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Friedrich Merz devient chancelier allemand dans la douleur

Le conservateur Friedrich Merz est devenu mardi aux forceps nouveau chancelier allemand en étant obligé de s’y prendre à deux fois pour être élu par les députés, signe des difficultés qui l’attendent au pouvoir.”Je prends cette responsabilité avec humilité mais (…) également avec détermination et optimisme”, a-t-il déclaré, en cherchant à minimiser le revers. Il a parlé d’une “petite tâche en début de mandat”, sur la chaîne ZDF.Dans une interview à la chaîne NTV, il a aussi promis d’être un “chancelier très européen”.Scénario sans précédent, le président du parti démocrate-chrétien (CDU) a dû en passer par un deuxième tour de scrutin des députés du Bundestag pour être finalement consacré de justesse au poste de chef du gouvernement.A 69 ans, Friedrich Merz avait déjà difficilement remporté fin février des élections législatives anticipées, provoquées par l’implosion du gouvernement Scholz. La séance au Parlement mardi a de nouveau tourné à l’épreuve. Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement.Friedrich Merz a finalement rallié sur son nom 325 voix sur 630 députés lors d’un second vote au Bundestag, rendu nécessaire par un échec lors du premier tour, qui a suscité la stupéfaction et fait craindre une nouvelle crise politique majeure.Sa désignation à bulletins secrets se présentait pourtant comme une simple formalité après la conclusion d’un accord de coalition avec les sociaux-démocrates, lui assurant une majorité. Mais plusieurs élus lui ont fait défection.Jamais dans l’histoire de l’Allemagne de l’après-guerre un candidat chancelier n’avait connu pareille humiliation en étant obligé d’en passer par deux votes pour se faire élire.Ce revers illustre d’emblée la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner pour quatre ans la première économie européenne, pris en étau entre la pression de l’administration Trump à l’extérieur et, sur le plan intérieur, une extrême droite en plein essor.- Frondeurs -Après la crise politique ouverte par la chute du gouvernement Scholz en novembre, Friedrich Merz a alimenté les attentes en promettant de relancer son pays, en crise économique, et l’Europe avec lui.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a espéré mardi voir “davantage le leadership allemand” sur le Vieux Continent et dans les relations avec les Etats-Unis, “alors que l’avenir de l’Europe est en jeu”.Même impatience à Paris, où Emmanuel Macron le recevra mercredi pour rendre le moteur franco-allemand “plus fort que jamais”. Mais le nouveau dirigeant allemand part affaibli. Déjà peu populaire dans l’opinion, il est contesté dans ses propres rangs conservateurs pour être revenu sur un engagement majeur de campagne: il a récemment assoupli les règles nationales très strictes de dépenses budgétaires.Un revirement justifié par les besoins de financement du vaste programme de réarmement du pays, face à la menace russe et celle d’un désengagement militaire américain du continent européen, et de modernisation du pays.Son élection dans la douleur est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.”Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, ajoute-t-elle, alors que Friedrich Merz se rendra aussi à Varsovie dès mercredi.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a obtenu 20% des voix aux législatives et dépasse désormais les conservateurs dans certains sondages, a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel.Friedrich Merz a dit sur la chaîne ARD vouloir “tout faire” pour “regagner la confiance” des électeurs séduits par l’AfD.L’essor de ce parti survient à un moment de bascule géopolitique pour l’Allemagne, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Frierich Merz a exhorté mardi soir l’administration du président Donald Trump, avec lequel il aura un entretien téléphonique jeudi, à se tenir “à l’écart” de la politique intérieure allemande.En cause, les soutiens appuyés et répétés de plusieurs proches de Donald Trump à l’AfD, suite à la décision du Renseignement intérieur allemand de le classer comme parti “extrémiste” menaçant “l’ordre démocratique”.Le vice-président américain JD Vance a accusé l’Allemagne de reconstruire un “mur de Berlin”, tandis que le secrétaire d’Etat Marco Rubio a qualifié la décision de “tyrannie déguisée”. Des “considérations absurdes”, selon M. Merz.Ce dernier a aussi réaffirmé que l’Ukraine et son président pouvaient “compter” sur lui face à la guerre d’agression russe.

