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Trump revient à la Maison Blanche
Pour le premier portrait officiel de son second mandat, il pose en hors-la-loi. Lundi, Donald Trump revient à la Maison Blanche.C’est un plan très serré du visage du milliardaire de 78 ans, menton revanchard et front buté, que son équipe a dévoilé à trois jours de l’investiture. Le cliché ressemble à s’y méprendre au “mugshot”, …
Trump revient à la Maison Blanche
Pour le premier portrait officiel de son second mandat, il pose en hors-la-loi. Lundi, Donald Trump revient à la Maison Blanche.C’est un plan très serré du visage du milliardaire de 78 ans, menton revanchard et front buté, que son équipe a dévoilé à trois jours de l’investiture. Le cliché ressemble à s’y méprendre au “mugshot”, la désormais célèbre photo du républicain prise fin août dans une prison d’Atlanta.Ni les poursuites pénales – dont une lui a valu une condamnation historique – ni les controverses sur ses propos racistes ou sexistes, ni les menaces contre la presse et ses opposants n’ont entravé le plus ahurissant des “comebacks” politiques.A 12H00 précises lundi, heure de la côte est des Etats-Unis, les codes nucléaires changeront de main. Donald Trump deviendra le 47e président des Etats-Unis, succédant au démocrate Joe Biden.Au même moment, il prêtera serment sous la coupole du Capitole. – Froid glacial -La cérémonie a habituellement lieu sur les marches du siège du Congrès, mais les températures glaciales annoncées lundi à Washington ont conduit à la déplacer à l’intérieur – comme pour la seconde investiture du président Ronald Reagan en 1985.Donald Trump rejoindra ses partisans plus tard, dans une grande salle de la capitale américaine, où la cérémonie sera retransmise en direct. La journée s’achèvera par les traditionnels bals d’investiture.Le hall grandiose où le 45e et bientôt 47e président prêtera serment est un temple de la vie politique américaine, orné de statues de grands personnages et de tableaux historiques. C’est là que sont dressées les chapelles ardentes des présidents défunts.C’est là aussi que se sont engouffrés, le 6 janvier 2021, des partisans de Donald Trump pour tenter d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden, chauffés à blanc par un discours de leur champion sur une élection volée.Un peu plus de quatre ans après ces scènes inouïes, au même endroit, Donald Trump posera une main sur une bible héritée de sa mère et lèvera l’autre pour jurer de “protéger et défendre la Constitution”. – Transition -Sa victoire le 5 novembre contre la vice-présidente Kamala Harris n’a donné lieu à aucune contestation. Le président démocrate sortant a orchestré une transition d’une civilité parfaite avec cet homme qui l’a pourtant humilié de manière répétée depuis des années.Le dispositif de sécurité sera exceptionnel, après deux tentatives d’assassinat contre le républicain cet été: 48 kilomètres de hautes barrières, 25.000 policiers déployés.Le premier mandat (2017-2021) de l’ancien promoteur immobilier et animateur de téléréalité avait été chaotique.Cette fois, Donald Trump est complètement désinhibé sur le plan idéologique, obsédé par l’idée de “vengeance”, et mieux armé politiquement. – Drapeaux -Il a la majorité, de peu, au Congrès. La Cour suprême est ancrée à droite. Il a choisi ses ministres et conseillers avec la loyauté pour principal critère. Son emprise sur son parti est immense.Alors que la première élection du milliardaire avait créé une commotion internationale, son retour se fait dans une forme de résignation. Des centaines de milliers de personnes avaient protesté à Washington au lendemain de son investiture en 2017. Cette année, les organisateurs d’une manifestation samedi dans la capitale américaine espèrent 25.000 personnes. Selon CNN, 56% des Américains pensent que ce second mandat sera réussi.Les dirigeants du monde entier ont déjà pris langue avec lui, des représentants de l’extrême droite du monde entier seront en tribune lundi, l’argent des entrepreneurs et des barons de la tech a afflué pour financer les festivités.- Bezos, Zuckerberg, Musk -Selon la presse, Jeff Bezos (Amazon), Mark Zuckerberg (Meta) et Tim Cook (Apple) seront présents lundi, avec l’homme le plus riche du monde, Elon Musk (Tesla, SpaceX, X), fervent allié de Donald Trump dont l’influence déborde désormais des frontières.Dès le premier jour, le futur président a promis des décisions choc: lancement d’un programme d’expulsions de migrants, taxes douanières à tout-va, grâces pour ses partisans condamnés pour l’assaut du Capitole et mesures visant les personnes transgenres.Mais très vite se posera la question de la crédibilité de ses promesses les plus fracassantes. Par exemple abolir le droit du sol, garanti par la Constitution. Ou mettre fin à la guerre en Ukraine. Donald Trump va aussi se heurter à ses propres limites. L’âge, d’abord: il devient le plus vieux président jamais investi.La perspective de sa sortie politique, ensuite. Sauf coup de force contre la limite constitutionnelle de deux mandats, Donald Trump ne sera plus jamais candidat, son rôle de prédilection. Se résoudra-t-il à n’être “que” président, dans ce pays en perpétuelle campagne?Déjà nostalgique, le républicain tiendra dimanche, quelques heures avant de prêter serment, un ultime meeting à Washington.
