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Le Premier ministre indien Modi conclut des accords de défense et sur l’énergie avec le Sri Lanka

Le Premier ministre indien Narendra Modi a signé des accords de défense et sur l’énergie avec le Sri Lanka samedi, lors d’une visite sur l’île où la Chine étend son influence.M. Modi est le premier dirigeant étranger à se rendre au Sri Lanka depuis l’arrivée au pouvoir d’Anura Kumara Dissanayake, qui est lui le premier président de gauche du petit état insulaire.Les deux hommes ont conclu un accord de coopération en matière de défense sur cinq ans. Celui-ci doit permettre à des militaires srilankais de s’entraîner en Inde, en plus de prévoir des partages de renseignements et de technologies.”Nous croyons que nos intérêts sécuritaires sont alignés”, a réagi M. Modi depuis le bureau de M. Dissanayake à Colombo, au cours d’une cérémonie télévisée.”J’ai répété notre position au Premier ministre Modi, selon laquelle nous ne laisserons pas le territoire du Sri Lanka être utilisé par quiconque pour saper la sécurité de l’Inde”, a affirmé le président Dissanayake.New Delhi s’oppose notamment à ce que des navires de recherche chinois mouillent dans des ports du Sri Lanka, les accusant de se livrer à des activités d’espionnage militaire. Pékin a toujours démenti.L’Inde considère que le Sri Lanka tombe dans sa sphère d’influence géopolitique alors que la Chine, principal bailleur de fonds de l’île, y renforce sa présence.Pékin détenait plus de la moitié des 14 milliards de dollars (13 mds d’euros) de la dette publique bilatérale du Sri Lanka lorsque ce dernier a fait défaut en 2022, en pleine débâcle financière.Incapable de rembourser un prêt consenti par Pékin pour sa construction, le Sri Lanka a par ailleurs cédé en 2017 à la Chine son port de Hambantota (sud) pour 1,12 milliard de dollars (1 milliard d’euros), dans le cadre d’un bail de 99 ans.Samedi, MM. Modi et Dissanayake ont également lancé la construction d’une centrale solaire d’une capacité de 120 mégawatts.Le projet, à naître dans le district de Trinquemalay (nord-est), était à l’arrêt depuis plusieurs années, avant de redémarrer grâce à l’aide de New Delhi.Mais Pékin est lui aussi présent dans le secteur de l’énergie srilankais: Colombo a conclu en janvier un accord avec une entreprise publique chinoise qui investira 3,7 milliards de dollars dans une raffinerie de pétrole dans le sud de l’île, ce qui s’annonce comme l’investissement étranger le plus important de l’histoire du Sri Lanka.

Le Premier ministre indien Modi conclut des accords de défense et sur l’énergie avec le Sri Lanka

