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Climat: en Allemagne, un paysan péruvien devant la justice face à un géant de l’énergie

Dix ans après le début de son combat judiciaire, un paysan péruvien fait face lundi devant la justice allemande au géant de l’énergie RWE, à qui il demande de réparer les effets du changement climatique dans les Andes.Pour cette affaire emblématique, très suivie par les défenseurs de l’environnement, Saul Luciano Lliuya a fait le voyage depuis le Pérou afin d’être présent au tribunal de Hamm, dans le nord-ouest de l’Allemagne, loin de sa ferme de Huaraz, dans l’ouest du Pérou, où cet agriculteur élève poulets et moutons et cultive maïs et quinoa.Selon l’ONG Germanwatch, qui soutient l’agriculteur, sa maison est menacée par la fonte des glaciers des Andes, qui ont déjà fait “remonter dangereusement à plusieurs reprises” le niveau du lac Palcacocha situé au-dessus de sa ville. M. Lliuya et Germanwatch demandent à RWE, l’un des principaux groupes énergétiques d’Allemagne, de participer symboliquement aux travaux pour réduire le niveau d’eau du lac.- Quote-part des émissions -Motif: bien qu’il n’ait aucune centrale au Pérou, le conglomérat fait partie des trois plus grands émetteurs de gaz à effets de serre en Europe, et est responsable de 0,47% des émissions mondiales, selon un rapport.Les plaignants exigent donc de RWE une quote-part correspondante de 17.000 euros aux 3,5 millions d’euros de travaux.Fin 2017, l’agriculteur avait obtenu un premier succès lorsque sa requête avait été jugée recevable en appel, après avoir été retoquée en première instance.Cette décision avait suscité l’espoir des militants de l’environnement d’en faire un cas précurseur de “justice climatique mondiale”, concept politique selon lequel le Nord pollueur doit dédommager les pays du Sud victimes de la pollution.Depuis, la procédure a avancé lentement, ralentie notamment par la pandémie de Covid-19.En 2022, neuf experts mandatés par le tribunal se sont rendus au Pérou observer la situation.”Je n’aurais jamais pensé que cela prendrait autant de temps”, a dit avant le procès Saul Luciano Lliuya, qui a déposé plainte il y a près de dix ans.Ce père de deux enfants, âgé de 44 ans, a assuré lors d’une conférence de presse à Lima avoir “pleine confiance” en l’issue de la procédure.De son côté, l’énergéticien allemand juge la requête “juridiquement inadmissible”.M. Lliuya “tente de créer un précédent selon lequel chaque émetteur individuel de gaz à effet de serre en Allemagne pourrait être tenu légalement responsable des effets du changement climatique dans le monde”, estime le groupe de Essen (ouest) dans une réponse à l’AFP.Or, il n’est “pas possible d’attribuer juridiquement les effets spécifiques d’un changement climatique à un seul émetteur”, souligne RWE, qui exploite en Allemagne plusieurs mines de lignite, un minerai très polluant.Le groupe soutient notamment qu’il a toujours respecté les réglementations nationales sur les émissions de gaz à effet de serre et s’est fixé l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. RWE s’est notamment engagé à cesser la production d’électricité au charbon d’ici à 2030 dans le bassin rhénan, tout en investissant massivement dans l’éolien et le solaire.- Justice climatique -Mais alors que “ce sont principalement des individus” et “des Etats qui supportent le coût de la crise climatique”, il est désormais “temps que des entreprises comme RWE contribuent équitablement aux coûts des dommages qu’elles ont contribué à causer”, rétorque Francesca Mascha Klein, juriste pour Germanwatch.Le tribunal doit d’abord évaluer le risque de crue pour la maison de M. Lliuya. Si celui-ci est considéré comme sérieux, il examinera ensuite dans quelle mesure le changement climatique et les émissions de RWE contribuent à une potentielle inondation.L’audience est prévue jusqu’à mercredi. Les litiges contre gouvernements et sociétés polluantes se multiplient ces dernières années.”Plus de 80 affaires ont déjà été déposées contre les principaux producteurs de carbone, et ce nombre a triplé chaque année depuis l’Accord de Paris” en 2015, souligne Joana Setzer, chargée de recherche à la London School of Economics.Début 2023, les habitants de l’île indonésienne de Pari, menacée par la montée des eaux, ont ainsi traduit en justice le géant cimentier suisse Holcim.Là aussi, la procédure judiciaire devrait prendre de nombreuses années. L’île pourrait être engloutie d’ici 2050, selon des experts. 

