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Israël approuve un plan prévoyant la “conquête” de la bande de Gaza

Israël a annoncé lundi une nouvelle campagne militaire sur la bande de Gaza, qui prévoit la “conquête” du territoire palestinien et nécessitera, selon l’armée, le déplacement interne de “la plupart” de ses habitants.Cette extension des opérations militaires, approuvée par le cabinet de guerre israélien après 19 mois de guerre contre le Hamas, prévoit “la conquête de la bande de Gaza et le contrôle des territoires” saisis, selon une source officielle.Dimanche soir, l’armée avait confirmé le rappel de “dizaines de milliers de réservistes”.”L’opération inclut une attaque de grande envergure” et “le déplacement de la plupart de la population de la bande de Gaza” hors des zones de combat, a déclaré le général de brigade Effi Defrin, porte-parole de l’armée israélienne.La bande de Gaza, dont la quasi totalité des habitants ont déjà été déplacés à plusieurs reprises depuis le début de la guerre, est soumise à un blocus hermétique par Israël depuis le 2 mars et en proie à une grave crise humanitaire.Pour Aouni Aouad, qui vit sous une tente dans le sud du territoire, l’annonce du plan israélien ne devrait guère changer le quotidien de centaines de milliers de déplacés qui luttent pour survivre.”Israël n’a cessé ni la guerre, ni les tueries, ni les bombardements, ni la destruction, ni le siège ou la famine qui se poursuivent chaque jour”, souligne cet homme d’une quarantaine d’années. “Alors comment peut-il parler d’intensification des opérations militaires?” – “Danger de mort” -Les Nations unies ne cessent d’alerter sur la catastrophe humanitaire et le risque de famine auxquels sont exposés les quelque 2,4 millions d’habitants de Gaza.Lundi, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit “alarmé” par le plan israélien.Mais le cabinet estime qu’il y a “actuellement suffisamment de nourriture” à Gaza et a consenti à la “possibilité d’une distribution humanitaire” si cela venait à être “nécessaire”, a indiqué la source officielle.L’objectif affiché par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, est toujours de “vaincre” le mouvement islamiste Hamas, qui a déclenché la guerre avec son attaque sans précédent du 7 octobre 2023, et de “ramener les otages” enlevés ce jour-là.Selon un haut responsable sécuritaire, le temps des préparatifs militaires autorise une fenêtre pour la négociation d’un accord de libération des otages, d’ici “à la fin de la visite du président américain” Donald Trump au Moyen-Orient, prévue du 13 au 16 mai.”Contrairement aux souhaits de plus de 70% de la population”, le gouvernement a décidé de mettre “tous les otages en danger de mort”, a commenté le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, dénonçant un plan qui “menace également la vie de nos soldats”.Les combats à Gaza ont entraîné la mort de plus de 850 soldats israéliens.Pendant la réunion du cabinet, M. Netanyahu a dit vouloir “promouvoir le plan Trump visant au départ volontaire des habitants de Gaza”, selon la source officielle.Début février, M. Trump avait lancé l’idée d’une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”, après en avoir expulsé la population.Ce projet avait suscité un tollé international, mais les autorités israéliennes s’y réfèrent régulièrement et ont créé une agence spéciale pour permettre aux Palestiniens de quitter la bande de Gaza.”La seule aide qui doit entrer dans Gaza est celle destinée à favoriser l’émigration volontaire”, a déclaré Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité intérieure et figure de l’extrême droite.- “Chantage” -Israël accuse le Hamas de détourner l’aide humanitaire et justifie son blocus par la nécessité de faire pression sur le mouvement pour qu’il libère les otages.”Le plan qui nous est présenté signifie que de vastes zones de Gaza (…) resteront privées d’approvisionnement”, a noté le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), rejetant un projet qui “contrevient aux principes humanitaires fondamentaux”.Lundi, le Hamas a accusé Israël de “chantage” à l’aide humanitaire.L’armée israélienne a repris son offensive sur la bande de Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Le Hamas retient également la dépouille d’un soldat israélien tué lors d’une précédente guerre à Gaza, en 2014.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 52.567 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.

