AFP Top News

Thales double la production de ses sonars, bête noire des sous-marins

A quelques encablures de la base navale de Brest où sommeillent les sous-marins nucléaires français, Thales intensifie la fabrication de sonars destinés à traquer les bâtiments ennemis sous l’eau, des “poissons” jaunes dont la demande explose sur les océans. Agrandis, les ateliers tournent à plein régime. Le groupe de haute technologie et de défense a récemment vendu le centième sonar remorqué Captas, son produit vedette, qui équipe dix-sept marines, dont celle des Etats-Unis. “Pour tenir compte de l’augmentation de la demande”, la capacité de production va être multipliée “par 2 à 2,5” entre 2024 et 2026, assure Emmanuel Michaud, vice-président du secteur sous-marins chez Thales. Une dynamique portée par l’augmentation des budgets de défense en Europe face à la posture de plus en plus menaçante de la Russie. Thales, qui emploie plus de 1.800 personnes à Brest, y a recruté 120 personnes en 2024 et le même nombre d’embauches est prévu en 2025.-  Entendre l’invisible -Un sous-marin ne vaut que tant qu’il est invisible: dès qu’il est repéré, il devient une cible. “Localiser et identifier le sous-matin ennemi vous donne un avantage stratégique significatif”, explique à l’AFP Kai Balder, spécialiste de la guerre anti-sous-marine au cabinet de conseil Roland Berger.  Récemment la frégate française multimission Alsace équipée de Captas a escorté pendant plusieurs semaines un sous-marin russe dans l’Atlantique.”Les sonars touchent directement à la dissuasion. La lutte anti-sous-marine est un facteur déterminant de la crédibilité” d’une puissance nucléaire, explique à l’AFP l’amiral Eric Chaperon, conseiller défense de Thales.  Dans cette lutte, Thales figure “parmi les meilleurs fournisseurs de sonars au monde, non seulement en France, mais aussi au Royaume-Uni, et même dans certaines parties aux Etats-Unis qui préfèrent traditionnellement leurs fabricants nationaux”, remarque Kai Balder.Mis à l’eau depuis l’arrière d’une frégate, le Captas scrute les profondeurs en émettant des ondes de très basse fréquence à grande distance pour détecter les échos dans les profondeurs.”Le sous-marin a beau être silencieux, il va être touché”, dit Eric Chaperon. En complément, la bouée sonar de Thales Sonoflash, qui peut être transportée par hélicoptère puis larguée dans l’eau, affine la localisation.Ce dispositif “permet de détecter, de pister et, le cas échéant, d’engager un armement une fois que la cible est identifiée”, explique Emmanuel Michaud.- Marché “attrayant” – Thales développe aussi des outils de lutte contre les mines sous-marines, misant sur les drones pour tenir les équipages à l’écart du danger.Le sonar tracté Tsam, remorqué sur un drone de surface, peut trouver des objets “de l’ordre d’une carte bancaire sous l’eau”, explique Anthony Loussaut, responsable des sonars pour le projet de la lutte contre les mines franco-britannique MMCM visant à remplacer les chasseurs de mines traditionnels par des systèmes autonomes.Thales qui a déjà vendu plus de 300 sonars de chasse aux mines à une cinquantaine de marines, a livré pour la première fois un système autonome à la Marine nationale fin 2024 puis à la Royal Navy en février 2025. Leur mise en service est prévu en 2026.Mais la concurrence fait rage, reconnaît Benoît Drier de Laforte, conseiller en guerre des mines de Thales.Le groupe franco-belge Exail qui fabrique des drones marins chasseurs de mines revendique ainsi des solutions moins chères et un carnet de commande “multiplié par dix” depuis un contrat en 2019 avec les marines belge et néerlandaise. “Thales a une vraie capacité d’intégration de bout en bout, ils savent coordonner les drones, la connectivité, les capteurs, le traitement de données… Exail est plutôt champion dans le domaine des véhicules non-habités”, détaille Xavier Tytelman, expert défense et ancien aviateur de la patrouille maritime interrogé par l’AFP.  De façon générale, “la demande pour ce type de solutions croît rapidement, c’est un marché attrayant”, conclut Kai Balder.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans le golfe du Lion, étudier les oiseaux migrateurs face aux projets d’éoliennes

