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Ligue 1: Lille renverse Nice (2-1) et monte enfin sur le podium
Après une piètre première période, Lille a complètement inversé le cours d’un match entre prétendants européens pour battre Nice (2-1) vendredi au Stade Pierre-Mauroy et prendre place sur le podium de Ligue 1, lors de la 18e journée.Enfin, le Losc est parvenu à s’inviter dans les trois premiers du championnat, après de multiples occasions ratées cette saison et même la saison dernière, mal récurrent du club nordiste. Les Dogues profitent de la défaite surprenante de Monaco à Montpellier (2-1) en début de soirée pour prendre la troisième place (32 points) et doubler leur adversaire du soir (5e 30 points) ainsi que le club de la Principauté (4e, 31 points).Avec ce résultat, l’équipe de Bruno Genesio étend sa série d’invincibilité à 21 matches, un record dans l’histoire du club.Après un début d’année 2025 médiocre avec deux matches nuls contre Nantes (1-1) puis à Auxerre (0-0) malgré une demi-heure en supériorité numérique, les Lillois se sont retrouvés en une semaine, obtenant d’abord leur qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe de France à Marseille au terme d’une rencontre de haut vol.Ils peuvent désormais s’envoler, les bagages pleins de confiance, pour Liverpool, ce qui ne sera pas du luxe pour défier, à Anfield, l’une des meilleures équipes du monde, mardi soir en Ligue des champions.Ce succès a pourtant mis du temps à se dessiner. Dans l’enceinte de la banlieue lilloise, au toit fermé pour l’occasion, les Lillis ont complètement déjoué lors des 45 premières minutes, contrés par le plan de jeu efficace de Franck Haise.L’ancien entraîneur du club rival, Lens, avait visiblement demandé à ses attaquants de gêner au maximum la relance des défenseurs lillois, qui ont dû se contenter de longs ballons vains.- Chevalier pour une fois fautif -Trop souvent, l’équipe nordiste a été coupée en deux, jouant sans rythme ni inspiration. À l’inverse, les Niçois ont pris ce match à fort enjeu par le bon bout, Gaëtan Laborde obligeant Lucas Chevalier à un arrêt magnifique dès la troisième minute de jeu.Le Gym s’est procuré une deuxième occasion nette mais Pablo Rosario a envoyé sa reprise de la tête à bout portant au-dessus des cages lilloises (5e).Après un nouveau bel arrêt (13e), Chevalier a commis une rare faute de main, se couchant pour tenter d’intercepter un ballon centré par Jonathan Clauss, qui a finalement atterri dans les pieds de Sofiane Diop, buteur (29e).Tanguy Ndombele a même failli doubler le score, mais sa reprise en taclant a heurté la barre transversale après un corner (45e+2).Nice avait laissé passer sa chance. Lors du second acte que les Dogues ont montré leurs crocs, prenant davantage de risques dans les passes et les courses, notamment grâce à l’entrée en jeu d’Osame Sahraoui.En un quart d’heure, le Losc a inversé la tendance, égalisant par Hakon Haraldsson après son premier mouvement collectif d’envergure, et une bonne fixation de Jonathan David, passeur comme à Marseille à défaut d’être buteur (48e).Un quart d’heure plus tard, Bafodé Diakité a été opportuniste pour reprendre une remise bien involontaire de Jonathan Clauss dans la foulée d’un corner (63e).Lille n’a plus tremblé que lors d’une tentative manquée de Melvin Bard après une jolie course d’Evann Guessand (87e).Aux Lillois la troisième place, aux Niçois les regrets.