L’UE cherche à mobiliser pour la transition et la reconstruction de la Syrie

L’Union européenne réunit lundi à Bruxelles une conférence des donateurs sur la Syrie, occasion pour les Européens de favoriser une mobilisation internationale en faveur de ce pays, dévasté par plus d’une décennie de guerre.Cette neuvième édition de la conférence des donateurs accueille pour la première fois des représentants du pouvoir à Damas. C’est le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Chaibani, qui représentera son pays à Bruxelles, en marge d’une réunion des chefs de la diplomatie de l’UE.La prise du pouvoir par une coalition dominée par les islamistes et dirigée par Ahmad al-Chareh, le 8 décembre, a mis fin à la dictature du clan Assad après un règne sans partage sur la Syrie pendant plus d’un demi-siècle. Mais la transition est difficile dans ce pays divisé entre plusieurs communautés religieuses. Des massacres ont été commis ces dernières semaines dans l’ouest, les pires violences depuis l’arrivée de cette coalition menée par le groupe islamiste sunnite Hayat Tahrir al-Cham (HTS).Les forces de sécurité, des groupes armés alliés ou des djihadistes étrangers ont été rendus responsables de ces violences qui ont fait, selon une ONG, près de 1.400 morts civils, principalement au sein de la communauté alaouite, une branche du chiisme, dont est issu l’ancien président Bachar al-Assad.Les Vingt-Sept, qui ont très vite après le 8 décembre décidé de soutenir la transition en Syrie, veulent y voir un incident isolé, selon des diplomates. Ils ont salué la nomination d’une commission d’enquête et indiqué que “tout (devait) être fait pour éviter que de tels crimes se reproduisent”, selon un communiqué.Ils sont prêts à reconsidérer la levée progressive des sanctions imposées à la Syrie, décidée fin février, si de tels incidents devaient se reproduire, selon des diplomates à Bruxelles.La France a ainsi affirmé mercredi qu’elle s’opposerait à la toute nouvelle levée de sanctions “si ces exactions devaient rester impunies”.- Une conférence “différente” -Lundi à Bruxelles, les 27 vont tenter de mobiliser la communauté internationale pour aider à la reconstruction de ce pays. Les précédentes éditions étaient cantonnées à l’aide internationale, mais cette fois les ambitions sont tout autres.”Cette année, bien sûr, la conférence sera différente”, a indiqué un responsable de l’UE. “Il y a une fenêtre d’opportunité. Elle n’est pas très grand ouverte, nous devons donc en profiter, autrement il sera trop tard”, a-t-il ajouté.Les besoins sont énormes. Les Nations unies ont estimé qu’il faudrait, au rythme actuel, au moins un demi-siècle à la Syrie pour retrouver la situation économique qu’elle connaissait avant la guerre civile qui a éclaté en 2011.Quelque 16,7 millions de personnes ont besoin d’une aide internationale au moment où les Etats-Unis se désengagent.L’an dernier, la conférence des donateurs avait permis de mobiliser quelque 7,5 milliards d’euros pour la Syrie.Mais les efforts pour atteindre ce résultat sont compromis cette année par la décision américaine de suspendre son aide internationale. Les Etats-Unis étaient jusqu’à présent le principal fournisseur d’aide internationale à la Syrie, selon l’ONU. Ils seront représentés à la conférence lundi.”Le système global de l’aide humanitaire en général était basé sur deux piliers, l’un, très important, constitué par les Etats-Unis, et l’autre par l’UE et ses Etats membres”, a expliqué un autre responsable européen.Aujourd’hui, “l’un de ces piliers s’est considérablement réduit, voire a complètement disparu, et cela implique une réduction des fonds disponibles pour l’aide humanitaire dans le monde”, a-t-il assuré.Même avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les donateurs ne fournissaient pour la Syrie qu’environ 35% de l’aide réclamée par les Nations unies.Les organisateurs de cette conférence des donateurs espèrent que les pays arabes du Moyen-Orient seront en mesure de compenser un retrait américain.

