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Peter Navarro, “Mr. Droits de douane” de Trump vilipendé par Musk

L’économiste américain Peter Navarro, architecte de la guerre douanière lancée par la Maison Blanche et publiquement qualifié de “crétin” par Elon Musk, est un fidèle de Donald Trump, qu’il a défendu jusqu’en prison. L’un des rares conseillers du premier mandat du président républicain à faire toujours partie de son cercle rapproché, Peter Navarro a contribué à façonner la doctrine protectionniste de Washington, notamment vis-à-vis de la Chine.Dès 2006, cet économiste formé à Harvard avait rassemblé ses idées dans un livre au ton guerrier, “The Coming China Wars” (“Les prochaines guerres de Chine”, non traduit). En 2011, un autre ouvrage qu’il a co-signé, “Death by China” arguait que Pékin violait le principe du commerce équitable en subventionnant illégalement ses exportations et en manipulant sa monnaie. La presse américaine a révélé que Peter Navarro, également professeur émérite à l’Université de Californie à Irvine, citait dans des livres un expert apparemment inventé de toutes pièces, Ron Vara, dont le nom est un anagramme du sien. Ces révélations ont été reprises mardi par Elon Musk, furieux des propos de Navarro sur le manque de pièces américaines dans les automobiles Tesla, dont il est propriétaire. “Navarro devrait demander à ce faux expert qu’il a inventé, Ron Vara”, a posté Musk sur son réseau X, traitant le conseiller de “crétin” et affirmant que, de tous les constructeurs, Tesla était celui avec “le plus de contenu américain”.- “Tenace” -Conseiller au commerce de Donald Trump pendant la campagne présidentielle de 2016, puis directeur du Bureau du commerce et de la politique manufacturière du président républicain, Navarro penche depuis longtemps pour des droits de douane imposés à tous les pays sans distinction.Pourfendeur des traités de libre-échange, il a poussé M. Trump à renégocier notamment ceux entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique (Aléna, remplacé en 2020 par l’Aceum) et entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.Il a également vigoureusement défendu les taxes imposées sur les importations américaines d’acier et d’aluminium sous le premier mandat du milliardaire, qui ont refait surface depuis son retour au pouvoir en janvier. “Au cours de mon premier mandat, rares sont ceux qui ont été plus efficaces ou tenaces que Peter pour faire respecter mes deux règles sacrées: achetez américain, embauchez américain”, a salué Donald Trump en décembre dernier.”Il m’a aidé à renégocier des accords commerciaux injustes […] et a mis en place chacune de mes actions douanières et commerciales RAPIDEMENT”, a-t-il ajouté au moment de renommer à ses côtés son fidèle conseiller économique, alors récemment sorti de prison.- Passage en prison -En janvier 2024, M. Navarro avait en effet été condamné à quatre mois d’emprisonnement pour avoir refusé de répondre à une convocation et de fournir des documents à la commission de la Chambre des représentants qui enquêtait sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Avant de se constituer prisonnier, il avait dénoncé “l’instrumentalisation partisane du système judiciaire”, fustigeant “des foutus démocrates et des gens qui détestent Trump”.”Ils m’ont condamné, ils m’ont emprisonné. Mais devinez quoi! Ils ne m’ont pas brisé. Et ils ne briseront jamais Donald Trump”, avait-il lancé après sa libération, en juillet dernier.Fils d’un père saxophoniste et d’une mère secrétaire, il a d’abord été affilié au Parti démocrate. En 1992, il brigue la mairie de San Diego (Californie), échouant de peu face à la candidate républicaine.En 1996, il tente de se faire élire à la Chambre des représentants, et s’incline à nouveau face à un concurrent républicain. 

