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Turquie: l’accès au compte X du maire d’Istanbul bloqué par les autorités

Les autorités turques ont bloqué jeudi l’accès au compte X du maire incarcéré d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, qui compte près de 10 millions d’abonnés, a constaté l’AFP.Un message précise: “Compte restreint — @ekrem_imamoglu a été restreint en TR (Turquie) en réponse à une demande légale”. Ce blocage intervient au lendemain d’un rassemblement de l’opposition devant l’université d’Istanbul, suivi par des dizaines de milliers de personnes, la foule la plus importante depuis un mois.En revanche le compte en anglais du maire, @imamoglu_int, reste accessible.Depuis l’arrestation le 19 mars de M. Imamoglu, accusé de “corruption” – ce qu’il nie -, et son placement en détention, le maire continue de s’exprimer via des messages postés sur son compte X par des proches.Dans son dernier message sur X, l’opposant incarcéré à la prison de Silivri, dans la banlieue d’Istanbul, exhortait ses partisans à rejoindre le rassemblement convoqué mercredi soir par son parti, le CHP.Selon le groupe de surveillance EngelliWeb, qui rapporte la censure sur Internet et les sites bloqués en Turquie, l’accès au compte du maire a été bloqué pour des raisons de “protection de la sécurité nationale et de l’ordre public”, en vertu de “l’article 8/A de la loi n° 5651”.L’arrestation d’Ekrem Imamoglu, alors qu’il s’apprêtait à être investi par son parti pour l’élection présidentielle de 2028, a jeté chaque soir pendant une semaine des dizaines de milliers de personnes dans les rues d’Istanbul, et provoqué des manifestations dans des dizaines de villes de Turquie.Face à la répression et près de 2.000 arrestations, leur nombre avait progressivement diminué au cours des dernières semaines.Selon Yaman Akdeniz, professeur de droit et directeur de l’Association turque pour la liberté d’expression (IFOD), les raisons du blocage n’ont pas encore été divulguées mais “grâce à notre projet EngelliWeb, nous avons pu détecter l’existence d’un ordre au titre de l’article 8/A ».”Malheureusement, je ne suis pas surpris car des centaines de comptes ont fait l’objet d’ordres similaires depuis l’arrestation d’Imamoglu”, a-t-il déclaré à l’AFP.”X est officiellement devenu le bras des forces de l’ordre turques”, a-t-il ajouté. L’avocat Gönenç Gürkaynak a annoncé qu’il contesterait cette décision en justice: “à la demande de X et en ma qualité d’avocat indépendant de X, je déposerai ce matin une demande d’objection auprès du tribunal compétent”, a-t-il annoncé sur son propre compte.En signe de solidarité avec le maire, de nombreux abonnés ont affiché un portrait d’Ekrem Imamoglu en photo de profil.

Turquie: l’accès au compte X du maire d’Istanbul bloqué par les autorités

Les autorités turques ont bloqué jeudi l’accès au compte X du maire incarcéré d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, qui compte près de 10 millions d’abonnés, a constaté l’AFP.Un message précise: “Compte restreint — @ekrem_imamoglu a été restreint en TR (Turquie) en réponse à une demande légale”. Ce blocage intervient au lendemain …

