AFP World

Déserts médicaux: feu vert des députés pour réguler l’installation des médecins

L’Assemblée nationale a adopté mercredi soir en première lecture un texte pour réguler l’installation des médecins pour lutter contre les “déserts médicaux”, porté par un groupe transpartisan de plus de 250 députés, contre l’avis du gouvernement et de nombreux médecins.Ce groupe, allant de LFI à près d’un tiers du groupe LR, a été lancé en 2022 par le député socialiste Guillaume Garot avec pour mot d’ordre “lorsque les déserts médicaux avancent, c’est la République qui recule”. “Ce soir, nous avons remis un peu de République dans notre organisation collective, cette République qui doit veiller sur chacun de nous, qui que nous soyons, où que nous habitions, parce que notre santé ne peut pas dépendre de notre code postal”, a déclaré le député, rapporteur de la proposition de loi, à l’issue du vote.Elle a été adoptée très largement par 99 voix contre 9. Le Rassemblement national s’est abstenu. Ce texte n’en reste pas moins inflammable pour la profession, et les débats à l’Assemblée ont été nourris, en particulier lors de l’examen début avril de son article-clé qui régule l’installation des médecins sur le territoire.Avant de s’installer, les médecins libéraux ou salariés devraient solliciter l’aval de l’Agence régionale de santé. Il serait de droit dans une zone manquant de soignants, mais dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s’installer que lorsqu’un autre s’en va.Un “indicateur territorial” tenant compte du “temps médical disponible par patient” et de “la situation démographique, sanitaire et socio-économique du territoire”, servirait à flécher la régulation, qui ne concernerait potentiellement que “13% du territoire” selon ses partisans.Une “pierre angulaire de toute politique réellement efficace”, insiste le groupe transpartisan. Mais un casus belli pour beaucoup de médecins, notamment des étudiants et internes en médecine, qui ont manifesté fin avril.”Ce n’est pas la liberté d’installation qui met en péril l’accès aux soins” mais “la pénurie structurelle de médecins (et le) manque d’attractivité du secteur libéral”, selon un communiqué du syndicat Jeunes Médecins lundi.Le ministre de la Santé et ancien cardiologue Yannick Neuder (LR), tout en saluant le travail du groupe transpartisan après le vote, a rappelé sa position contre la mesure.- Concurrencé au Sénat ? -“Si j’avais pensé que c’était le bon traitement, le bon remède à la situation, je l’aurais soutenu”, a-t-il déclaré dans l’hémicycle.Son gouvernement avec son plan anti-déserts médicaux propose lui de former davantage de soignants et considère qu’il faut plutôt supprimer le numerus, mais aussi d’imposer aux praticiens jusqu’à deux jours par mois de consultations dans des zones prioritaires.Le groupe transpartisan argue que régulation et augmentation du nombre de médecins doivent aller de concert.Ce texte ne “réglera pas tout (…) mais changera pour le mieux, un petit peu la vie des gens”, a salué la députée écologiste Marie Pochon. Outre la régulation de l’installation, la proposition de loi prévoit notamment de supprimer la majoration des tarifs pour les patients qui se trouvent sans médecin traitant. Elle instaure aussi le rétablissement de l’obligation pour les médecins de participer à la permanence des soins ou encore l’installation d’une première année de médecine dans chaque département.Adopté à l’Assemblée, le texte doit poursuivre sa navette au Sénat en trouvant de la place dans le calendrier, probablement à partir de l’automne, alors que la chambre basse va étudier à partir de lundi sa propre proposition de loi contre les pénuries de médecins dans les territoires.Le texte est vu d’un bon Å“il par le gouvernement qui pourrait tenter d’y introduire son plan anti-déserts médicaux, il a notamment activé la “procédure accélérée” d’examen, pour réduire la durée du parcours législatif de cette initiative.Le texte de la droite sénatoriale partage la philosophie de l’exécutif, qui rechigne à opter pour une régulation coercitive: ils proposent que dans les zones les mieux pourvues en praticiens, l’installation des généralistes serait conditionnée à leur exercice en parallèle à temps partiel dans une zone en déficit de soignants.

