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Accord conditionnel de Kiev pour de nouveaux pourparlers lundi à Istanbul avec Moscou

L’Ukraine s’est dite prête mercredi à des pourparlers lundi à Istanbul avec la Russie, si Moscou, à qui revient cette initiative, fournit à l’avance ses conditions en vue d’une paix pour que la rencontre donne des résultats. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a de son côté expliqué au téléphone à son homologue américain Marco Rubio comment son pays entendait entamer des discussions avec les Ukrainiens en Turquie, selon le ministère russe des Affaires étrangères.La Russie a en effet proposé mercredi à l’Ukraine une deuxième séance de pourparlers directs à Istanbul afin de lui transmettre un “mémorandum” censé exposer ses conditions afin de parvenir à un accord de paix durable. Et ce après que le président américain Donald Trump eut adopté ces derniers jours un ton plus dur à l’égard de son homologue russe Vladimir Poutine.- “Pas opposés” -“Notre délégation, dirigée par (Vladimir) Medinski, est prête à présenter ce mémorandum à la délégation ukrainienne et à fournir les explications nécessaires lors d’un deuxième cycle de négociations directes reprenant à Istanbul, le 2 juin”, a annoncé Sergueï Lavrov, dans un communiqué.”Nous ne sommes pas opposés à de nouvelles réunions avec les Russes et attendons leur mémorandum”, a réagi dans la soirée le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov. “La partie russe dispose encore d’au moins quatre jours avant son départ (en Turquie) pour nous fournir son document à examiner”, a-t-il ajouté.Vladimir Medinski avait été à la tête des négociateurs russes au cours des pourparlers du 16 mai, déjà à Istanbul. Il s’agissait des premières discussions de paix directes entre Kiev et Moscou depuis celles du printemps 2022, au début de l’attaque russe à grande échelle contre l’Ukraine.Ces échanges en Turquie n’avaient pas abouti à une percée pour trouver une issue diplomatique au conflit mais les deux camps s’étaient engagés à procéder à un échange de prisonniers d’une ampleur inédite, 1.000 personnes contre 1.000 personnes, qui s’est achevé le week-end dernier.Tout en remerciant ses “partenaires turcs”, Sergueï Lavrov a dit mercredi espérer que “tout ceux qui sont sincèrement intéressés” à “la réussite du processus de paix” soutiennent l’organisation de ce deuxième cycle de négociations.Vendredi, il avait assuré que son pays travaillait sur ce mémorandum exposant sa position et le transmettrait prochainement à Kiev.Pour l’heure, les positions officielles des deux belligérants semblent difficilement conciliables: la Russie exige notamment que l’Ukraine renonce à jamais à rejoindre l’Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion, ce qui est inacceptable pour les autorités ukrainiennes.- Missiles de longue portée -Plus tôt, Moscou avait écarté mercredi la proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky d’un sommet trilatéral avec Vladimir Poutine et Donald Trump pour faire avancer les discussions.”Une telle rencontre doit être le résultat d’accords concrets entre les deux délégations” russe et ukrainienne, avait tranché le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Vladimir Poutine avait déjà ignoré l’invitation de M. Zelensky à le rencontrer en Turquie à la mi-mai.En visite à Berlin pour s’y entretenir avec le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, le chef de l’Etat ukrainien a accusé la Russie d’entraver les pourparlers de paix en cherchant “des raisons de ne pas arrêter la guerre”.M. Merz a quant à lui annoncé que son pays aiderait Kiev à produire, à la fois en Ukraine et en Allemagne, des missiles de longue portée.La question des restrictions de portée a été par le passé un sujet délicat, les Ukrainiens voulant utiliser les armes occidentales pour frapper des cibles militaires en profondeur en Russie mais ses alliés craignant de provoquer une escalade en l’y autorisant.Volodymyr Zelensky a par ailleurs exhorté l’Otan à inviter l’Ukraine à son prochain sommet, arguant que son absence serait “une victoire pour Poutine”.- Trump ne veut pas “faire capoter” un accord -Mardi, M. Zelensky a appelé Washington à de nouvelles sanctions contre la Russie, notamment contre les secteurs énergétique et bancaire.Mais Donald Trump a dit mercredi ne pas vouloir sanctionner à l’heure actuelle la Russie : “Pour le seul fait que je pense que je suis près d’obtenir un accord et que je ne veux pas le faire capoter en faisant cela”, a-t-il déclaré à la presse, s’exprimant du Bureau ovale.Le président américain, qui essaye depuis mi-février de régler le conflit, a critiqué ces derniers jours Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, leur reprochant de ne pas trouver un accord.Mercredi, il s’est dit “très déçu” par les bombardements russes massifs du week-end dernier en Ukraine, qui ont fait au moins 13 morts, et pendant lesquels “des gens ont été tués en plein milieu de ce qu’on appellerait une négociation”. Dimanche, il avait été jusqu’à dire que le chef du Kremlin était “devenu complètement fou” en décidant de faire procéder à ces frappes.La Russie, qui occupe environ 20% du territoire ukrainien, a pour sa part subi dans la nuit de mardi à mercredi une des plus importantes attaques aériennes depuis le début de la guerre, impliquant près de 300 drones ukrainiens.Ce raid a notamment visé Moscou et perturbé le trafic dans plusieurs aéroports, sans cependant causer de dégâts majeurs.bur-rco-ant-led/bds/liu

