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Infox sur Brigitte Macron: de 3 à 12 mois de prison avec sursis requis contre les cyberharceleurs présumés

Des peines de prison de trois à 12 mois avec sursis et des amendes allant jusqu’à 8.000 euros ont été requises mardi à Paris à l’encontre des dix cyberharceleurs présumés de Brigitte Macron, cible d’une infox mondiale la présentant comme une femme transgenre.Les réquisitions les plus lourdes ont été prononcées à l’encontre de trois prévenus: la médium Amandine Roy, le galeriste Bertrand Scholler et Aurélien Poirson-Atlan, alias Zoé Sagan, désignés comme des “instigateurs” de l’infox, selon le procureur Hervé Tétier. Les sept autres ont été qualifiés de “suiveurs” par le magistrat qui se sont “laissé aller” depuis “leur canapé.”C’est le “procès de la liberté d’expression”, a plaidé l’avocat d’Aurélien Poirson-Atlan contre lequel 12 mois de prison avec sursis, 8.000 euros d’amende et une suspension de six mois de ses comptes sur les réseaux sociaux ont été requises.Cette riposte judiciaire en France, doublée d’une plainte aux États-Unis, intervient après quatre ans de messages haineux mettant en doute le genre de la femme du chef de l’État, des messages largement relayés par les réseaux complotistes et d’extrême droite.Plus tôt, la fille de Brigitte Macron avait déploré la “dégradation des conditions de santé” de sa mère, devant les prévenus jugés depuis lundi.Dénonçant “la haine” à l’égard de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière a pointé du doigt la “remise en cause systématique” de “son identité, son sexe” et “sa probité”, à la barre du tribunal correctionnel.”Ce tourbillon (de messages) qui ne s’arrête jamais a un impact croissant sur (les) conditions de vie” de sa mère et son état de “santé”, a détaillé l’avocate de 41 ans, ajoutant qu’elle en avait d’abord “sous-estimé l’ampleur”.La femme du président est sur le “qui-vive” en permanence, de peur que son image ne soit “détournée”, a-t-elle encore expliqué, en l’absence de sa mère.La médium Delphine J., connue sous le nom d’Amandine Roy, est l’autrice d’une vidéo virale publiée en 2021 affirmant que Brigitte Macron n’aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel Trogneux aurait pris son identité après une transition de genre.”J’ai vu (mon oncle) il y a quelques semaines et il va très très bien”, a affirmé Tiphaine Auzière qui a quitté le tribunal peu après son témoignage.Luc Brossollet, l’avocat d’Aurélien Poirson-Atlan, a cherché à prouver, couverture de magazines people à l’appui, que le couple présidentiel avait largement mis sa vie en scène, justifiant ainsi les commentaires sur leur vie privée. L’écart d’âge de 24 ans entre les époux Macron est considéré comme un “crime sexuel” par son client et même une “pédophilie cautionnée par l’État” sur la plateforme d’Elon Musk.- “Satire” -Le couple présidentiel a engagé cet été des poursuites contre Candace Owens, une Américaine auteure d’une série de vidéos vue plusieurs millions de fois, intitulée “Becoming Brigitte” (“Devenir Brigitte”).Selon M. Poirson-Atlan, applaudi par la salle à la fin de son interrogatoire, cette podcasteuse d’extrême droite est un “phénomène de société”, “une dinguerie” qui sera “étudiée dans les écoles de journalisme”.Plusieurs personnes jugées à Paris ont relayé les publications virales de l’Américaine, se réjouissant de voir “l’affaire Brigitte” s’internationaliser.La plupart des prévenus (courtier, professeur de sport ou informaticien) ont exprimé leur surprise d’avoir à répondre de publications qu’ils ont qualifiées de “satiriques”, relevant selon eux de la liberté d’expression.Zoé Sagan a longuement revendiqué à la barre le droit à “la satire”, qu’il considère comme “l’ADN du pays” tandis qu’Amandine Roy a souhaité exercer son droit au silence, expliquant qu’elle s’était déjà longuement “exprimée”.”Apolitique”, Jean-Luc M., 55 ans, deuxième adjoint au maire d’une petite commune de Saône-et-Loire, avait lui commenté une photo de Brigitte Macron en disant: “Il est monté, monté comme un cheval”. “Vous êtes élu de la République, n’y a-t-il pas dissonance ?”, l’a interrogé le président. “Pas forcément”, “je n’ai pas cherché à nuire mais à faire de la satire”, a-t-il répondu.

