AFP World
Inondations en Argentine: un mort, trois disparus et près de 2.000 évacués
Les inondations provoquées par de fortes pluies dans la province de Buenos Aires dans le nord de l’Argentine ont fait un mort et trois disparus alors que près de 2.000 personnes se trouvent toujours dans des centres d’évacuation, ont annoncé dimanche les autorités provinciales.Un homme a été retrouvé mort et les forces de sécurité recherchent trois disparus, a indiqué le chef de la protection civile de la province, Fabian Garcia.Les pluies quasi-ininterrompues, près de cinq fois la normale locale en mai, ont fait déborder rivières et fossés, coupant une demi-douzaine d’axes routiers et submergeant des champs dans cette zone de pampa (plaine) sans relief. Elles ont aussi inondé des rues en grande banlieue de Buenos Aires.Selon M. Garcia, 1.945 personnes se trouvent encore dans des centres d’évacuation et “un très grand nombre de personnes ont quitté leur domicile pour aller vivre chez des proches”.Le nombre de personnes évacuées a été réduit à moins de la moitié de ce qu’il était samedi soir.”Après la tempête de la nuit dernière (samedi), l’eau a baissé dans toutes les régions et les gens commencent à rentrer chez eux”, indique un communiqué du gouvernement provincial.Tant le gouvernement national que provincial ont lancé des opérations d’urgence, envoyant dans les localités les plus touchées des brigades de secours, des équipes techniques, des véhicules de sauvetage et des fournitures pour les réfugiés, comme des matelas, des couvertures, des vêtements secs, de l’eau et de la nourriture.”Cet événement est absolument extraordinaire, c’est le climat, ça change; cela s’appelle le changement climatique”, a déclaré le gouverneur Axel Kicillof à la chaîne Crónica TV.A Campana, plusieurs familles ont dû passer une partie de la nuit sur leur toit dans l’attente des secours, pour échapper à leur maison inondée. “On a perdu tout ce qu’on avait, ce pour quoi on a sué toutes ces années, et on n’a pas d’endroit où aller”, se désolait samedi matin auprès de l’AFP Manuel Sanchez, sur le point d’être secouru avec ses enfants.Le volume de précipitations depuis vendredi a dépassé celles recensées début mars à Bahia Blanca (600 km au sud de Buenos Aires), où pluies torrentielles et inondations avaient fait 18 morts, a souligné le ministre de Sécurité provincial Javier Alonso.Selon la météorologue Cindy Fernandez, la norme en mai dans cette partie du pays se situe “autour de 70, 80 mm d’eau pour tout le mois. Là, ça a quintuplé”.
IA et guerres commerciales au programme du rendez-vous annuel des géants des semi-conducteurs
Les géants mondiaux des semi-conducteurs se réunissent cette semaine à Taïwan pour le salon technologique Computex, rendez-vous annuel d’un secteur au coeur de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) mais chahutée par les guerres commerciales de Donald Trump.Le patron de Nvidia Jensen Huang, qui est né à Taïwan, doit prononcer lundi un discours à la veille de l’ouverture formelle de l’édition 2025 de l’événement de quatre jours, auquel participeront également AMD, Qualcomm et Intel. Computex est la principale vitrine technologique annuelle de Taïwan, dont les usines de semi-conducteurs de pointe sont cruciales pour de nombreux produits, des iPhones aux serveurs qui font fonctionner ChatGPT. Des dirigeants de Qualcomm, MediaTek et Foxconn prendront également la parole au salon, où les progrès réalisés dans le domaine de l’intégration de l’IA depuis les centres de données vers les ordinateurs portables, les robots et les véhicules connectés, seront sous les feux de la rampe.- “Période charnière” -“J’ai de nombreuses annonces incroyables à faire”, a déclaré Jensen Huang aux journalistes à Taipei vendredi.”Nous sommes au coeur de l’écosystème technologique et nos partenaires sont nombreux ici”, et “nous sommes impatients d’annoncer de nombreuses collaborations, de nombreux nouveaux projets, de nombreuses nouvelles technologies et initiatives ensemble”, a poursuivi le patron de Nvidia.Pour Paul Yu, du cabinet de conseil et groupe de réflexion basé à Taïwan Witology Markettrend, l’industrie traverse une “période charnière”.”Au cours des deux dernières années et demie, des progrès significatifs ont été réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle”, et “2025 à 2026 sera la période cruciale pour passer de l’entraînement des modèles d’IA à des applications rentables”, a-t-il estimé.Malgré ces avancées, le secteur doit actuellement faire face aux défis l’impact potentiel des nouveaux droits de douane américains et à des chaînes d’approvisionnement perturbées.Washington a ouvert en avril une enquête visant à déterminer si la dépendance des Etats-Unis à ses importations de semi-conducteurs présente un risque, ou non, pour la sécurité nationale.Or, c’est après ce type d’enquête qu’avaient été imposées en mars et avril des surtaxes sur l’acier, l’aluminium et l’automobile.