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Nouvelles frappes américaines au Yémen, 16 blessés selon les Houthis

Les Etats-Unis ont mené lundi avant l’aube de nouvelles frappes sur la capitale du Yémen, ont indiqué les rebelles houthis qui ont revendiqué un tir de missile inédit la veille contre le principal aéroport international d’Israël.C’est la première fois qu’un missile tiré par les Houthis frappe directement à l’intérieur du périmètre de l’aéroport Ben Gourion près de Tel-Aviv, selon un porte-parole militaire israélien. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis de riposter contre les Houthis et l’Iran, leur allié.Principal soutien d’Israël, les Etats-Unis ont intensifié leurs attaques contre les Houthis depuis le retour de Donald Trump en janvier à la Maison Blanche. Le Pentagone a affirmé fin avril avoir frappé un millier de cibles des Houthis au Yémen depuis le 15 mars et tué de nombreux combattants et dirigeants rebelles.Avant l’aube, les rebelles yéménites ont affirmé qu’une dizaine de frappes américaines avaient visé la capitale Sanaa, aux mains des Houthis qui contrôlent aussi de larges pans du pays en guerre.”Seize citoyens ont été blessés dans l’attaque américaine sur Sanaa”, a affirmé l’agence de presse des rebelles, Saba, en citant leur ministère de la Santé.Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les Houthis ont revendiqué des dizaines d’attaques de missiles et de drones contre Israël, situé à plus de 1.800 km, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. La quasi-totalité des tirs ont été interceptés par l’armée israélienne.Ils ont aussi mené des attaques contre des navires qu’ils estiment liés à Israël en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, au large du Yémen, des voies essentielles pour le commerce maritime.- Attaque inédite contre Ben Gourion -Les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, avaient commencé en janvier 2024 à frapper les positions des Houthis pour les contraindre à cesser leurs tirs contre les navires.Dimanche, les Houthis ont revendiqué une attaque inédite contre l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, affirmant l’avoir visé “avec un missile balistique hypersonique qui a atteint sa cible avec succès”.Ils ont assuré qu’ils comptaient à nouveau “cibler les aéroports israéliens” et appelé “l’ensemble des compagnies aériennes internationales” à prendre au sérieux leurs menaces “en annulant leurs vols vers les aéroports de l’ennemi” israélien.Le trafic aérien a été brièvement interrompu à l’aéroport Ben Gourion. Plusieurs compagnies, dont Lufthansa, Air India et Air France ont suspendu leurs vols temporairement.Selon un photographe de l’AFP, le missile est tombé dans une zone plantée d’arbres à côté d’une bretelle d’accès aux parkings du terminal 3. Les secours israéliens ont fait état de six blessés légers.Après enquête, l’armée israélienne a précisé qu’il n’y avait eu “aucune défaillance de détection et d’interception” mais un “problème technique de l’intercepteur”.- “Beaucoup de boums” -Benjamin Netanyahu a promis de riposter à cette attaque, alors qu’Israël a mené ces derniers mois plusieurs frappes contre des cibles stratégiques des Houthis au Yémen. “Nous avons agi contre eux par le passé et nous agirons dans l’avenir mais je ne peux pas détailler (…) ça ne se passera pas en +un seul boum+ mais il y aura +beaucoup de boums+”, a-t-il averti.”Les attaques des Houthis émanent de l’Iran. Israël répondra à (cette) attaque des Houthis (…) en temps voulu et en un lieu choisi par nous, à leurs maîtres terroristes iraniens”, a-t-il ajouté.L’Iran a nié lundi toute aide militaire aux Houthis, déclarant que “l’action des Yéménites en faveur du peuple palestinien était une décision indépendante menée en solidarité” avec les Palestiniens, selon un communiqué des Affaires étrangères. 

