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Droits de douane: la Chine ira “jusqu’au bout” face aux Etats-Unis
La Chine a promis mardi de combattre les droits de douane américains “jusqu’au bout” malgré la menace de Donald Trump de nouvelles surtaxes, les deux premières économies mondiales se disant prêtes à l’escalade malgré la déroute des marchés financiers.L’UE s’est vue elle opposer une fin de non recevoir par Donald Trump à sa proposition pour échapper aux droits de douane américains.L’administration américaine assure rester ouverte à la négociation et les Bourses asiatiques, sont pour la plupart reparties à la hausse mardi, reprenant leur souffle après plusieurs séances de plongeon à l’image du choc que représente pour l’économie mondiale l’offensive commerciale lancée par le président américain. Tokyo a ainsi cloturé en hausse de 6,02%. Mais les marchés mondiaux sont pour l’instant loin de compenser les milliers de milliards de dollars partis en fumée depuis “le jour de la libération” de mercredi dernier, quand Donald Trump a annoncé des droits de douane visant les importations de la plupart des pays dans le monde, en particulier en Europe et Asie.Les marchés restaient fébriles au lendemain d’une dégringolade généralisée lundi. Si les Bourses européennes étaient attendues en hausse à l’ouverture, que Hong Kong, Tokyo et Séoul remontaient un peu la pente, les indices reculaient en Indonésie, Vietnam, Thaïlande.Les risques liés à l’escalade d’une guerre commerciale tous azimuts persistent, Donald Trump reprochant à Pékin de ne “pas avoir pris en compte (son) avertissement (…) de ne pas répliquer”.Il a brandi la menace d’imposer dès mercredi des taxes additionnelles à hauteur de 50% sur les importations chinoises si Pékin persiste à vouloir appliquer des droits de douane supplémentaires de 34% aux produits américains.”La Chine n’acceptera jamais cela””, a déclaré un porte-parole du ministère du Commerce. “Si les Etats-Unis insistent dans cette voie, la Chine les combattra jusqu’au bout”, a-t-il ajouté, répétant cependant préférer un “dialogue” avec les États-Unis.Pékin refuse “la pression, les menaces et le chantage” américains, a ensuite dit un représentant du ministère des Affaires étrangères.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20%. Elle doit passer à 54% dès le 9 avril, avec les +34% annoncés la semaine dernière. Le dirigeant de Hong Kong John Lee a fustigé des droits de douane “irresponsables”.Lawrence Wong, le Premier ministre de Singapour, une place forte financière mondiale, s’est dit mardi “très déçu” par les Etats-Unis. “Un ami n’agit pas ainsi”, a-t-il dit, alors que son pays est soumis au seuil minimum de 10% de droits de douanes imposés par Washington au monde entier. Le Vietnam cherche lui à obtenir un report de l’application des droits de douane colossaux annoncés par Washington et a assuré vouloir acheter davantage de produits américains. Le gouvernement va “approcher et négocier avec la partie américaine pour parvenir à un accord bilatéral, visant une balance commerciale durable”, selon une déclaration publiée tard lundi soir.- Plus d’inflation, moins de croissance -Les analystes s’attendent à voir les économies tanguer sévèrement dans l’engrenage d’une guerre commerciale pouvant se traduire par des prix plus élevés, plus de chômage et moins de croissance.Donald Trump affirme que la première économie mondiale est “pillée” par le reste du monde, c’est pourquoi il a décidé de ce taux additionnel de 10% sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi avec quelques exceptions comme l’or et l’énergie.Il doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (à 20%) et le Vietnam (à 46%).L’UE, qui tente de faire taire les intérêts divergents de ses Etats membres quant à la réponse à lancer à Washington, a proposé lundi une exemption des droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, dont les voitures. “Non ce n’est pas suffisant”, a rétorqué Donald Trump, qui reproche régulièrement à l’Europe de ne pas acheter assez de biens industriels américains (alors que dans le secteur des services, les Etats-Unis sont excédentaires).- 70 pays -Son secrétaire au Trésor Scott Bessent a expliqué sur Fox News que les droits de douane annoncés le 2 avril servaient à placer les Etats-Unis en position de force. Il a assuré qu’une fois que des assurances seraient reçues des autres pays sur la manière dont ils comptent ouvrir davantage leurs marchés aux produits américains, “le président Trump sera prêt à négocier”.Il a précisé que “50, 60, peut être près de 70 pays” avaient contacté l’administration américaine pour discuter, relevant que le Japon aurait “la priorité” dans toute négociation en raison de la réaction rapide de Tokyo et de ses liens avec les Etats-Unis.Lawrence Wong a toutefois estimé que le taux de base de 10% “ne semble pas ouvert à la négociation”, et se veut “réaliste: une fois que les barrières commerciales sont élevées, il est très difficiles de les abattre”.
