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“Tenez bon”, lance Trump pour l’entrée en vigueur des droits de douane de 10%

“Tenez bon”, a lancé samedi Donald Trump après l’entrée en vigueur des droits de douane additionnels de 10% visant une grande partie des produits importés par les Etats-Unis, reconnaissant que cela n’allait “pas être facile”.Ce plancher universel de 10%, s’ajoutant aux taxes douanières qui existaient au préalable, représente une déflagration pour le commerce mondial qui doit s’amplifier dans les jours qui suivent.”C’est une révolution économique et nous allons gagner”, a écrit en lettres majuscules le président américain sur sa plateforme Truth Social samedi, exhortant toutefois ses compatriotes à “tenir bon” car “ce ne sera pas facile”.”Le résultat final sera historique”, a-t-il également promis.Ces droits de douane de 10% visent une grande partie des produits que les Etats-Unis importent du reste du monde, certains biens étant toutefois exemptés pour l’heure, dont le pétrole, les semi-conducteurs, ou encore les minéraux introuvables sur le sol américain. L’acier, l’aluminium et les voitures importés ne sont pas non plus concernés, mais ils sont déjà visés par un taux de 25% de taxes douanières.Canada et Mexique restent exemptés de cette nouvelle vague, mais pour une partie seulement de leurs exportations, le solde faisant déjà l’objet de taxes supplémentaires.- “Dans l’intérêt de personne” -L’addition sera nettement plus lourde dès le 9 avril pour des dizaines de pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains. +54% au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l’Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon…Samedi, l’entrepreneur américain Elon Musk a pris le contrepied de son allié Donald Trump en plaidant pour une “zone de libre-échange” à droits de douane nuls incluant Amérique du Nord et Europe, lors d’une interview en visio-conférence par le dirigeant italien d’extrême droite Matteo Salvini.Au sein de la majorité républicaine au Congrès, quelques voix commencent aussi à s’élever contre ce brutal tour de vis.”La liberté et la paix s’appuient sur des marchés ouverts et du libre-échange”, a écrit le sénateur du Kentucky Rand Paul sur X (ex-Twitter).Son collègue Chuck Grassley avait déposé jeudi, conjointement avec son homologue démocrate Maria Cantwell, une proposition de loi limitant les prérogatives du président en matière de droits de douane.Une guerre commerciale n’est “dans l’intérêt de personne” mais rien ne doit être “exclu”, ont abondé samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron, lors d’un entretien téléphonique.Le Bangladesh a convoqué une réunion d’urgence samedi pour répondre aux craintes du secteur textile de son pays, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde qui exporte 20% de ses produits finis aux Etats-Unis.L’ONU commerce et développement (Cnuced) s’est inquiétée vendredi de trouver toujours dans la liste les pays plus pauvres de la planète.L’organisation internationale a souligné que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement n’étaient responsables, respectivement, que de 1,6% et 0,4% du déficit commercial américain.- Des milliers de milliards partis en fumée -L’annonce mercredi de Donald Trump, justifiée par l'”urgence nationale” de réduire le déficit américain, a foudroyé l’économie mondiale. Les barrières douanières promises seront aussi hautes, selon les économistes, que dans les années 1930 aux Etats-Unis, à une époque où les flux étaient éminemment plus faibles et les pays moins dépendants de la production des autres.Face à la riposte annoncée par Pékin (+34% sur les produits américains dès le 10 avril) et aux craintes d’une spirale négative pour l’économie mondiale, les marchés financiers se sont effondrés.En deux jours, Wall Street a vu s’envoler plus de 6.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, selon l’indice Dow Jones US Total Stock Market.Exhorté vendredi par Donald Trump à baisser les taux d’intérêt, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a brossé un tableau plutôt sombre des perspectives pour l’économie américaine, avec les droits de douane: potentiellement plus d’inflation, moins de croissance et davantage de chômage.