Macron au Liban pour soutenir ses nouveaux dirigeants
Emmanuel Macron a affiché vendredi son soutien aux nouveaux dirigeants libanais et annoncé la tenue prochaine d’une conférence internationale à Paris pour aider à la reconstruction du Liban qui sort d’une guerre avec Israël.Le président français a salué le tout récent déblocage politique, qu’il n’avait pu obtenir lors de ses deux visites il y a …
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Macron au Liban pour soutenir ses nouveaux dirigeants
Emmanuel Macron a affiché vendredi son soutien aux nouveaux dirigeants libanais et annoncé la tenue prochaine d’une conférence internationale à Paris pour aider à la reconstruction du Liban qui sort d’une guerre avec Israël.Le président français a salué le tout récent déblocage politique, qu’il n’avait pu obtenir lors de ses deux visites il y a quatre ans dans la foulée d’une explosion dévastatrice.Il a également appelé à accélérer l’application de l’accord de cessez-le-feu dans le sud du Liban, qu’il a évoqué lors d’un entretien avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, également en visite à Beyrouth.”Depuis le 9 janvier dernier, en plein milieu de l’hiver, le printemps est apparu”, a déclaré le chef de l’Etat français à son homologue Joseph Aoun.Le commandant en chef de l’armée a été élu le 9 janvier, après plus de deux ans de crise politique, et a chargé Nawaf Salam quatre jours plus tard de former un gouvernement.”Vous êtes cet espoir. Et le Premier ministre désigné concrétise cet espoir à vos côtés”, a ajouté le président français. M. Salam est engagé dans des consultations délicates pour former son gouvernement mais se heurte encore aux réserves du puissant Hezbollah pro-iranien, incontournable au Liban.”L’atmosphère (..) était très positive avec tous les blocs (parlementaires) et aujourd’hui avec Nabih Berri”, le président du Parlement, allié du Hezbollah, a toutefois déclaré M. Salam dans la soirée, à l’issue d’une rencontre avec M. Aoun.- “Soutien massif” -“Je suis convaincu que les prochains jours permettront de donner un gouvernement” au Liban, a assuré en fin de visite Emmanuel Macron devant la communauté française, après avoir rencontré dans la journée le Premier ministre désigné mais aussi M. Berri.Le président français a annoncé par ailleurs la tenue “dans quelques semaines”, à l’occasion d’une visite de Joseph Aoun à Paris, d’une “conférence internationale pour la reconstruction, afin de mobiliser les financements”. Il a estimé que “la communauté internationale” devait “anticiper un soutien massif à la reconstruction des infrastructures”, au Liban, qui vit depuis cinq ans une crise économique inédite.Le pays sort en outre d’une guerre dévastatrice entre le Hezbollah pro-iranien et Israël, à laquelle un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre.Le président français a appelé à “accélérer” la mise en oeuvre de cet accord.”Il faut un retrait total des forces israéliennes, un monopole total de l’armée libanaise sur les armes”, a-t-il souligné.Selon l’accord de cessez-le-feu, l’armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud, d’où l’armée israélienne doit se retirer au 26 janvier. Le Hezbollah doit également retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière. La France fait partie du mécanisme d’application du cessez-le-feu.- Retour sur ses pas -Emmanuel Macron a déambulé vendredi matin dans le quartier de Gemmayzé qui avait été dévasté par l’explosion au port de Beyrouth en 2020.Le quartier tendance où s’enchaînent bars branchés et galeries d’art est revenu à la vie grâce à l’initiative de ses habitants et d’ONG, certains projets ayant été financés avec des fonds français.Salué par les habitants, il a pris des selfies avec les passants et les commerçants, qui lui ont offert du café. “C’est le premier qui est venu en 2020, après l’explosion, nous n’avons pas oublié”, lui a dit une dame âgée.Emmanuel Macron avait été accueilli en sauveur en 2020 par une population remontée contre ses dirigeants, qu’elle rendait responsable de l’incurie ayant abouti au drame.L’explosion, provoquée par le stockage de tonnes de nitrate d’ammonium, avait défiguré la capitale libanaise et fait plus de 220 morts.Le président français avait effectué deux visites au Liban en 2020, arrachant à la classe politique un engagement à former un gouvernement réformateur, promesse qu’elle n’a jamais tenue.Depuis, il a continué de maintenir à distance la pression sur les dirigeants libanais, nommant en juin 2023 son ex-ministre, Jean-Yves Le Drian, comme émissaire personnel pour faciliter l’élection d’un président.Mais il aura fallu encore un an et demi pour que le Parlement parvienne la semaine dernière à élire le général Aoun.”J’avais pris l’engagement que la France serait toujours là et qu’elle ne lâcherait rien”, a dit vendredi Emmanuel Macron devant la communauté française en fin de visite. “La France n’a rien lâché.”Il a aussi annoncé que les vols Air France desservant le Liban, suspendus depuis mi-septembre, seraient rétablis “début février”.Selon Ziad Majed, professeur à l’université américaine de Paris, plusieurs facteurs ont contribué au déblocage: “la guerre dévastatrice” entre Israël et le Hezbollah, “l’affaiblissement” de celui-ci par l’armée israélienne, “la crise économique qui dure”. Mais aussi la chute de Bachar al-Assad en Syrie, allié de l’Iran, et “une crainte de l’arrivée de Donald Trump” à la Maison Blanche, avec son “soutien à Israël”.
