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L’Argentine a voté pour des législatives de mi-mandat cruciales pour Milei et ses réformes

L’Argentine a voté dimanche lors de législatives décisives pour le président ultralibéral Javier Milei, qui vont déterminer sa marge de manoeuvre, sa capacité à réformer et déréguler une économie toujours fragile, sur ses deux ans restants de présidence.Ces élections de “mi-mandat” étaient le premier test national pour l’économiste “anarcho-capitaliste” de 55 ans qui a renversé la politique argentine à la présidentielle de 2023. Et vise à présent muscler sa maigre base parlementaire.Mais le scrutin a pris une résonance mondiale, avec la perfusion de plus de 40 milliards de dollars, publics ou privés, promise par l’administration Trump à l’économie argentine en pleine turbulence financière. Une aide à l’allié Milei, mais lestée d’un bémol: Washington ne sera “pas si généreux” si Milei perd, a prévenu Donald Trump.La journée de vote a pris fin à 18H00 locales (21h00 GMT), sans incidents, et de premiers résultats devraient être connus trois heures plus tard.”Le plus dur est passé”, “Ne lâchez pas!”, a martelé Javier Milei ces dernières semaines. Conscient qu’une majorité d’Argentins ont plus ressenti les privations que la stabilisation macro-économique. Et que sa popularité, autour de 36-38%, est au plus bas depuis le début de son mandat, après un basculement de l’humeur sociale courant 2025.Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, chambres sans majorité absolue. Quasi-certitude selon les sondages: bien qu’au coude à coude avec l’opposition péroniste (centre gauche), le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, comptera plus de sièges que jusqu’ici (15% des députés, 10% des sénateurs).- “Manque de finesse” politique  -Progression, mais “victoire” pour autant? “Un bon chiffre” serait un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d’imposer ses vetos, a posé Javier Milei.Dans son viseur d’ici 2027: des réformes fiscale, de flexibilisation du marché du travail, et du système de protection sociale. Qu’il n’est pas seul à souhaiter.”Ce gouvernement est en train d’essayer de sortir le pays du trou où l’ont mis les précédents”, saluait après son vote dimanche Victorio, élégant retraité de 70 ans. Mais Milei “manque de finesse (…) il s’y connaît en économie, mais devrait écouter ceux qui s’y connaissent en politique”.Javier Milei a beaucoup légiféré par décrets, ou accords législatifs ponctuels. Mais il s’est vu de plus en plus entravé par un Parlement braqué par sa rigidité, voire ses insultes: “nid à rats”, “dégénérés”…”On a besoin d’un Parlement moins polarisé, avec moins de cris, d’insultes et plus de capacité à dialoguer”, résumait après son vote le sénateur d’opposition (centriste) Martín Lousteau.Quel que soit le résultat du scrutin, “Milei devra prendre un virage pragmatique”, abonde la politologue Lara Goyburu. “Retrouver la capacité de négociation qui lui permit de faire passer des textes” en début de mandat.”J’espère qu’il va faire attention à ses manières”, exprimait à sa façon Adriana Cotoneo, retraitée de 69 ans, qui disait voter Milei plus que tout par rejet du péronisme. “Parfois il devrait mettre son égo de côté…”.Javier Milei a voté en fin de matinée à Buenos Aires, prenant un mini-bain de foule aux cris de “Allez Javier!”.Il arrive au scrutin auréolé d’un succès contre l’inflation, ramenée de plus de 200% à 31,8% en interannuel, et d’un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.Mais son “plus grand ajustement budgétaire de l’Histoire” – comme il aime à répéter –  a vu la perte de plus de 200.000 emplois, un définancement de la santé et de l’université publiques, une activité anémiée, en contraction de 1,8% en 2024, une reprise 2025 qui s’essouffle. Et une société plus que jamais à deux vitesses.- Le peso en sursis ? -“Ils sont en train d’anéantir la classe moyenne”, enrageait dimanche Mariana Menendez, 54 ans. Qui racontait “l’angoisse” d’avoir vu disparaître 200 des 600 emplois de son hôpital de santé mentale, et “désactiver des programmes d’aide à l’enfance, aux violences intrafamiliales, des choses gravissimes”.Après bientôt deux ans de restrictions budgétaires “s’estompe la confiance dans sa capacité à réaliser des ajustements plus importants”, diagnostique Mauricio Monge, analyste Amérique latine au cabinet britannique Oxford Economics. Marque de cette défiance, les marchés financiers sont sceptiques sur le maintien du cap d’austérité, et jugent le peso surévalué. Plusieurs fois en octobre, le Trésor américain est intervenu sur le marché des changes pour acheter du peso et empêcher sa chute.Dans l’expérience des Argentins, cela réveille une hantise: une dévaluation, ou une forte dépréciation, post-élections.”Non”, a insisté dimanche le ministre de l’Economie Luis Caputo. “Lundi sera un jour comme les autres, ni le programme économique ni le régime de changes ne seront modifiés”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’Argentine a voté pour des législatives de mi-mandat cruciales pour Milei et ses réformes