Mieux connaître les trajectoires des oiseaux migrateurs terrestres et des oiseaux marins, pour adapter les activités humaines: c’est le but du programme Migralion, réalisée dans le golfe du Lion, où de grands projets d’éoliennes en mer sont en cours.Pilotée par l’Office français de la biodiversité (OFB), Migralion s’est intéressée à cet espace maritime stratégique de l’avifaune, fréquenté ou ponctuellement survolé par des millions d’individus appartenant à de nombreuses espèces d’oiseaux, mais sur laquelle on manque encore de connaissances.Le golfe du Lion accueille aussi l’un des premiers parcs éoliens en mer flottant de France, avec trois éoliennes inaugurées cet été, et 19 prévues à l’horizon 2031.L’étude, sur quatre ans, a combiné les données récoltées lors de campagnes en mer, grâce à des radars sur la côte et grâce à la télémétrie, l’équipement des oiseaux de balises de géolocalisation miniaturisées.”Les cartes de vulnérabilité des oiseaux marins étudiés vis-à-vis du risque éolien révèlent des niveaux de vulnérabilité contrastés au sein du golfe du Lion”, conclut-t-elle.Parmi les risques identifiés, l’étude établit que les grands oiseaux comme les petits oiseaux migrateurs volent fréquemment dans les tranches d’altitude des pales des parcs éoliens prévus.Plus généralement, “les données spatialisées de hauteur de vol des oiseaux de grande taille, qu’ils soient migrateurs ou marins, montrent un risque d’interactions directes (collision) ou indirectes (évitement) probables avec les projets en cours de développement”.L’OFB s’inquiète particulièrement de la période du printemps, quand les oiseaux remontent vers le Nord et qu’ils volent en grande partie à moins de 500 mètres d’altitude: “si la traversée ne peut être accomplie en une seule nuit, les individus se retrouveraient alors à très basse altitude en journée, prolongeant leur vol à hauteur de pâle des éoliennes”.”Face à l’effondrement incontestable de la biodiversité, l’étude Migralion constitue une initiative pionnière essentielle pour améliorer l’acquisition de connaissances et permettre de mieux concilier de grands enjeux stratégiques comme la production d’énergie renouvelable et la protection de la biodiversité”, selon Eric Hansen, directeur coordinateur de façade maritime Méditerranée de l’OFB.Les auteurs de l’étude demandent à refaire des campagnes de capture et de suivi télémétrique sur les mêmes espèces maintenant que les premières éoliennes ont été implantées, “pour comprendre si les oiseaux changent de comportement face à ces modifications d’habitats”.Car, rappellent-t-ils, “la migration des oiseaux est un phénomène dynamique et les espèces peuvent rapidement changer de comportement au regard des nouveaux obstacles ou modifications de variables environnementales”.

Dans le golfe du Lion, étudier les oiseaux migrateurs face aux projets d’éoliennes