Le point sur la riposte de l’UE aux droits de douane de Trump

Elle espère toujours pouvoir négocier avec Washington, mais l’Union européenne a promis une réponse “ferme et proportionnée” aux différents droits de douane imposés par Donald Trump. Voici ce que l’on sait sur la riposte de Bruxelles, qui a adopté de premières mesures mercredi.Quelles mesures?A chaque salve, sa réponse. Au cours des derniers mois, l’Union européenne a été frappée à trois reprises par des droits de douane de l’administration du président américain: – 25% sur l’acier et l’aluminium, mi-mars- 25% sur les automobiles, début avril- 20% sur tous les autres produits européens, le 9 avrilLe Vieux continent a organisé sa riposte autour d’une logique similaire.L’UE propose de répliquer d’abord aux taxes sur les métaux par des droits de douane allant jusqu’à 25% sur des produits américains: les motos, le maquillage, la volaille, le soja… L’idée est notamment de cibler des produits provenant d’Etats républicains, le parti de Donald Trump.Les Etats membres ont approuvé cette liste lors d’un vote organisé mercredi. Après une première salve mi-avril, la plus grande partie de ces taxes entrera en vigueur mi-mai. D’autres, sur les amandes par exemple, en décembre.L’Union européenne a toutefois souligné être prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington.La riposte européenne sur l’automobile et les 20% pourrait, elle, être présentée en début de semaine prochaine. Mais le ton diffère parmi les Vingt-Sept sur le niveau de fermeté de la réponse. Parmi les questions en débat: l’idée de cibler, ou non la “tech” américaine.Pour frapper fort, la France et l’Allemagne évoquent aussi l’idée d’employer un outil jamais utilisé auparavant. Surnommé “instrument anti-coercition”, il a été pensé comme un outil de dissuasion, à activer après épuisement des voies diplomatiques. Il permettrait notamment le gel de l’accès aux marchés publics européens ou le blocage de certains investissements.Mais là encore, les Etats membres sont divisés, certains craignant que cela ne provoque une escalade avec Washington.Quelles négociations?Bruxelles souhaite avant toute chose négocier avec les Etats-Unis.Le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic a été dépêché par l’UE pour échanger avec ses homologues américains. Il s’est rendu deux fois à Washington et a eu un échange “franc” de deux heures vendredi avec Howard Lutnick et Jamieson Greer, deux responsables de l’administration Trump.L’UE a d’ores et déjà proposé aux Etats-Unis que les voitures et d’autres biens industriels ne soient pas taxés de part et d’autre de l’Atlantique.”Pas suffisant” pour Donald Trump qui exige aussi que l’Europe s’engage à acheter davantage de gaz naturel liquéfié américain. A Bruxelles, certains craignent toutefois de ne pas frapper à la bonne porte dans ses négociations.Selon plusieurs observateurs, le conseiller de Trump au Commerce, Peter Navarro, serait bien plus à la manoeuvre sur le dossier que les deux responsables avec qui Maros Sefcovic échange. Or l’UE n’a fait publiquement état d’aucune conversation avec ce dernier.Quoi d’autre sur la table?Ce conseiller de Donald Trump se veut très critique des barrières dites “non tarifaires” en vigueur dans l’Union européenne: les réglementations sanitaires, les normes environnementales, des politiques de taux de change ou des mesures fiscales telles que la TVA.”Si vous voulez négocier, parlez-nous de comment vous allez faire baisser vos barrières non tarifaires”, a déclaré Peter Navarro dans une interview lundi. “L’Europe a une TVA de 19%, nous ne pouvons pas rivaliser face à cela”, a-t-il dénoncé.Interrogée à ce sujet, la Commission européenne a indiqué mardi “ne pas partager l’analyse des Etats-Unis sur ce qui constitue une barrière non tarifaire”, sans donner beaucoup plus de détails.Les tractations continuent.