Friedrich Merz devient chancelier allemand dans la douleur

Le conservateur Friedrich Merz est devenu mardi aux forceps nouveau chancelier allemand en étant obligé de s’y prendre à deux fois pour être élu par les députés, signe des difficultés qui l’attendent au pouvoir.”Je prends cette responsabilité avec humilité mais (…) également avec détermination et optimisme”, a-t-il déclaré, en cherchant à minimiser le revers. Il …

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Friedrich Merz devient chancelier allemand dans la douleur

Le conservateur Friedrich Merz est devenu mardi aux forceps nouveau chancelier allemand en étant obligé de s’y prendre à deux fois pour être élu par les députés, signe des difficultés qui l’attendent au pouvoir.”Je prends cette responsabilité avec humilité mais (…) également avec détermination et optimisme”, a-t-il déclaré, en cherchant à minimiser le revers. Il a parlé d’une “petite tâche en début de mandat”, sur la chaîne ZDF.Dans une interview à la chaîne NTV, il a aussi promis d’être un “chancelier très européen”.Scénario sans précédent, le président du parti démocrate-chrétien (CDU) a dû en passer par un deuxième tour de scrutin des députés du Bundestag pour être finalement consacré de justesse au poste de chef du gouvernement.A 69 ans, Friedrich Merz avait déjà difficilement remporté fin février des élections législatives anticipées, provoquées par l’implosion du gouvernement Scholz. La séance au Parlement mardi a de nouveau tourné à l’épreuve. Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement.Friedrich Merz a finalement rallié sur son nom 325 voix sur 630 députés lors d’un second vote au Bundestag, rendu nécessaire par un échec lors du premier tour, qui a suscité la stupéfaction et fait craindre une nouvelle crise politique majeure.Sa désignation à bulletins secrets se présentait pourtant comme une simple formalité après la conclusion d’un accord de coalition avec les sociaux-démocrates, lui assurant une majorité. Mais plusieurs élus lui ont fait défection.Jamais dans l’histoire de l’Allemagne de l’après-guerre un candidat chancelier n’avait connu pareille humiliation en étant obligé d’en passer par deux votes pour se faire élire.Ce revers illustre d’emblée la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner pour quatre ans la première économie européenne, pris en étau entre la pression de l’administration Trump à l’extérieur et, sur le plan intérieur, une extrême droite en plein essor.- Frondeurs -Après la crise politique ouverte par la chute du gouvernement Scholz en novembre, Friedrich Merz a alimenté les attentes en promettant de relancer son pays, en crise économique, et l’Europe avec lui.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a espéré mardi voir “davantage le leadership allemand” sur le Vieux Continent et dans les relations avec les Etats-Unis, “alors que l’avenir de l’Europe est en jeu”.Même impatience à Paris, où Emmanuel Macron le recevra mercredi pour rendre le moteur franco-allemand “plus fort que jamais”. Mais le nouveau dirigeant allemand part affaibli. Déjà peu populaire dans l’opinion, il est contesté dans ses propres rangs conservateurs pour être revenu sur un engagement majeur de campagne: il a récemment assoupli les règles nationales très strictes de dépenses budgétaires.Un revirement justifié par les besoins de financement du vaste programme de réarmement du pays, face à la menace russe et celle d’un désengagement militaire américain du continent européen, et de modernisation du pays.Son élection dans la douleur est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.”Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, ajoute-t-elle, alors que Friedrich Merz se rendra aussi à Varsovie dès mercredi.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a obtenu 20% des voix aux législatives et dépasse désormais les conservateurs dans certains sondages, a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel.Friedrich Merz a dit sur la chaîne ARD vouloir “tout faire” pour “regagner la confiance” des électeurs séduits par l’AfD.L’essor de ce parti survient à un moment de bascule géopolitique pour l’Allemagne, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Frierich Merz a exhorté mardi soir l’administration du président Donald Trump, avec lequel il aura un entretien téléphonique jeudi, à se tenir “à l’écart” de la politique intérieure allemande.En cause, les soutiens appuyés et répétés de plusieurs proches de Donald Trump à l’AfD, suite à la décision du Renseignement intérieur allemand de le classer comme parti “extrémiste” menaçant “l’ordre démocratique”.Le vice-président américain JD Vance a accusé l’Allemagne de reconstruire un “mur de Berlin”, tandis que le secrétaire d’Etat Marco Rubio a qualifié la décision de “tyrannie déguisée”. Des “considérations absurdes”, selon M. Merz.Ce dernier a aussi réaffirmé que l’Ukraine et son président pouvaient “compter” sur lui face à la guerre d’agression russe.