Le nouveau Premier ministre canadien en déplacement en Europe dans un climat tendu avec Washington

Le nouveau Premier ministre du Canada, Mark Carney, effectue lundi un premier déplacement à l’étranger à Paris et à Londres, avec comme objectif de renforcer ses alliances en Europe dans un contexte de fortes tensions entre son pays et les Etats-Unis de Donald Trump.Ce déplacement vise à “renforcer nos liens commerciaux et militaires avec deux de nos partenaires les plus solides et les plus fiables”, a déclaré M. Carney dans un communiqué diffusé durant le week-end, alors que les menaces posées par le président américain dominent la vie politique canadienne depuis des semaines.Le pays de 41 millions d’habitants vit une crise sans précédent dans son histoire: Donald Trump a lancé une guerre commerciale avec son voisin et ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le “51e Etat américain”. Le chef du gouvernement canadien, qui a succédé à Justin Trudeau vendredi, rencontre d’abord Emmanuel Macron à l’Elysée pour un déjeuner de travail, selon la présidence française. Les deux dirigeants “mettront l’accent sur leur engagement commun à bâtir des liens économiques, commerciaux et de défense plus solides”, souligne le communiqué canadien.MM. Carney et Macron discuteront également de “la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine” et des “projets au coeur” du “partenariat stratégique” entre les deux pays, précise l’Elysée.Mark Carney, qui était devenu en 2013 le premier non-Britannique à diriger la Banque d’Angleterre, se rend ensuite à Londres pour rencontrer son homologue Keir Starmer.Il évoquera avec le Premier ministre britannique “le renforcement de la sécurité transatlantique, la croissance du secteur de l’intelligence artificielle (IA) et les solides relations commerciales” bilatérales, selon le communiqué.Le Royaume-Uni est le troisième partenaire commercial du Canada pour les biens et les services, avec des échanges évalués à 61 milliards de dollars canadiens (40 milliards d’euros).Une audience avec le roi Charles III, qui est aussi le souverain du Canada, doit également avoir lieu.- Diversifier les relations commerciales -Mark Carney, 60 ans, novice en politique et successeur de Justin Trudeau, a déclaré lors de son premier discours officiel que “la diversification de nos relations commerciales” serait une priorité, tout en assurant que le Canada ne ferait “jamais partie des Etats-Unis”.Les droits de douanes imposés par l’administration Trump ont provoqué un électrochoc dans le pays car 75% des exportations du Canada partent vers les Etats-Unis et une guerre tarifaire avec son puissant voisin du sud pourrait causer d’importants dégâts à l’économie canadienne.Avant son départ pour l’Europe, le Premier ministre canadien a indiqué dimanche avoir eu un échange téléphonique avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Sur le réseau social X, Mark Carney a expliqué que “le Canada et l’Europe sont de solides partenaires, chose très importante dans une économie mondiale en évolution”.Sur le chemin du retour, il s’arrêtera mardi à Iqaluit, dans le Nunavut, un territoire canadien proche du Groenland, “pour réaffirmer la souveraineté et la sécurité du Canada dans l’Arctique”, alors que Donald Trump a maintes fois fait part de son souhait d’annexer le Groenland.