Foot: le PSG frappe fort en s’offrant Kvaratskhelia
Paris tient enfin son renfort de poids en attaque. Après une tentative avortée l’été dernier, l’attaquant géorgien Khvicha Kvaratskhelia s’est engagé vendredi jusqu’en 2029 avec le PSG, où il sera chargé de muscler le côté gauche et d’apporter de la concurrence dans un secteur en quête d’efficacité.”Le Paris Saint-Germain est heureux d’annoncer la signature de Khvicha Kvaratskhelia. L’ailier de 23 ans, qui portera le numéro 7, devient ainsi le premier joueur géorgien de l’histoire du club”, a annoncé le PSG dans un communiqué vendredi soir.Qu’il reprenne l’ancien numéro de Kylian Mbappé, parti l’été dernier au Real Madrid, donne un peu plus de poids symbolique, encore, à cette arrivée.C’est “l’un des joueurs les plus excitants du football mondial”, qui “se bat pour l’équipe avant tout”, a souligné Nasser Al-Khelaïfi, cité dans le communiqué, en allusion au nouveau projet du club moins centré sur les stars.”C’est un rêve d’être ici. On m’a dit énormément de choses très positives à propos du PSG. Je ressens une immense fierté en rejoignant ce grand club et j’ai vraiment hâte de porter mes nouvelles couleurs”, a déclaré de son côté Khvicha Kvaratskhelia.Son transfert, dont le montant serait compris entre 70 et 80 millions d’euros selon plusieurs médias, avait connu de nombreux rebondissements ces derniers mois. Alors qu’il était déjà la priorité pour remplacer Mbappé à l’intersaison, les dirigeants parisiens – et en particulier le conseiller sportif Luis Campos – s’étaient heurtés à l’intransigeance de Naples, qui a cette fois a accepté de laisser partir son meilleur élément.”Kvaradona”, comme l’ont surnommé les tifosi napolitains, n’a pas souhaité prolonger son contrat qui se terminait en 2027 et a voulu donner une nouvelle dimension à sa carrière après avoir été l’un des acteurs principaux du sacre du club lors de la saison 2022-2023, son premier “Scudetto” depuis 33 ans.Elu alors meilleur joueur de Série A, il était un des attaquants européens les plus recherchés à ce moment-là . Depuis, il a été moins en vue, même s’il a marqué 11 buts (8 passes décisives) la saison dernière.”Il a demandé à être cédé. Je suis déçu (…) On parle d’un joueur important”, déclarait le week-end dernier Antonio Conte, le coach de Naples, où “Kvara” évoluait depuis juillet 2022. Capable de jouer ailier comme dans l’axe derrière l’attaquant, vif, percutant et élégant balle au pied, le jeune joueur donne régulièrement le tournis aux défenses adverses avec ses dribbles. – Absent contre City et Stuttgart -Avec l’arrivée de cet ailier gauche, le PSG a donc décidé de développer son attaque et de concurrencer Bradley Barcola, moins efficace depuis quelques semaines, et Désiré Doué. Ce dernier pourra jouer davantage dans l’axe, ce qui est son poste de prédilection.Paris cherche dans le même temps à se délester de Randal Kolo Muani, qui n’entrait plus dans les plans de Luis Enrique et doit être prêté six mois à la Juventus Turin. Mais la transaction se heurte à des complications administratives, le PSG ayant déjà atteint le nombre maximal de joueurs en prêt cette saison.L’entraîneur espagnol, qui a validé l’option Kvaratskhelia depuis plusieurs mois avec Luis Campos, a donc fait le pari d’un joueur de côté de plus, avec un profil assez créateur comme Dembélé ou Barcola, plutôt que celui d’un pur avant-centre, qui a pourtant manqué lors des matches de Ligue des champions cette saison.De toute façon, en vertu des règles de l’UEFA, Kvaratskhelia ne pourra pas participer aux deux derniers matches de la phase de groupe de Ligue des champions, contre Manchester City le 22 janvier et Stuttgart le 29 janvier. Auteur de 12 buts et 13 passes décisives lors de la saison du titre avec Naples et de 17 buts en 40 sélections avec la Géorgie, il aurait été d’une grande d’aide pour les Parisiens, en mal d’efficacité offensive dans la compétition européenne. Il a été toutefois moins fringuant en cette première partie de saison avec cinq réalisations et n’a plus marqué depuis le 29 octobre après avoir frappé les esprits avec la Géorgie lors de l’Euro cet été en Allemagne.Il pourrait faire ses grands débuts avec le PSG au Parc des Princes le 25 janvier en Ligue 1 face à Reims.