Sur les lieux des émeutes de Brasilia, Bolsonaro promet de “continuer le combat”

Tout juste sorti de l’hôpital, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro s’est engagé devant ses partisans à “continuer le combat”, lors d’une manifestation mercredi à Brasilia pour réclamer l’amnistie des condamnés pour les émeutes du 8 janvier 2023 dans la capitale.Le cortège s’est élancé en milieu d’après-midi pour une “marche pacifique” d’environ trois kilomètres qui s’est achevée …

Sur les lieux des émeutes de Brasilia, Bolsonaro promet de “continuer le combat” Read More »

Sur les lieux des émeutes de Brasilia, Bolsonaro promet de “continuer le combat”

Tout juste sorti de l’hôpital, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro s’est engagé devant ses partisans à “continuer le combat”, lors d’une manifestation mercredi à Brasilia pour réclamer l’amnistie des condamnés pour les émeutes du 8 janvier 2023 dans la capitale.Le cortège s’est élancé en milieu d’après-midi pour une “marche pacifique” d’environ trois kilomètres qui s’est achevée dans le calme à proximité du Parlement.Le lieu n’a rien d’anodin puisque le cortège a débouché non loin de la place des Trois-pouvoirs, où les bâtiments publics avaient été saccagés par des milliers de bolsonaristes une semaine après l’investiture de l’actuel chef de l’Etat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Jair Bolsonaro, 70 ans, est lui-même sous le coup d’un procès pour tentative de coup d’Etat en vue de se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale face à Lula en octobre 2022.Sous bonne garde policière, plusieurs milliers de manifestants ont répondu mercredi à son appel, ont constaté des journalistes de l’AFP. Beaucoup portaient des t-shirts aux couleurs jaune et vert du Brésil et de l’équipe nationale de football, symbole que s’est accaparé le camp Bolsonaro ces dernières années. Certains brandissaient des pancartes réclamant “Amnistie maintenant !””Il ne faut pas perdre espoir, nous allons continuer le combat!”, a scandé Jair Bolsonaro, juché sur un camion aux côtés de soutiens, et lui aussi vêtu d’un maillot jaune et vert.- “Ultime espoir” -Il a participé à cette manifestation malgré l’avis de ses médecins, après être sorti dimanche de trois semaines d’hospitalisation en raison d’une lourde opération à l’abdomen.Cette intervention chirurgicale était liée aux séquelles d’un attentat à l’arme blanche en pleine campagne présidentielle en 2018.Déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système brésilien d’urnes électroniques, Jair Bolsonaro encourt en outre jusqu’à 40 ans de prison pour tentative de coup d’Etat.Le parquet l’accuse d’avoir été “leader” d’une conspiration destinée à le faire rester à la tête du Brésil à l’issue de la présidentielle de 2022. La Cour suprême a décidé fin mars qu’il serait jugé au cours d’un procès, dont la date n’est pas encore fixée.Selon le parquet, les émeutes du 8 janvier ont constitué “l’ultime espoir” des supposés putschistes. Ce jour-là, des milliers de bolsonaristes ont envahi la place des Trois-pouvoirs, un assaut qui a rappelé celui du Capitole à Washington deux ans plus tôt par des partisans de Donald Trump. Les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et le palais présidentiel ont été vandalisés par les émeutiers, qui réclamaient une intervention militaire pour déloger Lula du pouvoir.M. Bolsonaro, qui était alors aux Etats-Unis, dénonce une “persécution”.”Ces patriotes (ceux qui ont pris part aux émeutes de 2023, ndlr) ont été injustement incarcérés. Il faut tous les libérer”, a déclaré à l’AFP Kleber Rocha, un soudeur de 46 ans venu manifester.- Rouge à lèvres -Le parti de l’ex-président tente de faire voter par le Parlement majoritairement conservateur une loi prévoyant “l’amnistie pour tous ceux qui ont participé à des manifestations sur le territoire national” après le 30 octobre 2022, jour du second tour de la présidentielle.Mais les résistances sont fortes et le texte n’a toujours pas été soumis au vote.”L’amnistie est du ressort du Parlement”, qui “représente la majorité du peuple brésilien”, a lancé Jair Bolsonaro durant la marche.Pour la gauche, ce projet est un subterfuge destiné à offrir une planche de salut à l’ancien chef de l’Etat, même si ce dernier s’en défend.Près de 500 personnes ont déjà été condamnées pour leur participation aux émeutes de Brasilia, dont 223 à des peines allant de 11 à 17 ans de prison. La plus connue est Débora Rodrigues, une coiffeuse de 39 ans condamnée mercredi à 14 ans de privation de liberté pour avoir tagué au rouge à lèvres une statue représentant la Justice devant la Cour suprême. Elle est devenue le symbole de la campagne bolsonariste pour l’amnistie. Mercredi, des manifestants brandissaient des faux tubes de rouge à lèvres géants en hommage à “Débora”.

