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Raids israéliens sur des tentes de déplacés à Gaza, 25 morts selon les secours

Des frappes aériennes israéliennes ont touché jeudi des tentes abritant des déplacés palestiniens dans la bande de Gaza faisant au moins 25 morts parmi lesquels des enfants, a indiqué la Défense civile locale.L’armée israélienne, qui n’a pas commenté dans l’immédiat ces frappes, a intensifié ses bombardements aériens et élargi ses opérations terrestres dans la bande de Gaza assiégée, depuis qu’elle y a repris son offensive le 18 mars.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, estime qu’une pression militaire accrue forcerait le Hamas à rendre les otages enlevés durant l’attaque menée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 en Israël.Cette attaque a déclenché la guerre dans le territoire palestinien, où Israël a lancé une offensive de représailles qui a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé la majorité des quelque 2,4 millions d’habitants et provoqué un désastre humanitaire.   “Au moins 16 martyrs, la plupart des femmes et des enfants, et 23 blessées dans le tir de deux missiles israéliens sur plusieurs tentes abritant des familles déplacées dans la zone d’Al-Mawassi, à Khan Younès (sud)”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal.Un père et son enfant ont été tués dans une frappe contre une tente de déplacés près de la zone d’Al-Mawassi, a-t-il précisé. Et une frappe sur une tente de déplacés à Beit Lahia (nord) a fait sept morts, “en majorité des femmes et des enfants”.Des images de l’AFP ont montré des tentes en feu dans la zone d’Al-Mawassi après les frappes et des membres de la défense civile tenant de les éteindre.Des corps sont ensuite transportés dans une ambulance, alors que des civils à la lumière de leur téléphone portable récupèrent des restes de corps dans des couvertures.- “Tout a explosé” -“On était dans notre tente et soudain on voit une lumière rouge. Puis les tentes ont explosé et pris feu. Tout a explosé. Nous avons couru vers la mer et de là on a vu le feu se propager d’une tente à l’autre. Des enfants ont été déchiquetés! De quelle humanité parlent-ils?”, s’exclame Israa Aboulrouss, une déplacée à Mawassi. Israël a juré de détruire le Hamas qui a pris le pouvoir en 2007 dans la bande de Gaza, limitrophe du sud d’Israël. Il veut que le mouvement désarme et que ses combattants quittent le territoire, ce que le mouvement refuse.Cherchant à resserrer l’étau, l’armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé 30% du territoire palestinien “en périmètre de sécurité” et fait état de plus de 100 “éliminations ciblées” depuis le 18 mars.Malgré les condamnations de nombreux pays et organisations, Israël maintient en outre l’interdiction de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza qu’il assiège depuis le début de la guerre.Parallèlement, le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, a dit examiner une proposition israélienne de trêve, transmise par le médiateur égyptien.- Poursuivre les discussions -Mercredi, le bureau du Premier ministre israélien a affirmé que M. Netanyahu avait tenu “une réunion d’évaluation sur la question des otages avec l’équipe de négociation et les hauts responsables de l’appareil sécuritaire”. “Il a donné des instructions pour poursuivre les démarches visant à faire avancer la libération de nos otages”, selon son bureau.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.652 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.025 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive de représailles israélienne il y a 18 mois.”Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide”, a dénoncé mercredi l’ONG Médecins sans frontières (MSF).La trêve du 19 janvier au 17 mars avait permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.