Droits de douane: une “guerre tarifaire néfaste pour tout le monde”, prévient le ministre français du Commerce extérieur

Une “guerre tarifaire” est “néfaste pour tout le monde”, a prévenu mercredi le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, en visite en Indonésie, appelant à “continuer le travail de la dialogue” avec Washington.”Nous n’avons jamais souhaité une escalade dans l’augmentation des droits de douane. Nous pensons qu’une guerre tarifaire est néfaste pour tout le monde”, a déclaré le ministre français lors d’un point presse à l’issue d’une visite de deux jours à Jakarta. Le ministre poursuivra sa tournée jeudi aux Philippines, au Vietnam et l’achèvera dimanche au Japon.”Nous devons continuer sous la compétence de la Commission européenne le travail de dialogue et de négociation avec l’administration américaine pour arriver vers l’agenda le plus posiifif possible”, a-t-il encore martelé.”C’est toujours ce que nous avons défendu tout en disant que s’il devait y avoir des mesures de riposte face à une non volonté de désescalade, l’Europe devra savoir le faire. Mais ça n’a jamais été notre agenda et cela ne le sera jamais”, a encore indiqué M. Saint-Martin.Mardi, le président français Emmanuel Macron avait émis l’espoir que son homologue américain, Donald Trump, “revienne sur sa décision” sur les droits de douane imposés au reste du monde, et notamment à l’Union européenne.Pour M. Saint-Martin, venu préparer la visite d’Etat d’Emmanuel Macron fin mai dans le vaste archipel, la France et l’Indonésie “ont un avenir en commun avec des visions stratégiques qui convergent, autour de grandes thématique comme l’énergie, les transports ou l’agriculture”.La France, a-t-il poursuivi, “démontre tout l’intérêt qu’elle porte à son partenaire indonésien, depuis des années” mais aussi tout rédemment “depuis l’arrivée du nouveau président” Prabowo Subianto, au pouvoir depuis octobre dernier.

La guerre des droits de douane s’enflamme et fait plonger les marchés mondiaux

La Chine a annoncé mercredi une hausse massive de ses droits de douane sur les produits américains, en représailles aux surtaxes instaurées par Washington, alimentant une nouvelle panique sur les marchés mondiaux et la crainte d’une guerre commerciale sans fin.Face à la réplique de Pékin, le président Donald Trump s’est contenté dans l’immédiat d’appeler une nouvelle fois les entreprises étrangères à s’installer aux Etats-Unis pour éviter les droits de douane. “C’est un moment idéal (…) N’attendez pas”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.Cette nouvelle escalade entre les deux grandes puissances mondiales est survenue quelques heures après l’entrée en vigueur à 04H00 GMT d’une nouvelle salve de droits de douane américains pour 60 pays. En ajoutant celles qui étaient déjà entrées en vigueur depuis janvier, le total des surtaxes atteint désormais 104% pour les produits “made in China”, ce qui revient à en doubler les prix. Pékin a répliqué du tac-au-tac. Dans un communiqué, le ministère chinois du Commerce a annoncé des droits de douanes supplémentaires de 84% sur les produits américains à partir de ce jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT), en lieu et place des 34% annoncés vendredi dernier.”Nous continuerons à prendre des mesures fermes et vigoureuses pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes,” avait prévenu un peu plus tôt un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, en invoquant “le droit inaliénable et légitime au développement du peuple chinois”.    – “Panique généralisée” -Ce cycle de représailles, qui fait craindre une envolée de l’inflation et une chute de la consommation et de la croissance mondiale, fait souffler un nouveau vent de panique mercredi sur les marchés boursiers, après un petit répit la veille.En Europe, les principaux indices à Paris, Francfort ou Londres perdaient près de 4% en début d’après-midi. Et Wall Street était partie pour ouvrir en baisse.Le baril de pétrole est de son côté tombé sous le seuil de 60 dollars, au plus bas depuis février 2021.Plus tôt, l’indice japonais Nikkei avait terminé sur un plongeon de 3,93%. D’autres places en Asie ont également chuté, comme Taipei (-5,8%) ou Séoul (-1,73%).Avec l’escalade sino-américaine, “toute illusion de répit vient d’être anéantie”, “réduisant à néant ce qui restait d’appétit pour le risque et plongeant les marchés dans une panique généralisée”, a commenté Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.Première banque centrale à réagir, celle de Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%. La Banque centrale indienne a elle abaissé ses taux d’intérêt à 6%. Les “risques liés à la fragmentation du commerce mondial de biens et sur les marchés financiers se sont intensifiés” et pourraient “nuire à la stabilité financière”, a prévenu de son côté la Banque d’Angleterre.- “Accords sur mesure” -Lors d’un dîner mardi soir, le président américain s’était pourtant voulu rassurant, en assurant que des dizaines d’Etats — y compris la Chine d’après lui — souhaitaient tout faire pour trouver “des accords sur mesure” avec Washington.”Ces pays nous appellent pour nous lécher le cul (…) Ils meurent d’envie de signer un accord: +pitié, pitié, monsieur, signons un accord, je ferai n’importe quoi” pour cela”, avait-il plastronné, en imitant ses supposés interlocuteurs.Dans ce contexte électrique, l’Union européenne continue à peser sa réponse.L’UE, visée par une surtaxe de 20%, a proposé de répliquer aux taxes américaines sur les importations d’acier par des droits de douane de 25% sur des marchandises américaines, mais épargnera le bourbon, pour éviter des représailles visant les vins et spiritueux européens.”L’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision”, a assuré mardi le président français Emmanuel Macron.Considérée comme plus proche de Donald Trump, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a annoncé mardi soir qu’elle se rendrait à Washington le 17 avril.Les craintes sur le commerce mondial ont poussé l’Italie à diviser par deux mercredi sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6%. En France, elle devrait plafonner à 0,5%, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui tablait jusqu’à présent sur 0,8%.burs-vab/soe/as

