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Une semaine après le vol de bijoux au Louvre, deux suspects en garde à vue

Une semaine après le vol spectaculaire de huit joyaux de la couronne de France en quelques minutes au musée du Louvre, deux hommes, soupçonnés d’avoir fait partie du commando, ont été placés en garde à vue, mais les bijoux restent introuvables.Les deux suspects sont âgés d’une trentaine d’années et sont originaires de Seine-Saint-Denis, a indiqué une source proche du dossier. Ils sont connus des service de police pour des vols, a-t-elle ajouté.Selon cette même source, l’un des deux hommes a été interpellé samedi soir à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à partir pour l’Algérie. Il a été placé en garde à vue, tout comme un autre suspect, pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs criminelle. Ces gardes à vue peuvent durer jusqu’à 96 heures. Les interpellations des deux suspects avaient été révélées par Le Parisien et partiellement par Paris-Match, et confirmées à l’AFP par deux sources proches du dossier. Dans un communiqué, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a confirmé dimanche “que les enquêteurs de la BRB (Brigade de répression du banditisme) (avaient) procédé à des interpellations dans la soirée (de) samedi”.La révélation des interpellations “ne peut que nuire aux efforts d’investigation de la centaine d’enquêteurs mobilisés, dans la recherche tant des bijoux volés que de l’ensemble des malfaiteurs”, a-t-elle déploré.Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a adressé sur X ses “plus vives félicitations aux enquêteurs qui ont travaillé sans relâche comme je le leur ai demandé et qui ont toujours eu toute ma confiance”.Selon l’une des sources proches du dossier, les interpellations ont été réalisées par la BRB avec le soutien de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI).Les deux suspects sont soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre hommes qui a dérobé huit joyaux de la couronne de France, estimés à 88 millions d’euros, dimanche dernier.Vers 9H30 ce 19 octobre, ils avaient installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux, visages masqués, se sont hissés avec une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux à l’aide de disqueuses, les voleurs sont repartis à bord de deux puissants scooters conduits par leurs complices.Le cambriolage, qui a fait le tour de la planète, a duré en tout sept à huit minutes.- ADN et vidéosurveillance -Les investigations, confiées à la BRB et à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), mobilisent une centaine d’enquêteurs.Plus “de 150 prélèvements de traces ADN, papillaires et autres ont été réalisés” sur les lieux du cambriolage, avait annoncé jeudi Laure Beccuau.Dans leur fuite, les malfaiteurs ont abandonné entre autres des gants, un casque, deux disqueuses, un chalumeau, un gilet jaune et un talkie-walkie sur lesquels des prélèvements ont été effectués. Ils ont également laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été abîmée et qui doit être restaurée.Les voleurs n’ont pas eu le temps d’incendier le camion-élévateur, qui a aussi été examiné par les enquêteurs.La procureure avait également expliqué que la vidéosurveillance avait “permis de suivre” le parcours des malfaiteurs à Paris et dans des départements limitrophes, évoquant aussi des “images disponibles grâce aux caméras publiques ou privées (autoroutes, banques, entreprises…)” à exploiter.Pour l’instant, les bijoux n’ont pas été retrouvés. Le risque est que les diamants et pierres précieuses qui ornent les parures soient dessertis et que les bijoux soient fondus. “Les voleurs, on finit toujours par les retrouver. Ça semble être du grand banditisme, on verra”, a considéré Laurent Nuñez, se disant “inquiet pour les bijoux”, dans un entretien publié dans la Tribune Dimanche. Le cambriolage, qui semble avoir été minutieusement préparé, a soulevé la question de la sécurité du plus célèbre musée du monde.Une enquête administrative confiée à l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) est par ailleurs en cours. La ministre de la Culture Rachida Dati a dit vendredi sur X avoir demandé une remise de ses conclusions “dès le début de la semaine prochaine afin d’annoncer des mesures concrètes pour sécuriser le musée du Louvre et ses abords”. En attendant, le président de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée Alexandre Portier (LR) a proposé dimanche un amendement au budget actuellement en discussion, pour créer “un fonds d’urgence pour sécuriser le patrimoine national” doté de 50 millions d’euros.bur-sm-mk-fbe/asl/vk