- Situation “trop incertaine” -Le président américain Donald Trump a également accusé Taïwan de voler l’industrie américaine des puces et menacé d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 100% sur les importations de semi-conducteurs en provenance de l’île.Néanmoins, la plupart des acteurs présents au Computex “éviteront d’aborder directement les droits de douane, car la situation est trop incertaine”, prédit Eric Smith, du site d’information spécialisé TechInsights.Certains craignent que Taïwan, qui produit la majorité des puces du monde et près de toutes celles les plus avancées, s’imposant comme un maillon essentiel des chaînes d’approvisionnement de la planète, ne perde sa position dominante sur le marché.Cependant, cette place de leader agit pour Taïwan tel un “bouclier de silicium”, référence au matériau le plus utilisé dans l’industrie. Ce bouclier est censé protéger l’île d’une invasion ou d’un blocus de la Chine — qui la revendique comme une partie de son territoire — en incitant les Etats-Unis à la défendre pour son secteur des semi-conducteurs.Sous pression, le fleuron TSMC a d’ores et déjà annoncé en mars un investissement de 100 milliards de dollars aux Etats-Unis, salué par le président taïwanais Lai Ching-te comme un “moment historique” dans les relations entre Taipei et Washington.Le fournisseur de TSMC GlobalWafers a également fait part la semaine dernière de son intention d’augmenter ses investissements américains de 4 milliards de dollars, et ouvert une usine de fabrication de plaquettes de silicium au Texas.Jensen Huang, interrogé vendredi, semble optimiste quant à l’avenir de Taïwan, affirmant qu’elle “resterait au centre de l’écosystème technologique”.
IA et guerres commerciales au programme du rendez-vous annuel des géants des semi-conducteurs
Les géants mondiaux des semi-conducteurs se réunissent cette semaine à Taïwan pour le salon technologique Computex, rendez-vous annuel d’un secteur au coeur de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) mais chahutée par les guerres commerciales de Donald Trump.Le patron de Nvidia Jensen Huang, qui est né à Taïwan, doit prononcer lundi un discours à la …
IA et guerres commerciales au programme du rendez-vous annuel des géants des semi-conducteurs
Les géants mondiaux des semi-conducteurs se réunissent cette semaine à Taïwan pour le salon technologique Computex, rendez-vous annuel d’un secteur au coeur de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) mais chahutée par les guerres commerciales de Donald Trump.Le patron de Nvidia Jensen Huang, qui est né à Taïwan, doit prononcer lundi un discours à la veille de l’ouverture formelle de l’édition 2025 de l’événement de quatre jours, auquel participeront également AMD, Qualcomm et Intel. Computex est la principale vitrine technologique annuelle de Taïwan, dont les usines de semi-conducteurs de pointe sont cruciales pour de nombreux produits, des iPhones aux serveurs qui font fonctionner ChatGPT. Des dirigeants de Qualcomm, MediaTek et Foxconn prendront également la parole au salon, où les progrès réalisés dans le domaine de l’intégration de l’IA depuis les centres de données vers les ordinateurs portables, les robots et les véhicules connectés, seront sous les feux de la rampe.- “Période charnière” -“J’ai de nombreuses annonces incroyables à faire”, a déclaré Jensen Huang aux journalistes à Taipei vendredi.”Nous sommes au coeur de l’écosystème technologique et nos partenaires sont nombreux ici”, et “nous sommes impatients d’annoncer de nombreuses collaborations, de nombreux nouveaux projets, de nombreuses nouvelles technologies et initiatives ensemble”, a poursuivi le patron de Nvidia.Pour Paul Yu, du cabinet de conseil et groupe de réflexion basé à Taïwan Witology Markettrend, l’industrie traverse une “période charnière”.”Au cours des deux dernières années et demie, des progrès significatifs ont été réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle”, et “2025 à 2026 sera la période cruciale pour passer de l’entraînement des modèles d’IA à des applications rentables”, a-t-il estimé.Malgré ces avancées, le secteur doit actuellement faire face aux défis l’impact potentiel des nouveaux droits de douane américains et à des chaînes d’approvisionnement perturbées.Washington a ouvert en avril une enquête visant à déterminer si la dépendance des Etats-Unis à ses importations de semi-conducteurs présente un risque, ou non, pour la sécurité nationale.Or, c’est après ce type d’enquête qu’avaient été imposées en mars et avril des surtaxes sur l’acier, l’aluminium et l’automobile.