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Trump annonce un “accord commercial majeur” jeudi, probablement avec le Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump doit signer jeudi à Washington un accord commercial bilatéral avec son allié historique, le Royaume-Uni, selon la presse américaine, le président américain ayant évoqué un “grand pays très respecté” sans le nommer.Si ce règlement “commercial majeur, selon les mots du président républicain, voit bien le jour jeudi à 10H00 (14H00 GMT) à la Maison Blanche, il s’agira d’une première depuis que le tempétueux milliardaire a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés aux Etats-Unis.Avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international qu’il a provoqué.Donald Trump a toutefois maintenu des surtaxes prohibitives avec la Chine au taux de 145% — 245% pour certains secteurs — auquel Pékin a riposté avec un taux de 125%.Sur son compte Truth Social, le locataire de la Maison Blanche, a annoncé mercredi une “grande conférence de presse (jeudi) matin à 10H00 (14H00 GMT), dans le Bureau ovale, concernant un important accord commercial avec les représentants d’un grand pays très respecté”.Il a même vanté ce qui serait “le premier d’une longue série” d’accords commerciaux, sans être plus explicite.Selon le New York Times et Politico, il s’agit du Royaume-Uni. – “Relation spéciale” -Son Premier ministre travailliste Keir Starmer et Donald Trump avaient fait état de “négociations productives” entre leurs pays liés par 250 ans d’Histoire et qui ont forgé une “relation spéciale” diplomatique et économique jamais véritablement mise à mal.Le commerce de biens entre Londres et Washington est resté à l’équilibre en 2024, selon des statistiques officielles, le Royaume-Uni ayant importé pour 57,1 milliards de livres de biens américains et en a exporté pour 59,3 milliards de livres.Londres est ainsi relativement épargné par les droits de douane “réciproques” annoncés le 2 avril par le président Trump avec une taxe de seulement 10%, le niveau le plus bas.La puissance européenne reste toutefois taxée à 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, ce qui inquiète les constructeurs britanniques, les Etats-Unis représentant leur premier marché à l’exportation en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations), hors Union européenne.La balance commerciale penche aussi largement en faveur du Royaume-Uni en matière de services, le pays ayant exporté pour 137 milliards de livres aux Etats-Unis l’an passé, contre 61,2 milliards d’importations.Mais ce secteur reste, pour l’instant, en marge de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Londres et Washington négocient depuis des semaines, le Royaume-Uni espérant supprimer ou atténuer les surtaxes américaines contre des concessions.La ministre des Finances britannique Rachel Reeves s’était ainsi entretenue avec son homologue américain Scott Bessent, en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) fin avril à Washington.Elle avait avancé quelques lignes rouges sur les normes en matière d’automobiles et d’alimentation, sur la sécurité en ligne et envisagé une concession possible sur les prélèvements fiscaux de 800 millions de livres par an sur les géants américains du numérique.- Sommet avec l’UE -Dans le même temps, Mme Reeves avait rappelé la valeur de la relation avec l’UE, soulignant que “les relations commerciales avec l’Europe (étaient) sans doute encore plus importantes” qu’avec les Etats-Unis, malgré le divorce du Brexit effectif depuis le 31 janvier 2020.Le gouvernement de M. Starmer s’est dit prêt mercredi à envisager un programme de mobilité pour les jeunes avec l’UE, sous certaines conditions, une demande de Bruxelles à laquelle il s’était jusque-là montré réticent. Londres accueillera le 19 mai les présidents des institutions de l’UE, premier sommet de ce type depuis le Brexit.Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a déclenché un séisme économique avec notamment ce qu’il a lui-même surnommé “jour de la libération”, le 2 avril, lorsqu’il a érigé un mur de nouvelles taxes sur les produits importés aux Etats-Unis.Donald Trump a depuis partiellement viré de bord, en annonçant une pause de 90 jours — jusqu’à début juillet — et promis des “deals” avec les partenaires majeurs des Etats-Unis pour alléger la facture. Aucun n’a encore été annoncé.Des discussions sont en cours avec nombre de pays tandis que la Chine et les Etats-Unis doivent se réunir ce week-end en Suisse pour jeter les fondements d’une négociation commerciale.burs-nr/lgo