Accord conditionnel de Kiev pour de nouveaux pourparlers lundi à Istanbul avec Moscou

L’Ukraine s’est dite prête mercredi à des pourparlers lundi à Istanbul avec la Russie, si Moscou, à qui revient cette initiative, fournit à l’avance ses conditions en vue d’une paix pour que la rencontre donne des résultats. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a de son côté expliqué au téléphone à son homologue américain Marco Rubio comment son pays entendait entamer des discussions avec les Ukrainiens en Turquie, selon le ministère russe des Affaires étrangères.La Russie a en effet proposé mercredi à l’Ukraine une deuxième séance de pourparlers directs à Istanbul afin de lui transmettre un “mémorandum” censé exposer ses conditions afin de parvenir à un accord de paix durable. Et ce après que le président américain Donald Trump eut adopté ces derniers jours un ton plus dur à l’égard de son homologue russe Vladimir Poutine.- “Pas opposés” -“Notre délégation, dirigée par (Vladimir) Medinski, est prête à présenter ce mémorandum à la délégation ukrainienne et à fournir les explications nécessaires lors d’un deuxième cycle de négociations directes reprenant à Istanbul, le 2 juin”, a annoncé Sergueï Lavrov, dans un communiqué.”Nous ne sommes pas opposés à de nouvelles réunions avec les Russes et attendons leur mémorandum”, a réagi dans la soirée le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov. “La partie russe dispose encore d’au moins quatre jours avant son départ (en Turquie) pour nous fournir son document à examiner”, a-t-il ajouté.Vladimir Medinski avait été à la tête des négociateurs russes au cours des pourparlers du 16 mai, déjà à Istanbul. Il s’agissait des premières discussions de paix directes entre Kiev et Moscou depuis celles du printemps 2022, au début de l’attaque russe à grande échelle contre l’Ukraine.Ces échanges en Turquie n’avaient pas abouti à une percée pour trouver une issue diplomatique au conflit mais les deux camps s’étaient engagés à procéder à un échange de prisonniers d’une ampleur inédite, 1.000 personnes contre 1.000 personnes, qui s’est achevé le week-end dernier.Tout en remerciant ses “partenaires turcs”, Sergueï Lavrov a dit mercredi espérer que “tout ceux qui sont sincèrement intéressés” à “la réussite du processus de paix” soutiennent l’organisation de ce deuxième cycle de négociations.Vendredi, il avait assuré que son pays travaillait sur ce mémorandum exposant sa position et le transmettrait prochainement à Kiev.Pour l’heure, les positions officielles des deux belligérants semblent difficilement conciliables: la Russie exige notamment que l’Ukraine renonce à jamais à rejoindre l’Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion, ce qui est inacceptable pour les autorités ukrainiennes.- Missiles de longue portée -Plus tôt, Moscou avait écarté mercredi la proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky d’un sommet trilatéral avec Vladimir Poutine et Donald Trump pour faire avancer les discussions.”Une telle rencontre doit être le résultat d’accords concrets entre les deux délégations” russe et ukrainienne, avait tranché le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Vladimir Poutine avait déjà ignoré l’invitation de M. Zelensky à le rencontrer en Turquie à la mi-mai.En visite à Berlin pour s’y entretenir avec le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, le chef de l’Etat ukrainien a accusé la Russie d’entraver les pourparlers de paix en cherchant “des raisons de ne pas arrêter la guerre”.M. Merz a quant à lui annoncé que son pays aiderait Kiev à produire, à la fois en Ukraine et en Allemagne, des missiles de longue portée.La question des restrictions de portée a été par le passé un sujet délicat, les Ukrainiens voulant utiliser les armes occidentales pour frapper des cibles militaires en profondeur en Russie mais ses alliés craignant de provoquer une escalade en l’y autorisant.Volodymyr Zelensky a par ailleurs exhorté l’Otan à inviter l’Ukraine à son prochain sommet, arguant que son absence serait “une victoire pour Poutine”.- Trump ne veut pas “faire capoter” un accord -Mardi, M. Zelensky a appelé Washington à de nouvelles sanctions contre la Russie, notamment contre les secteurs énergétique et bancaire.Mais Donald Trump a dit mercredi ne pas vouloir sanctionner à l’heure actuelle la Russie : “Pour le seul fait que je pense que je suis près d’obtenir un accord et que je ne veux pas le faire capoter en faisant cela”, a-t-il déclaré à la presse, s’exprimant du Bureau ovale.Le président américain, qui essaye depuis mi-février de régler le conflit, a critiqué ces derniers jours Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, leur reprochant de ne pas trouver un accord.Mercredi, il s’est dit “très déçu” par les bombardements russes massifs du week-end dernier en Ukraine, qui ont fait au moins 13 morts, et pendant lesquels “des gens ont été tués en plein milieu de ce qu’on appellerait une négociation”. Dimanche, il avait été jusqu’à dire que le chef du Kremlin était “devenu complètement fou” en décidant de faire procéder à ces frappes.La Russie, qui occupe environ 20% du territoire ukrainien, a pour sa part subi dans la nuit de mardi à mercredi une des plus importantes attaques aériennes depuis le début de la guerre, impliquant près de 300 drones ukrainiens.Ce raid a notamment visé Moscou et perturbé le trafic dans plusieurs aéroports, sans cependant causer de dégâts majeurs.bur-rco-ant-led/bds/liu