- Situation “trop incertaine” -Le président américain Donald Trump a également accusé Taïwan de voler l’industrie américaine des puces et menacé d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 100% sur les importations de semi-conducteurs en provenance de l’île.Néanmoins, la plupart des acteurs présents au Computex “éviteront d’aborder directement les droits de douane, car la situation est trop incertaine”, prédit Eric Smith, du site d’information spécialisé TechInsights.Certains craignent que Taïwan, qui produit la majorité des puces du monde et près de toutes celles les plus avancées, s’imposant comme un maillon essentiel des chaînes d’approvisionnement de la planète, ne perde sa position dominante sur le marché.Cependant, cette place de leader agit pour Taïwan tel un “bouclier de silicium”, référence au matériau le plus utilisé dans l’industrie. Ce bouclier est censé protéger l’île d’une invasion ou d’un blocus de la Chine — qui la revendique comme une partie de son territoire — en incitant les Etats-Unis à la défendre pour son secteur des semi-conducteurs.Sous pression, le fleuron TSMC a d’ores et déjà annoncé en mars un investissement de 100 milliards de dollars aux Etats-Unis, salué par le président taïwanais Lai Ching-te comme un “moment historique” dans les relations entre Taipei et Washington.Le fournisseur de TSMC GlobalWafers a également fait part la semaine dernière de son intention d’augmenter ses investissements américains de 4 milliards de dollars, et ouvert une usine de fabrication de plaquettes de silicium au Texas.Jensen Huang, interrogé vendredi, semble optimiste quant à l’avenir de Taïwan, affirmant qu’elle “resterait au centre de l’écosystème technologique”.
Brésil: début d’auditions de témoins-clés au procès Bolsonaro
La Cour suprême du Brésil commence lundi à entendre des témoins-clés au procès de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui encourt une lourde peine de prison pour tentative présumée de coup d’Etat.Plus de 80 personnes ont été appelées à témoigner, par la défense ou par l’accusation. Parmi elles, des militaires haut gradés, des anciens ministres, des policiers ou des agents de services de renseignement.Jair Bolsonaro, 70 ans, est accusé d’avoir ourdi de longue date un complot pour se maintenir au pouvoir quel que soit le résultat de la présidentielle de 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.S’il est déclaré coupable, l’ancien chef de l’Etat (2019-2022) encourt une peine cumulée pouvant avoisiner les 40 ans de prison.M. Bolsonaro, qui est par ailleurs inéligible jusqu’en 2030, a toujours nié toute velléité putschiste, criant à la “persécution politique”.La semaine dernière, il a comparé lors d’un entretien avec le site Uol les accusations du parquet à un “scénario de telenovela”, ces feuilletons télévisés latino-américain aux rebondissements rocambolesques.- “Noyau crucial” -L’ancien capitaine de l’armée sera jugé avec sept anciens collaborateurs accusés d’avoir fait partie du “noyau crucial” du complot présumé, dont quatre anciens ministres, un ancien commandant de la Marine et le chef des services de renseignement durant sa présidence.Plusieurs anciens présidents ont eu maille à partir avec la justice depuis la fin de la dictature militaire (1964-1985), mais Jair Bolsonaro, nostalgique de ce régime, est le premier visé par un procès pour tentative de coup d’Etat.Un rapport de près de 900 pages de la Police fédérale détaille le plan présumé, qui aurait prévu, entre autres, l’élaboration d’un décret convoquant un nouveau scrutin, mais aussi l’assassinat de Lula.Le coup d’Etat n’a finalement pas eu lieu, faute de soutien de membres du haut commandement militaire, selon le parquet.L’enquête se penche également sur les émeutes du 8 janvier 2023, quand des milliers de bolsonaristes ont envahi et saccagé les lieux de pouvoir à Brasilia, réclamant une “intervention militaire” pour déloger Lula du pouvoir, une semaine après l’investiture de ce dernier.M. Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis ce jour-là, mais il est soupçonné d’avoir été l’instigateur des émeutes, qui étaient selon le Parquet l'”ultime espoir” des supposés putschistes.