Mieux connaître les trajectoires des oiseaux migrateurs terrestres et des oiseaux marins, pour adapter les activités humaines: c’est le but du programme Migralion, réalisée dans le golfe du Lion, où de grands projets d’éoliennes en mer sont en cours.Pilotée par l’Office français de la biodiversité (OFB), Migralion s’est intéressée à cet espace maritime stratégique de l’avifaune, fréquenté ou ponctuellement survolé par des millions d’individus appartenant à de nombreuses espèces d’oiseaux, mais sur laquelle on manque encore de connaissances.Le golfe du Lion accueille aussi l’un des premiers parcs éoliens en mer flottant de France, avec trois éoliennes inaugurées cet été, et 19 prévues à l’horizon 2031.L’étude, sur quatre ans, a combiné les données récoltées lors de campagnes en mer, grâce à des radars sur la côte et grâce à la télémétrie, l’équipement des oiseaux de balises de géolocalisation miniaturisées.”Les cartes de vulnérabilité des oiseaux marins étudiés vis-à-vis du risque éolien révèlent des niveaux de vulnérabilité contrastés au sein du golfe du Lion”, conclut-t-elle.Parmi les risques identifiés, l’étude établit que les grands oiseaux comme les petits oiseaux migrateurs volent fréquemment dans les tranches d’altitude des pales des parcs éoliens prévus.Plus généralement, “les données spatialisées de hauteur de vol des oiseaux de grande taille, qu’ils soient migrateurs ou marins, montrent un risque d’interactions directes (collision) ou indirectes (évitement) probables avec les projets en cours de développement”.L’OFB s’inquiète particulièrement de la période du printemps, quand les oiseaux remontent vers le Nord et qu’ils volent en grande partie à moins de 500 mètres d’altitude: “si la traversée ne peut être accomplie en une seule nuit, les individus se retrouveraient alors à très basse altitude en journée, prolongeant leur vol à hauteur de pâle des éoliennes”.”Face à l’effondrement incontestable de la biodiversité, l’étude Migralion constitue une initiative pionnière essentielle pour améliorer l’acquisition de connaissances et permettre de mieux concilier de grands enjeux stratégiques comme la production d’énergie renouvelable et la protection de la biodiversité”, selon Eric Hansen, directeur coordinateur de façade maritime Méditerranée de l’OFB.Les auteurs de l’étude demandent à refaire des campagnes de capture et de suivi télémétrique sur les mêmes espèces maintenant que les premières éoliennes ont été implantées, “pour comprendre si les oiseaux changent de comportement face à ces modifications d’habitats”.Car, rappellent-t-ils, “la migration des oiseaux est un phénomène dynamique et les espèces peuvent rapidement changer de comportement au regard des nouveaux obstacles ou modifications de variables environnementales”.

L’actrice et circassienne Vimala Pons, le souffle au corps

Elle aime raconter le monde de façon décalée et loufoque: Vimala Pons, qui présente sa nouvelle pièce, “Honda Romance”, à Paris et en tournée, est une artiste fascinée par la manifestation du déséquilibre, sous toutes ses formes.Comédienne, circassienne, actrice de cinéma, autrice, Vimala Pons, 42 ans, est tout cela à la fois. Et même davantage puisqu’elle co-signe la plupart des bandes-sons de ses spectacles, avec son partenaire de scène Tsirihaka Harrivel.”Honda Romance”, programmé à partir de mardi dans le cadre du Festival d’Automne au Théâtre de l’Odéon à Paris, est sa première pièce de troupe, avec dix interprètes, mêlant mouvements physiques extrêmes, humour, chant, musique (assurée également par Rebeka Warrior). Vimala Pons s’y retrouve écrasée par un satellite de 42 kgs, puis soufflée par trois canons à explosion – utilisés dans le cinéma – qui lâchent des décharges impressionnantes de vent.Dans un précédent spectacle, l’artiste portait un rocher factice chargé d’explosifs en équilibre sur sa tête et 13 kilos de vêtements, qu’elle effeuillait, tout en racontant sa vie. “J’adore les autobiographies dont on floute les contours, j’aime le fait de ne pas être forcément frontale dans la narration d’une intimité”, raconte l’artiste aux cheveux longs, frange, pantalon ample et baskets vert flashy, rencontrée par l’AFP peu avant la première.Porter des objets incroyables – une machine à laver, une carcasse de voiture – tout en faisant correspondre son effort avec un jeu de mots poétique ou drôle est vite devenu sa signature, et ce dès la sortie du Centre national des arts du cirque (Cnac) de Châlons-en-Champagne, où elle a étudié après le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris.- Consolation -“Le déséquilibre”, reconnaît-elle, est “une obsession viscérale”. D’ailleurs, “Honda Romance” interroge notre équilibre, dans un monde “gavé d’informations”, souligne-t-elle. Une exploration de “ce flux inarrêtable de nos pensées, qui donne lieu à un flux inarrêtable d’émotions”, qu’elle interprète sur scène dans une transe.Ancienne sportive de haut niveau, ayant pratiqué le karaté, le krav-maga et le tennis en championnat de France entre 8 et 16 ans, l’artiste s’est préparée, pour cette pièce, avec la méthode Tabata: “on apprend à aller au sol et à se relever”, au sens propre comme au figuré, explique Vimala Pons, pour qui la scène est assurément “un endroit de consolation”.Touche-à-tout, elle a à son compteur d’autres pièces, “De Nos jours (Notes on the Circus)” en 2012, “Grande” en 2017, “Le périmètre de Denver” en 2021, un livre-audio à l’humour décalé “Mémoires de l’Homme Fente”, (2020), une fiction sonore “Eusapia Klane”, (2022) et deux expositions.Celle qui a grandi en Inde auprès de parents hippies évolue aussi depuis 2011 dans le cinéma indépendant. Cette année, on la voit dans le film de la scénariste Baya Kasmi (“Mikado”), ou encore dans le dernier long-métrage (“Le Voyage essentiel”) d’Alejandro Jodorowsky.Parmi ses sources d’inspiration, elle cite la militante altermondialiste canadienne Naomi Klein, le philosophe stoïcien Sénèque, la femme de lettres Germaine de Staël, ou encore l’acteur et humoriste Adam Sandler. L’artiste, qui a créé “Honda Romance” à la Comédie de Genève, a aussi travaillé en partie dans un centre d’art accueillant des artistes, dans un hôpital psychiatrique d’Aix-en-Provence ; soignants, patients et autres spectateurs ont pu partager l’avancement de son projet.Pour Julien Gosselin, nouveau directeur du Théâtre de l’Odéon, la performeuse incarne le nouveau souffle qu’il entend donner à son institution – une jeune génération d’artistes proposant de “nouvelles formes”, “fortes” et “risquées”. Avec son “identité osée protéiforme”, Vimala Pons défend “un théâtre à la fois exigeant esthétiquement et ouvert à tous les publics”, disait-il à l’AFP en mai.Le spectacle est en tournée jusqu’en juin, passant par Rennes, Paris à nouveau, Nantes, Chambéry, Strasbourg, ou Lyon.