L’Argentine a voté dimanche lors de législatives décisives pour le président ultralibéral Javier Milei, qui vont déterminer sa marge de manoeuvre, sa capacité à réformer et déréguler une économie toujours fragile, sur ses deux ans restants de présidence.Ces élections de “mi-mandat” étaient le premier test national pour l’économiste “anarcho-capitaliste” de 55 ans qui a renversé …

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Budget: le PS maintient l’étreinte sur le gouvernement autour de la taxe Zucman

Jour de relâche à l’Assemblée, mais pression intacte: le patron du PS Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle censure, entraînant une probable dissolution, si le gouvernement ne cédait pas dans les prochains jours sur une taxe sur les hauts patrimoines.”A la fin de cette semaine, nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”, a résumé sur LCI Olivier Faure. “Si nous y allons (…), on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives”, a-t-il insisté.Après avoir décroché la suspension de la réforme des retraites, le PS entend pousser son avantage en concentrant ses revendications sur un autre objet: la taxe Zucman, qui s’invite au coeur des discussions sur la partie “recettes” du budget à l’Assemblée, prévues jusqu’au 4 novembre.La taxe prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, mais “si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer” sur cette version, “nous chercherons des amendements de repli”, a précisé le premier secrétaire du PS. Alternative portée par son groupe: instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.Sous sa forme initiale, cet impôt est une ligne rouge pour l’exécutif qui “considère qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’appareil productif, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’emploi, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’innovation et avec tout ce qui crée de la richesse en faveur de nos concitoyens”, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, interrogée sur France 3.”Si on pouvait sortir du totem de la taxe Zucman… La taxe Zucman on a l’impression qu’elle va résoudre toutes les plaies d’Egypte”, a abondé le chef de députés MoDem Marc Fesneau sur franceinfotv, appelant à faire “redescendre” la pression.Mais un refus catégorique des députés du bloc central de trouver une piste d’atterrissage sur le sujet, “bien sûr, c’est un casus belli”, a menacé Olivier Faure. Et le député socialiste Philippe Brun d’enfoncer le clou sur Radio J: “S’il n’y a pas d’accord avec nous cette semaine, tout va s’effondrer. Le gouvernement va s’effondrer, cette Assemblée va s’effondrer et le pays va s’effondrer”. La semaine qui s’ouvre à l’Assemblée, marquée également par le début de l’examen du budget de la Sécurité sociale en commission, s’annonce donc encore périlleuse pour le gouvernement Lecornu, qui ne doit pour l’heure sa survie qu’à la décision du PS de ne pas le censurer d’emblée.- Taxe “homéopathique” -Samedi soir, à la clôture de débats devenus houleux, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé qu’à la reprise lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman à plus tard dans la semaine.Un report tactique selon La France insoumise, qui crie depuis plusieurs jours au “jeu de dupes” et accuse le PS de collusion avec l’exécutif à grand renfort de “tractations secrètes”. “Ils sont en train de négocier des choses qui fait que le Parti socialiste non seulement a changé d’alliance, mais a changé de ligne”, a assuré Mathilde Panot au Grand Jury RTL/Public Sénat/Le Figaro.Selon la cheffe des députés Insoumis, le PS “est en train de tout abandonner” en proposant une “taxe Zucman homéopathique” au “rendement quasi nul”.Face à ces attaques, M. Faure revendique des contacts “normaux” et une “discussion fluide” avec M. Lecornu, autour d’une volonté partagée “d’aboutir à un moment à ce que la France soit dotée d’un budget avant la fin de l’année”.A l’unisson, Mme de Montchalin a assuré dimanche qu’il n’y avait “pas de deal global”, ni “pacte de non-censure” ou “accord de coalition”. “Il y a des sujets sur lesquels nous cherchons des compromis”, a-t-elle affirmé au micro de “Questions politiques” (France Inter, franceinfo, Le Monde).Mais l’exercice s’apparente à du funambulisme pour un exécutif pris dans des injonctions contradictoires, entre son socle de soutiens, ses oppositions, ou encore le Sénat dont le président Gérard Larcher a fait savoir samedi sa volonté de retoquer la suspension de la réforme des retraites.”Le compromis, ça vaut pour tout le monde et ça vaut aussi pour le gouvernement. Donc chacun doit être un peu humble”, a exhorté Maud Bregeon.