USA-Chine: le choc des titans

Sur fond d’escalade dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, profil comparé des deux premières puissances économiques mondiales.- Géants géographiques et démographiques -Les Etats-Unis et la Chine, avec une superficie de plus de neuf millions de km2 chacun, figurent parmi les quatre pays les plus vastes au monde, après la Russie et le Canada.Mais la Chine (1,4 milliard d’habitants fin 2024 selon les statistiques nationales), deuxième pays le plus peuplé du monde derrière l’Inde, compte quatre fois plus d’habitants que les Etats-Unis.- Puissances économiques -Les Etats-Unis sont la première puissance économique mondiale, avec un PIB de plus de 29.000 milliards de dollars en 2024, suivis par la Chine (plus de 18.000 milliards), selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI).La Chine était l’an dernier le premier pays exportateur mondial de marchandises (3.580 milliards de dollars) et les Etats-Unis le premier importateur (3.360 milliards), d’après l’Organisation mondiale du commerce (OMC).Les Etats-Unis affichent un gros déficit commercial avec la Chine en matière de marchandises (355 milliards de dollars en 2024 selon l’ONU Commerce et Développement). Le président américain Donald Trump a imposé depuis son retour à la Maison-Blanche 145% de surtaxes douanières cumulées aux produits chinois, hors exemptions. Pékin a riposté avec un taux qui atteint désormais 125%.- Gros pollueurs -La Chine est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, suivie par les Etats-Unis.Les Etats-Unis s’étaient engagés à réduire de moitié leurs émissions d’ici 2030 par rapport à 2005, mais Donald Trump, ouvertement climatosceptique, a annoncé un nouveau retrait de son pays de l’Accord de Paris.La Chine s’est engagée à stabiliser ses émissions de CO2 d’ici 2030 puis à atteindre la neutralité d’ici 2060.- Géants numériques -Les Etats-Unis ont donné naissance aux “Gafam”, les géants du numérique Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, tandis que la Chine a aussi ses mastodontes de la tech, les “Batx” (moteur de recherche Baidu, Alibaba pour le commerce électronique, Tencent pour les réseaux sociaux et jeux vidéo, smartphones Xiaomi).La rivalité technologique sino-américaine se manifeste également dans l’intelligence artificielle (IA). Depuis le lancement de ChatGPT en novembre 2022, les modèles d’IA générative se sont multipliés aux Etats-Unis et en Chine. La start-up chinoise DeepSeek, fondée en 2023, a chamboulé le monde de l’IA en janvier avec son robot conversationnel R1, égalant à moindre coût les performances de ses concurrents américains.Une loi votée en 2024 par le Congrès américain impose au Chinois ByteDance de céder le contrôle des activités américaines du réseau social TikTok – accusé de permettre aux autorités chinoises de collecter indûment des données sur des utilisateurs américains – sous peine d’interdiction aux Etats-Unis. Donald Trump a reporté l’échéance, désormais fixée au 19 juin.- Puissances militaires -Les États-Unis sont restés en 2023, et de loin, les plus dépensiers dans le domaine militaire. Ils y ont consacré 916 milliards de dollars, trois fois plus que la Chine, classée deuxième (296 milliards de dollars), selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).Les États-Unis détiennent avec la Russie près de 90% des armes nucléaires mondiales (avec plus de 5.000 ogives nucléaires chacun début 2024, en comptant celles retirées et en attente de démantèlement), loin devant la Chine qui en a dix fois moins.- Course à l’espace -La Chine, qui a envoyé son premier taïkonaute dans l’espace en 2003, a investi ces dernières décennies des milliards d’euros dans son programme spatial pour rattraper les Etats-Unis et la Russie. Elle a posé en 2019 un engin spatial sur la face cachée de la Lune, une première mondiale, et a fait atterrir en 2021 un petit robot sur Mars. Elle ambitionne d’envoyer d’ici 2030 une mission habitée sur la Lune, où elle veut construire une base.Le programme Artemis de la Nasa prévoit lui un retour des astronautes américains sur la Lune en 2027 et de futures missions sur Mars. Pour faire baisser le coût des missions, l’agence américaine a choisi il y a plusieurs années de charger des sociétés privées de l’envoi de matériel et de technologies sur la Lune.burx-ang-paj/maj/er

Le chef de la diplomatie américaine attendu à Paris pour des discussions sur l’Ukraine