Le Premier ministre indien Narendra Modi a signé des accords de défense et sur l’énergie avec le Sri Lanka samedi, lors d’une visite sur l’île où la Chine étend son influence.M. Modi est le premier dirigeant étranger à se rendre au Sri Lanka depuis l’arrivée au pouvoir d’Anura Kumara Dissanayake, qui est lui le premier président de gauche du petit état insulaire.Les deux hommes ont conclu un accord de coopération en matière de défense sur cinq ans. Celui-ci doit permettre à des militaires srilankais de s’entraîner en Inde, en plus de prévoir des partages de renseignements et de technologies.”Nous croyons que nos intérêts sécuritaires sont alignés”, a réagi M. Modi depuis le bureau de M. Dissanayake à Colombo, au cours d’une cérémonie télévisée.”J’ai répété notre position au Premier ministre Modi, selon laquelle nous ne laisserons pas le territoire du Sri Lanka être utilisé par quiconque pour saper la sécurité de l’Inde”, a affirmé le président Dissanayake.New Delhi s’oppose notamment à ce que des navires de recherche chinois mouillent dans des ports du Sri Lanka, les accusant de se livrer à des activités d’espionnage militaire. Pékin a toujours démenti.L’Inde considère que le Sri Lanka tombe dans sa sphère d’influence géopolitique alors que la Chine, principal bailleur de fonds de l’île, y renforce sa présence.Pékin détenait plus de la moitié des 14 milliards de dollars (13 mds d’euros) de la dette publique bilatérale du Sri Lanka lorsque ce dernier a fait défaut en 2022, en pleine débâcle financière.Incapable de rembourser un prêt consenti par Pékin pour sa construction, le Sri Lanka a par ailleurs cédé en 2017 à la Chine son port de Hambantota (sud) pour 1,12 milliard de dollars (1 milliard d’euros), dans le cadre d’un bail de 99 ans.Samedi, MM. Modi et Dissanayake ont également lancé la construction d’une centrale solaire d’une capacité de 120 mégawatts.Le projet, à naître dans le district de Trinquemalay (nord-est), était à l’arrêt depuis plusieurs années, avant de redémarrer grâce à l’aide de New Delhi.Mais Pékin est lui aussi présent dans le secteur de l’énergie srilankais: Colombo a conclu en janvier un accord avec une entreprise publique chinoise qui investira 3,7 milliards de dollars dans une raffinerie de pétrole dans le sud de l’île, ce qui s’annonce comme l’investissement étranger le plus important de l’histoire du Sri Lanka.

L’Ukraine endeuillée par une frappe russe, au moins 18 morts dont 9 enfants

L’Ukraine était endeuillée samedi par la mort de 18 personnes dont neuf enfants après la frappe la veille d’un missile russe à Kryvyï Rig, la ville natale de son président Volodymyr Zelensky, située dans le centre du pays.Le bombardement, l’un des plus meurtriers de ces dernières semaines, a touché vendredi un quartier d’habitation de cette cité industrielle, à proximité d’une aire de jeux pour enfants. “18, c’est le nombre de personnes tuées par les Russes quand ils ont lancé un missile sur Kryvyï Rig. Parmi eux, il y avait neuf enfants”, a déploré samedi Serguiï Lyssak, le chef de l’administration de la région de Dnipropetrovsk, après la fin des opérations de secours d’urgence.Des photos diffusées par les secours ukrainiens montrent plusieurs cadavres, dont l’un est étendu devant des balançoires. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, qui n’ont pu être vérifiées, montrent des corps gisant dans la rue et une colonne de fumée s’élevant dans le ciel.  