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Les Ivoiriens votent dans le calme pour la présidentielle, Ouattara grand favori

Les Ivoiriens votaient dans le calme samedi pour élire leur président, un scrutin dont Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, est le grand favori face à une opposition divisée et privée de ses deux principaux leaders.Près de 9 millions d’électeurs sont attendus dans les urnes pour départager cinq candidats à la magistrature suprême dans ce pays premier producteur mondial de cacao et pôle de stabilité d’une région secouée par les putschs et les violences jihadistes.La participation sera l’un des principaux enjeux du scrutin. Dans plusieurs communes d’Abidjan, à la mi-journée, l’affluence était limitée dans les bureaux de vote visités par des journalistes de l’AFP. Elle était plus importante à Bouaké (centre), la deuxième ville du pays porte d’entrée de la zone nord du pays, très favorable au président Ouattara.- “Boulevard” pour un “KO”-Il faut dire que le suspens est limité: comme en 2015 et 2020, la plupart des observateurs pronostiquent une victoire du chef de l’Etat, 83 ans, dès le premier tour. “Un coup KO”, selon l’expression de ses partisans.”Lorsqu’on regarde le poids politique de ses adversaires, il semble avoir un boulevard ouvert devant lui”, pointe William Assanvo, chercheur à l’Institut des études de sécurité (ISS).Car ses deux principaux rivaux, l’ex-président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam sont hors course.Leur candidature a été retoquée par le Conseil constitutionnel, en raison de leur radiation de la liste électorale, le premier pour une condamnation pénale, le second pour des problèmes de nationalité.Leurs partis ont appelé ces dernières semaines à manifester contre cette décision et contre un quatrième mandat d’Alassane Ouattara, 83 ans.”Ceux qui pouvaient gagner ont été éliminés. Je n’accepte pas ça”, a déclaré Laurent Gbagbo mercredi, dénonçant un “coup d’Etat civil” et un “braquage électoral”.Le pouvoir a répondu avec intransigeance en interdisant ces manifestations pour “protéger le pays du désordre”, et en procédant à des centaines d’arrestations. Un tour de vis critiqué par plusieurs organisations de défense des droits humains.Plusieurs dizaines de personnes ont par ailleurs été condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à des marches interdites. – Voter “dans la paix” – L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les graves crises connues lors des scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Cette année, quatre personnes sont mortes depuis mi-octobre, dont un gendarme dans une embuscade, près d’Agboville (sud).Samedi matin, quelques incidents – notamment des routes coupées dans le sud et l’ouest – étaient signalés, mais pas de perturbations majeures dans des bureaux de vote, dont certains étaient quasiment déserts dans ces zones qui furent des bastions d’opposition. Selon des observateurs du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH, société civile), le vote était empêché dans une poignée de localités, dont Mama, le village natal de Laurent Gbagbo. Au nord-ouest de Yamoussoukro (centre), “des individus ont fait irruption dans un bureau de vote, y ont saccagé le matériel électoral, mis le feu avant de prendre la fuite”, a notamment indiqué” une source sécuritaire, soulignant que “dans l’ensemble, tout se déroule très bien”.”C’est calme, mais les gens sont réticents pour aller voter. Il n’y a pas d’engouement”, affirme de son côté Georges Doué, un agriculteur de Duekoué (ouest).”Je voudrais profiter de cette opportunité pour appeler tous les Ivoiriens, où qu’ils soient, à aller voter. Je constate avec cette élection que la paix est venue”, a déclaré le président Ouattara, qui a voté à Abidjan peu avant midi. – Quatre candidats contre Ouattara -Quatre candidats d’opposition sont qualifiés pour affronter le chef de l’Etat, mais aucun n’est soutenu par un parti important, ni ne possède les moyens colossaux du pouvoir.L’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, 60 ans et dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire la formation de Tidjane Thiam (PDCI, ancien parti unique) a voté à Dabakala (nord) et appelé à “sortir voter massivement dans le calme”. L’ancienne première dame Simone Ehivet Gbagbo, 76 ans, veut quant à elle séduire les partisans de son ex-mari avec lequel elle est en froid. Mais le camp de la “gauche ivoirienne” s’avance divisé avec la candidature d’un autre dissident, le souverainiste proche des milieux russes Ahoua Don Mello.Enfin Henriette Lagou, opposante “modérée”, qui avait fait moins de 1% en 2015, complète le casting.Si de nombreux Ivoiriens, y compris dans l’opposition, saluent le bilan économique des 14 ans de gouvernance Ouattara, beaucoup déplorent encore la cherté de la vie et une croissance inégalement répartie.Près d’un millier d’observateurs de la société civile ivoirienne et 251 du bloc ouest-africain (Cedeao) et de l’Union africaine ont été déployés.Les opérations de vote doivent s’achever à 18h00 (locales et GMT) et les résultats sont attendus en début de semaine prochaine.