Guerre au Soudan: les paramilitaires affirment avoir pris le contrôle d’el-Facher

Les paramilitaires soudanais ont affirmé dimanche avoir pris le contrôle de la ville d’el-Facher, après s’être emparés du quartier général de l’armée dans la dernière grande ville du Darfour qui leur échappait encore.Les Forces de soutien rapide (FSR) “annoncent avec fierté avoir pris le contrôle de la ville d’el-Facher”, chef-lieu du Darfour-Nord, affirme un communiqué officiel diffusé sur leur chaîne Telegram.L’armée est restée silencieuse après ces déclarations de “victoire” mais le comité de résistance populaire, un regroupement civil allié de l’armée, a démenti que la prise du quartier général signifie la chute de cette ville de l’ouest du Soudan.La population d’el-Facher “résiste face aux milices”, selon le groupe qui évoque une “phase importante et critique” des combats après 18 mois de siège.A défaut d’accès à el-Facher et avec un réseau de télécommunications défaillant, l’AFP ne peut vérifier la situation sur le terrain ni les assertions des deux camps. Les FSR ont revendiqué dimanche matin la prise du quartier général avec à l’appui une série de vidéos – des images à l’intérieur du quartier général et des scènes de célébration dans d’autres villes du pays.Selon le comité de résistance local, un des collectifs civils qui documentent les exactions liées au conflit, les combats se poursuivent et les FSR ont pénétré dans “des bâtiments vides, sans importance” abandonnés par l’armée pour d’autres positions.Ces derniers mois, el-Facher est devenu l’un des fronts les plus disputés du conflit meurtrier opposant l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al Burhane et les paramilitaires conduits par son ancien allié le général Mohamed Daglo. Les FSR ont intensifié depuis août les tirs d’artillerie et les attaques de drones, grignotant progressivement les positions de l’armée et prenant le contrôle de plusieurs quartiers.La prise de la ville, si elle se confirme, représenterait un tournant majeur dans la guerre, confortant les positions des FSR au Darfour où les paramilitaires contrôlent déjà quatre capitales régionales et certaines parties du sud, avec leurs alliés.- Pourparlers -“Les FSR cherchent à obtenir un contrôle souverain sur un territoire afin de renforcer leurs revendications en tant que gouvernement”, a expliqué à l’AFP Cameron Hudson, expert du Centre d’études stratégiques et internationales. “Un contrôle total sur le Darfour sert cette ambition” et de ce fait la prise de la ville “revêt une portée politique profonde”, selon l’expert basé à Washington.De son côté, l’armée conserve le nord, l’est et le centre du pays.Le Soudan, déjà amputé du Sud en 2011, risque à terme de se fragmenter, selon les experts. Et malgré des efforts internationaux pour un cessez-le-feu, les deux camps, tous deux accusés d’exactions sur les civils, restent sourds aux appels à négocier. Vendredi, de nouveaux pourparlers de paix se sont tenus à Washington entre les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte et les Emirats arabes unis.Ce groupe de médiateurs, connu sous le nom de “Quad”, a appelé à “faire avancer les efforts collectifs vers la paix et la stabilité au Soudan” et une transition vers un régime civil, selon Massad Boulos, l’émissaire américain pour l’Afrique.Les quatre pays ont également réitéré une proposition formulée en septembre et aussitôt rejetée par le gouvernement soudanais formé par l’armée.Cette proposition prévoit une trêve humanitaire de trois mois, à laquelle succéderaient un cessez-le-feu permanent et une transition de neuf mois vers un gouvernement civil, et notamment l’exclusion du gouvernement actuel et des FSR du paysage politique post-conflit. Depuis avril 2023, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé des millions de personnes et provoqué ce que l’ONU qualifie de “pire crise humanitaire” actuellement dans le monde. Selon l’ONU, 260.000 civils, dont la moitié sont des enfants, manquent de nourriture, d’eau et de soins à el-Facher. Plus d’un million de personnes ont fui la ville depuis le début de la guerre.