“Tenez bon”, lance Trump pour l’entrée en vigueur des droits de douane de 10%

“Tenez bon”, a lancé samedi Donald Trump après l’entrée en vigueur des droits de douane additionnels de 10% visant une grande partie des produits importés par les Etats-Unis, reconnaissant que cela n’allait “pas être facile”.Ce plancher universel de 10%, s’ajoutant aux taxes douanières qui existaient au préalable, représente une déflagration pour le commerce mondial qui …

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Ligue 1: le PSG empoche un 13e titre avant son printemps européen

Place à l’Europe: le Paris SG a remporté dès samedi et la 28e journée son 13e titre de champion de France, après sa victoire 1-0 contre Angers au Parc des princes, se tournant désormais pleinement vers la Ligue des champions.Le but du titre a été marqué après la pause par Désiré Doué, qui a repris de volée aux six mètres un centre de Khvicha Kvaratskhelia (55e). Les Parisiens ne peuvent désormais plus être rattrapés par leur dauphin Monaco, qui compte 24 points de retard et n’a plus que sept matches à disputer. Avec déjà 74 points, le club de la capitale devrait largement dépasser son propre record de 76 points, obtenu l’an dernier, dans un championnat à 18 clubs. En revanche, il sera impossible de dépasser le record absolu de 96 points de la saison 2015-16, à 20 clubs.Mais Paris obtiendra un meilleur ratio, de plus de 2,52 points, s’il atteint 86 points, soit 15 à prendre en sept matches, un but atteignable pour cette équipe-là. Toujours invaincu en L1, le PSG peut aussi chasser le fameux record d’invincibilité et devenir la seule équipe française à être invaincue sur une toute une saison.”Il y a des records qui ne m’intéressaient pas jusqu’à aujourd’hui. Mais à partir de maintenant, je ne pense pas qu’il y ait une meilleure motivation pour nous que d’essayer de rester invaincus tout au long du championnat”, avait assuré vendredi Luis Enrique pour la première fois de la saison. – Dembélé, premier artisan -Afin d’étendre un peu plus sa domination hexagonale – 11 titres depuis l’arrivée de Qatar Sports Investments en 2011 -, le PSG a écoeuré cette saison ses rivaux, battant Monaco, l’OM ou encore Lille deux fois.Les cadres Ousmane Dembélé ou Vitinha ont survolé le championnat, aidés par des recrues rapidement opérationnelles comme Joao Neves, Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia.Le départ de Kylian Mbappé cet été n’a jamais pesé: l’actuel meilleur buteur de L1 est Ousmane Dembélé (21 buts) et le meilleur passeur est Bradley Barcola (9 passes), qui est aussi à 13 buts et à la 4e place du classement.Défendre et attaquer à dix comme le demande l’entraîneur est une “idée attractive pour tous les joueurs, il y a aussi la direction sportive, qui a ciblé les joueurs avec le profil que nous recherchions”, s’est réjoui Luis Enrique.- Gare au relâchement -Avoir sécurisé le titre est symboliquement précieux pour Paris, qui lorgne une échéance bien plus prestigieuse.Il y aura bien sûr la finale de Coupe de France le 24 mai face à Reims. Mais, surtout, Paris entend faire fructifier ses récentes performances en Ligue des champions, comme sa remontée contre Manchester City dans un Parc incandescent le 22 janvier (4-2) et sa qualification héroïque à Anfield contre Liverpool le 11 mars.Il s’agira d’enchaîner contre Aston Villa en quarts de finale mercredi, puis le 15 avril. Un adversaire a priori abordable, d’autant que Luis Enrique chasse jour après jour le relâchement potentiel de ses joueurs.”Maintenir ce bilan sans défaite nous aidera à être prêts en Coupe de France, dont la finale aura lieu fin mai, et en Ligue des champions, si nous parvenons à atteindre les demi-finales”, a d’ailleurs reconnu vendredi l’Espagnol.C’est la grande affaire de la fin de saison. Paris court toujours après une première Ligue des champions, mais ses performances depuis décembre lui donnent des raisons de l’espérer cette fois-ci. Son fond de jeu séduit bien davantage que l’an dernier, quand le club avait pourtant atteint la demi-finale mais davantage porté par ses individualités.Samedi dernier à Saint-Etienne puis mardi face à Dunkerque en Coupe de France, le PSG a d’ailleurs montré qu’il ne déviait pas de sa trajectoire, malgré la trêve internationale – pendant laquelle ses joueurs ont été très utilisés en sélection. Après avoir été dominé en première période, Paris a repris ses bonnes habitudes en enfilant les buts comme les perles.A Paris de faire de ce treizième titre de championnat un chiffre porte-bonheur.

