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Des milliers de manifestants en France pour l’égalité femmes-hommes et contre le “masculinisme”

Inégalités salariales persistantes, féminicides et montée de discours “masculinistes”: des milliers de personnes manifestent samedi après-midi à Paris et ailleurs en France pour la Journée internationale pour les droits des femmes. “C’est une lutte, ce n’est pas fini. Ça va dans le bon sens, Trump, les masculinistes, font beaucoup de bruit mais ils sont moins forts que nous”, assure à l’AFP Sabine, 49 ans, responsable d’une association professionnelle, accompagnée de son fils de sept ans dans un cortège parisien très dense.Autre manifestante croisée dans ce cortège comprenant beaucoup de jeunes et des familles, Lucie, 18 ans, entend “défendre le droit à l’avortement et protester contre l’extrême droite car ça monte et ça fait peur”.Tonalité politique également avec une brève action de “Femen” qui, peintes de drapeaux américains, européens ou russes barrés d’une croix gammée, ont fait des saluts nazis en criant “Heil Trump”, “Heil Meloni” ou encore “Heil Poutine” devant les caméras. Une action, visant selon elles à offrir une “riposte féministe” à une “épidémie fasciste”.Une cinquantaine d’organisations, dont des associations et des syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa), ont appelé à manifester dans plus d’une centaine de villes françaises, en cette Journée internationale des droits des femmes. Selon le collectif Grève féministe, responsable de l’organisation, les quelque 150 rassemblements et manifestations prévus dans le pays ont réuni 120.000 personnes à Paris et au total 250.000 en France. Aucun chiffre parisien et national n’a encore été communiqué par les autorités. A Lyon, ils étaient 9.300, 5.000 à Rennes, selon les préfectures. A Strasbourg, la police a compté 2.500 manifestants.- “On patine” -A Paris, un petit groupe du collectif identitaire Nemesis, dont la présence annoncée avait été dénoncée par les associations féministes et antiracistes, a débuté sa manifestation après le cortège principal, très encadré par les forces de l’ordre et sous les huées de passants, a constaté une journaliste de l’AFP. Toujours dans la capitale, la Tour Eiffel doit arborer en soirée un message de soutien – en français, anglais, farsi et arabe – aux femmes afghanes. Au-delà du contexte politique et géopolitique tendu, la réduction des écarts de revenus persistants entre les femmes et les hommes reste en tête des revendications. A temps de travail identique, le salaire moyen des femmes reste inférieur de 14,2%, selon l’Insee.”On patine, on avance extrêmement lentement”, ce qui devient “insupportable”, a déploré samedi sur France Inter la numéro un de la CFDT Marylise Léon.”Nous sommes en grève féministe” pour montrer que “quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête”, rappelle Amy Bah, responsable de Nous Toutes Lille, qui a manifesté avec environ un millier de personnes dans le Nord.Conséquence des inégalités professionnelles: les femmes ont généralement des pensions de retraite inférieures. Le 8 mars doit aussi être l’occasion d’une mobilisation pour l’abrogation de la réforme des retraites, qui pénalise plus particulièrement les femmes, a ainsi estimé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.- “Le machisme tue” -Pour renforcer l’égalité entre les sexes, le gouvernement a lancé en 2023 un plan quinquennal qui met l’accent sur plusieurs thématiques, dont la lutte contre les violences. Dans ce cadre, il a notamment renforcé le soutien financier à la ligne d’écoute associative 3919, qui a connu en 2024 une “année record”, avec plus de 100.000 appels pris en charge.Le gouvernement a également développé le nombre de maison des femmes, qui accompagnent les victimes et le déploiement des téléphones “grave danger” et de bracelets anti-rapprochement.Des mesures insuffisantes pour les associations alors que, selon Salomé Hocquard de l’Unef, les affaires Pelicot, Le Scouarnec ou Bétharram montrent que les violences sexistes et sexuelles sont encore “présentes partout”. Un message repris dans les cortèges à Strasbourg – “On ne naît pas femme mais on en meurt ” – comme à Paris: “Le féminisme n’a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours”, clame la pancarte artisanale brandie par Christelle, 48 ans, employée dans l’informatique.En 2025, en France, c’est toujours “dur” d’être une femme, estime Clémentine, 36 ans, développeuse qui a défilé à Lyon. “Il faut toujours en faire dix fois plus que les hommes pour obtenir 1% de ce qu’ils ont.””Le combat n’est jamais fini. Des choses qui étaient acquises reculent”, abonde, à Marseille, Caroline Cailleau, 27 ans, qui remarque qu’on “ferme par exemple des centres de planning familial dans la Drôme”.burs-mdh-vac-alu/bow