L’UE juge “intenable” la situation à Gaza, le Hamas ne voit plus d’intérêt à négocier

La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas a jugé mardi “intenable” la situation à Gaza, à l’heure où un ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahu a prévenu que le territoire palestinien serait “totalement détruit”.Au lendemain de l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de la bande de Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé que des négociations pour une trêve avec Israël n’avaient plus d’intérêt.L’objectif affiché par le gouvernement de Benjamin Netanyahu est de vaincre le Hamas dont l’attaque contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza, et de ramener les otages enlevés ce jour-là et encore retenus dans le territoire palestinien.L’offensive de représailles de l’armée israélienne a dévasté la bande de Gaza, fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Israël qui assiège les 2,4 millions d’habitants à Gaza interdit depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans l’enclave.”L’aide humanitaire doit reprendre immédiatement et ne doit jamais être politisée”, a déclaré Mme Kallas sur X, en rapportant un entretien téléphonique avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar.Ce dernier a plus tôt accusé le Hamas “d’utiliser l’aide humanitaire entrée dans Gaza pour alimenter sa machine de guerre”.L’ONU a de son côté accusé Israël d’utiliser l’aide humanitaire comme “arme” de guerre, en envoyant “des bombes” plutôt que de l’eau et de la nourriture à la population palestinienne.- “Totalement détruite” -Lundi, le gouvernement israélien a annoncé une nouvelle campagne militaire qui prévoit la “conquête” de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l’intérieur du territoire.”Gaza sera totalement détruite”, a affirmé mardi le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, interrogé sur sa vision de l’après-guerre à Gaza. Après avoir été déplacée vers le sud, la population gazaouie commencera à “partir en grand nombre vers des pays tiers”, a-t-il dit lors d’un colloque dans la colonie israélienne d’Ofra, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Toute tentative par Israël d’annexer des territoires à Gaza serait “inacceptable”, a prévenu Londres.Après 38 ans d’occupation, Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 de la bande de Gaza. Après sa prise par le Hamas, il y a imposé un blocus aérien, maritime et terrestre au territoire pendant plus de 15 ans.”Il n’y a aucun sens à engager des négociations, ni à examiner de nouvelles propositions de cessez-le-feu tant que se poursuivent la guerre de la faim et la guerre d’extermination à Gaza”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Malgré le blocage, le Qatar, l’un des médiateurs entre Israël et le Hamas, a dit poursuivre ses efforts en vue d’une trêve.A Gaza, la Défense civile a fait état de 29 morts mardi, dont 22 dans une frappe aérienne israélienne contre une école abritant des personnes déplacées à Bureij, dans le centre du territoire.- “Très très grande annonce” -L’armée israélienne a repris son offensive sur Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas.En Israël, l’armée a lancé un appel à des dizaines de milliers de réservistes pour une expansion de son offensive à Gaza.Mais un haut responsable sécuritaire a affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite du président américain Donald Trump, attendu du 13 au 16 mai au Moyen-Orient.Mardi, M. Trump a promis une “très, très grande annonce” avant son voyage au Moyen-Orient se refusant cependant à donner un quelconque indice sur sa nature.Le président israélien, Isaac Herzog, a estimé que “toutes les parties devraient faire des efforts supplémentaires (…), afin de voir nos otages revenir immédiatement”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.L’offensive israélienne a fait au moins 52.615 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Depuis le début de la guerre, plusieurs séries de tractations difficiles entre le Hamas et Israël ont permis deux trêves -l’une d’une semaine en novembre 2023 et l’autre de deux mois début 2025 – au cours desquelles des otages retenus à Gaza et des prisonniers palestiniens détenus par Israël ont été libérés.