Droits de douane: la Chine ira “jusqu’au bout” face aux Etats-Unis
La Chine a promis mardi de combattre les droits de douane américains “jusqu’au bout” malgré la menace de Donald Trump de nouvelles surtaxes, les deux premières économies mondiales se disant prêtes à l’escalade malgré la déroute des marchés financiers.L’UE s’est vue elle opposer une fin de non recevoir par Donald Trump à sa proposition pour échapper aux droits de douane américains.L’administration américaine assure rester ouverte à la négociation et les Bourses asiatiques, sont pour la plupart reparties à la hausse mardi, reprenant leur souffle après plusieurs séances de plongeon à l’image du choc que représente pour l’économie mondiale l’offensive commerciale lancée par le président américain. Tokyo a ainsi cloturé en hausse de 6,02%. Mais les marchés mondiaux sont pour l’instant loin de compenser les milliers de milliards de dollars partis en fumée depuis “le jour de la libération” de mercredi dernier, quand Donald Trump a annoncé des droits de douane visant les importations de la plupart des pays dans le monde, en particulier en Europe et Asie.Les marchés restaient fébriles au lendemain d’une dégringolade généralisée lundi. Si les Bourses européennes étaient attendues en hausse à l’ouverture, que Hong Kong, Tokyo et Séoul remontaient un peu la pente, les indices reculaient en Indonésie, Vietnam, Thaïlande.Les risques liés à l’escalade d’une guerre commerciale tous azimuts persistent, Donald Trump reprochant à Pékin de ne “pas avoir pris en compte (son) avertissement (…) de ne pas répliquer”.Il a brandi la menace d’imposer dès mercredi des taxes additionnelles à hauteur de 50% sur les importations chinoises si Pékin persiste à vouloir appliquer des droits de douane supplémentaires de 34% aux produits américains.”La Chine n’acceptera jamais cela””, a déclaré un porte-parole du ministère du Commerce. “Si les Etats-Unis insistent dans cette voie, la Chine les combattra jusqu’au bout”, a-t-il ajouté, répétant cependant préférer un “dialogue” avec les États-Unis.Pékin refuse “la pression, les menaces et le chantage” américains, a ensuite dit un représentant du ministère des Affaires étrangères.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà frappé les produits chinois d’une surtaxe additionnelle de 20%. Elle doit passer à 54% dès le 9 avril, avec les +34% annoncés la semaine dernière. Le dirigeant de Hong Kong John Lee a fustigé des droits de douane “irresponsables”.Lawrence Wong, le Premier ministre de Singapour, une place forte financière mondiale, s’est dit mardi “très déçu” par les Etats-Unis. “Un ami n’agit pas ainsi”, a-t-il dit, alors que son pays est soumis au seuil minimum de 10% de droits de douanes imposés par Washington au monde entier. Le Vietnam cherche lui à obtenir un report de l’application des droits de douane colossaux annoncés par Washington et a assuré vouloir acheter davantage de produits américains. Le gouvernement va “approcher et négocier avec la partie américaine pour parvenir à un accord bilatéral, visant une balance commerciale durable”, selon une déclaration publiée tard lundi soir.- Plus d’inflation, moins de croissance -Les analystes s’attendent à voir les économies tanguer sévèrement dans l’engrenage d’une guerre commerciale pouvant se traduire par des prix plus élevés, plus de chômage et moins de croissance.Donald Trump affirme que la première économie mondiale est “pillée” par le reste du monde, c’est pourquoi il a décidé de ce taux additionnel de 10% sur tous les produits importés aux États-Unis, entré en vigueur samedi avec quelques exceptions comme l’or et l’énergie.Il doit être relevé dès mercredi pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (à 20%) et le Vietnam (à 46%).L’UE, qui tente de faire taire les intérêts divergents de ses Etats membres quant à la réponse à lancer à Washington, a proposé lundi une exemption des droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, dont les voitures. “Non ce n’est pas suffisant”, a rétorqué Donald Trump, qui reproche régulièrement à l’Europe de ne pas acheter assez de biens industriels américains (alors que dans le secteur des services, les Etats-Unis sont excédentaires).- 70 pays -Son secrétaire au Trésor Scott Bessent a expliqué sur Fox News que les droits de douane annoncés le 2 avril servaient à placer les Etats-Unis en position de force. Il a assuré qu’une fois que des assurances seraient reçues des autres pays sur la manière dont ils comptent ouvrir davantage leurs marchés aux produits américains, “le président Trump sera prêt à négocier”.Il a précisé que “50, 60, peut être près de 70 pays” avaient contacté l’administration américaine pour discuter, relevant que le Japon aurait “la priorité” dans toute négociation en raison de la réaction rapide de Tokyo et de ses liens avec les Etats-Unis.Lawrence Wong a toutefois estimé que le taux de base de 10% “ne semble pas ouvert à la négociation”, et se veut “réaliste: une fois que les barrières commerciales sont élevées, il est très difficiles de les abattre”.