Les Ivoiriens votent dans le calme pour la présidentielle, Ouattara grand favori

Les Ivoiriens votaient dans le calme samedi pour élire leur président, un scrutin dont Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, est le grand favori face à une opposition divisée et privée de ses deux principaux leaders.Près de 9 millions d’électeurs sont attendus dans les urnes pour départager cinq candidats à la magistrature suprême dans ce pays premier producteur mondial de cacao et pôle de stabilité d’une région secouée par les putschs et les violences jihadistes.La participation sera l’un des principaux enjeux du scrutin. Dans plusieurs communes d’Abidjan, à la mi-journée, l’affluence était limitée dans les bureaux de vote visités par des journalistes de l’AFP. Elle était plus importante à Bouaké (centre), la deuxième ville du pays porte d’entrée de la zone nord du pays, très favorable au président Ouattara.- “Boulevard” pour un “KO”-Il faut dire que le suspens est limité: comme en 2015 et 2020, la plupart des observateurs pronostiquent une victoire du chef de l’Etat, 83 ans, dès le premier tour. “Un coup KO”, selon l’expression de ses partisans.”Lorsqu’on regarde le poids politique de ses adversaires, il semble avoir un boulevard ouvert devant lui”, pointe William Assanvo, chercheur à l’Institut des études de sécurité (ISS).Car ses deux principaux rivaux, l’ex-président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam sont hors course.Leur candidature a été retoquée par le Conseil constitutionnel, en raison de leur radiation de la liste électorale, le premier pour une condamnation pénale, le second pour des problèmes de nationalité.Leurs partis ont appelé ces dernières semaines à manifester contre cette décision et contre un quatrième mandat d’Alassane Ouattara, 83 ans.”Ceux qui pouvaient gagner ont été éliminés. Je n’accepte pas ça”, a déclaré Laurent Gbagbo mercredi, dénonçant un “coup d’Etat civil” et un “braquage électoral”.Le pouvoir a répondu avec intransigeance en interdisant ces manifestations pour “protéger le pays du désordre”, et en procédant à des centaines d’arrestations. Un tour de vis critiqué par plusieurs organisations de défense des droits humains.Plusieurs dizaines de personnes ont par ailleurs été condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à des marches interdites. – Voter “dans la paix” – L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les graves crises connues lors des scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Cette année, quatre personnes sont mortes depuis mi-octobre, dont un gendarme dans une embuscade, près d’Agboville (sud).Samedi matin, quelques incidents – notamment des routes coupées dans le sud et l’ouest – étaient signalés, mais pas de perturbations majeures dans des bureaux de vote, dont certains étaient quasiment déserts dans ces zones qui furent des bastions d’opposition. Selon des observateurs du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH, société civile), le vote était empêché dans une poignée de localités, dont Mama, le village natal de Laurent Gbagbo. Au nord-ouest de Yamoussoukro (centre), “des individus ont fait irruption dans un bureau de vote, y ont saccagé le matériel électoral, mis le feu avant de prendre la fuite”, a notamment indiqué” une source sécuritaire, soulignant que “dans l’ensemble, tout se déroule très bien”.”C’est calme, mais les gens sont réticents pour aller voter. Il n’y a pas d’engouement”, affirme de son côté Georges Doué, un agriculteur de Duekoué (ouest).”Je voudrais profiter de cette opportunité pour appeler tous les Ivoiriens, où qu’ils soient, à aller voter. Je constate avec cette élection que la paix est venue”, a déclaré le président Ouattara, qui a voté à Abidjan peu avant midi. – Quatre candidats contre Ouattara -Quatre candidats d’opposition sont qualifiés pour affronter le chef de l’Etat, mais aucun n’est soutenu par un parti important, ni ne possède les moyens colossaux du pouvoir.L’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, 60 ans et dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire la formation de Tidjane Thiam (PDCI, ancien parti unique) a voté à Dabakala (nord) et appelé à “sortir voter massivement dans le calme”. L’ancienne première dame Simone Ehivet Gbagbo, 76 ans, veut quant à elle séduire les partisans de son ex-mari avec lequel elle est en froid. Mais le camp de la “gauche ivoirienne” s’avance divisé avec la candidature d’un autre dissident, le souverainiste proche des milieux russes Ahoua Don Mello.Enfin Henriette Lagou, opposante “modérée”, qui avait fait moins de 1% en 2015, complète le casting.Si de nombreux Ivoiriens, y compris dans l’opposition, saluent le bilan économique des 14 ans de gouvernance Ouattara, beaucoup déplorent encore la cherté de la vie et une croissance inégalement répartie.Près d’un millier d’observateurs de la société civile ivoirienne et 251 du bloc ouest-africain (Cedeao) et de l’Union africaine ont été déployés.Les opérations de vote doivent s’achever à 18h00 (locales et GMT) et les résultats sont attendus en début de semaine prochaine.