Un navire de guerre américain prend amarre à Trinité-et-Tobago, face au Venezuela

Un navire de guerre lance-missile américain est arrivé dimanche à Port d’Espagne, capitale de Trinité-et-Tobago, petit archipel situé à une dizaine de kilomètres du Venezuela, alors que le président américain Donald Trump accentue sa pression sur son homologue Nicolas Maduro.La venue de l’USS Gravely, ainsi qu’une unité de marines, pour des exercices avec l’armée trinidadienne, avait été annoncée jeudi par le gouvernement de ce pays anglophone de 1,4 million d’habitants.Cette visite, sous sous l’oeil de quelques curieux dimanche, survient alors que Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic, visant particulièrement le Venezuela et son président Nicolas Maduro. Le président Trump a aussi annoncé l’arrivée du porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand au monde, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région que M. Maduro a dénoncé vendredi comme une tentative d'”inventer une nouvelle guerre”.Donald Trump accuse son homologue vénézuélien d’implication directe dans le trafic de drogue, ce que ce dernier dément formellement. Pour M. Maduro, Washington se sert du trafic de drogue comme prétexte “pour imposer un changement de régime” et s’emparer des importantes réserves de pétrole de son pays.- “Entre deux murs” -A Port d’Espagne, certains soutiennent la présence américaine si près des côtes vénézuéliennes. “C’est pour aider à nettoyer les problèmes de drogue qui sont sur le territoire” vénézuélien, estime Lisa, une habitante de 52 ans qui préfère ne pas donner son nom de famille. “C’est pour la bonne cause, beaucoup de gens seront libérés de l’oppression” et du “crime”, ajoute-t-elle.De nombreuses personnes interrogées expriment cependant une inquiétude face à l’arrivée du navire. Le président Trump a évoqué des frappes contre des cartels sur le territoire vénézuélien et a dit avoir autorisé des opérations clandestines sur le sol du pays sud-américain.  “S’il arrivait quelque chose entre le Venezuela et l’Amérique (…) nous pourrions finir par recevoir des coups”, redoute Daniel Holder, 64 ans. Assis sur une place du centre de la capitale, ce rasta est opposé à la stratégie de son gouvernement.La Première ministre de Trinité-et-Tobago, Kamla Persad-Bissessar, est un fervent soutien de M. Trump, et a adopté dès son accession au pouvoir en mai dernier un discours virulent contre l’immigration et la criminalité vénézuéliennes dans son pays.Elle devrait laisser Washington et Caracas régler leur différend “au lieu d’essayer de s’interposer”, regrette-t-il. C’est comme “être entre deux murs”, soupire M. Holder.- “Alarmant” -Les États-Unis mènent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes mais aussi dans le Pacifique, des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants. Jusque-là, dix ont été revendiquées. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres du gouvernement américain.Deux Trinidadiens auraient été tués mi-octobre dans l’une d’elles, selon leurs familles. Les autorités locales n’ont ni confirmé ni infirmé ces décès. Des experts ont remis en question la légalité des frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects qui n’ont pas été interceptés ou interrogés.”Nous n’avons pas besoin de tous ces meurtres et de ces bombardements, nous avons juste besoin de paix … et de Dieu”, affirme auprès de l’AFP Rhonda Williams, réceptionniste trinidadienne de 38 ans.”Nous ne voulons pas de guerre, nous voulons (…) rester une nation souveraine, pacifique”, dit aussi une cliente locale de l’hôtel Hyatt situé à côté du quai où est amarré le destroyer, préférant rester anonyme. Randy Agard, citoyen américain en visite sur l’archipel, dit avoir des “émotions mitigées” à la vue du navire de guerre envoyé par son pays. Les Etats-Unis “essaient de s’immiscer partout pour tenter de contrôler tout le monde”. Ce n’est pas “pour la sécurité des gens, c’est juste une question de contrôle”, dit le jeune homme de 28 ans.Trinité-et-Tobago compte une importante communauté vénézuélienne qui observe avec anxiété la montée des tensions dans la région.”Le Venezuela traverse en ce moment une situation très difficile, au niveau social et économique” qui est “due au gouvernement”, estime Ali Ascanio, un Vénézuélien de 38 ans installé dans l’archipel depuis huit ans.L’arrivée du navire américain est “alarmant parce que nous savons que c’est un signe de guerre”. Ce vendeur de fruits et légumes espère que la pression américaine poussera Nicolas Maduro à “partir bientôt”.”C’est préoccupant, bien sûr (…) parce que j’ai ma famille là-bas au Venezuela”, pays qui “n’est pas en état de subir une attaque”, confie Victor Rojas, un jardinier vénézuélien de 35 ans.