Election présidentielle anticipée le 3 juin en Corée du Sud
Une élection présidentielle anticipée aura lieu le 3 juin en Corée du Sud pour désigner le successeur de Yoon Suk Yeol, destitué après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale en décembre.Le gouvernement “va choisir le 3 juin comme date pour la 21e élection présidentielle sud-coréenne”, a annoncé mardi le Premier ministre et président par intérim Han Duck-soo lors d’une réunion du gouvernement.Ce jour sera férié pour faciliter la participation au scrutin, a-t-il précisé.La Corée du Sud n’a plus de président titulaire depuis le 14 décembre, date à laquelle l’Assemblée nationale avait voté la destitution du conservateur Yoon Suk Yeol.Cette décision a été confirmée le 4 avril par la Cour constitutionnelle, ce qui a donné au gouvernement un délai de 60 jours pour organiser une présidentielle anticipée.M. Han a expliqué que la décision d’organiser le scrutin le 3 juin, le dernier jour possible, tient compte de “la nécessité d’assurer le bon déroulement des opérations électorales et de laisser suffisamment de temps aux partis politiques pour se préparer”.Il a demandé aux ministères et à la Commission électorale nationale de “se préparer minutieusement pour garantir une élection plus équitable et transparente que jamais, et qui puisse gagner la confiance du peuple”, après des mois de crise politique dans un pays polarisé à l’extrême.- Un seul tour -L’élection présidentielle en Corée du Sud ne compte qu’un seul tour. Le vainqueur prendra ses fonctions dès le lendemain, sans la période de transition de deux mois prévue pour une présidentielle ordinaire.La campagne électorale officielle se déroulera du 12 mai au 2 juin.Le grand favori du scrutin est Lee Jae-myung, le chef du Parti démocrate (centre-gauche) qui contrôle le Parlement.M. Lee, qui avait perdu d’un cheveu face à M. Yoon lors de l’élection de 2022, est crédité de 34% des voix, selon un sondage Gallup, malgré une série d’ennuis judiciaires.Le ministre du Travail Kim Moon-soo, du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon, arrive pour le moment deuxième avec 9% d’intentions de vote.- L’opposition bien placée -Les experts estiment que Lee Jae-myung est désormais est bien placé pour l’emporter. “Avec une élection si proche, il est difficile de s’attendre à ce qu’un candidat issu d’un parti mis en accusation soit élu président”, a observé Lee Jun-han, professeur de politique à l’université nationale d’Incheon. “Les sondages actuels montrent que Lee Jae-myung bénéficie d’un taux de popularité élevé et qu’il est très probable qu’il remporte l’élection, car il semble qu’il n’ait pas d’adversaire digne de ce nom”, a-t-il ajouté.Vendredi, des millions de téléspectateurs sud-coréens avaient assisté en direct à la lecture du cinglant arrêt de la Cour constitutionnelle démettant Yoon Suk Yeol de ses fonctions pour avoir “violé les principes fondamentaux de l’Etat de droit et de la gouvernance démocratique”.Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, M. Yoon avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays.Yoon Suk Yeol a toujours soutenu que cette mesure était nécessaire pour repousser “les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”. Il s’est dit victime d’une “dictature parlementaire” de la part des députés qui torpillaient systématiquement tous les projets du gouvernement, y compris le budget de l’Etat.M. Yoon a également été mis en accusation pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort. Arrêté en janvier et placé en détention provisoire, il a été remis en liberté le 8 mars pour vice de procédure. Son procès pénal s’est ouvert en février à Séoul.Yoon Suk Yeol est le deuxième président à être destitué dans l’histoire de la Corée du Sud après Park Geun-hye en 2017.L’éviction de Mme Park avait déclenché des violences qui avaient fait quatre morts. A l’inverse, la destitution de M. Yoon n’a été suivie d’aucun incident majeur, grâce à un déploiement policier massif le jour du verdict.Depuis le début de la crise politique en décembre, la Corée du Sud a dû faire face à plusieurs autres situations de crise, dont une catastrophe aérienne et les incendies les plus meurtriers de son histoire. L’administration de Donald Trump vient en sus d’imposer à la Corée du Sud des droits de douane de 26% sur ses exportations vers les Etats-Unis, son principal allié.