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est attendu à Paris jeudi pour des discussions sur le conflit en Ukraine notamment, première visite officielle du chef de la diplomatie américaine en France en pleine période de tension entre Washington et l’Europe.M. Rubio, qui sera accompagné de l’émissaire spécial de Donald Trump en charge des dossiers ukrainien et du Moyen-Orient Steve Witkoff, doit rencontrer le président Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a également annoncé être présent à Paris ce jeudi, accompagné de deux ministres, en vue de rencontrer des “représentants” américains. Il s’agit du troisième déplacement en Europe de Marco Rubio depuis sa prise de fonctions, après sa participation à la conférence sur la sécurité à Munich mi-février et une réunion de l’Otan à Bruxelles en mars.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump n’a eu de cesse de malmener ses alliés européens. Outre l’épineux dossier des droits de douane, il les accuse d’abuser des Etats-Unis, notamment dans le cadre de l’Otan.Marco Rubio arrive en France alors que les négociations initiées par Donald Trump en vue d’un cessez-le-feu général en Ukraine piétinent, plus de trois ans après le début de cette guerre en février 2022.Un bombardement meurtrier russe dimanche contre la ville ukrainienne de Soumy (nord-est), qui a tué au moins 35 civils, a rappelé, selon Washington et Paris, l’urgence à trouver une issue au conflit. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une “attaque massive de drones” russes a fait trois morts et 30 blessés, à Dnipro (est), selon le gouverneur local.”Ces différentes rencontres permettront de faire le point sur les négociations de paix visant à mettre fin à l’agression russe de l’Ukraine. Elles feront suite aux conversations du président de la République avec le président Trump et aux travaux menés dans le cadre de la coalition des volontaires”, a indiqué la présidence française dans un communiqué.Alors que Donald Trump a opéré, au grand dam des Européens, un rapprochement avec Vladimir Poutine, Paris et Londres ont pris de leur côté la tête d’une “coalition des volontaires”, composée d’une trentaine de pays alliés de l’Ukraine travaillant notamment à la création d’une “force de réassurance” destinée à garantir un éventuel cessez-le-feu et empêcher toute nouvelle attaque de la Russie.- “Contraindre” – Lundi, trois jours après une nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, Steve Witkoff a affirmé que les pourparlers étaient “sur le point” de permettre des avancées.Avec le bombardement de Soumy, “Vladimir Poutine a une nouvelle fois démontré que sa cruauté est sans limite, qu’il n’a aucune intention de cesser le feu alors que l’Ukraine y a consenti depuis plus d’un mois et qu’il va donc falloir l’y contraindre”, a estimé mercredi Jean-Noël Barrot.Les échanges de jeudi “seront également l’occasion de discuter des droits de douane ainsi que de la situation au Proche-Orient dans une logique de désescalade dans la région”, a détaillé l’Elysée.Une source diplomatique française a indiqué à l’AFP que le dossier du nucléaire iranien pourrait être au programme.De rares discussions entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire de l’Iran se sont tenues samedi dans le sultanat d’Oman et un nouveau round est prévu le 19 avril à Rome, toujours sous la médiation d’Oman.Négociateurs actifs d’un accord en 2015, les Européens, regroupés au sein de l’E3 (France, Allemagne, Grande-Bretagne), en sont pour l’instant tenus à l’écart, cantonnés à un rôle d’observateur.Le temps presse pour trouver un accord alors que Téhéran n’est “pas loin” de disposer de la bombe nucléaire, a averti mercredi Rafael Grossi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, dans un entretien au quotidien Le Monde.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.Tandis que M. Rubio sera à Paris, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sera, lui, à Washington jeudi où il s’entretiendra avec le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth.

Le chef de la diplomatie américaine attendu à Paris pour des discussions sur l’Ukraine

