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Masters 1000 de Monte-Carlo: face à Alcaraz, Fils bute encore aux portes des demies

Cruel: le N.1 français Arthur Fils (15e mondial) a calé vendredi une troisième fois de suite en quarts de finale d’un Masters 1000, vaincu à Monte-Carlo par le N.3 mondial Carlos Alcaraz, non sans l’avoir bousculé.”Je suis comme un fou, ça m’énerve”, a glissé un Fils abattu en conférence de presse après sa défaite 4-6, 7-5, 6-3 en un peu moins de 2h30. “C’est dur de perdre des matchs comme ça, c’est agaçant, surtout quand on a des occasions”, a-t-il admis à chaud.”(Une défaite) 6-2, 6-2, c’est énervant mais tu te dis que tu n’étais pas au niveau et qu’il faut retourner bosser. Là, je suis au niveau, mais ça ne passe pas parce que je perds la concentration. Et il y a des moments où il ne faut pas la perdre…”, a soupiré le droitier, seul joueur du circuit à avoir atteint au moins les quarts de finale des trois premiers Masters 1000 de la saison.En mars, le joueur né en région parisienne s’était incliné au tie-break du troisième set contre l’ex-N.1 mondial Daniil Medvedev (11e) au Masters 1000 d’Indian Wells en mars. Deux semaines plus tard à Miami, il avait éliminé le N.2 mondial Alexander Zverev en huitièmes de finale avant de céder contre le futur vainqueur du tournoi, le Tchèque Jakub Mensik (23e). Alcaraz, qui affrontait Fils pour la première fois, atteint lui sa troisième demi-finale de la saison, après son titre à l’ATP 500 de Rotterdam en février et sa demi-finale à Indian Wells. – Double 6-0 -Il défiera pour une place en finale son compatriote et ami Alejandro Davidovich Fokina (42e), qui s’est débarrassé sans difficulté majeure de l’Australien Alexei Popyrin (27e), dominé 6-3, 6-2 dans le premier match de la journée sur le Central.Alcaraz (21 ans) n’avait avant cette édition jamais remporté de match à Monte-Carlo: il s’était fait éliminer dès son entrée en lice en 2022 et avait déclaré forfait les deux années suivantes. Très friable au service dans la première manche, perdue 6-4 après avoir été breaké trois fois, l’Espagnol a également été en grand danger dans la deuxième: Fils a gaspillé trois précieuses balles de break à 5-5, 0-40, et sept sur l’ensemble de la manche. Dans le set décisif, Fils a une nouvelle fois breaké et mené 3-1. Combatif, Alcaraz a débreaké et égalisé à 3-3, avant de porter l’estocade en prenant le service du Français deux jeux plus tard (5-3 puis 6-3). “J’étais quasiment mort dans le deuxième set, mais je suis content d’avoir trouvé la force de continuer à me battre. Je savais que ce n’est jamais facile de conclure un match”, a commenté l’Espagnol sur le court juste après sa victoire.Sa conférence de presse était à peine terminée que l’Australien Alex De Minaur validait à son tour son billet pour les demi-finales, grâce à une victoire 6-0, 6-0 contre le Bulgare Grigor Dimitrov (18e).”C’est assez dingue”, s’est émerveillé le 10e mondial après cette double bulle. “C’est un sentiment d’autant plus génial que la terre battue m’a donné du fil à retordre dans ma carrière”, a poursuivi l’Australien de 26 ans.”Je suis très heureux de jouer de mieux en mieux chaque année”, s’est satisfait De Minaur, qui affrontera soit le triple lauréat du tournoi et tenant du titre, le Grec Stefanos Tsitsipas (8e), soit l’Italien Lorenzo Musetti (16e) pour une place en finale.