Bétharram: le rectorat inspecte l’établissement au cÅ“ur du scandale

Trois décennies après sa dernière inspection, l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram, épicentre d’une vague de dénonciations d’agressions sexuelles et de violences passées au sein de l’enseignement catholique, est contrôlé par le rectorat de Bordeaux à partir de lundi.Le 14 février, alors que le scandale éclaboussait le Premier ministre François Bayrou, dont plusieurs enfants ont fréquenté ce collège-lycée sous contrat où son épouse a enseigné le catéchisme, le ministère de l’Education avait demandé à l’académie “d’avancer” la date de sa venue à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques).Sollicitée en amont par l’AFP, cette dernière n’a pas donné de détails sur cette inspection, indiquant simplement que la rectrice ferait un point presse lundi après-midi à Bordeaux “à l’occasion du premier jour du contrôle” de l’établissement.La ministre de l’Education, Elisabeth Borne, a assuré qu’elle prendrait “les mesures qui s’imposent” en fonction des conclusions de cette inspection, dans une interview à la Tribune dimanche, où elle annonce un renforcement des contrôles des établissements privés sous contrat, dont la Cour des comptes avait dénoncé l’insuffisance en 2023.Grâce au déploiement de “60 inspecteurs supplémentaires”, “40% des établissements privés sous contrat seront inspectés dans les deux prochaines années”, a-t-elle précisé, promettant aussi une remontée désormais “systématique” des faits de violences dans ces structures, qui scolarisent plus de deux millions d’élèves.Le conseil départemental, qui finance partiellement les travaux engagés par les collèges privés sous contrat, conditionnera, lui, la subvention de l’institution béarnaise au respect de son contrat avec l’État.- Plus de 150 plaintes -La précédente – et unique – visite d’un inspecteur dans l’établissement, rebaptisé Le Beau Rameau (“bèth arram” en béarnais) en 2009, remonte au printemps 1996. Une plainte, déposée par le père d’un adolescent au tympan crevé par la violente claque d’un surveillant laïc, avait alors attiré l’attention pour la première fois sur cette institution fondée en 1837.À l’époque, François Bayrou est ministre de l’Education et diligente une enquête administrative. Le rapport, rédigé après une dizaine d’entretiens menés sur place en quelques heures, affirme que Notre-Dame-de-Bétharram “n’est pas un établissement où les élèves sont brutalisés”.Ce rapport “ne tient pas la route actuellement”, a regretté le mois dernier son auteur, âgé de 88 ans aujourd’hui. “Cette inspection était bidon, artificielle, ils étaient avertis de sa venue”, avait commenté dans la foulée le père du plaignant de 1996.”Si ce monsieur avait fait son travail (…) le procureur aurait été saisi et on aurait évité tous les viols et violences perpétrés ensuite pendant une dizaine d’années”, avait déploré Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes de Bétharram.Le parquet de Pau a reçu depuis un an plus de 150 plaintes visant d’anciens religieux et personnels laïcs pour violences, agressions sexuelles et viols, quasi tous prescrits.- Commission d’enquête parlementaire -Après trois gardes à vue, un seul ancien surveillant a été mis en examen et écroué le 21 février pour des faits commis au début des années 1990 puis en 2004.La congrégation religieuse des pères de Bétharram, qui a longtemps dirigé l’établissement, a reconnu samedi pour la première fois le caractère “systémique” des violences commises et confié à un groupe de réflexion une commission d’enquête indépendante chargée d’apporter “réparation” à toutes les victimes.L’affaire a engendré une vague de dénonciations similaires à l’encontre d’autres établissements catholiques dans les Hautes-Pyrénées, les Landes ou encore le Finistère.Une commission d’enquête parlementaire a également été créée sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences en milieu scolaire, privé et public.Elle prévoit d’auditionner François Bayrou et Elisabeth Borne, a indiqué jeudi sa présidente, la députée socialiste Fatiha Keloua Hachi.Le Premier ministre a déclaré dimanche qu’il répondrait aux questions de la commission “s’il a une convocation officielle”, tout en répétant se sentir victime d’une “manoeuvre de déstabilisation”. Mme Borne, qui recevra Alain Esquerre jeudi à Paris, avait, elle, estimé le 21 février que l’Etat n’avait “pas été au rendez-vous” dans le dossier Bétharram, jugeant “difficile de comprendre” pourquoi il n’a pas réagi plus tôt – une plainte pour viol, visant un religieux qui dirigea l’établissement, avait également été déposée dès 1998.