- “Peine de mort” -Des acteurs-clés de cette trame seront entendus à partir de lundi par visioconférence, lors de la phase d’instruction du procès menée par le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, chargé du dossier et considéré comme l’ennemi numéro un du camp Bolsonaro.Ces auditions “peuvent servir à identifier d’éventuelles contradictions, entre les différents témoignages ou au sein d’un même témoignage”, explique à l’AFP Rogerio Taffarello, expert en droit pénal à la Fondation Getulio Vargas.La Cour suprême doit entendre notamment les témoignages des généraux Marco Antonio Freire Gomes et Carlos de Almeida Baptista Júnior, commandants respectivement de l’armée de terre et de l’armée de l’air sous le mandat de Jair Bolsonaro.Déjà interrogés par la police fédérale, ils avaient reconnu avoir participé à des réunions où l’ex-président leur avait “présenté l’hypothèse de l’utilisation d’instruments juridiques” pour réfuter le résultat du scrutin de 2022 et justifier un putsch militaire.Mais tous deux affirment qu’ils ont refusé d’adhérer à ce plan, et le général Freire Gomes aurait menacé d’arrêter M. Bolsonaro s’il le mettait à exécution.Après ces témoignages, le procès se poursuivra ces prochains mois avec les auditions des accusés, puis les réquisitions du parquet et les plaidoiries de la défense.L’étape finale sera le vote des cinq magistrats — dont le juge Moraes — de la première chambre de la Cour suprême, qui doivent décider s’ils condamnent ou non les accusés et, le cas échéant, fixer les peines.Jair Bolsonaro a déclaré à Uol que toute condamnation serait “une peine de mort, physique et politique”.Il espère encore faire annuler son inéligibilité pour participer à la présidentielle de 2026, où il pourrait de nouveau avoir Lula pour adversaire.
Vent de renouveau à Cannes avant la tempête Denzel Washington
Un vent de changement souffle depuis le début de la compétition cannoise, portée par de jeunes cinéastes et des nouveaux venus, qui pourrait se transformer lundi en tempête avec le retour de Julia Ducournau, quatre ans après “Titane”, sa Palme d’or gore et punk.Sur les marches, l’ambiance sera plus new-yorkaise que jamais en fin de journée avec l’équipe de “Highest 2 Lowest”. Hors compétition, Spike Lee y retrouve son acteur phare Denzel Washington, au côté de la star du rap A$AP Rocky – M. Rihanna à la ville.Les Américains seront suivis sur le tapis rouge par la Franco-Iranienne Golshifteh Farahani et le Franco-Algérien Tahar Rahim. Ce duo est à l’affiche d'”Alpha”, signé d’une réalisatrice française de 41 ans dont la Croisette a découvert le potentiel explosif en 2021. Choc esthétique, “Titane” avait valu une Palme d’or à Julia Ducournau, faisant d’elle la deuxième réalisatrice couronnée de l’histoire, trente ans après Jane Campion. Venue du cinéma de genre, elle est donc attendue au tournant.Née de parents médecins, la cinéaste a expliqué dans une interview à Vanity Fair s’être cette fois inspirée de l’épidémie de sida dans les années 1980: “C’est une réflexion sur la manière dont (la) peur a été transmise et l’impact qu’elle a eu sur ma génération”.Présenté comme une œuvre très personnelle, le film, d’une facture a priori plus classique, est centré sur l’histoire d’une famille. Selon les rares informations qui ont filtré, Alpha est une ado de 13 ans, incarnée par une nouvelle venue, Mélissa Boros. Tahar Rahim joue son oncle, atteint par un virus mystérieux qui momifie ses victimes. Adepte de la métamorphose, de “Désigné coupable”, où il incarnait un prisonnier de Guantanamo, à “Monsieur Aznavour”, l’acteur, connu pour s’immerger totalement dans ses rôles, a perdu de nombreux kilos pour ce personnage.Golshifteh Farahani est la mère célibataire d’Alpha, médecin soignant des patients en fin de vie. L’actrice d’origine iranienne, exilée en France, a déjà connu la compétition cannoise, pour “Paterson” de Jim Jarmusch notamment.- Thriller égyptien -Le jury présidé par Juliette Binoche aura auparavant découvert “Les Aigles de la République”, un thriller politique sur l’Egypte signé Tarik Saleh. Né d’un père suédois et d’une mère égyptienne, le réalisateur a signé d’épatants films noirs qui jettent un regard critique sur la société égyptienne, dont “Le Caire Confidentiel” et “La conspiration du Caire”, qui lui a valu le prix du scénario en 2022.Il retrouve son acteur fétiche Fares Fares, dans le rôle d’une star égyptienne contrainte de jouer dans un film commandé par les plus hautes autorités du pays et qui se retrouve plongée dans les cercles de pouvoir.A mi-parcours d’une compétition sur laquelle a soufflé un vent de fraîcheur, riche en nouveaux venus ou jeunes cinéastes, les jeux restent ouverts.Actrice prisée devenue