Un navire de guerre américain prend amarre à Trinité-et-Tobago, face au Venezuela

Un navire de guerre lance-missile américain est arrivé dimanche à Port d’Espagne, capitale de Trinité-et-Tobago, petit archipel situé à une dizaine de kilomètres du Venezuela, alors que le président américain Donald Trump accentue sa pression sur son homologue Nicolas Maduro.La venue de l’USS Gravely, ainsi qu’une unité de marines, pour des exercices avec l’armée trinidadienne, avait été annoncée jeudi par le gouvernement de ce pays anglophone de 1,4 million d’habitants.Cette visite, sous sous l’oeil de quelques curieux dimanche, survient alors que Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic, visant particulièrement le Venezuela et son président Nicolas Maduro. Le président Trump a aussi annoncé l’arrivée du porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand au monde, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région que M. Maduro a dénoncé vendredi comme une tentative d'”inventer une nouvelle guerre”.Donald Trump accuse son homologue vénézuélien d’implication directe dans le trafic de drogue, ce que ce dernier dément formellement. Pour M. Maduro, Washington se sert du trafic de drogue comme prétexte “pour imposer un changement de régime” et s’emparer des importantes réserves de pétrole de son pays.- “Entre deux murs” -A Port d’Espagne, certains soutiennent la présence américaine si près des côtes vénézuéliennes. “C’est pour aider à nettoyer les problèmes de drogue qui sont sur le territoire” vénézuélien, estime Lisa, une habitante de 52 ans qui préfère ne pas donner son nom de famille. “C’est pour la bonne cause, beaucoup de gens seront libérés de l’oppression” et du “crime”, ajoute-t-elle.De nombreuses personnes interrogées expriment cependant une inquiétude face à l’arrivée du navire. Le président Trump a évoqué des frappes contre des cartels sur le territoire vénézuélien et a dit avoir autorisé des opérations clandestines sur le sol du pays sud-américain.  “S’il arrivait quelque chose entre le Venezuela et l’Amérique (…) nous pourrions finir par recevoir des coups”, redoute Daniel Holder, 64 ans. Assis sur une place du centre de la capitale, ce rasta est opposé à la stratégie de son gouvernement.La Première ministre de Trinité-et-Tobago, Kamla Persad-Bissessar, est un fervent soutien de M. Trump, et a adopté dès son accession au pouvoir en mai dernier un discours virulent contre l’immigration et la criminalité vénézuéliennes dans son pays.Elle devrait laisser Washington et Caracas régler leur différend “au lieu d’essayer de s’interposer”, regrette-t-il. C’est comme “être entre deux murs”, soupire M. Holder.- “Alarmant” -Les États-Unis mènent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes mais aussi dans le Pacifique, des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants. Jusque-là, dix ont été revendiquées. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres du gouvernement américain.Deux Trinidadiens auraient été tués mi-octobre dans l’une d’elles, selon leurs familles. Les autorités locales n’ont ni confirmé ni infirmé ces décès. Des experts ont remis en question la légalité des frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects qui n’ont pas été interceptés ou interrogés.”Nous n’avons pas besoin de tous ces meurtres et de ces bombardements, nous avons juste besoin de paix … et de Dieu”, affirme auprès de l’AFP Rhonda Williams, réceptionniste trinidadienne de 38 ans.”Nous ne voulons pas de guerre, nous voulons (…) rester une nation souveraine, pacifique”, dit aussi une cliente locale de l’hôtel Hyatt situé à côté du quai où est amarré le destroyer, préférant rester anonyme. Randy Agard, citoyen américain en visite sur l’archipel, dit avoir des “émotions mitigées” à la vue du navire de guerre envoyé par son pays. Les Etats-Unis “essaient de s’immiscer partout pour tenter de contrôler tout le monde”. Ce n’est pas “pour la sécurité des gens, c’est juste une question de contrôle”, dit le jeune homme de 28 ans.Trinité-et-Tobago compte une importante communauté vénézuélienne qui observe avec anxiété la montée des tensions dans la région.”Le Venezuela traverse en ce moment une situation très difficile, au niveau social et économique” qui est “due au gouvernement”, estime Ali Ascanio, un Vénézuélien de 38 ans installé dans l’archipel depuis huit ans.L’arrivée du navire américain est “alarmant parce que nous savons que c’est un signe de guerre”. Ce vendeur de fruits et légumes espère que la pression américaine poussera Nicolas Maduro à “partir bientôt”.”C’est préoccupant, bien sûr (…) parce que j’ai ma famille là-bas au Venezuela”, pays qui “n’est pas en état de subir une attaque”, confie Victor Rojas, un jardinier vénézuélien de 35 ans.

