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Raphaël Glucksmann prêt à peser sur les prochaines échéances électorales

Raphaël Glucksmann a rassemblé les militants de Place publique ce week-end à Paris pour mettre son parti en ordre de marche pour les futures élections, appelant à “un grand mouvement de résistance démocrate” pour contrer “le fan club de Trump et de Musk dans notre pays”.”Nous sommes là pour lancer ce qui sera sans aucun doute la bataille la plus importante, la plus difficile de nos vies respectives, la grande bataille pour la démocratie française et européenne”, a-t-il déclaré en ouverture de son discours, devant quelque 1.500 militants.”Ne laissons jamais passer le fan club de Trump et de Musk dans notre pays”, a-t-il lancé, en référence à l’extrême droite. “Nous serons là pour leur barrer la route en France, en 2025, en 2026, en 2027”, et “prêts à y laisser notre peau”, a-t-il affirmé.Dans La Tribune Dimanche ce week-end, l’essayiste de 45 ans avait utilisé la même formule, mais à la première personne, précisant qu’il serait “totalement impliqué” dans l’élection présidentielle de 2027.Très identifié sur la défense de l’Ukraine et de l’Europe, et sur les droits humains, l’eurodéputé a invité les Américains à “ren(dre) la statue de la Liberté”, qu’ils “mépris(ent)”.- Plateforme programmatique -Arrivé en tête de la gauche (13,8%) aux européennes, avec la liste Place publique-Parti socialiste, M. Glucksmann a été reconduit sans surprise à la tête du parti qu’il a créé en 2018, comme co-président, avec l’eurodéputée Aurore Lalucq. Le parti est passé de 1.500 à quelque 11.000 adhérents à la faveur des élections européennes. M. Glucksmann a longtemps assuré n’avoir aucune ambition pour la présidentielle, mais après les européennes puis la dissolution de l’Assemblée nationale, l’idée a fait son chemin chez celui qui incarne une ligne d’opposition à La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.”Nous ne ferons aucun accord national avec Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise” et “nous n’aurons aucun programme commun avec des gens qui sont aux antipodes de nous sur le moment historique que nous traversons”, a-t-il de nouveau affirmé, sous les hourras des militants.Appelant à un “rassemblement dans la clarté”, il a tendu la main aux socialistes pour créer “une plateforme programmatique commune”, y compris avec les “écologistes, sociaux-démocrates, humanistes qui le souhaitent”, pour “gagner les élections municipales, présidentielle, législatives et régionales qui arrivent”.Raphaël Glucksmann est revenu sur le devant de la scène politique ces dernières semaines face à l’accélération de la menace russe et au désengagement américain vis-à-vis de l’Ukraine, qu’il prédisait depuis des mois.”Le fait d’avoir eu raison avant tout le monde, ça peut lui donner une légitimité et un leadership”, affirme un de ses proches, mais “il faut qu’il soit plus ancré dans le débat national et les enjeux locaux”.- “Pom-pom girl de gauche” -Celui qui se positionne sur le créneau de la social-démocratie pro-européenne et anti-France insoumise a déjà de nombreux concurrents pour 2027, comme l’ex-président François Hollande, l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, ou la présidente de la région Occitanie Carole Delga.Mais l’eurodéputé est régulièrement en bonne position dans les sondages. Et chez les socialistes, qui tiennent leur congrès en juin, certains souhaitent le voir jouer un rôle à la présidentielle, et espèrent créer une confédération avec Place publique.Echaudé d’avoir été écarté des négociations du Nouveau Front populaire, lui ne veut toutefois plus “être la pom-pom girl de gauche qu’on sort à chaque élection”, prévient-il, avec la ferme intention de peser dans un premier temps aux prochaines municipales. Place publique ne compte aujourd’hui que quelques dizaines d’élus locaux, un sénateur, un député, et trois eurodéputés.”On est prêts, on a la responsabilité d’aller à toutes les élections sous nos propres couleurs”, a assuré le député Aurélien Rousseau.Autre priorité: avancer sur le “projet pour la France” que Raphaël Glucksmann entend finaliser d’ici juin. “Nous proposerons un nouveau contrat démocratique et social”, fondé sur “les idées de solidarité et de justice, et qui mettra en son coeur la grande question que la gauche a délaissée, celle du travail”, a-t-il promis.