La guerre des droits de douane s’enflamme et fait plonger les marchés mondiaux

La Chine a annoncé mercredi une hausse massive de ses droits de douane sur les produits américains, en représailles aux surtaxes instaurées par Washington, alimentant une nouvelle panique sur les marchés mondiaux et la crainte d’une guerre commerciale sans fin.Face à la réplique de Pékin, le président Donald Trump s’est contenté dans l’immédiat d’appeler une nouvelle fois les entreprises étrangères à s’installer aux Etats-Unis pour éviter les droits de douane. “C’est un moment idéal (…) N’attendez pas”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.Cette nouvelle escalade entre les deux grandes puissances mondiales est survenue quelques heures après l’entrée en vigueur à 04H00 GMT d’une nouvelle salve de droits de douane américains pour 60 pays. En ajoutant celles qui étaient déjà entrées en vigueur depuis janvier, le total des surtaxes atteint désormais 104% pour les produits “made in China”, ce qui revient à en doubler les prix. Pékin a répliqué du tac-au-tac. Dans un communiqué, le ministère chinois du Commerce a annoncé des droits de douanes supplémentaires de 84% sur les produits américains à partir de ce jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT), en lieu et place des 34% annoncés vendredi dernier.”Nous continuerons à prendre des mesures fermes et vigoureuses pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes,” avait prévenu un peu plus tôt un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, en invoquant “le droit inaliénable et légitime au développement du peuple chinois”.    – “Panique généralisée” -Ce cycle de représailles, qui fait craindre une envolée de l’inflation et une chute de la consommation et de la croissance mondiale, fait souffler un nouveau vent de panique mercredi sur les marchés boursiers, après un petit répit la veille.En Europe, les principaux indices à Paris, Francfort ou Londres perdaient près de 4% en début d’après-midi. Et Wall Street était partie pour ouvrir en baisse.Le baril de pétrole est de son côté tombé sous le seuil de 60 dollars, au plus bas depuis février 2021.Plus tôt, l’indice japonais Nikkei avait terminé sur un plongeon de 3,93%. D’autres places en Asie ont également chuté, comme Taipei (-5,8%) ou Séoul (-1,73%).Avec l’escalade sino-américaine, “toute illusion de répit vient d’être anéantie”, “réduisant à néant ce qui restait d’appétit pour le risque et plongeant les marchés dans une panique généralisée”, a commenté Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.Première banque centrale à réagir, celle de Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%. La Banque centrale indienne a elle abaissé ses taux d’intérêt à 6%. Les “risques liés à la fragmentation du commerce mondial de biens et sur les marchés financiers se sont intensifiés” et pourraient “nuire à la stabilité financière”, a prévenu de son côté la Banque d’Angleterre.- “Accords sur mesure” -Lors d’un dîner mardi soir, le président américain s’était pourtant voulu rassurant, en assurant que des dizaines d’Etats — y compris la Chine d’après lui — souhaitaient tout faire pour trouver “des accords sur mesure” avec Washington.”Ces pays nous appellent pour nous lécher le cul (…) Ils meurent d’envie de signer un accord: +pitié, pitié, monsieur, signons un accord, je ferai n’importe quoi” pour cela”, avait-il plastronné, en imitant ses supposés interlocuteurs.Dans ce contexte électrique, l’Union européenne continue à peser sa réponse.L’UE, visée par une surtaxe de 20%, a proposé de répliquer aux taxes américaines sur les importations d’acier par des droits de douane de 25% sur des marchandises américaines, mais épargnera le bourbon, pour éviter des représailles visant les vins et spiritueux européens.”L’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision”, a assuré mardi le président français Emmanuel Macron.Considérée comme plus proche de Donald Trump, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a annoncé mardi soir qu’elle se rendrait à Washington le 17 avril.Les craintes sur le commerce mondial ont poussé l’Italie à diviser par deux mercredi sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6%. En France, elle devrait plafonner à 0,5%, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui tablait jusqu’à présent sur 0,8%.burs-vab/soe/as

Discothèque de Saint-Domingue: plus de 100 morts, les sauveteurs travaillent encore