Un navire de guerre américain prend amarre à Trinité-et-Tobago, face au Venezuela

Un navire de guerre lance-missile américain est arrivé dimanche à Port d’Espagne, capitale de Trinité-et-Tobago, petit archipel situé à une dizaine de kilomètres du Venezuela, alors que le président américain Donald Trump accentue sa pression sur son homologue Nicolas Maduro.La venue de l’USS Gravely, ainsi qu’une unité de marines, pour des exercices avec l’armée trinidadienne, …

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Israël affirme son droit de veto sur une force internationale à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche son droit de veto sur les membres de la force internationale qui devrait sécuriser l’après-guerre dans la bande de Gaza, que son allié américain tente de mettre en place.Israël, qui contrôle tous les accès du territoire palestinien, a permis à un convoi égyptien d’y entrer pour aider à retrouver les dépouilles d’otages toujours aux mains du mouvement islamiste palestinien Hamas.Ce dernier les retient depuis son attaque sans précédent menée contre Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre à Gaza.En vertu du plan du président Donald Trump, sur lequel est basé l’accord de cessez-le-feu, une force internationale de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l’armée israélienne s’en retirera.”Nous avons (…) clairement indiqué au sujet des forces internationales qu’Israël déciderait quelles forces sont inacceptables pour nous”, a déclaré M. Netanyahu, opposé au déploiement de forces de Turquie, pays qui entretient des liens étroits avec le Hamas.”Nous sommes un Etat indépendant”, a-t-il martelé devant ses ministres. “Notre politique de sécurité est entre nos mains.”Vendredi, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a dit au sujet de cette force qu’il faudrait “que ce soient des personnes ou des pays avec lesquels Israël se sente à l’aise”, après qu’une source du ministère turc de la Défense avait fait état de discussions sur une participation turque.La première phase de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre, prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, des retraits israéliens dans Gaza et l’afflux d’aides humanitaires à Gaza.- “Pas d’excuse” -Le Hamas a libéré au 13 octobre l’ensemble des 20 otages vivants. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire ravagé par l’offensive israélienne de représailles.Dimanche avant l’aube, des véhicules et des camions égyptiens transportant des engins lourds de chantier sont entrés dans Gaza et se sont dirigés vers Al-Zawayda (centre), où ils seront basés.Une équipe technique égyptienne a été “autorisée à entrer au-delà de la ligne jaune” qui délimite la zone contrôlée par Israël dans Gaza, “pour rechercher nos otages”, a confirmé Shosh Bedrosian, porte-parole du bureau de M. Netanyahu.”Nous ne donnerons pas à l’occupation (israélienne) une excuse pour reprendre la guerre. De nouvelles zones seront accessibles pour rechercher certains des corps” d’otages, a indiqué le négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya.Les phases ultérieures du plan Trump prévoient, outre le déploiement d’une force internationale, des nouveaux retraits israéliens dans Gaza, le désarmement du Hamas, ainsi que la reconstruction du territoire notamment.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a jusqu’à présent refusé d’envisager son désarmement, alors que M. Netanyahu veut le chasser du territoire.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a déclaré que la force internationale devrait être en première ligne pour assurer le désarmement du Hamas.”Gaza sera démilitarisée” et cela “se fera de manière facile ou à la dure”, a répété Mme Bedrosian en réaffirmant qu’Israël “exercera un contrôle sécuritaire total sur Gaza”.- “Ils ont oublié comment jouer” -Malgré l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les habitants du territoire palestinien assiégé par Israël continuent de vivre dans des conditions très dures. “La faim est toujours présente” car L’aide humanitaire entrant à Gaza est “insuffisante” selon l’ONU.Hiam Moqdad, une grand-mère de 62 ans, est retournée à Gaza-ville, où elle a, avec sa famille, installé une tente sur les décombres de leur maison détruite pendant la guerre.”On souffre pour avoir de l’eau (…) J’ai cuisiné des pâtes pour nourrir les enfants, mais je ne peux pas acheter ni légumes ni autre car nous n’avons ni argent ni revenu. Nous n’avons ni matelas ni rien. J’allume une bougie parce que je n’ai ni électricité ni batterie (…)”. “Les enfants ne disent plus +je veux aller à l’école+, mais plutôt +je veux aller chercher de l’eau ou des colis alimentaires+. Ils ont oublié leur éducation. Ils ont même oublié comment jouer.”L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.519 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

L’Argentine vote pour des législatives de mi-mandat cruciales pour Milei et ses réformes

L’Argentine vote dimanche lors de législatives où l’ultralibéral Javier Milei joue sa marge de manoeuvre pour réformer et déréguler, sur ses deux ans restants de présidence, une économie fragile et dernièrement sous perfusion financière américaine.Ces élections de mi-mandat sont le premier test national pour l’économiste “anarcho-capitaliste” de 55 ans qui a bousculé la politique argentine …

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L’Argentine vote pour des législatives de mi-mandat cruciales pour Milei et ses réformes