Le Pakistan prévient qu’il “vengera” les morts causées par les frappes indiennes

Le Pakistan a prévenu qu’il “vengera” les personnes tuées par les frappes aériennes indiennes qui, selon New Delhi, répondaient à une attaque au Cachemire, ce qui laisse présager une escalade imminente des pires violences depuis des décennies entre les deux voisins dotés de l’arme nucléaire.L’Inde et le Pakistan ont échangé des tirs d’artillerie mercredi après …

Le Pakistan prévient qu’il “vengera” les morts causées par les frappes indiennes Read More »

Le Pakistan prévient qu’il “vengera” les morts causées par les frappes indiennes

Le Pakistan a prévenu qu’il “vengera” les personnes tuées par les frappes aériennes indiennes qui, selon New Delhi, répondaient à une attaque au Cachemire, ce qui laisse présager une escalade imminente des pires violences depuis des décennies entre les deux voisins dotés de l’arme nucléaire.L’Inde et le Pakistan ont échangé des tirs d’artillerie mercredi après des frappes de missiles indiennes dans la nuit, faisant au moins 31 morts côté pakistanais et 12 côté indien, la plus grave confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires depuis deux décennies.”Nous nous engageons à venger chaque goutte de sang de ces martyrs”, a lancé mercredi soir le premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, dans un discours à la nation.- “régler ses comptes” -Le ministre pakistanais de la défense, Khawaja Muhammad Asif, a accusé le Premier ministre indien Narendra Modi d’avoir mené les bombardements pour “renforcer” sa popularité, ajoutant qu’Islamabad “ne tarderait pas à régler ses comptes”.Depuis que des tireurs ont abattu 26 personnes à Pahalgam, au Cachemire indien le 22 avril, le feu couvait entre les deux pays d’Asie du Sud, rivaux depuis la partition de l’ancien Inde britannique en 1947.L’escalade des tensions a viré à l’affrontement militaire dans la nuit – déclenchant aussitôt les propositions de médiation de Pékin et de Londres, tandis que l’UE, l’ONU, Moscou, Washington et Paris appelaient à la retenue.”Je veux qu’ils arrêtent. Et j’espère qu’ils peuvent arrêter maintenant”, a déclaré le président américain Donald Trump à Washington.Les deux armées ont échangé des tirs d’artillerie le long de leur frontière contestée au Cachemire, après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat de Pahalgam.Le ministre indien de la Défense Rajnath Singh a répété que ces frappes n’avaient visé que des “camps terroristes” soigneusement identifiés pour “éviter la population ou des secteurs civils”.L’Inde a affirmé avoir détruit neuf sites présentés comme abritant des membres du groupe islamiste Lashkar-e-Taiba (LeT) auquel elle attribue la responsabilité de l’attentat au Cachemire indien, jamais revendiqué.New Delhi accuse le Pakistan de soutenir le LeT, ce qu’Islamabad nie fermement.Les missiles indiens qui ont plu sur six villes au Cachemire et au Pendjab pakistanais et les échanges de tirs qui ont suivi ont fait 31 morts et 57 blessés, selon un dernier bilan de l’armée pakistanaise. Un précédent bilan faisait état de 26 civils tués.Un porte-parole de l’armée pakistanaise a déclaré mercredi soir que l’augmentation du nombre de morts était due “aux tirs