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Starmer rejoint Trump en Ecosse pour parler de Gaza et des droits de douane

Le Premier ministre britannique Keir Starmer fait lundi le chemin jusqu’au golf du président américain Donald Trump en Ecosse pour le presser d’agir face à la crise humanitaire à Gaza et tenter de sécuriser des baisses de droits de douane pour le Royaume-Uni.Entre deux parties de golf, le dirigeant républicain de 79 ans recevra Keir Starmer à Turnberry (sud-ouest de l’Ecosse) dans le luxueux complexe appartenant à la famille Trump où il séjourne durant sa visite mi-privée, mi-diplomatique.La veille, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait elle aussi fait le déplacement pour négocier un accord commercial, aux termes duquel l’UE se voit imposer des droits de douane de 15% sur ses exportations vers les Etats-Unis.Lundi, les dirigeants britannique et américain devraient consacrer une grande partie de leurs discussions à la situation à Gaza, où la population subit des “souffrances indescriptibles et la famine”, estime Downing Street.Keir Starmer entend pousser pour une relance des négociations sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, assiégé par Israël depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023.M. Starmer évoquera également avec le président américain “ce qui peut être fait de plus” pour accélérer l’entrée de l’aide humanitaire et libérer les otages détenus par le Hamas, selon Downing Street.Un nouveau round de tractations s’est interrompu cette semaine sans succès au Qatar, avec le retrait des délégations israélienne et américaine.Donald Trump a accusé le Hamas de ne pas vouloir d’accord, ce que ce dernier a nié.Israël accuse le Hamas d’empêcher la distribution de vivres aux Palestiniens. Mais le gouvernement de Benjamin Netanyahu fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire à Gaza.Le gouvernement britannique a annoncé samedi qu’il se préparait à larguer de l’aide et à évacuer de Gaza des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”.”Les Etats-Unis vont accroître leur aide pour Gaza”, a aussi déclaré dimanche Donald Trump, appelant “d’autres pays à participer” car c’est “un problème international”. Il a aussi accusé le Hamas de “voler la nourriture” expédiée. Israël a annoncé dimanche une pause dans les combats dans certains secteurs du territoire palestinien, et de premiers parachutages de nourriture ont eu lieu.Keir Starmer est aussi sous pression pour reconnaître un Etat palestinien, après qu’Emmanuel Macron a annoncé l’intention de la France de le faire lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre.Plus de 220 députés, dont des dizaines de sa majorité travailliste, l’ont appelé cette semaine à franchir le pas.Lundi matin, le ministre du Commerce Jonathan Reynolds a souligné sur ITV que la reconnaissance d’un Etat palestinien figurait dans le programme de campagne du Labour, et que “la question n’est pas si, mais quand” elle aurait lieu.- Acier et aluminium -Sur le front des relations commerciales, Keir Starmer arrachera-t-il quelques avancées à l’imprévisible président américain?A son arrivée vendredi en Ecosse, terre d’origine de sa mère, Donald Trump a affirmé que l’heure serait à la “célébration” avec Keir Starmer après l’accord commercial conclu en mai, prévoyant des droits de douane réduits pour des produits britanniques.”C’est un bon accord”, a loué Trump dimanche, ajoutant que le Premier ministre britannique faisait “du bon travail”.Si Londres bénéficie déjà d’un sort plus favorable que les autres partenaires internationaux, avec des droits de douane généralement limités au plancher de 10%, y compris pour l’automobile, le gouvernement britannique négocie toujours d’arrache-pied des exemptions durables pour l’acier et l’aluminium.Ils sont actuellement taxés à 25%, soit deux fois moins que le taux de 50% appliqué au reste du monde, mais l’arrangement annoncé en mai prévoyait qu’ils soient ramenés à zéro.Malgré les compliments fréquents qu’il a pour Keir Starmer, Donald Trump n’a pas encore cédé, l’un des points litigieux étant qu’une grande part de l’acier britannique est retraitée à partir de matériaux importés.”Si je le fais pour un, je devrais le faire pour tous”, a-t-il lancé à son départ de Washington.Jonathan Reynolds ne semble pas croire à l’imminence d’une percée: “Nous n’aurons peut-être rien à annoncer concernant l’issue des négociations”, a-t-il prévenu sur la BBC.En contrepartie de ces baisses de droits de douane, le Royaume-Uni s’est engagé à ouvrir davantage son marché à l’éthanol ou au boeuf américains, suscitant des inquiétudes dans l’industrie chimique et chez les agriculteurs britanniques.

