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Côte d’Ivoire: une présidentielle dans le calme, mais boudée par une partie des électeurs

Les Ivoiriens ont voté dans le calme samedi pour élire leur président, lors d’un scrutin privé des leaders d’opposition et boudé par une partie de la population, qui devrait déboucher sur la réélection d’Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011.Près de 9 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour départager cinq candidats, dans ce pays premier …

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Côte d’Ivoire: une présidentielle dans le calme, mais boudée par une partie des électeurs

Les Ivoiriens ont voté dans le calme samedi pour élire leur président, lors d’un scrutin privé des leaders d’opposition et boudé par une partie de la population, qui devrait déboucher sur la réélection d’Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011.Près de 9 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour départager cinq candidats, dans ce pays premier producteur mondial de cacao et pôle de stabilité d’une région secouée par les putschs et les violences jihadistes.Mais le scrutin n’a pas suscité d’engouement: si les électeurs du nord, région pro-Ouattara se sont globalement mobilisés, la participation est restée faible au sud et à l’ouest, plus acquis à l’opposition.- “Déjà élu” -A Abidjan, la capitale économique, où les rues étaient désertes comme un jour férié, de nombreux bureaux de vote visités par l’AFP n’ont pas vu plus de 25% de votants. “Je n’ai pas voté, mon candidat est exclu. Ouattara est déjà élu”, déplore Olivier étudiant de 26 ans, dans le quartier populaire de Blockhaus, critiquant “la violence et la restriction de la liberté d’expression” par les autorités.”C’est la première fois que je vote et je suis content de pouvoir exprimer mon choix. C’est l’avenir de la jeunesse qui se joue aussi”, estime quant à lui Ben Koné, jeune électeur de Bouaké (centre), deuxième ville du pays et porte d’entrée du nord ivoirien.Là-bas, la mobilisation a été importante, selon un journaliste de l’AFP qui a constaté qu’une heure avant la fermeture des bureaux de vote à 18H00 (GMT et locales) des centaines de personnes faisaient encore la queue.Selon plusieurs analystes, l’absence de candidat d’opposition de premier plan et donc d’enjeu réel au scrutin, expliquent ce désintérêt. Car, les deux principaux rivaux d’Alassane Ouattara, l’ex-président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam étaient hors course, samedi.- Pas d’enjeu -Leur candidature a été retoquée par le Conseil constitutionnel, en raison de leur radiation de la liste électorale, le premier pour une condamnation pénale, le second pour des problèmes de nationalité.Leurs partis ont tenté de mobiliser leur électorat courant octobre en appelant à manifester, Laurent Gbagbo évoquant mercredi un “coup d’Etat civil” et un “braquage électoral”.Mais ces appels ont été réprimés par les autorités qui ont interdit les manifestations pour “protéger le pays du désordre” et en arrêtant des centaines de personnes.Plusieurs dizaines de personnes ont été condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à des marches interdites. Un tour de vis critiqué par plusieurs organisations de défense des droits humains.L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Samedi, un adolescent de 13 ans a été tué “par un tir” provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu (centre-ouest) selon une source sécuritaire à l’AFP. Il s’agit du cinquième décès depuis mi-octobre en marge du processus électoral. Samedi, des incidents ont été signalés dans des localités du sud et de l’ouest, principalement du vol de matériel électoral, notamment à Mama le village natal de Laurent Gbagbo, selon des observateurs du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH, société civile).- Des “passions marginales”- C’est à Lopou, village près de Dabou (sud) que les plus gros heurts ont eu lieu, avec affrontements entre gendarmes et manifestants et blocages de voies, selon des journalistes de l’AFP.”Ce quatrième mandat, on n’en veut pas”, criait une habitante de cette localité, reprenant le crédo martelé par les opposants. Au total, quelque 200 lieux de vote ont été perturbés selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP. “L’élection suscite toujours des passions (…). Mais c’est marginal, (…) tout se passe très bien”, a déclaré Ibrahime Kuibiert Coulibaly, le président de la Commission électorale indépendante, à la mi-journée.”Je constate avec cette élection que la paix est venue”, avait dit de son côté peu avant le président Ouattara, qui a voté à Abidjan.Quatre candidats d’opposition étaient en lice pour affronter le chef de l’Etat, mais aucun n’avait le soutien d’un parti important, ni ne possédait les moyens colossaux du pouvoir.Ni l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, 60 ans et dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire la formation de Tidjane Thiam (PDCI, ancien parti unique) ni l’ancienne Première dame Simone Ehivet Gbagbo ne semblent être en capacité d’emmener M. Ouattara à un second tour.Et cette dernière a de plus dû composer avec la candidature d’un candidat au programme similaire au sien, lui aussi issu de la gauche ivoirienne, le souverainiste proche des milieux russes Ahoua Don Mello.Henriette Lagou, opposante “modérée”, qui avait fait moins de 1% en 2015, complétait le casting.Si de nombreux Ivoiriens, y compris dans l’opposition, saluent le bilan économique des 14 ans de gouvernance Ouattara, beaucoup déplorent encore la cherté de la vie et une croissance inégalement répartie.Les résultats pourraient être annoncés dès dimanche.