La Colombie suspend les négociations de paix avec l’ELN après une journée meurtrière
Le président colombien Gustavo Petro a annoncé vendredi suspendre les négociations de paix avec la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), au lendemain d’une journée de violences à l’encontre de civils et de dissidents des FARC dans le nord-est du pays ayant fait au moins 30 morts.Rappelant les pires heures du conflit armé en …
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La Colombie suspend les négociations de paix avec l’ELN après une journée meurtrière
Le président colombien Gustavo Petro a annoncé vendredi suspendre les négociations de paix avec la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), au lendemain d’une journée de violences à l’encontre de civils et de dissidents des FARC dans le nord-est du pays ayant fait au moins 30 morts.Rappelant les pires heures du conflit armé en Colombie, les guérilleros de l’ELN ont attaqué jeudi la population civile et affronté les dissidents de l’ancienne guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) dans la région du Catatumbo (nord-est), selon des sources officielles.”Ce qu’a fait l’ELN (…) ce sont des crimes de guerre. C’est pourquoi nous suspendons le dialogue avec ce groupe, car l’ELN ne démontre aucune volonté de faire la paix”, a réagi le président de gauche Gustavo Petro sur X.”Des données sur le terrain font état d’au moins 30 personnes tuées et de plus de 20 blessés” dans cette zone frontalière avec le Venezuela aux plus de 52.000 hectares de coca, a indiqué le gouverneur du département de Norte de Santander, William Villamizar, à Blu Radio. Plusieurs blessés ont été transportés dans des hôpitaux voisins et des dizaines de familles ont été déplacées, selon les autorités.Les affrontements dans plusieurs villages proches de la ville de Tibu sont dus à “une dispute territoriale” pour le contrôle du trafic de drogue dans la région, a estimé M. Villamizar.- “Démolir les maisons” -La médiatrice pour les droits humains en Colombie, Iris Marin, a accusé l’ELN de s’en prendre “directement à la population civile” et d’aller “de maison en maison” pour assassiner des personnes que l’ELN considère comme proches des dissidences des FARC. “C’est une dispute pour les revenus illégaux, pour le contrôle de la population et pour le contrôle de la frontière avec le Venezuela”, a-t-elle estimé, en précisant qu’environ 20 personnes étaient portées disparues.Des membres de l’ELN sont venus “démolir les maisons”, a témoigné dans un entretien téléphonique avec l’AFP José del Carmen Abril, un représentant de cultivateurs de coca de Catatumbo.”Ils sont venus chez moi quatre fois hier pour me chercher et aujourd’hui il y a eu une publication disant que c’était le dernier jour, qu’ils devaient me livrer mort”, a-il indiqué après avoir été évacué en hélicoptère par l’armée.Le Catatumbo a connu un conflit sanglant au début des années 2000, opposant la guérilla de l’ELN à des groupes paramilitaires d’extrême-droite tentant de prendre le contrôle de ce territoire.- “Crise très grave” -Les attaques de l’ELN constituent “une crise très grave”, souligne Elizabeth Dickinson de l’International Crisis Group.”La situation en matière de sécurité se détériore rapidement” et “il ne s’agit pas d’une action ponctuelle, mais d’une campagne militaire” menée par l’ELN, estime l’experte.Les guérilleros de l’ELN “semblent chercher à créer un nouveau cycle de conflit” après une trêve de deux ans entre l’ELN et les dissidents des FARC dans la zone, à la fois pour des raisons économiques – contrôler l’ensemble du corridor frontalier avec le Venezuela- et stratégiques – unifier l’organisation.Le président Petro, lui-même ancien membre dans sa jeunesse d’une guérilla d’extrême gauche (le M-19), a entamé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022, après être devenu le premier président colombien de gauche.Il s’est engagé à sortir par le dialogue de six décennies de conflit armé et négocie depuis avec la plupart des organisations armées du pays. Toutefois, peu d’avancées ont été enregistrées, en raison de la poursuite d’attaques par les rebelles et de divergences à la table des négociations. En septembre, les pourparlers avaient déjà été suspendus, avant de reprendre en novembre.L’accord de paix de 2016 avec la guérilla marxiste des FARC, alors la plus puissante guérilla d’Amérique latine, avait permis de réduire un temps la violence en Colombie, premier producteur de cocaïne.Mais le conflit interne s’est de nouveau intensifié ces dernières années en raison des opérations des groupes dissidents des FARC, de la guérilla guévariste de l’ELN et du cartel du Clan del Golfo, entre autres groupes armés.Jeudi, le négociateur de paix pour le gouvernement, Otty Patiño, a accusé l’ELN de payer des tueurs à gages pour tenter d’assassiner son principal conseiller.L’ELN, qui a pris les armes en 1964, compte quelque 5.800 membres dans le pays, selon les services de renseignement militaire.