Starmer rejoint Trump en Ecosse pour parler de Gaza et des droits de douane

Le Premier ministre britannique Keir Starmer fait lundi le chemin jusqu’au golf du président américain Donald Trump en Ecosse pour le presser d’agir face à la crise humanitaire à Gaza et tenter de sécuriser des baisses de droits de douane pour le Royaume-Uni.Entre deux parties de golf, le dirigeant républicain de 79 ans recevra Keir Starmer à Turnberry (sud-ouest de l’Ecosse) dans le luxueux complexe appartenant à la famille Trump où il séjourne durant sa visite mi-privée, mi-diplomatique.La veille, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait elle aussi fait le déplacement pour négocier un accord commercial, aux termes duquel l’UE se voit imposer des droits de douane de 15% sur ses exportations vers les Etats-Unis.Lundi, les dirigeants britannique et américain devraient consacrer une grande partie de leurs discussions à la situation à Gaza, où la population subit des “souffrances indescriptibles et la famine”, estime Downing Street.Keir Starmer entend pousser pour une relance des négociations sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, assiégé par Israël depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023.M. Starmer évoquera également avec le président américain “ce qui peut être fait de plus” pour accélérer l’entrée de l’aide humanitaire et libérer les otages détenus par le Hamas, selon Downing Street.Un nouveau round de tractations s’est interrompu cette semaine sans succès au Qatar, avec le retrait des délégations israélienne et américaine.Donald Trump a accusé le Hamas de ne pas vouloir d’accord, ce que ce dernier a nié.Israël accuse le Hamas d’empêcher la distribution de vivres aux Palestiniens. Mais le gouvernement de Benjamin Netanyahu fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire à Gaza.Le gouvernement britannique a annoncé samedi qu’il se préparait à larguer de l’aide et à évacuer de Gaza des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”.”Les Etats-Unis vont accroître leur aide pour Gaza”, a aussi déclaré dimanche Donald Trump, appelant “d’autres pays à participer” car c’est “un problème international”. Il a aussi accusé le Hamas de “voler la nourriture” expédiée. Israël a annoncé dimanche une pause dans les combats dans certains secteurs du territoire palestinien, et de premiers parachutages de nourriture ont eu lieu.Keir Starmer est aussi sous pression pour reconnaître un Etat palestinien, après qu’Emmanuel Macron a annoncé l’intention de la France de le faire lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre.Plus de 220 députés, dont des dizaines de sa majorité travailliste, l’ont appelé cette semaine à franchir le pas.Lundi matin, le ministre du Commerce Jonathan Reynolds a souligné sur ITV que la reconnaissance d’un Etat palestinien figurait dans le programme de campagne du Labour, et que “la question n’est pas si, mais quand” elle aurait lieu.- Acier et aluminium -Sur le front des relations commerciales, Keir Starmer arrachera-t-il quelques avancées à l’imprévisible président américain?A son arrivée vendredi en Ecosse, terre d’origine de sa mère, Donald Trump a affirmé que l’heure serait à la “célébration” avec Keir Starmer après l’accord commercial conclu en mai, prévoyant des droits de douane réduits pour des produits britanniques.”C’est un bon accord”, a loué Trump dimanche, ajoutant que le Premier ministre britannique faisait “du bon travail”.Si Londres bénéficie déjà d’un sort plus favorable que les autres partenaires internationaux, avec des droits de douane généralement limités au plancher de 10%, y compris pour l’automobile, le gouvernement britannique négocie toujours d’arrache-pied des exemptions durables pour l’acier et l’aluminium.Ils sont actuellement taxés à 25%, soit deux fois moins que le taux de 50% appliqué au reste du monde, mais l’arrangement annoncé en mai prévoyait qu’ils soient ramenés à zéro.Malgré les compliments fréquents qu’il a pour Keir Starmer, Donald Trump n’a pas encore cédé, l’un des points litigieux étant qu’une grande part de l’acier britannique est retraitée à partir de matériaux importés.”Si je le fais pour un, je devrais le faire pour tous”, a-t-il lancé à son départ de Washington.Jonathan Reynolds ne semble pas croire à l’imminence d’une percée: “Nous n’aurons peut-être rien à annoncer concernant l’issue des négociations”, a-t-il prévenu sur la BBC.En contrepartie de ces baisses de droits de douane, le Royaume-Uni s’est engagé à ouvrir davantage son marché à l’éthanol ou au boeuf américains, suscitant des inquiétudes dans l’industrie chimique et chez les agriculteurs britanniques.

