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Israël dit s’emparer de “larges secteurs” de Gaza, 23 morts dans une frappe israélienne
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a affirmé mercredi que l’armée s’emparait de “larges secteurs” de Gaza, “réduisant et isolant davantage” le territoire palestinien, où un bombardement aérien sur un immeuble d’habitation a fait 23 morts.”De vastes secteurs sont saisis et intégrés aux zones de sécurité israéliennes, réduisant Gaza et l’isolant davantage”, a affirmé M. Katz lors d’une visite sur l’axe de Morag, récemment créé par Israël pour séparer les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud de Gaza.Israel Katz a également affirmé qu’Israël continuerait à augmenter la pression sur la bande de Gaza “tant que les otages ne seront pas libérés et que le Hamas ne sera pas vaincu”.Parallèlement, il a dit qu’Israël travaillait à la mise en Å“uvre du plan du président américain Donald Trump portant sur “l’émigration volontaire” des habitants de Gaza.Israël a repris ses bombardements le 18 mars, mettant fin à une trêve de deux mois avec le Hamas dans la bande de Gaza, où la guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre 2023.Depuis le 2 mars, un blocus de l’aide humanitaire ravive le spectre de la famine pour les 2,4 millions d’habitants du territoire.Mercredi encore, une frappe israélienne a tué au moins 23 Palestiniens, dont des enfants, selon la Défense civile, dans le quartier de Choujaïya à Gaza-ville, dans le nord du territoire. L’armée israélienne a affirmé avoir ciblé un commandant du Hamas.- Corps déchiquetés -“Plusieurs missiles” ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, a raconté Ayoub Salim, 26 ans, un habitant de Choujaïya.”Des éclats ont volé dans toutes les directions (…) On entendait les cris des gens paniqués”, a-t-il ajouté, décrivant “une scène terrifiante”, des corps déchiquetés et d’autres ensevelis sous les décombres. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a recensé “23 martyrs dont huit enfants et huit femmes” et plus de 60 blessés.Les secouristes ont “extrait les corps de femmes et d’enfants. Il y a encore des personnes ensevelies sous les décombres”, a indiqué l’un d’eux, Ibrahim Abou al-Rish, à l’AFP.”Le bâtiment abritait de nombreuses personnes qui se croyaient en sécurité. Il a explosé au-dessus de leurs têtes”, a-t-il dit. Plusieurs enfants jouaient à l’intérieur au moment de la frappe “qui a ciblé l’habitation et détruit toute la zone”, selon lui.- “Massacre odieux” -Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué avoir “frappé un terroriste de haut rang du Hamas”, sans préciser son identité, et assuré avoir “pris nombre de mesures pour limiter les dommages aux civils”.Le Hamas a condamné la frappe comme “l’un des pires actes odieux de génocide”.”L’armée d’occupation terroriste sioniste a commis un massacre en bombardant une zone habitée densément peuplée de civils et de déplacés”, a-t-il affirmé.Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, en Cisjordanie occupée, a condamné un “massacre odieux”, s’inscrivant dans “une tentative officielle d’Israël de tuer systématiquement notre peuple en masse et de détruire les fondements mêmes de son existence dans la bande de Gaza pour le forcer à émigrer”. L’armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre afin de contraindre, selon Israël, le Hamas à libérer les otages israéliens qu’il retient encore.Mercredi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué que 1.482 personnes avaient été tuées depuis la fin de la trêve. Selon le ministère, dont les données sont jugées fiables par l’ONU, le bilan total depuis le début de la guerre s’élève à 50.846 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Un membre du bureau politique du Hamas, Hossam Badran, a jugé mardi “nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu”.Lors d’une rencontre à Washington lundi avec le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui affirmé travailler à un nouvel “accord” sur la libération des otages.Sur les 251 personnes enlevées en Israël le jour de l’attaque du Hamas, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.