Le bilan de l’effondrement du toit d’une discothèque à Saint-Domingue a franchi mercredi le cap de la centaine de morts, avec 113 tués dont la star du merengue Rubby Perez, et les équipes de secours continuent de fouiller les décombres. Plus de 24H après l’accident survenu mardi à 00H45 local (04H45 GMT), l’un des pires de l’histoire de la République dominicaine, il n’y a guère d’espoir de retrouver des personnes vivantes alors que le bilan ne cesse de s’alourdir. Il y a “113 morts” selon un bilan toujours provisoire, a annoncé Juan Manuel Mendez, directeur du centre des opérations d’urgence.”Nous allons avancer pas à pas en fouillant les décombres ici pour apporter satisfaction aux familles des personnes affectées”, a déclaré Mendez, soulignant que 300 secouristes travaillaient encore dans les opérations de sauvetage. Les images aériennes montrent un trou béant à la place du toit de l’établissement.Des brigades de Porto Rico et d’Israël se sont intégrées aux secours dans la discothèque Jet Set, a déclaré Méndez, soulignant que “l’identification des corps” était en cours et que l’Inacif (Institut médico-légal) donnerait des indications sur la nationalité des victimes prochainement. “On a des amis, des nièces, des cousines, des neveux, des amis, qui sont sous les décombres, car ils ne sont ni sur la liste des transférés à l’hôpital ni sur la liste des morts, nous espérons pour eux”, disait mardi Rodolfo Espinal, au milieu de la foule.Des dizaines de personnes se sont rassemblées devant des hôpitaux, la morgue ou la discothèque en quête de nouvelles de proches. L’une d’elles brandissait la photo d’un disparu.  Il s’agit d’une des pires catastrophes de l’histoire récente du pays, marquée par une explosion à San Cristobal, dans la périphérie de Saint-Domingue (38 morts) il y a deux ans et, en 2005, par l’incendie d’une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.Les médias estiment qu’entre 500 et 1.000 personnes se trouvaient au Jet Set, établissement prisé des noctambules et fréquenté par des célébrités. Les autorités n’ont pas communiqué le nombre de disparus.- mort sur scène -Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir le toit s’effondrer pendant que le chanteur Rubby Pérez est sur scène. Le sort de la star du merengue a longtemps été incertain mais il fait bien partie des personnes décédées. “C’est exact”, a affirmé à l’AFP son manageur Enrique Paulino interrogé sur la mort de Roberto Antonio Pérez Herrera, “Rubby”, 69 ans, précisant: “Nous attendons que les enfants se mettent d’accord pour les funérailles”. La musique de celui qui était surnommé “la voix la plus aiguë du merengue”, a fait le tour de l’Amérique latine et caribéenne et de la planète.De nombreux artistes lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. “L’ami et l’idole de notre genre vient de nous quitter”, a regretté un autre mythe de ce rythme dansant, Wilfrido Vargas.Le Jet Set organisait un concert tous les lundis. La présence de “Rubby” avait attiré quantité de spectateurs.Plusieurs personnalités figurent aussi parmi les victimes, telles que la gouverneure de la province de Monte Cristi (nord-est) Nelsy Cruz, ou les ex-joueurs de baseball Tony Blanco et Octavio Dotel. Ce dernier, âgé de 51 ans, avait remporté la série mondiale en 2011.Interrogée par la chaîne SIN, Iris Pena, raconte qu’elle s’est échappée avec son fils, de nationalité française: “De la terre a commencé à tomber du plafond. J’ai demandé (…) si la terre avait tremblé (…). Une pierre est tombée et a fissuré la table. Nous sommes sortis”.”Mon fils allait retourner chercher son sac (…) L’impact a été si fort, comme si cela avait été un tsunami. Un miracle de Dieu”, ajoute-t-elle.Le président dominicain Luis Abinader s’est rendu sur place dans la matinée de mardi et a décrété trois jours de deuil national en hommage aux victimes de la tragédie.Dans un communiqué, la discothèque assure “collaborer de manière totale et transparente avec les autorités pour (…) clarifier ce qui s’est passé”. 

Les surtaxes de Trump pour 60 pays provoquent la panique sur les marchés mondiaux