Election présidentielle anticipée le 3 juin en Corée du Sud
Une élection présidentielle anticipée aura lieu le 3 juin en Corée du Sud pour désigner le successeur de Yoon Suk Yeol, destitué après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale en décembre.Le gouvernement “va choisir le 3 juin comme date pour la 21e élection présidentielle sud-coréenne”, a annoncé mardi le Premier ministre et président par intérim Han Duck-soo lors d’une réunion du gouvernement.Ce jour sera férié pour faciliter la participation au scrutin, a-t-il précisé.La Corée du Sud n’a plus de président titulaire depuis le 14 décembre, date à laquelle l’Assemblée nationale avait voté la destitution du conservateur Yoon Suk Yeol.Cette décision a été confirmée le 4 avril par la Cour constitutionnelle, ce qui a donné au gouvernement un délai de 60 jours pour organiser une présidentielle anticipée.M. Han a expliqué que la décision d’organiser le scrutin le 3 juin, le dernier jour possible, tient compte de “la nécessité d’assurer le bon déroulement des opérations électorales et de laisser suffisamment de temps aux partis politiques pour se préparer”.Il a demandé aux ministères et à la Commission électorale nationale de “se préparer minutieusement pour garantir une élection plus équitable et transparente que jamais, et qui puisse gagner la confiance du peuple”, après des mois de crise politique dans un pays polarisé à l’extrême.- Un seul tour -L’élection présidentielle en Corée du Sud ne compte qu’un seul tour. Le vainqueur prendra ses fonctions dès le lendemain, sans la période de transition de deux mois prévue pour une présidentielle ordinaire.La campagne électorale officielle se déroulera du 12 mai au 2 juin.Le grand favori du scrutin est Lee Jae-myung, le chef du Parti démocrate (centre-gauche) qui contrôle le Parlement.M. Lee, qui avait perdu d’un cheveu face à M. Yoon lors de l’élection de 2022, est crédité de 34% des voix, selon un sondage Gallup, malgré une série d’ennuis judiciaires.Le ministre du Travail Kim Moon-soo, du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon, arrive pour le moment deuxième avec 9% d’intentions de vote.- L’opposition bien placée -Les experts estiment que Lee Jae-myung est désormais est bien placé pour l’emporter. “Avec une élection si proche, il est difficile de s’attendre à ce qu’un candidat issu d’un parti mis en accusation soit élu président”, a observé Lee Jun-han, professeur de politique à l’université nationale d’Incheon. “Les sondages actuels montrent que Lee Jae-myung bénéficie d’un taux de popularité élevé et qu’il est très probable qu’il remporte l’élection, car il semble qu’il n’ait pas d’adversaire digne de ce nom”, a-t-il ajouté.Vendredi, des millions de téléspectateurs sud-coréens avaient assisté en direct à la lecture du cinglant arrêt de la Cour constitutionnelle démettant Yoon Suk Yeol de ses fonctions pour avoir “violé les principes fondamentaux de l’Etat de droit et de la gouvernance démocratique”.Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, M. Yoon avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays.Yoon Suk Yeol a toujours soutenu que cette mesure était nécessaire pour repousser “les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”. Il s’est dit victime d’une “dictature parlementaire” de la part des députés qui torpillaient systématiquement tous les projets du gouvernement, y compris le budget de l’Etat.M. Yoon a également été mis en accusation pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort. Arrêté en janvier et placé en détention provisoire, il a été remis en liberté le 8 mars pour vice de procédure. Son procès pénal s’est ouvert en février à Séoul.Yoon Suk Yeol est le deuxième président à être destitué dans l’histoire de la Corée du Sud après Park Geun-hye en 2017.L’éviction de Mme Park avait déclenché des violences qui avaient fait quatre morts. A l’inverse, la destitution de M. Yoon n’a été suivie d’aucun incident majeur, grâce à un déploiement policier massif le jour du verdict.Depuis le début de la crise politique en décembre, la Corée du Sud a dû faire face à plusieurs autres situations de crise, dont une catastrophe aérienne et les incendies les plus meurtriers de son histoire. L’administration de Donald Trump vient en sus d’imposer à la Corée du Sud des droits de douane de 26% sur ses exportations vers les Etats-Unis, son principal allié.