Israël dit s’emparer de “larges secteurs” de Gaza, 23 morts dans une frappe israélienne
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a affirmé mercredi que l’armée s’emparait de “larges secteurs” de Gaza, “réduisant et isolant davantage” le territoire palestinien, où un bombardement aérien sur un immeuble d’habitation a fait 23 morts.”De vastes secteurs sont saisis et intégrés aux zones de sécurité israéliennes, réduisant Gaza et l’isolant davantage”, a …
Israël dit s’emparer de “larges secteurs” de Gaza, 23 morts dans une frappe israélienne
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a affirmé mercredi que l’armée s’emparait de “larges secteurs” de Gaza, “réduisant et isolant davantage” le territoire palestinien, où un bombardement aérien sur un immeuble d’habitation a fait 23 morts.”De vastes secteurs sont saisis et intégrés aux zones de sécurité israéliennes, réduisant Gaza et l’isolant davantage”, a affirmé M. Katz lors d’une visite sur l’axe de Morag, récemment créé par Israël pour séparer les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud de Gaza.Israel Katz a également affirmé qu’Israël continuerait à augmenter la pression sur la bande de Gaza “tant que les otages ne seront pas libérés et que le Hamas ne sera pas vaincu”.Parallèlement, il a dit qu’Israël travaillait à la mise en Å“uvre du plan du président américain Donald Trump portant sur “l’émigration volontaire” des habitants de Gaza.Israël a repris ses bombardements le 18 mars, mettant fin à une trêve de deux mois avec le Hamas dans la bande de Gaza, où la guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre 2023.Depuis le 2 mars, un blocus de l’aide humanitaire ravive le spectre de la famine pour les 2,4 millions d’habitants du territoire.Mercredi encore, une frappe israélienne a tué au moins 23 Palestiniens, dont des enfants, selon la Défense civile, dans le quartier de Choujaïya à Gaza-ville, dans le nord du territoire. L’armée israélienne a affirmé avoir ciblé un commandant du Hamas.- Corps déchiquetés -“Plusieurs missiles” ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, a raconté Ayoub Salim, 26 ans, un habitant de Choujaïya.”Des éclats ont volé dans toutes les directions (…) On entendait les cris des gens paniqués”, a-t-il ajouté, décrivant “une scène terrifiante”, des corps déchiquetés et d’autres ensevelis sous les décombres. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a recensé “23 martyrs dont huit enfants et huit femmes” et plus de 60 blessés.Les secouristes ont “extrait les corps de femmes et d’enfants. Il y a encore des personnes ensevelies sous les décombres”, a indiqué l’un d’eux, Ibrahim Abou al-Rish, à l’AFP.”Le bâtiment abritait de nombreuses personnes qui se croyaient en sécurité. Il a explosé au-dessus de leurs têtes”, a-t-il dit. Plusieurs enfants jouaient à l’intérieur au moment de la frappe “qui a ciblé l’habitation et détruit toute la zone”, selon lui.- “Massacre odieux” -Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué avoir “frappé un terroriste de haut rang du Hamas”, sans préciser son identité, et assuré avoir “pris nombre de mesures pour limiter les dommages aux civils”.Le Hamas a condamné la frappe comme “l’un des pires actes odieux de génocide”.”L’armée d’occupation terroriste sioniste a commis un massacre en bombardant une zone habitée densément peuplée de civils et de déplacés”, a-t-il affirmé.Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, en Cisjordanie occupée, a condamné un “massacre odieux”, s’inscrivant dans “une tentative officielle d’Israël de tuer systématiquement notre peuple en masse et de détruire les fondements mêmes de son existence dans la bande de Gaza pour le forcer à émigrer”. L’armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre afin de contraindre, selon Israël, le Hamas à libérer les otages israéliens qu’il retient encore.Mercredi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué que 1.482 personnes avaient été tuées depuis la fin de la trêve. Selon le ministère, dont les données sont jugées fiables par l’ONU, le bilan total depuis le début de la guerre s’élève à 50.846 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.Un membre du bureau politique du Hamas, Hossam Badran, a jugé mardi “nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu”.Lors d’une rencontre à Washington lundi avec le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui affirmé travailler à un nouvel “accord” sur la libération des otages.Sur les 251 personnes enlevées en Israël le jour de l’attaque du Hamas, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.