Israël affirme son droit de veto sur une force internationale à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche son droit de veto sur les membres de la force internationale qui devrait sécuriser l’après-guerre dans la bande de Gaza, que son allié américain tente de mettre en place.Israël, qui contrôle tous les accès du territoire palestinien, a permis à un convoi égyptien d’y entrer pour …

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Présidentielle ivoirienne: les premiers résultats tombent, scores écrasants pour Ouattara

Les premiers résultats de la présidentielle ivoirienne étaient égrenés par la Commission électorale dimanche, avec des scores écrasants dans certains départements, souvent au-delà de 90%, pour Alassane Ouattara qui file sans surprise à 83 ans vers un quatrième mandat. Près de 9 millions étaient appelés à voter samedi, dans ce pays premier producteur mondial de cacao et redevenu un pôle de stabilité au sein d’une Afrique de l’ouest secouée par les putschs et les attaques jihadistes.La Commission électorale indépendante (CEI) publie au fil de la journée les résultats pour chacun des 111 départements ainsi que le district d’Abidjan et de la capitale Yamoussoukro. Les résultats compilés devraient être connus dans la nuit de dimanche à lundi. Dans le nord, région à dominante malinké, l’ethnie du chef de l’Etat, comme à chaque présidentielle, il a fait carton plein. 99,7% à Kani ainsi que dans son fief de Kong, 98,1% à Ferkessedougou ou encore 97,8% à Sinématiali, à chaque fois avec une participation approchant les 100% dans ces zones rurales du pays. Même à Dabakala, où l’un de ses rivaux de samedi Jean-Louis Billon est élu député, le président a dépassé les 92%.Dans les zones du sud et de l’ouest, où beaucoup de bureaux étaient déserts, les chiffres de participation étaient plus faibles, mais “ADO” restait en tête.  Dans la commune cossue de Cocody à Abidjan, moins de 20% des électeurs se sont par exemple déplacés, et M. Ouattara a recueilli 68% des voix. Le chiffre officiel de la participation nationale n’est pas encore connu mais le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert Coulibaly a estimé samedi soir qu’elle devrait “avoisiner les 50%”.Ces scores écrasants et le désintérêt d’une partie des Ivoiriens pour le scrutin s’explique en grande partie par l’absence de ses deux principaux rivaux. Ni le banquier international Tidjane Thiam, ni l’ancien président Laurent Gbagbo n’étaient sur les bulletins de vote samedi, tous deux ayant été écartés du scrutin et radiés des listes électorales, le premier pour des problèmes de nationalité, le second pour une condamnation pénale.”On observe une fracture très claire entre le nord et le sud. Le taux réel de participation est plus faible qu’annoncé. On peut émettre des doutes sur la légitimité d’un président élu dans ces conditions”, a déclaré à l’AFP Simon Doho, chef de file des députés du PDCI, le parti de M. Thiam.- Deux morts samedi -De quoi rappeler la dernière élection, en 2020, où M. Ouattara avait obtenu 94% des voix avec une participation légèrement au-dessus de 50%, dans un scrutin alors boycotté par les principaux opposants.Ce samedi, quatre adversaires lui faisaient face, mais aucun n’a de chance d’arriver à un second tour, faute de soutien d’un grand parti ou de moyens financiers importants. Si le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme, des incidents ont été signalés dans 2% des lieux de vote, soit environ 200 endroits, selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP.Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, mais sans “incidence majeure sur le déroulement du scrutin”, selon le ministre de l’Intérieur Vagondo Diomandé.Selon une source sécuritaire contactée par l’AFP, une personne de nationalité burkinabè est morte dans la région de Gadouan (centre-ouest) dans des affrontements intercommunautaires, samedi après-midi.Vingt-deux autres ont été blessées, par balle ou arme blanche, l’un d’eux, avec le “pronostic vital engagé” a-t-on appris de même source et les forces de sécurité ont été déployées pour ramener le calme. Un adolescent de 13 ans a été tué “par un tir” provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu (centre-ouest), selon cette source.Au total, six personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge du processus électoral, dont deux le jour du scrutin.  La Côte d’Ivoire est un pays où cohabitent une soixantaine d’ethnies de diverses langues et religions et une large population étrangère principalement venue des pays sahéliens voisins. L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions politiques et intercommunautaires dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Près de 44.000 membres de forces de l’ordre étaient déployés sur tout le territoire et le pouvoir avait interdit les manifestations des opposants inéligibles en octobre, procédant à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public notamment.  