Pékin espère de la “réciprocité” lors des pourparlers commerciaux avec Washington à Stockholm

La Chine a déclaré lundi espérer de la “réciprocité” dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis, au moment où les délégations des deux pays se préparent à débuter une nouvelle série de pourparlers à Stockholm.Lundi, les drapeaux chinois et américain avaient été hissés devant Rosenbad, qui abrite le cabinet du Premier ministre dans la capitale suédoise.Les négociations devraient durer deux jours, et pourraient aboutir à une prolongation de la trêve tarifaire.Pékin a dit lundi espérer qu’elles se tiendront dans un esprit “de respect mutuel et de réciprocité”.La Chine entend “réduire les malentendus, renforcer la coopération et promouvoir un développement stable, sain et durable des relations sino-américaines”, a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, lors d’une conférence de presse régulière.Ces pourparlers ont lieu au début d’une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août.En l’état, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50% – le taux le plus élevés viserait le Brésil, tandis que les voisins canadiens et mexicains écoperaient d’une surtaxe de 35% et 30%, respectivement.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l’Université de Yale.Pékin pourrait se sentir privilégié: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais la trêve leur permet d’échapper pour l’heure à de nouvelles surtaxes. Les discussions à Stockholm lundi visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l’origine de surtaxes prohibitives.L’objectif devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui révélait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires.La détente semble amorcée et “une évolution significative semble apparaître dans l’approche du gouvernement (américain) à l’égard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratégie de Minerva, Emily Benson.Les responsables américains sont désormais “concentrés sur ce qui est atteignable, à mettre de l’huile dans les rouages et éviter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a été trouvé entre les deux capitales, mais des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semi-conducteurs américains les plus performants être en partie rétabli.Un prolongement de la trêve indiquerait une “volonté de continuer à discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington.En attendant l’étape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immédiat, les marchés réagissaient lundi positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne en Ecosse, le président américain a annoncé dimanche que l’UE avait accepté de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux Etats-Unis, sans précisions sur l’échéance.Un “bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité” des deux côtés de l’Atlantique, a assuré Mme von der Leyen.Néanmoins, Washington n’est pour l’heure parvenu à décrocher que cinq autres accords commerciaux – et plus souvent des déclarations d’intention que des accords formels.L’Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels réduits, à priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er août devra bien marquer l’entrée en vigueur des surtaxes annoncées par Donald Trump.

Pékin espère de la “réciprocité” lors des pourparlers commerciaux avec Washington à Stockholm

La Chine a déclaré lundi espérer de la “réciprocité” dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis, au moment où les délégations des deux pays se préparent à débuter une nouvelle série de pourparlers à Stockholm.Lundi, les drapeaux chinois et américain avaient été hissés devant Rosenbad, qui abrite le cabinet du Premier ministre dans la capitale suédoise.Les négociations devraient durer deux jours, et pourraient aboutir à une prolongation de la trêve tarifaire.Pékin a dit lundi espérer qu’elles se tiendront dans un esprit “de respect mutuel et de réciprocité”.La Chine entend “réduire les malentendus, renforcer la coopération et promouvoir un développement stable, sain et durable des relations sino-américaines”, a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, lors d’une conférence de presse régulière.Ces pourparlers ont lieu au début d’une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août.En l’état, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50% – le taux le plus élevés viserait le Brésil, tandis que les voisins canadiens et mexicains écoperaient d’une surtaxe de 35% et 30%, respectivement.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l’Université de Yale.Pékin pourrait se sentir privilégié: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais la trêve leur permet d’échapper pour l’heure à de nouvelles surtaxes. Les discussions à Stockholm lundi visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l’origine de surtaxes prohibitives.L’objectif devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui révélait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires.La détente semble amorcée et “une évolution significative semble apparaître dans l’approche du gouvernement (américain) à l’égard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratégie de Minerva, Emily Benson.Les responsables américains sont désormais “concentrés sur ce qui est atteignable, à mettre de l’huile dans les rouages et éviter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a été trouvé entre les deux capitales, mais des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semi-conducteurs américains les plus performants être en partie rétabli.Un prolongement de la trêve indiquerait une “volonté de continuer à discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington.En attendant l’étape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immédiat, les marchés réagissaient lundi positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne en Ecosse, le président américain a annoncé dimanche que l’UE avait accepté de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux Etats-Unis, sans précisions sur l’échéance.Un “bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité” des deux côtés de l’Atlantique, a assuré Mme von der Leyen.Néanmoins, Washington n’est pour l’heure parvenu à décrocher que cinq autres accords commerciaux – et plus souvent des déclarations d’intention que des accords formels.L’Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels réduits, à priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er août devra bien marquer l’entrée en vigueur des surtaxes annoncées par Donald Trump.

