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Gaza: Netanyahu dit préparer des “instructions” sur la poursuite de la guerre

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé lundi qu’il donnerait cette semaine “des instructions” sur la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza, au moment où les pressions s’accentuent sur son gouvernement pour une issue au conflit et la libération des captifs du 7-Octobre. Israël entend aussi mettre la question des otages “au centre de l’agenda mondial”, a déclaré son chef de la diplomatie, Gideon Saar, à la veille d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU qu’il a initiée sur ce dossier.  En conseil des ministres, M. Netanyahu a annoncé qu’il convoquerait “cette semaine” son cabinet pour “donner des instructions” à l’armée “sur la manière d’atteindre les trois objectifs de guerre que nous avons fixés”. “Nous sommes au milieu d’une guerre intense dans laquelle nous avons obtenu des succès très importants, historiques, car nous n’étions pas divisés (…) nous devons continuer à rester unis”, a-t-il ajouté. Il a rappelé les “objectifs de la guerre” qui sont “vaincre l’ennemi, libérer nos otages et garantir que Gaza ne constitue plus une menace pour Israël”.Dans la soirée, la chaine Canal 11 a affirmé que M. Netanyahu réunirait son cabinet mardi. Le Jerusalem Post, citant une source anonyme au Bureau du Premier ministre, affirme que celui-ci “a pris la décision d’occuper entièrement la bande de Gaza, y compris d’effectuer des opérations dans les zones où des otages sont retenus”. La chaîne 12 a elle aussi cité un responsable anonyme tenant les mêmes propos.Réagissant à ces affirmations, l’Autorité palestinienne a dénoncé ces “fuites sur l’occupation de Gaza” et a appellé la communauté internationale à “intervenir de toute urgence pour empêcher leur mise en oeuvre, qu’il s’agisse d’une forme de pression, de ballons d’essai pour jauger les réactions internationales, ou qu’elles soient véritablement sérieuses”.- Israël mené “à sa ruine” -En guerre contre le Hamas depuis l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur son sol le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour y trouver une issue. Près de 600 anciens responsables de l’appareil sécuritaire en Israël, du Mossad et du Shin Bet notamment, ont appelé lundi le président américain Donald Trump à faire pression sur M. Netanyahu pour mettre fin à la guerre et ainsi ramener “les otages chez eux”. “Arrêtez la guerre à Gaza!”, exhorte ce courrier, signé des principaux maîtres-espions israéliens, d’une cohorte d’ex-généraux et de responsables sécuritaires. M. Netanyahu “mène Israël à sa ruine et les otages à leur mort”, a de son côté accusé le Forum des familles, la principale organisation de familles des captifs à Gaza.”Depuis 22 mois, on vend au public l’illusion que la pression militaire et les combats intenses ramèneront les otages”, mais ce “ne sont que mensonge et tromperie du public”, a-t-il encore fustigé.Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne, après deux trêves ayant permis la libération des autres.- “Couloirs humanitaires” -La publication la semaine dernière par le Hamas et le Jihad islamique de trois vidéos montrant deux otages israéliens, Rom Breslevski et Evyatar David, affaiblis et décharnés, a ravivé en Israël le débat sur l’urgence d’un accord permettant le retour des captifs.Benjamin Netanyahu a sollicité dimanche l’aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour fournir “nourriture” et “traitement médical” aux otages.Le président israélien, Isaac Herzog, a indiqué sur X être revenu à la charge lundi auprès de la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric. Le CICR, qui demande l’accès aux otages depuis octobre 2023, a décliné tout commentaire dans l’immédiat.Le Hamas a lui exigé en retour des “couloirs humanitaires” pour “le passage de nourriture et médicaments” dans le territoire palestinien assiégé et menacé, selon l’ONU, de “famine généralisée”.La communauté internationale presse aussi Israël, qui n’autorise que des quantités d’aide jugées insuffisantes par l’ONU, d’ouvrir en grand les vannes humanitaires à Gaza. “Refuser l’accès à la nourriture aux civils peut constituer un crime de guerre, voire un crime contre l’humanité”, a déclaré lundi le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk.Sur le terrain, l’armée israélienne poursuit ses bombardements et opérations. Selon la Défense civile locale, 19 Palestiniens ont été tués lundi, dont neuf venus chercher des vivres dans le centre du territoire.- “Enorme cadeau” au Hamas -Avant de partir pour New York, M. Saar s’en est pris une nouvelle fois aux pays – France, Grande-Bretagne et Canada – ayant récemment annoncé leur intention de reconnaître un Etat de Palestine. Ils font ainsi un “énorme cadeau au Hamas”, a-t-il dénoncé.”J’avais déjà averti” que cela “conduirait à tuer les chances de conclure un accord sur les otages et le cessez-le-feu. C’est exactement ce qu’il s’est passé”, a-t-il assuré, en référence à l’échec en juillet de nouvelles négociations indirectes entre Israël et le Hamas. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.933 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Cinq ans après l’explosion du port de Beyrouth, les proches de victimes réclament toujours justice