Trump annonce un “accord commercial majeur” jeudi, probablement avec le Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump doit signer jeudi à Washington un accord commercial bilatéral avec son allié historique, le Royaume-Uni, selon la presse américaine, le président américain ayant évoqué un “grand pays très respecté” sans le nommer.Si ce règlement “commercial majeur, selon les mots du président républicain, voit bien le jour jeudi à 10H00 (14H00 GMT) à la Maison Blanche, il s’agira d’une première depuis que le tempétueux milliardaire a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés aux Etats-Unis.Avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l’ordre économique international qu’il a provoqué.Donald Trump a toutefois maintenu des surtaxes prohibitives avec la Chine au taux de 145% — 245% pour certains secteurs — auquel Pékin a riposté avec un taux de 125%.Sur son compte Truth Social, le locataire de la Maison Blanche, a annoncé mercredi une “grande conférence de presse (jeudi) matin à 10H00 (14H00 GMT), dans le Bureau ovale, concernant un important accord commercial avec les représentants d’un grand pays très respecté”.Il a même vanté ce qui serait “le premier d’une longue série” d’accords commerciaux, sans être plus explicite.Selon le New York Times et Politico, il s’agit du Royaume-Uni. – “Relation spéciale” -Son Premier ministre travailliste Keir Starmer et Donald Trump avaient fait état de “négociations productives” entre leurs pays liés par 250 ans d’Histoire et qui ont forgé une “relation spéciale” diplomatique et économique jamais véritablement mise à mal.Le commerce de biens entre Londres et Washington est resté à l’équilibre en 2024, selon des statistiques officielles, le Royaume-Uni ayant importé pour 57,1 milliards de livres de biens américains et en a exporté pour 59,3 milliards de livres.Londres est ainsi relativement épargné par les droits de douane “réciproques” annoncés le 2 avril par le président Trump avec une taxe de seulement 10%, le niveau le plus bas.La puissance européenne reste toutefois taxée à 25% sur l’acier, l’aluminium et l’automobile, ce qui inquiète les constructeurs britanniques, les Etats-Unis représentant leur premier marché à l’exportation en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations), hors Union européenne.La balance commerciale penche aussi largement en faveur du Royaume-Uni en matière de services, le pays ayant exporté pour 137 milliards de livres aux Etats-Unis l’an passé, contre 61,2 milliards d’importations.Mais ce secteur reste, pour l’instant, en marge de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Londres et Washington négocient depuis des semaines, le Royaume-Uni espérant supprimer ou atténuer les surtaxes américaines contre des concessions.La ministre des Finances britannique Rachel Reeves s’était ainsi entretenue avec son homologue américain Scott Bessent, en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) fin avril à Washington.Elle avait avancé quelques lignes rouges sur les normes en matière d’automobiles et d’alimentation, sur la sécurité en ligne et envisagé une concession possible sur les prélèvements fiscaux de 800 millions de livres par an sur les géants américains du numérique.- Sommet avec l’UE -Dans le même temps, Mme Reeves avait rappelé la valeur de la relation avec l’UE, soulignant que “les relations commerciales avec l’Europe (étaient) sans doute encore plus importantes” qu’avec les Etats-Unis, malgré le divorce du Brexit effectif depuis le 31 janvier 2020.Le gouvernement de M. Starmer s’est dit prêt mercredi à envisager un programme de mobilité pour les jeunes avec l’UE, sous certaines conditions, une demande de Bruxelles à laquelle il s’était jusque-là montré réticent. Londres accueillera le 19 mai les présidents des institutions de l’UE, premier sommet de ce type depuis le Brexit.Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a déclenché un séisme économique avec notamment ce qu’il a lui-même surnommé “jour de la libération”, le 2 avril, lorsqu’il a érigé un mur de nouvelles taxes sur les produits importés aux Etats-Unis.Donald Trump a depuis partiellement viré de bord, en annonçant une pause de 90 jours — jusqu’à début juillet — et promis des “deals” avec les partenaires majeurs des Etats-Unis pour alléger la facture. Aucun n’a encore été annoncé.Des discussions sont en cours avec nombre de pays tandis que la Chine et les Etats-Unis doivent se réunir ce week-end en Suisse pour jeter les fondements d’une négociation commerciale.burs-nr/lgo