L’heure de vérité est arrivée pour les négociations à l’OMS de l’accord sur les pandémies

C’est l’heure de vérité à l’OMS où les négociations d’un accord international pour mieux protéger le monde face aux pandémies sont entrées vendredi dans leur dernière ligne droite, avec toujours  l’espoir de parvenir à un consensus, cinq ans après le Covid et face à la menace du H5N1, de la rougeole et du mpox.”Il y a de fortes chances qu’un consensus soit atteint dans les prochaines heures”, a déclaré à l’AFP Michelle Childs, directrice à l’Initiative Médicaments contre les maladies négligées (DNDi).”L’accord sur les pandémies ne sera pas parfait. Il est le fruit d’un compromis et toutes les ambitions ne seront pas satisfaites. Mais il créera une nouvelle base cruciale sur laquelle s’appuyer pour sauver des vies lors de la prochaine urgence sanitaire mondiale”, a-t-elle indiqué.La conclusion de plus trois ans de négociations à l’Organisation mondiale de la santé sur un accord de prévention et de lutte contre les pandémies survient dans un contexte de coupes drastiques dans l’aide internationale américaine.Et le retrait des Etats-Unis de Donald Trump de l’OMS fait peser des risques sur le système de surveillance internationale des risques sanitaires, selon les experts.En décembre 2021, les pays membres de l’OMS ont décidé de doter le monde d’un texte qui doit permettre de prévenir et de mieux gérer les pandémies, après les graves erreurs du Covid-19.Des questions de taille ont ralenti les négociations, dont celle de la surveillance des pandémies, du transfert de technologies et du partage des données sur les agents pathogènes émergents et sur les avantages qui en découlent, à savoir les vaccins, les tests et les traitements.En juin dernier, les pays avaient décidé de prolonger les négociations en vue d’une validation finale en mai 2025, lors de l’assemblée annuelle de l’OMS. Au siège de l’organisation — où se déroulent les négociations –, le sentiment d’urgence s’est fait sentir ces dernières semaines.”La pandémie de Covid-19 peut sembler aujourd’hui un lointain souvenir, dépassé par les conflits et les bouleversements géopolitiques et économiques. Mais la prochaine pandémie n’attendra pas que les choses se calment”, a prévenu lundi le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’ouverture de ce dernier cycle de négociations.”Disposer d’un plan pour faire face à la prochaine pandémie permettrait de sauver des milliers, voire des millions de vies”, a aussi déclaré le directeur de l’OMS chargé des situations d’urgence sanitaire, Michael Ryan, en conférence de presse jeudi.- “Dernière opportunité d’agir” -Ces derniers jours, les discussions se sont resserrées sur les sujets les plus politiques.”Les experts peuvent faire des progrès, mais au dernier moment, il faut aussi une certaine volonté politique”, a indiqué à l’AFP une source diplomatique.Jeudi, la mission chinoise auprès de l’ONU a fait état auprès de l’AFP de “progrès substantiels” avec toutefois “des divergences (qui) subsistent sur certains articles clés”, appelant toutes les parties “à faire preuve de compréhension mutuelle”.ONG et experts ont aussi appelé à faire des compromis.Ellen’t Hoen, avocate pour l’ONG Medicines Law & Policy, considère qu'”il est très important de parvenir à cet accord, même si le texte n’est pas parfait”.”C’est bien plus préférable que de devoir négocier un tel accord à partir de zéro, car cela n’arrivera probablement qu’après la prochaine pandémie, et ce serait une situation inacceptable”, a-t-elle dit à l’AFP.”Cette réunion représente la dernière opportunité d’agir”, a rappelé aux négociateurs l’initiative internationale Prezode, lancée par la France en 2021 et qui vise à prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies en renforçant les coopérations avec les régions du monde les plus concernées.  “La prévention n’est pas une option ni un luxe. Elle est une condition d’équité et de sécurité sanitaire universelle”, a averti l’ONG, lors des débats à l’OMS.Le projet d’accord prévoit notamment la création d’un “Système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages” (PABS en anglais). Il propose désormais que les entreprises qui acceptent de participer à ce mécanisme donnent à l’OMS un “accès rapide” à une partie – avec un objectif fixé à 20% – de leur production de produits de santé liés à une pandémie – dont “au moins 10% en temps réel” sous forme de donations.