Ligue 1: l’OM, surpris à Lens (2-1), perd la tête

Sale semaine pour l’OM: battu par le Sporting en Ligue des champions, le club phocéen a enchaîné une deuxième défaite à Lens (2-1) en Ligue 1, samedi soir au Stade Bollaert, et abandonne la première place.Cette défaite fait descendre Marseille au troisième rang (18 points), au profit du Paris Saint-Germain, qui récupère la première place (20 pts) grâce à son net succès, dans l’après-midi à Brest (3-0), juste devant les Lensois, désormais deuxièmes (19 pts).Plus rien n’arrête les Sang et Or, qui, depuis leur succès fondateur lors du derby du Nord (3-0), ont remporté trois rencontres et concédé un match nul à Rennes, en évoluant quasiment toute la rencontre en infériorité numérique, en quatre matches.À l’inverse, Marseille connaît un coup d’arrêt après une première défaite mercredi à Lisbonne contre le Sporting (2-1). Cette fois, les joueurs de Roberto De Zerbi ont manqué d’imagination à Bollaert, bien contenus par le bloc lensois, et n’ont pas pu être sauvés par les inspirations d’Igor Paixao, soliste génial ces dernières semaines, plus discret et maladroit samedi soir.L’autre détonateur habituel des Olympiens, Mason Greenwood, a lui réussi à mettre son équipe sur la bonne voie en ouvrant le score d’une reprise limpide à l’entrée de la surface de réparation lensoise (17e), bien servi par Timothy Weah. L’Anglais est revenu à hauteur de Joaquin Panichelli en tête du classement des meilleurs buteurs du championnat (sept buts), une semaine après son quadruplé contre Le Havre.- Le cauchemar de Pavard -Mais son équipe a connu une toute autre soirée cette fois, qui a commencé après vingt minutes de jeu, quand Benjamin Pavard, formé chez le rival honni, le Losc, a fait faute dans sa surface sur Odsonne Édouard. L’attaquant a transformé le penalty d’une délicieuse panenka (23e), après que Florian Thauvin lui a donné la possibilité de le tirer.Placé en défense centrale à la place du capitaine Leonardo Balerdi, que De Zerbi avait choisi de faire débuter sur le banc, Pavard a vécu une soirée cauchemardesque. C’est le champion du monde (2018) qui a offert la victoire aux Artésiens en marquant un but contre son camp après un corner (53e).Les joueurs de Pierre Sage ont encore démontré qu’ils avaient fait des coups de pied arrêtés leur spécialité cette saison en marquant leur troisième penalty et leur sixième but après un corner.C’est sous les huées de Bollaert que Pavard a ensuite été remplacé, dès la 61e minute.Marseille a ensuite mis la pression sur les Lensois, dominant, comme durant tout le match, le ballon (68% de possession), sans parvenir à porter véritablement le danger sur les cages gardées par Robin Risser. Un chiffre témoigne de la maladresse marseillaise: seules trois de leurs 17 frappes ont été cadrées.Au contraire, c’est Lens qui a été tout proche du K.O., mais Géronimo Rulli a été impressionnant pour repousser une tête de Florian Thauvin sur sa ligne (62e), un centre transformé en tir de Matthieu Udol (71e) et une frappe à bout portant de Mamadou Sangaré (90e+1).Pierre-Émile Hojbjerg s’est procuré une dernière occasion, mais sa reprise du pied gauche a fui le cadre (90+5).Et Bollaert a laissé éclaté sa joie, celle de voir les siens surprendre la Ligue 1 en s’installant au deuxième rang, alors qu’on leur prédisait une saison de transition avec un effectif renouvelé, un nouvel entraîneur et des moyens financiers encore réduits. En face, Marseille sort sonné de ses deux déplacements de la semaine, mais aura l’occasion de se relancer mercredi contre Angers dans son Vélodrome.