Ukraine: la trêve de trois jours ordonnée par Poutine entre en vigueur

La trêve de trois jours avec l’Ukraine, ordonnée de façon unilatérale par le président russe Vladimir Poutine à l’occasion des commémorations de la victoire contre l’Allemagne nazie le 9 mai, est entrée en vigueur jeudi.”Le cessez-le-feu (…) à l’occasion du 80e anniversaire de la Grande Victoire, a commencé”, a rapporté l’agence de presse russe Ria Novosti.L’Ukraine n’a jamais accepté cette trêve et l’a qualifiée d’opération de communication, appelant plutôt à un cessez-le-feu de 30 jours.La nuit de mercredi a jeudi a été relativement calme. L’armée de l’air ukrainienne a signalé à plusieurs reprises des bombes aériennes guidées lancées par des avions russes sur Soumy, dans le nord-est, sans que l’impact soit connu.  L’aéroport de Nijni Novgorod, ville à 400 km de Moscou, a été fermée pendant plus d’une heure, a indiqué sur Telegram Artem Korenyako, représentant de l’agence nationale de l’aviation Rossaviatsia.Quelques heures avant l’entrée en vigueur de la trêve décrétée par Vladimir Poutine à 21H00 GMT, la Russie et l’Ukraine avaient échangé des attaques aériennes, avec des missiles et des dizaines de drones entraînant la fermeture d’aéroports côté russe et faisant au moins deux morts côté ukrainien. Le Kremlin a précisé que les forces russes respecteraient le cessez-le-feu mais qu’elles répondraient “immédiatement” si Kiev attaquait.Dans son adresse de mercredi soir, le président Volodymyr Zelensky a renouvelé son appel à une trêve de 30 jours. “Nous ne retirons pas cette proposition qui pourrait donner une chance à la diplomatie. Mais le monde ne voit pas de réponse de la part de la Russie”, a-t-il déclaré.Vladimir Poutine a annoncé la trêve le 28 avril dans un geste “humanitaire”, à la suite de pressions des Etats-Unis pour que la Russie mette un terme à l’assaut qu’elle mène depuis 2022 contre l’Ukraine.Depuis son investiture en janvier, le président américain Donald Trump tente de négocier un cessez-le-feu durable entre Moscou et Kiev. Mais il n’a pas réussi à obtenir de concessions majeures de la part du Kremlin.- Frustration à Washington -En mars, Vladimir Poutine a rejeté une proposition conjointe américano-ukrainienne de cessez-le-feu inconditionnel et n’a depuis offert que de maigres contributions aux efforts de paix de M. Trump.La Maison Blanche est de plus en plus frustrée par cette absence de progrès.”Il est probablement impossible pour nous d’assurer une médiation complète sans au moins quelques négociations directes entre les deux parties”, a déclaré mercredi le vice-président américain JD Vance.L’Ukraine a dit qu’elle ne croyait pas que la Russie adhérerait à la trêve, et a accusé Moscou d’avoir commis des centaines de violations lors d’un précédent cessez-le-feu de 30 heures ordonné par le président russe à Pâques.Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée russe a tiré cinq missiles balistiques et lancé 187 drones sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne qui a affirmé avoir abattu deux de ces missiles et 81 drones.A Kiev, une mère et son fils ont péri et sept autres personnes ont été blessées, dont quatre enfants.L’Ukraine, dont environ 20% du territoire est occupé par l’armée russe, a pour sa part multiplié les attaques de drones contre la Russie ces derniers jours, perturbant le fonctionnement des aéroports de Moscou et d’autres villes.- Inquiétudes pour le défilé -Conséquence, depuis mardi, au moins 350 vols ont été annulés ou retardés et au moins 60.000 passagers ont été affectés, selon l’association des tour-opérateurs russes.Ces attaques ont suscité des inquiétudes sur le déroulement en bon ordre des cérémonies du 9 mai.Les premiers dirigeants étrangers ont commencé à arriver à Moscou, parmi lesquels les présidents chinois Xi Jinping, brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et vénézuélien Nicolas Maduro.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré mercredi que son pays prenait “toutes les mesures nécessaires” pour assurer la sécurité des commémorations, dont le point d’orgue sera un défilé militaire vendredi sur la place Rouge.Le président Zelensky a averti que l’Ukraine ne pouvait garantir la sécurité des dirigeants se rendant à Moscou, et souligné que la Russie avait “raison de s’inquiéter” pour la sécurité du défilé.Les célébrations du 9 mai occupent une place centrale dans le culte patriotique promu par le pouvoir russe, qui a établi des parallèles entre l’offensive en Ukraine déclenchée en février 2022 et la guerre contre l’Allemagne nazie.Rencontrée près d’une artère de la capitale sur laquelle passaient les véhicules militaires participant à la répétition générale du défilé, Valeria Pavlova, une étudiante russe de 22 ans, a dit à l’AFP avoir “du mal à croire” que les Ukrainiens observent ce cessez-le-feu provisoire.