L’Argentine vote dimanche lors de législatives où l’ultralibéral Javier Milei joue sa marge de manoeuvre pour réformer et déréguler, sur ses deux ans restants de présidence, une économie fragile et dernièrement sous perfusion financière américaine.Ces élections de mi-mandat sont le premier test national pour l’économiste “anarcho-capitaliste” de 55 ans qui a bousculé la politique argentine à la présidentielle de 2023. Et fait de ces législatives un plébiscite de sa gestion.Elles ont de plus pris une résonance mondiale, avec l’aide spectaculaire de plus de 40 milliards de dollars, publics ou privés, promise par l’administration Trump à son allié idéologique sud-américain. Aide lestée d’un bémol: Washington ne sera “pas si généreux” si Milei perd, a prévenu Donald Trump.De premiers résultats devraient être connus vers 21H00 (lundi 00H00 GMT)”Le plus dur est passé”, “Ne lâchez pas!”, a répété Javier Milei ces derniers mois, et encore jeudi en clôture de campagne à Rosario. Conscient qu’une majorité d’Argentins ont plus ressenti les privations que la stabilisation macro-économique.Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, chambres sans majorité absolue. Quasi-certitude selon les sondages: bien qu’au coude à coude avec l’opposition péroniste (centre gauche), le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, comptera plus de sièges qu’à présent (15% des députés, 10% des sénateurs).- Manque de finesse politique  -Progression, mais “victoire” pour autant? “Un bon chiffre” serait un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d’imposer ses vetos, a estimé Javier Milei.Dans son viseur d’ici 2027: des réformes fiscale, de flexibilisation du marché du travail, et du système de protection sociale. Qu’il n’est pas seul à souhaiter.”Baisse de l’inflation, pas d’émission monétaire: ce gouvernement est en train d’essayer de sortir le pays du trou où l’ont mis les précédents”, saluait dimanche Victorio, élégant retraité de 70 ans, après avoir voté “en soutien du président”. Mais Milei “manque de finesse. Il devrait arrêter de mépriser ceux qui l’ont aidé, donner moins de pouvoir à sa soeur, et bien qu’il s’y connaisse en économie, écouter ceux qui s’y connaissent en politique”.Javier Milei a beaucoup légiféré par décrets, ou accords législatifs ponctuels. Mais il s’est vu de plus en plus entravé par un Parlement braqué par sa rigidité, voire ses insultes: “nid à rats”, “dégénérés”…”Le programme économique ne fonctionne pas pour les gens, pour les entreprises, pour l’industrie”, a déclaré après son vote le sénateur d’opposition (centriste) Martín Lousteau. “On a besoin d’un Parlement moins