La Russie revendique des avancées dans sa région de Koursk face à l’armée ukrainienne

La Russie a revendiqué samedi la reprise de trois villages dans sa région de Koursk face aux troupes ukrainiennes qui s’y trouvent en difficulté, un nouveau revers pour Kiev à l’heure où la perspective de pourparlers semble se renforcer.Une délégation ukrainienne de haut niveau, composée notamment de ministres, rencontrera une équipe américaine mardi en Arabie saoudite, a déclaré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Washington avait affirmé que cette réunion devait définir “un cadre pour un accord de paix”, mais Kiev est resté plus vague.”Nous espérons discuter et se mettre d’accord sur les décisions et étapes nécessaires”, a dit Volodymyr Zelensky, rappelant que son pays veut “la paix”.L’Ukraine est à la peine sur le front et critiquée par le président américain Donald Trump, dont le pays a gelé cette semaine l’aide militaire et le partage de renseignements qu’il lui apportait.Kiev espère utiliser son contrôle de quelques centaines de kilomètres carrés de la région russe de Koursk comme monnaie d’échange dans de potentiels pourparlers. Mais plus de deux tiers des territoires conquis ont été repris et la position de ses soldats s’est détériorée ces dernières semaines.Preuve de ces difficultés, les troupes russes ont repris les villages de Viktorovka, Nikolaïevka et Staraïa Sorotchina, a indiqué samedi le ministère russe de la Défense.Selon le blog militaire DeepState, proche de l’armée ukrainienne, une “brèche” s’est produite dans les défenses ukrainiennes au sud de la petite ville de Soudja, sous occupation des forces de Kiev.L’armée russe pourrait être en mesure de cibler les routes utilisées pour le ravitaillement des soldats ukrainiens.L’armée ukrainienne n’a pas commenté les revendications russes mais a indiqué que les combats se poursuivaient dans la région, marqués par des bombardements et des tirs d’artillerie intenses.Les troupes ukrainiennes combattent aussi ces dernières semaines les attaques de petits groupes de soldats russes dans la région ukrainienne de Soumy, qui fait face à celle de Koursk.Le Centre gouvernemental ukrainien contre la désinformation a néanmoins assuré que ces attaques restaient isolées et repoussées, ajoutant qu’il n’y avait pas d'”avancée massive” russe dans la zone.- Rencontre en Arabie saoudite -Des négociations de paix ne se sont pas encore concrétisées, mais cette hypothèse est de plus en plus souvent évoquée.Donald Trump a opéré un virage diplomatique radical, tendant la main à Vladimir Poutine tout en tançant Volodymyr Zelensky.La rencontre entre les délégations ukrainienne et américaine en Arabie saoudite mardi doit définir “un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial”, selon Steve Witkoff, émissaire américain pour le Moyen-Orient.L’Ukraine n’a elle pas détaillé le menu des discussions, mais enverra une équipe de hauts responsables.Le pays sera représenté par le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga, le ministre de la Défense Roustem Oumerov ainsi que le chef adjoint de cabinet du président Pavlo Palissa, a détaillé samedi Volodymyr Zelensky.Le président s’est par ailleurs félicité d’une “réunion très productive” à Kiev samedi entre des “équipes diplomatiques” d’Ukraine et du Royaume-Uni.Les participants, dont les identités n’ont pas été détaillées, ont évoqué les mesures “qui pourraient nous rapprocher de la paix”, a dit le dirigeant ukrainien.Donald Trump assure lui aussi vouloir mettre fin à la guerre dès que possible, mais Kiev craint d’être contraint à de lourdes concessions.Le président américain a néanmoins menacé vendredi la Russie de nouvelles sanctions si elle ne cesse de “pilonner” l’Ukraine.Volodymyr Zelensky s’est joint à cet appel samedi après une nouvelle nuit d’attaques ayant fait au moins une quinzaine de morts.La cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, a estimé que Vladimir Poutine “montre qu’il n’a aucun intérêt pour la paix”.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a jugé que ces attaques sont “ce qui arrive quand on apaise les barbares”, référence au rapprochement entre Moscou et Washington.- “Apocalypse” -Trois personnes ont été tuées dans une attaque distincte à Bogodoukhiv, dans la région de Kharkiv (nord-est), selon l’administration régionale.Onze autres personnes ont été tuées par des frappes à Dobropillia, ville de la région orientale de Donetsk, et une cinquantaine blessées, a affirmé le gouverneur Vadim Filachkine.Samedi matin, les murs de béton noircis d’immeubles étaient constellés de centaines d’impacts de fragments de bombes à sous-munitions, ont constaté des journalistes de l’AFP.Irina Kostenko, habitante de 59 ans, a été blessée à la main par un éclat de verre. Les frappes sont régulières à Dobropillia, mais celles-ci tenaient de l'”apocalypse”, témoigne-t-elle.En sortant de son immeuble, elle dit avoir vu sa voisine “allongée par terre, morte, recouverte d’un drap”.