Trump ordonne de rouvrir l’emblématique prison d’Alcatraz

Donald Trump a annoncé dimanche soir avoir donné l’ordre à son administration de moderniser et de rouvrir l’emblématique prison d’Alcatraz fermée depuis plus de 60 ans, dans la baie de San Francisco, pour y incarcérer les “criminels les plus dangereux et violents”.”Depuis trop longtemps, l’Amérique est victime de criminels vicieux, violents et récidivistes, la lie …

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Trump ordonne de rouvrir l’emblématique prison d’Alcatraz

Donald Trump a annoncé dimanche soir avoir donné l’ordre à son administration de moderniser et de rouvrir l’emblématique prison d’Alcatraz fermée depuis plus de 60 ans, dans la baie de San Francisco, pour y incarcérer les “criminels les plus dangereux et violents”.”Depuis trop longtemps, l’Amérique est victime de criminels vicieux, violents et récidivistes, la lie de la société, qui n’apporteront jamais rien d’autre que la misère et la souffrance”, a écrit le milliardaire républicain conservateur sur son réseau social Truth Social. “C’est pourquoi aujourd’hui j’ordonne au Bureau des prisons, ainsi qu’au ministère de la Justice, à (la police fédérale) FBI et au ministère de l’Intérieur de rouvrir, agrandir substantiellement et reconstruire Alcatraz pour enfermer les criminels les plus dangereux et violents d’Amérique”, a-t-il ajouté.Donald Trump estime que la remise en fonction de l’établissement, fermé en mars 1963, sera un “symbole de loi, d’ordre et de justice”.Avec cette dernière annonce, le président américain franchit une nouvelle étape dans la lutte contre la criminalité, un élément clé de son second mandat à la Maison Blanche.- Eastwood, “évadé d’Alcatraz”  -L’établissement, où avaient été emprisonnés les plus grands chefs de la mafia et notamment Al Capone, a été fermé après seulement 29 ans de service en raison de coûts de fonctionnement trop importants, selon le Bureau des prisons américain, chargé de l’administration des prisons fédérales aux Etats-Unis.La prison fédérale de haute sécurité est entrée à la postérité en 1962 avec l’évasion spectaculaire de trois détenus, dont Frank Morris, inspirant ensuite un livre en 1963 (“L’évadé d’Alcatraz” de J. Campbell Bruce) suivi en 1979 d’un film au même titre de Don Siegel, avec Clint Eastwood.  Aujourd’hui, l’agence américaine l’administration pénitentiaire explique qu’Alcatraz coûtait près de trois fois plus cher que toute autre prison fédérale. L’isolement géographique de cette prison, située sur un îlot rocheux, générait de nombreux frais, tels que l’acheminement par bateau de nourriture, ou encore de 3,8 millions de litres d’eau potable par semaine, l’île ne disposant d’aucune source d’eau douce.Pendant ses 29 ans de service, la population carcérale moyenne d’Alcatraz se situait entre 260 et 275 personnes, selon le Bureau des prisons, soit moins d’1% de la population totale des prisons fédérales.”A Alcatraz, un prisonnier (avait) quatre droits: la nourriture, l’habillement, le logement et les soins médicaux. Tout le reste était un privilège qui devait être gagné. Parmi les privilèges qu’un prisonnier pouvait gagner, il y avait le travail, la correspondance et les visites des membres de sa famille, l’accès à la bibliothèque de la prison et les activités récréatives telles que la peinture et la musique”, détaille l’agence fédérale.- Pas sérieux selon Pelosi -Située à deux kilomètres de la côte, l’ancienne prison est aujourd’hui une attraction touristique de la baie de San Francisco, en Californie.Devenu parc national en 1972, l’îlot rocheux attire chaque année plus d’un million de visiteurs venus du monde entier.”La prison fédérale d’Alcatraz a fermé il y a plus de 60 ans. Il s’agit aujourd’hui d’un parc national très populaire et d’un lieu touristique majeur. La proposition du président n’est pas sérieuse”, a affirmé sur X Nancy Pelosi, élue démocrate californienne et ex-présidente de la Chambre des représentants. Les Etats-Unis sont déjà dotés d’un établissement abritant les détenus les plus dangereux: la prison fédérale de sécurité maximale de Florence (ADX), surnommée “l’Alcatraz des Rocheuses”.Unique aux Etats-Unis, elle héberge depuis 1994 dans une zone désertique montagneuse du Colorado (ouest) des condamnés pour terrorisme et des criminels, incarcérés à l’isolement total. D’après le Bureau des prisons, 357 hommes y sont actuellement emprisonnés. Ce chiffre est inférieur à sa capacité maximale, de 490 détenus selon un rapport de l’autorité gouvernementale indépendante DC Corrections Information Council. burs-rr-ld/tq/asm

