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La Thaïlande prête au “dialogue” avec le Cambodge pour mettre fin au conflit

La Thaïlande s’est déclarée prête samedi soir à conclure un cessez-le-feu avec le Cambodge et entamer un “dialogue bilatéral” visant à mettre fin aux combats les plus meurtriers entre les deux pays depuis plus d’une décennie. Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est ont échangé des tirs d’artillerie lourde pour la troisième journée consécutive samedi, alors qu’un conflit frontalier a fait au moins 33 morts et déplacé plus de 150.000 personnes. “La Thaïlande accepte en principe de mettre en place un cessez-le-feu”, a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi. Cette annonce fait suite à un message publié par le président américain Donald Trump, qui a déclaré avoir discuté avec le dirigeant cambodgien Hun Manet et le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai, et que les deux parties avaient convenu de se rencontrer et de “trouver rapidement” un accord de cessez-le-feu.Le ministère thaïlandais a confirmé un appel téléphonique entre MM. Trump et Phumtham, et a souligné qu’en ce qui concerne un éventuel cessez-le-feu, “la Thaïlande souhaiterait voir une intention sincère de la part du Cambodge”. Il a déclaré que M. Phumtham avait demandé à M. Trump de “transmettre au Cambodge que la Thaïlande souhaite organiser un dialogue bilatéral dès que possible afin de mettre en place des mesures et des procédures pour le cessez-le-feu et la résolution pacifique du conflit”.Ce différend frontalier couve de longue date et a dégénéré jeudi en affrontements impliquant des avions de combat, des chars, des troupes au sol et l’artillerie. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence.Samedi, le ministère de la Défense à Phnom Penh a affirmé que 13 personnes avaient été tuées et 71 autres blessées du côté cambodgien. La Thaïlande dénombre quant à elle 20 morts sur son sol, parmi lesquels six soldats.Au total, le bilan dépasse celui de la précédente série d’affrontements frontaliers majeurs entre les deux pays, qui avaient fait 28 morts entre 2008 et 2011.Donald Trump avait annoncé, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.”Ils ont convenu de se rencontrer immédiatement et de trouver rapidement un accord de cessez-le-feu”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.- Tirs d’artillerie -A l’issue de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi à New York, l’ambassadeur cambodgien aux Nations unies, Chhea Keo, avait déjà fait savoir que son pays souhaitait un cessez-le-feu.”Le Cambodge a demandé un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et nous avons également appelé à un règlement pacifique du conflit”, avait-il dit à la presse.Vendredi, avant la réunion aux Nations unies, la Thaïlande avait dit laisser la porte ouverte à des négociations, avec la Malaisie comme possible intermédiaire. Ce dernier pays préside l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.Les heurts ont éclaté au niveau de temples vieux de plusieurs siècles, avant que les combats ne se propagent le long de la frontière, une ligne de crête de collines recouvertes d’arbres, entourées de jungle et de cultures de caoutchouc, de riz et d’ail.Les deux camps ont signalé des combats vers 05H00 (22H00 GMT vendredi) sur la côte. Phnom Penh a accusé les forces thaïlandaises d’avoir tiré “cinq obus d’artillerie lourde” en plusieurs endroits dans la province de Pursat, frontalière de la Thaïlande.Des journalistes de l’AFP présents dans la ville cambodgienne de Samraong, près de la frontière, ont entendu des tirs d’artillerie samedi.Un villageois thaïlandais réfugié à l’intérieur d’un abri joint au téléphone dans la province de Sisaket, à quelque 10 km de la frontière, a lui aussi évoqué le grondement des canons.”Je veux juste que cela se termine le plus rapidement possible”, a déclaré Sutian Phiewchan à l’AFP.Les affrontements ont contraint plus de 138.000 personnes à évacuer les régions thaïlandaises adossées à la frontière, tandis qu’au Cambodge, plus de 35.000 personnes ont dû fuir leur domicile.L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, une personnalité influente dans le royaume, s’est rendu samedi dans plusieurs abris pour y rencontrer des personnes évacuées.”L’armée a besoin d’achever ses opérations avant que tout dialogue ne puisse avoir lieu”, a lancé M. Thaksin devant la presse.Ces combats constituent une escalade majeure dans le conflit entre le Cambodge et la Thaïlande au sujet de leur frontière commune de 800 kilomètres. Les deux Etats contestent son tracé, défini à l’époque de l’Indochine française.Une décision de la Cour internationale de justice des Nations unies en 2013 a réglé le problème pendant plus d’une décennie mais la crise actuelle a éclaté en mai lorsqu’un soldat cambodgien a été tué au cours d’un échange nocturne de tirs dans la zone dite du “Triangle d’émeraude”.Les relations entre Bangkok et Phnom Penh se sont particulièrement détériorées le mois dernier lorsque l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen a diffusé l’enregistrement de propos tenus par la cheffe du gouvernement thaïlandais d’alors, Paetongtarn Shinawatra, au sujet du différend frontalier.burx-pdw/ial/liu