polarisé, avec moins de cris, d’insultes et plus de capacité à dialoguer”.Quel que soit le résultat dimanche, “Milei devra prendre un virage pragmatique”, abonde la politologue Lara Goyburu. “Retrouver la capacité de négociation qui lui permit de faire passer des textes” en début de mandat.Javier Milei a voté en fin de matinée à Buenos Aires, prenant un mini-bain de foule aux cris de “Allez Javier”! “Bien, president !”, mais sans faire de déclaration, a constaté l’AFP.Il arrive au scrutin auréolé de succès contre l’inflation, ramenée de plus de 200% à 31,8% en interannuel, et d’un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.Mais son “plus grand ajustement budgétaire de l’Histoire” – comme il aime à répéter –  a vu la perte de plus de 200.000 emplois, un  définancement de la santé et de l’université publique, une activité anémiée, en contraction de 1,8% en 2024, une reprise 2025 qui s’essouffle. Et une société plus que jamais à deux vitesses.-Peur pour le peso-“Ils sont en train d’anéantir la classe moyenne”, enrageait dimanche Mariana Menendez, 54 ans. Qui racontait “l’angoisse” d’avoir vu disparaître 200 des 600 emplois de son hôpital de santé mentale, et “désactiver des programmes d’aide à l’enfance, aux violences intrafamiliales, des choses gravissimes”.Les Argentins ont montré une “tolérance inédite” à l’austérité, mais “ne voient pas venir l’oasis après la traversée du désert”, diagnostique l’économiste Guillermo Oliveto, qui a vu l’humeur sociale basculer en 2025.Après bientôt deux ans de restrictions budgétaires “s’estompe la confiance dans sa capacité à réaliser des ajustements plus importants”, estime Mauricio Monge, analyste Amérique latine au cabinet britannique Oxford Economics. Illustrant cette défiance, les marchés financiers sont sceptiques sur le maintien du cap d’austérité, et jugent le peso surévalué. Plusieurs fois en octobre, le Trésor américain est intervenu directement sur le marché des changes pour acheter du peso, évitant sa chute libre.D’expérience, les Argentins savent que cela signifie un risque de dévaluation, ou de forte dépréciation, post-élections.

Espagne: forte mobilisation à Séville après des retards de dépistage du cancer du sein

Plusieurs milliers de manifestants, dont une grande majorité de femmes, se sont rassemblés dimanche midi à Séville pour protester contre la gestion des autorités régionales dans des retards de dépistage de cancer de sein, une polémique qui s’est transformée en crise politique.Les autorités de la région d’Andalousie (sud), menées par le Parti populaire (droite, opposition), …

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