réalisatrice, la Française Hafsia Herzi (38 ans) a prouvé qu’il fallait compter sur son talent de cinéaste en présentant “La Petite Dernière”, une romance lesbienne très maîtrisée. Et un film en forme de réponse à “La vie d’Adèle”, du réalisateur qui l’a révélée dans “La graine et le mulet”, Abdellatif Kechiche.Pour sa première fois en compétition, le Franco-Espagnol Oliver Laxe (43 ans) a stupéfait le festival en plongeant Sergi López dans le milieu des free parties du désert marocain (“Sirât”), quand une réalisatrice allemande quasi inconnue, Mascha Schilinski (41 ans), a livré avec “Sound of Falling” un tableau impressionniste des traumas qui se transmettent de mères en filles sur des générations.Fraîcheur et jeunesse étaient aussi au rendez-vous chez l’Américain Richard Linklater, qui a redonné vie à Jean-Luc Godard et aux Jeunes Turcs de la “Nouvelle Vague”.La course à la Palme d’or doit s’achever samedi. Sont encore attendus des films de deux cinéastes iraniens, Jafar Panahi et Saeed Roustaee, ainsi que “Jeunes mères” des frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, vétérans du cinéma social déjà doublement palmés.
Appel Trump-Poutine lundi, nouvelle tentative pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine
Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s’entretenir lundi au téléphone avec l’objectif de “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, selon les mots du président américain, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou.Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui se sont tenus vendredi en Turquie, n’ont pas abouti au cessez-le-feu demandé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières se poursuivant sur le terrain.Suite à cette rencontre décevante, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait par téléphone lundi au président russe. Objectif : “Mettre fin au +bain de sang+”, a-t-il annoncé sur sa plateforme Truth Social.Dans son message de samedi, il a dit espérer que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.Dès dimanche à Rome, le vice-président américain JD Vance s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour préparer cet appel.Selon un haut responsable ukrainien, les deux dirigeants ont évoqué “la situation sur le front, les préparatifs de la conversation de lundi (entre MM. Trump et Poutine), la possibilité de sanctions contre la Russie en l’absence de résultats, un cessez-le-feu”.”Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable”, a de son côté déclaré la Maison Blanche. Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation filmée dans le bureau ovale fin février, qui avait marqué le changement de ton de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.Sur le terrain, les attaques russes contre l’Ukraine ont continué de façon intensive.Un drone russe a frappé samedi un minibus dans la région de Soumy (nord), faisant au moins neuf morts, et une frappe sur la région de Kiev a tué une femme dimanche, selon les autorités ukrainiennes.Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée russe a lancé 273 drones explosifs contre l’Ukraine, “un record”, a précisé la vice-Première ministre ukrainienne, Ioulia Svyrydenko.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, l’armée russe a revendiqué dimanche la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).- Semaine “cruciale” -A la veille de l’appel entre MM. Trump et Poutine, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus dimanche par téléphone avec le président américain, a indiqué Downing Street.Ils “ont discuté de la situation en Ukraine et du coût catastrophique de la guerre pour les deux parties”, a expliqué un porte-parole du bureau de Keir Starmer.”Au président Poutine de prouver demain qu’il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours proposé par le président Trump, soutenu par l’Ukraine et l’Europe”, a écrit sur X le président français, Emmanuel Macron.La semaine à venir sera “cruciale”, a jugé depuis Rome la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.”Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a déclaré l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.”La pression sur la Russie doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit prête à mettre fin à la guerre”, a pour sa part insisté M. Zelensky sur les réseaux sociaux.De son côté, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump, qui a prévu de débriefer le président ukrainien et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan après son appel avec Vladimir Poutine, appelle Moscou et Kiev à cesser les combats.A ce stade, ses efforts n’ont toutefois pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe qui a fait, en plus de trois ans, plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus.MM. Poutine et Trump s’étaient parlé au téléphone le 18 mars, convenant d’un cessez-le-feu de 30 jours sur les infrastructures énergétiques, que Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés d’avoir violé.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.Pour éviter une nouvelle invasion russe à l’avenir, Kiev dit aussi exiger des “garanties de sécurité” solides.burs-lgo/roc