Israël approuve un plan prévoyant la “conquête” de la bande de Gaza

Israël a annoncé lundi une nouvelle campagne militaire sur la bande de Gaza, qui prévoit la “conquête” du territoire palestinien et nécessitera, selon l’armée, le déplacement interne de “la plupart” de ses habitants.Cette extension des opérations militaires, approuvée par le cabinet de guerre israélien après 19 mois de guerre contre le Hamas, prévoit “la conquête de la bande de Gaza et le contrôle des territoires” saisis, selon une source officielle.Dimanche soir, l’armée avait confirmé le rappel de “dizaines de milliers de réservistes”.”L’opération inclut une attaque de grande envergure” et “le déplacement de la plupart de la population de la bande de Gaza” hors des zones de combat, a déclaré le général de brigade Effi Defrin, porte-parole de l’armée israélienne.La bande de Gaza, dont la quasi totalité des habitants ont déjà été déplacés à plusieurs reprises depuis le début de la guerre, est soumise à un blocus hermétique par Israël depuis le 2 mars et en proie à une grave crise humanitaire.Pour Aouni Aouad, qui vit sous une tente dans le sud du territoire, l’annonce du plan israélien ne devrait guère changer le quotidien de centaines de milliers de déplacés qui luttent pour survivre.”Israël n’a cessé ni la guerre, ni les tueries, ni les bombardements, ni la destruction, ni le siège ou la famine qui se poursuivent chaque jour”, souligne cet homme d’une quarantaine d’années. “Alors comment peut-il parler d’intensification des opérations militaires?” – “Danger de mort” -Les Nations unies ne cessent d’alerter sur la catastrophe humanitaire et le risque de famine auxquels sont exposés les quelque 2,4 millions d’habitants de Gaza.Lundi, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit “alarmé” par le plan israélien.Mais le cabinet estime qu’il y a “actuellement suffisamment de nourriture” à Gaza et a consenti à la “possibilité d’une distribution humanitaire” si cela venait à être “nécessaire”, a indiqué la source officielle.L’objectif affiché par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, est toujours de “vaincre” le mouvement islamiste Hamas, qui a déclenché la guerre avec son attaque sans précédent du 7 octobre 2023, et de “ramener les otages” enlevés ce jour-là.Selon un haut responsable sécuritaire, le temps des préparatifs militaires autorise une fenêtre pour la négociation d’un accord de libération des otages, d’ici “à la fin de la visite du président américain” Donald Trump au Moyen-Orient, prévue du 13 au 16 mai.”Contrairement aux souhaits de plus de 70% de la population”, le gouvernement a décidé de mettre “tous les otages en danger de mort”, a commenté le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, dénonçant un plan qui “menace également la vie de nos soldats”.Les combats à Gaza ont entraîné la mort de plus de 850 soldats israéliens.Pendant la réunion du cabinet, M. Netanyahu a dit vouloir “promouvoir le plan Trump visant au départ volontaire des habitants de Gaza”, selon la source officielle.Début février, M. Trump avait lancé l’idée d’une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”, après en avoir expulsé la population.Ce projet avait suscité un tollé international, mais les autorités israéliennes s’y réfèrent régulièrement et ont créé une agence spéciale pour permettre aux Palestiniens de quitter la bande de Gaza.”La seule aide qui doit entrer dans Gaza est celle destinée à favoriser l’émigration volontaire”, a déclaré Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité intérieure et figure de l’extrême droite.- “Chantage” -Israël accuse le Hamas de détourner l’aide humanitaire et justifie son blocus par la nécessité de faire pression sur le mouvement pour qu’il libère les otages.”Le plan qui nous est présenté signifie que de vastes zones de Gaza (…) resteront privées d’approvisionnement”, a noté le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), rejetant un projet qui “contrevient aux principes humanitaires fondamentaux”.Lundi, le Hamas a accusé Israël de “chantage” à l’aide humanitaire.L’armée israélienne a repris son offensive sur la bande de Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Le Hamas retient également la dépouille d’un soldat israélien tué lors d’une précédente guerre à Gaza, en 2014.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 52.567 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.

Israël approuve un plan prévoyant la “conquête” de la bande de Gaza

Israël a annoncé lundi une nouvelle campagne militaire sur la bande de Gaza, qui prévoit la “conquête” du territoire palestinien et nécessitera, selon l’armée, le déplacement interne de “la plupart” de ses habitants.Cette extension des opérations militaires, approuvée par le cabinet de guerre israélien après 19 mois de guerre contre le Hamas, prévoit “la conquête …

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SOS Méditerranée porte secours à 108 personnes au large de la Libye

L’Ocean Viking, navire ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru dans la nuit de dimanche à lundi 108 personnes, dont un bébé de 11 mois, au large de la Libye, a annoncé lundi l’ONG basée à Marseille.”Les personnes étaient à bord de deux embarcations en fibre de verre, toutes deux surchargées”, dans la zone de …

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SOS Méditerranée porte secours à 108 personnes au large de la Libye

L’Ocean Viking, navire ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru dans la nuit de dimanche à lundi 108 personnes, dont un bébé de 11 mois, au large de la Libye, a annoncé lundi l’ONG basée à Marseille.”Les personnes étaient à bord de deux embarcations en fibre de verre, toutes deux surchargées”, dans la zone de recherche et de sauvetage libyenne, a expliqué l’ONG dans un communiqué.Beaucoup de personnes secourues souffraient d’épuisement et du mal de mer et ont été prise en charge en urgence par l’équipe médicale de l’Ocean Viking, a ajouté l’ONG.En 2024, 2.475 personnes tentant de rejoindre l’Europe ont disparu ou sont décédées en mer Méditerranée, dont la grande majorité en Méditerranée centrale, l’une des routes migratoires les plus mortelles au monde, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Elles sont déjà près de 500 depuis le début de 2025.

