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Cameroun: Paul Biya de nouveau réélu, son principal adversaire dénonce une “mascarade”

Le président camerounais Paul Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 1982, a été réélu sans surprise avec 53,66% des voix, selon les résultats officiels publiés lundi, aussitôt contestés par son principal adversaire Issa Tchiroma Bakary qui a dénoncé une “mascarade”.La plupart des analystes s’attendaient à ce que Paul Biya, plus vieux chef d’État en …

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Soudan: l’armée reconnaît sa défaite à el-Facher, l’ONU s’alarme d'”exactions”

Le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, a reconnu lundi la défaite de ses troupes à el-Facher, où selon l’ONU, des rapports de terrain font état d’exactions depuis que les paramilitaires ont annoncé avoir pris cette ville clé de l’ouest du Soudan.Après 18 mois de siège, el-Facher était la dernière ville de la vaste région du Darfour encore hors du contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre depuis avril 2023 contre l’armée. Silencieux depuis la victoire proclamée par ses anciens alliés, le général Burhane a reconnu lundi soir “le retrait de l’armée d’el-Facher vers un lieu plus sûr” en affirmant que son camp “se vengera” et se battra “jusqu’à purifier cette terre”, dans un discours télévisé.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a pointé la situation “extrêmement précaire” et “un risque croissant d'”atrocités motivées par des considérations ethniques”.Son bureau a reçu des rapports faisant état “d’exactions, notamment des exécutions sommaires” commis par les FSR, souligne un communiqué.Une vidéo publiée par des militants locaux et authentifiée par l’AFP montre un combattant connu pour exécuter des civils dans les régions contrôlées par les FSR, abattant d’une rafale à bout portant un groupe de civils désarmés assis sur le sol. Leur victoire confirmée, les FSR espèrent contrôler l’ensemble du Darfour, où existe déjà une administration parallèle défiant le pouvoir d’al-Burhane basé à Port-Soudan (est). Avec un risque accru de partition du pays, selon les experts.”Le niveau de souffrance que nous voyons au Soudan est intolérable”, a déclaré lundi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, mettant en garde contre “une terrible escalade du conflit”.Des images diffusées sur la page Facebook du comité de résistance local –des militants pro-démocratie qui documentent le conflit– montrent des civils en fuite, des corps jonchant le sol près de voitures enflammées. L’AFP n’est pas en mesure de vérifier de source indépendante la situation sur le terrain.”Les milices et mercenaires sont dans tous les coins de rue pour tuer et voler”, écrit le groupe sous une vidéo montrant une femme morte. “Plusieurs membres des cuisines populaires et des bénévoles ont été tués”, ajoute-t-il.- “Black-out” -Les communications satellite Starlink, seul réseau encore opérationnel mais contrôlé par les FSR, ont été coupées, laissant la ville dans un “black-out médiatique”, selon le Syndicat des journalistes soudanais.Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est indigné contre l’attaque du seul hôpital encore partiellement opérationnel d’el-Facher. “Selon certaines informations, une infirmière a perdu la vie et trois autres soignants ont été blessés” dimanche, a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, lundi sur X.”Nous ne sommes pas en mesure d’acheminer l’aide humanitaire, ni de livrer des produits nutritionnels ou de soutenir les hôpitaux et les cliniques” de la ville, a déploré Denise Brown, coordinatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, dans un briefing à New York.Selon l’ONU, plus d’un million de personnes ont fui la ville depuis le début de la guerre et les quelque 260.000 habitants d’el-Facher, dont la moitié sont des enfants, manquent de tout. Depuis dimanche, plus de 26.000 personnes ont fui les combats, majoritairement en périphérie de la ville, d’autres à Tawila, à 70 kilomètres à l’ouest, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans cette localité, les équipes de Médecins sans frontières (MSF) disent faire face à un afflux massif de blessés “arrivant d’el-Facher dans un hôpital déjà submergé”. Depuis dimanche soir, 130 ont été hospitalisées, dont 15 en urgence vitale”, précise MSF dans un communiqué.Le syndicat des journalistes a lui exprimé “sa profonde inquiétude pour la sécurité des confrères présents à el-Facher”.Les FSR ont affirmé avoir déployé des équipes à el-Facher pour “protéger les civils”, “enlever les mines”, “nettoyer la ville de ses débris” et “sécuriser les rues”.Les paramilitaires “ferment délibérément les yeux sur les comportements connus de leurs éléments qui pratiquent des exécutions collectives contre les civils et les prisonniers”, a déclaré le collectif des Avocats de l’urgence, dénonçant “un comportement systématique qui s’apparente à des crimes de guerre”.