Dans les Caraïbes, l’ouragan Melissa devient plus menaçant à l’approche de la Jamaïque

L’ouragan Melissa, déjà passé dimanche en catégorie 4, prend encore de l’ampleur dans les Caraïbes, menaçant la Jamaïque d’intempéries “catastrophiques” dans les prochains jours, ont prévenu les services météorologiques.Melissa a déjà fait quatre morts au cours de la semaine sur l’île d’Hispaniola, trois en Haïti et un en République dominicaine, outre un adolescent porté disparu.Le Centre national des ouragans (NHC) des Etats-Unis, basé à Miami, a indiqué dimanche que Melissa avait atteint la catégorie 4, avec des vents allant jusqu’à 225 kilomètres par heure et devrait passer en catégorie 5, la plus élevée, plus tard dans la journée.Sa vitesse relativement faible, d’environ 6 km/h, préoccupe les experts, car les pluies et les glissements de terrain provoqués par Melissa risquent de durer d’autant plus longtemps que pour d’autres ouragans.”La faible vélocité signifie que ces conditions d’ouragan, potentiellement majeures, vont se maintenir ou apparaître sur l’île de la Jamaïque (où se dirige désormais l’ouragan, NDLR) pendant plus de 24 heures et les conditions de tempête tropicale pourraient se prolonger pendant encore deux ou trois jours”, a expliqué lors d’un bulletin vidéo le directeur adjoint du NHC, Jamie Rhome.Par conséquent, les habitants des zones touchées “devront rester à l’abri chez eux pour jusqu’à deux ou trois jours, voire davantage pour les populations qui seraient isolées par les inondations catastrophiques”, a-t-il souligné, prévenant que les conditions en Jamaïque allaient “se détériorer très, très rapidement dans les prochaines heures”.- Béryl en 2024 -Melissa pourrait provoquer des précipitations allant jusqu’à 1 mètre dans certaines régions de la Jamaïque et de l’île d’Hispaniola, selon les prévisions.”L’eau a envahi plus de la moitié de la maison”, a témoigné auprès de l’AFP Angelita Francisco, femme au foyer de 66 ans habitant à Saint-Domingue, la capitale dominicaine.”On se sent impuissants, sans rien pouvoir faire, à part fuir en laissant tout”, a-t-elle dit, secouée par des sanglots.Neuf des 31 provinces du pays sont en vigilance rouge pour des risques d’inondations subites, de crues et de glissements de terrain.Melissa se trouvait dimanche à 15H00 GMT à environ 180 kilomètres au sud de Kingston, la capitale jamaïcaine, et à 450 kilomètres au sud-ouest de Guantanamo, à Cuba.L’aéroport international Norman Manley, qui dessert Kingston, a annoncé sa fermeture samedi soir. Les ports maritimes étaient également fermés.Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, en juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île.Melissa est la 13e tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre.Le réchauffement de la surface des océans augmente l’intensité des cyclones, ouragans ou typhons, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, mais pas leur nombre total, selon les experts du changement climatique.burs-sst/ph