Election présidentielle anticipée le 3 juin en Corée du Sud
Une élection présidentielle anticipée aura lieu le 3 juin en Corée du Sud pour désigner le successeur de Yoon Suk Yeol, destitué après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale en décembre.Le gouvernement “va choisir le 3 juin comme date pour la 21e élection présidentielle sud-coréenne”, a annoncé mardi le Premier ministre et président par …
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Pour les chercheurs américains, la question brûlante du départ
“C’est sur toutes les lèvres”, raconte un étudiant chercheur. Dans les couloirs des universités et des laboratoires de recherche américains, la question d’un départ à l’étranger s’impose dans les esprits, sur fond d’inquiétude grandissante quant au futur de la recherche aux Etats-Unis.L’annonce du départ de Jason Stanley, professeur de philosophie et spécialiste du fascisme, de la prestigieuse université américaine de Yale pour rejoindre le Canada a récemment mis en lumière le dilemme auquel font face un nombre croissant d’universitaires et de scientifiques américains: rester ou partir.”J’ai pris ma décision quand Columbia a plié”, a expliqué M. Stanley dans une interview au média CBS, en référence à l’université new-yorkaise qui a récemment cédé aux exigences de Donald Trump pour conserver ses subventions.”Ce n’est pas le moment de reculer et d’avoir peur”, a lancé le professeur, jugeant que les Etats-Unis étaient devenus “un pays autoritaire”.Entre financements annulés ou menacés de l’être, crainte de censure et d’atteinte à leurs libertés, de plus en plus de chercheurs ou d’aspirants chercheurs réfléchissent à quitter les Etats-Unis, pourtant considérés jusqu’ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.Selon un sondage publié fin mars par la revue spécialisée Nature et réalisée auprès de plus de 1.600 personnes, plus de 75% des scientifiques songent aujourd’hui à un tel départ en raison des politiques mises en place par Donald Trump.”Une tendance particulièrement prononcée chez les chercheurs en début de carrière”, relève cette enquête, notant la grande proportion d’étudiants en master de recherche ou en doctorat qui envisagent un départ.- “Surréaliste” -“Les gens ont tellement peur”, décrit à l’AFP Daniella Fodera, une doctorante à l’université Columbia dont la bourse de recherche a récemment été annulée.Plusieurs institutions académiques ont annoncé ces dernières semaines un gel dans leurs embauches et une réduction du nombre d’étudiants qu’elles acceptent, “ce qui perturbe considérablement la filière universitaire”, observe cette jeune chercheuse en biomécanique.”C’est une période un peu surréaliste pour les scientifiques car nous ne savons tout simplement pas ce qui va se passer, abonde Karen Sfanos, à la tête d’un programme de recherche à l’université Johns Hopkins. “C’est un moment difficile pour la jeune génération, parce que beaucoup de laboratoires (…) ne savent pas s’ils vont pouvoir les soutenir”.Par crainte donc de ne pas trouver de poste, mais aussi par volonté d’échapper au “climat” politique actuel, Daniella Fodera, qui étudie les fibromes utérins – des tumeurs bénignes affectant de nombreuses femmes – explique avoir commencé “à chercher activement des programmes en Europe et à l’étranger pour poursuivre (s)a formation post-doctorale”.”C’est sur toutes les lèvres, que ce soit une plaisanterie ou pas”, appuie JP Flores, étudiant chercheur en génétique en Caroline du Nord, disant y songer lui aussi.- Europe et Canada -Une fuite des cerveaux dont certains pays comptent bien bénéficier. Plusieurs universités européennes et canadiennes ont ainsi annoncé des initiatives pour attirer les talents américains.Un appel du pied qui ne passe pas inaperçu. “Je connais déjà des chercheurs qui ont une double nationalité ou qui ont de la famille au Canada, en France, en Allemagne et qui commencent à dire: +Je pense que je vais aller vivre en Allemagne pour les cinq prochaines années et faire de la recherche là -bas+”, rapporte Gwen Nichols, membre d’une association dédiée à la recherche contre les cancers du sang.Pour autant, l’option du départ est loin d’être accessible à tous, insiste une jeune chercheuse en sciences du climat souhaitant rester anonyme, les étudiants et doctorants étant les premiers affectés par les coupes budgétaires mais aussi les moins expérimentés, donc “ceux qui ont le moins de chance d’avoir le profil que les institutions de l’UE espèrent attirer”.Pour cette titulaire d’un doctorat, qui a initié les démarches pour émigrer en Europe, les Etats-Unis courent le risque d'”une perte générationnelle pour la science dans toutes les disciplines”.Une crainte que partage Gwen Nichols, pour qui c’est l’avenir même de la domination scientifique américaine qui est en jeu: si rien ne change, “nous verrons le problème dans 10 ans, lorsque nous n’aurons pas les innovations dont nous avons besoin”, alerte-t-elle.