Sur d’autres images, on aperçoit une voiture en flamme tandis que des personnes poussent des cris.”C’est le genre de souffrance que vous ne souhaiteriez pas à votre pire ennemi”, a affirmé M. Lysak, précisant que la frappe avait fait 61 blessés dont 12 enfants, dans un message sur Telegram.Dans une attaque russe de drones menée séparément, une femme de 56 ans a été tuée et sept personnes blessées, a-t-il ajouté. Les pompiers ont éteint plusieurs incendies et cinq bâtiments ont été endommagés par le bombardement, a indiqué sur Telegram Igor Klymenko, le ministre de l’Intérieur. – “Le monde entier le voit” -Le ministère russe de la Défense a de son côté assuré avoir “effectué une frappe de précision avec un missile hautement explosif sur un restaurant” de la ville “où se réunissaient des commandants de formations et des instructeurs occidentaux”.Les systèmes de défense antiaérienne russe ont intercepté et détruit au cours de la nuit 49 drones lancés dans la nuit par l’Ukraine, a aussi annoncé le ministère.La Russie “tente de couvrir son crime cynique” et “propage encore une fois une fausse information”, a réagi le commandement de l’armée ukrainienne, accusant Moscou de “crimes de guerre”.L’armée de l’air ukrainienne a elle affirmé samedi que la Russie avait lancé 92 drones dans la nuit, la majorité ayant été abattus ou s’étant écrasés sans faire de dégâts.Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé vendredi un acte démontrant que Moscou “ne veut pas de cessez-le-feu”, alors que des échanges diplomatiques se poursuivent depuis février pour trouver une issue au conflit. “Il y a une seule raison pour laquelle tout cela continue. La Russie ne veut pas d’un cessez-le-feu et nous le voyons. Le monde entier le voit”, a-t-il fustigé.”Chaque attaque de missile et de drone prouve que la Russie ne veut que la guerre. Et seuls une pression internationale sur la Russie et tous les efforts possibles pour renforcer l’Ukraine, notre défense antiaérienne et nos forces armées, permettront de déterminer quand la guerre se terminera”, a poursuivi M. Zelensky sur Telegram.Dans son allocution quotidienne, il a ensuite précisé que, selon des “résultats préliminaires”, il s’agissait d’un tir de missile balistique.”Le missile a touché une zone près de bâtiments résidentiels, un terrain de jeu, des rues ordinaires. Ceux qui peuvent faire ce genre de choses ne sont pas humains et sont des salauds”, a martelé le président ukrainien.Située à environ 80 kilomètres de la ligne de front, Kryvyï Rig est régulièrement la cible d’attaques aériennes depuis le déclenchement de l’invasion russe en février 2022. Environ 600.000 personnes y habitaient avant la guerre.Mercredi, quatre personnes y ont été tuées et 14 autres blessées également par un tir de missile russe. Début mars, une frappe similaire avait touché un hôtel de cette ville, causant la mort de deux personnes et en blessant sept autres.Andriï Kovalenko, un responsable ukrainien chargé de lutter contre la désinformation, a décrit le missile russe utilisé vendredi comme un “Iskander”. L’Iskander est un système de missile balistique russe qui peut avoir une portée allant jusqu’à 500 kilomètres.”C’est une frappe délibérée visant à tuer un grand nombre de personnes”, a-t-il affirmé.