Retraites: en plein “conclave” des partenaires sociaux, Bayrou ferme la porte aux 62 ans

François Bayrou a clairement fermé la porte dimanche à un retour de l’âge de départ à la retraite à 62 ans, mettant en péril l’avenir du “conclave” sur la réforme de 2023 même s’il a pris soin de se démarquer des critiques d’Edouard Philippe.Interrogé sur France Inter sur la possibilité de ce retour à 62 ans, contre 64 ans dans la loi actuelle, le Premier ministre a répondu “non”. “La conférence sociale sait très bien (…) quel est le rapport numérique (…) Je ne crois pas que la question paramétrique (…) c’est-à-dire la question de dire +voilà l’âge pour tout le monde+, je ne crois pas que ce soit la seule piste”, a-t-il ajouté.Cherchant à s’éviter la censure du Parti socialiste, M. Bayrou avait rouvert en janvier le dossier de la réforme menée par Elisabeth Borne, et confié aux partenaires sociaux la tâche de tenter de parvenir à un nouvel accord.Les concertations des partenaires sociaux ont débuté le 27 février, syndicats et patronat étant censés se réunir chaque jeudi au moins jusqu’à la fin du mois de mai – même si Force ouvrière (FO) a d’emblée claqué la porte. François Bayrou s’est engagé à soumettre un éventuel accord, même partiel, à l’appréciation du Parlement.- Un conclave “hors-sol” -Mais la nouvelle donne internationale ouverte par l’accession de Donald Trump au pouvoir a conduit le président de la République à souhaiter le 5 mars “de nouveaux investissements” et de “nouveaux choix budgétaires”, faisant craindre à une partie du corps social et de la classe politique que le modèle social français en paye le prix.Vendredi, dans Le Figaro, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe a jugé sans ambages le conclave des partenaires sociaux “complètement hors-sol” et “déjà totalement dépassé”, au regard du regain de tensions internationales.Invité à réagir à cette affirmation dimanche, M. Bayrou a fait part de sa “divergence avec Édouard Philippe”, lors de l’émission “Questions politiques” sur France inter, franceinfo et Le Monde.”Édouard Philippe considère que la démocratie sociale et les partenaires sociaux, c’est négligeable (…) Moi je crois qu’on s’est trompé depuis des années en écartant les partenaires sociaux”, a affirmé le patron du MoDem, dans une allusion au passage à Matignon d’Édouard Philippe, marqué par la crise des “gilets jaunes” et une première tentative de réforme des retraites interrompue par le Covid.”Je suis parfaitement à l’aise avec la démocratie sociale quand on lui donne du grain à moudre et pas quand on la cantonne sur un tout petit sujet qui n’est plus d’actualité et qui ne donnera lieu à aucune transformation”, lui a rétorqué Edouard Philippe lors du congrès de son parti à Lille dimanche.- “Mépris” -Mais derrière cette passe d’armes, François Bayrou a tout de même semblé préempter l’issue des discussions, sur la question de l’âge de départ, s’attirant les foudres des syndicats et des oppositions.”C’est scandaleux”, a affirmé le négociateur de la CGT sur les retraites Denis Gravouil à l’AFP, son homologue de la CFDT Yvan Ricordeau jugeant lui les propos de M. Bayrou “incompréhensibles”. “Le conclave est fini. Bayrou dit non à l’abrogation de la retraite à 64 ans”, a réagi sur X le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, dénonçant un “foutage de gueule”. Le député socialiste Jérôme Guedj, fer de lance de son parti sur la question des retraites, a critiqué sur le même réseau une “faute” et “un mépris pour les partenaires sociaux”, quand le patron du PS Olivier Faure a martelé que “la défense ne peut servir de prétexte à l’accélération d’une politique de suppression des droits”.Le vice-président du RN Sébastien Chenu a lui aussi jugé que cette sortie signifiait la “fin du conclave”, sur BFMTV, estimant que cela ne plaidait pas en faveur d’un maintien durable de M. Bayrou à Matignon.A l’inverse, le ministre délégué à l’Europe Benjamin Haddad a salué un “discours de vérité” du Premier ministre: “Le contexte géopolitique exige une réflexion sur le financement du réarmement, au niveau national comme européen”, a-t-il écrit sur X.Toujours partie prenante des concertations, la CGT a elle d’ores et déjà appelé fin février à la mobilisation, le 8 puis le 20 mars, “pour gagner l’abrogation de la réforme” de 2023.