“Faire de l’humour” et “informer”: dix personnes jugées à Paris pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron

Jugés pour cyberharcèlement à l’encontre de Brigitte Macron, plusieurs prévenus ont affirmé lundi devant le tribunal correctionnel de Paris avoir voulu faire “de l’humour” ou “informer” en relayant une infox mondiale sur sa prétendue transidentité et pédophilie.Absente du procès, l’épouse du chef de l’Etat a indiqué aux enquêteurs que la rumeur avait eu “un très fort retentissement” sur son entourage et sur elle-même, rapportant que ses petits-enfants entendaient dire que “leur grand-mère est un homme”. Sa fille, Tiphaine Auzière, doit témoigner mardi à la demande de l’avocat de sa mère. Cette riposte judiciaire en France, doublée d’une plainte aux États-Unis, intervient après quatre ans de polémiques et de rumeurs qui n’ont cessé d’enfler, largement relayées par les réseaux complotistes et d’extrême droite.Médium, courtier, professeur de sport, ou encore informaticien ont commencé à défiler à la barre, par ordre alphabétique, aux alentours de 17H30 après d’âpres débats de procédure devant une salle comble. La plupart des 10 prévenus, âgés de 41 à 65 ans, se demandent ce qu’ils font là. Ils sont pourtant les “plus virulents”, selon une source policière.Delphine J., connue sous le pseudo d’Amandine Roy, a souhaité exercer son droit au silence à la barre, expliquant qu’elle s’était déjà longuement “exprimée”.Suivie par près de 20.000 personnes sur X, la médium de 51 ans a trouvé “excellent” un tweet de l’influenceuse trumpiste, posant avec un T-shirt portant une Une du magazine Time détournée où Brigitte Macron apparaît en “homme de l’année”.Lors de l’annonce du petit rôle donné à la première dame dans une saison de la série “Emily in Paris”, Delphine J. avait enragé: “Boycottez-moi cette merde.”Elle n’a fait que “rebondir sur l’actualité”, avait, plus tôt, expliqué son avocate, Me Maud Marian, faisant valoir “qu’aucun message n’a directement été adressé à Mme Macron.”Delphine J., lunettes et coupe courte, est à l’origine d’une vidéo virale de quatre heures, publiée en 2021 et depuis retirée, affirmant que Brigitte Macron n’aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel aurait pris son identité après un changement de sexe.Condamnée aux côtés de Natacha Rey pour diffamation en première instance en septembre 2024 par la justice française à payer plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et à Jean-Michel Trogneux, elle a été relaxée en appel le 10 juillet. La cour d’appel n’a toutefois pas validé la thèse des deux femmes. La juridiction a estimé que l’affirmation selon laquelle Brigitte Macron aurait “effectué une transition de genre sans la rendre publique” ne constituait pas “une atteinte à l’honneur”, éléments nécessaires pour caractériser la diffamation.Mme Macron et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.- “L’esprit Charlie” -Autre prévenu dans l’affaire, Jérôme A., 49 ans, explique à la barre avoir effectué une recherche sur Grok, l’intelligence artificielle de la plateforme X, peu avant l’audience.Selon cet informaticien, il existerait “six millions” de publications sur la compagne du chef de l’État. Il est poursuivi pour avoir diffusé une dizaine de tweets “sarcastiques” à son sujet.  “Une personne puissante doit accepter la critique”, justifie-t-il. “Dire +la bite à Brigitte Macron+, c’est une critique ?”, s’interroge la présidente. Plus tôt, lors d’une suspension, Aurélien Poirson-Atlan, l’un des principaux prévenus, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de “Zoé Sagan”, a donné une conférence de presse improvisée, dénonçant un “harcèlement inversé”.Outre ses propos visant Brigitte Macron, le publicitaire de 41 ans est connu pour avoir diffusé les vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, macroniste qui avait dû renoncer en février 2020 à briguer la mairie de Paris.”C’est le procès de la liberté d’expression, j’ai fait de la satire, c’est l’esprit Charlie”,  a affirmé à l’AFP Jérome C. 55 ans, un autre prévenu, auteur de “4 tweets et quelques retweets”.Bertrand S., galeriste de 56 ans aux plus de 100.000 abonnés sur X, a dénoncé la veille de l’audience sur X un procès de “la liberté de penser” face à “l’État profond médiatique”.- Influenceuse trumpiste -Née dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, la rumeur transphobe est devenue virale aux États-Unis où le couple présidentiel a engagé cet été des poursuites contre Candace Owens, podcasteuse d’extrême droite, auteure d’une série de vidéos intitulée “Becoming Brigitte” (“Devenir Brigitte”).Plusieurs personnes jugées à Paris ont relayé les publications virales de l’Américaine, se réjouissant de voir “l’affaire Brigitte” s’internationaliser.L’audience reprendra mardi à 10h.