Donald Trump fait escale au Qatar avant une tournée en Asie, où il rencontrera Xi Jinping

Donald Trump a fait halte samedi au Qatar pour remercier l’émirat du rôle joué dans le cessez-le-feu à Gaza, première étape d’une importante tournée en Asie dont le point d’orgue sera une rencontre avec le président chinois Xi Jinping, lourde d’enjeux pour l’économie mondiale.”Je pense que nous avons vraiment de bonnes chances de parvenir à un accord global”, qui permettrait d’éviter l’entrée en vigueur de droits de douane supplémentaires de 100% sur les produits chinois à partir du 1er novembre, a déclaré le président américain. En chemin vers la Malaisie, il a reçu à bord l’avion présidentiel Air Force One l’émir et le Premier ministre du Qatar, saluant la contribution de l’émirat à l’instauration de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza sur la base de son plan pour mettre fin à deux ans de guerre.”Ce que nous avons fait est incroyable, la paix au Moyen-Orient, et ils en sont un grand facteur”, a déclaré Donald Trump en présence de l’émir, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, et du Premier ministre, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.- Rencontre avec Kim Jong Un ? -Par ailleurs, M. Trump s’est dit “ouvert” à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un lors de cette tournée, sa première dans la région depuis son retour au pouvoir en janvier, qui le conduira en Malaisie, au Japon et en Corée du Sud.”J’aimerais bien, il sait que nous y allons”, a-t-il déclaré aux journalistes qui le questionnaient sur l’éventualité d’une telle entrevue lors de son passage dans la péninsule coréenne. Sa dernière rencontre avec Kim Jong Un remonte à 2019.A la question de savoir s’il accepterait de reconnaître la Corée du Nord comme une puissance nucléaire — une condition posée à toute rencontre par Pyongyang –, le président américain a répondu : “Eh bien, je pense qu’ils sont en quelque sorte une puissance nucléaire… Ils ont beaucoup d’armes nucléaires”.Avant l’arrivée de M. Trump à Kuala Lumpur, les discussions américano-chinoises qui se sont ouvertes dans la capitale malaisienne afin de trouver une issue à la guerre commerciale ont été “très constructives” et devraient reprendre dimanche, a affirmé un porte-parole du Trésor américain.Tous les pays hôtes devraient dérouler le tapis rouge à Donald Trump afin de s’attirer ses faveurs et d’obtenir les meilleurs accords possibles en matière de droits de douane et de garanties de sécurité.Un haut responsable américain a déclaré vendredi que le président signerait “une série d’accords économiques”, notamment sur les terres rares.- Accord de paix thaïlando-cambodgien -A Kuala Lumpur, le président américain participera dimanche au sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), qu’il avait snobé à plusieurs reprises lors de son premier mandat.Il devrait y conclure un accord commercial avec la Malaisie et, surtout, assister à la signature d’un accord de paix entre la Thaïlande et le Cambodge, qui avaient déclaré un cessez-le-feu le 29 juillet, à la suite d’une intervention de Donald Trump.Une rencontre avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, avec lequel les différends ont commencé à s’aplanir, est également prévue à l’occasion du sommet de l’Asean.Le président américain se rendra ensuite lundi au Japon où il rencontrera le lendemain la nationaliste Sanae Takaichi, devenue cette semaine la première femme à prendre la tête du gouvernement japonais.Celle-ci a déclaré samedi avoir eu une “bonne et franche” conversation téléphonique avec Donald Trump. Tokyo a signé cet été avec Washington un accord commercial dont certains détails restent à discuter.La tournée se conclura en Corée du Sud, où Donald Trump est attendu à partir de mercredi pour un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), en marge duquel il aura un entretien jeudi avec Xi Jinping à Gyeongju.Il a dit espérer conclure un accord avec le président chinois sur “tous les sujets”, même s’il entend surtout “discuter de la relation économique et commerciale”, selon un haut responsable américain s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.Cette rencontre, qui sera très suivie par les marchés boursiers, est d’autant plus cruciale que la Chine a annoncé une réduction de ses exportations de terres rares, à laquelle Donald Trump a répliqué en menaçant d’imposer 100% de droits de douane supplémentaires aux produits chinois.