Vers un “nouvel âge d’or”: à Tokyo, Trump conquis par la Première ministre Takaichi

Promesse d’un “nouvel âge d’or”, accord sur les terres rares et échanges très chaleureux: la Première ministre japonaise Sanae Takaichi a soigné mardi sa première rencontre avec Donald Trump, lequel lui a assuré que Washington était le plus solide des alliés de Tokyo.Le Japon est la deuxième étape de la tournée du président américain en …

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En Côte d’Ivoire, l’implacable mécanique de victoire d’Alassane Ouattara

Réélu avec 89,77% des voix, Alassane Ouattara a méthodiquement construit son écrasant succès à la présidentielle ivoirienne de samedi, entre tour de vis sécuritaire et leaders d’opposition écartés, pour s’assurer un quatrième mandat.Son entourage jure qu’il aurait voulu affronter son prédécesseur et vieux rival Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam pour “les battre …

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De nouvelles frappes américaines contre des bateaux de narcotrafiquants présumés font 14 morts

Les Etats-Unis ont mené lundi trois nouvelles frappes contre quatre embarcations de narcotrafiquants présumés dans le Pacifique est, faisant 14 morts, a annoncé mardi le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, portant à au moins 57 victimes le bilan de leur campagne antidrogue.”Hier (lundi), sur ordre du président (Donald) Trump, le ministère de la Guerre a mené trois frappes létales contre quatre bateaux utilisés par des organisations désignées comme terroristes (par les Etats-Unis) se livrant au narcotrafic dans le Pacifique est”, a écrit le ministre sur X.”Quatorze narcoterroristes au total ont été tués par les trois frappes, un a survécu”, a-t-il détaillé.Avec ces nouvelles opérations, 14 bateaux présentés comme transportant de la drogue ont désormais été détruits par des frappes américaines dans les Caraïbes et le Pacifique depuis début septembre.Au moins 57 personnes ont été tuées dans ces frappes, dont la légalité est largement mise en doute par les experts. Washington n’a jamais fourni de preuves que les embarcations étaient bien chargées de drogue.”Toutes les frappes (de lundi) ont été menées dans les eaux internationales”, a affirmé Pete Hegseth.Sur les images qui accompagnent le message du ministre, on peut voir deux bateaux côte à côte, en position stationnaire, pris pour cible, puis deux autres touchés en pleine navigation et en feu.”Les quatre bateaux étaient connus de nos services de renseignement, transitaient par des axes du narcotrafic connus et transportaient des stupéfiants”, a encore assuré le ministre.Les autorités mexicaines “ont accepté de prendre en charge la coordination des opérations de sauvetage”, a-t-il ajouté, sans préciser le sort du survivant.- Tensions régionales -La Marine mexicaine a plus tard confirmé avoir réalisé, à la demande des Etats-Unis, une opération de recherche et de sauvetage maritime à plus de 400 milles marins (740 km) au sud-ouest du port mexicain d’Acapulco.La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a aussi exprimé mardi son “désaccord” avec la manière dont sont conduites ces attaques, et demandé que ces questions soient discutées de manière bilatérale avec les Etats-Unis.Washington présente cette campagne de frappes menée depuis début septembre dans les eaux caribéennes et dans le Pacifique comme une opération de lutte contre le narcotrafic. Les Etats-Unis ont opéré une montée en puissance considérable de leurs moyens militaires dans la région en décidant vendredi d’y envoyer le porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand au monde, en plus des navires et avions de combat déjà déployés.Les frappes américaines ont fait grimper les tensions régionales, notamment avec le Venezuela, Caracas accusant Washington de chercher à “inventer une nouvelle guerre”.Mardi, le président équatorien, Daniel Noboa, un des principaux alliés du président Trump en Amérique du sud, a évoqué la possible installation d’une base militaire étrangère dans l’archipel des Galapagos.Elle pourrait servir à lutter contre la pêche illégale, le trafic de drogue et le trafic de carburants depuis ces îles stratégiquement situées dans le Pacifique, à 1.000 kilomètres des côtes équatoriennes.Le président Noboa n’a pas explicitement dit qui pourrait établir cette base, mais a parlé de “divers pays”, dont les Etats-Unis.L’Equateur est sur la route du trafic de cocaïne à destination des Etats-Unis.burs-wd-es-cyb/ph