L’Ukraine endeuillée par une frappe russe, au moins 18 morts dont 9 enfants

L’Ukraine était endeuillée samedi par la mort de 18 personnes dont neuf enfants après la frappe la veille d’un missile russe à Kryvyï Rig, la ville natale de son président Volodymyr Zelensky, située dans le centre du pays.Le bombardement, l’un des plus meurtriers de ces dernières semaines, a touché vendredi un quartier d’habitation de cette cité industrielle, à proximité d’une aire de jeux pour enfants. “18, c’est le nombre de personnes tuées par les Russes quand ils ont lancé un missile sur Kryvyï Rig. Parmi eux, il y avait neuf enfants”, a déploré samedi Serguiï Lyssak, le chef de l’administration de la région de Dnipropetrovsk, après la fin des opérations de secours d’urgence.Des photos diffusées par les secours ukrainiens montrent plusieurs cadavres, dont l’un est étendu devant des balançoires. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, qui n’ont pu être vérifiées, montrent des corps gisant dans la rue et une colonne de fumée s’élevant dans le ciel.  Sur d’autres images, on aperçoit une voiture en flamme tandis que des personnes poussent des cris.”C’est le genre de souffrance que vous ne souhaiteriez pas à votre pire ennemi”, a affirmé M. Lysak, précisant que la frappe avait fait 61 blessés dont 12 enfants, dans un message sur Telegram.Dans une attaque russe de drones menée séparément, une femme de 56 ans a été tuée et sept personnes blessées, a-t-il ajouté. Les pompiers ont éteint plusieurs incendies et cinq bâtiments ont été endommagés par le bombardement, a indiqué sur Telegram Igor Klymenko, le ministre de l’Intérieur. – “Le monde entier le voit” -Le ministère russe de la Défense a de son côté assuré avoir “effectué une frappe de précision avec un missile hautement explosif sur un restaurant” de la ville “où se réunissaient des commandants de formations et des instructeurs occidentaux”.Les systèmes de défense antiaérienne russe ont intercepté et détruit au cours de la nuit 49 drones lancés dans la nuit par l’Ukraine, a aussi annoncé le ministère.La Russie “tente de couvrir son crime cynique” et “propage encore une fois une fausse information”, a réagi le commandement de l’armée ukrainienne, accusant Moscou de “crimes de guerre”.L’armée de l’air ukrainienne a elle affirmé samedi que la Russie avait lancé 92 drones dans la nuit, la majorité ayant été abattus ou s’étant écrasés sans faire de dégâts.Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé vendredi un acte démontrant que Moscou “ne veut pas de cessez-le-feu”, alors que des échanges diplomatiques se poursuivent depuis février pour trouver une issue au conflit. “Il y a une seule raison pour laquelle tout cela continue. La Russie ne veut pas d’un cessez-le-feu et nous le voyons. Le monde entier le voit”, a-t-il fustigé.”Chaque attaque de missile et de drone prouve que la Russie ne veut que la guerre. Et seuls une pression internationale sur la Russie et tous les efforts possibles pour renforcer l’Ukraine, notre défense antiaérienne et nos forces armées, permettront de déterminer quand la guerre se terminera”, a poursuivi M. Zelensky sur Telegram.Dans son allocution quotidienne, il a ensuite précisé que, selon des “résultats préliminaires”, il s’agissait d’un tir de missile balistique.”Le missile a touché une zone près de bâtiments résidentiels, un terrain de jeu, des rues ordinaires. Ceux qui peuvent faire ce genre de choses ne sont pas humains et sont des salauds”, a martelé le président ukrainien.Située à environ 80 kilomètres de la ligne de front, Kryvyï Rig est régulièrement la cible d’attaques aériennes depuis le déclenchement de l’invasion russe en février 2022. Environ 600.000 personnes y habitaient avant la guerre.Mercredi, quatre personnes y ont été tuées et 14 autres blessées également par un tir de missile russe. Début mars, une frappe similaire avait touché un hôtel de cette ville, causant la mort de deux personnes et en blessant sept autres.Andriï Kovalenko, un responsable ukrainien chargé de lutter contre la désinformation, a décrit le missile russe utilisé vendredi comme un “Iskander”. L’Iskander est un système de missile balistique russe qui peut avoir une portée allant jusqu’à 500 kilomètres.”C’est une frappe délibérée visant à tuer un grand nombre de personnes”, a-t-il affirmé.

Kim Jong Un essaie un nouveau fusil de précision

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a personnellement essayé un nouveau fusil de précision lors d’une séance d’entraînement des forces spéciales, a rapporté samedi l’agence officielle KCNA.Des photos diffusées par KCNA montrent M. Kim, vêtu d’un blouson de cuir noir, visant à l’aide d’un fusil à lunette. D’autres images le montrent inspectant une cible après avoir apparemment tapé dans le mille, et passant en revue, la mine radieuse, des soldats en tenue de camouflage ghillie.Cette séance de tir a eu lieu au cours d’une visite du dirigeant vendredi à la base des forces spéciales nord-coréennes, en un lieu qui n’est pas précisé. Kim Jong Un y a assisté à des exercices “visant à explorer et à appliquer régulièrement les nouvelles tactiques et méthodologies militaires de style coréen”, selon KCNA.Ces entraînements sont “l’expression la plus vivante du patriotisme et de la loyauté envers le pays et le peuple, et le premier devoir révolutionnaire des soldats en armes”, a-t-il déclaré, cité par l’agence.Selon les gouvernements de Corée du Sud et des Etats-Unis, des unités des forces spéciales font partie des milliers de soldats envoyés par la Corée du Nord sur le front ukrainien pour combattre aux côtés de l’armée russe. Pyongyang et Moscou n’ont jamais confirmé ni démenti ce déploiement.Cette visite de Kim Jong Un a eu lieu le même jour que la destitution, en Corée du Sud, du président Yoon Suk Yeol, que les médias officiels nord-coréens ont très brièvement mentionnée, de façon purement factuelle et plusieurs heures après l’événement.