Dans le Tarn-et-Garonne, une élection partielle au chevet du front républicain

Les électeurs de la première circonscription du Tarn-et-Garonne votent dimanche lors d’une législative partielle qui, en plus de départager Pierre-Henri Carbonnel, candidat UDR soutenu par le RN, et Cathie Bourdoncle, candidate socialiste, illustre la menace qui pèse sur le front républicain.Arrivé troisième et éliminé au premier tour avec 17,55% des voix, le conseiller départemental Les Républicains (LR) Bernard Pécou, bien que fermement opposé au RN, n’a pas souhaité donner de consigne de vote.Le chef de son parti, Bruno Retailleau, a toutefois appelé ses électeurs à ne donner “pas une voix” à la gauche lors de ce scrutin visant à remplacer la députée (UDR) Brigitte Barèges, inéligible depuis juillet après une décision du Conseil constitutionnel, qui a identifié des irrégularités dans le financement de sa campagne.Comment trancheront-ils? Leur choix, à partir de l’ouverture des bureaux de vote à 08H00 et jusqu’à 18H00, sera déterminant, le candidat de l’Union des droites pour la République (UDR) Pierre-Henri Carbonnel, un agriculteur de 35 ans, ayant reçu 29,25% des suffrages et pouvant sans doute compter sur les 7,34% recueillis au premier tour par une dissidente du RN.A gauche, la socialiste Cathie Bourdoncle, vice-présidente du conseil départemental âgée de 59 ans, soutenue par la présidente de la région Occitanie Carole Delga, l’ex-députée locale Valérie Rabault et le Parti radical de gauche (PRG), a obtenu 24,30% des voix dimanche dernier. Elle a reçu le soutien indirect de son adversaire LFI Samir Chikhi (10,49%), qui a appelé à faire barrage au RN, et de Catherine Simonin-Bénazet (Renaissance, 5,28%).- Ligne Retailleau -La ligne édictée par Bruno Retailleau dans une interview à Europe1-CNews, “pas une voix à la gauche”, “ça veut dire toutes les voix à Pierre-Henri Carbonnel”, a voulu croire mercredi le président de l’UDR, Eric Ciotti, lors d’un déplacement à Montauban.Mais le ministre démissionnaire de l’Intérieur s’est bien gardé d’appeler directement à voter pour M. Carbonnel. Et le candidat LR Bernard Pécou a, lui, critiqué la “dérive d’idées” de Brigitte Barèges, ex-LR qui avait emporté la circonscription face à la gauche en 2024 en suivant M. Ciotti dans son alliance avec le RN.Mme Barèges, alors maire de Montauban et dont M. Carbonnel était le suppléant, avait battu la députée PS sortante en poste depuis 2012, Valérie Rabault, par 51,25% des voix contre 48,75%, lors d’un scrutin où la participation s’était toutefois élevée au second tour à 71,47%, contre seulement 35% au premier tour dimanche.- Soutien aux poulains -Signe de l’importance donnée au scrutin par les partis, tant M. Ciotti que M. Retailleau, le secrétaire général de Renaissance Gabriel Attal ou Carole Delga sont venus encourager leurs poulains à un moment ou à un autre de la campagne.”Pour remporter ce siège”, a estimé mercredi Eric Ciotti, “il faut que tous ceux qui partagent les valeurs de droite se réunissent au second tour”.Soutenue par la très anti-LFI présidente de région Carole Delga, Cathie Bourdoncle “n’est pas Che Guevara”, a noté lors d’une conférence de presse mardi Stéphane Peu, le président du groupe PCF à l’Assemblée nationale.Face à la position de Bruno Retailleau, M. Peu a fustigé “l’accélération d’une recomposition politique où la droite dite républicaine, Les Républicains, est en train d’envisager, sérieusement et concrètement, son union future avec l’extrême droite”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Les pluies torrentielles au Mexique ont fait au moins 41 morts