La Colombie suspend les négociations de paix avec l’ELN après une journée meurtrière
Le président colombien Gustavo Petro a annoncé vendredi suspendre les négociations de paix avec la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), au lendemain d’une journée de violences à l’encontre de civils et de dissidents des FARC dans le nord-est du pays ayant fait au moins 30 morts.Rappelant les pires heures du conflit armé en Colombie, les guérilleros de l’ELN ont attaqué jeudi la population civile et affronté les dissidents de l’ancienne guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) dans la région du Catatumbo (nord-est), selon des sources officielles.”Ce qu’a fait l’ELN (…) ce sont des crimes de guerre. C’est pourquoi nous suspendons le dialogue avec ce groupe, car l’ELN ne démontre aucune volonté de faire la paix”, a réagi le président de gauche Gustavo Petro sur X.”Des données sur le terrain font état d’au moins 30 personnes tuées et de plus de 20 blessés” dans cette zone frontalière avec le Venezuela aux plus de 52.000 hectares de coca, a indiqué le gouverneur du département de Norte de Santander, William Villamizar, à Blu Radio. Plusieurs blessés ont été transportés dans des hôpitaux voisins et des dizaines de familles ont été déplacées, selon les autorités.Les affrontements dans plusieurs villages proches de la ville de Tibu sont dus à “une dispute territoriale” pour le contrôle du trafic de drogue dans la région, a estimé M. Villamizar.- “Démolir les maisons” -La médiatrice pour les droits humains en Colombie, Iris Marin, a accusé l’ELN de s’en prendre “directement à la population civile” et d’aller “de maison en maison” pour assassiner des personnes que l’ELN considère comme proches des dissidences des FARC. “C’est une dispute pour les revenus illégaux, pour le contrôle de la population et pour le contrôle de la frontière avec le Venezuela”, a-t-elle estimé, en précisant qu’environ 20 personnes étaient portées disparues.Des membres de l’ELN sont venus “démolir les maisons”, a témoigné dans un entretien téléphonique avec l’AFP José del Carmen Abril, un représentant de cultivateurs de coca de Catatumbo.”Ils sont venus chez moi quatre fois hier pour me chercher et aujourd’hui il y a eu une publication disant que c’était le dernier jour, qu’ils devaient me livrer mort”, a-il indiqué après avoir été évacué en hélicoptère par l’armée.Le Catatumbo a connu un conflit sanglant au début des années 2000, opposant la guérilla de l’ELN à des groupes paramilitaires d’extrême-droite tentant de prendre le contrôle de ce territoire.- “Crise très grave” -Les attaques de l’ELN constituent “une crise très grave”, souligne Elizabeth Dickinson de l’International Crisis Group.”La situation en matière de sécurité se détériore rapidement” et “il ne s’agit pas d’une action ponctuelle, mais d’une campagne militaire” menée par l’ELN, estime l’experte.Les guérilleros de l’ELN “semblent chercher à créer un nouveau cycle de conflit” après une trêve de deux ans entre l’ELN et les dissidents des FARC dans la zone, à la fois pour des raisons économiques – contrôler l’ensemble du corridor frontalier avec le Venezuela- et stratégiques – unifier l’organisation.Le président Petro, lui-même ancien membre dans sa jeunesse d’une guérilla d’extrême gauche (le M-19), a entamé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022, après être devenu le premier président colombien de gauche.Il s’est engagé à sortir par le dialogue de six décennies de conflit armé et négocie depuis avec la plupart des organisations armées du pays. Toutefois, peu d’avancées ont été enregistrées, en raison de la poursuite d’attaques par les rebelles et de divergences à la table des négociations. En septembre, les pourparlers avaient déjà été suspendus, avant de reprendre en novembre.L’accord de paix de 2016 avec la guérilla marxiste des FARC, alors la plus puissante guérilla d’Amérique latine, avait permis de réduire un temps la violence en Colombie, premier producteur de cocaïne.Mais le conflit interne s’est de nouveau intensifié ces dernières années en raison des opérations des groupes dissidents des FARC, de la guérilla guévariste de l’ELN et du cartel du Clan del Golfo, entre autres groupes armés.Jeudi, le négociateur de paix pour le gouvernement, Otty Patiño, a accusé l’ELN de payer des tueurs à gages pour tenter d’assassiner son principal conseiller.L’ELN, qui a pris les armes en 1964, compte quelque 5.800 membres dans le pays, selon les services de renseignement militaire.