Donald Trump fait escale au Qatar avant une tournée en Asie, où il rencontrera Xi Jinping

Donald Trump a fait halte samedi au Qatar pour remercier l’émirat du rôle joué dans le cessez-le-feu à Gaza, première étape d’une importante tournée en Asie dont le point d’orgue sera une rencontre avec le président chinois Xi Jinping, lourde d’enjeux pour l’économie mondiale.”Je pense que nous avons vraiment de bonnes chances de parvenir à un accord global”, qui permettrait d’éviter l’entrée en vigueur de droits de douane supplémentaires de 100% sur les produits chinois à partir du 1er novembre, a déclaré le président américain. En chemin vers la Malaisie, il a reçu à bord l’avion présidentiel Air Force One l’émir et le Premier ministre du Qatar, saluant la contribution de l’émirat à l’instauration de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza sur la base de son plan pour mettre fin à deux ans de guerre.”Ce que nous avons fait est incroyable, la paix au Moyen-Orient, et ils en sont un grand facteur”, a déclaré Donald Trump en présence de l’émir, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, et du Premier ministre, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.- Rencontre avec Kim Jong Un ? -Par ailleurs, M. Trump s’est dit “ouvert” à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un lors de cette tournée, sa première dans la région depuis son retour au pouvoir en janvier, qui le conduira en Malaisie, au Japon et en Corée du Sud.”J’aimerais bien, il sait que nous y allons”, a-t-il déclaré aux journalistes qui le questionnaient sur l’éventualité d’une telle entrevue lors de son passage dans la péninsule coréenne. Sa dernière rencontre avec Kim Jong Un remonte à 2019.A la question de savoir s’il accepterait de reconnaître la Corée du Nord comme une puissance nucléaire — une condition posée à toute rencontre par Pyongyang –, le président américain a répondu : “Eh bien, je pense qu’ils sont en quelque sorte une puissance nucléaire… Ils ont beaucoup d’armes nucléaires”.Avant l’arrivée de M. Trump à Kuala Lumpur, les discussions américano-chinoises qui se sont ouvertes dans la capitale malaisienne afin de trouver une issue à la guerre commerciale ont été “très constructives” et devraient reprendre dimanche, a affirmé un porte-parole du Trésor américain.Tous les pays hôtes devraient dérouler le tapis rouge à Donald Trump afin de s’attirer ses faveurs et d’obtenir les meilleurs accords possibles en matière de droits de douane et de garanties de sécurité.Un haut responsable américain a déclaré vendredi que le président signerait “une série d’accords économiques”, notamment sur les terres rares.- Accord de paix thaïlando-cambodgien -A Kuala Lumpur, le président américain participera dimanche au sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), qu’il avait snobé à plusieurs reprises lors de son premier mandat.Il devrait y conclure un accord commercial avec la Malaisie et, surtout, assister à la signature d’un accord de paix entre la Thaïlande et le Cambodge, qui avaient déclaré un cessez-le-feu le 29 juillet, à la suite d’une intervention de Donald Trump.Une rencontre avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, avec lequel les différends ont commencé à s’aplanir, est également prévue à l’occasion du sommet de l’Asean.Le président américain se rendra ensuite lundi au Japon où il rencontrera le lendemain la nationaliste Sanae Takaichi, devenue cette semaine la première femme à prendre la tête du gouvernement japonais.Celle-ci a déclaré samedi avoir eu une “bonne et franche” conversation téléphonique avec Donald Trump. Tokyo a signé cet été avec Washington un accord commercial dont certains détails restent à discuter.La tournée se conclura en Corée du Sud, où Donald Trump est attendu à partir de mercredi pour un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), en marge duquel il aura un entretien jeudi avec Xi Jinping à Gyeongju.Il a dit espérer conclure un accord avec le président chinois sur “tous les sujets”, même s’il entend surtout “discuter de la relation économique et commerciale”, selon un haut responsable américain s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.Cette rencontre, qui sera très suivie par les marchés boursiers, est d’autant plus cruciale que la Chine a annoncé une réduction de ses exportations de terres rares, à laquelle Donald Trump a répliqué en menaçant d’imposer 100% de droits de douane supplémentaires aux produits chinois.