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est attendu à Paris jeudi pour des discussions sur le conflit en Ukraine notamment, première visite officielle du chef de la diplomatie américaine en France en pleine période de tension entre Washington et l’Europe.M. Rubio, qui sera accompagné de l’émissaire spécial de Donald Trump en charge des dossiers ukrainien et du Moyen-Orient Steve Witkoff, doit rencontrer le président Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a également annoncé être présent à Paris ce jeudi, accompagné de deux ministres, en vue de rencontrer des “représentants” américains. Il s’agit du troisième déplacement en Europe de Marco Rubio depuis sa prise de fonctions, après sa participation à la conférence sur la sécurité à Munich mi-février et une réunion de l’Otan à Bruxelles en mars.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump n’a eu de cesse de malmener ses alliés européens. Outre l’épineux dossier des droits de douane, il les accuse d’abuser des Etats-Unis, notamment dans le cadre de l’Otan.Marco Rubio arrive en France alors que les négociations initiées par Donald Trump en vue d’un cessez-le-feu général en Ukraine piétinent, plus de trois ans après le début de cette guerre en février 2022.Un bombardement meurtrier russe dimanche contre la ville ukrainienne de Soumy (nord-est), qui a tué au moins 35 civils, a rappelé, selon Washington et Paris, l’urgence à trouver une issue au conflit. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une “attaque massive de drones” russes a fait trois morts et 30 blessés, à Dnipro (est), selon le gouverneur local.”Ces différentes rencontres permettront de faire le point sur les négociations de paix visant à mettre fin à l’agression russe de l’Ukraine. Elles feront suite aux conversations du président de la République avec le président Trump et aux travaux menés dans le cadre de la coalition des volontaires”, a indiqué la présidence française dans un communiqué.Alors que Donald Trump a opéré, au grand dam des Européens, un rapprochement avec Vladimir Poutine, Paris et Londres ont pris de leur côté la tête d’une “coalition des volontaires”, composée d’une trentaine de pays alliés de l’Ukraine travaillant notamment à la création d’une “force de réassurance” destinée à garantir un éventuel cessez-le-feu et empêcher toute nouvelle attaque de la Russie.- “Contraindre” – Lundi, trois jours après une nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, Steve Witkoff a affirmé que les pourparlers étaient “sur le point” de permettre des avancées.Avec le bombardement de Soumy, “Vladimir Poutine a une nouvelle fois démontré que sa cruauté est sans limite, qu’il n’a aucune intention de cesser le feu alors que l’Ukraine y a consenti depuis plus d’un mois et qu’il va donc falloir l’y contraindre”, a estimé mercredi Jean-Noël Barrot.Les échanges de jeudi “seront également l’occasion de discuter des droits de douane ainsi que de la situation au Proche-Orient dans une logique de désescalade dans la région”, a détaillé l’Elysée.Une source diplomatique française a indiqué à l’AFP que le dossier du nucléaire iranien pourrait être au programme.De rares discussions entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire de l’Iran se sont tenues samedi dans le sultanat d’Oman et un nouveau round est prévu le 19 avril à Rome, toujours sous la médiation d’Oman.Négociateurs actifs d’un accord en 2015, les Européens, regroupés au sein de l’E3 (France, Allemagne, Grande-Bretagne), en sont pour l’instant tenus à l’écart, cantonnés à un rôle d’observateur.Le temps presse pour trouver un accord alors que Téhéran n’est “pas loin” de disposer de la bombe nucléaire, a averti mercredi Rafael Grossi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, dans un entretien au quotidien Le Monde.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.Tandis que M. Rubio sera à Paris, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sera, lui, à Washington jeudi où il s’entretiendra avec le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth.

Crise avec Alger: Retailleau n’exclut pas qu’il faille “monter en puissance” dans la réponse

“Il faudra monter en puissance” et utiliser d’autres “instruments” si Alger refuse toujours de reprendre ses ressortissants expulsés de France, estime jeudi le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui se dit “la grande cible” du régime algérien.Interrogé sur le fait que l’Algérie ne reprend pas ses ressortissants visés par des OQTF (obligation de quitter le territoire français), le ministre français de l’Intérieur a estimé qu'”il faudra monter en puissance” . “On a de nombreux instruments, que sont les visas, les accords”, a-t-il poursuivi sur RTL.”La France est une grande nation. Il n’y a pas seulement un problème diplomatique, il y a aussi une question de fierté du peuple français, qui ne veut plus que l’Algérie puisse nous humilier”, a-t-il poursuivi.Déjà tendues, les relations entre l’Algérie et la France ont connu une brusque poussée de fièvre, dont Alger attribue avec insistance l'”entière” responsabilité au ministre français de l’Intérieur. Le ministère algérien des Affaires étrangères a fustigé par communiqué l’attitude “affligeante” du ministre, l’accusant de “barbouzeries à des fins purement personnelles”.”Je fais la une des médias qui sont à la botte du pouvoir, des médias algériens. Je suis la cible, je suis la grande cible”, a estimé Bruno Retailleau. Avec Alger, le ministre français reste convaincu “qu’il faut un rapport de force”. “Dans le monde dans lequel on vit, le nouveau langage (…) ce n’est pas le langage des bisounours, c’est le langage du rapport de force”, a-t-il insisté.”Les ressortissants algériens qui sont dangereux, ils n’ont rien à faire en France. Ils doivent aller en Algérie. Et l’Algérie doit les accepter”, a encore martelé le ministre.L’arrestation d’un agent consulaire algérien, accusé de l’enlèvement d’un influenceur algérien exilé en France, a mis le feu aux poudres après un début d’accalmie. Les autorités algériennes ont déclaré dimanche persona non grata douze fonctionnaires français du ministère de l’Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter le pays. Ce à quoi Paris a répliqué en renvoyant douze agents consulaires algériens et en rappelant pour consultations l’ambassadeur de France à Alger.Bruno Retailleau a assuré qu’il allait “bientôt rencontrer” les douze agents expulsés français, sans plus de précision.