Nucléaire: Trump met en garde Israël contre toute frappe sur l’Iran

Les Etats-Unis ont mis en garde Israël contre toute frappe sur l’Iran qui risquerait de faire dérailler les pourparlers sur le nucléaire, tandis que Téhéran se dit prêt autoriser une visite d’inspecteurs américains de l’AIEA.”Si des questions sont soulevées, si un accord est conclu et si les demandes de l’Iran sont prises en compte, alors nous reconsidérerons la possibilité d’accepter des inspecteurs américains” de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré Mohammad Eslami, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé le 12 avril, via une médiation du sultanat d’Oman, des discussions sur l’épineux dossier du programme nucléaire iranien.Les deux capitales ont publiquement affiché leur désaccord sur la question sensible de l’enrichissement d’uranium. L’annonce de M. Eslami survient au moment où le président iranien Massoud Pezeshkian est en visite à Oman et où un responsable de l’AIEA doit se rendre dans les prochains jours en Iran.Dans ce contexte, le président américain Donald Trump a mis en garde le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, contre toute frappe sur l’Iran qui risquerait de faire dérailler les pourparlers sur le nucléaire.- “Très proches d’une solution” -“Je lui ai dit que je ne pensais pas que ce serait pertinent maintenant parce que nous sommes très proches d’une solution”, a déclaré M. Trump mercredi pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale, évoquant sa récente conversation téléphonique avec le dirigeant israélien.Le président américain a assuré que les délicates discussions avec Téhéran étaient “très bonnes”, les Etats-Unis et l’Iran venant de boucler à Rome un cinquième cycle de pourparlers, sans trouver un accord mais assurant être prêts à poursuivre le dialogue.Les négociations achoppent jusqu’ici sur la question de l’enrichissement d’uranium : les Etats-Unis demandent que l’Iran y renonce totalement, ce qu’il refuse catégoriquement, mettant en avant un droit à se doter de capacités nucléaires civiles.Pendant son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait unilatéralement retiré son pays d’un accord international sur le nucléaire conclu avec Téhéran en 2015 et rétabli de lourdes sanctions à l’encontre de l’Iran.Depuis, “nous avons toujours refusé les inspecteurs de pays hostiles (envers l’Iran) et qui se sont comportés sans principes”, a souligné Mohammad Eslami, se disant prêt à revoir cette position. Les Etats occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent les Iraniens de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran se défend d’avoir de telles ambitions militaires.- “Ligne rouge” -Selon l’AIEA, ce pays enrichit l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% autorisée par l’accord de 2015 conclu avec les grandes puissances. Téhéran dit s’être affranchi de ses engagements en représailles au retrait américain.Les experts estiment qu’à partir de 20%, l’uranium enrichi peut avoir des applications militaires. Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%. L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui mène les discussions pour Washington, a estimé que les Etats-Unis “ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu’un pour cent de capacité d’enrichissement” à l’Iran. Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, considère cette exigence comme une “ligne rouge”, contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) dont l’Iran est signataire.De son côté, le bureau du Premier ministre israélien a démenti mercredi un article du New York Times affirmant que Benjamin Netanyahu menace de faire échouer les négociations irano-américaines en frappant les principales installations d’enrichissement nucléaire de l’Iran. Il s’agit de “fake news” a affirmé le bureau de M. Netanyahu. Le quotidien américain fait mention d’au moins un échange téléphonique tendu entre MM. Trump et Netanyahu au sujet de ces menaces israéliennes. Les responsables américains craignent notamment qu’Israël ne décide de frapper l’Iran sans préavis, ajoute l’article. sbr-rkh-mj-cab/cm/ial/bds