A Gaza, la Défense civile annonce dix morts dont sept enfants dans une frappe israélienne

La Défense civile palestinienne a annoncé vendredi la mort de 10 membres d’une même famille victime d’une frappe israélienne nocturne dans le sud de la bande de Gaza, au moment où l’ONU constate que des dizaines de frappes ces dernières semaines entraînent la mort “uniquement des femmes et des enfants”.Sept enfants figurent au nombre des dix personnes âgées de 3 à 58 ans et tuées dans une frappe aérienne vers 03H30 (00H30 GMT) à Khan Younès, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de cette organisation de secouristes.L’armée israélienne a dit examiner ces informations. Dans un communiqué, elle a annoncé avoir frappé une quarantaine de “cibles terroristes” dans le territoire palestinien assiégé ces dernières 24 heures.A Genève, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a mis en cause les actions d’Israël, estimant qu’elles menaçaient la “possibilité pour les Palestiniens de continuer à vivre” dans ce territoire.Elle a pointé les destructions mais aussi “l’idée répétée que les Gazaouis devraient quitter complètement le territoire”.Vendredi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, a appelé, à l’issue d’une réunion avec ses homologues régionaux en Turquie, à exercer une “pression maximale pour garantir” l’acheminement de l’aide vers Gaza, en proie à une crise humanitaire majeure.- Ramener les otages -Mettant fin à une trêve de deux mois avec le Hamas, Israël a repris ses bombardements le 18 mars dans la bande de Gaza. Plus de 1.500 personnes ont été tuées depuis, portant à 50.912 le nombre de morts dans cette guerre déclenchée au lendemain de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023.Des efforts pour revenir à un cessez-le-feu sont restés infructueux.Des médias israéliens ont cependant rapporté vendredi que l’Egypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages.Selon le Times of Israël, la proposition égyptienne prévoirait le retour en Israël de huit otages vivants et de huit corps en échange d’une trêve de 40 à 70 jours ainsi que de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de son côté réaffirmé son engagement à ramener les otages capturés lors de l’attaque du Hamas et toujours retenus dans la bande de Gaza, dans un message pour Pessah, la Pâque juive. Ces propos surviennent alors que Donald Trump a fait état de progrès dans les négociations sur la libération d’otages, le président américain ayant déclaré jeudi, lors d’une réunion de son cabinet, que “nous approchons du moment où nous pourrons les récupérer”.A Khan Younès, des images tournées par l’AFP vendredi sur les lieux de la frappe israélienne montrent des secouristes évacuant des corps dans des sacs blancs et des couvertures, et les transportant dans des ambulances vers un hôpital.La maison de la famille al-Farra a été complètement éventrée, des gravats et objets personnels (une chaussure de sport, un ballon de football vert) jonchant le sol tout autour.Des témoins ont aussi fait état de tirs continus et intensifs de chars israéliens dans la matinée de vendredi à Khan Younès.- “Uniquement des femmes et des enfants” -Le porte-parole en langue arabe de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a par ailleurs exhorté les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Gaza, également dans le nord, à évacuer leur domicile.”Au cours de la nuit, les troupes ont intensifié leurs opérations terrestres dans le couloir de Morag, tout en poursuivant leurs activités dans la région”, a justifié l’armée dans un communiqué, faisant référence à la zone tampon récemment annoncée dans le sud entre les villes de Rafah et Khan Younès.Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a aussi dénoncé vendredi l’impact des frappes israéliennes de ces dernières semaines, déplorant un “large pourcentage d’enfants et de femmes” parmi les victimes. “Entre le 18 mars et le 9 avril 2025, il y a eu environ 224 frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés” et pour “36 frappes répertoriées et corroborées” par le Haut-Commissariat, les victimes “étaient uniquement des femmes et des enfants jusqu’à présent”.L’armée israélienne répète que les combattants palestiniens se réfugient parmi les civils utilisés selon elle comme boucliers, ce que le Hamas dément.