Discothèque de Saint-Domingue: au moins 124 morts dont un Américain, les sauveteurs travaillent encore
Les équipes de secours continuaient à s’activer mercredi plus de 36 heures après l’effondrement du toit d’une discothèque à Saint-Domingue qui a causé la mort d’au moins 124 personnes, dont un Américain, le premier étranger recensé décédé, sans guère d’espoir de retrouver des survivants.Depuis l’effondrement de blocs de béton sur la foule dans la nuit de lundi à mardi vers 01H00 du matin, le bilan n’a cessé de s’alourdir.”Il nous reste encore entre 24 à 36 heures de travail” sur le site, a déclaré le directeur du Centre d’opérations d’urgence (COE), Juan Manuel Mendez, qui a communiqué le nouveau bilan de 124 morts vers 11H00 (15H00 GMT).Des images aériennes montrent un trou béant à la place du toit de l’établissement et des pelles mécaniques pour dégager l’entrelacs de blocs de béton et de la ferrailles.M. Mendez a également indiqué que “le nombre de transferts (vers les hôpitaux) reste inchangé depuis mardi après-midi”, ce qui signifie que les sauveteurs n’ont sorti que des corps des décombres depuis mardi soir. M. Mendez a souligné lors du premier point dans la matinée que “l’identification des corps” était en cours et que l’Institut médico-légal de République dominicaine aller donner des indications sur la nationalité des victimes. Au moins un Américain figure parmi les victimes, a annoncé le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio dans un communiqué dans lequel il dit que ses pensées vont “aux familles et aux proches touchés par cet événement dévastateur (…) qui a entraîné la mort malheureuse d’au moins un citoyen américain et de résidents permanents légaux américains”.- Angoisse et douleur des proches -Trois cents secouristes continuent de travailler sans relâche depuis 36 heures, avec l’appui d’équipes venues d’Israël et de Porto Rico arrivées en renfort. M. Rubio a indiqué dans le communiqué que “les États-Unis sont prêts à soutenir nos alliés dominicains en cette période difficile”.Des dizaines de proches s’agglutinent autour de la discothèque, des hôpitaux et de la morgue en attendant des nouvelles ou l’identification de leurs proches.Un brandit une photo, un autre attend tête baissée. Une liste de noms de victimes a été placée sur la bâche d’une tente à côté de l’endroit où les corps arrivent. Mercedes Lopez cherche l’un de ses fils porté disparu. “On ne nous a donné aucune information, on ne l’a trouvé ni dans les listes (de morts) ni dans les hôpitaux”, raconte-t-elle à l’AFP. “C’est de l’angoisse et beaucoup de douleur”, ajoute-t-elle.”Nous avons l’espoir que Dieu le sortira de là vivant”, dit Larissa Minier, qui s’accroche à un infime espoir de retrouver son frère.Les autorités ont appelé la population à faire des dons de sang. Il s’agit de l’une des pires catastrophes de l’histoire récente du pays, marquée par une explosion à San Cristobal, dans la périphérie de Saint-Domingue (38 morts) il y a deux ans et, en 2005, par l’incendie d’une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.Les médias estiment qu’entre 500 et mille personnes se trouvaient au Jet Set, établissement prisé des noctambules et fréquenté par des célébrités. Les autorités n’ont pas communiqué le nombre de disparus.- Mort sur scène -Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir le toit s’effondrer pendant que le chanteur Rubby Pérez est sur scène. Le sort de la star du merengue a longtemps été incertain mais il fait bien partie des personnes décédées. Son corps a été exhumé des décombres dans la nuit, ont confirmé les autorités.La musique de celui qui était surnommé “la voix la plus aiguë du merengue”, a fait le tour de l’Amérique latine et caribéenne et de la planète.De nombreux artistes lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. “L’ami et l’idole de notre genre vient de nous quitter”, a regretté un autre mythe de ce rythme dansant, Wilfrido Vargas.Le président dominicain Luis Abinader s’est rendu sur place dans la matinée de mardi et a décrété trois jours de deuil national en hommage aux victimes de la tragédie.