Alassane Ouattara réélu président de la Côte d’Ivoire avec un score fleuve

Alassane Ouattara a été réélu lundi président de la Côte d’Ivoire, un quatrième mandat obtenu sur un score écrasant, après un scrutin privé des deux principales figures de l’opposition et boudé par la moitié des électeurs.M. Ouattara, 83 ans, qui affrontait quatre opposants de faible poids politique, a obtenu 89,77% des suffrages, selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI). La participation, qui s’élève a 50,1%, est le reflet du désintérêt pour le scrutin d’une partie des 8,7 millions d’Ivoiriens appelés aux urnes samedi, dans ce pays premier producteur mondial de cacao et pôle de stabilité dans une région troublée par les putschs et les attaques jihadistes.Les zones du sud et de l’ouest, où l’opposition est historiquement forte, ont particulièrement boudé l’élection, en l’absence de l’ex-président Laurent Gbagbo (2000-2011) et du banquier international Tidjane Thiam, leaders du PPA-CI et du PDCI.Ces derniers, qui n’avaient donné aucun mot d’ordre avant le scrutin, étaient exclus du vote en raison de leur radiation de la liste électorale, le premier pour une condamnation pénale et le second pour des questions de nationalité.La commune abidjanaise de Yopougon, qui fut un fief de M. Gbagbo, a par exemple enregistré une participation de 31%. Mais là-bas, comme dans tous les départements du pays, ceux qui ont voté ont placé “ADO” largement en tête, avec 86,6% des voix.En revanche, dans le nord, région dominée par l’ethnie malinké de M. Ouattara, le président a fait carton plein, avec parfois des scores dépassant 99% comme dans la localité de Kong, un de ses bastions, et une participation au-delà de 90%.- “Peur” -“Le taux de participation montre deux choses. D’abord, la mobilisation des partisans de M. Ouattara à été importante, comme le montrent les scores soviétiques dans certaines régions. Et ensuite, les partisans du PPA-CI et du PDCI ne se sont pas rendus aux urnes”, pointe l’analyste politique Geoffroy Kouao.”L’absence de MM. Gbagbo et Thiam, leurs appels à ne pas participer au scrutin et le climat de tension qui s’est détérioré au cours des derniers jours laissaient présager une démobilisation significative de l’électorat”, confirme William Assanvo, chercheur à l’Institut des études de sécurité (ISS).Du côté du parti au pouvoir, on souligne que la participation est similaire aux élections de 2015 et 2020, quand M. Ouattara avait déjà été réélu sur des scores fleuves, là aussi sans opposant majeur.Lundi soir, Tidjane Thiam a estimé qu’il ne s’agissait pas d’une “véritable élection” et que le scrutin avait “divisé” le pays. Disant rejeter toute violence, il a appelé à agir “pacifiquement pour reconquérir la démocratie”: “jamais il n’est trop tard pour dialoguer”, a-t-il ajouté. La veille, le Front commun qui regroupe son parti et celui de Laurent Gbagbo avait annoncé dénier “toute légitimité” à Alassane Ouattara et réclamé de nouvelles élections. Près de 44.000 membres des forces de l’ordre étaient déployés sur tout le territoire et le pouvoir avait interdit les manifestations du Front commun en octobre, procédant à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public notamment.Quatre adversaires étaient toutefois en lice, mais aucun n’avait le soutien d’un important parti.L’entrepreneur et ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, dissident du PDCI, est 2e avec 3,09%, et l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo a obtenu 2,42%. Cette dernière a “pris acte” des résultats tout en estimant que le taux de participation était “inexact”. Le souverainiste proche des milieux russes Ahoua Don Mello et la centriste Henriette Lagou ferment la marche, avec respectivement 1,97% et 1,15% des voix.- 10 morts depuis mi-octobre -Le scrutin s’est déroulé dans le calme sur une grande partie du territoire ivoirien, mais des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest.Si la CEI a relevé des actes de violence, elle a jugé les incidents “marginaux et vite circonscrits”.L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions politiques et intercommunautaires dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Selon le Conseil national des droits de l’homme (CNDH, société civile), six personnes sont mortes pendant la campagne électorale avant le scrutin.Trois autres sont mortes le jour du vote, dans deux localités du centre-ouest, lors d’affrontements intercommunautaires, et un adolescent de 13 ans a été tué par un tir provenant d’un véhicule de transport, toujours dans la même région, selon des sources sécuritaire et gouvernementale. Au total, 10 personnes ont été tuées depuis mi-octobre, en marge du processus électoral, dont quatre le jour du scrutin – sept selon l’opposition. Lundi soir, l’ambiance était calme à Abidjan, qui avait retrouvé une activité quasi normale dans la journée après un week-end électoral où la capitale économique était inhabituellement déserte. Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs courant novembre.