Au moins 41 personnes ont péri dans une série d’inondations, de coulées de boue et de glissements de terrain provoquée depuis jeudi par des pluies torrentielles dans l’est et le centre du Mexique, selon le dernier bilan annoncé samedi par le gouvernement fédéral.Ce système tropical de précipitations a frappé la Sierra Madre Orientale, une chaîne de montagnes qui s’étend parallèlement à la côte du golfe du Mexique et qui est parsemée de petites communautés, dont beaucoup ont été coupées du monde.Au moins 117 municipalités sont affectées dans les Etats de Puebla, Hidalgo, Querétaro et Veracruz, selon les autorités.La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a ordonné le déploiement de 10.000 militaires pour participer aux opérations de secours.”Des membres et des équipes du gouvernement mexicain sont déployés pour ouvrir des routes et venir en aide aux communautés”, a réagi sur X Mme Sheinbaum, après une réunion à distance avec les responsables des Etats touchés.Des pluies intenses s’abattent depuis le milieu de la semaine dans presque tout le Mexique, provoquant des débordements de rivières, des inondations de villages entiers, des glissements de terrain, l’effondrement de routes et de ponts ainsi que des coupures de courant et des télécommunications.Plus de 35.000 habitations ont été endommagées, principalement en raison des crues des rivières qui ont forcé des familles entières à abandonner leurs foyers. Des abris ont été ouverts pour les personnes déplacées.Marcos Aparicio, un instituteur de 50 ans dans la ville de Tulancingo, dans l’État d’Hidalgo, a passé la nuit dans son camion sur une route bloquée par de la boue, des rochers et des arbres.- “Décalage des saisons” -“J’avais peur que la colline s’effondre”, a-t-il raconté raconte-t-il à l’AFP tout en attendant avec impatience la réouverture de la route pour rejoindre sa communauté et prendre des nouvelles de sa famille.Celso Santos, un commerçant de 50 ans, a pour sa part laissé son camion sur la route et a continué à pied vers le village de Tenango de Doria à l’aube.”Nous avons dû courir pour ne pas être emportés par l’eau”, a-t-il dit, racontant que les “piedrisimas”, les chutes de rochers, faisaient un bruit semblable à celui d’un feu d’artifice.Dans l’Etat de Veracruz, des dizaines d’enseignants ont lancé un appel sur les réseaux sociaux pour demander à être évacués par voie aérienne de la communauté de Xoxocapa, la route d’accès étant impraticable, l’électricité étant coupée et les vivres se faisant rares.Dans ce même Etat, qui compte les fleuves les plus puissants du pays, les médias locaux ont montré des images de familles entières perchées sur le toit de leurs maisons pour échapper aux débordements des cours d’eau.Le Mexique a été frappé par des pluies particulièrement abondantes depuis le début de l’année, avec un record de précipitations dans la capitale Mexico.Le météorologue Isidro Cano a expliqué à l’AFP que ces précipitations intenses sont dues à un “décalage des saisons”: l’air chaud et humide du golfe du Mexique est monté vers les sommets de la Sierra Madre Orientale, provoquant des pluies d’une ampleur inhabituelle en cette période de l’année.Les autorités des zones situées sur la côte Pacifique surveillent ainsi de près les tempêtes tropicales Raymond et Priscilla.