Discothèque de Saint-Domingue: au moins 124 morts dont un Américain, les sauveteurs travaillent encore
Les équipes de secours continuaient à s’activer mercredi plus de 36 heures après l’effondrement du toit d’une discothèque à Saint-Domingue qui a causé la mort d’au moins 124 personnes, dont un Américain, le premier étranger recensé décédé, sans guère d’espoir de retrouver des survivants.Depuis l’effondrement de blocs de béton sur la foule dans la nuit de lundi à mardi vers 01H00 du matin, le bilan n’a cessé de s’alourdir.”Il nous reste encore entre 24 à 36 heures de travail” sur le site, a déclaré le directeur du Centre d’opérations d’urgence (COE), Juan Manuel Mendez, qui a communiqué le nouveau bilan de 124 morts vers 11H00 (15H00 GMT).Des images aériennes montrent un trou béant à la place du toit de l’établissement et des pelles mécaniques pour dégager l’entrelacs de blocs de béton et de la ferrailles.M. Mendez a également indiqué que “le nombre de transferts (vers les hôpitaux) reste inchangé depuis mardi après-midi”, ce qui signifie que les sauveteurs n’ont sorti que des corps des décombres depuis mardi soir. M. Mendez a souligné lors du premier point dans la matinée que “l’identification des corps” était en cours et que l’Institut médico-légal de République dominicaine aller donner des indications sur la nationalité des victimes. Au moins un Américain figure parmi les victimes, a annoncé le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio dans un communiqué dans lequel il dit que ses pensées vont “aux familles et aux proches touchés par cet événement dévastateur (…) qui a entraîné la mort malheureuse d’au moins un citoyen américain et de résidents permanents légaux américains”.- Angoisse et douleur des proches -Trois cents secouristes continuent de travailler sans relâche depuis 36 heures, avec l’appui d’équipes venues d’Israël et de Porto Rico arrivées en renfort. M. Rubio a indiqué dans le communiqué que “les États-Unis sont prêts à soutenir nos alliés dominicains en cette période difficile”.Des dizaines de proches s’agglutinent autour de la discothèque, des hôpitaux et de la morgue en attendant des nouvelles ou l’identification de leurs proches.Un brandit une photo, un autre attend tête baissée. Une liste de noms de victimes a été placée sur la bâche d’une tente à côté de l’endroit où les corps arrivent. Mercedes Lopez cherche l’un de ses fils porté disparu. “On ne nous a donné aucune information, on ne l’a trouvé ni dans les listes (de morts) ni dans les hôpitaux”, raconte-t-elle à l’AFP. “C’est de l’angoisse et beaucoup de douleur”, ajoute-t-elle.”Nous avons l’espoir que Dieu le sortira de là vivant”, dit Larissa Minier, qui s’accroche à un infime espoir de retrouver son frère.Les autorités ont appelé la population à faire des dons de sang. Il s’agit de l’une des pires catastrophes de l’histoire récente du pays, marquée par une explosion à San Cristobal, dans la périphérie de Saint-Domingue (38 morts) il y a deux ans et, en 2005, par l’incendie d’une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.Les médias estiment qu’entre 500 et mille personnes se trouvaient au Jet Set, établissement prisé des noctambules et fréquenté par des célébrités. Les autorités n’ont pas communiqué le nombre de disparus.- Mort sur scène -Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir le toit s’effondrer pendant que le chanteur Rubby Pérez est sur scène. Le sort de la star du merengue a longtemps été incertain mais il fait bien partie des personnes décédées. Son corps a été exhumé des décombres dans la nuit, ont confirmé les autorités.La musique de celui qui était surnommé “la voix la plus aiguë du merengue”, a fait le tour de l’Amérique latine et caribéenne et de la planète.De nombreux artistes lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. “L’ami et l’idole de notre genre vient de nous quitter”, a regretté un autre mythe de ce rythme dansant, Wilfrido Vargas.Le président dominicain Luis Abinader s’est rendu sur place dans la matinée de mardi et a décrété trois jours de deuil national en hommage aux victimes de la tragédie.