Les marchés ont replongé mercredi avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle salve de droits de douane américains pour une soixantaine de pays, dont un taux de plus de 100% pour la Chine, qui a promis une réponse “ferme et vigoureuse”.Face à cette escalade entre les deux grandes puissances mondiales, plusieurs banques centrales ont manifesté leur inquiétude, de l’Inde à l’Angleterre en passant par la Nouvelle Zélande. Et l’Italie a annoncé diviser par deux sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6% contre 1,2% auparavant.  Sur les 60 pays concernés par les surtaxes supplémentaires décidées par le Donald Trump et entrées en vigueur à 04H00 GMT, c’est le rival et adversaire chinois qui écope de la surtaxe la plus sévère: les droits de douane sur ses produits augmentent de 34% à 84%. Cette nouvelle hausse –qui s’ajoute aux 20% appliqués depuis janvier — a été décidée en représailles à la riposte de Pékin, qui a décidé de relever de 34 points ses droits de douane sur les produits américains à compter de ce jeudi. Face à cette surtaxe totale de 104% qui devrait faire doubler le prix des produits chinois aux Etats-Unis, Pékin fait voeu d’intransigeance.”Nous continuerons à prendre des mesures fermes et vigoureuses pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes,” a prévenu un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en invoquant “le droit inaliénable et légitime au développement du peuple chinois”.La diplomatie russe qui s’est rapprochée de Washington sur le dossier ukrainien, a vivement critiqué les surtaxes voulue par Donald Trump.”Washington ne se considère pas lié par les normes du droit commercial international”, a ainsi dénoncé la porte-parole de la diplomatie russe, jugeant le conflit entre Washington et Pékin d’autant plus inquiétant qu’il concerne “les deux principales économies mondiales”.  – “Panique généralisée” -Ce bras de fer, qui fait craindre une envolée de l’inflation et une chute de la consommation et de la croissance mondiale, a fait souffler un nouveau vent de panique mercredi sur les marchés boursiers, notamment en Asie.Au Japon, l’indice Nikkei a terminé sur un plongeon de 3,93%, tandis que la monnaie japonaise, considérée comme une valeur refuge, grimpait de 0,7% vers 06H35 GMT face au dollar. D’autres places en Asie ont également chuté, comme Taipei (-5,8%) ou Séoul (-1,73%).En Europe, les marchés étaient également en forte baisse. Les principaux indices (CAC40, DAX, FTSE) perdaient autour de 3% à la mi-journée, tandis que le pétrole tombait au plus bas depuis février 2021, au-dessous des 60 dollars le baril.Avec l’escalade sino-américaine, “toute illusion de répit vient d’être anéantie”, “réduisant à néant ce qui restait d’appétit pour le risque et plongeant les marchés dans une panique généralisée”, a commenté Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.Première banque centrale à réagir, celle de Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%. La Banque centrale indienne a elle abaissé ses taux d’intérêt à 6%. La Banque d’Angleterre a souligné dans un nouveau rapport que des “risques liés à la fragmentation du commerce mondial de biens et sur les marchés financiers se sont intensifiés”, qui pourraient “nuire à la stabilité financière”.- “Accords sur mesure” -Le président Trump, qui entend rapatrier la production manufacturière aux Etats Unis, a promis face à cette panique “des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture”, notamment avec les alliés asiatiques de l’Amérique, Japon et Corée du Sud en tête.Lors d’un dîner mardi, le milliardaire républicain s’est félicité que des dizaines d’Etats, y compris le Chine d’après lui, “fassent tout” pour trouver un accord avec Washington. “Ces pays nous appellent pour nous lécher le cul”, a-t-il plastronné.Il a par ailleurs rappelé qu’il annoncerait “très rapidement une importante surtaxe sur les produits pharmaceutiques”, faisant chuter le cours des entreprises du secteur, à l’image du danois Novo Nordisk (-5,03% à 09H45 GMT) et du français Sanofi (-5,66%).Dans ce contexte électrique, l’Union européenne continue à peser sa réponse, annoncée pour le “début de semaine prochaine”.L’UE a proposé de répliquer aux taxes américaines sur les importations d’acier par des droits de douane de 25% sur des marchandises américaines, mais épargnera le bourbon, pour éviter des représailles visant les vins et spiritueux européens, selon une liste consultée par l’AFP.”L’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision”, a assuré mardi le président français Emmanuel Macron.Considérée comme plus proche de Donald Trump, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a annoncé mardi soir qu’elle se rendrait à Washington le 17 avril.burs-vab/cat/ib-rhl

Les surtaxes de Trump pour 60 pays provoquent la panique sur les marchés mondiaux