Le méga ouragan Melissa frappe de plein fouet la Jamaïque

L’ouragan Melissa, l’un des plus puissants jamais recensés a touché terre mardi en Jamaïque, où il devrait provoquer des dégâts considérables, le petit pays des Caraïbes faisant face à la pire tempête de son histoire.Avec des vents soutenus se rapprochant des 300 kilomètres par heure, l’ouragan de catégorie 5, soit la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson, a frappé de plein fouet l’île.Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), il a touché terre dans le sud-ouest, près de New Hope, à environ 160 km de la capitale Kingston.Il s’agit de l’ouragan le plus puissant à jamais avoir frappé la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques. Par ordre de comparaison, l’ouragan Katrina, qui avait ravagé il y a 20 ans la Nouvelle-Orléans et fait plus de 1.000 morts, était plus faible.Avant même qu’il ne touche terre, Melissa avait déversé des vents puissants et fortes pluies sur la Jamaïque, provoquant des inondations par endroits et des coupures d’électricité, notamment dans la capitale.”Ce n’est pas le moment d’être courageux”, a lancé le ministre des Collectivités territoriales, Desmond McKenzie, tandis que sur X, la star jamaïcaine du sprint Usain Bolt enjoignait à ses compatriotes de “rester en sécurité”.Les autorités météorologiques ont prévenu que la situation allait empirer, avec des bourrasques “potentiellement mortelles”, des inondations côtières sévères et des pluies diluviennes qui pourraient provoquer des “glissements de terrain catastrophiques”.L’ouragan a déjà fait trois morts en Haïti et un en République dominicaine, trois autres personnes étant décédées en Jamaïque alors qu’elles se préparaient à son arrivée.Le dernier ouragan majeur à avoir frappé le pays est Gilbert, en septembre 1988. Moins puissant que Melissa, il avait fait 40 morts et causé d’énormes dégâts.- Refus d’évacuer -Depuis, l’île a été touchée par d’autres tempêtes, comme l’ouragan Béryl l’an passé, dont les stigmates sont toujours visibles.Malgré ces précédents et des prévisions inquiétantes, de nombreux habitants refusent d’évacuer.”Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas”, a expliqué lundi Roy Brown, plombier-carreleur, rencontré par l’AFP à Port-Royal, petite bourgade côtière près de la capitale Kingston. Selon lui, beaucoup de gens ont gardé de mauvais souvenirs des abris anti-ouragans proposés par les autorités.Plus de 800 lieux ont été recensés comme refuges possibles. Le NHC a recommandé aux personnes n’ayant pas pu les rejoindre de se réfugier dans une pièce sans fenêtres, de se “couvrir avec un matelas” ou de porter un casque.Selon la Croix-Rouge, au moins 1,5 million de personnes, sur les 2,8 millions d’habitants de l’île, pourraient être touchées par Melissa.Le Premier ministre, Andrew Holness, a mis en garde lundi contre le risque de dégâts majeurs dans l’ouest du pays, où selon lui les infrastructures pourraient ne pas résister.- Glissements de terrain -L’inquiétude est d’autant plus grande que des glissements de terrain se sont déjà produits, certaines zones ayant reçu des précipitations importantes ces dernières semaines, a expliqué lundi à l’AFP Esther Pinnock, chargée de communication à la Croix-Rouge pour la Jamaïque.Or, “l’eau tue beaucoup plus de personnes que le vent”, rappelle auprès de l’AFP le météorologue Kerry Emanuel, qui insiste sur le rôle joué par le changement climatique.En réchauffant les mers, il entraîne l’intensification rapide d’un plus grand nombre de tempêtes, comme ce fut le cas pour l’ouragan Melissa.De fausses vidéos générées par l’intelligence artificielle ont envahi les réseaux sociaux, minimisant ou aggravant les risques, conduisant les autorités jamaïcaines à appeler la population à la plus grande prudence.L’ouragan doit toucher Cuba tôt mercredi. Les autorités ont fermé des écoles et commencé à évacuer des habitants, alors que le manque d’électricité freine la  diffusion des messages d’alerte.Continuant sa route vers le nord, l’ouragan pourrait ensuite toucher le sud des Bahamas et l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.burs-cha/cyb