Nucléaire: Trump met en garde Israël contre toute frappe sur l’Iran

Les Etats-Unis ont mis en garde Israël contre toute frappe sur l’Iran qui risquerait de faire dérailler les pourparlers sur le nucléaire, tandis que Téhéran se dit prêt autoriser une visite d’inspecteurs américains de l’AIEA.”Si des questions sont soulevées, si un accord est conclu et si les demandes de l’Iran sont prises en compte, alors nous reconsidérerons la possibilité d’accepter des inspecteurs américains” de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré Mohammad Eslami, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé le 12 avril, via une médiation du sultanat d’Oman, des discussions sur l’épineux dossier du programme nucléaire iranien.Les deux capitales ont publiquement affiché leur désaccord sur la question sensible de l’enrichissement d’uranium. L’annonce de M. Eslami survient au moment où le président iranien Massoud Pezeshkian est en visite à Oman et où un responsable de l’AIEA doit se rendre dans les prochains jours en Iran.Dans ce contexte, le président américain Donald Trump a mis en garde le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, contre toute frappe sur l’Iran qui risquerait de faire dérailler les pourparlers sur le nucléaire.- “Très proches d’une solution” -“Je lui ai dit que je ne pensais pas que ce serait pertinent maintenant parce que nous sommes très proches d’une solution”, a déclaré M. Trump mercredi pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale, évoquant sa récente conversation téléphonique avec le dirigeant israélien.Le président américain a assuré que les délicates discussions avec Téhéran étaient “très bonnes”, les Etats-Unis et l’Iran venant de boucler à Rome un cinquième cycle de pourparlers, sans trouver un accord mais assurant être prêts à poursuivre le dialogue.Les négociations achoppent jusqu’ici sur la question de l’enrichissement d’uranium : les Etats-Unis demandent que l’Iran y renonce totalement, ce qu’il refuse catégoriquement, mettant en avant un droit à se doter de capacités nucléaires civiles.Pendant son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait unilatéralement retiré son pays d’un accord international sur le nucléaire conclu avec Téhéran en 2015 et rétabli de lourdes sanctions à l’encontre de l’Iran.Depuis, “nous avons toujours refusé les inspecteurs de pays hostiles (envers l’Iran) et qui se sont comportés sans principes”, a souligné Mohammad Eslami, se disant prêt à revoir cette position. Les Etats occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent les Iraniens de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran se défend d’avoir de telles ambitions militaires.- “Ligne rouge” -Selon l’AIEA, ce pays enrichit l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% autorisée par l’accord de 2015 conclu avec les grandes puissances. Téhéran dit s’être affranchi de ses engagements en représailles au retrait américain.Les experts estiment qu’à partir de 20%, l’uranium enrichi peut avoir des applications militaires. Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%. L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui mène les discussions pour Washington, a estimé que les Etats-Unis “ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu’un pour cent de capacité d’enrichissement” à l’Iran. Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, considère cette exigence comme une “ligne rouge”, contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) dont l’Iran est signataire.De son côté, le bureau du Premier ministre israélien a démenti mercredi un article du New York Times affirmant que Benjamin Netanyahu menace de faire échouer les négociations irano-américaines en frappant les principales installations d’enrichissement nucléaire de l’Iran. Il s’agit de “fake news” a affirmé le bureau de M. Netanyahu. Le quotidien américain fait mention d’au moins un échange téléphonique tendu entre MM. Trump et Netanyahu au sujet de ces menaces israéliennes. Les responsables américains craignent notamment qu’Israël ne décide de frapper l’Iran sans préavis, ajoute l’article. sbr-rkh-mj-cab/cm/ial/bds