La Thaïlande prête au “dialogue” avec le Cambodge pour mettre fin au conflit

La Thaïlande s’est déclarée prête samedi soir à conclure un cessez-le-feu avec le Cambodge et entamer un “dialogue bilatéral” visant à mettre fin aux combats les plus meurtriers entre les deux pays depuis plus d’une décennie. Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est ont échangé des tirs d’artillerie lourde pour la troisième journée consécutive samedi, alors qu’un conflit frontalier a fait au moins 33 morts et déplacé plus de 150.000 personnes. “La Thaïlande accepte en principe de mettre en place un cessez-le-feu”, a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi. Cette annonce fait suite à un message publié par le président américain Donald Trump, qui a déclaré avoir discuté avec le dirigeant cambodgien Hun Manet et le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai, et que les deux parties avaient convenu de se rencontrer et de “trouver rapidement” un accord de cessez-le-feu.Le ministère thaïlandais a confirmé un appel téléphonique entre MM. Trump et Phumtham, et a souligné qu’en ce qui concerne un éventuel cessez-le-feu, “la Thaïlande souhaiterait voir une intention sincère de la part du Cambodge”. Il a déclaré que M. Phumtham avait demandé à M. Trump de “transmettre au Cambodge que la Thaïlande souhaite organiser un dialogue bilatéral dès que possible afin de mettre en place des mesures et des procédures pour le cessez-le-feu et la résolution pacifique du conflit”.Ce différend frontalier couve de longue date et a dégénéré jeudi en affrontements impliquant des avions de combat, des chars, des troupes au sol et l’artillerie. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence.Samedi, le ministère de la Défense à Phnom Penh a affirmé que 13 personnes avaient été tuées et 71 autres blessées du côté cambodgien. La Thaïlande dénombre quant à elle 20 morts sur son sol, parmi lesquels six soldats.Au total, le bilan dépasse celui de la précédente série d’affrontements frontaliers majeurs entre les deux pays, qui avaient fait 28 morts entre 2008 et 2011.Donald Trump avait annoncé, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.”Ils ont convenu de se rencontrer immédiatement et de trouver rapidement un accord de cessez-le-feu”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.- Tirs d’artillerie -A l’issue de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi à New York, l’ambassadeur cambodgien aux Nations unies, Chhea Keo, avait déjà fait savoir que son pays souhaitait un cessez-le-feu.”Le Cambodge a demandé un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et nous avons également appelé à un règlement pacifique du conflit”, avait-il dit à la presse.Vendredi, avant la réunion aux Nations unies, la Thaïlande avait dit laisser la porte ouverte à des négociations, avec la Malaisie comme possible intermédiaire. Ce dernier pays préside l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.Les heurts ont éclaté au niveau de temples vieux de plusieurs siècles, avant que les combats ne se propagent le long de la frontière, une ligne de crête de collines recouvertes d’arbres, entourées de jungle et de cultures de caoutchouc, de riz et d’ail.Les deux camps ont signalé des combats vers 05H00 (22H00 GMT vendredi) sur la côte. Phnom Penh a accusé les forces thaïlandaises d’avoir tiré “cinq obus d’artillerie lourde” en plusieurs endroits dans la province de Pursat, frontalière de la Thaïlande.Des journalistes de l’AFP présents dans la ville cambodgienne de Samraong, près de la frontière, ont entendu des tirs d’artillerie samedi.Un villageois thaïlandais réfugié à l’intérieur d’un abri joint au téléphone dans la province de Sisaket, à quelque 10 km de la frontière, a lui aussi évoqué le grondement des canons.”Je veux juste que cela se termine le plus rapidement possible”, a déclaré Sutian Phiewchan à l’AFP.Les affrontements ont contraint plus de 138.000 personnes à évacuer les régions thaïlandaises adossées à la frontière, tandis qu’au Cambodge, plus de 35.000 personnes ont dû fuir leur domicile.L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, une personnalité influente dans le royaume, s’est rendu samedi dans plusieurs abris pour y rencontrer des personnes évacuées.”L’armée a besoin d’achever ses opérations avant que tout dialogue ne puisse avoir lieu”, a lancé M. Thaksin devant la presse.Ces combats constituent une escalade majeure dans le conflit entre le Cambodge et la Thaïlande au sujet de leur frontière commune de 800 kilomètres. Les deux Etats contestent son tracé, défini à l’époque de l’Indochine française.Une décision de la Cour internationale de justice des Nations unies en 2013 a réglé le problème pendant plus d’une décennie mais la crise actuelle a éclaté en mai lorsqu’un soldat cambodgien a été tué au cours d’un échange nocturne de tirs dans la zone dite du “Triangle d’émeraude”.Les relations entre Bangkok et Phnom Penh se sont particulièrement détériorées le mois dernier lorsque l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen a diffusé l’enregistrement de propos tenus par la cheffe du gouvernement thaïlandais d’alors, Paetongtarn Shinawatra, au sujet du différend frontalier.burx-pdw/ial/liu