Les Houthis revendiquent deux attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué dimanche et lundi deux attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge et affirmé qu’ils frapperaient des cargos américains, en riposte aux frappes menées par les Etats-Unis qui ont tué, selon Washington, plusieurs de leurs chefs.Le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a appelé les Yéménites à se rassembler lundi “par millions” pour protester contre ces frappes qui ont visé samedi notamment Sanaa, la capitale du Yémen, et fait 53 morts, dont cinq enfants, et 98 blessés, selon les rebelles.Les Houthis ont déclaré dimanche avoir mené en riposte “une opération militaire (…) visant le porte-avions américain USS Harry Truman et les navires de guerre qui l’accompagnent dans le nord de la mer Rouge”, affirmant avoir tiré 18 missiles et un drone.Lundi matin, ils ont revendiqué une “seconde” attaque contre ce porte-avion dans le nord de la mer Rouge, disant l’avoir visé “avec de nombreux missiles balistiques et de croisière ainsi qu’avec des drones, dans un engagement qui a duré plusieurs heures”.Les Etats-Unis n’ont pas confirmé ces attaques.D’après des médias houthis, Washington a pour sa part procédé à des frappes dans la nuit de dimanche à lundi, en ciblant une usine d’égrainage de coton dans la région d’Hodeida (ouest) et le poste de pilotage du “Galaxy Leader”, un navire capturé il y a plus d’un an par les rebelles.Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) s’est borné dans la nuit à dire que ses forces “continuent les opérations contre les terroristes Houthis soutenus par l’Iran”, sans plus de détails.Abdel Malek al-Houthi a prévenu que les Houthis viseraient par ailleurs des navires de marchandises américains en mer Rouge tant que les Etats-Unis “poursuivraient leur agression”.- Escalade -Face à l’escalade, l’ONU a demandé aux Etats-Unis et aux Houthis “l’arrêt de toute activité militaire”.Le président américain Donald Trump avait promis samedi “l’enfer” aux “terroristes houthis” et sommé l’Iran de cesser de soutenir ces rebelles, qui ont multiplié les attaques contre le commerce maritime au large du Yémen depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.Les frappes américaines, qui ont visé samedi des bastions rebelles au Yémen après des menaces contre le commerce maritime et contre Israël, ont tué “plusieurs dirigeants houthis clés”, a affirmé dimanche le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz. L’Iran a condamné des frappes “barbares” et rejeté les menaces de M. Trump.Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont Sanaa, avaient averti samedi que leurs forces étaient “prêtes à répondre à l’escalade par l’escalade”.Les Houthis font partie avec notamment le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah au Liban de ce que l’Iran appelle l'”axe de la résistance” face à Israël.Ces deux mouvements ont condamné les raids américains, qui selon le ministère de la Santé des Houthis ont touché Sanaa, le gouvernorat de Saada, dans le nord du Yémen, et la ville de Radaa, dans le centre.Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené plusieurs attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec ce pays, affirmant agir “en solidarité avec les Palestiniens”.Les attaques ont cessé après l’entrée en vigueur d’une trêve le 19 janvier. Mais après le refus d’Israël de permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien, les rebelles ont annoncé le 11 mars leur intention de les reprendre. – Entretien Rubio-Lavrov -Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a affirmé dimanche que “la poursuite des attaques houthies contre les navires militaires et commerciaux américains en mer Rouge ne (serait) pas tolérée”.M. Lavrov, dont le pays est proche de l’Iran, a répondu que toutes les parties devraient s’abstenir de recourir à la force au Yémen.Ces attaques ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est en proie depuis 2014 à une guerre civile opposant les Houthis au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays de 38 millions d’habitants dans l’une des pires crises humanitaires, selon l’ONU. 