Grève SNCF: le trafic francilien “fortement perturbé” sur certaines lignes

Le trafic est “fortement perturbé” lundi matin en Ile-de-France sur les RER B et C ainsi que sur certains Transiliens, conformément aux prévisions de la SNCF, au premier jour d’une semaine d’appels à la grève.Plusieurs catégories de personnel sont appelées à faire grève à partir de lundi par la CGT-Cheminots et SUD-Rail pour réclamer une hausse des rémunérations et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux. Pour le pont du 8-Mai, un influent collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) s’est joint à l’appel à la mobilisation, lui donnant de l’ampleur.Lundi matin, sur la ligne B du RER, “le trafic est fortement perturbé” avec “un train sur deux sur la partie nord de la ligne, et deux trains sur trois sur la partie sud”, selon le site internet transilien.com. Concernant le RER C, le trafic est également “fortement perturbé”, avec un train sur deux. A la gare du Nord en début de matinée, la situation était plutôt calme. En sous-sol, les usagers de la ligne B du RER étaient prévenus que des suppressions de trains étaient à prévoir et qu’il n’y aurait qu’un train sur deux sur le nord de la ligne. Dans cette grande gare parisienne, le quai du RER s’est chargé plus tôt dans la matinée quand un train est resté à quai 20 minutes, selon Charles, 24 ans, un des nombreux “régulateurs de flux” déployés au bord du quai.Concernant le RER E, le trafic est “légèrement perturbé” avec quatre trains sur cinq qui devraient être assurés.Le trafic est en revanche normal sur le RER A, la ligne la plus fréquentée.Une même fréquence d’un train sur 2 est constatée sur lignes N, U et V du Transilien, où il est fait état d’un trafic “fortement perturbé”. Il faut également prévoir “quelques suppressions” sur la ligne H.- “tous les billets échangeables et remboursables sans frais” -Dans la région Hauts-de-France, seuls sont concernés les TER dans le Nord et le Pas-de-Calais, selon la SNCF, qui annonce le maintien d'”un peu plus d’un train sur trois”. Les voyageurs ont été avisés de ces perturbations dès vendredi 15H “afin qu’ils puissent s’organiser avant même le départ en week-end”, précise la SNCF.Au niveau national, SNCF Voyageurs n’a pas communiqué de prévisions dimanche pour la journée de lundi. Sur le site internet sncf-connect, un message indique qu'”en raison d’un mouvement social, le trafic des trains TGV INOUI et OUIGO pourra être perturbé entre le lundi 5 mai et le dimanche 11 mai. Le plan de transport peut être adapté et confirmé la veille du départ à partir de 17H”.”Nous sommes loin d’une semaine noire, il n’y aura pas de semaine à l’arrêt, mais une semaine aussi normale que possible”, a indiqué lors d’un entretien avec l’AFP le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet.”Les circulations seront normales du lundi 5 au jeudi 8 mai sur les TGV”, a-t-il précisé et pour les 9, 10 et 11 mai, la plupart des trains circuleront.Outre la promesse d’acheminer tout le monde en train, Christophe Fanichet s’est engagé à ce “que tous les clients soient prévenus avant de partir (en week-end, NDLR) concernant leur train de retour”. “C’est-à-dire être prévenus avant le début du pont mercredi pour les circulations jusqu’à dimanche 11 mai”, a-t-il détaillé.Il a également indiqué que tous les billets sont “échangeables, remboursables, sans frais”, sur les TGV Inoui comme les Ouigo, pour la semaine du 5 au 11 mai.