La Russie revendique des avancées dans sa région de Koursk face à l’armée ukrainienne

La Russie a revendiqué samedi la reprise de trois villages dans sa région de Koursk face aux troupes ukrainiennes qui s’y trouvent en difficulté, un nouveau revers pour Kiev à l’heure où la perspective de pourparlers semble se renforcer.Une délégation ukrainienne de haut niveau, composée notamment de ministres, rencontrera une équipe américaine mardi en Arabie saoudite, a déclaré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Washington avait affirmé que cette réunion devait définir “un cadre pour un accord de paix”, mais Kiev est resté plus vague.”Nous espérons discuter et se mettre d’accord sur les décisions et étapes nécessaires”, a dit Volodymyr Zelensky, rappelant que son pays veut “la paix”.L’Ukraine est à la peine sur le front et critiquée par le président américain Donald Trump, dont le pays a gelé cette semaine l’aide militaire et le partage de renseignements qu’il lui apportait.Kiev espère utiliser son contrôle de quelques centaines de kilomètres carrés de la région russe de Koursk comme monnaie d’échange dans de potentiels pourparlers. Mais plus de deux tiers des territoires conquis ont été repris et la position de ses soldats s’est détériorée ces dernières semaines.Preuve de ces difficultés, les troupes russes ont repris les villages de Viktorovka, Nikolaïevka et Staraïa Sorotchina, a indiqué samedi le ministère russe de la Défense.Selon le blog militaire DeepState, proche de l’armée ukrainienne, une “brèche” s’est produite dans les défenses ukrainiennes au sud de la petite ville de Soudja, sous occupation des forces de Kiev.L’armée russe pourrait être en mesure de cibler les routes utilisées pour le ravitaillement des soldats ukrainiens.L’armée ukrainienne n’a pas commenté les revendications russes mais a indiqué que les combats se poursuivaient dans la région, marqués par des bombardements et des tirs d’artillerie intenses.Les troupes ukrainiennes combattent aussi ces dernières semaines les attaques de petits groupes de soldats russes dans la région ukrainienne de Soumy, qui fait face à celle de Koursk.Le Centre gouvernemental ukrainien contre la désinformation a néanmoins assuré que ces attaques restaient isolées et repoussées, ajoutant qu’il n’y avait pas d'”avancée massive” russe dans la zone.- Rencontre en Arabie saoudite -Des négociations de paix ne se sont pas encore concrétisées, mais cette hypothèse est de plus en plus souvent évoquée.Donald Trump a opéré un virage diplomatique radical, tendant la main à Vladimir Poutine tout en tançant Volodymyr Zelensky.La rencontre entre les délégations ukrainienne et américaine en Arabie saoudite mardi doit définir “un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial”, selon Steve Witkoff, émissaire américain pour le Moyen-Orient.L’Ukraine n’a elle pas détaillé le menu des discussions, mais enverra une équipe de hauts responsables.Le pays sera représenté par le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga, le ministre de la Défense Roustem Oumerov ainsi que le chef adjoint de cabinet du président Pavlo Palissa, a détaillé samedi Volodymyr Zelensky.Le président s’est par ailleurs félicité d’une “réunion très productive” à Kiev samedi entre des “équipes diplomatiques” d’Ukraine et du Royaume-Uni.Les participants, dont les identités n’ont pas été détaillées, ont évoqué les mesures “qui pourraient nous rapprocher de la paix”, a dit le dirigeant ukrainien.Donald Trump assure lui aussi vouloir mettre fin à la guerre dès que possible, mais Kiev craint d’être contraint à de lourdes concessions.Le président américain a néanmoins menacé vendredi la Russie de nouvelles sanctions si elle ne cesse de “pilonner” l’Ukraine.Volodymyr Zelensky s’est joint à cet appel samedi après une nouvelle nuit d’attaques ayant fait au moins une quinzaine de morts.La cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, a estimé que Vladimir Poutine “montre qu’il n’a aucun intérêt pour la paix”.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a jugé que ces attaques sont “ce qui arrive quand on apaise les barbares”, référence au rapprochement entre Moscou et Washington.- “Apocalypse” -Trois personnes ont été tuées dans une attaque distincte à Bogodoukhiv, dans la région de Kharkiv (nord-est), selon l’administration régionale.Onze autres personnes ont été tuées par des frappes à Dobropillia, ville de la région orientale de Donetsk, et une cinquantaine blessées, a affirmé le gouverneur Vadim Filachkine.Samedi matin, les murs de béton noircis d’immeubles étaient constellés de centaines d’impacts de fragments de bombes à sous-munitions, ont constaté des journalistes de l’AFP.Irina Kostenko, habitante de 59 ans, a été blessée à la main par un éclat de verre. Les frappes sont régulières à Dobropillia, mais celles-ci tenaient de l'”apocalypse”, témoigne-t-elle.En sortant de son immeuble, elle dit avoir vu sa voisine “allongée par terre, morte, recouverte d’un drap”.