Les Houthis revendiquent deux attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué dimanche et lundi deux attaques contre un porte-avions américain en mer Rouge et affirmé qu’ils frapperaient des cargos américains, en riposte aux frappes menées par les Etats-Unis qui ont tué, selon Washington, plusieurs de leurs chefs.Le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a appelé les Yéménites à se rassembler lundi “par millions” pour protester contre ces frappes qui ont visé samedi notamment Sanaa, la capitale du Yémen, et fait 53 morts, dont cinq enfants, et 98 blessés, selon les rebelles.Les Houthis ont déclaré dimanche avoir mené en riposte “une opération militaire (…) visant le porte-avions américain USS Harry Truman et les navires de guerre qui l’accompagnent dans le nord de la mer Rouge”, affirmant avoir tiré 18 missiles et un drone.Lundi matin, ils ont revendiqué une “seconde” attaque contre ce porte-avion dans le nord de la mer Rouge, disant l’avoir visé “avec de nombreux missiles balistiques et de croisière ainsi qu’avec des drones, dans un engagement qui a duré plusieurs heures”.Les Etats-Unis n’ont pas confirmé ces attaques.D’après des médias houthis, Washington a pour sa part procédé à des frappes dans la nuit de dimanche à lundi, en ciblant une usine d’égrainage de coton dans la région d’Hodeida (ouest) et le poste de pilotage du “Galaxy Leader”, un navire capturé il y a plus d’un an par les rebelles.Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) s’est borné dans la nuit à dire que ses forces “continuent les opérations contre les terroristes Houthis soutenus par l’Iran”, sans plus de détails.Abdel Malek al-Houthi a prévenu que les Houthis viseraient par ailleurs des navires de marchandises américains en mer Rouge tant que les Etats-Unis “poursuivraient leur agression”.- Escalade -Face à l’escalade, l’ONU a demandé aux Etats-Unis et aux Houthis “l’arrêt de toute activité militaire”.Le président américain Donald Trump avait promis samedi “l’enfer” aux “terroristes houthis” et sommé l’Iran de cesser de soutenir ces rebelles, qui ont multiplié les attaques contre le commerce maritime au large du Yémen depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.Les frappes américaines, qui ont visé samedi des bastions rebelles au Yémen après des menaces contre le commerce maritime et contre Israël, ont tué “plusieurs dirigeants houthis clés”, a affirmé dimanche le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz. L’Iran a condamné des frappes “barbares” et rejeté les menaces de M. Trump.Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont Sanaa, avaient averti samedi que leurs forces étaient “prêtes à répondre à l’escalade par l’escalade”.Les Houthis font partie avec notamment le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah au Liban de ce que l’Iran appelle l'”axe de la résistance” face à Israël.Ces deux mouvements ont condamné les raids américains, qui selon le ministère de la Santé des Houthis ont touché Sanaa, le gouvernorat de Saada, dans le nord du Yémen, et la ville de Radaa, dans le centre.Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené plusieurs attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec ce pays, affirmant agir “en solidarité avec les Palestiniens”.Les attaques ont cessé après l’entrée en vigueur d’une trêve le 19 janvier. Mais après le refus d’Israël de permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien, les rebelles ont annoncé le 11 mars leur intention de les reprendre. – Entretien Rubio-Lavrov -Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a affirmé dimanche que “la poursuite des attaques houthies contre les navires militaires et commerciaux américains en mer Rouge ne (serait) pas tolérée”.M. Lavrov, dont le pays est proche de l’Iran, a répondu que toutes les parties devraient s’abstenir de recourir à la force au Yémen.Ces attaques ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est en proie depuis 2014 à une guerre civile opposant les Houthis au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays de 38 millions d’habitants dans l’une des pires crises humanitaires, selon l’ONU. 