La Thaïlande prête au “dialogue” avec le Cambodge pour mettre fin au conflit

La Thaïlande s’est déclarée prête samedi soir à conclure un cessez-le-feu avec le Cambodge et entamer un “dialogue bilatéral” visant à mettre fin aux combats les plus meurtriers entre les deux pays depuis plus d’une décennie. Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est ont échangé des tirs d’artillerie lourde pour la troisième journée consécutive samedi, alors …

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Les affrontements entre Cambodge et Thaïlande font 33 morts, les parties prêtes à se rencontrer selon Trump

Les combats frontaliers entre le Cambodge et la Thaïlande ont fait 33 morts de part et d’autre de la frontière, selon les derniers bilans disponibles samedi, mais les belligérants sont prêts à se rencontrer en vue d’un cessez-le-feu selon le président américain Donald Trump.Ce différend frontalier couve de longue date et a dégénéré jeudi en affrontements impliquant des avions de combat, des chars, des troupes au sol et l’artillerie. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence.Samedi, le ministère de la Défense à Phnom Penh a affirmé que 13 personnes avaient été tuées et 71 autres blessées du côté cambodgien. La Thaïlande dénombre quant à elle 20 morts sur son sol, parmi lesquels six soldats.Donald Trump a annoncé samedi, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.”Ils ont convenu de se rencontrer immédiatement et de trouver rapidement un accord de cessez-le-feu”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.Donald Trump, qui se trouve en Ecosse, a salué deux “très bonnes conversations” et dit espérer que les deux voisins “s’entendront pendant encore de nombreuses années”.Dans un post publié plus tôt, Donald Trump avait assuré que “la Thaïlande, comme le Cambodge, veut un cessez-le-feu immédiat et la PAIX”.- Tirs d’artillerie -Au total, le bilan dépasse celui de la précédente série d’affrontements frontaliers majeurs entre les deux pays, qui avaient fait 28 morts entre 2008 et 2011.Les heurts ont éclaté au niveau de temples vieux de plusieurs siècles, avant que les combats ne se propagent le long de la frontière, une ligne de crête de collines recouvertes d’arbres, entourées de jungle et de cultures de caoutchouc, de riz et d’ail.Les deux camps ont signalé des combats vers 05H00 (22H00 GMT vendredi) sur la côte. Phnom Penh a accusé les forces thaïlandaises d’avoir tiré “cinq obus d’artillerie lourde” en plusieurs endroits dans la province de Pursat, frontalière de la Thaïlande.Des journalistes de l’AFP présents dans la ville cambodgienne de Samraong, près de la frontière, ont entendu des tirs d’artillerie samedi.Un villageois thaïlandais réfugié à l’intérieur d’un abri joint au téléphone dans la province de Sisaket, à quelque 10 km de la frontière, a lui aussi évoqué le grondement des canons.”Je veux juste que cela se termine le plus rapidement possible”, a déclaré Sutian Phiewchan à l’AFP.Les affrontements ont contraint plus de 138.000 personnes à évacuer les régions thaïlandaises adossées à la frontière, tandis qu’au Cambodge, plus de 35.000 personnes ont dû fuir leur domicile.A l’issue de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi à New York, l’ambassadeur cambodgien aux Nations unies, Chhea Keo, a fait savoir que son pays souhaitait un cessez-le-feu.”Le Cambodge a demandé un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et nous avons également appelé à un règlement pacifique du conflit”, a-t-il dit à la presse.- Différend frontalier -Le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Maris Sangiamposa a appelé samedi le Cambodge à faire preuve d’une “véritable sincérité pour mettre fin au conflit”.”J’exhorte le Cambodge à cesser de violer la souveraineté thaïlandaise” et à se tourner vers le “dialogue bipartite”, a dit le ministre à la presse.Vendredi, avant la réunion aux Nations unies, la Thaïlande avait dit laisser la porte ouverte à des négociations, avec la Malaisie comme possible intermédiaire.Ce dernier pays préside l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, une personnalité influente dans le royaume, s’est rendu samedi dans plusieurs abris pour y rencontrer des personnes évacuées.”L’armée a besoin d’achever ses opérations avant que tout dialogue ne puisse avoir lieu”, a lancé M. Thaksin devant la presse.Ces combats constituent une escalade majeure dans le conflit entre le Cambodge et la Thaïlande au sujet de leur frontière commune de 800 kilomètres. Les deux Etats contestent son tracé, défini à l’époque de l’Indochine française.Une décision de la Cour internationale de justice des Nations unies en 2013 a réglé le problème pendant plus d’une décennie mais la crise actuelle a éclaté en mai lorsqu’un soldat cambodgien a été tué au cours d’un échange nocturne de tirs dans la zone dite du “Triangle d’émeraude”.Les relations entre Bangkok et Phnom Penh se sont particulièrement détériorées le mois dernier lorsque l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen a diffusé l’enregistrement de propos tenus par la cheffe du gouvernement thaïlandais d’alors, Paetongtarn Shinawatra, au sujet du différend frontalier.burx-pdw/jnd/bds/ial/liu