Palestinians find Gaza City in ruins, Hamas to start releasing hostages Monday

Hundreds of thousands of Palestinians returned to a devastated Gaza City on Saturday, as Hamas said it would start releasing Israeli hostages on Monday morning as part of the first phase of US President Donald Trump’s peace plan.Trump’s Middle East envoy promised Israeli hostage families their loved ones would be returned to them, and the …

Palestinians find Gaza City in ruins, Hamas to start releasing hostages Monday Read More »

Lecornu, éconduit par LR, face à la tâche redoutable de bâtir un gouvernement

Un Premier ministre encore plus fragile. Les Républicains ont refusé samedi toute participation au gouvernement que Sébastien Lecornu doit constituer dans l’urgence, pris en étau avec un PS qui menace de le censurer sauf réelle avancée sur les retraites. Contre l’avis général, le président de la République Emmanuel Macron a finalement reconduit vendredi son fidèle lieutenant à Matignon.”J’ai démissionné lundi dernier parce que les conditions n’étaient plus remplies”, si elles “n’étaient plus remplies de nouveau, je partirai, je ne ferai pas n’importe quoi”, a promis le Premier ministre à La Tribune dimanche qui évoque l’annonce d’un gouvernement lundi ou mardi et une déclaration de politique générale mardi ou mercredi.  La tâche s’annonce particulièrement rude. Réunis en bureau politique, Les Républicains, qui appartenaient jusqu’ici au socle commun, fragile coalition au pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée nationale à l’été 2024, ont décidé samedi de ne plus faire partie du gouvernement, tout en promettant un “soutien texte par texte” à l’exécutif. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué le président du Sénat Gérard Larcher lors d’une réunion avec les parlementaires LR samedi matin. Il s’est dit défavorable à toute participation, comme le chef du parti Bruno Retailleau qui a confirmé qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. Une décision que Sébastien Lecornu a dit “respecter”. L’étau s’est resserré sur Sébastien Lecornu à qui La France insoumise, les Écologistes, les communistes, ainsi que le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti ont déjà promis la censure. Rappelant n’avoir “pas d’autre ambition” que de permettre l’adoption d’un budget et “pas d’agenda” personnel, il a souhaité lors de son premier déplacement samedi dans un commissariat que son gouvernement soit “libre” et comprenne des personnalités “pas emprisonnées par les partis”. “Je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent”, a-t-il ironisé en réponse aux critiques virulentes qui ont accueilli sa reconduction à Matignon.- “Renouvellement” -A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, l’équipe de Sébastien Lecornu est très attendue alors que le temps presse pour présenter au Parlement un projet de budget et que ce dernier bénéficie des 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis en début de semaine au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sans doute pas lundi donc, Emmanuel Macron ayant annoncé qu’il se rendrait en Egypte en soutien au plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, et demandé aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”.  Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait, même si samedi finalement, le chef du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que “le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget”. Quant au Modem, Marc Fesneau a expliqué samedi dans une déclaration à l’AFP que la manière dont son groupe allait s’engager “était encore à déterminer en fonction des intentions du gouvernement”. Il a rappelé être “ouvert à un débat sur la question de notre système de retraites”.  Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, également réuni samedi en bureau politique, continue d’envisager pour la première fois un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a rappelé que, sur cette réforme, “tous les débats sont possibles, dès lors qu’ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires”.- “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste, que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure, dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre.Mais a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes. Finalement, il (Macron) dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indignée la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard, en précisant que son mouvement déposerait aussi “une nouvelle motion de destitution du président de la République”.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie”.