Donald Trump fait escale au Qatar avant une tournée en Asie, où il rencontrera Xi Jinping

Donald Trump a fait halte samedi au Qatar pour remercier l’émirat du rôle joué dans le cessez-le-feu à Gaza, première étape d’une importante tournée en Asie dont le point d’orgue sera une rencontre avec le président chinois Xi Jinping, lourde d’enjeux pour l’économie mondiale.”Je pense que nous avons vraiment de bonnes chances de parvenir à un …

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Irlande : victoire écrasante à la présidentielle de la candidate de gauche Catherine Connolly

La candidate indépendante de gauche Catherine Connolly a très largement remporté la présidentielle de vendredi en Irlande, tandis que le nombre des bulletins nuls a atteint un niveau inédit, selon les résultats officiels définitifs fournis samedi soir.Cette ex-avocate de 68 ans devenue députée en 2016, qui critique aussi bien l’Union européenne que les Etats-Unis, a obtenu plus de 63% des suffrages contre 29,5% pour Heather Humphreys, du parti de centre droit présent au gouvernement Fine Gael, sa seule véritable rivale dans ce scrutin.Un troisième candidat, Jim Gavin, du Fianna Fail, la principale formation – également de centre droit – au sein de la coalition au pouvoir, avait annoncé son retrait de la course début octobre mais a quand même eu 7% des voix.”Catherine sera une présidente pour nous tous et elle sera ma présidente”, avait quelques heures plus tôt concédé à la télévision Mme HumphreysCatherine Connolly succédera donc à Michael Higgins, 84 ans, qui a enchaîné deux mandats de sept ans depuis 2011 à ce poste essentiellement honorifique.- “Un immense privilège” -Si la participation a été de près de 46%, donc, contre toute attente, plus élevée qu’à la précédente présidentielle de 2018, cette élection a été ternie par la quantité record des bulletins de vote annulés, environ 13% du total, dont certains portant les mots “pas de démocratie” ou des messages anti-immigration. A l’instar du Royaume-Uni voisin, l’Irlande connaît en effet un débat de plus en plus conflictuel sur l’afflux de demandeurs d’asile, avec des manifestations parfois violentes.Des personnalités conservatrices avaient appelé à l’abstention, notamment en signe de protestation contre le fait que seuls deux candidats s’affrontaient réellement, et ce pour la première fois depuis 1990. La candidate des conservateurs, Maria Steen, n’avait pas réuni suffisamment de soutiens parmi les parlementaires pour pouvoir se présenter. “Ce sera un immense privilège de vous servir”, a assuré Catherine Connolly dans son discours de remerciement après la publication des résultats. “A ceux qui n’ont pas voté pour moi et à ceux qui ont rendu nul leur vote, laissez-moi vous dire que je serai une présidente inclusive, à votre écoute”, a-t-elle poursuivi. Mme Connolly s’est en outre engagée à être “une voix pour la paix, une voix qui s’appuie sur notre politique de neutralité” et qui insiste sur “la menace existentielle que constitue le changement climatique”.