Brésil: Bolsonaro crie au “déni de démocratie” face à ses partisans

Haranguant des milliers de manifestants massés au bord de la plage de Copacabana, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, menacé d’un procès pour projet présumé de coup d’Etat et inéligible jusqu’en 2030, a scandé dimanche à Rio de Janeiro que le fait qu’il soit empêché de briguer un nouveau mandat l’an prochain est “un déni de la démocratie”.”Je veux dire à ceux qui ne m’aiment pas à Brasilia: des élections sans Bolsonaro, c’est le déni de la démocratie au Brésil”, a-t-il lancé, juché sur une estrade sur laquelle était collée une affiche montrant le président américain Donald Trump le poing brandi, après l’attentat subi lors de la campagne électorale en Pennsylvanie, en juillet dernier. Selon un photographe de l’AFP, l’affluence était moindre que lors d’une manifestation au même endroit en avril 2024. Jair avait pourtant émis le souhait de voir “un million” de manifestants dimanche lors d’un appel sur les réseaux sociaux en début de semaine.Une autre manifestation est programmée le 6 avril à Sao Paulo, la plus grande mégalopole d’Amérique Latine.Acclamé par ses partisans qui l’ont accueilli en criant “mito!” (le mythe, son surnom), Jair Bolsonaro, 69 ans, a tenu un discours moins virulent qu’à l’accoutumée, laissant à ses lieutenants le soin d’adresser des attaques frontales contre ses détracteurs.Quelques minutes plus tôt, sur la même estrade, le sénateur Flavio Bolsonaro, son fils aîné, a traité le président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva de “voleur”. Le pasteur évangélique Silas Malafaia, organisateur de la manifestation, a pour sa part qualifié de “criminel” Alexandre de Moraes, juge chargé du dossier pouvant déboucher sur un procès pénal contre l’ex-président.Le mot d’ordre de la manifestation était l'”amnistie” des personnes condamnées pour leur implication dans les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia.Ce jour-là, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient pris d’assaut et saccagé le palais présidentiel, le parlement et le siège de la Cour suprême, une semaine après l’investiture de Lula.Alors que Jair Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis, ils réclamaient une intervention militaire pour déloger Lula, qui avait battu leur champion à l’élection présidentielle de 2022.- Rêve de come-back à la Trump -Ces émeutes sont une des raisons qui ont poussé le parquet à inculper en février l’ex-président pour un projet présumé de coup d’Etat afin de se maintenir au pouvoir.Il est accusé d’être le leader d’une “organisation criminelle” ayant conspiré de longue date à cette fin et encourt une peine cumulée pouvant dépasser 40 ans de prison.Jeudi, le parquet a réfuté les arguments de la défense, qui estimait notamment que la Cour suprême n’était pas compétente pour le juger, aux côtés de 33 autres personnes, dont d’anciens ministres et des hauts gradés.La prochaine étape aura lieu le 25 mars: la haute juridiction décidera s’il existe des éléments suffisants pour l’ouverture d’un procès. “Pourquoi je devrais prouver que je n’ai pas (préparé) de coup d’Etat? C’est eux qui doivent donner des preuves”, a déclaré face aux manifestants Jair Bolsonaro, qui a toujours clamé son innocence et dénoncé une “persécution” politique pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2026.L’ancien capitaine de l’armée a été déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuve contre le système d’urnes électroniques brésilien, mais il espère faire annuler cette condamnation, ou raccourcir sa peine, pour briguer un second mandat.Il rêve d’un come-back à la Donald Trump, de retour à la Maison Blanche malgré ses déboires judiciaires, et espère que le président américain usera de son “influence” en sa faveur.- “Si Dieu le veut” -“Ils sont en train d’essayer de le jeter lâchement en prison, pour qu’il ne puisse pas se faire élire, mais ils ne vont pas y arriver”, a déclaré a l’AFP Patricia Santos, manifestante de 41 ans, à Copacabana.”Si Dieu le veut, il sera candidat en 2026″, renchérit Lucia Fatima de Souza, une aide-soignante de 60 ans.Le gouverneur de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas, ex-ministre de Jair Bolsonaro était à ses côtés dimanche à Copacabana et a tenu à lui manifester son soutien appuyé, alors qu’il est l’une des personnalités pressenties pour le remplacer en tant que candidat de la droite l’an prochain.”Nous allons reconduire le meilleur président de l’histoire du Brésil à sa place”, a-t-il lancé.L’incertitude au sujet du scrutin de 2026 plane également à gauche: Lula, affecté par des soucis récents de santé et une cote de popularité plombée par l’inflation, reste énigmatique sur ses intentions d’être candidat ou non.