Russie: trois avocats de Navalny condamnés à la prison pour “extrémisme”
La justice russe a condamné vendredi trois avocats de l’opposant Alexeï Navalny, mort en détention il y a près d’un an, à des peines de prison ferme pour des accusations d’extrémisme, un nouvel exemple de la répression en cours en Russie.Les autorités russes sont engagées dans une campagne pour étouffer les détracteurs de Vladimir Poutine, en particulier des proches de Navalny et ceux dénonçant l’assaut russe contre l’Ukraine. Les avocats Alexeï Liptser, condamné à 5 ans de détention, Igor Sergounine, condamné à 3 ans et demi, et Vadim Kobzev, condamné à 5 ans et demi, avaient été arrêtés en octobre 2023, alors que l’opposant numéro un au président russe était encore vivant.Ils étaient accusés de participation à l’organisation d’Alexeï Navalny, le Fonds de lutte contre la corruption (FBK), classé “extrémiste” en 2021 par la justice russe.”Nous sommes jugés pour avoir transmis les pensées de Navalny à d’autres personnes”, a dénoncé devant la cour fin décembre l’avocat Vadim Kobzev, cité par Novaïa Gazeta.La justice leur reproche d’avoir transmis à Alexeï Navalny, incarcéré en Russie à partir de janvier 2021 jusqu’à sa mort en prison le 16 février 2024, des informations lui permettant prétendument de “planifier, préparer (…) et commettre des crimes extrémistes” depuis sa cellule, selon les enquêteurs.Le procès se déroulait depuis mi-septembre devant un tribunal de Petouchki, dans la région de Vladimir, à l’est de Moscou, où se trouve également une des prisons où Alexeï Navalny avait été un temps incarcéré.L’ensemble des débats a eu lieu à huis clos, comme c’est généralement le cas dans ce genre d’affaires.Selon un communiqué du tribunal, Igor Sergounine a plaidé coupable, contrairement aux deux autres avocats.Lors de l’audience vendredi, Alexeï Liptser a salué quelqu’un d’un geste de la main et d’un petit sourire depuis la cage aux barreaux blancs réservée aux accusés. Les autres sont restés silencieux et concentrés, selon des journalistes de l’AFP présents.- “Prisonniers politiques -D’après un avocat de la défense, Roman Karpinski, le dossier était fondé sur des écoutes des réunions en détention de M. Navalny avec ses avocats, une “violation du secret professionnel” de la part de l’administration pénitentiaire, qui a transmis ces enregistrements aux enquêteurs.La veuve de l’opposant, Ioulia Navalnaïa, a martelé sur X que ces avocats étaient “des prisonniers politiques et (devaient) être libérés immédiatement”.Washington a également fustigé ces verdicts. “Il s’agit d’un nouvel exemple de la persécution des avocats de la défense par le Kremlin dans ses efforts pour saper les droits humains, subvertir l’Etat de droit et réprimer la dissidence”, a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.L’ONG Amnesty International a critiqué une “tentative honteuse de réduire au silence ceux qui ont osé défendre Alexeï Navalny”.L’Allemagne a appelé à leur libération, tout comme les Pays-Bas.Depuis le début de l’assaut contre l’Ukraine, en février 2022, la répression frappe toutes les voix dissidentes en Russie.Les avocats d’opposants étaient autrefois rarement emprisonnés, bien que soumis à une surveillance et à des menaces croissantes. Mais ces trois dernières années, plusieurs d’entre eux ont dû fuir leur pays pour échapper à une arrestation, à l’instar de deux autres défenseurs de Navalny, Olga Mikhaïlova et Alexandre Fedoulov.- “Résister” -Charismatique militant anticorruption et opposant résolu à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny avait été arrêté à Moscou en janvier 2021 à son retour d’Allemagne, où il avait été hospitalisé après un empoisonnement en Sibérie dont il accusait le Kremlin, qui a toujours nié.Il avait ensuite été condamné à plusieurs peines, dont une de 19 ans de prison en août 2023 pour “extrémisme”.Navalny communiquait sur les réseaux sociaux essentiellement via des messages transmis à ses avocats, dans lesquels il dénonçait l’offensive en Ukraine et appelait les Russes à “résister”.Les circonstances de sa mort dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique restent obscures.La semaine dernière, Ioulia Navalnaïa a affirmé que la Russie refusait d’enlever le nom de son mari de la liste des terroristes et extrémistes.”Poutine fait cela pour vous effrayer. Il veut que vous ayez peur de même mentionner Alexeï”, a-t-elle dit.Nombre de ses anciens collaborateurs, réfugiés à l’étranger, travaillent désormais avec Ioulia Navalnaïa, qui a repris le combat de son mari sans pour autant réussir à unir derrière elle une opposition divisée.
Russie: trois avocats de Navalny condamnés à la prison pour “extrémisme”
La justice russe a condamné vendredi trois avocats de l’opposant Alexeï Navalny, mort en détention il y a près d’un an, à des peines de prison ferme pour des accusations d’extrémisme, un nouvel exemple de la répression en cours en Russie.Les autorités russes sont engagées dans une campagne pour étouffer les détracteurs de Vladimir Poutine, …
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“Plus tristes que choqués”, les créateurs de contenus de TikTok se préparent à sa possible disparition
“Je ne sais même plus vraiment comment me définir sans TikTok”, soupire Ayman Chaudhary, une créatrice de contenus inquiète à l’idée que son application préférée ne disparaisse dimanche aux Etats-Unis par la volonté des autorités.Après des mois de tribulations judiciaires, la Cour suprême a approuvé vendredi la loi qui interdit le réseau social fréquenté par …