A Gaza, la Défense civile annonce dix morts dont sept enfants dans une frappe israélienne

La Défense civile palestinienne a annoncé vendredi la mort de 10 membres d’une même famille victime d’une frappe israélienne nocturne dans le sud de la bande de Gaza, au moment où l’ONU constate que des dizaines de frappes ces dernières semaines entraînent la mort “uniquement des femmes et des enfants”.Sept enfants figurent au nombre des dix personnes âgées de 3 à 58 ans et tuées dans une frappe aérienne vers 03H30 (00H30 GMT) à Khan Younès, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de cette organisation de secouristes.L’armée israélienne a dit examiner ces informations. Dans un communiqué, elle a annoncé avoir frappé une quarantaine de “cibles terroristes” dans le territoire palestinien assiégé ces dernières 24 heures.A Genève, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a mis en cause les actions d’Israël, estimant qu’elles menaçaient la “possibilité pour les Palestiniens de continuer à vivre” dans ce territoire.Elle a pointé les destructions mais aussi “l’idée répétée que les Gazaouis devraient quitter complètement le territoire”.Vendredi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, a appelé, à l’issue d’une réunion avec ses homologues régionaux en Turquie, à exercer une “pression maximale pour garantir” l’acheminement de l’aide vers Gaza, en proie à une crise humanitaire majeure.- Ramener les otages -Mettant fin à une trêve de deux mois avec le Hamas, Israël a repris ses bombardements le 18 mars dans la bande de Gaza. Plus de 1.500 personnes ont été tuées depuis, portant à 50.912 le nombre de morts dans cette guerre déclenchée au lendemain de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023.Des efforts pour revenir à un cessez-le-feu sont restés infructueux.Des médias israéliens ont cependant rapporté vendredi que l’Egypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages.Selon le Times of Israël, la proposition égyptienne prévoirait le retour en Israël de huit otages vivants et de huit corps en échange d’une trêve de 40 à 70 jours ainsi que de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de son côté réaffirmé son engagement à ramener les otages capturés lors de l’attaque du Hamas et toujours retenus dans la bande de Gaza, dans un message pour Pessah, la Pâque juive. Ces propos surviennent alors que Donald Trump a fait état de progrès dans les négociations sur la libération d’otages, le président américain ayant déclaré jeudi, lors d’une réunion de son cabinet, que “nous approchons du moment où nous pourrons les récupérer”.A Khan Younès, des images tournées par l’AFP vendredi sur les lieux de la frappe israélienne montrent des secouristes évacuant des corps dans des sacs blancs et des couvertures, et les transportant dans des ambulances vers un hôpital.La maison de la famille al-Farra a été complètement éventrée, des gravats et objets personnels (une chaussure de sport, un ballon de football vert) jonchant le sol tout autour.Des témoins ont aussi fait état de tirs continus et intensifs de chars israéliens dans la matinée de vendredi à Khan Younès.- “Uniquement des femmes et des enfants” -Le porte-parole en langue arabe de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a par ailleurs exhorté les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Gaza, également dans le nord, à évacuer leur domicile.”Au cours de la nuit, les troupes ont intensifié leurs opérations terrestres dans le couloir de Morag, tout en poursuivant leurs activités dans la région”, a justifié l’armée dans un communiqué, faisant référence à la zone tampon récemment annoncée dans le sud entre les villes de Rafah et Khan Younès.Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a aussi dénoncé vendredi l’impact des frappes israéliennes de ces dernières semaines, déplorant un “large pourcentage d’enfants et de femmes” parmi les victimes. “Entre le 18 mars et le 9 avril 2025, il y a eu environ 224 frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés” et pour “36 frappes répertoriées et corroborées” par le Haut-Commissariat, les victimes “étaient uniquement des femmes et des enfants jusqu’à présent”.L’armée israélienne répète que les combattants palestiniens se réfugient parmi les civils utilisés selon elle comme boucliers, ce que le Hamas dément.