Les familles des victimes de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth ont réclamé justice lundi à l’occasion du 5e anniversaire du drame, à l’heure où le président libanais Joseph Aoun promettait de poursuivre les responsables.Le 4 août 2020, l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’histoire a dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise, faisant plus de 220 morts et 6.500 blessés.Cette catastrophe, devenue le symbole de la culture de l’impunité, a été déclenchée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées sans précaution des tonnes de nitrate d’ammonium servant d’engrais, malgré des avertissements répétés aux plus hauts responsables.Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans l’après-midi à l’occasion de l’anniversaire de l’explosion. Des pancartes affichaient : “Pas de compromis sur la justice” ou encore “Le crime du 4 août n’est pas un accident”. Georgette Khoury, 68 ans, est venue honorer la mémoire de trois de ses proches. “Cinq ans ont passé, mais j’ai l’impression que l’explosion vient d’avoir lieu. C’est une plaie béante dans le coeur de chaque Libanais”.”On réclame la justice, si elle n’est pas rendue ici-bas, elle le sera là-haut”, ajoute-t-elle.À quelques mètres, Youssef Romanos, 44 ans, tient une photo de sa voisine, une religieuse tuée dans l’explosion. “On attend que la justice fasse son travail”, dit-il. “Cela ne ramènera pas nos martyrs, mais ce serait un soulagement”.  – “Voir les actes” -Sur un grand écran, les visages et les noms des victimes ont été projetés sous les applaudissements de la foule.”À tout responsable politique, sécuritaire ou judiciaire impliqué, nous disons que la vérité finira par éclater”, a déclaré lors d’un discours l’avocate Cécile Roukoz, s’exprimant au nom des familles des victimes.Pour la première fois depuis la catastrophe, plusieurs ministres ont assisté aux commémorations, selon Mme Roukoz, dont un ministre affilié au Hezbollah, accusé d’avoir obstrué l’enquête.Dans un discours très critique envers le mouvement pro-iranien, William Noun, frère d’une des victimes, a estimé que “la présence d’un ministre représentant le Hezbollah est positive, à condition qu’elle s’accompagne d’un réel engagement pour la justice”.Les familles de victimes ont en outre salué les déclarations de responsables politiques mais ont déclaré qu’elles attendaient de “voir les actes”.Joseph Aoun a déclaré lundi que l’Etat libanais était “engagé à dévoiler toute la vérité, peu importent les obstacles ou les positions élevées impliquées”. – “Notre droit” -Un premier juge chargé en 2020 de l’enquête avait jeté l’éponge après avoir inculpé l’ex-Premier ministre, Hassan Diab, et trois anciens ministres.Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris l’enquête qu’il avait dû à son tour interrompre en janvier 2023, se heurtant à l’hostilité d’une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l’accusait d’impartialité, avant d’être poursuivi pour insubordination. Il a pu reprendre ses enquêtes début 2025 après l’entrée en fonction du président Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l’indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite est sorti très affaibli à l’automne.Il a à présent terminé ses interrogatoires, dont ceux de Hassan Diab et de responsables militaires et des services de sécurité, tandis que plusieurs anciens ministres convoqués ne se sont pas présentés, a déclaré à l’AFP un responsable judiciaire sous couvert d’anonymat.Le magistrat attend notamment une réponse à des demandes d’information adressées en juillet à plusieurs pays arabes et européens, selon ce responsable. Le dossier une fois finalisé devra être transmis au parquet pour avis avant d’éventuelles inculpations, a-t-il ajouté. “La justice est notre droit”, a lancé à la foule Paul Naggear, qui a perdu sa fille dans l’explosion. “Nous voulons un acte d’accusation sans délai – complet, global, définitif”.Human Rights Watch et Amnesty International ont souligné lundi que “le chemin vers la justice reste parsemé de défis politiques et judiciaires”, malgré la reprise de l’enquête.Dimanche, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, a déclaré que les silos de blé partiellement effondrés et ayant absorbé une partie du souffle de l’explosion seraient inclus dans une liste de bâtiments historiques. Les familles des victimes réclamaient depuis longtemps leur préservation comme mémorial. 