Ukraine: la trêve de trois jours ordonnée par Poutine entre en vigueur

La trêve de trois jours avec l’Ukraine, ordonnée de façon unilatérale par le président russe Vladimir Poutine à l’occasion des commémorations de la victoire contre l’Allemagne nazie le 9 mai, est entrée en vigueur jeudi.”Le cessez-le-feu (…) à l’occasion du 80e anniversaire de la Grande Victoire, a commencé”, a rapporté l’agence de presse russe Ria Novosti.L’Ukraine n’a jamais accepté cette trêve et l’a qualifiée d’opération de communication, appelant plutôt à un cessez-le-feu de 30 jours.La nuit de mercredi a jeudi a été relativement calme. L’armée de l’air ukrainienne a signalé à plusieurs reprises des bombes aériennes guidées lancées par des avions russes sur Soumy, dans le nord-est, sans que l’impact soit connu.  L’aéroport de Nijni Novgorod, ville à 400 km de Moscou, a été fermée pendant plus d’une heure, a indiqué sur Telegram Artem Korenyako, représentant de l’agence nationale de l’aviation Rossaviatsia.Quelques heures avant l’entrée en vigueur de la trêve décrétée par Vladimir Poutine à 21H00 GMT, la Russie et l’Ukraine avaient échangé des attaques aériennes, avec des missiles et des dizaines de drones entraînant la fermeture d’aéroports côté russe et faisant au moins deux morts côté ukrainien. Le Kremlin a précisé que les forces russes respecteraient le cessez-le-feu mais qu’elles répondraient “immédiatement” si Kiev attaquait.Dans son adresse de mercredi soir, le président Volodymyr Zelensky a renouvelé son appel à une trêve de 30 jours. “Nous ne retirons pas cette proposition qui pourrait donner une chance à la diplomatie. Mais le monde ne voit pas de réponse de la part de la Russie”, a-t-il déclaré.Vladimir Poutine a annoncé la trêve le 28 avril dans un geste “humanitaire”, à la suite de pressions des Etats-Unis pour que la Russie mette un terme à l’assaut qu’elle mène depuis 2022 contre l’Ukraine.Depuis son investiture en janvier, le président américain Donald Trump tente de négocier un cessez-le-feu durable entre Moscou et Kiev. Mais il n’a pas réussi à obtenir de concessions majeures de la part du Kremlin.- Frustration à Washington -En mars, Vladimir Poutine a rejeté une proposition conjointe américano-ukrainienne de cessez-le-feu inconditionnel et n’a depuis offert que de maigres contributions aux efforts de paix de M. Trump.La Maison Blanche est de plus en plus frustrée par cette absence de progrès.”Il est probablement impossible pour nous d’assurer une médiation complète sans au moins quelques négociations directes entre les deux parties”, a déclaré mercredi le vice-président américain JD Vance.L’Ukraine a dit qu’elle ne croyait pas que la Russie adhérerait à la trêve, et a accusé Moscou d’avoir commis des centaines de violations lors d’un précédent cessez-le-feu de 30 heures ordonné par le président russe à Pâques.Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée russe a tiré cinq missiles balistiques et lancé 187 drones sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne qui a affirmé avoir abattu deux de ces missiles et 81 drones.A Kiev, une mère et son fils ont péri et sept autres personnes ont été blessées, dont quatre enfants.L’Ukraine, dont environ 20% du territoire est occupé par l’armée russe, a pour sa part multiplié les attaques de drones contre la Russie ces derniers jours, perturbant le fonctionnement des aéroports de Moscou et d’autres villes.- Inquiétudes pour le défilé -Conséquence, depuis mardi, au moins 350 vols ont été annulés ou retardés et au moins 60.000 passagers ont été affectés, selon l’association des tour-opérateurs russes.Ces attaques ont suscité des inquiétudes sur le déroulement en bon ordre des cérémonies du 9 mai.Les premiers dirigeants étrangers ont commencé à arriver à Moscou, parmi lesquels les présidents chinois Xi Jinping, brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et vénézuélien Nicolas Maduro.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré mercredi que son pays prenait “toutes les mesures nécessaires” pour assurer la sécurité des commémorations, dont le point d’orgue sera un défilé militaire vendredi sur la place Rouge.Le président Zelensky a averti que l’Ukraine ne pouvait garantir la sécurité des dirigeants se rendant à Moscou, et souligné que la Russie avait “raison de s’inquiéter” pour la sécurité du défilé.Les célébrations du 9 mai occupent une place centrale dans le culte patriotique promu par le pouvoir russe, qui a établi des parallèles entre l’offensive en Ukraine déclenchée en février 2022 et la guerre contre l’Allemagne nazie.Rencontrée près d’une artère de la capitale sur laquelle passaient les véhicules militaires participant à la répétition générale du défilé, Valeria Pavlova, une étudiante russe de 22 ans, a dit à l’AFP avoir “du mal à croire” que les Ukrainiens observent ce cessez-le-feu provisoire.