Les marchés ont replongé mercredi avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle salve de droits de douane américains pour une soixantaine de pays, dont un taux de plus de 100% pour la Chine, qui a promis une réponse “ferme et vigoureuse”.Face à cette escalade entre les deux grandes puissances mondiales, plusieurs banques centrales ont manifesté leur inquiétude, de l’Inde à l’Angleterre en passant par la Nouvelle Zélande. Et l’Italie a annoncé diviser par deux sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6% contre 1,2% auparavant.  Sur les 60 pays concernés par les surtaxes supplémentaires décidées par le Donald Trump et entrées en vigueur à 04H00 GMT, c’est le rival et adversaire chinois qui écope de la surtaxe la plus sévère: les droits de douane sur ses produits augmentent de 34% à 84%. Cette nouvelle hausse –qui s’ajoute aux 20% appliqués depuis janvier — a été décidée en représailles à la riposte de Pékin, qui a décidé de relever de 34 points ses droits de douane sur les produits américains à compter de ce jeudi. Face à cette surtaxe totale de 104% qui devrait faire doubler le prix des produits chinois aux Etats-Unis, Pékin fait voeu d’intransigeance.”Nous continuerons à prendre des mesures fermes et vigoureuses pour sauvegarder nos droits et intérêts légitimes,” a prévenu un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en invoquant “le droit inaliénable et légitime au développement du peuple chinois”.La diplomatie russe qui s’est rapprochée de Washington sur le dossier ukrainien, a vivement critiqué les surtaxes voulue par Donald Trump.”Washington ne se considère pas lié par les normes du droit commercial international”, a ainsi dénoncé la porte-parole de la diplomatie russe, jugeant le conflit entre Washington et Pékin d’autant plus inquiétant qu’il concerne “les deux principales économies mondiales”.  – “Panique généralisée” -Ce bras de fer, qui fait craindre une envolée de l’inflation et une chute de la consommation et de la croissance mondiale, a fait souffler un nouveau vent de panique mercredi sur les marchés boursiers, notamment en Asie.Au Japon, l’indice Nikkei a terminé sur un plongeon de 3,93%, tandis que la monnaie japonaise, considérée comme une valeur refuge, grimpait de 0,7% vers 06H35 GMT face au dollar. D’autres places en Asie ont également chuté, comme Taipei (-5,8%) ou Séoul (-1,73%).En Europe, les marchés étaient également en forte baisse. Les principaux indices (CAC40, DAX, FTSE) perdaient autour de 3% à la mi-journée, tandis que le pétrole tombait au plus bas depuis février 2021, au-dessous des 60 dollars le baril.Avec l’escalade sino-américaine, “toute illusion de répit vient d’être anéantie”, “réduisant à néant ce qui restait d’appétit pour le risque et plongeant les marchés dans une panique généralisée”, a commenté Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.Première banque centrale à réagir, celle de Nouvelle-Zélande a réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à 3,5%. La Banque centrale indienne a elle abaissé ses taux d’intérêt à 6%. La Banque d’Angleterre a souligné dans un nouveau rapport que des “risques liés à la fragmentation du commerce mondial de biens et sur les marchés financiers se sont intensifiés”, qui pourraient “nuire à la stabilité financière”.- “Accords sur mesure” -Le président Trump, qui entend rapatrier la production manufacturière aux Etats Unis, a promis face à cette panique “des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture”, notamment avec les alliés asiatiques de l’Amérique, Japon et Corée du Sud en tête.Lors d’un dîner mardi, le milliardaire républicain s’est félicité que des dizaines d’Etats, y compris le Chine d’après lui, “fassent tout” pour trouver un accord avec Washington. “Ces pays nous appellent pour nous lécher le cul”, a-t-il plastronné.Il a par ailleurs rappelé qu’il annoncerait “très rapidement une importante surtaxe sur les produits pharmaceutiques”, faisant chuter le cours des entreprises du secteur, à l’image du danois Novo Nordisk (-5,03% à 09H45 GMT) et du français Sanofi (-5,66%).Dans ce contexte électrique, l’Union européenne continue à peser sa réponse, annoncée pour le “début de semaine prochaine”.L’UE a proposé de répliquer aux taxes américaines sur les importations d’acier par des droits de douane de 25% sur des marchandises américaines, mais épargnera le bourbon, pour éviter des représailles visant les vins et spiritueux européens, selon une liste consultée par l’AFP.”L’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision”, a assuré mardi le président français Emmanuel Macron.Considérée comme plus proche de Donald Trump, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a annoncé mardi soir qu’elle se rendrait à Washington le 17 avril.burs-vab/cat/ib-rhl