Donald Trump annonce des “droits de douane de 100%” sur les films produits à l’étranger

Après les voitures et les puces, le président américain Donald Trump a annoncé dimanche sa volonté d’élargir sa guerre commerciale tous azimuts au cinéma, avec une taxe de 100% sur les films étrangers.”L’industrie cinématographique américaine est en train de mourir très rapidement (…) Hollywood et de nombreuses autres régions des Etats-Unis sont dévastées”, a justifié M. Trump sur son réseau Truth Social.”D’autres pays offrent toutes sortes d’incitations pour attirer nos cinéastes et nos studios loin des Etats-Unis”, a-t-il assuré.Selon lui, il s’agit d’un “effort concerté de la part d’autres nations”, représentant “une menace pour la sécurité nationale”.Il a donc dit “entamer immédiatement le processus d’instauration de droits de douane de 100%” sur les films diffusés aux Etats-Unis mais produits à l’étranger.”NOUS VOULONS DES FILMS MADE IN AMERICA”, a écrit le président. Son secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a assuré sur les réseaux sociaux qu’il s’en occupait.- Enquête -Donald Trump a ouvert depuis son retour à la Maison Blanche plusieurs enquêtes sur les “effets sur la sécurité nationale” de diverses importations, allant des semiconducteurs aux minerais cruciaux.Cette enquête est une première étape nécessaire qui pourrait permettre au président américain de publier un décret imposant des droits de douane sur ces produits, s’il est démontré que leur volume d’importation représente un risque pour la sécurité nationale.Aucune précision n’a pour le moment été donnée sur les conditions d’application de surtaxes sur les films produits à l’étranger.Il s’agit d’une nouvelle escalade dans l’offensive commerciale lancée par le président américain à l’encontre des partenaires économiques des Etats-Unis.La Chine, contre laquelle Donald Trump concentre une large partie de ses flèches, avait annoncé début avril qu’elle allait réduire, “modérément”, le nombre de films américains diffusés officiellement sur son territoire, l’une de ses réponses aux droits de douane prohibitifs imposés par les Etats-Unis sur ses produits.Pékin limite, par un système de quotas, le nombre de films étrangers diffusés officiellement dans ses cinémas. Une réduction de l’accès à ce marché, le deuxième du monde derrière les Etats-Unis pour le cinéma, pourrait rogner les recettes des studios hollywoodiens.M. Trump ne parlant dans ses publications que de films, il n’est pas clair si les mesures américaines toucheraient également des séries télévisées ou diffusées sur des plateformes de streaming en ligne – un vecteur de plus en plus important et profitable.- Grèves et streaming -Hollywood a généré quelque 279 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2022 et représente quelque 2,3 millions d’emplois, selon les derniers chiffres de l’association interprofessionnelle américaine MPA.Le secteur américain du cinéma est excédentaire, exportant 3,1 fois plus en valeur que les importations, selon la même source.Mais cette industrie emblématique américaine est en crise – entre les grèves historiques qui ont paralysé Hollywood pendant plusieurs mois en 2023 et les bouleversements liés au streaming.Les Etats-Unis restent une des principales destinations de tournage avec 14,5 milliards de dollars de dépenses de production en 2024, selon l’analyse du cabinet ProdPro, mais ce chiffre est en recul de 26% sur deux ans.Hollywood subit la concurrence de pays comme la Thaïlande, la Hongrie ou l’Afrique du Sud, qui proposent des avantages fiscaux alléchants pour y tourner. Beaucoup de films sont par ailleurs tournés dans plusieurs pays.La Californie n’arrive qu’en sixième position d’un récent sondage de responsables de studios sur leurs lieux préférés de tournage pour 2025 et 2026.Avant son investiture, Donald Trump avait nommé symboliquement les acteurs Sylvester Stallone, Jon Voight et Mel Gibson, soutiens de longue date, “ambassadeurs” à Hollywood pour être “(s)es yeux et (s)es oreilles” dans une industrie du cinéma très majoritairement prodémocrate.Nombre de stars de la musique et du cinéma se sont ouvertement opposées à Donald Trump, à l’instar de Taylor Swift, Beyoncé, Bruce Springsteen et George Clooney qui ont soutenu la vice-présidente démocrate Kamala Harris à la présidentielle.