L’Irlande s’apprête à avoir une nouvelle présidente, la candidate de gauche grande favorite

Les Irlandais devraient connaitre samedi le nom de leur nouvelle présidente, mais le suspense est faible, Catherine Connolly, une indépendante de gauche aux positions parfois controversées, étant donnée grande favorite.Quelque 3,6 millions d’électeurs étaient appelés à voter vendredi, pour élire le successeur de Michael Higgins, 84 ans, après deux mandats depuis 2011 à ce poste essentiellement honorifique.Pour la première fois depuis 1990, seulement deux candidats, deux femmes, briguent la présidence irlandaise: Catherine Connolly, une députée indépendante soutenue par les partis d’opposition de gauche, et Heather Humphreys, membre du parti de centre droit Fine Gael, pilier de la coalition au pouvoir.Les électeurs pouvaient également voter pour Jim Gavin, du parti centriste Fianna Fail, mais celui-ci a annoncé quitter la course il y a quelques semaines. Catherine Connolly – ou moins vraisemblablement Heather Humphreys – deviendra donc dans quelques heures la troisième femme à la tête de ce pays devenu membre de l’Union européenne en 1973, et qui compte 5,2 millions d’habitants.Le scrutin, marqué par une faible participation, a été critiqué par des électeurs conservateurs, qui ne se sont pas sentis représentés. Leur candidate, Maria Steen, n’avait pas réuni suffisamment de soutiens parmi les parlementaires. Lors du dépouillement samedi, un nombre très important de bulletins de vote ont été reconnus nuls, portant des messages anti-immigration, ou encore les mots “pas de démocratie”, ou le nom de Maria Steen.Le total de votes nuls est estimé en milieu de journée à 13%, un record.Mais dès samedi matin, Catherine Connolly s’est félicitée des premiers résultats. “Je suis absolument ravie”, a-t-elle dit, en remerciant tous ses soutiens.  Dans des bureaux de vote dans l’ouest de Dublin, des responsables du dépouillement ont parlé d’un “raz-de-marée” en faveur de cette dernière.- Tradition de neutralité -Cette ex-avocate de 68 ans, connue pour son franc-parler, est soutenue par les principaux partis d’opposition, dont les Verts et la formation nationaliste Sinn Fein, autrefois vitrine politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Opposée à une augmentation des dépenses de défense, elle soutient la tradition de neutralité militaire de l’Irlande, qui a un programme de partenariat avec l’Otan mais n’en est pas membre.En septembre, elle a redit condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie. “Je n’ai jamais, jamais hésité. Ce que je dis, c’est qu’un pays neutre comme le nôtre devrait dénoncer l’abus de pouvoir par quiconque – par la Russie et aussi par l’Amérique”, a-t-elle déclaré.Catherine Connolly, qui parle couramment le gaélique, a affirmé pendant la campagne vouloir être “une présidente pour tous les citoyens, en particulier pour ceux qui sont souvent exclus et réduits au silence”.Si elle s’est récemment dite pro-européenne, elle avait tenu des propos ambigus en 2016, après le vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni. Elle est par ailleurs une voix pro-palestinienne de premier plan au parlement irlandais, où elle siège depuis 2016.La rivale de Catherine Connolly, Heather Humphreys, elle aussi sexagénaire, est issue de la minorité protestante d’Irlande. Elle s’est présentée, tout au long de la campagne, comme une figure de rassemblement mais des commentateurs ont insisté sur son manque de charisme.Plusieurs célébrités avaient initialement envisagé de se présenter avant de jeter l’éponge, comme la star des arts martiaux mixtes (MMA) Conor McGregor, le musicien et philanthrope Bob Geldof, ou le danseur irlando-américain Michael Flatley.