Guerre commerciale: nouvelle escalade entre Pékin et Washington, l’UE dans l’expectative

La Chine a annoncé vendredi porter ses surtaxes douanières sur les produits américains à 125%, une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis, l’Union européenne tentant de son côté de trouver une voie diplomatique.”L’imposition par les États-Unis de droits de douane anormalement élevés à la Chine constitue une violation grave des règles du commerce international”, a affirmé la Commission des droits de douane du Conseil des affaires d’État, qui déplore une pratique “unilatérale d’intimidation et de coercition”, selon un communiqué publié vendredi par le ministère chinois des Finances.”Comme à ce niveau de tarifs douaniers, les produits américains exportés vers la Chine n’ont plus aucune possibilité d’être acceptés sur le marché” chinois, si Washington continue d’augmenter ses droits de douane, “la Chine l’ignorera”, est-il ajouté.L’incertitude générée par la politique de Donald Trump continue de faire plonger le dollar, qui a atteint vendredi un plus bas face à l’euro en plus de trois ans.Les marchés boursiers européens, qui avaient été les seuls à résister jeudi, sont repartis dans le rouge après les annonces de Pékin, sans retrouver les chutes du début de la semaine. A l’inverse, les principaux indices de Wall Street semblaient partis pour ouvrir dans le vert, d’après les échanges électroniques d’avant l’ouverture.- “Résister ensemble” -Mercredi, Donald Trump a annoncé le gel pour 90 jours des plus grosses surtaxes punitives qu’il venait d’imposer à 60 partenaires commerciaux, le temps de boucler des négociations avec Washington.Néanmoins, les États-Unis maintiennent depuis début avril un taux plancher de 10% et des surtaxes douanières de 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, notamment contre l’UE.La Chine, elle, a été finalement frappée par une surtaxe monumentale à 145%.Lors d’une rencontre vendredi avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le président chinois Xi Jinping a appelé l’Union européenne à “résister ensemble” face à la guerre commerciale de Donald Trump.”La Chine et l’UE doivent assumer leurs responsabilités internationales, protéger conjointement la mondialisation économique et l’environnement commercial international et résister ensemble à toute coercition unilatérale”, a lancé Xi Jinping à Pékin.A l’issue de cette rencontre, Pedro Sanchez a indiqué devant la presse que “l’Espagne et l’Europe [avaient] un déficit commercial important avec la Chine qu'[ils devaient] s’efforcer de rectifier”. Mais “nous ne devons pas laisser les tensions commerciales entraver le potentiel de croissance des relations (…) entre la Chine et l’UE”, a-t-il ajouter.- “Très intelligent” -Le président français Emmanuel Macron a prévenu vendredi sur X que le rabaissement des droits de douane américains à 10% était “une pause fragile”. “Avec la Commission européenne, nous devons nous montrer forts: l’Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires”, a-t-il estimé.Dans l’immédiat, l’UE a suspendu sa riposte, ce que Donald Trump a jugé “très intelligent”. Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington pour échanger sur le sujet, a annoncé vendredi un porte-parole de l’exécutif européen.Si les discussions avec les États-Unis échouent, la Commission européenne pourrait taxer les géants américains de la tech, a menacé sa présidente Ursula von der Leyen.”Il existe un large éventail de contre-mesures”, a-t-elle indiqué dans le Financial Times, citant “une taxe sur les revenus publicitaires des services numériques” et le recours à l'”instrument anticoercition”, surnommé “bazooka” et pensé comme un outil de dissuasion.De son côté, la Banque centrale européenne “surveille la situation et est toujours prête à intervenir” en utilisant les instruments dont elle dispose, a déclaré vendredi à Varsovie sa présidente Christine Lagarde, sans donner plus de détails.D’autres pays asiatiques — dépendants de leurs exportations vers les États-Unis — font profil bas. A l’instar du Vietnam et du Cambodge, producteurs de textiles et membres de l’Association des nations d’Asie du sud-est (Asean), qui a dit qu’elle ne prendrait pas de mesures de rétorsion.Donald Trump s’est montré serein jeudi en jugeant que “la transition aurait un coût et poserait des problèmes” mais qu’en fin de compte, “ça serait une bonne chose”. Le président américain a encore menacé jeudi soir le Mexique de nouveaux droits de douane.Son ministre des Finances Scott Bessent a affirmé de son côté ne “rien” voir d'”inhabituel” sur les marchés, alors que des élus démocrates ont estimé que le président républicain les avait peut-être illégalement manipulés en encourageant l’achat d’actions juste avant sa volte-face mercredi.burs-nr-lem/LyS