Face au “diktat” de Trump, la France et l’UE investissent pour attirer les chercheurs

Face au “diktat” de l’administration Trump en matière de recherche, Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron ont annoncé lundi des enveloppes de plusieurs centaines de millions d’euros pour attirer en Europe et en France les scientifiques étrangers, particulièrement menacés aux Etats-Unis.Remettre en cause le rôle de la science “est une énorme erreur d’appréciation”, a estimé la présidente de la Commission européenne, en clôture de l’événement “Choose Europe for science” organisé à Paris à l’initiative du président français.”Personne ne pouvait penser que cette très grande démocratie du monde, dont le modèle économique repose si fortement sur la science libre”, “allait faire une telle erreur”, a abondé M. Macron, dénonçant tout “diktat qui consisterait à dire qu’un gouvernement” puisse interdire “de chercher ceci ou cela”.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son administration, entre libertés académique et de recherche minées, financements sabrés. Et nombre de scientifiques s’interrogent sur la possibilité de poursuivre leurs recherches ailleurs.Pour les inciter à “choisir l’Europe”, la Commission européenne va proposer “une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros” pour la période 2025-2027, a déclaré sa présidente dans les locaux du prestigieux campus universitaire de La Sorbonne, au cÅ“ur de Paris.  – 3% du PIB -Vantant les “investissements stables et soutenus” et l'”infrastructure” favorables à la recherche en Europe, Ursula von der Leyen a annoncé des mesures pour pallier ses “lacunes”, notamment “une nouvelle +super-subvention+ d’une durée de sept ans” ainsi que le doublement jusqu’en 2027 du “complément” versé aux bourses de recherche. “A moyen et long terme: avec nos Etats membres, nous voulons atteindre l’objectif de 3% du PIB (produit intérieur brut, ndlr) pour l’investissement dans la recherche et le développement d’ici à 2030″, a-t-elle ajouté. En répétant sa volonté d'”inscrire la liberté de la recherche scientifique dans le droit au moyen d’un nouvel acte législatif sur l’Espace européen de la recherche”.De son côté, Emmanuel Macron a annoncé 100 millions d’euros “supplémentaires”. Ils serviront à “cofinancer des recrutements dans les établissements français” et seront financés par une réserve du programme d’investissement public France 2030 qui n’était jusqu’ici pas affectée, a précisé l’Elysée. “Cela passera par un engagement du secteur privé et de certaines collectivités locales pour accompagner ces cofinancements”, a précisé la présidence.L’Union européenne accueille déjà “25% des chercheurs mondiaux” et “chaque euro investi aujourd’hui à travers le programme-cadre Horizon Europe générera 11 euros de gain de PIB d’ici 2045″, a rappelé en ouverture de la conférence la commissaire européenne pour la Recherche Ekaterina Zaharieva.”C’est le genre d’engagement audacieux envers la recherche dont le monde a besoin en ce moment”, a salué auprès de l’AFP Krutika Kuppalli, spécialiste en maladies infectieuses dans une université texane.- “Duplicité” -Le chef de l’Etat avait annoncé la tenue de cette conférence mi-avril, au moment où était lancée une plateforme Choose France for Science, qui a depuis “suscité plus de 30.000 connexions, dont un tiers depuis les Etats-Unis”, a-t-il indiqué. L’initiative a fait grincer les dents des syndicats français de l’enseignement supérieur et de la recherche qui dénoncent le “sous-financement chronique” du secteur, des “regroupements forcés” d’établissements, mais aussi “des atteintes quasi incessantes à la liberté académique”, en rappelant les polémiques sur le wokisme à l’université. Pour le directeur de l’Inserm, Didier Samuel, “il y a eu un réinvestissement sur la recherche” ces dernières années mais “on n’a pas encore comblé le trou”. Il “faut qu’on maintienne” cette dynamique et qu'”on l’amplifie”, a-t-il estimé sur franceinfo.Les financements supplémentaires annoncés devront “nécessairement bénéficier à l’ensemble de la communauté de la recherche française et européenne”, a réagi auprès de l’AFP Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur, qui a déjà reçu “de nombreuses candidatures de très haut niveau”.Ces investissements ainsi que “la simplification des dispositifs d’accueil des scientifiques sont essentiels” afin de renforcer l’attractivité de l’Europe, a noté pour sa part le Pr. Alain Puisieux, président du directoire de l’Institut Curie.Ces annonces permettent “d’exprimer un certain degré de solidarité à nos collègues en difficulté”, a estimé l’immunologue Alain Fischer, lors d’une conférence de presse organisée par le collectif de chercheurs Stand up for Science France. A ses côtés, le physicien Bruno Andreotti a, lui, dénoncé une “forme de duplicité” quand la recherche subit des coupes budgétaires en France et dans plusieurs pays européens, appelant à “renouer avec des politiques d’investissement”.En France, “des efforts considérables ont été faits ces dernières années” et “vont continuer”, a assuré le ministre de la Recherche Philippe Baptiste sur Franceinfo, rappelant que le budget de la recherche publique était de “20 milliards d’euros par an”.