Le méga ouragan Melissa s’apprête à toucher terre en Jamaïque

Le puissant ouragan Melissa s’apprête mardi à toucher de plein fouet la Jamaïque et pourrait provoquer des dégâts considérables dans le petit pays des Caraïbes, qui se prépare à affronter la pire tempête de son histoire.Avec des vents soutenus atteignant désormais les 295 kilomètres par heure, l’ouragan de catégorie 5, soit la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson, continue de se renforcer à l’approche de l’île où il doit toucher terre incessamment.Il est désormais plus puissant que l’ouragan Katrina qui avait ravagé il y a 20 ans la Nouvelle-Orléans et fait plus de 1.000 morts.”C’est votre dernière chance de sauver votre vie (…) mettez-vous à l’abri immédiatement”, a exhorté le Centre national américain des ouragans (NHC) alors que des inondations sont déjà en cours par endroits et que des coupures d’électricité sont recensées, notamment dans la capitale Kingston.”Ce n’est pas le moment d’être courageux”, a lancé le ministre des Collectivités territoriales Desmond McKenzie, tandis que sur X, la star jamaïcaine du sprint Usain Bolt enjoignait à ses compatriotes de “rester en sécurité”.Les autorités météorologiques ont prévenu que la situation allait s’empirer, avec des bourrasques “potentiellement mortelles”, des inondations côtières sévères et des pluies diluviennes qui pourraient provoquer des “glissements de terrain catastrophiques”.L’ouragan a déjà fait trois morts en Haïti et un en République dominicaine, trois autres personnes étant décédées en Jamaïque alors qu’elles se préparaient à son arrivée.Le dernier ouragan majeur à avoir frappé le pays est Gilbert, en septembre 1988. Moins puissant que Melissa, il avait fait 40 morts et causé d’énormes dégâts.- Refus d’évacuer -Depuis, l’île a été touchée par d’autres tempêtes, dont l’ouragan Béryl l’an passé, dont les stigmates sont toujours visibles.Malgré ces précédents et des prévisions inquiétantes, de nombreux habitants refusent d’évacuer.”Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas”, a expliqué lundi Roy Brown, plombier-carreleur, rencontré par l’AFP à Port-Royal, petite bourgade côtière près de la capitale Kingston. Selon lui, beaucoup de gens ont gardé de mauvais souvenirs des abris anti-ouragans proposés par les autorités.Plus de 800 lieux ont été recensés comme refuges possibles. Le NHC a recommandé aux personnes n’ayant pas pu les rejoindre de se réfugier dans une pièce sans fenêtres, de se “couvrir avec un matelas” ou de porter un casque.Selon la Croix-Rouge, au moins 1,5 million de personnes, sur les 2,8 millions d’habitants de l’île, pourraient être touchées par Melissa.Le Premier ministre Andrew Holness a mis en garde lundi contre le risque de dégâts majeurs dans l’ouest du pays, où selon lui les infrastructures pourraient ne pas résister.- Glissements de terrain -L’inquiétude est d’autant plus grande que des glissements de terrain se sont déjà produits, certaines zones ayant reçu des précipitations importantes ces dernières semaines, a expliqué lundi à l’AFP Esther Pinnock, chargée de communication à la Croix-Rouge pour la Jamaïque.Or, “l’eau tue beaucoup plus de personnes que le vent”, rappelle auprès de l’AFP le météorologue Kerry Emanuel, qui insiste sur le rôle joué par le changement climatique.En réchauffant les mers, il entraîne l’intensification rapide d’un plus grand nombre de tempêtes, comme ce fut le cas pour l’ouragan Melissa.De fausses vidéos générées par l’intelligence artificielle ont envahi les réseaux sociaux, minimisant ou aggravant les risques, conduisant les autorités jamaïcaines à appeler la population à la plus grande prudence.L’ouragan doit toucher Cuba tôt mercredi. Les autorités ont fermé des écoles et commencé à évacuer des habitants, alors que le manque d’électricité freine la  diffusion des messages d’alerte.Continuant sa route vers le nord, l’ouragan pourrait ensuite toucher le sud des Bahamas et l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.burs-cha/ev