non provoqués de l’Inde sur la ligne de démarcation et aux violations du cessez-le-feu”.L’armée a ajouté que les frappes indiennes avaient également endommagé un barrage hydroélectrique au Cachemire.Le Pakistan affirme avoir “abattu cinq avions indiens” dans l’espace aérien de son voisin, tandis qu’une source sécuritaire indienne a indiqué à l’AFP que trois chasseurs de l’armée de l’air indienne s’étaient écrasés, pour des raisons qui n’ont pas été immédiatement précisées.L’Inde, elle, recense 12 morts et 38 blessés dans le village cachemiri indien de Poonch, cible de nombreux obus pakistanais, selon des journalistes de l’AFP.”Nous avons été réveillés par des tirs (…), j’ai vu des obus tomber”, a rapporté à l’agence Press Trust of India (PTI) un habitant de Poonch, Farooq.De violentes explosions ont aussi secoué plus tôt dans la nuit les alentours de Srinagar, la principale ville de la partie indienne du Cachemire.De l’autre côté de la frontière de facto au Cachemire, Mohammed Salman, qui vit près d’une mosquée visée par des missiles indiens dans la grande ville de Muzaffarabad, a raconté à l’AFP la “panique partout”. “Il y a eu des bruits terribles dans la nuit”, lâche-t-il. Dans la région, les funérailles des victimes ont commencé. A Muzaffarabad, des dizaines de Pakistanais, tête baissée autour d’un cercueil en bois, sont venus rendre un dernier hommage à une victime.Sur le site d’une frappe, les observateurs militaires des Nations unies déployés dans la zone disputée inspectaient les dégâts.”L’attaque conduite la nuit dernière par l’Inde fait courir le risque d’une guerre totale”, a dit le ministère turc des Affaires étrangères.Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a, lui, multiplié les appels téléphoniques avec le Japon, la France, l’Allemagne et l’Espagne pour justifier les frappes.- “Un grand boum” -L’un des sites ciblés est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du Lashkar-e-Taiba, accusé par l’Inde d’avoir mené, outre l’attaque du 22 avril, les sanglantes attaques coordonnées qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.Au Pendjab pakistanais, Mohammed Khourram, un habitant de Mouridke, une autre ville visée, a raconté à l’AFP avoir d’abord entendu “un grand boum”.”J’ai eu très peur, comme si c’était un tremblement de terre. Puis un missile est arrivé et a frappé, et un second une minute après, trois ou quatre ont suivi pendant les trois ou quatre minutes suivantes”, a-t-il poursuivi.Environ 200 Pakistanais ont défilé tôt mercredi dans la ville méridionale de Hyderabad, brûlant des drapeaux indiens et des portraits de Narendra Modi.Les représailles indiennes ont été accueillies avec satisfaction dans les rues de New Delhi.Le Premier ministre Narendra Modi “a vengé les morts” du 22 avril, s’est réjoui auprès de l’AFP G.B. Rajakumar, un chauffeur de la capitale.Pour Praveen Donthi, du centre de réflexion International Crisis Group, “l’escalade a atteint un niveau supérieur à celui de la dernière crise survenue en 2019, avec des conséquences potentielles terribles”. Cette année-là, New Delhi avait frappé le sol pakistanais après une attaque meurtrière contre un de ses convois militaires au Cachemire.burs-pa/jma/ybl/am/lpt/emd/liu