- Tensions en perspective -“Je me réjouis de travailler avec la nouvelle présidente (…) à un moment où l’Irlande continue de jouer un rôle important sur la scène internationale”, a pour sa part affirmé le Premier ministre Michael Martin, à la tête du Fianna Fail.”Je lui souhaite tout le succès possible”, avait auparavant clamé Simon Harris (Fine Gael), le vice-Premier ministre. Catherine Connolly “parle au nom des personnes ordinaires”, a estimé auprès de l’AFP Una Corcoran, 62 ans, à Galway, sa ville natale dans l’ouest de l’Irlande.”Dans l’ensemble, je trouve qu’elle est très intègre. Elle n’a pas peur d’être impopulaire. Et c’est une oratrice très douée et assurée. Je pense qu’elle réussira”, a commenté Oisin Woods, un employé du secteur des technologies âgé de 35 ans qui a également voté pour elle.Connue pour son franc-parler, Catherine Connolly était soutenue par les principaux partis d’opposition, dont les Verts et la formation nationaliste Sinn Fein, autrefois la vitrine politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Militant pour la réunification de l’île d’Irlande, elle est opposée à une augmentation des dépenses de défense et en faveur du maintien de la tradition de neutralité de l’Irlande, un pays de 5,2 millions d’habitants devenu membre de l’UE en 1973 et qui a un programme de partenariat avec l’Otan, dont elle ne fait pas partie.En septembre, Mme Connolly a toutefois réitéré sa condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. “Je n’ai jamais, jamais hésité. Ce que je dis, c’est qu’un pays neutre comme le nôtre devrait dénoncer tous les abus de pouvoir – de la Russie et aussi de l’Amérique”, a-t-elle alors ajouté.Cette femme charismatique et sportive, qui parle couramment le gaélique, a par ailleurs condamné “le génocide” dans la bande de Gaza.Des commentateurs prédisent que ses positions tranchées sur la politique étrangère, la défense mais aussi le logement pourraient provoquer des tensions avec le gouvernement. La manière dont Catherine Connolly “gère les relations avec un gouvernement dont elle estime clairement qu’il poursuit de mauvaises politiques crée désormais une nouvelle incertitude – et possiblement un conflit – dans la politique irlandaise”, a ainsi écrit l’Irish Times.

Irlande : victoire écrasante à la présidentielle de la candidate de gauche Catherine Connolly