L’UE juge “intenable” la situation à Gaza, le Hamas ne voit plus d’intérêt à négocier

La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas a jugé mardi “intenable” la situation à Gaza, à l’heure où un ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahu a prévenu que le territoire palestinien serait “totalement détruit”.Au lendemain de l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de la bande de Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé que des négociations pour une trêve avec Israël n’avaient plus d’intérêt.L’objectif affiché par le gouvernement de Benjamin Netanyahu est de vaincre le Hamas dont l’attaque contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza, et de ramener les otages enlevés ce jour-là et encore retenus dans le territoire palestinien.L’offensive de représailles de l’armée israélienne a dévasté la bande de Gaza, fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Israël qui assiège les 2,4 millions d’habitants à Gaza interdit depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans l’enclave.”L’aide humanitaire doit reprendre immédiatement et ne doit jamais être politisée”, a déclaré Mme Kallas sur X, en rapportant un entretien téléphonique avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar.Ce dernier a plus tôt accusé le Hamas “d’utiliser l’aide humanitaire entrée dans Gaza pour alimenter sa machine de guerre”.L’ONU a de son côté accusé Israël d’utiliser l’aide humanitaire comme “arme” de guerre, en envoyant “des bombes” plutôt que de l’eau et de la nourriture à la population palestinienne.- “Totalement détruite” -Lundi, le gouvernement israélien a annoncé une nouvelle campagne militaire qui prévoit la “conquête” de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l’intérieur du territoire.”Gaza sera totalement détruite”, a affirmé mardi le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, interrogé sur sa vision de l’après-guerre à Gaza. Après avoir été déplacée vers le sud, la population gazaouie commencera à “partir en grand nombre vers des pays tiers”, a-t-il dit lors d’un colloque dans la colonie israélienne d’Ofra, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Toute tentative par Israël d’annexer des territoires à Gaza serait “inacceptable”, a prévenu Londres.Après 38 ans d’occupation, Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 de la bande de Gaza. Après sa prise par le Hamas, il y a imposé un blocus aérien, maritime et terrestre au territoire pendant plus de 15 ans.”Il n’y a aucun sens à engager des négociations, ni à examiner de nouvelles propositions de cessez-le-feu tant que se poursuivent la guerre de la faim et la guerre d’extermination à Gaza”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Malgré le blocage, le Qatar, l’un des médiateurs entre Israël et le Hamas, a dit poursuivre ses efforts en vue d’une trêve.A Gaza, la Défense civile a fait état de 29 morts mardi, dont 22 dans une frappe aérienne israélienne contre une école abritant des personnes déplacées à Bureij, dans le centre du territoire.- “Très très grande annonce” -L’armée israélienne a repris son offensive sur Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas.En Israël, l’armée a lancé un appel à des dizaines de milliers de réservistes pour une expansion de son offensive à Gaza.Mais un haut responsable sécuritaire a affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite du président américain Donald Trump, attendu du 13 au 16 mai au Moyen-Orient.Mardi, M. Trump a promis une “très, très grande annonce” avant son voyage au Moyen-Orient se refusant cependant à donner un quelconque indice sur sa nature.Le président israélien, Isaac Herzog, a estimé que “toutes les parties devraient faire des efforts supplémentaires (…), afin de voir nos otages revenir immédiatement”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.L’offensive israélienne a fait au moins 52.615 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Depuis le début de la guerre, plusieurs séries de tractations difficiles entre le Hamas et Israël ont permis deux trêves -l’une d’une semaine en novembre 2023 et l’autre de deux mois début 2025 – au cours desquelles des otages retenus à Gaza et des prisonniers palestiniens détenus par Israël ont été libérés.

L’UE juge “intenable” la situation à Gaza, le Hamas ne voit plus d’intérêt à négocier

La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas a jugé mardi “intenable” la situation à Gaza, à l’heure où un ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahu a prévenu que le territoire palestinien serait “totalement détruit”.Au lendemain de l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” de la bande de Gaza, le mouvement islamiste palestinien …

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L’Inde déclare la guerre de l’eau au Pakistan en riposte à l’attentat au Cachemire