Brésil: Bolsonaro crie au “déni de démocratie” face à ses partisans

Haranguant des milliers de manifestants massés au bord de la plage de Copacabana, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, menacé d’un procès pour projet présumé de coup d’Etat et inéligible jusqu’en 2030, a scandé dimanche à Rio de Janeiro que le fait qu’il soit empêché de briguer un nouveau mandat l’an prochain est “un déni de la démocratie”.”Je veux dire à ceux qui ne m’aiment pas à Brasilia: des élections sans Bolsonaro, c’est le déni de la démocratie au Brésil”, a-t-il lancé, juché sur une estrade sur laquelle était collée une affiche montrant le président américain Donald Trump le poing brandi, après l’attentat subi lors de la campagne électorale en Pennsylvanie, en juillet dernier. Selon un photographe de l’AFP, l’affluence était moindre que lors d’une manifestation au même endroit en avril 2024. Jair avait pourtant émis le souhait de voir “un million” de manifestants dimanche lors d’un appel sur les réseaux sociaux en début de semaine.Une autre manifestation est programmée le 6 avril à Sao Paulo, la plus grande mégalopole d’Amérique Latine.Acclamé par ses partisans qui l’ont accueilli en criant “mito!” (le mythe, son surnom), Jair Bolsonaro, 69 ans, a tenu un discours moins virulent qu’à l’accoutumée, laissant à ses lieutenants le soin d’adresser des attaques frontales contre ses détracteurs.Quelques minutes plus tôt, sur la même estrade, le sénateur Flavio Bolsonaro, son fils aîné, a traité le président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva de “voleur”. Le pasteur évangélique Silas Malafaia, organisateur de la manifestation, a pour sa part qualifié de “criminel” Alexandre de Moraes, juge chargé du dossier pouvant déboucher sur un procès pénal contre l’ex-président.Le mot d’ordre de la manifestation était l'”amnistie” des personnes condamnées pour leur implication dans les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia.Ce jour-là, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient pris d’assaut et saccagé le palais présidentiel, le parlement et le siège de la Cour suprême, une semaine après l’investiture de Lula.Alors que Jair Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis, ils réclamaient une intervention militaire pour déloger Lula, qui avait battu leur champion à l’élection présidentielle de 2022.- Rêve de come-back à la Trump -Ces émeutes sont une des raisons qui ont poussé le parquet à inculper en février l’ex-président pour un projet présumé de coup d’Etat afin de se maintenir au pouvoir.Il est accusé d’être le leader d’une “organisation criminelle” ayant conspiré de longue date à cette fin et encourt une peine cumulée pouvant dépasser 40 ans de prison.Jeudi, le parquet a réfuté les arguments de la défense, qui estimait notamment que la Cour suprême n’était pas compétente pour le juger, aux côtés de 33 autres personnes, dont d’anciens ministres et des hauts gradés.La prochaine étape aura lieu le 25 mars: la haute juridiction décidera s’il existe des éléments suffisants pour l’ouverture d’un procès. “Pourquoi je devrais prouver que je n’ai pas (préparé) de coup d’Etat? C’est eux qui doivent donner des preuves”, a déclaré face aux manifestants Jair Bolsonaro, qui a toujours clamé son innocence et dénoncé une “persécution” politique pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2026.L’ancien capitaine de l’armée a été déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuve contre le système d’urnes électroniques brésilien, mais il espère faire annuler cette condamnation, ou raccourcir sa peine, pour briguer un second mandat.Il rêve d’un come-back à la Donald Trump, de retour à la Maison Blanche malgré ses déboires judiciaires, et espère que le président américain usera de son “influence” en sa faveur.