Panne générale à Cuba: retour progressif du courant

L’électricité revenait progressivement dimanche à Cuba, 48 heures après un nouveau blackout total, les autorités prévoyant un retour à la normale lundi “aux premières heures de la matinée”. Selon les autorités, le réseau électrique national, qui s’est effondré vendredi soir après une avarie, a pu être reconnecté sur l’ensemble de l’île, permettant à la population de retrouver graduellement du courant. “Le système national d’électricité (SEN) est de nouveau opérationnel de Pinar del Río à Guantanamo”, les deux provinces situées aux extrémités de l’île, a annoncé l’Union électrique cubaine (UNE), la compagnie nationale. L’entreprise “prévoit qu’aux premières heures de la matinée (lundi), tout le pays sera desservi”.A La Havane, capitale de 2,1 millions d’habitants, 66% des foyers ont de la lumière et les autorités prévoient qu’entre 90 et 95% seront desservis d’ici la fin de la soirée. Alex Picart, 60 ans, un habitant de Guanabacoa, localité à l’est de La Havane, où le courant est revenu dès l’aube, n’a pas caché son émotion d’être un des premiers à être reconnectés au service électrique.”Vraiment, à 5 heures du matin, c’était la ruée, on rechargeait les téléphones, les lampes, on amenait l’eau dans les réservoirs, il y avait un bruit énorme qui réveillait les voisins, bref, c’était un événement!”, a-t-il raconté à l’AFP. La panne s’est produite en début de soirée vendredi dans une sous-station située dans la banlieue de La Havane, provoquant la déconnexion du réseau électrique dans tout le pays. Le quotidien des Cubains s’est vu perturbé pendant tout le week-end, la panne générale privant nombre d’entre eux d’eau et de gaz. Les communications téléphoniques ont été rendues difficiles et les transports publics ont été paralysés. Il s’agit de la quatrième panne généralisée en moins de six mois sur l’île de 9,7 millions d’habitants. Le pays a déjà subi trois déconnexions totales pendant le dernier trimestre 2024. Deux avaient duré plusieurs jours et la dernière environ 24 heures. La population est aussi confrontée depuis de longs mois à des coupures quasi quotidiennes de quatre ou cinq heures dans la capitale. Dans les provinces, les délestages peuvent durer 20 heures.Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique et le réseau électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays, presque toutes inaugurées dans les années 1980 et 1990, tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance.Des centrales flottantes et les générateurs, qui complètent le système énergétique national, sont alimentés par des combustibles que Cuba, sous embargo américain depuis 1962, importe difficilement.Face à l’urgence, le gouvernement met les bouchées doubles pour installer au moins 55 parcs solaires de technologie chinoise en 2025. Selon les autorités, ces parcs produiront 1.200 mégawatts, soit 12% du total national.

