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Israeli cabinet to vote on ceasefire, as US ‘confident’ deal will go ahead

Israel’s cabinet was set to vote Friday on a Gaza ceasefire and hostage release deal, an official said, with mediator the United States “confident” the accord would take effect as planned.As ministers weighed whether to approve the fragile agreement, new Israeli strikes killed dozens of people, Gaza rescuers said Thursday, and Israel’s military reported hitting …

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Bayrou survit à la censure avec la bienveillance prudente du PS

“Un autre chemin se dégage”. François Bayrou a échappé jeudi à la première motion de censure déposée contre son gouvernement, les socialistes décidant dans leur grande majorité de se désolidariser du reste de la gauche face à une situation politique “inédite”.Une nouvelle page politique, celle d’un parlementarisme fondé sur le “dialogue” et le “compromis” plutôt que sur “l’affrontement” ? C’est en tout cas ce qu’a espéré le Premier ministre, dont le gouvernement avait mené d’intenses négociations avec les oppositions tout au long de la semaine dernière, et jusqu’à la dernière minute jeudi.Après moult hésitations, au terme d’un long bureau national, le parti à la rose a décidé de ne pas voter cette première motion.La motion a été approuvée par 131 députés – dont huit socialistes -, loin des 288 nécessaires pour faire chuter M. Bayrou. Le suspense ne résidait pas dans l’issue du scrutin, le RN ayant annoncé qu’il ne voterait pas cette fois-ci avec le NFP, mais dans la position du PS, qui depuis 2022 avait quasiment toujours joint ses voix au reste de l’alliance de gauche sur de telles motions.Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a défendu devant un hémicycle clairsemé le choix de son parti d’incarner “une gauche qui propose et qui avance”, et s’est félicité des concessions “arrachées” à François Bayrou, en faveur de la justice fiscale, de l’Éducation nationale ou d’une remise en chantier de la réforme des retraites, “clé de voûte” de la négociation.Il a cependant prévenu: le PS restera “dans l’opposition”, se réservant à tout moment la possibilité de censurer le gouvernement. Chahuté par les Insoumis, M. Faure a réaffirmé son souhait que le Parlement “ait le dernier mot” sur les retraites, et juré que si le débat était “verrouillé”, le PS “déposer(ait) une motion”.-Bayrou “marque un point”-“Savourez la fin du NFP !”, a lancé dans l’hémicycle le député Horizons Sylvain Berrios, membre de la majorité. M. Bayrou “vient de marquer un point” grâce “à ceux qui dirigent aujourd’hui le PS et nous ont affaibli”, a réagi Jean-Luc Mélenchon jeudi soir devant ses partisans.Mais “le Nouveau front populaire n’a pas craqué. Trois (partis) sur quatre (qui ont voté la censure), ça veut dire que la majorité du NFP est et reste dans l’opposition au gouvernement de M. Bayrou, veut le censurer et obtiendra cette censure à la première occasion”, a-t-il ajouté, prévenant qu’aux prochaines législatives, “dans toutes les circonscriptions de France, il y aura une candidature d’alternative à l’ordre actuel, soit par l’union, soit tout seul”.De leur côté, les Écologistes et les communistes ont fait savoir que bien qu’ayant voté la censure, ils entendaient poursuivre les discussions avec le gouvernement.Porte-parole du groupe écologiste et social, Benjamin Lucas a tempéré auprès de la presse la portée d’un “désaccord stratégique” qui “n’efface pas une alliance”.La question de la censure se reposera à nouveau lors de l’adoption à l’Assemblée des budgets de l’État et de la Sécurité sociale, d’ici fin février. François Bayrou, qui pas davantage que ses prédécesseurs Michel Barnier, Gabriel Attal et Élisabeth Borne ne dispose de majorité, pourrait être amené à dégainer l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, s’exposant à de nouvelles motions de censure.-“Verroterie”-Dans un courrier adressé mercredi aux présidents des groupes parlementaires socialistes, le Premier ministre récapitule la liste des concessions accordées à la gauche ces derniers jours.Sur les retraites, il assure que même “si les partenaires sociaux ne parviennent pas à un accord global”, son gouvernement présentera un “nouveau projet de loi”, “sous réserve d’un accord politique et d’un équilibre financier global maintenu”.Il accepte de renoncer à l’allongement du délai de carence d’un à trois jours en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires. Point sensible pour les socialistes, il confirme aussi l’abandon de la suppression de 4.000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale et la création de 2.000 postes supplémentaires d’accompagnants d’élèves en situation de handicap.Côté fiscal, il confirme, parmi plusieurs mesures, le projet de taxe sur les hauts revenus, qui doit rapporter deux milliards d’euros mais qui a vocation à être remplacée par “un dispositif pérenne de lutte contre une injuste optimisation fiscale”, “au plus tard” pour le budget 2026.Des concessions brocardées par Sébastien Chenu, du groupe Rassemblement national. Pour lui, le PS, “telle une tribu indigène”, s’est laissé “amadouer avec de la verroterie”, rendant l’examen de la motion “stérile”. “Nous ne vous menaçons de rien, mais nous vous attendons sur des actes”, a-t-il lancé au Premier ministre.Du côté des syndicats, la numéro un de la CFDT Marylise Léon a cependant estimé qu’une “opportunité inédite s’ouvre” pour discuter à la fois de l’âge de départ en retraite à 64 ans, de la pénibilité et de l’égalité hommes-femmes. Une intersyndicale se tiendra jeudi pour préparer la première réunion vendredi à Matignon au mode opératoire encore flou.bur-parl-bpa-sl/dch  