- “Si Dieu le veut” -“Ils sont en train d’essayer de le jeter lâchement en prison, pour qu’il ne puisse pas se faire élire, mais ils ne vont pas y arriver”, a déclaré a l’AFP Patricia Santos, manifestante de 41 ans, à Copacabana.”Si Dieu le veut, il sera candidat en 2026″, renchérit Lucia Fatima de Souza, une aide-soignante de 60 ans.Le gouverneur de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas, ex-ministre de Jair Bolsonaro était à ses côtés dimanche à Copacabana et a tenu à lui manifester son soutien appuyé, alors qu’il est l’une des personnalités pressenties pour le remplacer en tant que candidat de la droite l’an prochain.”Nous allons reconduire le meilleur président de l’histoire du Brésil à sa place”, a-t-il lancé.L’incertitude au sujet du scrutin de 2026 plane également à gauche: Lula, affecté par des soucis récents de santé et une cote de popularité plombée par l’inflation, reste énigmatique sur ses intentions d’être candidat ou non.

Cuba rétablit progressivement le courant après 40h de panne générale

L’électricité revenait progressivement dimanche à Cuba, après une panne générale qui a privé la grande majorité des habitants de courant pendant près de 40 heures, troisième blackout total en moins de six mois. Selon un responsable du ministère de l’Energie et des mines, Lazaro Guerra, le système électrique était “interconnecté” dimanche matin sur une bonne partie de l’île, depuis le port de Mariel, situé à 46 kilomètres de La Havane, dans l’ouest, jusqu’à Guantanamo, dans l’extrême est de l’île. Selon la même source, le réseau électrique produisait dimanche 935 MW dans tout le pays, dont la demande quotidienne se situe en moyenne à environ 3.000 MW. A La Havane, capitale de 2,1 millions d’habitants, environ 19% des foyers avaient retrouvé l’électricité, selon les autorités. “Vraiment, à 5 heures du matin, c’était la ruée, on rechargeait les téléphones, les lampes, on amenait l’eau dans les réservoirs, il y avait un bruit énorme qui réveillait les voisins, bref, c’était un événement!”, a raconté à l’AFP Alex Picart, 60 ans, habitant de Guanabacoa, localité à l’est de La Havane, où le courant est revenu à l’aube.La panne s’est produite en début de soirée vendredi sur une sous-station située dans la banlieue de La Havane, provoquant la déconnexion du réseau électrique dans tout le pays. Le quotidien des 9,7 millions d’habitants s’est vu perturbé samedi, la panne générale privant nombre d’entre eux d’eau et de gaz. Les communications téléphoniques ont été rendues difficiles et les transports publics ont été paralysés. L’île a déjà subi trois pannes généralisées pendant le dernier trimestre 2024. Deux ont duré plusieurs jours et la dernière environ 24 heures. La population est aussi confrontée depuis de longs mois à des coupures quasi quotidiennes de quatre ou cinq heures dans la capitale. Dans les provinces, les délestages peuvent durer 20 heures.Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique et le réseau électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays, presque toutes inaugurées dans les années 1980 et 1990, tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de la maintenance.Des centrales flottantes et les générateurs, qui complètent le système énergétique national, sont alimentés par des combustibles que Cuba, sous embargo américain depuis 1962, importe difficilement.Face à l’urgence, le gouvernement met les bouchées doubles pour installer au moins 55 parcs solaires de technologie chinoise en 2025. Selon les autorités, ces parcs produiront 1.200 mégawatts, soit 12% du total national.