Trump s’arc-boute sur ses droits de douane malgré la débâcle des marchés

Des négociations se sont tenues en coulisses vendredi pour alléger le poids des nouveaux droits de douane voulus par Donald Trump, qui a jugé que Pékin cédait à la “panique” et s’est affiché indifférent à la déroute sur les marchés financiers.”La Chine a mal joué le coup, ils ont paniqué – la seule chose qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire”, a écrit le président américain en lettres majuscules sur sa plateforme Truth Social, avant de se rendre à son club de golf en Floride.L’exécutif américain a menacé ses partenaires commerciaux de surtaxes encore plus lourdes en cas de riposte à ses nouveaux droits de douane, mis en place au nom de l'”urgence nationale” de réduire le déficit commercial de la première économie mondiale.Pékin a annoncé des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril, “en plus du taux des droits de douane actuellement applicables”.Face à la réplique de la Chine et l’apparente inflexibilité de Donald Trump, les marchés financiers ont continué de s’enfoncer vendredi, traduisant la fébrilité de l’économie mondiale face à la magnitude de l’offensive de Donald Trump.Wall Street a dégringolé de près de 6% à la clôture. Sur deux jours, la place financière américaine a effacé plus de 6.000 milliards de dollars de valorisation boursière.Les séances en Asie et en Europe avaient aussi auparavant tournées à la débâcle.Signe que les investisseurs redoutent l’impact sur l’économie mondiale, les cours du pétrole ont reculé d’environ 7%.- “Je ne changerai jamais” -Donald Trump s’est montré indifférent à ces soubresauts.”Sachez que je ne changerai jamais de politique. C’est un bon moment pour devenir riche, plus riche que jamais!”, a assuré le président américain, toujours en lettres majuscules sur Truth Social.”Les grandes entreprises ne sont pas inquiètes des droits de douane, parce qu’elles savent qu’ils sont là pour longtemps”, a-t-il ajouté un peu plus tard.Il a par ailleurs exhorté le président de la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux d’intérêt, estimant que c’était le moment “parfait” grâce aux progrès observés sur certains prix (pétrole, oeufs) depuis son retour au pouvoir en janvier.Quelques minutes plus tard, le président de l’institution monétaire a pourtant brossé un tableau plutôt sombre des perspectives pour l’économie américaine, avec les droits de douane: potentiellement plus d’inflation, moins de croissance et plus de chômage. Dès samedi (04H01 GMT), la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur origine, se verront imposer un droit de douane plancher de 10%, qui s’additionnera avec les taxes douanières qui existaient au préalable.Et le 9 avril, la facture deviendra encore plus lourde pour les pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains. +54% au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l’Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon…Cela représente quelque 80 pays et territoires, en comptant les 27 pays du bloc européen.Cette salve de tarifs douaniers américains arrive après d’autres, plus ciblés: +25% sur l’acier et l’aluminium mais aussi, depuis jeudi, +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Sur les marchés financiers, les investisseurs fuient notamment les actions des entreprises dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie, comme l’industrie textile.Donald Trump a révélé vendredi avoir eu une “discussion très productive” sur les taxes douanières avec le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du Parti communiste To Lam, affirmant que Hanoï était prêt à réduire à “zéro” ses taxes sur les produits américains.”Je lui ai dit attendre avec impatience une rencontre dans un futur proche”, a ajouté le président américain sur Truth Social, semblant laisser la porte ouverte aux négociations.Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, s’est lui entretenu avec ses homologues américains vendredi. Il a rapporté à l’issue de cette réunion que l’UE s’était “engagée à mener des négociations sérieuses” tout en étant “prête à défendre ses intérêts”. Selon la secrétaire générale de l’ONU commerce et développement (CNUCED), Rebeca Grynspan, vendredi, la hausse des droits de douane va “frapper les vulnérables et les pauvres” le plus durement.