Cambodge-Thaïlande: début des négociations en Malaisie, au cinquième jour des combats

Les dirigeants thaïlandais et cambodgien ont entamé lundi en Malaisie des discussions en vue de mettre un terme aux affrontements meurtriers qui font rage à leur frontière depuis cinq jours.Le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai et le Premier ministre cambodgien Hun Manet ont entamé des pourparlers sous l’égide du dirigeant malaisien Anwar Ibrahim à sa résidence dans la capitale administrative Putrajaya vers 15h15 locales (07h15 GMT), a constaté un journaliste de l’AFP.La Thaïlande et le Cambodge continuent de s’accuser mutuellement d’entretenir les hostilités, et chaque camp a remis en cause la sincérité de l’adversaire, avant de s’asseoir à la table des négociations, sous l’oeil des Etats-Unis et de la Chine.Les deux royaumes s’opposent depuis des décennies sur le tracé de leur frontière commune, définie au temps de l’Indochine française, mais rarement dans l’histoire moderne un tel épisode de violences a secoué la région.Les échanges de tirs, notamment d’artillerie, et les frappes aériennes ont fait depuis jeudi au moins 35 morts et provoqué le déplacement d’environ 200.000 personnes. A quelques heures de la réunion, des combats ont continué de faire rage près de temples angkoriens contestés. Des journalistes de l’AFP présents à Samraong, dans le nord-ouest du Cambodge, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, ont entendu des bruits de tirs d’artillerie durant la nuit de dimanche à lundi.”C’est le cinquième jour que la Thaïlande a envahi le territoire cambodgien avec des armes lourdes et le déploiement de beaucoup de soldats”, a déclaré la porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata. L’armée thaïlandaise a aussi confirmé des combats à plusieurs endroits.- “Intention sincère” -Avant d’embarquer pour la Malaisie, le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai a dit douter des intentions du camp rival.”Nous ne pensons pas que le Cambodge agisse de bonne foi, compte tenu de leurs actions pour régler le problème. Ils doivent faire preuve d’une intention sincère”, a-t-il déclaré.”Nous avons besoin de discussions bilatérales pour négocier l’arrêt des combats. Cependant, un cessez-le-feu ne signifie pas que tout reviendra comme avant”, a prévenu le dirigeant.Le chef du gouvernement malaisien Anwar Ibrahim joue le rôle de médiateur, son pays occupant la présidence tournante du bloc régional de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.La réunion à Putrajaya, la capitale administrative de la Malaisie, est aussi “co-organisée par le Etats-Unis, avec la participation de la Chine”, a précisé Hun Manet.Le président américain Donald Trump, qui a appelé le chef des deux camps samedi, a exhorté les deux pays à s’entendre autour d’un accord rapide, sous peine de geler les discussions portant sur les droits de douane prohibitifs qui doivent frapper ces deux économies dépendantes des exportations le 1er août.- Paix “le plus tôt possible” -Des représentants américains sont en Malaisie pour “soutenir les efforts de paix”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio. “Nous voulons que ce conflit se termine le plus tôt possible.”Dans la ville thaïlandaise de Surin (nord-est), où de nombreux habitants de la frontière se sont mis à l’abri, Lamduan Chuenjit, 58 ans, a dit partager le scepticisme de ses dirigeants.”J’espère que les négociations se dérouleront bien aujourd’hui et aboutiront à un cessez-le-feu”, a déclaré cette femme de ménage à l’AFP tout en balayant devant une boutique. “Mais je me demande si le Cambodge est vraiment digne de confiance.”Les affrontements ont officiellement fait 22 morts côté thaïlandais, dont huit soldats, et 13 morts, dont cinq militaires, côté cambodgien. Plus de 138.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 80.000 Cambodgiens ont fait de même, d’après Phnom Penh.Les relations diplomatiques entre les deux royaumes voisins, liés culturellement et économiquement, sont au plus bas depuis des décennies.L’épisode en cours tire son origine de la mort d’un soldat khmer, fin mai, lors d’un échange de tirs dans une zone contestée. Depuis, les deux royaumes ont annoncé une série de mesures qui ont tari les échanges commerciaux et le déplacement des personnes, sur fond de flambée du discours nationaliste.