Une juge d’instruction à Paris enquête pour tortures en Irak sur six jihadistes français

Un “cachot” bondé où les prisonniers sont “régulièrement passés à tabac”: une juge d’instruction parisienne enquête sur des soupçons de tortures en Irak sur six jihadistes français condamnés et détenus à Bagdad.Après la chute de l’organisation État islamique (EI), onze Français avaient été condamnés à mort par pendaison en juin 2019 en Irak. Le 30 mai 2023, la justice irakienne a commué cette peine en un emprisonnement à vie.Ces jihadistes, également visés par des enquêtes antiterroristes en France, demandent depuis leur transfert dans l’Hexagone pour y purger leur peine.Deux femmes avaient aussi été condamnées en Irak, dont Djamila Boutoutaou, qui a écopé de 20 ans de réclusion criminelle en avril 2018.Mme Boutoutaou, trentenaire “gravement malade”, “croupit dans une prison immonde” où elle ne bénéficie “d’aucun soin”, s’est indignée jeudi son avocate Marie Dosé. “Son transfert en France est une urgence sanitaire”.Mme Boutoutaou et cinq des onze hommes condamnés ont porté plainte auprès du pôle Crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris pour dénoncer des tortures, des peines et traitements inhumains dans la prison d’Al-Rusafa à Bagdad.Ils ont également porté plainte pour détention arbitraire, estimant ne pas avoir eu le droit à un procès équitable devant la justice irakienne.- “Faisceau d’indices” -En décembre 2023, une magistrate parisienne a été saisie pour enquêter après la plainte de deux d’entre eux, Brahim Nejara et Vianney Ouraghi. Cette enquête a mis du temps à être ouverte.La plainte avait été déposée avec constitution de partie civile en septembre 2020, mais la justice avait d’abord décidé de ne pas enquêter. Leur avocat avait fait appel et obtenu le lancement des investigations.Deux autres plaintes ont récemment connu la même issue, a appris jeudi l’AFP de sources proches du dossier et judiciaire.Karam El Harchaoui et Mohamed Yassine Sakkam avaient porté plainte en janvier 2024, mais essuyé un refus de la justice qui estimait, entre autres, que les faits dénoncés n’étaient pas assez précis.Leur avocat, Matthieu Bagard, a obtenu, en appel en décembre, l’ouverture d’une information judiciaire.De même pour Djamila Boutoutaou, qui avait porté plainte en octobre 2023.La chambre de l’instruction a notamment pris en compte les trois rapports alarmants de leurs avocats, qui se sont rendus à l’automne 2023, en février et en novembre 2024, en Irak.Leur dernier memorandum, qui se fonde sur des entretiens non confidentiels avec leurs clients, raconte la “très grande promiscuité” et les nombreuses maladies qui se développent entre des prisonniers entassés à “plus de 132 hommes” dans “un cachot”.Le chef de cellule y “fait régulièrement passer à tabac des prisonniers”. Les violences et les agressions sexuelles se sont accrues à l’encontre des détenus français, soupçonnés de “collaborer avec l’État d’Israël” dans le contexte de la guerre à Gaza.Les précédents mémorandums faisaient aussi état de corps qui “se déshydratent très rapidement”, avec “une bouteille d’un litre et demi par jour pour boire, assurer leur hygiène et faire leur vaisselle”.Seule sortie autorisée: une promenade, deux fois par semaine, de “dix minutes à trente minutes (…) dans une cour tellement exiguë qu’il est quasiment impossible de marcher”.Pour la chambre de l’instruction, ce “faisceau d’indices” décrit dans les memorandums doit être investigué par la juge d’instruction pour déterminer si les faits sont bien constitués, selon son arrêt rendu le 18 décembre dont l’AFP a eu connaissance.”Ces décisions de la chambre de l’instruction sont un rappel du droit dont on se félicite”, a déclaré l’avocat Matthieu Bagard, contacté par l’AFP, mais “la vraie victoire adviendra quand les infractions auront été reconnues”.”Nous allons demander aux magistrats de se déplacer pour interroger nos clients”, a poursuivi Me Bagard.Des investigations sont aussi en cours pour un sixième jihadiste, Léonard Lopez, qui avait porté plainte en octobre 2023: le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une information judiciaire en novembre pour actes de barbarie, de tortures et détention arbitraire.