Donald Trump annonce des “droits de douane de 100%” sur les films produits à l’étranger

Après les voitures et les puces, le président américain Donald Trump a annoncé dimanche sa volonté d’élargir sa guerre commerciale tous azimuts au cinéma, avec une taxe de 100% sur les films étrangers.”L’industrie cinématographique américaine est en train de mourir très rapidement (…) Hollywood et de nombreuses autres régions des Etats-Unis sont dévastées”, a justifié M. Trump sur son réseau Truth Social.”D’autres pays offrent toutes sortes d’incitations pour attirer nos cinéastes et nos studios loin des Etats-Unis”, a-t-il assuré.Selon lui, il s’agit d’un “effort concerté de la part d’autres nations”, représentant “une menace pour la sécurité nationale”.Il a donc dit “entamer immédiatement le processus d’instauration de droits de douane de 100%” sur les films diffusés aux Etats-Unis mais produits à l’étranger.”NOUS VOULONS DES FILMS MADE IN AMERICA”, a écrit le président. Son secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a assuré sur les réseaux sociaux qu’il s’en occupait.- Enquête -Donald Trump a ouvert depuis son retour à la Maison Blanche plusieurs enquêtes sur les “effets sur la sécurité nationale” de diverses importations, allant des semiconducteurs aux minerais cruciaux.Cette enquête est une première étape nécessaire qui pourrait permettre au président américain de publier un décret imposant des droits de douane sur ces produits, s’il est démontré que leur volume d’importation représente un risque pour la sécurité nationale.Aucune précision n’a pour le moment été donnée sur les conditions d’application de surtaxes sur les films produits à l’étranger.Il s’agit d’une nouvelle escalade dans l’offensive commerciale lancée par le président américain à l’encontre des partenaires économiques des Etats-Unis.La Chine, contre laquelle Donald Trump concentre une large partie de ses flèches, avait annoncé début avril qu’elle allait réduire, “modérément”, le nombre de films américains diffusés officiellement sur son territoire, l’une de ses réponses aux droits de douane prohibitifs imposés par les Etats-Unis sur ses produits.Pékin limite, par un système de quotas, le nombre de films étrangers diffusés officiellement dans ses cinémas. Une réduction de l’accès à ce marché, le deuxième du monde derrière les Etats-Unis pour le cinéma, pourrait rogner les recettes des studios hollywoodiens.M. Trump ne parlant dans ses publications que de films, il n’est pas clair si les mesures américaines toucheraient également des séries télévisées ou diffusées sur des plateformes de streaming en ligne – un vecteur de plus en plus important et profitable.- Grèves et streaming -Hollywood a généré quelque 279 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2022 et représente quelque 2,3 millions d’emplois, selon les derniers chiffres de l’association interprofessionnelle américaine MPA.Le secteur américain du cinéma est excédentaire, exportant 3,1 fois plus en valeur que les importations, selon la même source.Mais cette industrie emblématique américaine est en crise – entre les grèves historiques qui ont paralysé Hollywood pendant plusieurs mois en 2023 et les bouleversements liés au streaming.Les Etats-Unis restent une des principales destinations de tournage avec 14,5 milliards de dollars de dépenses de production en 2024, selon l’analyse du cabinet ProdPro, mais ce chiffre est en recul de 26% sur deux ans.Hollywood subit la concurrence de pays comme la Thaïlande, la Hongrie ou l’Afrique du Sud, qui proposent des avantages fiscaux alléchants pour y tourner. Beaucoup de films sont par ailleurs tournés dans plusieurs pays.La Californie n’arrive qu’en sixième position d’un récent sondage de responsables de studios sur leurs lieux préférés de tournage pour 2025 et 2026.Avant son investiture, Donald Trump avait nommé symboliquement les acteurs Sylvester Stallone, Jon Voight et Mel Gibson, soutiens de longue date, “ambassadeurs” à Hollywood pour être “(s)es yeux et (s)es oreilles” dans une industrie du cinéma très majoritairement prodémocrate.Nombre de stars de la musique et du cinéma se sont ouvertement opposées à Donald Trump, à l’instar de Taylor Swift, Beyoncé, Bruce Springsteen et George Clooney qui ont soutenu la vice-présidente démocrate Kamala Harris à la présidentielle.