Cinq ans après l’explosion du port de Beyrouth, les proches de victimes réclament toujours justice

Les familles des victimes de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth ont réclamé justice lundi à l’occasion du 5e anniversaire du drame, à l’heure où le président libanais Joseph Aoun promettait de poursuivre les responsables.Le 4 août 2020, l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’histoire a dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise, faisant plus de 220 morts et 6.500 blessés.Cette catastrophe, devenue le symbole de la culture de l’impunité, a été déclenchée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées sans précaution des tonnes de nitrate d’ammonium servant d’engrais, malgré des avertissements répétés aux plus hauts responsables.Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans l’après-midi à l’occasion de l’anniversaire de l’explosion. Des pancartes affichaient : “Pas de compromis sur la justice” ou encore “Le crime du 4 août n’est pas un accident”. Georgette Khoury, 68 ans, est venue honorer la mémoire de trois de ses proches. “Cinq ans ont passé, mais j’ai l’impression que l’explosion vient d’avoir lieu. C’est une plaie béante dans le coeur de chaque Libanais”.”On réclame la justice, si elle n’est pas rendue ici-bas, elle le sera là-haut”, ajoute-t-elle.À quelques mètres, Youssef Romanos, 44 ans, tient une photo de sa voisine, une religieuse tuée dans l’explosion. “On attend que la justice fasse son travail”, dit-il. “Cela ne ramènera pas nos martyrs, mais ce serait un soulagement”.  – “Voir les actes” -Sur un grand écran, les visages et les noms des victimes ont été projetés sous les applaudissements de la foule.”À tout responsable politique, sécuritaire ou judiciaire impliqué, nous disons que la vérité finira par éclater”, a déclaré lors d’un discours l’avocate Cécile Roukoz, s’exprimant au nom des familles des victimes.Pour la première fois depuis la catastrophe, plusieurs ministres ont assisté aux commémorations, selon Mme Roukoz, dont un ministre affilié au Hezbollah, accusé d’avoir obstrué l’enquête.Dans un discours très critique envers le mouvement pro-iranien, William Noun, frère d’une des victimes, a estimé que “la présence d’un ministre représentant le Hezbollah est positive, à condition qu’elle s’accompagne d’un réel engagement pour la justice”.Les familles de victimes ont en outre salué les déclarations de responsables politiques mais ont déclaré qu’elles attendaient de “voir les actes”.Joseph Aoun a déclaré lundi que l’Etat libanais était “engagé à dévoiler toute la vérité, peu importent les obstacles ou les positions élevées impliquées”. – “Notre droit” -Un premier juge chargé en 2020 de l’enquête avait jeté l’éponge après avoir inculpé l’ex-Premier ministre, Hassan Diab, et trois anciens ministres.Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris l’enquête qu’il avait dû à son tour interrompre en janvier 2023, se heurtant à l’hostilité d’une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l’accusait d’impartialité, avant d’être poursuivi pour insubordination. Il a pu reprendre ses enquêtes début 2025 après l’entrée en fonction du président Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l’indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite est sorti très affaibli à l’automne.Il a à présent terminé ses interrogatoires, dont ceux de Hassan Diab et de responsables militaires et des services de sécurité, tandis que plusieurs anciens ministres convoqués ne se sont pas présentés, a déclaré à l’AFP un responsable judiciaire sous couvert d’anonymat.Le magistrat attend notamment une réponse à des demandes d’information adressées en juillet à plusieurs pays arabes et européens, selon ce responsable. Le dossier une fois finalisé devra être transmis au parquet pour avis avant d’éventuelles inculpations, a-t-il ajouté. “La justice est notre droit”, a lancé à la foule Paul Naggear, qui a perdu sa fille dans l’explosion. “Nous voulons un acte d’accusation sans délai – complet, global, définitif”.Human Rights Watch et Amnesty International ont souligné lundi que “le chemin vers la justice reste parsemé de défis politiques et judiciaires”, malgré la reprise de l’enquête.Dimanche, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, a déclaré que les silos de blé partiellement effondrés et ayant absorbé une partie du souffle de l’explosion seraient inclus dans une liste de bâtiments historiques. Les familles des victimes réclamaient depuis longtemps leur préservation comme mémorial. 