Trump s’arc-boute sur ses droits de douane malgré la débâcle des marchés

Des négociations se sont tenues en coulisses vendredi pour alléger le poids des nouveaux droits de douane voulus par Donald Trump, qui a jugé que Pékin cédait à la “panique” et s’est affiché indifférent à la déroute sur les marchés financiers.”La Chine a mal joué le coup, ils ont paniqué – la seule chose qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire”, a écrit le président américain en lettres majuscules sur sa plateforme Truth Social, avant de se rendre à son club de golf en Floride.L’exécutif américain a menacé ses partenaires commerciaux de surtaxes encore plus lourdes en cas de riposte à ses nouveaux droits de douane, mis en place au nom de l'”urgence nationale” de réduire le déficit commercial de la première économie mondiale.Pékin a annoncé des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril, “en plus du taux des droits de douane actuellement applicables”.Face à la réplique de la Chine et l’apparente inflexibilité de Donald Trump, les marchés financiers ont continué de s’enfoncer vendredi, traduisant la fébrilité de l’économie mondiale face à la magnitude de l’offensive de Donald Trump.Wall Street a dégringolé de près de 6% à la clôture. Sur deux jours, la place financière américaine a effacé plus de 6.000 milliards de dollars de valorisation boursière.Les séances en Asie et en Europe avaient aussi auparavant tournées à la débâcle.Signe que les investisseurs redoutent l’impact sur l’économie mondiale, les cours du pétrole ont reculé d’environ 7%.- “Je ne changerai jamais” -Donald Trump s’est montré indifférent à ces soubresauts.”Sachez que je ne changerai jamais de politique. C’est un bon moment pour devenir riche, plus riche que jamais!”, a assuré le président américain, toujours en lettres majuscules sur Truth Social.”Les grandes entreprises ne sont pas inquiètes des droits de douane, parce qu’elles savent qu’ils sont là pour longtemps”, a-t-il ajouté un peu plus tard.Il a par ailleurs exhorté le président de la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux d’intérêt, estimant que c’était le moment “parfait” grâce aux progrès observés sur certains prix (pétrole, oeufs) depuis son retour au pouvoir en janvier.Quelques minutes plus tard, le président de l’institution monétaire a pourtant brossé un tableau plutôt sombre des perspectives pour l’économie américaine, avec les droits de douane: potentiellement plus d’inflation, moins de croissance et plus de chômage. Dès samedi (04H01 GMT), la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur origine, se verront imposer un droit de douane plancher de 10%, qui s’additionnera avec les taxes douanières qui existaient au préalable.Et le 9 avril, la facture deviendra encore plus lourde pour les pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains. +54% au total pour la Chine (visée en plusieurs temps), +20% pour l’Union européenne (UE), +46% pour le Vietnam, +24% pour le Japon…Cela représente quelque 80 pays et territoires, en comptant les 27 pays du bloc européen.Cette salve de tarifs douaniers américains arrive après d’autres, plus ciblés: +25% sur l’acier et l’aluminium mais aussi, depuis jeudi, +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Sur les marchés financiers, les investisseurs fuient notamment les actions des entreprises dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie, comme l’industrie textile.Donald Trump a révélé vendredi avoir eu une “discussion très productive” sur les taxes douanières avec le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du Parti communiste To Lam, affirmant que Hanoï était prêt à réduire à “zéro” ses taxes sur les produits américains.”Je lui ai dit attendre avec impatience une rencontre dans un futur proche”, a ajouté le président américain sur Truth Social, semblant laisser la porte ouverte aux négociations.Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, s’est lui entretenu avec ses homologues américains vendredi. Il a rapporté à l’issue de cette réunion que l’UE s’était “engagée à mener des négociations sérieuses” tout en étant “prête à défendre ses intérêts”. Selon la secrétaire générale de l’ONU commerce et développement (CNUCED), Rebeca Grynspan, vendredi, la hausse des droits de douane va “frapper les vulnérables et les pauvres” le plus durement.