L’Irlande s’apprête à avoir une nouvelle présidente, la candidate de gauche grande favorite

Les Irlandais devraient connaitre samedi le nom de leur nouvelle présidente, mais le suspense est faible, Catherine Connolly, une indépendante de gauche aux positions parfois controversées, étant donnée grande favorite.Quelque 3,6 millions d’électeurs étaient appelés à voter vendredi, pour élire le successeur de Michael Higgins, 84 ans, après deux mandats depuis 2011 à ce poste essentiellement honorifique.Pour la première fois depuis 1990, seulement deux candidats, deux femmes, briguent la présidence irlandaise: Catherine Connolly, une députée indépendante soutenue par les partis d’opposition de gauche, et Heather Humphreys, membre du parti de centre droit Fine Gael, pilier de la coalition au pouvoir.Les électeurs pouvaient également voter pour Jim Gavin, du parti centriste Fianna Fail, mais celui-ci a annoncé quitter la course il y a quelques semaines. Catherine Connolly – ou moins vraisemblablement Heather Humphreys – deviendra donc dans quelques heures la troisième femme à la tête de ce pays devenu membre de l’Union européenne en 1973, et qui compte 5,2 millions d’habitants.Le scrutin, marqué par une faible participation, a été critiqué par des électeurs conservateurs, qui ne se sont pas sentis représentés. Leur candidate, Maria Steen, n’avait pas réuni suffisamment de soutiens parmi les parlementaires. Lors du dépouillement samedi, un nombre très important de bulletins de vote ont été reconnus nuls, portant des messages anti-immigration, ou encore les mots “pas de démocratie”, ou le nom de Maria Steen.Le total de votes nuls est estimé en milieu de journée à 13%, un record.Mais dès samedi matin, Catherine Connolly s’est félicitée des premiers résultats. “Je suis absolument ravie”, a-t-elle dit, en remerciant tous ses soutiens.  Dans des bureaux de vote dans l’ouest de Dublin, des responsables du dépouillement ont parlé d’un “raz-de-marée” en faveur de cette dernière.- Tradition de neutralité -Cette ex-avocate de 68 ans, connue pour son franc-parler, est soutenue par les principaux partis d’opposition, dont les Verts et la formation nationaliste Sinn Fein, autrefois vitrine politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Opposée à une augmentation des dépenses de défense, elle soutient la tradition de neutralité militaire de l’Irlande, qui a un programme de partenariat avec l’Otan mais n’en est pas membre.En septembre, elle a redit condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie. “Je n’ai jamais, jamais hésité. Ce que je dis, c’est qu’un pays neutre comme le nôtre devrait dénoncer l’abus de pouvoir par quiconque – par la Russie et aussi par l’Amérique”, a-t-elle déclaré.Catherine Connolly, qui parle couramment le gaélique, a affirmé pendant la campagne vouloir être “une présidente pour tous les citoyens, en particulier pour ceux qui sont souvent exclus et réduits au silence”.Si elle s’est récemment dite pro-européenne, elle avait tenu des propos ambigus en 2016, après le vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni. Elle est par ailleurs une voix pro-palestinienne de premier plan au parlement irlandais, où elle siège depuis 2016.La rivale de Catherine Connolly, Heather Humphreys, elle aussi sexagénaire, est issue de la minorité protestante d’Irlande. Elle s’est présentée, tout au long de la campagne, comme une figure de rassemblement mais des commentateurs ont insisté sur son manque de charisme.Plusieurs célébrités avaient initialement envisagé de se présenter avant de jeter l’éponge, comme la star des arts martiaux mixtes (MMA) Conor McGregor, le musicien et philanthrope Bob Geldof, ou le danseur irlando-américain Michael Flatley.

Thaïlande: décès de la reine mère Sirikit, figure puissante de la monarchie

L’ancienne reine Sirikit Kitiyakorn, épouse de Bhumibol Adulyadej qui a régné sur la Thaïlande pendant 70 ans et mère du monarque actuel, est décédée à l’âge de 93 ans, un changement d’ère pour la puissante royauté thaïlandaise.”L’état de santé de sa majesté s’est dégradé jusqu’à vendredi et elle est décédée” vendredi soir “à l’hôpital Chulalongkorn” …

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Thaïlande: décès de la reine mère Sirikit, figure puissante de la monarchie