L’OCI adopte le plan arabe pour Gaza pour contrer celui de Trump

L’Organisation de la coopération islamique a formellement adopté samedi le plan arabe pour la reconstruction de Gaza, soutenu également par des pays européens, en réponse au projet de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien et d’en expulser ses habitants.  Les ministres des Affaires étrangères des 57 membres de l’OCI étaient réunis depuis vendredi au siège de l’organisation à Jeddah, en Arabie saoudite, pour examiner ce plan, approuvé par la Ligue arabe mardi au Caire. L’OCI “a adopté le plan (…) sur le redressement rapide et la reconstruction de Gaza”, a indiqué un communiqué samedi.  L’OCI, qui représente le monde musulman, a appelé “la communauté internationale et les institutions de financement internationales et régionales à apporter rapidement le soutien nécessaire à ce plan”, ajoute le texte.Dans un communiqué commun, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont “salué” samedi le plan pour Gaza qui présente, selon eux, “une voie réaliste vers la reconstruction de Gaza”.”S’il est mis en Å“uvre”, ce plan promet “une amélioration rapide et durable des conditions de vie catastrophiques des Palestiniens vivant à Gaza”, selon le texte.Préparé par l’Egypte, le plan prévoit de reconstruire la bande de Gaza, détruite par 15 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, sans déplacer ses 2,4 millions d’habitants. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, avait plus tôt dans la nuit annoncé à l’AFP l’adoption du plan égyptien “qui est maintenant devenu un plan arabo-islamique”, des propos confirmés par son homologue soudanais.Le président américain, Donald Trump, avait suscité un tollé international en proposant de déplacer les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie voisines, pour faire du territoire la “Riviera du Moyen-Orient”.- “Un plan international” -Lors d’un sommet mardi au Caire, les dirigeants arabes ont également annoncé la création d’un fonds destiné à financer la reconstruction de Gaza et ont exhorté la communauté internationale à le soutenir. “La prochaine étape consistera à faire de ce plan un plan international en le faisant adopter par l’Union européenne et par des parties internationales telles que le Japon, la Russie, la Chine et d’autres”, a déclaré M. Abdelatty. “C’est ce que nous chercherons à obtenir et nous sommes en contact avec toutes les parties, y compris la partie américaine”. Le plan arabe avalisé par l’OCI met de facto à l’écart le Hamas et prévoit un retour de l’Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste palestinien.Mais il a été rejeté par Israël et critiqué par les Etats-Unis. Le plan “ne répond pas aux attentes” de Washington, a déclaré jeudi le département d’Etat, l’envoyé de M. Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, y voyant un “premier pas de bonne foi de la part des Egyptiens”.”Il est clair pour nous que le Hamas ne doit plus gouverner Gaza ni constituer une menace pour Israël”, ont souligné Berlin, Paris, Londres et Rome dans leur communiqué.Ils ont ajouté s’engager “à travailler avec l’initiative arabe, les Palestiniens et Israël pour aborder ensemble ces questions, y compris la sécurité et la gouvernance”.Pour Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire, l’Egypte avait besoin d'”un large soutien”, pour bâtir une “large coalition refusant le déplacement des Palestiniens de Gaza”. La réunion de Jeddah est un signal d'”unité au sein du monde musulman”, a affirmé pour sa part Umar Karim, spécialiste de l’Arabie saoudite, à l’université de Birmingham, au Royaume-Uni. 