Des reportages à Gaza, au Soudan et en Ukraine récompensés par le 32e Prix Bayeux des correspondants de guerre

Le photojournaliste palestinien Saher Alghorra (Zuma Press) a remporté samedi en France le 1er prix photo des correspondants de guerre, lors de la 32e édition du Prix Bayeux, dominée par l’Ukraine, Gaza et le Soudan.Wolfgang Bauer a remporté le prix en presse écrite (Zeit Magazin), Maurine Mercier en radio (RTS-RTBF) et Julie Dungelhoeff, James André et Sofia Amara en télévision (France 24).Saher Alghorra a été récompensé pour sa série “Trapped in Gaza: Between Fire and Famine”. Vainqueur du prix jeune reporter l’an dernier, M. Alghorra est toujours enfermé dans la bande de Gaza.Il est cette année lauréat du 1er prix pour son travail sur la détresse des civils pris au piège dans l’enclave palestinienne par la campagne militaire israélienne après l’attaque du 7 octobre, qui a fait selon le ministère de la Santé du Hamas plus de 67.000 morts.En presse écrite, c’est l’Allemand Wolfgang Bauer qui a reçu le 1er Prix pour “Les oubliés” du Soudan, dans le seul hôpital encore capable d’assurer de la chirurgie dans la capitale soudanaise Khartoum.Le journaliste a remercié par un message vidéo “tous les médecins, infirmières et volontaires” de l’hôpital “qui font tout ce qu’ils peuvent pour sauver des vies tous les jours”, au bord des larmes.- Prix “punk” en radio -A Bayeux (Calvados), le jury international présidé par l’auteur américain Jon Lee Anderson a accordé le 1er Prix radio à la journaliste suisse et canadienne Maurine Mercier, qui l’avait déjà remporté en 2022 et 2023, pour son reportage “Prokrovsk, deux fleurs dans les ruines”, qui raconte la vie sexuelle de femmes vivants dans l’est de l’Ukraine.”Ces femmes elles vivent, défendent la démocratie et la liberté”, s’est emportée Mme Mercier devant près 1.560 spectateurs à la remise de son prix, “mais je ne pensais pas que vous seriez assez +punk+ pour récompenser ce reportage”.Le trophée télévision a lui été reçu par une équipe de France 24 pour “Les rescapés de l’enfer dans les geôles de Bachar al-Assad” sur les prisons libérées du régime syrien.”Il est important qu’on puisse continuer à aller sur le terrain à chaque fois que c’est possible pour raconter ces histoires”, a déclaré Sofia Amara à côté de ses collègues Julie Dungelhoeff et James André.Toujours en télévision, catégorie Grand Format, Agnès Nabat et Marianne Getti (Kraken Films pour ARTE Reportage) ont été distinguées pour “Tigré: viols, l’arme silencieuse”, une plongée glaçante dans les violences sexuelles de guerre en Éthiopie.- Un jeune reporter en Birmanie -Le Prix Jeune Reporter a été décerné à Pierre Terraz (Politis, Neue Zürcher Zeitung, Grands Reportages) qui s’est illustré avec “Birmanie: plongée clandestine dans la guerre civile”.”Tous les jours, des journalistes birmans sont arrêtés, emprisonnés, torturés, exécutés, parfois sur la place publique”, a déclaré M. Terraz sur scène. “Je pense fort à eux tous les jours”.Le Prix de l’image vidéo est allé à Edward Kaprov (Lila Production pour ARTE Reportage) pour “Donbass, entre la vie et la mort”, un récit poignant de la guerre en Ukraine.Un hommage a été rendu au journaliste syrien Anas Kharboutli décédé quelques jours avant la fuite de Bachar al-Assad.Aïda, la compagne du photojournaliste français Antoni Lallican tué le 3 octobre dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, dans une attaque de drone russe, a transmis un message affirmant “regretter déjà la joie de vivre” du “talentueux” reporter décédé à 37 ans.Parmi les prix spéciaux, le Prix Région Normandie a été attribué à Jomana Karadsheh, Tareq Al Hilou, Mohammed Al Sawalhi, Mick Krever et Mark Baron (CNN) pour “Ce que quatre heures révèlent sur la vie des enfants à Gaza”. Le Prix Ouest-France-Jean Marin a honoré Declan Walsh (The New York Times) pour “Le Soudan en feu”. Enfin, le Prix du Public-Photo a été remis à Ali Jadallah (Anadolu Agency) pour ses images des attaques israéliennes sur Gaza.