L’ancienne reine Sirikit Kitiyakorn, épouse de Bhumibol Adulyadej qui a régné sur la Thaïlande pendant 70 ans et mère du monarque actuel, est décédée à l’âge de 93 ans, un changement d’ère pour la puissante royauté thaïlandaise.”L’état de santé de sa majesté s’est dégradé jusqu’à vendredi et elle est décédée” vendredi soir “à l’hôpital Chulalongkorn” à Bangkok, a indiqué le palais dans un communiqué, ajoutant que le roi Vajiralongkorn avait chargé l’ensemble des membres de la famille royale d’observer un an de deuil.Surnommée dans sa jeunesse la “Jackie Kennedy d’Asie”, Sirikit a formé avec Bhumibol Adulyadej, qui a régné sous le nom de Rama IX, un couple glamour et puissant ayant consolidé la place de la monarchie au coeur de la société thaïlandaise.Ce décès a conduit le Premier ministre thaïlandais à retarder son départ samedi pour le sommet de l’Asean en Malaisie mais il a déclaré vouloir s’y rendre pour signer un accord de paix avec le Cambodge en présence du président américain Donald Trump. “C’est une immense perte pour la nation”, a déclaré à la presse Anutin Charnvirakul.L’émotion populaire va sans aucun doute être vive et tout une série d’hommages sont attendus car en Thaïlande le roi de Thaïlande est largement considéré comme le père de la nation et un symbole de l’idéal bouddhiste. La ferveur que génère cette figure semi-divine a peu d’équivalent dans le monde moderne.- “Figure maternelle” -Le pays a respecté une année de deuil officiel pour Bhumibol, décédé en octobre 2016, et incinéré un an plus tard au terme d’une cérémonie grandiose.Dès samedi matin, les présentateurs de journaux télévisés étaient habillés en noir, signe que le temps du deuil pour Sirikit a aussi commencé pour le public.Affaiblie depuis une attaque cérébrale, elle n’était plus apparue en public depuis des années, mais il n’est pas rare de croiser son portrait bordé d’or devant certains bâtiments publics, à l’intérieur de boutiques ou chez des particuliers.”J’avais entendu qu’elle n’allait pas bien, et comme elle avait plus de 90 ans, je savais que ce jour viendrait”, a réagi tôt samedi à Bangkok Sasis Putthasit, employée de maison de 53 ans.”Je me sens triste car elle était une figure maternelle pour le pays, et maintenant elle n’est plus là”, a-t-elle ajouté.L’anniversaire de Sirikit, le 12 août, marquait la fête des mères en Thaïlande. Sirikit a eu quatre enfants de son union avec Bhumibol, célébrée en 1950 alors qu’elle avait 17 ans, dont un seul fils, Maha Vajiralongkorn, qui a succédé à son père.Cette aristocrate, fille d’un diplomate ayant été ambassadeur à Paris, a grandi principalement en Europe, où elle a rencontré son futur mari, alors étudiant en Suisse.- Contestation -Dans les années 1960, ils ont donné à la monarchie thaïlandaise une image de modernité: toujours habillée au goût du jour, Sirikit fréquentait notamment les concerts de jazz, dont Bhumibol était friand, et posait dans les magazines féminins.Le couple a aussi rencontré Elvis Presley en 1960, au cours d’une tournée aux Etats-Unis.Restée depuis très respectée, la royauté a cependant été confrontée en 2020 à une vague de contestation mobilisant des dizaines de milliers de jeunes qui demandaient dans la rue des réformes politiques. Parmi leurs revendications figurait une refonte de la monarchie et de la loi de lèse-majesté très stricte la protégeant, avec pour conséquence une très forte autocensure.Ces dernières années, de nombreux Thaïlandais ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir diffamé le roi et sa famille.Bien que la famille royale soit considérée comme une figure dépassant les clivages idéologiques, et qu’elle se soit toujours abstenue de tout commentaire, Sirikit avait assisté en 2008 aux obsèques d’un manifestant des “chemises jaunes”, ces partisans du roi et de l’ordre traditionnel dont la rivalité avec les “chemises rouges” de l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra a longtemps dominé la politique thaïlandaise.Aujourd’hui encore, ce clivage reste très présent en Thaïlande, qui a connu une douzaine de coups d’Etat réussis depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932.Le palais n’a pas encore confirmé la succession du roi actuel, qui a fêté en juillet ses 73 ans.Il a sept enfants, de trois femmes différentes, mais a renié quatre de ses fils.Il a un fils, Dipangkorn Rasmijoti, 20 ans, et deux filles, Sirivannavari Nariratana, 38 ans, et Bajrakitiyabha Mahidol, 46 ans, qui est toujours hospitalisée après un problème cardiaque qui lui a fait perdre connaissance en décembre 2022.

En Cisjordanie, la récolte des olives perturbée par un pic de violences des colons

La scène a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures: un jeune homme masqué frappe avec un bâton une Palestinienne qui cueille des olives en Cisjordanie occupée, et continue alors qu’elle est à terre.L’incident s’est produit récemment à Turmus Ayya, près de Ramallah, épicentre cette année des violences accrues des colons israéliens contre …

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