Cuba rétablit progressivement le courant après 40h de panne générale

L’électricité revenait progressivement dimanche à Cuba, après une panne générale qui a privé la grande majorité des habitants de courant pendant près de 40 heures, troisième blackout total en moins de six mois. Selon un responsable du ministère de l’Energie et des mines, Lazaro Guerra, le système électrique était “interconnecté” dimanche matin sur une bonne partie de l’île, depuis le port de Mariel, situé à 46 kilomètres de La Havane, dans l’ouest, jusqu’à Guantanamo, dans l’extrême est de l’île. Selon la même source, le réseau électrique produisait dimanche 935 MW dans tout le pays, dont la demande quotidienne se situe en moyenne à environ 3.000 MW. A La Havane, capitale de 2,1 millions d’habitants, environ 19% des foyers avaient retrouvé l’électricité, selon les autorités. “Vraiment, à 5 heures du matin, c’était la ruée, on rechargeait les téléphones, les lampes, on amenait l’eau dans les réservoirs, il y avait un bruit énorme qui réveillait les voisins, bref, c’était un événement!”, a raconté à l’AFP Alex Picart, 60 ans, habitant de Guanabacoa, localité à l’est de La Havane, où le courant est revenu à l’aube.La panne s’est produite en début de soirée vendredi sur une sous-station située dans la banlieue de La Havane, provoquant la déconnexion du réseau électrique dans tout le pays. Le quotidien des 9,7 millions d’habitants s’est vu perturbé samedi, la panne générale privant nombre d’entre eux d’eau et de gaz. Les communications téléphoniques ont été rendues difficiles et les transports publics ont été paralysés. L’île a déjà subi trois pannes généralisées pendant le dernier trimestre 2024. Deux ont duré plusieurs jours et la dernière environ 24 heures. La population est aussi confrontée depuis de longs mois à des coupures quasi quotidiennes de quatre ou cinq heures dans la capitale. Dans les provinces, les délestages peuvent durer 20 heures.Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique et le réseau électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays, presque toutes inaugurées dans les années 1980 et 1990, tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de la maintenance.Des centrales flottantes et les générateurs, qui complètent le système énergétique national, sont alimentés par des combustibles que Cuba, sous embargo américain depuis 1962, importe difficilement.Face à l’urgence, le gouvernement met les bouchées doubles pour installer au moins 55 parcs solaires de technologie chinoise en 2025. Selon les autorités, ces parcs produiront 1.200 mégawatts, soit 12% du total national.