Colombie: des milliers de manifestants en soutien aux réformes voulues par le président

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue mercredi en Colombie à l’appel du président de gauche Gustavo Petro, qui cherche à faire pression pour que le Parlement approuve le principe d’une consultation populaire visant à réformer le système de santé et le droit du travail.Dès l’aube, des manifestants ont bloqué plusieurs stations du réseau de transport public de Bogota, affectant des centaines de milliers d’usagers dans la capitale de 8 millions d’habitants.Le président Petro souhaite élargir les droits des Colombiens en matière de travail et de santé.Le Parlement ayant rejeté ses projets de loi, le chef de l’Etat défend désormais l’idée d’un référendum. Cependant, ce processus électoral nécessite l’approbation des mêmes parlementaires.Mi-mai, le Parlement a refusé de convoquer la consultation populaire, qui comprenait 12 questions. M. Petro a alors présenté une nouvelle proposition de consultation, amendée. Dans ce contexte de bras de fer entre exécutif et législatif, le dirigeant avait appelé ses concitoyens à manifester mercredi et jeudi. Le gouvernement menace de faire approuver la tenue d’une consultation par décret si le Parlement s’obstine à lui résister.”Le droit à la consultation populaire existe”, a plaidé le président sur X.Des centrales syndicales et des organisations paysannes et autochtones ont défilé mercredi à Bogota.  D’autres villes comme Medellin (nord-ouest), Cali (sud-ouest) et Bucaramanga (nord-est) se sont également jointes à cette journée de “grève nationale”. Gustavo Petro a convoqué plusieurs manifestations tout au long de son mandat, débuté en août 2022 et qui doit s’achever en 2026. La dernière a eu lieu le 1er mai. 