La candidate indépendante de gauche Catherine Connolly a très largement remporté la présidentielle de vendredi en Irlande, tandis que le nombre des bulletins nuls a atteint un niveau inédit, selon les résultats officiels définitifs fournis samedi soir.Cette ex-avocate de 68 ans devenue députée en 2016, qui critique aussi bien l’Union européenne que les Etats-Unis, a obtenu plus de 63% des suffrages contre 29,5% pour Heather Humphreys, du parti de centre droit présent au gouvernement Fine Gael, sa seule véritable rivale dans ce scrutin.Un troisième candidat, Jim Gavin, du Fianna Fail, la principale formation – également de centre droit – au sein de la coalition au pouvoir, avait annoncé son retrait de la course début octobre mais a quand même eu 7% des voix.”Catherine sera une présidente pour nous tous et elle sera ma présidente”, avait quelques heures plus tôt concédé à la télévision Mme HumphreysCatherine Connolly succédera donc à Michael Higgins, 84 ans, qui a enchaîné deux mandats de sept ans depuis 2011 à ce poste essentiellement honorifique.- “Un immense privilège” -Si la participation a été de près de 46%, donc, contre toute attente, plus élevée qu’à la précédente présidentielle de 2018, cette élection a été ternie par la quantité record des bulletins de vote annulés, environ 13% du total, dont certains portant les mots “pas de démocratie” ou des messages anti-immigration. A l’instar du Royaume-Uni voisin, l’Irlande connaît en effet un débat de plus en plus conflictuel sur l’afflux de demandeurs d’asile, avec des manifestations parfois violentes.Des personnalités conservatrices avaient appelé à l’abstention, notamment en signe de protestation contre le fait que seuls deux candidats s’affrontaient réellement, et ce pour la première fois depuis 1990. La candidate des conservateurs, Maria Steen, n’avait pas réuni suffisamment de soutiens parmi les parlementaires pour pouvoir se présenter. “Ce sera un immense privilège de vous servir”, a assuré Catherine Connolly dans son discours de remerciement après la publication des résultats. “A ceux qui n’ont pas voté pour moi et à ceux qui ont rendu nul leur vote, laissez-moi vous dire que je serai une présidente inclusive, à votre écoute”, a-t-elle poursuivi. Mme Connolly s’est en outre engagée à être “une voix pour la paix, une voix qui s’appuie sur notre politique de neutralité” et qui insiste sur “la menace existentielle que constitue le changement climatique”.- Tensions en perspective -“Je me réjouis de travailler avec la nouvelle présidente (…) à un moment où l’Irlande continue de jouer un rôle important sur la scène internationale”, a pour sa part affirmé le Premier ministre Michael Martin, à la tête du Fianna Fail.”Je lui souhaite tout le succès possible”, avait auparavant clamé Simon Harris (Fine Gael), le vice-Premier ministre. Catherine Connolly “parle au nom des personnes ordinaires”, a estimé auprès de l’AFP Una Corcoran, 62 ans, à Galway, sa ville natale dans l’ouest de l’Irlande.”Dans l’ensemble, je trouve qu’elle est très intègre. Elle n’a pas peur d’être impopulaire. Et c’est une oratrice très douée et assurée. Je pense qu’elle réussira”, a commenté Oisin Woods, un employé du secteur des technologies âgé de 35 ans qui a également voté pour elle.Connue pour son franc-parler, Catherine Connolly était soutenue par les principaux partis d’opposition, dont les Verts et la formation nationaliste Sinn Fein, autrefois la vitrine politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Militant pour la réunification de l’île d’Irlande, elle est opposée à une augmentation des dépenses de défense et en faveur du maintien de la tradition de neutralité de l’Irlande, un pays de 5,2 millions d’habitants devenu membre de l’UE en 1973 et qui a un programme de partenariat avec l’Otan, dont elle ne fait pas partie.En septembre, Mme Connolly a toutefois réitéré sa condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. “Je n’ai jamais, jamais hésité. Ce que je dis, c’est qu’un pays neutre comme le nôtre devrait dénoncer tous les abus de pouvoir – de la Russie et aussi de l’Amérique”, a-t-elle alors ajouté.Cette femme charismatique et sportive, qui parle couramment le gaélique, a par ailleurs condamné “le génocide” dans la bande de Gaza.Des commentateurs prédisent que ses positions tranchées sur la politique étrangère, la défense mais aussi le logement pourraient provoquer des tensions avec le gouvernement. La manière dont Catherine Connolly “gère les relations avec un gouvernement dont elle estime clairement qu’il poursuit de mauvaises politiques crée désormais une nouvelle incertitude – et possiblement un conflit – dans la politique irlandaise”, a ainsi écrit l’Irish Times.