L’Inde a déclaré mardi la guerre de l’eau au Pakistan en annonçant qu’elle allait “couper l’eau” des fleuves qui prennent leur source sur son territoire et irriguent le Pakistan, en représailles à l’attentat meurtrier commis au Cachemire indien.”L’eau appartenant à l’Inde s’écoulait jusque-là vers l’extérieur, elle sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde et sera utilisée pour le pays”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi lors d’un discours public.L’Inde a suspendu sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec le Pakistan en représailles à l’attentat qui a fait 26 morts le 22 avril dernier dans la ville touristique de Pahalgam, dans le Cachemire indien.Même si l’attaque n’a pas été revendiquée, New Delhi a mis en cause la responsabilité d’Islamabad, qui l’a catégoriquement démentie.A Washington, un porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a indiqué que son pays “continue d’exhorter le Pakistan et l’Inde à travailler à une résolution responsable qui maintienne la paix à long terme et la stabilité régionale en Asie du Sud”.  Les deux pays sont sur le pied de guerre depuis cet attentat, le plus meurtrier visant des civils commis depuis plus de vingt ans dans la partie indienne de cette région à majorité musulmane.Quelques heures avant la déclaration de Narendra Modi, le Pakistan a accusé l’Inde de modifier le débit du fleuve Chenab, l’un des trois placés sous son contrôle selon le traité de 1960.”On a remarqué des changements sur le Chenab qui n’ont rien de naturel (…). Le débit du fleuve, normal, a été considérablement réduit du jour au lendemain”, a déclaré à l’AFP Kazim Pirzada, ministre de l’Irrigation du Pendjab.Après la décision indienne de suspendre unilatéralement le traité, le Pakistan avait prévenu que toute tentative de perturber le débit de ces fleuves serait considérée comme “un acte de guerre”.Située à la frontière de l’Inde, cette province, qui compte près de la moitié des 240 millions de Pakistanais, est le coeur agricole du pays.Signé en 1960, le traité signé par les deux pays nés de leur indépendance sur l’Empire britannique en 1947 partage le contrôle du bassin de six cours d’eau du Cachemire qui se rejoignent en aval pour grossir l’Indus sur le territoire pakistanais.A l’Inde celui des trois fleuves orientaux (Ravi, Beas et Sutlej), au Pakistan celui des trois situés plus à l’ouest (Indus, Jhelum et Chenab, qui traversent la partie indienne du Cachemire), qui représentent à eux seuls 80% du volume total d’eau du bassin.- “S’éloigner du précipice” -Le document accorde à New Delhi le droit d’utiliser les fleuves partagés pour ses barrages ou ses cultures, mais lui interdit de détourner des cours d’eau ou d’altérer le volume d’eau en aval.Pour les experts, le débit des fleuves ne peut pas être interrompu à long terme.Mais, selon le centre de réflexion pakistanais Jinnah Institute, “même de légers changements dans le calendrier – plutôt que dans le volume – des lâchers d’eau peuvent perturber la saison des semis et réduire les rendements agricoles” pakistanais.L’annonce indienne intervient alors que les tensions bilatérales sont au plus haut.De nombreux experts et les populations redoutent une confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires, qui se sont déjà livrées plusieurs guerres.Depuis une dizaine de nuits, soldats indiens et pakistanais échangent des tirs d’armes légères le long de la frontière qui sépare leurs pays. Sans avoir fait de victimes pour l’instant, selon New DelhiCes derniers jours, le Pakistan a de son côté procédé à deux tirs d’essai de missiles sol-sol. Celui conduit samedi concernait un engin d’une portée de 450 km, la distance qui sépare la frontière pakistanaise de la capitale indienne New Delhi.L’Inde doit précisément mener mercredi des exercices de défense civile visant, selon son ministère de l’Information, à préparer la population à “se protéger en cas d’attaque”.Dans ce climat, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exhorté lundi les deux pays à “s’éloigner du précipice”.”Il est essentiel, particulièrement à cette heure critique, d’éviter une confrontation militaire qui pourrait facilement devenir incontrôlable”, a souligné M. Guterres devant la presse.L’Iran a engagé une mission de médiation entre les deux capitales. Après s’être rendu lundi à Islamabad, son ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi est attendu jeudi à New Delhi.burs-pa/djb      

L’Inde déclare la guerre de l’eau au Pakistan en riposte à l’attentat au Cachemire

L’Inde a déclaré mardi la guerre de l’eau au Pakistan en annonçant qu’elle allait “couper l’eau” des fleuves qui prennent leur source sur son territoire et irriguent le Pakistan, en représailles à l’attentat meurtrier commis au Cachemire indien.”L’eau appartenant à l’Inde s’écoulait jusque-là vers l’extérieur, elle sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde …

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