Roland-Garros: Halys au troisième tour, Mpetshi Perricard s’incline

Pour la première fois de sa carrière, à 28 ans, le Français Quentin Halys (52e) s’est qualifié pour le troisième tour de Roland-Garros mercredi, une marche sur laquelle Giovanni Mpetshi Perricard a lui buté.. Les fleurs d’HalysAprès la victoire de Gaël Monfils en cinq sets dans la nuit, Quentin Halys (52e) a repris le flambeau tricolore en dominant en quatre manches le Serbe Miomir Kecmanovic (46e).S’il est entré timidement dans un match brièvement interrompu par les intempéries, Halys a ensuite renversé son adversaire 4-6, 6-3, 7-6 (7/2), 7-5, lui qui sortait de cinq éliminations d’affilée au premier tour porte d’Auteuil.Le grand Bondynois (1,91 m) a sauvé 14 balles de break grâce à un bon coup droit et surtout à son service, avec 22 aces réussis. Il sera opposé à l’Américain Emilio Nava (137e et invité par les organisateurs) ou au N.10 mondial Holger Rune au troisième tour.”J’ai été très bon dans les moments importants. Pour sauver les balles de break, j’ai souvent bien servi, j’ai été toujours très offensif”, a apprécié Halys, dans des “conditions assez difficiles” sur le court 14, avec “beaucoup de vent, un peu de soleil, ça tourbillonnait”. Autre excellent serveur, le N.3 français Giovanni Mpetshi Perricard (37e) a lui été sans idée face au Bosnien Damir Dzumhur (69e), vainqueur 7-6 (7/4), 6-3, 4-6, 6-4 sur le Suzanne-Lenglen. “Le seul coup qui a marché aujourd’hui, c’était mon service”, a soupiré “Gio” en conférence de presse. “Être aussi inefficace au retour, ce n’est pas normal”, s’est agacé un Mpetshi Perricard particulièrement abattu.Soigné au début du quatrième set après une glissade qui l’a fait se tordre de douleur, Dzumhur a malgré tout pu mener le match à son terme sans paraître trop gêné. Il affrontera le N.2 mondial Carlos Alcaraz, tenant du titre, au prochain tour.. Alcaraz puissant, Swiatek expéditiveL’Espagnol de 22 ans retrouvait mercredi le court Philippe-Chatrier, après un premier tour facilement remporté sur le Suzanne-Lenglen, et il a dominé le Hongrois Fabian Marozsan (56e) 6-1, 4-6, 6-1, 6-2. “J’ai maintenu mon niveau pendant tout le match, mais dans le deuxième set, il a atteint un niveau bien meilleur que le mien”, a estimé Alcaraz, qui s’était incliné contre lui sur terre battue, en 2023 à Rome.Récent vainqueur des Masters 1000 de Monte-Carlo et Rome, l’Espagnol a débarqué en forme et en confiance porte d’Auteuil, avec l’espoir de conserver son titre, ce qui n’est plus arrivé depuis Rafael Nadal (2019, 2020).A l’inverse, la Polonaise Iga Swiatek est sevrée de trophées depuis son troisième sacre consécutif à Paris en 2024.Après un succès 6-3, 6-3 tout en maîtrise au premier tour, l’ex-N.1 mondiale (actuelle 5e) a enchaîné avec une autre victoire en deux sets, ne laissant que des miettes sur le Central à la Britannique Emma Raducanu (41e), balayée 6-1, 6-2. “Je me sentais bien aujourd’hui. On verra bien ce qui se passera à l’avenir mais mes deux matches ici ont été plutôt solides”, s’est réjoui la Polonaise.Accrochée dans le premier set par la Suissesse Jil Teichmann, la N.1 mondiale Aryna Sabalenka a ensuite déroulé dans la deuxième manche pour s’imposer 6-3, 6-1 en un peu plus d’une heure et quart.Elle a rendez-vous au 3e tour avec la Serbe Olga Danilovic (34e), tombeuse en trois sets de l’Américaine Danielle Collins (54e).. Ruud blesséLe spécialiste norvégien de la terre battue Casper Ruud, vainqueur du Masters 1000 de Madrid et double finaliste à Roland-Garros (2022 et 2023), a quitté Paris dès le deuxième tour, battu en quatre sets par le Portugais Nuno Borges (41e).Le N.8 mondial, manifestement diminué en fin de match, a révélé après coup souffrir du genou gauche depuis le début de la saison sur terre battue.Les Italiens, eux, ont été à la fête: Lorenzo Musetti (7e) n’a concédé que huit jeux au Colombien Daniel Elahi Galan (122e), le qualifié Matteo Gigante (167e) a surpris Stefanos Tsitsipas (20e) en quatre manches et Jasmine Paolini (4e) a dominé 6-3, 6-3 l’Australienne Ajla Tomljanovic (71e).