L’Allemagne prête à affronter “des défis historiques” avec une nouvelle coalition
Le conservateur Friedrich Merz a dévoilé mercredi son accord de gouvernement avec les sociaux-démocrates pour “faire avancer l’Allemagne” confrontée à “des défis historiques”, de la menace russe à la guerre commerciale de Donald Trump.Désormais dotés d’une feuille de route pour les quatre ans à venir, les conservateurs du camp CDU/CSU s’apprêtent à prendre les rênes du pays dans une alliance avec le centre gauche du chancelier sortant Olaf Scholz, sévèrement battu aux législatives du 23 février.Le futur chancelier veut que le nouvel exécutif commence son travail “début mai” après avoir mené tambour battant ses négociations “dans un contexte de tensions politiques mondiales croissantes (…) où de nombreuses forces, à l’intérieur comme à l’extérieur, travaillent (…) contre nous”.L’Allemagne “est de retour sur la bonne voie”, a déclaré Friedrich Merz, répondant, en anglais, à la question d’un journaliste lui demandant s’il avait un message pour le président américain Donald Trump.La première puissance européenne fait face à une somme d’urgences rarement vues depuis la réunification : relancer l’économie en récession depuis deux ans, barrer la route au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) qui fait jeu égal avec les conservateurs dans les sondages, et soutenir le renforcement de la défense européenne face au désengagement américain.Autant de priorités déclinées mercredi par Friedrich Merz et ses futurs partenaires de coalition.- Avenir en jeu -Le gouvernement allemand promet un “soutien complet” à l’Ukraine sur le plan militaire et diplomatique face à la la Russie, et veut augmenter fortement les dépenses de défense dans les années à venir, indique l’accord de coalition scellé entre les deux partis.”L’agresseur russe Poutine ne montre aucune volonté de mettre fin à la guerre et de faire taire les armes”, a justifié Friedrich Merz en conférence de presse.Dans le contrat de coalition de 140 pages, les signataires soulignent “les défis historiques” auxquels fait face l’Allemagne.”La politique des années à venir déterminera en grande partie si nous continuerons à vivre dans une Allemagne libre, sûre, juste et prospère”, est-il écrit.Dans un sondage publié mercredi par l’institut Ipsos, l’AfD arrive désormais en tête des intentions de vote, à 25% soit près de cinq points de plus que son résultat record aux législatives, tandis que les conservateurs reculent à 24%.Merz promet notamment un “nouveau cap dans la politique migratoire”, affirmant notamment vouloir mettre fin à l’immigration irrégulière et suspendre le regroupement familial.La conclusion des négociations devrait rassurer les autres pays européens, impatients de voir l’Allemagne se doter d’un nouveau capitaine. “L’Europe peut compter sur l’Allemagne”, a assuré Friedrich Merz mercredi.Les Vingt-sept peaufinent leur riposte à l’avalanche de droits de douane imposés par Donald Trump, auxquels l’économie allemande, fortement dépendante des exportations, est l’une des plus exposées.- Revirement budgétaire -Selon des informations de presse, les postes de ministres des Affaires étrangères et de l’Économie devraient revenir aux conservateurs tandis que le SPD décrocherait notamment les Finances et la Défense, avec le maintien à ce poste du populaire Boris Pistorius.Le gouvernement tripartite de M. Scholz s’était effondré début novembre en raison de différends budgétaire devenus insurmontables entre son parti, les Verts et les libéraux du FDP.Un problème que n’aura pas le probable nouveau gouvernement. Face aux bouleversements mondiaux, M. Merz a réussi à faire adopter début mars un plan géant d’investissements de plusieurs centaines de milliards d’euros afin de réarmer et moderniser le pays.L’Allemagne va assouplir son “frein à l’endettement”, qui limite la capacité d’emprunt du pays, pour les dépenses militaires et pour les régions. S’y ajoute un fonds spécial – hors budget – de 500 milliards d’euros sur douze ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne. Il s’agit de rénover routes, ponts, chemins de fer, écoles, installations énergétiques.Cette initiative du futur chancelier, applaudie par ses pairs européens, lui vaut cependant d’intenses critiques en Allemagne, y compris notamment dans les rangs des conservateurs, tant Friedrich Merz s’était posé en garant de l’orthodoxie budgétaire durant la campagne.La co-présidente de l’AfD, Alice Weidel, a de nouveau accusé mercredi les conservateurs de “tromperie” et “d’avoir menti au peuple avec de fausses promesses électorales”.