Xi Jinping au Cambodge pour resserrer les liens face à Trump

Le président chinois Xi Jinping est arrivé jeudi à Phnom Penh  pour la dernière étape d’une tournée destinée à resserrer les liens de Pékin avec ses partenaires en Asie du Sud-Est face à l’offensive douanière américaine.M. Xi a d’abord visité le Vietnam puis la Malaisie, à un moment où la Chine cherche à contrebalancer l’explosion des droits de douane imposée par le président Donald Trump aux partenaires commerciaux des Etats-Unis.Il a atterri jeudi à l’aéroport de Phnom Penh, où il a été accueilli par le roi Norodom Sihamoni lors d’une cérémonie militaire.Le numéro un chinois doit se rendre au palais royal dans l’après-midi avant de rencontrer l’ancien dirigeant Hun Sen et son fils, le Premier ministre Hun Manet, selon des documents officiels consultés par l’AFP.Selon un communiqué publié jeudi par le site officiel d’information cambodgien Fresh News, M. Xi a déclaré que la Chine soutenait le royaume “dans le choix d’une voie de développement qui convienne à la nation, en sauvegardant sa souveraineté nationale, son indépendance et son intégrité territoriale”.Il a ajouté que les deux pays devaient “s’opposer résolument aux forces extérieures qui s’ingèrent dans les affaires intérieures, sèment la discorde et sapent” les relations, dans une allusion transparente à la guerre commerciale déclenchée par le président américain.- Amitié “à toute épreuve” -Premier partenaire commercial du Cambodge, la Chine est le premier investisseur étranger dans le pays et détient plus du tiers de la dette extérieure du royaume, soit 11 milliards de dollars, selon le Fond monétaire international.  Phnom Penh compte aussi parmi les soutiens les plus fiables de Pékin en Asie. Hun Manet a décrit mercredi la visite de M. Xi comme la démonstration d’une amitié “à toute épreuve”.Dans une vidéo publiée mercredi, il explique que les deux pays ont “des intérêts communs fondés sur les principes du respect de la souveraineté, de l’égalité et de la non-ingérence dans les affaires intérieures”, ajoutant que la Chine avait joué un “rôle central” dans le développement socio-économique du Cambodge.La Chine et le Cambodge célèbrent les 67 ans de leurs relations diplomatiques et commémorent les 50 ans de la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges — alors soutenus par Pékin –, le 17 avril 1975.Début avril, Donald Trump avait annoncé 49% de droits de douanes sur le Cambodge, un des taux les plus élevés qu’il a décrétés.Le pays, qui compte de nombreuses usines à capitaux chinois, a finalement vu, comme le monde entier à l’exception de la Chine, ce taux ramené à 10% pendant 90 jours.Hun Manet a écrit une lettre à la Maison Blanche pour assurer celle-ci de “la bonne foi du Cambodge pour négocier une solution mutuelle”, réduction des droits de douane sur 19 catégories de produits américains à la clé, selon le ministère du Commerce.Pékin, qui reste taxé à 145%, a qualifié ce taux de “plaisanterie” et a imposé en représailles des droits de douane de 125% sur les produits américains.