Appel Trump-Poutine lundi, nouvelle tentative pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine
Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s’entretenir lundi au téléphone avec l’objectif de “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, selon les mots du président américain, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou.Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui se sont tenus vendredi en Turquie, n’ont pas abouti au cessez-le-feu demandé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières se poursuivant sur le terrain.Suite à cette rencontre décevante, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait par téléphone lundi au président russe. Objectif : “Mettre fin au +bain de sang+”, a-t-il annoncé sur sa plateforme Truth Social.Dans son message de samedi, il a dit espérer que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.Dès dimanche à Rome, le vice-président américain JD Vance s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour préparer cet appel.Selon un haut responsable ukrainien, les deux dirigeants ont évoqué “la situation sur le front, les préparatifs de la conversation de lundi (entre MM. Trump et Poutine), la possibilité de sanctions contre la Russie en l’absence de résultats, un cessez-le-feu”.”Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable”, a de son côté déclaré la Maison Blanche. Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation filmée dans le bureau ovale fin février, qui avait marqué le changement de ton de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.Sur le terrain, les attaques russes contre l’Ukraine ont continué de façon intensive.Un drone russe a frappé samedi un minibus dans la région de Soumy (nord), faisant au moins neuf morts, et une frappe sur la région de Kiev a tué une femme dimanche, selon les autorités ukrainiennes.Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée russe a lancé 273 drones explosifs contre l’Ukraine, “un record”, a précisé la vice-Première ministre ukrainienne, Ioulia Svyrydenko.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, l’armée russe a revendiqué dimanche la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).- Semaine “cruciale” -A la veille de l’appel entre MM. Trump et Poutine, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus dimanche par téléphone avec le président américain, a indiqué Downing Street.Ils “ont discuté de la situation en Ukraine et du coût catastrophique de la guerre pour les deux parties”, a expliqué un porte-parole du bureau de Keir Starmer.”Au président Poutine de prouver demain qu’il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours proposé par le président Trump, soutenu par l’Ukraine et l’Europe”, a écrit sur X le président français, Emmanuel Macron.La semaine à venir sera “cruciale”, a jugé depuis Rome la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.”Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a déclaré l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.”La pression sur la Russie doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit prête à mettre fin à la guerre”, a pour sa part insisté M. Zelensky sur les réseaux sociaux.De son côté, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump, qui a prévu de débriefer le président ukrainien et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan après son appel avec Vladimir Poutine, appelle Moscou et Kiev à cesser les combats.A ce stade, ses efforts n’ont toutefois pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe qui a fait, en plus de trois ans, plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus.MM. Poutine et Trump s’étaient parlé au téléphone le 18 mars, convenant d’un cessez-le-feu de 30 jours sur les infrastructures énergétiques, que Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés d’avoir violé.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.Pour éviter une nouvelle invasion russe à l’avenir, Kiev dit aussi exiger des “garanties de sécurité” solides.burs-lgo/roc