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Argentine: 2.000 ha de forêt détruits par le feu, 200 foyers évacués en Patagonie

Près de 2.000 hectares de forêt ont été détruits et 200 familles évacuées ces derniers jours dans la province de Chubut, dans le sud de l’Argentine, dans l’un des premiers importants feux de forêts de l’été austral dans le pays, sur fond de vague de chaleur.Parmi plusieurs foyers, le plus important concernait la zone de Epuyen, à 1.750 km au sud de Buenos Aires, ou “environ 50 maisons” ont été ravagées par les flammes, sans victime a déplorer, a indiqué à la presse le gouverneur de la province de Chubut, Ignacio Torres.Il a évoqué, sans précision chiffrée, quelques blessés légers, “des brûlures légères de gens qui essayaient de récupérer leurs biens”, ainsi que quelques pompiers incommodés, mais “aucune situation de gravité”.Après une “croissance exponentielle” mercredi de l’incendie sous l’effet de rafales violentes, celui-ci “restait actif” jeudi, mais a changé de direction, vers des zones inhabitées, et les vents avaient perdu de leur force, a précisé le gouverneur de cette province de la Patagonie argentine.Quelque 270 personnes étaient engagées dans la lutte contre le feu et la logistique d’évacuations, entre pompiers, appuyés par trois avions et un hélicoptère, et protection civile.Le gouverneur a souligné que les autorités sont intriguées par le fait qu'”aient démarré deux foyers simultanés” dans des zones forestières difficiles d’accès autour d’Epuyen, une ville d’environ 2.000 habitants.L’incendie survient en “un été très hostile du point de vue climatique, très sec, sans probabilité de pluie” dans la région de Chubut, a-t-il précisé. Mais aussi sur fond de vague de chaleur cette semaine dans le nord et le centre du pays, avec un pic jeudi. Dix-sept provinces (sur 24) sont en alerte pour chaleur extrême, et 37 degrés sont attendus à Buenos Aires. Une vague qui ne devrait toutefois par durer ce weekend, selon le Service météo national.