Cinq ans après l’explosion du port de Beyrouth, les proches de victimes réclament toujours justice

Les familles des victimes de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth ont réclamé justice lundi à l’occasion du 5e anniversaire du drame, à l’heure où le président libanais Joseph Aoun promettait de poursuivre les responsables.Le 4 août 2020, l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’histoire a dévasté des quartiers entiers de la capitale …

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Dans le coeur historique d’Athènes, les habitants se rebiffent face à la menace du surtourisme

Des trottoirs envahis par les restaurants, le va-et-vient des valises à roulettes qui slaloment entre les poubelles qui débordent, la musique forte, le Grec Giorgos Zafeiriou ne reconnaît plus le cÅ“ur historique d’Athènes où affluent les touristes.Son quartier de Plaka “est menacé par le surtourisme”, tonne cet homme qui y vit depuis plus de trois décennies et y préside l’association des résidents.C’est “le quartier le plus vieux d’Europe qui a été habité sans interruption depuis l’Antiquité. Nous ne pouvons pas le voir perdre son âme”, renchérit Lydia Carras à la tête de l’association pour la préservation de l’environnement et de l’héritage culturel, Ellet.Surnommé le “quartier des Dieux”, Plaka est niché en contrebas de l’Acropole qui abrite le Parthénon, temple du Ve siècle avant J-C, visité par près de 4,5 millions de touristes en 2024. Tous déambulent dans ce dédale de ruelles pavées pittoresques aux allures de village où s’alignent cafés, tavernes, magasins de souvenirs, petites églises byzantines et vestiges antiques et ottomans.Cette année, 10 millions de visiteurs, soit deux millions de plus que l’an dernier, sont attendus dans la capitale grecque qui rencontre un succès grandissant.Depuis la fin de la pandémie de Covid-19, Athènes est devenue une destination en soit, et plus juste un point de transit entre l’aéroport international et le port du Pirée, tout proche, pour rejoindre en bateau les îles de la mer Egée.Dans une échoppe de souvenirs, le vendeur Konstantinos Marinakis se frotte les mains.”La Grèce va enfin mieux en raison de la bonne santé du tourisme qui a permis de redresser l’économie du pays et de créer de l’emploi”, martèle-t-il.Athènes “figure maintenant parmi les 10 premières villes les plus visitées au monde”, assure, satisfait, son maire, Haris Doukas, dans un entretien à l’AFP.- Saturées – Toutefois, reconnaît l’édile, “il y a des zones comme Plaka qui sont saturées de touristes”.”Nous ne sommes pas encore au stade de Barcelone mais nous devons agir avant qu’il ne soit trop tard”, souligne-t-il alors que dans la cité espagnole, des habitants en colère dénoncent en manifestant les excès du tourisme de masse. Une “unité d’intervention” pour Plaka a récemment été créée pour faire respecter les règles, avec le soutien de la police municipale, dans ce quartier protégé par un décret présidentiel. Tout résident constatant par exemple qu’un restaurateur empiète avec ses tables sur l’espace public ou que des voitures sont garées sur le trottoir peut venir se plaindre auprès de cette équipe municipale.”Entre 1960 et 1980, Plaka avait été envahi de discothèques et de bouzoukias (des établissements qui jouent de la musique traditionnelle grecque, ndlr)”, explique Lydia Carras.”Beaucoup d’habitants étaient alors déjà partis”, selon elle.Finalement, en 1993 un décret présidentiel avait obligé à fermer ces clubs, protéger les habitations et spécifier l’utilisation de chaque bâtiment dans le quartier.Des hôtels peuvent ouvrir leurs portes à Plaka mais uniquement dans des rues précises. “Or cette réglementation est contournée”, dénonce Dimitris Melissas, avocat spécialisé dans l’urbanisme. “Des maisons entières sont transformées en plusieurs appartements loués sur des plateformes” de locations de courte durée.Dans Plaka où vivent seulement 2.000 habitants à l’année, les touristes peuvent en été y être jusqu’à quatre fois plus nombreux, assure M. Melissas alors qu’aucune statistique officielle n’existe, le recensement se faisant au niveau de l’ensemble de la ville.Pour le compte d’Ellet, l’avocat a saisi le Conseil d’Etat sur la légalité de 16 bâtiments convertis entièrement en locations saisonnières et qui, selon lui, masquent en fait des établissements hôteliers car ils disposent de réception ou servent des petits-déjeuners en terrasse. – Jurisprudence -La décision, attendue d’ici septembre, pourrait faire jurisprudence.  Pour l’ensemble du centre d’Athènes où le nombre de locations saisonnières s’élevait déjà, en 2024, à plus de 12.000, entraînant une hausse inédite des loyers, le gouvernement conservateur a voté l’interdiction de nouveaux enregistrements d’appartements sur les plateformes de locations de courte durée pour au moins un an. “Mais quand je lis encore des annonces dans des journaux pour investir dans des appartements transformables en Airbnb, je doute de l’efficacité de cette mesure”, commente Dimitris Melissas.”Le problème en Grèce n’est pas de voter des lois mais de les faire appliquer”, conclut l’avocat. 