Le Pakistan prévient qu’il “vengera” les morts causées par les frappes indiennes

Le Pakistan a prévenu qu’il “vengera” les personnes tuées par les frappes aériennes indiennes qui, selon New Delhi, répondaient à une attaque au Cachemire, ce qui laisse présager une escalade imminente des pires violences depuis des décennies entre les deux voisins dotés de l’arme nucléaire.L’Inde et le Pakistan ont échangé des tirs d’artillerie mercredi après des frappes de missiles indiennes dans la nuit, faisant au moins 31 morts côté pakistanais et 12 côté indien, la plus grave confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires depuis deux décennies.”Nous nous engageons à venger chaque goutte de sang de ces martyrs”, a lancé mercredi soir le premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, dans un discours à la nation.- “régler ses comptes” -Le ministre pakistanais de la défense, Khawaja Muhammad Asif, a accusé le Premier ministre indien Narendra Modi d’avoir mené les bombardements pour “renforcer” sa popularité, ajoutant qu’Islamabad “ne tarderait pas à régler ses comptes”.Depuis que des tireurs ont abattu 26 personnes à Pahalgam, au Cachemire indien le 22 avril, le feu couvait entre les deux pays d’Asie du Sud, rivaux depuis la partition de l’ancien Inde britannique en 1947.L’escalade des tensions a viré à l’affrontement militaire dans la nuit – déclenchant aussitôt les propositions de médiation de Pékin et de Londres, tandis que l’UE, l’ONU, Moscou, Washington et Paris appelaient à la retenue.”Je veux qu’ils arrêtent. Et j’espère qu’ils peuvent arrêter maintenant”, a déclaré le président américain Donald Trump à Washington.Les deux armées ont échangé des tirs d’artillerie le long de leur frontière contestée au Cachemire, après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat de Pahalgam.Le ministre indien de la Défense Rajnath Singh a répété que ces frappes n’avaient visé que des “camps terroristes” soigneusement identifiés pour “éviter la population ou des secteurs civils”.L’Inde a affirmé avoir détruit neuf sites présentés comme abritant des membres du groupe islamiste Lashkar-e-Taiba (LeT) auquel elle attribue la responsabilité de l’attentat au Cachemire indien, jamais revendiqué.New Delhi accuse le Pakistan de soutenir le LeT, ce qu’Islamabad nie fermement.Les missiles indiens qui ont plu sur six villes au Cachemire et au Pendjab pakistanais et les échanges de tirs qui ont suivi ont fait 31 morts et 57 blessés, selon un dernier bilan de l’armée pakistanaise. Un précédent bilan faisait état de 26 civils tués.Un porte-parole de l’armée pakistanaise a déclaré mercredi soir que l’augmentation du nombre de morts était due “aux tirs non provoqués de l’Inde sur la ligne de démarcation et aux violations du cessez-le-feu”.L’armée a ajouté que les frappes indiennes avaient également endommagé un barrage hydroélectrique au Cachemire.Le Pakistan affirme avoir “abattu cinq avions indiens” dans l’espace aérien de son voisin, tandis qu’une source sécuritaire indienne a indiqué à l’AFP que trois chasseurs de l’armée de l’air indienne s’étaient écrasés, pour des raisons qui n’ont pas été immédiatement précisées.L’Inde, elle, recense 12 morts et 38 blessés dans le village cachemiri indien de Poonch, cible de nombreux obus pakistanais, selon des journalistes de l’AFP.”Nous avons été réveillés par des tirs (…), j’ai vu des obus tomber”, a rapporté à l’agence Press Trust of India (PTI) un habitant de Poonch, Farooq.De violentes explosions ont aussi secoué plus tôt dans la nuit les alentours de Srinagar, la principale ville de la partie indienne du Cachemire.De l’autre côté de la frontière de facto au Cachemire, Mohammed Salman, qui vit près d’une mosquée visée par des missiles indiens dans la grande ville de Muzaffarabad, a raconté à l’AFP la “panique partout”. “Il y a eu des bruits terribles dans la nuit”, lâche-t-il. Dans la région, les funérailles des victimes ont commencé. A Muzaffarabad, des dizaines de Pakistanais, tête baissée autour d’un cercueil en bois, sont venus rendre un dernier hommage à une victime.Sur le site d’une frappe, les observateurs militaires des Nations unies déployés dans la zone disputée inspectaient les dégâts.”L’attaque conduite la nuit dernière par l’Inde fait courir le risque d’une guerre totale”, a dit le ministère turc des Affaires étrangères.Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a, lui, multiplié les appels téléphoniques avec le Japon, la France, l’Allemagne et l’Espagne pour justifier les frappes.- “Un grand boum” -L’un des sites ciblés est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du Lashkar-e-Taiba, accusé par l’Inde d’avoir mené, outre l’attaque du 22 avril, les sanglantes attaques coordonnées qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.Au Pendjab pakistanais, Mohammed Khourram, un habitant de Mouridke, une autre ville visée, a raconté à l’AFP avoir d’abord entendu “un grand boum”.”J’ai eu très peur, comme si c’était un tremblement de terre. Puis un missile est arrivé et a frappé, et un second une minute après, trois ou quatre ont suivi pendant les trois ou quatre minutes suivantes”, a-t-il poursuivi.Environ 200 Pakistanais ont défilé tôt mercredi dans la ville méridionale de Hyderabad, brûlant des drapeaux indiens et des portraits de Narendra Modi.Les représailles indiennes ont été accueillies avec satisfaction dans les rues de New Delhi.Le Premier ministre Narendra Modi “a vengé les morts” du 22 avril, s’est réjoui auprès de l’AFP G.B. Rajakumar, un chauffeur de la capitale.Pour Praveen Donthi, du centre de réflexion International Crisis Group, “l’escalade a atteint un niveau supérieur à celui de la dernière crise survenue en 2019, avec des conséquences potentielles terribles”. Cette année-là, New Delhi avait frappé le sol pakistanais après une attaque meurtrière contre un de ses convois militaires au Cachemire.burs-pa/jma/ybl/am/lpt/emd/liu