Attaque au hachoir visant Charlie Hebdo: l’assaillant et ses influences radicales

L’homme accusé de l’attaque à la feuille de boucher devant les anciens locaux de Charlie Hebdo a justifié jeudi son geste par son éducation religieuse stricte au Pakistan, imprégnée de haine envers ceux qui “se moquent du prophète” de l’islam.”Aujourd’hui je reconnais que ce j’ai fait est un acte de terrorisme. Je comprends”, a déclaré Zaheer Mahmoud depuis le box des accusés devant la cour d’assises spéciale des mineurs, avant d’expliquer qu’à l’époque des faits il pensait “faire le bien pour l’islam”. Le principal accusé a raconté son enfance au Pakistan dans une famille pratiquante avec un père religieux. “Dans mon pays, si quelqu’un se moque du Prophète il est puni de mort car il faut respecter les religions”, a expliqué Zaheer Mahmoud. L’attaque a eu lieu le 25 septembre 2020, en plein procès des attentats de janvier 2015 ayant ciblé notamment Charlie Hebdo. L’hebdomadaire satirique faisait l’objet de nouvelles menaces depuis qu’il avait republié les caricatures de Mahomet le jour de l’ouverture de l’audience. Aux alentours de 11H40, Zaheer Mahmood était arrivé devant un immeuble de la rue Nicolas-Appert (XIe arrondissement de Paris), armé d’une feuille de boucher. Il avait blessé grièvement deux employés de l’agence de presse Premières Lignes, pensant s’attaquer à des salariés de Charlie Hebdo, ignorant que le journal avait quitté les locaux après l’attentat de 2015. En garde à vue, l’assaillant avait justifié son geste par ses convictions religieuses: “J’ai réglé une injustice, ils avaient commis un crime en publiant les caricatures, ils sont bien punis”. “C’est ce que je pensais à cette époque-là, c’est vrai”, a soupiré Zaheer Mahmoud qui a multiplié les demandes de pardon aux deux victimes de l’attaque depuis le début de son procès. À la barre, il a expliqué le choc ressenti en arrivant seul en France, clandestinement, en 2018. Éloigné de sa famille dans un pays qu’il ne connaissait pas, il a raconté avoir trouvé du réconfort sur les réseaux sociaux. C’est sur TikTok qu’il se serait pris de passion pour les prêches de Khadim Hussain Rizvi, fondateur d’un parti islamiste radical pakistanais prônant la décapitation pour ceux qui sont accusés de blasphème.”J’étais influencé, on nous disait que c’était notre devoir”, a-t-il expliqué. À l’en croire, Zaheer Mahmoud aurait pris conscience de la gravité de ses actes en détention. “Je sais que j’ai commis une grave erreur”.”Vous dites beaucoup que vous regrettez mais auriez-vous les mêmes regrets si les personnes que vous avez attaquées avaient bien été des journalistes de Charlie Hebdo”? l’a interrogée la présidente. – “Oui tout à fait”, a répondu Zaheer Mahmoud. Son interrogatoire doit se poursuivre vendredi.

Apologie du terrorisme: un autre influenceur algérien interpellé puis écroué, annonce Retailleau

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi qu’un influenceur algérien, présenté comme Mahdi B., avait été interpellé, condamné puis incarcéré mardi, pour s’être vanté dans une vidéo “de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français”.Le ministre a terminé son message sur X (ex-Twitter) par les mots “ne rien laisser passer”. Ce nouveau dossier est médiatisé dans un contexte de tensions diplomatiques entre Paris et Alger, notamment autour des dossiers du Sahara occidental et du sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis la mi-novembre.Le 9 janvier, la SDPJ du 93 (police judiciaire de Seine-Saint-Denis, ndlr) a été saisie pour des faits d’apologie du terrorisme commis sur les réseaux sociaux suite à un signalement de la plateforme Pharos à propos d’une vidéo où l’influenceur algérien Mahdi B. se vantait, en langue arabe, de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français”, a rapporté le ministre. Selon son message et une source policière, Mahdi B a été interpellé et placé en garde à vue lundi, puis une obligation de quitter le territoire français a été délivrée par la préfecture. Jugé en comparution immédiate, l’homme a été condamné à huit mois de prison ferme et écroué.Selon la source policière, l’homme de 29 ans interpellé à Bondy (Seine-Saint-Denis) a été incarcéré mardi. La vidéo qu’il est soupçonné d’avoir mise en ligne aurait fait référence, en arabe, au terrorisme qui va “revenir” ou à la “pose d’une bombe à la Défense”, selon cette source.Les relations entre l’Algérie et la France, déjà tumultueuses, se sont envenimées récemment avec l’arrestation à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, “Doualemn”, après une vidéo litigieuse sur TikTok.Mis dans un avion le 9 janvier pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir-même. Le 12 janvier, sa rétention a été prolongée de 26 jours par un juge.Bruno Retailleau avait estimé qu’en renvoyant M. Naman dit Doualemn vers Paris, l’Algérie avait cherché à “humilier la France”. L’Algérie avait rejeté les accusations françaises “d’escalade” et “d’humiliation”, en invoquant une “campagne de désinformation” contre Alger.Depuis début janvier, plusieurs autres influenceurs algériens et une Franco-Algérienne sont visés par des procédures en France pour des propos haineux.tll-lbx/bfa/dch   