L’Allemagne prête à affronter “des défis historiques” avec une nouvelle coalition
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Le conservateur Friedrich Merz a dévoilé mercredi son accord de gouvernement avec les sociaux-démocrates pour “faire avancer l’Allemagne” confrontée à “des défis historiques”, de la menace russe à la guerre commerciale de Donald Trump.Désormais dotés d’une feuille de route pour les quatre ans à venir, les conservateurs du camp CDU/CSU s’apprêtent à prendre les rênes du pays dans une alliance avec le centre gauche du chancelier sortant Olaf Scholz, sévèrement battu aux législatives du 23 février.Le futur chancelier veut que le nouvel exécutif commence son travail “début mai” après avoir mené tambour battant ses négociations “dans un contexte de tensions politiques mondiales croissantes (…) où de nombreuses forces, à l’intérieur comme à l’extérieur, travaillent (…) contre nous”.L’Allemagne “est de retour sur la bonne voie”, a déclaré Friedrich Merz, répondant, en anglais, à la question d’un journaliste lui demandant s’il avait un message pour le président américain Donald Trump.La première puissance européenne fait face à une somme d’urgences rarement vues depuis la réunification : relancer l’économie en récession depuis deux ans, barrer la route au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) qui fait jeu égal avec les conservateurs dans les sondages, et soutenir le renforcement de la défense européenne face au désengagement américain.Autant de priorités déclinées mercredi par Friedrich Merz et ses futurs partenaires de coalition.- Avenir en jeu -Le gouvernement allemand promet un “soutien complet” à l’Ukraine sur le plan militaire et diplomatique face à la la Russie, et veut augmenter fortement les dépenses de défense dans les années à venir, indique l’accord de coalition scellé entre les deux partis.”L’agresseur russe Poutine ne montre aucune volonté de mettre fin à la guerre et de faire taire les armes”, a justifié Friedrich Merz en conférence de presse.Dans le contrat de coalition de 140 pages, les signataires soulignent “les défis historiques” auxquels fait face l’Allemagne.”La politique des années à venir déterminera en grande partie si nous continuerons à vivre dans une Allemagne libre, sûre, juste et prospère”, est-il écrit.Dans un sondage publié mercredi par l’institut Ipsos, l’AfD arrive désormais en tête des intentions de vote, à 25% soit près de cinq points de plus que son résultat record aux législatives, tandis que les conservateurs reculent à 24%.Merz promet notamment un “nouveau cap dans la politique migratoire”, affirmant notamment vouloir mettre fin à l’immigration irrégulière et suspendre le regroupement familial.La conclusion des négociations devrait rassurer les autres pays européens, impatients de voir l’Allemagne se doter d’un nouveau capitaine. “L’Europe peut compter sur l’Allemagne”, a assuré Friedrich Merz mercredi.Les Vingt-sept peaufinent leur riposte à l’avalanche de droits de douane imposés par Donald Trump, auxquels l’économie allemande, fortement dépendante des exportations, est l’une des plus exposées.- Revirement budgétaire -Selon des informations de presse, les postes de ministres des Affaires étrangères et de l’Économie devraient revenir aux conservateurs tandis que le SPD décrocherait notamment les Finances et la Défense, avec le maintien à ce poste du populaire Boris Pistorius.Le gouvernement tripartite de M. Scholz s’était effondré début novembre en raison de différends budgétaire devenus insurmontables entre son parti, les Verts et les libéraux du FDP.Un problème que n’aura pas le probable nouveau gouvernement. Face aux bouleversements mondiaux, M. Merz a réussi à faire adopter début mars un plan géant d’investissements de plusieurs centaines de milliards d’euros afin de réarmer et moderniser le pays.L’Allemagne va assouplir son “frein à l’endettement”, qui limite la capacité d’emprunt du pays, pour les dépenses militaires et pour les régions. S’y ajoute un fonds spécial – hors budget – de 500 milliards d’euros sur douze ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne. Il s’agit de rénover routes, ponts, chemins de fer, écoles, installations énergétiques.Cette initiative du futur chancelier, applaudie par ses pairs européens, lui vaut cependant d’intenses critiques en Allemagne, y compris notamment dans les rangs des conservateurs, tant Friedrich Merz s’était posé en garant de l’orthodoxie budgétaire durant la campagne.La co-présidente de l’AfD, Alice Weidel, a de nouveau accusé mercredi les conservateurs de “tromperie” et “d’avoir menti au peuple avec de fausses promesses électorales”.