Le cabinet de sécurité israélien donne son feu vert à l’accord de trêve à Gaza
Le cabinet de sécurité israélien a donné vendredi son feu vert à l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza, ouvrant la voie à l’entrée en vigueur de la trêve dimanche et à la libération le même jour des premiers otages en échange de détenus palestiniens.Malgré l’annonce d’un accord par le Qatar …
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Après un appel, Trump et Xi s’engagent à améliorer leurs relations
Donald Trump et le président chinois Xi Jinping ont abordé vendredi par téléphone de nombreux sujets, comme le commerce, la crise du fentanyl ou la plateforme TitkTok, un échange qualifié de positif par les deux dirigeants.Donald Trump, qui prendra lundi les rênes des Etats-Unis, a qualifié l’appel de “très bon” et le dirigeant chinois a …
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Après un appel, Trump et Xi s’engagent à améliorer leurs relations
Donald Trump et le président chinois Xi Jinping ont abordé vendredi par téléphone de nombreux sujets, comme le commerce, la crise du fentanyl ou la plateforme TitkTok, un échange qualifié de positif par les deux dirigeants.Donald Trump, qui prendra lundi les rênes des Etats-Unis, a qualifié l’appel de “très bon” et le dirigeant chinois a dit espérer un “bon départ” dans les relations bilatérales entre les deux superpuissances aux nombreuses divergences.”Je m’attends à ce que nous résolvions de nombreux problèmes ensemble, et ce dès maintenant”, a écrit le républicain sur son réseau Truth Social.Même espoir côté Xi Jinping: “Nous attachons tous deux une grande importance à l’interaction mutuelle (et) espérons que les relations Chine/Etats-Unis prendront un bon départ au cours du nouveau mandat du président américain”, a dit le président chinois, selon la télévision d’Etat CCTV.Les désaccords sont nombreux entre les deux pays. Pendant son premier mandat, Donald Trump a mené une guerre commerciale acharnée avec la Chine, imposant des droits de douane élevés sur les importations en provenance de la deuxième économie mondiale.Il a menacé d’imposer des mesures encore plus sévères cette fois-ci, accusant Pékin de pratiques commerciales déloyales et de contribuer à une crise dévastatrice du fentanyl aux Etats-Unis.Jeudi, Pékin a dénoncé des “attaques injustifiées” à son encontre après que Marco Rubio, choix de Donald Trump au poste de chef de la diplomatie, a qualifié la Chine d'”adversaire le plus puissant et le plus dangereux” pour les Etats-Unis, lors d’une audition devant le Sénat américain.- Taïwan -L’ancien sénateur de Floride a aussi considéré que, pour empêcher une invasion de Taïwan par la Chine, les Etats-Unis doivent montrer à Pékin que le prix à payer serait “trop élevé”.La Chine et Taïwan coexistent depuis 1949 avec des gouvernements distincts, mais Pékin revendique l’île comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas de recourir à la force pour en prendre le contrôle.”A moins d’un changement spectaculaire”, le monde sera confronté à ce problème “avant la fin de la décennie”, a affirmé le très probable futur secrétaire d’Etat américain, dont la nomination doit être approuvée par le Sénat.Xi Jinping a rétorqué que “la question de Taïwan est liée à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale de la Chine, et nous espérons que les Etats-Unis la traiteront avec prudence. L’essence des relations commerciales et économiques entre la Chine et les Etats-Unis est le bénéfice mutuel et des résultats gagnant-gagnant, et nous ne devrions pas choisir la confrontation et le conflit”.Les deux présidents assurent que maintenir la paix reste leur priorité. “Le président Xi et moi-même ferons tout notre possible pour renforcer la paix dans le monde et le rendre plus sûr!”, a écrit Donald Trump, pendant que Xi Jinping assure que “les Etats-Unis et la Chine sont les plus importants pays dans le monde d’aujourd’hui et doivent maintenir une amitié à long terme et superviser ensemble la paix dans le monde”.En décembre, le président chinois avait déclaré que la Chine était disposée à dialoguer et à “élargir la coopération” avec les Etats-Unis, mais il avait averti qu’une guerre commerciale ne ferait “aucun gagnant”.Selon l’agence officielle chinoise Xinhua, Donald Trump a dit au président chinois se réjouir d’ores et déjà d’une potentielle rencontre entre les deux hommes d’Etat prochainement.La Chine a annoncé que Xi Jinping enverrait le vice-président, Han Zheng, assister à l’investiture de Donald Trump, lundi à Washington.