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Un futur responsable de l’environnement de Trump dit vouloir aussi “protéger l’économie”

“Nous devons protéger notre précieux environnement sans asphyxier l’économie”, a affirmé jeudi Lee Zeldin, désigné par Donald Trump pour diriger l’Agence de protection de l’environnement (EPA), tout en reconnaissant l’existence du changement climatique, qualifié de “canular” par le futur président.Interrogé devant une commission du Sénat américain, cet ancien élu républicain au Congrès a déclaré que sa mission serait à la fois de “protéger l’environnement” et de “protéger l’économie”, reprenant un thème récurrent chez Donald Trump, pour qui les restrictions sur l’exploitation des ressources pétrolières des Etats-Unis sont un non-sens économique.Le futur président américain, qui a dans le passé qualifié le changement climatique de “canular”, a promis qu’à son retour à la Maison Blanche, les Etats-Unis allaient “forer à tout va”, et ce alors que la production d’hydrocarbures des Etats-Unis évolue déjà à des niveaux record.Lee Zeldin a de son côté affirmé que le changement climatique était bien “réel”. “Nous devons, en urgence, répondre à ces problèmes”, a-t-il déclaré au sénateur de gauche Bernie Sanders qui lui demandait s’il considérait le changement climatique comme une “menace existentielle” pour l’humanité.Le probable futur dirigeant de l’EPA a également affirmé que sous son mandat, l’agence mettrait l’accent sur la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, là aussi un thème récurrent chez Donald Trump.”Je veux que chaque enfant dans ce pays, y compris mes filles et vos enfants, hérite d’un monde avec un air pur, une eau pure, et une économie florissante”, a-t-il déclaré lors de l’audition en vue de la confirmation de sa nomination par le Sénat.Doug Burgum — qui s’est vu confier par Donald Trump le ministère de l’Intérieur (chargé aux Etats-Unis principalement de la gestion des immenses terres fédérales américaines) — était entendu en même temps que Lee Zeldin, au Sénat. L’ancien gouverneur du Dakota du Nord a plaidé en faveur d’un accroissement de la production énergétique américaine.”Quand la production énergétique est restreinte en Amérique, cela ne réduit pas la demande”, a-t-il argumenté, “cela déplace seulement la production vers des pays comme la Russie, le Venezuela, et l’Iran, dont les dirigeants despotiques se fichent de l’environnement”.Durant son premier mandat, Donald Trump avait retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat négocié durant la COP21. Joe Biden était revenu sur cette décision au début de son mandat, mais le républicain réélu à la Maison Blanche a promis de réenclencher le processus de sortie.L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée aux Etats-Unis continentaux, a annoncé vendredi une agence américaine de référence, tandis que les pompiers californiens combattent depuis des jours des incendies dévastateurs à Los Angeles.