Altice France: l’accord sur la dette validé, les syndicats font appel

Soulagement chez Altice France: le tribunal des activités économiques de Paris a validé lundi le plan de sauvegarde accélérée de la maison mère de SFR, ce qui pourrait ouvrir la voie à une vente de l’opérateur, mais deux syndicats ont aussitôt annoncé faire appel.Le groupe du milliardaire Patrick Drahi avait échafaudé après un long bras de fer ce plan pour alléger sa gigantesque dette menaçant sa viabilité. L’accord avec ses créanciers prévoit que celle-ci diminue de quelque 8 milliards d’euros, pour passer de 24,1 milliards à 15,5 milliards. En échange, ces créanciers doivent obtenir 45% du capital de l’entreprise.A l’audience du 22 juillet, le ministère public avait toutefois menacé sa mise en oeuvre, en requérant qu’en soient exclues trois filiales d’Altice France, dont SFR, comme le réclamaient les syndicats. Dans sa décision consultée par l’AFP, le tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce) de Paris a finalement validé le plan tel qu’il lui était soumis, en retenant parmi les “garants” d’Altice France les huit filiales de l’entreprise mentionnées dans l’accord conclu.”La validation par le tribunal des activités économiques de nos plans de sauvegarde ouvre la voie à une restructuration financière massive et inédite, à cette réduction significative de la dette que nous attendions tous”, ont déclaré les PDG d’Altice France, Arthur Dreyfuss, et de SFR, Mathieu Cocq, dans un message interne obtenu par l’AFP.La transaction devrait aboutir entre septembre et octobre, selon le calendrier établi par le groupe.- Appel annoncé des syndicats -L’opposition des syndicats reste cependant vive.”La décision prise par le tribunal est incompréhensible”, a commenté auprès de l’AFP Abdelkader Choukrane, élu au CSE et secrétaire général Unsa. “Nos alertes n’ont pas été écoutées”, a-t-il regretté, indiquant que l’Unsa ferait appel de la décision. La CFDT a indiqué dans un communiqué avoir l’intention d’en faire de même et s’est insurgée “contre la mise à mort annoncée” des entreprises du groupe. Quelques jours avant l’audience du 22 juillet, le comité social et économique (CSE) d’Altice France avait refusé de rendre un avis formel sur le plan de sauvegarde accélérée. Selon les représentants du personnel, ses sociétés, et notamment SFR, “rentables et solides financièrement, (…) ont été intégrées de force dans un schéma d’endettement dont elles ne tirent aucun bénéfice”. Cet argument a été écarté par le groupe, qui a de nouveau martelé lundi que le plan de sauvegarde était une opération “exclusivement financière, sans aucun impact sur la vie opérationnelle, commerciale, sociale, du groupe”. “Quelque part, le tribunal donne son accord pour la vente de SFR”, a néanmoins insisté Abdelkader Choukrane. Selon les représentants du personnel, le plan proposé ressemblait à un “projet de démantèlement” et ils craignent qu’il aboutisse à la vente des filiales et à des suppressions d’emplois.Dans son message interne envoyé lundi, le PDG d’Altice France a toutefois répété qu'”aucune offre (de rachat), pas même indicative, n’a été reçue à date”.Une reprise de SFR par ses concurrents agite le secteur des télécoms depuis plusieurs mois, ces derniers se montrant favorables à une consolidation du marché français qui passerait de quatre à trois acteurs.”Il y a évidemment des discussions préliminaires entre les opérateurs”, avait par exemple affirmé fin juillet le directeur financier d’Orange, Laurent Martinez, à l’occasion des résultats semestriels de son groupe.