Une commission d’enquête parlementaire tire la sonnette d’alarme sur l’aide sociale à l’enfance
Face à un système “qui craque de toutes parts”, une commission d’enquête parlementaire exhorte à “agir vite” pour refonder l’aide sociale à l’enfance, prônant entre autres une loi de programmation et un renforcement des contrôles.La protection de l’enfance “qui hier était à bout de souffle” est “aujourd’hui dans le gouffre”, alerte dans son rapport final publié mardi la commission d’enquête de l’Assemblée nationale lancée au printemps 2024, quelques mois après le suicide de Lily, une adolescente de 15 ans placée dans un hôtel.”Il ne s’agit plus seulement de constater mais d’agir vite”, ajoute-t-elle.Avant même la sortie de ce rapport attendu, la ministre des Familles, Catherine Vautrin, a présenté dimanche des pistes pour améliorer la protection de l’enfance (prévention, réflexion sur l’adoption, santé…), mais sans s’avancer sur les moyens financiers, admettant une situation budgétaire “difficile”.Elle a notamment évoqué des mesures pour mieux prévenir le placement des enfants, aider les assistants familiaux ou mieux suivre la santé des jeunes placés. Selon le dernier bilan officiel, 396.900 jeunes sont suivis par la protection de l’enfance en France, compétence des départements depuis les années 80.Face à des mesures de protection en hausse de 44% depuis 1998, le nombre de personnels sur le terrain est lui en “baisse constante” sur la dernière décennie. Résultat, souligne la commission parlementaire, les enfants sont accueillis en “sureffectif”, des mesures de placement ne sont pas exécutées faute de place suffisante et les professionnels sont “en perte de sens”. Pour “sortir de la crise”, la commission préconise d'”adopter une loi de programmation” et de mettre en place un “nouveau fonds de financement” de la protection de l’enfance – sujets non abordés par Catherine Vautrin dans son “plan”. Face à des demandes de placement en déshérence, la commission recommande également d'”augmenter le nombre de juges et de greffiers” pour permettre un suivi efficace.Elle appelle par ailleurs à créer “une commission de réparation pour les enfants placés qui ont été victimes de maltraitance dans les institutions” et à renforcer le nombre de contrôle, “à raison d’au moins une inspection tous les deux ans” pour les établissements et les assistants familiaux.Écartant l’option d'”une recentralisation”, elle recommande plutôt de mettre sur pied sans délai “un comité de pilotage” réunissant Etat, départements et associations à même de relancer une stratégie ministérielle. – “Scandale d’Etat” -“Les rapports ne peuvent plus se permettre de prendre la poussière, on est face à une urgence absolue”, déclare à l’AFP la rapporteure de la commission, la députée socialiste Isabelle Santiago. “On est sur un enjeu de santé publique, on impacte le devenir de centaines de milliers d’enfants”, ajoute-t-elle, évoquant les conséquences “dramatiques” de la situation sur la santé physique et mentale des jeunes ainsi que sur leurs parcours scolaire. “C’est un scandale d’Etat, il faut passer à l’action maintenant.” Avant la commission d’enquête, des dizaines de rapports (Cour des comptes, Conseil économique, social et environnemental, Défenseure des droits…) et d’alertes (Unicef, syndicat magistrature, associations…) se sont succédé ces dernières années. Tout en reconnaissant les défaillances du système actuel, gouvernement et départements se renvoient régulièrement la balle, les seconds estimant ne plus être en mesure de remplir leur mission compte tenu des coupes budgétaires et du nombre croissant de mineurs étrangers non accompagnés.Face aux “promesses non tenues”, un appel à la mobilisation nationale pour le 15 mai a été lancé par le “collectif des 400.000” qui réunit une soixantaine d’associations et de fédérations.Le comité de vigilance des enfants placés, composés d’anciens jeunes de l’Ase, a lui prévu de se rassembler mardi matin devant l’Assemblée nationale.Â