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Au-dessus des ruines de Los Angeles, une barrière rose face aux flammes

Au-dessus des incendies qui dévastent une partie de Los Angeles, une vision surprenante: des avions larguent des milliers de litres d’une substance rouge vif ou rose fluo au-dessus des forêts, des maisons et des voitures.Cette matière, qui se détache crûment sur ce décor de panaches grisâtres et de paysages calcinés, est un retardateur de flamme, pour l’essentiel un produit appelé Phos-Chek, utilisé par le Service des forêts depuis les années 60.”C’est une chose incroyable (…) on peut la voir si facilement”, dit Jason Colquhoun, un pilote de 53 ans chez HeliQwest, une compagnie d’hélicoptère spécialisée dans la lutte anti-incendie.Mais depuis la semaine dernière, la substance a été larguée au-dessus de quartiers résidentiels sur une échelle “jamais vue”, relève Daniel McCurry, professeur associé d’ingénierie civile et environnementale à l’Université de Californie du Sud.Et donc cette question dérangeante: est-ce dangereux, ou pas?- Engrais et rouille -Phos-Chek est commercialisée par Perimeter Solutions, une compagnie de protection contre le feu. C’est un mélange de phosphate d’ammonium, un engrais commun, et de divers additifs, dont de l’oxyde de fer (de la rouille), qui lui donnent sa couleur fluo.Cette teinte vive permet aux pilotes de s’assurer qu’ils ne laissent pas de zones non couvertes au-dessus des incendies, explique M. Colquhoun.Normalement, quand les pilotes larguent de l’eau, ils doivent repérer “le brillant et le sombre” pour savoir où effectuer leur prochain largage. Mais avec cette substance “c’est tellement plus facile de voir”, explique-t-il.Autre avantage sur l’eau : la substance ignifuge continue d’opérer même après l’évaporation de l’eau avec laquelle elle est mélangée, dit M. McCurry.Des épaississants apportent une viscosité au produit qui lui évite de dériver de la zone ciblée, ajoute M. McCurry, qui a mené des recherches sur les métaux lourds dans ce type de retardateurs de flammes.Le produit, qui se présente sous la forme d’une poudre, est le plus souvent mélangé dans de grands bassins avant d’être chargé à bord d’avions et d’hélicoptères pour des largages coordonnés, ajoute M. Colquhoun.M. McCurry explique avoir vu des images où “un feu de brousse arrêtait sa progression exactement sur la ligne jusqu’à laquelle avait été répandu du Phos-Chek”. Mais il a un avis mitigé sur le produit.Un ancien pompier lui a expliqué que le produit “ne servait pas à grand chose” dans le cas de feux de haute intensité, comme ceux qui ont fait au moins 25 morts depuis une semaine à Los Angeles et sont toujours hors de contrôle.- “Quasiment non-toxique” – Le Service des forêts explique n’utiliser que du retardateur de flamme “qui respecte les critères de l’Agence de protection de l’Environnement assurant qu’ils sont ‘quasiment non-toxiques’ pour les humains, les mammifères et les espèces aquatiques”.Il interdit les largages sur les plans d’eau et les zones hébergeant des espèces menacées ou en danger — l’exception étant quand “la vie humaine ou la sécurité publique sont menacées” et qu’il est “raisonnable de penser” que le retardateur pourrait juguler le feu, dit-il à l’AFP.Mais des accidents peuvent survenir, avec un changement de direction du vent ou un largage involontaire.Une ancienne formule de Phos-Chek, le LC95, qui selon les recherches de M. McCurry’s présentait des niveaux élevés de métaux lourds pouvant contaminer l’eau potable, a été retirée dans tous les Etats-Unis le 31 décembre dernier.Celle qui est utilisée désormais, le MVP-Fx, est moins toxique.Elle ne contient pas de polluants éternels, ni de substances “connues pour provoquer des cancers ou d’autres maux”, prohibés par la loi californienne, a assuré à l’AFP Perimeter Solutions, l’entreprise qui commercialise Phos-Chek.Mais elle peut entraîner des irritations cutanées et, en cas d’ingestion, provoquer nausée et vomissements. McCurry explique que le Service des forêts a perdu des actions en justice dans le passé sur des cas environnementaux, mais que désormais Phos-Chek est “probablement inoffensif pour l’environnement”.”En même temps, l’impact sur la santé humaine n’est pas encore tout à fait clair”, concède-t-il.”Au cours de la semaine écoulée, il y a eu des largages sur une échelle jamais vue”, poursuit-il, en ajoutant que le produit est le plus souvent déversé à l’écart des zones habitées, ou en quantités plus faibles.”Mais qui sait?”, conclut-il.