La relève est arrivée pour les astronautes bloqués dans l’ISS

L’heure de la relève a sonné pour les deux astronautes bloqués depuis plus de neuf mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS), dont le retour sur Terre approche depuis l’arrivée dimanche d’un nouvel équipage véhiculé par le vaisseau Crew Dragon de l’entreprise SpaceX d’Elon Musk.Peu après 05H45 GMT, la Nasa a diffusé des images en direct montrant les nouveaux arrivants en train d’embrasser et de serrer dans leurs bras leurs homologues en apesanteur dans la station spatiale.Butch Wilmore et Suni Williams pourraient entreprendre ce retour à partir de mercredi prochain, selon la Nasa.”C’est génial de voir nos amis arriver”, a déclaré Williams en parlant d’un “jour merveilleux”, peu après l’entrée du nouvel équipage par une petite porte à bord du laboratoire orbital.Les deux Américains sont coincés à bord de l’ISS depuis juin dernier, à la suite de défaillances du vaisseau Starliner de Boeing qui les avaient acheminés.Ce qui devait initialement être un voyage aller-retour de huit jours s’est prolongé au-delà de neuf mois pour Wilmore et Williams, bien plus longtemps que les rotations classiques d’environ six mois des astronautes à bord de l’ISS.Les deux vétérans de l’espace, âgés de 62 et 59 ans, ont vu leur séjour s’éterniser en raison des problèmes détectés sur le système de propulsion du Starliner, qui effectuait avec eux son premier vol habité.La situation avait conduit la Nasa à décider à l’été de ramener le vaisseau de Boeing à vide sur Terre et de faire revenir les deux astronautes par l’entremise de SpaceX, l’entreprise du multimilliardaire Elon Musk.- Tournure politique -Leur périple a pris une tournure politique avec le retour au pouvoir du président républicain Donald Trump, ce dernier accusant son prédécesseur démocrate Joe Biden d’avoir volontairement “abandonné” les deux infortunés.Elon Musk, désormais proche conseiller de M. Trump, a lui assuré qu’il aurait pu les secourir il y a longtemps, sans préciser comment, allant même jusqu’à insulter copieusement un astronaute qui l’accusait de mentir.Butch Wilmore et Suni Williams vont désormais commencer à se préparer pour leur départ. Après une période de passation de quelques jours entre les deux équipages, Butch Wilmore et Suni Williams sont censés revenir sur Terre aux côtés de l’Américain Nick Hague et du Russe Alexandre Gorbounov.Le vol retour du Crew Dragon pourrait intervenir au plus tôt mercredi prochain, selon la Nasa. Le vaisseau de SpaceX devrait amerrir au large de la Floride, grâce à des parachutes-freins.Partie vendredi du Centre spatial Kennedy en Floride, la relève arrivée dimanche se compose de deux astronautes de la Nasa, Anne McClain et Nichole Ayers, d’un astronaute japonais, Takuya Onishi, et du cosmonaute russe Kirill Peskov.En dépit de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis et la Russie ont poursuivi ces dernières années leur collaboration dans le domaine spatial, avec l’envoi de cosmonautes russes via SpaceX et d’astronautes américains par les fusées russes Soyouz lors des missions de rotation de l’équipage de l’ISS.C’est dans ce cadre que s’inscrit la nouvelle mission. Ses participants seront chargés de réaliser des expériences scientifiques et technologiques, notamment des tests d’inflammabilité pour les futurs modèles de vaisseaux spatiaux et des recherches sur les effets de l’espace sur le corps humain.Si leur séjour dans l’espace s’est éternisé, Butch Wilmore et Suni Williams ne battront pas le record américain de l’astronaute Frank Rubio. Ce dernier a vécu 371 jours à bord de l’ISS en 2023, au lieu des six mois initialement prévus, en raison d’une fuite du liquide de refroidissement à bord du vaisseau spatial russe prévu pour son retour.Le record mondial pour un séjour dans l’espace est détenu par le cosmonaute russe Valeri Polyakov, revenu sur Terre en 1995 après avoir passé 437 jours consécutifs à bord de la station spatiale Mir.

