la norme française “est bien trop peu protectrice” et ne repose “sur aucune donnée toxicologique solide”. Ces organisations réclament l’application du principe de précaution.

Chief US diplomat vows ‘unwavering support’ for Israel

The United States’ new top diplomat Marco Rubio reaffirmed the country’s “unwavering support” for Israel, days into a fragile ceasefire in the Gaza Strip and a large-scale raid in the occupied West Bank.As Israel pursued its deadly operation in Jenin, Rubio assured Prime Minister Benjamin Netanyahu of Washington’s continued backing.Rubio spoke to Netanyahu from Washington …

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L’organisation des pères, au travail et à la maison, passée au crible dans une étude

Ajustements professionnels “à la marge”, implication “variable” à la maison, délaissement des tâches “peu gratifiantes”: une étude publiée jeudi apporte un éclairage sur l’organisation des temps professionnels et familiaux des pères, deux ans après la naissance d’un enfant. Les constats dressés dans cette étude – la deuxième dans un projet qui en compte trois – s’appuient sur “49 entretiens menés entre avril et octobre 2023 auprès de pères aux profils variés ayant un enfant né en 2021”, précise la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).Il en ressort des “discours qui priorisent la famille mais une vie professionnelle qui ralentit peu”: si la plupart des pères “soulignent que la naissance de leur enfant a été l’occasion d’une révision des priorités” entre leur vie professionnelle et leur vie familiale, cette prise de distance “a eu peu d’effets concrets sur leur engagement au travail”.La “priorité est souvent redonnée à l’emploi, à la faveur d’une promotion ou d’une opportunité professionnelle, ce qui occasionne parfois des conflits conjugaux sur les arbitrages qui sont faits”, souligne la Drees.Il s’agit pour ces pères, précise l’étude, de “s’ajuster sans trop le montrer”, via le recours au télétravail qui permet d’aller chercher les enfants à la crèche, chez la nounou ou l’assistante maternelle, “parfois à l’insu de l’employeur”.Pour se “montrer présents sans trop réduire” leur disponibilité professionnelle, les hommes interrogés “ne partagent pas également toutes les tâches avec leur compagne, mais sélectionnent le plus souvent certaines activités susceptibles de renforcer, à leurs yeux, leur relation avec l’enfant”.Ils privilégient ainsi les jeux d’apprentissage (puzzles, jeux de construction, jeux d’éveil…) et la lecture d’histoires, selon la Drees, ou encore le rituel du coucher.L’étude fait également le constat d’une répartition plus égalitaire du travail domestique le week-end que les jours de semaine où les mères sont “davantage en première ligne”.Le week-end, les pères prennent souvent en charge “la +grosse+ cuisine qu’ils opposent parfois aux +petits repas+” de la semaine, tout comme ils mettent en avant “leur participation aux +grosses courses+”.  “Cette rhétorique n’est pas anodine dans la mesure où elle met en avant des activités aux effets décrits comme perceptibles, tandis que le travail domestique féminin est relégué du côté des tâches plus invisibles”, relève la Drees. Cette étude est la deuxième publiée par la Drees dans le cadre de son projet “Paternage”, auquel participent également l’université de Lyon 2, l’Ined, Sciences Po Paris et AgroParisTech. Le troisième et dernier volet portera sur la période d’entrée à l’école des enfants suivis.