Ukraine: l’émissaire de Trump attendu en Russie pour une visite “importante”

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie en milieu de semaine pour une visite jugée lundi “importante” par le Kremlin, à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain à son homologue russe pour qu’il arrête son offensive en Ukraine.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par M. Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev.La visite de M. Witkoff en Russie aura lieu “mercredi ou jeudi”, selon le président américain. “Nous sommes toujours heureux de voir M. Witkoff à Moscou et toujours ravis d’être en contact avec lui. Nous pensons que ces contacts sont importants, constructifs et utiles”, a déclaré lundi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Selon lui, une rencontre avec Vladimir Poutine n’est “pas exclue”.Le président russe a rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, mais les efforts de Donald Trump pour rétablir le dialogue avec le Kremlin n’ont pas porté de fruits.Le dirigeant américain a donné la semaine dernière 10 jours, soit jusqu’à vendredi prochain, à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées.- “Grande prudence” -Dans une démonstration de force apparente, M. Trump a annoncé vendredi le déploiement de deux sous-marins en réponse à des déclarations jugées provocatrices de M. Medvedev. Il n’a pas précisé où ils ont été déployés, ni s’il s’agissait de sous-marins à simple propulsion nucléaire ou de sous-marins équipés d’ogives nucléaires.Réagissant à ce déploiement, Dmitri Peskov a appelé lundi “tout le monde (à) faire preuve d’une grande prudence dans ses déclarations sur le nucléaire”.Estimant que ces deux sous-marins étaient “déjà en service” en permanence, il a indiqué que Moscou ne souhaitait pas se “laisser entraîner dans une telle polémique”.Le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, a lui estimé que “la Russie ne comprend qu’une chose: la force”.Donald Trump, qui avait entamé son deuxième mandat début 2025 en se targuant de pouvoir arrêter le conflit en Ukraine en quelques jours, exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard de Vladimir Poutine.Aux journalistes qui lui demandaient quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s’il y avait un moyen pour la Russie d’éviter les sanctions, Trump a répondu: “Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués.”M. Trump a menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, tels que la Chine et l’Inde.- Conditions irréconciliables -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit. La Russie a tiré au cours de la nuit 162 drones et un missile sur l’Ukraine, dont la quasi-totalité ont été abattus, a indiqué lundi l’armée de l’air ukrainienne.Quatres personnes ont été tuées dans des bombardements russes dans la région de Zaporijjia (sud), selon les autorités locales.Côté russe, une attaque de drones ukrainiens a provoqué un incendie dans un dépôt pétrolier de Sotchi, cité balnéaire qui a accueilli les Jeux olympiques de 2014, selon les autorités locales.Volodymyr Zelensky s’est lui rendu près du front dans la région de Kharkiv (nord-est). Il a indiqué sur les réseaux sociaux avoir rencontré des unités déployées près de Vovtchansk, située à cinq kilomètres de la frontière russe et quasiment rasée par les combats.Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit lancé en février 2022 restaient inchangées.La Russie exige que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen.bur-jgc-roc-pop/mby/cls