Les Houthis revendiquent une attaque contre un porte-avions américain en mer Rouge

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué dimanche une attaque contre un porte-avions américain en mer Rouge et affirmé qu’ils frapperaient des cargos américains, en riposte aux frappes menées par les Etats-Unis qui ont tué, selon Washington, plusieurs de leurs chefs.Le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a appelé les Yéménites à se rassembler lundi “par millions” pour protester contre ces frappes qui ont visé samedi notamment Sanaa, la capitale du Yémen, et fait 53 morts, dont cinq enfants, et 98 blessés, selon les rebelles.Dans un discours à la télévision, il a annoncé que les Houthis viseraient des navires de marchandises américains en mer Rouge tant que les Etats-Unis “poursuivraient leur agression”.D’après des médias houthis, Washington a de nouveau procédé à des frappes dans la nuit de dimanche à lundi, en ciblant une usine d’égrainage de coton dans la région d’Hodeida (ouest) et le poste de pilotage du “Galaxy Leader”, un navire capturé il y a plus d’un an par les rebelles.Face à l’escalade, l’ONU a demandé aux Etats-Unis et aux Houthis “l’arrêt de toute activité militaire”.Les frappes américaines, qui ont visé samedi des bastions rebelles au Yémen après des menaces contre le commerce maritime et contre Israël, ont tué “plusieurs dirigeants houthis clés”, a affirmé dimanche le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz. Il a averti l’Iran que “trop c’est trop”.En riposte, “les forces armées ont mené une opération militaire (…) visant le porte-avions américain USS Harry Truman et les navires de guerre qui l’accompagnent dans le nord de la mer Rouge”, ont déclaré dimanche les Houthis, affirmant avoir tiré 18 missiles et un drone.Les Etats-Unis n’ont pas confirmé cette attaque.Le président américain Donald Trump avait promis samedi “l’enfer” aux “terroristes houthis” et sommé l’Iran de cesser de soutenir ces rebelles, qui ont multiplié les attaques contre le commerce maritime au large du Yémen depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.L’Iran a condamné des frappes “barbares” et rejeté les menaces de M. Trump.Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont Sanaa, avaient averti samedi que leurs forces étaient “prêtes à répondre à l’escalade par l’escalade”.Les Houthis font partie avec notamment le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah au Liban de ce que l’Iran appelle l'”axe de la résistance” face à Israël.Ces deux mouvements ont condamné les raids américains, qui selon le ministère de la Santé des Houthis ont touché Sanaa, le gouvernorat de Saada, dans le nord du Yémen, et la ville de Radaa, dans le centre.Des images diffusées par les médias houthis montrent des enfants et une femme parmi des blessés soignés aux urgences d’un hôpital.- “Absolument terrifiants” -“Je n’ai jamais eu autant peur depuis le début de la guerre” au Yémen, a confié un habitant de Sanaa, Malik, père de trois enfants, évoquant des bombardements “absolument terrifiants”.”Mes enfants hurlaient et pleuraient dans mes bras. C’est la première fois que je prononce la Chahada”, la prière récitée avant la mort, a assuré cet homme de 43 ans.”Nous utiliserons une force létale écrasante jusqu’à ce que nous ayons atteint notre objectif”, a prévenu Donald Trump en annonçant ces premières frappes américaines au Yémen depuis son retour à la Maison Blanche.Le Commandement central américain, qui a publié des vidéos d’avions de combat décollant et d’une bombe détruisant un complexe, a fait état de “frappes de précision” lancées pour “défendre les intérêts américains, dissuader les ennemis et rétablir la liberté de navigation”.Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, les Houthis ont mené plusieurs attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec ce pays, affirmant agir “en solidarité avec les Palestiniens”.Les attaques ont cessé après l’entrée en vigueur d’une trêve le 19 janvier. Mais après le refus d’Israël de permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien, les rebelles ont annoncé le 11 mars leur intention de les reprendre. – Entretien Rubio-Lavrov -Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a affirmé dimanche que “la poursuite des attaques houthies contre les navires militaires et commerciaux américains en mer Rouge ne (serait) pas tolérée”.M. Lavrov, dont le pays est proche de l’Iran, a répondu que toutes les parties devraient s’abstenir de recourir à la force au Yémen.Ces attaques ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Selon le Pentagone, les Houthis ont “attaqué des navires de guerre américains 174 fois et des navires commerciaux 145 fois depuis 2023”.Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est en proie depuis 2014 à une guerre civile opposant les Houthis au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays de 38 millions d’habitants dans l’une des pires crises humanitaires, selon l’ONU.Â