Cameroun: Paul Biya de nouveau réélu, son principal adversaire dénonce une “mascarade”

Le président camerounais Paul Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 1982, a été réélu sans surprise avec 53,66% des voix, selon les résultats officiels publiés lundi, aussitôt contestés par son principal adversaire Issa Tchiroma Bakary qui a dénoncé une “mascarade”.La plupart des analystes s’attendaient à ce que Paul Biya, plus vieux chef d’État en exercice au monde, réélu jusque-là avec plus de 70% des voix depuis plus de deux décennies, remporte un nouveau septennat, dans un système que ses détracteurs l’accusent d’avoir verrouillé au fil de ses 43 ans au pouvoir.Mais le scrutin a été plus serré que prévu. Selon les chiffres officiels proclamés par le Conseil constitutionnel lundi, l’opposant Issa Tchiroma Bakary est arrivé second avec 35,19% des voix. Malgré les interdictions, des manifestations réprimées par les forces de l’ordre sont en cours à Douala (sud-ouest) et Garoua (nord), où plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel de M. Tchiroma à défendre sa victoire, ont constaté des journalistes de l’AFP. Elles font craindre à plusieurs experts une escalade de la violence.Lundi soir, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a demandé des enquêtes après des informations sur des violences.”Depuis hier (dimanche), nous recevons des informations choquantes faisant état de personnes tuées, blessées ou arrêtées lors de manifestations liées à l’annonce aujourd’hui (lundi) des résultats de l’élection présidentielle. Nous appelons à la retenue, à l’ouverture d’enquêtes et à la fin des violences”, a indiqué le Haut-Commissariat sur le réseau social X.- “Je l’ai battu” -“Il n’y a pas eu élection, c’était plutôt une mascarade” orchestrée par “une dictature pure et dure (…) Le monde entier, le peuple camerounais dans son ensemble sait que je l’ai battu” en remportant “65 à 70% des voix, a affirmé à l’AFP l’opposant.Le candidat a déploré “deux morts” après la proclamation des résultats parmi des manifestants regroupés autour de son domicile de Garoua. “Une dizaine de snipers” sont postés sur les toits, a-t-il affirmé à l’AFP. Un journaliste de l’AFP présent sur place a vu un homme se faire tirer dessus. L’AFP n’a pas pu confirmer sa mort.”Au moment où le peuple souverain vient de m’accorder une fois de plus sa confiance pour un nouveau mandat, mes premières pensées vont à tous ceux qui ont inutilement perdus leur vies, ainsi qu’à leurs familles, du fait des violences post-électorales”, a déclaré le président Paul Biya sur X en réaction à sa victoire.  “Je prends acte de ces résultats et félicite le candidat proclamé élu”, a reconnu lundi dans un communiqué le candidat Cabral Libii, arrivé troisième avec 3,41% des voix. Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de M. Biya, s’est autoproclamé victorieux face au président sortant après le scrutin du 12 octobre et avait appelé les Camerounais à sortir massivement lors de “marches pacifiques”.Dimanche, quatre personnes sont décédées dans la capitale économique, Douala, lors de manifestations de soutien à l’opposant, a annoncé le gouverneur de la région du Littoral. Les forces de sécurité ont commencé par une salve de gaz lacrymogène, avant de tirer “à balles réelles”, selon des manifestants interrogés par l’AFP.La participation s’est élevée à 46,31%, selon les résultats du Conseil constitutionnel. Bello Bouba Maïgari est arrivé quatrième de la course avec 2,45%, suivi de Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya, la seule femme candidate, avec 1,66%, et de Josuah Osih avec 1,21% des voix. Les sept autres candidats n’ont pas obtenu plus de 1% des suffrages. – Manifestations – Les rassemblements ont été interdits et la circulation restreinte dans la plupart des grandes villes jusqu’à l’annonce des résultats de cette élection à un tour.Mais des manifestations sont en cours lundi à Douala et Garoua, ont constaté des journalistes de l’AFP. Des rassemblements ont eu lieu dans d’autres villes du pays, selon des images virales partagées sur les réseaux sociaux. A Garoua, fief de M. Tchiroma, “1.000 personnes” campent devant son domicile, selon l’intéressé.”Aussi longtemps que nous n’aurons pas recouvré notre victoire, nous n’abdiquerons jamais”, a fait valoir Issa Tchiroma Bakary à l’AFP, demandant aux forces de sécurité de “se tenir du côté du peuple et de la vérité”. Le candidat avait appelé mercredi dernier les Camerounais à manifester si le Conseil constitutionnel venait à proclamer des “résultats falsifiés et tronqués”.Une courte manifestation a eu lieu lundi dans la capitale, Yaoundé, avant d’être dispersée par les forces de l’ordre. Dans plusieurs quartiers de la ville, de nombreuses boutiques et stations-service ont gardé leurs rideaux baissés par crainte de troubles. Selon le politologue Stéphane Akoa, la situation au Cameroun, où l’opposition se retrouve sans recours légal, pourrait suivre plusieurs trajectoires. Parmi elles, une “augmentation de la violence et des crispations”, ou une impasse prolongée, avec des “manifestations et de la désobéissance civile”.L’opposition pourrait faire le choix “d’accepter malgré elle” les résultats pour se préparer aux élections législatives en 2026, ajoute-t-il.Paul Biya est le deuxième chef d’État à diriger le Cameroun depuis son indépendance de la France en 1960 et a gouverné en réprimant toute opposition, survivant aux bouleversements économiques et à un conflit séparatiste depuis 2016 dans les deux régions anglophones du pays.