En Irlande, une école pour préserver la tradition des toits de chaume

Hissés sur des toits, des apprentis s’efforcent de fixer de la paille de lin, sous l’oeil attentif de l’un des derniers maîtres chaumiers d’Irlande. Le but de leur formation: sauver une forme d’habitat traditionnel menacé de disparition.La Donegal Thatching School s’est ouverte en octobre à Portnoo (nord-ouest), et propose des cours gratuits les week-ends pour apprendre à une nouvelle génération les techniques de confection des toits de chaume, éléments emblématiques du paysage irlandais.”La tradition est en train de s’éteindre, il est essentiel de la transmettre aux plus jeunes”, souligne Brian Lafferty, maître chaumier, entre deux directives à des élèves qui s’entraînent sur des toits de maisons modèles dans un hangar.Le septuagénaire a appris son savoir-faire de son père, dans le comté de Donegal, où se trouvent le plus grand nombre de chaumières en Irlande.”Quand je suis sur un toit, je peut presque entendre la musique qui résonnait autrefois en-dessous. Je pense aux vies qui y ont été vécues”, raconte-t-il.Brian Lafferty regrette que les plus jeunes générations n’aient pas le même attachement à ce type d’habitat. Du coup, c’est moins douloureux de détruire une chaumière pour la remplacer par une maison moderne avec un toit en ardoise ou en tuiles, déplore-t-il.”On pouvait mettre trois ans à rassembler les pierres et construire une maison en chaume, alors qu’une machine peut la démolir en dix minutes”, dit-il, les larmes aux yeux.Perchée sur une échelle à mi-hauteur d’un toit, Fidelma Toland suit avec attention les conseils du maître.Serveuse dans un bar et agricultrice de 43 ans, elle vit dans la chaumière où sont nés son grand-père et sa mère.”Je veux apprendre à l’entretenir”, explique-t-elle en souriant.Située à 260 kilomètres au nord-ouest de Dublin, l’école a attiré des foules lors de ses journées portes ouvertes.Une vingtaine de personnes se sont inscrites pour les cours de débutants, certaines venant de loin, souligne Conal Shovlin, cofondateur.- “Pratique et beau” -“Il y a un regain d’intérêt pour cette facette emblématique de la culture irlandaise. Il y a encore 70 ou 80 ans, la plupart des habitants des campagnes vivaient sous un toit de chaume”, explique-t-il.Lui-même, âgé de 74 ans, est né dans une chaumière et a hérité de la passion de son père pour ce savoir-faire.”Le chaume, grâce à sa densité, garde la maison chaude en hiver et fraîche en été. C’est à la fois pratique et beau”, note-t-il.Et la pluie “ruisselle sur un toit de chaume comme sur le dos d’un canard”, ajoute Conal Shovlin, qui aimerait que la formation d’artisan chaumier fasse l’objet de cours dans les établissements d’enseignement technique.Selon lui, il y a entre 300 et 400 chaumières en Irlande qui ont besoin de réparations urgentes. Et il n’y a plus que 10 artisans couvreurs chaumiers à plein temps dans le pays. Un récente étude a révélé une diminution de 30% du nombre de chaumières en dix ans dans le comté de Donegal.”Elles disparaissent, mais elles ne sont pas immenses et pas si difficiles à restaurer”, assure Shovlin. “Si nous formons des chaumiers, ils pourront parcourir le pays et les sauver”, espère-t-il.Mais relancer cet artisanat n’est pas chose aisée: outre le manque de main d’oeuvre qualifiée, la pénurie de matières premières – paille, lin, roseau – représente aussi un obstacle.Le roseau, autrefois récolté en Irlande, est aujourd’hui importé de Roumanie ou de Turquie.Conal Shovlin aimerait voir les agriculteurs encouragés à maintenir des “cultures traditionnelles” comme le lin, utilisé dans le Donegal.Ivor Kilpatrick, couvreur chaumier et un des rares cultivateurs de lin du pays, emmène régulièrement les élèves de l’école sur des chantiers de rénovation.Il a appris son métier à 16 ans, en regardant son père travailler, et aujourd’hui, il gère une entreprise avec son propre fils.”Il y a trop de travail et pas assez d’artisans, car ils partent à la retraite”, explique le quinquagénaire, occupé à rénover le toit d’un gîte de vacances donnant sur l’océan Atlantique.”Espérons que de plus en plus de gens se rendront compte que ces toits de chaume sont des symboles de l’Irlande qu’il faut chérir”, lâche-t-il, en transportant des bottes de paille avec un élève.

En Irlande, une école pour préserver la tradition des toits de chaume

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