Les affrontements entre Cambodge et Thaïlande font 33 morts, les parties prêtes à se rencontrer selon Trump

Les combats frontaliers entre le Cambodge et la Thaïlande ont fait 33 morts de part et d’autre de la frontière, selon les derniers bilans disponibles samedi, mais les belligérants sont prêts à se rencontrer en vue d’un cessez-le-feu selon le président américain Donald Trump.Ce différend frontalier couve de longue date et a dégénéré jeudi en affrontements impliquant des avions de combat, des chars, des troupes au sol et l’artillerie. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence.Samedi, le ministère de la Défense à Phnom Penh a affirmé que 13 personnes avaient été tuées et 71 autres blessées du côté cambodgien. La Thaïlande dénombre quant à elle 20 morts sur son sol, parmi lesquels six soldats.Donald Trump a annoncé samedi, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.”Ils ont convenu de se rencontrer immédiatement et de trouver rapidement un accord de cessez-le-feu”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.Donald Trump, qui se trouve en Ecosse, a salué deux “très bonnes conversations” et dit espérer que les deux voisins “s’entendront pendant encore de nombreuses années”.Dans un post publié plus tôt, Donald Trump avait assuré que “la Thaïlande, comme le Cambodge, veut un cessez-le-feu immédiat et la PAIX”.- Tirs d’artillerie -Au total, le bilan dépasse celui de la précédente série d’affrontements frontaliers majeurs entre les deux pays, qui avaient fait 28 morts entre 2008 et 2011.Les heurts ont éclaté au niveau de temples vieux de plusieurs siècles, avant que les combats ne se propagent le long de la frontière, une ligne de crête de collines recouvertes d’arbres, entourées de jungle et de cultures de caoutchouc, de riz et d’ail.Les deux camps ont signalé des combats vers 05H00 (22H00 GMT vendredi) sur la côte. Phnom Penh a accusé les forces thaïlandaises d’avoir tiré “cinq obus d’artillerie lourde” en plusieurs endroits dans la province de Pursat, frontalière de la Thaïlande.Des journalistes de l’AFP présents dans la ville cambodgienne de Samraong, près de la frontière, ont entendu des tirs d’artillerie samedi.Un villageois thaïlandais réfugié à l’intérieur d’un abri joint au téléphone dans la province de Sisaket, à quelque 10 km de la frontière, a lui aussi évoqué le grondement des canons.”Je veux juste que cela se termine le plus rapidement possible”, a déclaré Sutian Phiewchan à l’AFP.Les affrontements ont contraint plus de 138.000 personnes à évacuer les régions thaïlandaises adossées à la frontière, tandis qu’au Cambodge, plus de 35.000 personnes ont dû fuir leur domicile.A l’issue de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi à New York, l’ambassadeur cambodgien aux Nations unies, Chhea Keo, a fait savoir que son pays souhaitait un cessez-le-feu.”Le Cambodge a demandé un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et nous avons également appelé à un règlement pacifique du conflit”, a-t-il dit à la presse.- Différend frontalier -Le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Maris Sangiamposa a appelé samedi le Cambodge à faire preuve d’une “véritable sincérité pour mettre fin au conflit”.”J’exhorte le Cambodge à cesser de violer la souveraineté thaïlandaise” et à se tourner vers le “dialogue bipartite”, a dit le ministre à la presse.Vendredi, avant la réunion aux Nations unies, la Thaïlande avait dit laisser la porte ouverte à des négociations, avec la Malaisie comme possible intermédiaire.Ce dernier pays préside l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, une personnalité influente dans le royaume, s’est rendu samedi dans plusieurs abris pour y rencontrer des personnes évacuées.”L’armée a besoin d’achever ses opérations avant que tout dialogue ne puisse avoir lieu”, a lancé M. Thaksin devant la presse.Ces combats constituent une escalade majeure dans le conflit entre le Cambodge et la Thaïlande au sujet de leur frontière commune de 800 kilomètres. Les deux Etats contestent son tracé, défini à l’époque de l’Indochine française.Une décision de la Cour internationale de justice des Nations unies en 2013 a réglé le problème pendant plus d’une décennie mais la crise actuelle a éclaté en mai lorsqu’un soldat cambodgien a été tué au cours d’un échange nocturne de tirs dans la zone dite du “Triangle d’émeraude”.Les relations entre Bangkok et Phnom Penh se sont particulièrement détériorées le mois dernier lorsque l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen a diffusé l’enregistrement de propos tenus par la cheffe du gouvernement thaïlandais d’alors, Paetongtarn Shinawatra, au sujet du différend frontalier.burx-pdw/jnd/bds/ial/liu