LGV Sud-Est: vers une normalisation du trafic en soirée après une journée de perturbations

La circulation sur la ligne à grande vitesse dans le Sud-Est, qui a perturbé les déplacements d’au moins 50.000 voyageurs lundi en raison de probables actes de vandalisme, a repris en fin d’après-midi avant une quasi-normalisation prévue à partir de 21h00. “Un train circule maintenant de nouveau”, a annoncé le ministre des Transports, Philippe Tabarot, vers 17H00 lors d’un point presse au Centre national des opérations ferroviaires, situé à Paris entre la gare du Nord et la gare de l’Est.Le trafic devrait rester “un peu dégradé” jusqu’à 21H00, avec des trains encore retardés ou ralentis, a-t-il ajouté en annonçant “une circulation à peu près normale à partir de 21H00” et une circulation “totalement normale” dès mardi matin. En plein milieu des vacances scolaires de la Toussaint, les annulations et les retards ayant affecté les TGV circulant entre Paris et Marseille, Montpellier ou Nice ont concerné “environ 50.000 voyageurs exclusivement TGV Sud-Est” sans compter les “nombreux” usagers des TER dont les trains ont été retardés, voire supprimés, a précisé M. Tabarot. “Toutes les personnes qui ont été impactées seront remboursées” par les trois compagnies opérant sur cet axe, à savoir SNCF Voyageurs, Trenitalia et Renfe, a ajouté le ministre lors de ce point presse. Lundi, à Toulouse ou à Paris, les voyageurs recevaient en gare des informations disparates sur la meilleure façon de trouver un autre trajet ou de se faire rembourser, via les applications de voyage, les formulaires de réclamations ou par courrier.- Incendie et vol -En début d’après-midi, le ministère avait estimé à une centaine le nombre de TGV retardés ou supprimés  – partiellement ou totalement – après deux incidents ayant porté sur des câbles ferroviaires dans la nuit de dimanche à lundi. A l’origine de ces problèmes de circulation sur la ligne à grande vitesse Sud-Est: un incendie vers 04H00 du matin sur des câbles de signalisation et de communication, sur la ligne à grande vitesse au sud de Valence (Drôme).Les conséquences de cet incendie “probablement criminel”, selon M. Tabarot, ont été amplifiées par un vol de câbles caténaires vers 06H30 près de Bollène (Vaucluse), sur la ligne classique, qui a limité le report des TGV sur cette voie. L’enquête sur cet incendie est entre les mains de la section de recherches de Grenoble, a indiqué la gendarmerie de la Drôme à l’AFP. M. Tabarot a précisé qu’il serait “très attentif aux conclusions de l’enquête” car “on doit régler” la question de la vulnérabilité systémique du réseau ferré français, liée à sa grande étendue puisqu’il compte plus de 28. 000 kilomètres de voies ferrées qu’il “est compliqué de pouvoir en permanence (les) sécuriser”. – Files d’attente – De la Gare de Lyon, à Paris, à la gare Saint-Charles à Marseille, en passant par Lyon Part-Dieu, de longues files d’attente de voyageurs démunis s’étaient formées dans la matinée. A Marseille, gare Saint-Charles, plusieurs dizaines de voyageurs ont pris connaissance lundi matin de l’annulation de leur train vers Lyon Part Dieu, Nice, Paris, Lille Flandres, ou encore Nancy, en consultant les panneaux d’affichage, avait constaté un journaliste de l’AFP.Tout le long du quai jusqu’au bureau de la billetterie s’étendait une longue queue de voyageurs de tous âges. “Bienvenue dans la jungle”, lançait en plaisantant un employé SNCF à un couple de voyageurs qui arrivaient à la gare.En gare de Toulouse Matabiau, de longues files d’attente s’étaient aussi formées dès 08H00 du matin devant les guichets fermés en raison des perturbations sur la ligne Toulouse-Lyon. Ylona, 21 ans et son amie Victoriana, 22 ans, devaient se rendre à Sète. “Et moi qui voulais arriver tôt à Sète ce matin pour avoir le temps de me reposer avant de reprendre mon travail demain matin, c’est raté”, avait noté Victoriana.hrc-mlb-tff-fmy-epe-mvn-myr/jum/apz/