Turquie: l’opposition réunit des dizaines de milliers de personnes à Istanbul

L’opposition turque a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes mercredi soir à Istanbul, sept semaines après l’arrestation du maire de la ville, Ekrem Imamoglu, dont le sort continue d’agiter la Turquie, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre lutte est une lutte pour la démocratie. Pour la liberté !”, a lancé le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Özgür Özel, qui tente de maintenir la vaste mobilisation déclenchée par l’arrestation le 19 mars de M. Imamoglu.Les manifestations en soutien au maire emprisonné d’Istanbul, principal rival du président turc Recep Tayyip Erdogan, ont perdu en intensité au fil des semaines, après avoir essaimé dans le pays et avoir rassemblé des dizaines de milliers de personnes chaque soir à Istanbul aux premiers jours de la contestation, inédite depuis 2013.”Hé Erdogan (…) Tu partiras comme tu es venu”, a clamé M. Özel, chef de la principale force d’opposition, devant le grand portail de l’université d’Istanbul qui avait annulé le diplôme de M. Imamoglu le 18 mars, à la veille de son arrestation, l’empêchant de facto d’être candidat à l’élection présidentielle de 2028, malgré l’investiture de son parti.”Nous sommes venus ici aujourd’hui pour récupérer (son) diplôme”, a poursuivi M. Özel, juché sur un autocar face à une foule dense, exhortant une nouvelle fois le président Erdogan à convoquer des élections anticipées.Selon M. Özel, une pétition du CHP demandant la libération de M. Imamoglu – incarcéré pour “corruption”, ce qu’il nie – et la tenue d’élections dans les plus brefs délais a récolté 14,8 millions de signatures à travers le pays.

Turquie: l’opposition réunit des dizaines de milliers de personnes à Istanbul

L’opposition turque a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes mercredi soir à Istanbul, sept semaines après l’arrestation du maire de la ville, Ekrem Imamoglu, dont le sort continue d’agiter la Turquie, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre lutte est une lutte pour la démocratie. Pour la liberté !”, a lancé le chef du Parti …

Turquie: l’opposition réunit des dizaines de milliers de personnes à Istanbul Read More »