Ukraine: l’émissaire de Trump attendu en Russie pour une visite “importante”

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie en milieu de semaine pour une visite jugée lundi “importante” par le Kremlin, à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain à son homologue russe pour qu’il arrête son offensive en Ukraine.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine …

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Ukraine: l’émissaire de Trump attendu en Russie pour une visite “importante”

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie en milieu de semaine pour une visite jugée lundi “importante” par le Kremlin, à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain à son homologue russe pour qu’il arrête son offensive en Ukraine.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par M. Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev.La visite de M. Witkoff en Russie aura lieu “mercredi ou jeudi”, selon le président américain. “Nous sommes toujours heureux de voir M. Witkoff à Moscou et toujours ravis d’être en contact avec lui. Nous pensons que ces contacts sont importants, constructifs et utiles”, a déclaré lundi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Selon lui, une rencontre avec Vladimir Poutine n’est “pas exclue”.Le président russe a rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, mais les efforts de Donald Trump pour rétablir le dialogue avec le Kremlin n’ont pas porté de fruits.Le dirigeant américain a donné la semaine dernière 10 jours, soit jusqu’à vendredi prochain, à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées.- “Grande prudence” -Dans une démonstration de force apparente, M. Trump a annoncé vendredi le déploiement de deux sous-marins en réponse à des déclarations jugées provocatrices de M. Medvedev. Il n’a pas précisé où ils ont été déployés, ni s’il s’agissait de sous-marins à simple propulsion nucléaire ou de sous-marins équipés d’ogives nucléaires.Réagissant à ce déploiement, Dmitri Peskov a appelé lundi “tout le monde (à) faire preuve d’une grande prudence dans ses déclarations sur le nucléaire”.Estimant que ces deux sous-marins étaient “déjà en service” en permanence, il a indiqué que Moscou ne souhaitait pas se “laisser entraîner dans une telle polémique”.Le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, a lui estimé que “la Russie ne comprend qu’une chose: la force”.Donald Trump, qui avait entamé son deuxième mandat début 2025 en se targuant de pouvoir arrêter le conflit en Ukraine en quelques jours, exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard de Vladimir Poutine.Aux journalistes qui lui demandaient quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s’il y avait un moyen pour la Russie d’éviter les sanctions, Trump a répondu: “Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués.”M. Trump a menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, tels que la Chine et l’Inde.- Conditions irréconciliables -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit. La Russie a tiré au cours de la nuit 162 drones et un missile sur l’Ukraine, dont la quasi-totalité ont été abattus, a indiqué lundi l’armée de l’air ukrainienne.Quatres personnes ont été tuées dans des bombardements russes dans la région de Zaporijjia (sud), selon les autorités locales.Côté russe, une attaque de drones ukrainiens a provoqué un incendie dans un dépôt pétrolier de Sotchi, cité balnéaire qui a accueilli les Jeux olympiques de 2014, selon les autorités locales.Volodymyr Zelensky s’est lui rendu près du front dans la région de Kharkiv (nord-est). Il a indiqué sur les réseaux sociaux avoir rencontré des unités déployées près de Vovtchansk, située à cinq kilomètres de la frontière russe et quasiment rasée par les combats.Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit lancé en février 2022 restaient inchangées.La Russie exige que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen.bur-jgc-roc-pop/mby/cls