Prochaine reprise des parachutages d’aide sur la bande de Gaza affamée

Les parachutages d’aide humanitaire sur la bande de Gaza affamée devraient reprendre après l’annonce samedi du Royaume-Uni et des Emirats qu’ils se préparaient à de telles opérations, au moment où Israël fait face à une pression internationale croissante pour débloquer l’entrée de l’aide.La Défense civile du territoire palestinien a annoncé samedi la mort de 27 personnes dans des bombardements et des tirs israéliens, tandis qu’un bateau transportant des militants propalestiniens se rapprochait des côtes de Gaza, dans l’intention d’y accoster dimanche en dépit du blocus israélien.Le Handala, parti de Syracuse, en Sicile, chargé de matériel médical, de nourriture, d’équipements pour enfants et de médicaments, se trouvait samedi à 105 milles nautiques (194 kilomètres) de Gaza, selon la Flottille pour la liberté, le mouvement international de soutien aux Palestiniens qui organise cette mission.Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.L’ONU et des ONG s’alarment à présent d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.Samedi, le Royaume-Uni a annoncé se préparer à larguer de l’aide et à évacuer des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”, en collaboration avec “des partenaires tels que la Jordanie”.Les Emirats arabes unis ont déclaré de leur côté qu’ils reprenaient “immédiatement” les parachutages.Un responsable israélien avait affirmé la veille que des largages d’aide humanitaire allaient reprendre rapidement, “sous la coordination des Emirats arabes unis et de la Jordanie”.Vendredi, Paris, Berlin et Londres avaient exhorté Israël à “lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide”. – “Coûteux, inefficaces” -Les Emirats, la Jordanie, la France et d’autres pays avaient déjà participé à des parachutages d’aide sur Gaza en 2024, parfois jugés dangereux et imposant une logistique complexe pour un volume d’aide limité. De nombreux responsables humanitaires avaient alors souligné qu’ils ne pouvaient se substituer à l’acheminement de l’aide par voie terrestre. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a estimé samedi que la reprise des parachutages constituait une réponse “inefficace” à la catastrophe humanitaire en cours.”Les largages aériens ne mettront pas fin à la famine qui s’aggrave. Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés”, a-t-il déclaré.Samedi, la Défense civile a annoncé la mort de 27 personnes, notamment dans des frappes israéliennes à Gaza-ville, dans le nord, dans le secteur de Khan Younès, dans le sud, et dans le camp de Nousseirat, dans le centre de Gaza.Selon cette organisation de secouristes, trois personnes ont été tuées par des tirs israéliens alors qu’elles attendaient de l’aide humanitaire, dont l’une tuée quand les soldats ont ouvert le feu sur un groupe de civils réunis au nord-ouest de Gaza-ville.Des témoins ont indiqué à l’AFP que plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture.L’un d’eux, Abou Samir Hamoudeh, 42 ans, a affirmé que l’armée avait ouvert le feu “lorsque les gens ont tenté de s’approcher du point de distribution” situé près d’un poste militaire.Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a affirmé qu’elle se renseignait.Dans un communiqué, elle a affirmé que l’aviation avait frappé “plus de 100 cibles terroristes” en 24 heures.Les restrictions imposées aux médias par Israël et les difficultés d’accès à plusieurs zones empêchent l’AFP de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.733 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Â