Espagne: Mbappé et le Real Madrid punissent le Barça et creusent l’écart

Au terme d’un Clasico bouillant, le Real Madrid de Kylian Mbappé, encore buteur, a profité dimanche des faiblesses défensives du FC Barcelone pour s’imposer (2-1) et prendre le large en tête de la Liga.C’est une petite revanche pour le géant madrilène, après quatre défaites douloureuses la saison dernière. Et peut-être déjà un tournant, dans la saison de Liga.Sur sa pelouse du stade Santiago Bernabéu, le Real (1er, 27 points) a creusé l’écart en tête en repoussant son éternel rival, champion en titre, à cinq longueurs, grâce à un Mbappé une nouvelle fois décisif (22e, 1-0) même s’il a manqué la balle du doublé sur penalty (52e), et à l’Anglais Jude Bellingham (43e).Ce premier Clasico s’est terminé comme il avait débuté: dans le chaos, et la polémique, une de plus, après le carton rouge logique de Pedri pour un deuxième jaune (90e+9), suivi de deux échauffourées, symboles de la tension ambiante.Ce contexte enflammé autour de l’arbitrage, qu’il avait pourtant participé à générer, a semblé emporter le jeune prodige barcelonais Lamine Yamal, copieusement sifflé et auteur d’une performance à oublier.Dès la deuxième minute de jeu, l’ailier de 18 ans avait failli plomber son équipe en concédant un penalty pour une faute maladroite sur Vinicius Junior dans la surface, finalement annulé après l’intervention de l’arbitrage vidéo (2e).Visiblement pas à 100% physiquement après des douleurs récurrentes au pubis, Yamal a tenté de répondre aux sifflets – et aux critiques – mais ses frappes ont fui le cadre (9e, 64e), sans danger pour le gardien belge Thibaut Courtois.- Le Barça pris à son propre piège -Systématiquement sur un fil défensivement avec sa ligne très haute pour jouer le piège du hors-jeu, le Barça s’est fait punir par une volée des 20 mètres pleine d’audace de Mbappé, alors qu’il avait pris le contrôle du jeu (12e).Mais ce but a lui aussi été annulé pour un hors-jeu d’un bout de pied, privant l’attaquant français d’un “golazo” qui avait fait rugir le Bernabéu.Face à une défense catalane en souffrance, Mbappé, lancé dans la profondeur par Jude Bellingham, n’a pas tremblé face au gardien polonais Wojciech Szczesny pour ouvrir le score, pour de bon (22e, 1-0), inscrivant son onzième but de la saison en Liga.Le portier de 35 ans, titulaire en l’absence de Joan Garcia et Marc-André ter Stegen, a ensuite permis aux hommes d’Hansi Flick, suspendu, de rester dans le match en s’interposant à plusieurs reprises devant Mbappé (29e), Dean Huijsen (30e), Vinicius (34e) et Bellingham (37e).Les Catalans, même privés de plusieurs joueurs majeurs, dont Raphinha et Robert Lewandowski, sont restés fidèles à leur idée de jeu offensive et ont été récompensés, le milieu espagnol Fermin Lopez profitant d’une perte de balle du jeune Arda Güler pour égaliser (38e 1-1).Battus dans les airs deux fois sur la même action, ils ont vite été ramenés sur terre, trahis à nouveau par leurs errances défensives, en laissant Bellingham seul face au but sur un centre de Vinicius remisé de la tête par Eder Militao (43e, 2-1).Les Blaugranas, à l’agonie à l’image de Jules Koundé face à “Vini”, sont parvenus à rentrer à la mi-temps menés seulement 2-1, après un nouveau but hors-jeu de Mbappé (45e) et un tacle salvateur de Cubarsi devant le Brésilien (45e+6).Le capitaine des Bleus a eu la balle de break au retour des vestiaires sur un penalty pour une main d’Eric Garcia, mais il a buté sur Szczesny, auteur d’une superbe parade (52e) pour maintenir le champion en titre en vie.Les supporters merengues, qui l’ont acclamé à sa sortie à la 90e minute, lui ont rapidement pardonné. Car il a assuré l’essentiel: marquer une nouvelle fois, et sortir vainqueur de ce choc planétaire, enfin.