La relève est arrivée pour les astronautes bloqués dans l’ISS

L’heure de la relève a sonné pour les deux astronautes bloqués depuis plus de neuf mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS), dont le retour sur Terre approche depuis l’arrivée dimanche d’un nouvel équipage véhiculé par le vaisseau Crew Dragon de l’entreprise SpaceX d’Elon Musk.Peu après 05H45 GMT, la Nasa a diffusé des images en direct montrant les nouveaux arrivants en train d’embrasser et de serrer dans leurs bras leurs homologues en apesanteur dans la station spatiale.Butch Wilmore et Suni Williams pourraient entreprendre ce retour à partir de mercredi prochain, selon la Nasa.”C’est génial de voir nos amis arriver”, a déclaré Williams en parlant d’un “jour merveilleux”, peu après l’entrée du nouvel équipage par une petite porte à bord du laboratoire orbital.Les deux Américains sont coincés à bord de l’ISS depuis juin dernier, à la suite de défaillances du vaisseau Starliner de Boeing qui les avaient acheminés.Ce qui devait initialement être un voyage aller-retour de huit jours s’est prolongé au-delà de neuf mois pour Wilmore et Williams, bien plus longtemps que les rotations classiques d’environ six mois des astronautes à bord de l’ISS.Les deux vétérans de l’espace, âgés de 62 et 59 ans, ont vu leur séjour s’éterniser en raison des problèmes détectés sur le système de propulsion du Starliner, qui effectuait avec eux son premier vol habité.La situation avait conduit la Nasa à décider à l’été de ramener le vaisseau de Boeing à vide sur Terre et de faire revenir les deux astronautes par l’entremise de SpaceX, l’entreprise du multimilliardaire Elon Musk.- Tournure politique -Leur périple a pris une tournure politique avec le retour au pouvoir du président républicain Donald Trump, ce dernier accusant son prédécesseur démocrate Joe Biden d’avoir volontairement “abandonné” les deux infortunés.Elon Musk, désormais proche conseiller de M. Trump, a lui assuré qu’il aurait pu les secourir il y a longtemps, sans préciser comment, allant même jusqu’à insulter copieusement un astronaute qui l’accusait de mentir.Butch Wilmore et Suni Williams vont désormais commencer à se préparer pour leur départ. Après une période de passation de quelques jours entre les deux équipages, Butch Wilmore et Suni Williams sont censés revenir sur Terre aux côtés de l’Américain Nick Hague et du Russe Alexandre Gorbounov.Le vol retour du Crew Dragon pourrait intervenir au plus tôt mercredi prochain, selon la Nasa. Le vaisseau de SpaceX devrait amerrir au large de la Floride, grâce à des parachutes-freins.Partie vendredi du Centre spatial Kennedy en Floride, la relève arrivée dimanche se compose de deux astronautes de la Nasa, Anne McClain et Nichole Ayers, d’un astronaute japonais, Takuya Onishi, et du cosmonaute russe Kirill Peskov.En dépit de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis et la Russie ont poursuivi ces dernières années leur collaboration dans le domaine spatial, avec l’envoi de cosmonautes russes via SpaceX et d’astronautes américains par les fusées russes Soyouz lors des missions de rotation de l’équipage de l’ISS.C’est dans ce cadre que s’inscrit la nouvelle mission. Ses participants seront chargés de réaliser des expériences scientifiques et technologiques, notamment des tests d’inflammabilité pour les futurs modèles de vaisseaux spatiaux et des recherches sur les effets de l’espace sur le corps humain.Si leur séjour dans l’espace s’est éternisé, Butch Wilmore et Suni Williams ne battront pas le record américain de l’astronaute Frank Rubio. Ce dernier a vécu 371 jours à bord de l’ISS en 2023, au lieu des six mois initialement prévus, en raison d’une fuite du liquide de refroidissement à bord du vaisseau spatial russe prévu pour son retour.Le record mondial pour un séjour dans l’espace est détenu par le cosmonaute russe Valeri Polyakov, revenu sur Terre en 1995 après avoir passé 437 jours consécutifs à bord de la station spatiale Mir.