Les marchés mondiaux dégringolent face au soufflet des droits de douane

Les marchés mondiaux ont succombé à l’affolement vendredi, les investisseurs laissant éclater leurs craintes quant à l’état de l’économie américaine en raison de la vaste offensive commerciale lancée par le président américain Donald Trump à laquelle a répondu la Chine.Après une séance chaotique jeudi, les Bourses mondiales ont continué de plonger vendredi après les annonces de Pékin imposant en réponse aux mesures américaines des droits de douane de 34% sur toutes les importations de biens américains à partir du 10 avril.A Wall Street, le Dow Jones a perdu 5,50%, l’indice Nasdaq a fondu de 5,82%, soit une chute de 22% depuis son record en décembre dernier, et l’indice élargi S&P 500 a lâché 5,97%, sa pire séance en Bourse depuis la crise du Covid-19 en 2020.En deux jours, la place américaine a laissé s’envoler plus de 6.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, selon l’indice Dow Jones US Total Stock Market.En Europe, la Bourse de Paris a dévissé de 4,26%, effaçant tous ses gains de l’année, peu après avoir perdu plus de 5%. Les Bourses de Francfort et Londres ont toutes deux chuté de 4,95% et Milan de 6,53%, leurs plus fortes chutes depuis le début de la pandémie de Covid-19 en mars 2020. La Bourse suisse a dégringolé de 5,14% et Madrid de 5,83%.”Il se peut que les marchés ne réagissent pas suffisamment, surtout si ces tarifs s’avèrent définitifs, compte tenu des répercussions potentielles sur la consommation et le commerce au niveau mondial”, juge Matt Burdett, de Thornburg Investment Management.Pour Steve Sosnick, d’Interactive Brokers, “les dernières fois que le sentiment du marché a changé de manière aussi brutale, c’était à cause d’évènements exogènes comme le Covid-19 et le 11-septembre”. “Cette fois, c’est strictement la politique” de l’administration Trump qui en est la raison, ajoute auprès de l’AFP l’analyste. Et “les mesures de rétorsion de la Chine annoncent le début d’une escalade” entre les deux géants économiques de la planète, souligne Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France. Tout “ce que le marché craint”.Le retour du spectre de la récessionLors d’un discours vendredi, Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine, a dit que les “conséquences économiques” des droits de douane allaient “probablement” être plus étendues qu’anticipé.M. Powell a cité “une plus forte inflation et une croissance ralentie”, mais aussi un “risque accru pour l’emploi”.”Il est trop tôt pour dire quelle est la politique monétaire appropriée”, a ajouté le patron de la Fed, une façon de dire qu’il n’entendait pas faire bouger les taux dans ce contexte, malgré les appels de Donald Trump, qui plaide pour un abaissement des taux.L’onde de choc provoquée par les annonces de droits de douane américaines a ravivé les craintes d’une possible “récession aux États-Unis et à plus grande échelle”, souligne Guillaume Chaloin, directeur de la gestion actions de Delubac AM.Les cours du pétrole, très sensibles aux évolutions de la consommation mondiale, ont été touchés de plein de fouet, évoluant à leur plus bas niveau depuis quatre ans. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, a perdu 6,50%, à 65,58 dollars, son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), a chuté de 7,41% à 61,99 dollars.A Londres, Shell a dévissé de 7,47% et BP de 7,43%. A Paris, TotalEnergies a abandonné 6,24%. A Milan, Eni a perdu 4,53%. Outre Atlantique, Exxon Mobil (-7,20%), Chevron (-8,22%), ConocoPhilips (-9,41%) ont dégringolé.Le marché obligataire recherchéFace au chaos commercial, les investisseurs se ruent vers toute valeur refuge qui leur permettrait de constituer une réserve de valeur, avec en premier lieu le marché de la dette, qui garantit un rendement aux investisseurs, et est aussi l’un des grands gagnants de la guerre commerciale.Les taux d’emprunt souverains se détendent très nettement, signe de l’appétit des investisseurs.Le taux auquel les États-Unis empruntent à échéance dix ans atteignait 3,99% vers 21H10 GMT contre 4,03% à la clôture jeudi. L’équivalent allemand passait de 2,65% à 2,57%, le français de 3,37% à 3,33%.Â