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Après les voitures et les puces, le président américain Donald Trump a annoncé dimanche sa volonté d’élargir sa guerre commerciale tous azimuts au cinéma, avec une taxe de 100% sur les films étrangers.”L’industrie cinématographique américaine est en train de mourir très rapidement (…) Hollywood et de nombreuses autres régions des Etats-Unis sont dévastées”, a justifié …

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Boris Pistorius, le populaire ministre chargé de réarmer l’Allemagne

Soutien sans faille à l’Ukraine, Boris Pistorius s’est vu lundi confirmé ministre de la Défense dans le nouveau gouvernement allemand, où il va devoir accélérer le réarmement du pays face à une menace russe accrue et une protection militaire américaine devenue incertaine.Déjà titulaire de ce portefeuille depuis 2023 sous le précédent gouvernement d’Olaf Scholz, cet ancien baron politique régional, quasi inconnu à son arrivée à Berlin, est devenu de loin le responsable le plus populaire du pays.Le natif d’Osnabrück, 65 ans, a su convaincre par son engagement, son franc parler et son humour.”Le succès du chancelier conservateur Friedrich Merz dépendra largement de son ministre social-démocrate de la Défense”, souligne Der Spiegel.Et la tâche qui l’attend est “énorme”: accroître fortement les dépenses de défense -actuellement à 2% du PIB- pour la protection du pays et sa contribution à l’Otan, voire à une défense européenne dont la création est revenue au goût du jour en raison d’un Donald Trump imprévisible.Il disposera d’un budget inédit pour remettre la Bundeswehr à niveau, grâce à une enveloppe d’investissements de plusieurs centaines de milliards d’euros débloquée par le chancelier.- “Capacité à faire la guerre”Boris Pistorius a promis d’aller vite en promulguant cette année une loi facilitant l’approvisionnement de l’armée. Parallèlement, il mène des discussions avec les groupes d’armement pour qu’ils augmentent leurs capacités de production, dans l’objectif de limiter aussi la dépendance européenne aux Etats-Unis. Boris Pistorius a su gagner la confiance d’une Bundeswehr négligée depuis la fin de la Guerre froide et mal vue par une population attachée au pacifisme après les horreurs du nazisme.Il a déjà utilisé 100 milliards d’euros pour l’achat d’armements mais aussi d’équipements de base qui faisaient défaut.L’homme a créé des remous dans l’opinion l’an dernier en soulignant la nécessité de rendre à l’armée allemande “sa capacité à faire la guerre” face à la menace du Kremlin.Fervent partisan du soutien militaire à Kiev contre l’invasion russe, il a sévèrement critiqué des propositions de paix de l’administration Trump impliquant des cessions de territoires, estimant que l’Ukraine “aurait pu l’obtenir seul, par capitulation”, dans un entretien à la télévision publique ARD.Contrairement aux conservateurs, il reste toutefois réservé sur la pertinence d’équiper l’armée ukrainienne de missiles longue portée Taurus, qu’Olaf Scholz s’est toujours refusé à fournir, jugeant “qu’ils ne décideront pas de l’issue de cette guerre, et d’autant moins en raison des unités disponibles”.- A la recherche de recruesFace à un manque chronique de troupes, il veut faire adopter une réforme visant à recenser les jeunes hommes à leurs 18 ans, pour identifier des candidats potentiels au service militaire.Il rejette toutefois un retour de la conscription obligatoire, moins par idéologie que par pragmatisme, pointant le manque de casernes et d’instructeurs.Boris Pistorius entretient des relations complexes avec son parti, où ses positions sont jugées trop conservatrices.La direction du parti social-démocrate SPD avait préféré faire bloc derrière un Olaf Scholz aux législatives du 23 février, en dépit des sondages favorables à Boris Pistorius. Résultat: la formation de centre-gauche a encaissé le pire score de son histoire avec 16,4%.  Avocat de formation, parlant l’anglais, le russe et le français, Boris Pistorius s’est lancé dans la politique dans les années 1990 en devenant maire Osnabrück, puis s’est illustré comme ministre de l’Intérieur en Basse-Saxe en préconisant une ligne dure contre les hooligans ou les islamistes, ce qui lui a valu d’être surnommé par les médias le “général rouge”, couleur du SPD.Et il n’a pas hésité non plus en 2020 à s’opposer publiquement à la co-cheffe du SPD Saskia Esken, qui avait parlé de “racisme latent” dans les rangs des forces de sécurité, lui reprochant d’exposer les plus de 300.000 policiers d’Allemagne à “un soupçon généralisé injustifié”.Père de deux filles adultes, il avait perdu son épouse en 2015, décédée d’un cancer. Il s’est remarié en décembre 2023.Â