L’OCI adopte le plan arabe pour Gaza pour contrer celui de Trump

L’Organisation de la coopération islamique a formellement adopté samedi le plan arabe pour la reconstruction de Gaza, soutenu également par des pays européens, en réponse au projet de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien et d’en expulser ses habitants.  Les ministres des Affaires étrangères des 57 membres de l’OCI étaient réunis depuis vendredi au siège de l’organisation à Jeddah, en Arabie saoudite, pour examiner ce plan, approuvé par la Ligue arabe mardi au Caire. L’OCI “a adopté le plan (…) sur le redressement rapide et la reconstruction de Gaza”, a indiqué un communiqué samedi.  L’OCI, qui représente le monde musulman, a appelé “la communauté internationale et les institutions de financement internationales et régionales à apporter rapidement le soutien nécessaire à ce plan”, ajoute le texte.Dans un communiqué commun, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont “salué” samedi le plan pour Gaza qui présente, selon eux, “une voie réaliste vers la reconstruction de Gaza”.”S’il est mis en Å“uvre”, ce plan promet “une amélioration rapide et durable des conditions de vie catastrophiques des Palestiniens vivant à Gaza”, selon le texte.Préparé par l’Egypte, le plan prévoit de reconstruire la bande de Gaza, détruite par 15 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, sans déplacer ses 2,4 millions d’habitants. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, avait plus tôt dans la nuit annoncé à l’AFP l’adoption du plan égyptien “qui est maintenant devenu un plan arabo-islamique”, des propos confirmés par son homologue soudanais.Le président américain, Donald Trump, avait suscité un tollé international en proposant de déplacer les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie voisines, pour faire du territoire la “Riviera du Moyen-Orient”.- “Un plan international” -Lors d’un sommet mardi au Caire, les dirigeants arabes ont également annoncé la création d’un fonds destiné à financer la reconstruction de Gaza et ont exhorté la communauté internationale à le soutenir. “La prochaine étape consistera à faire de ce plan un plan international en le faisant adopter par l’Union européenne et par des parties internationales telles que le Japon, la Russie, la Chine et d’autres”, a déclaré M. Abdelatty. “C’est ce que nous chercherons à obtenir et nous sommes en contact avec toutes les parties, y compris la partie américaine”. Le plan arabe avalisé par l’OCI met de facto à l’écart le Hamas et prévoit un retour de l’Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste palestinien.Mais il a été rejeté par Israël et critiqué par les Etats-Unis. Le plan “ne répond pas aux attentes” de Washington, a déclaré jeudi le département d’Etat, l’envoyé de M. Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, y voyant un “premier pas de bonne foi de la part des Egyptiens”.”Il est clair pour nous que le Hamas ne doit plus gouverner Gaza ni constituer une menace pour Israël”, ont souligné Berlin, Paris, Londres et Rome dans leur communiqué.Ils ont ajouté s’engager “à travailler avec l’initiative arabe, les Palestiniens et Israël pour aborder ensemble ces questions, y compris la sécurité et la gouvernance”.Pour Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire, l’Egypte avait besoin d'”un large soutien”, pour bâtir une “large coalition refusant le déplacement des Palestiniens de Gaza”. La réunion de Jeddah est un signal d'”unité au sein du monde musulman”, a affirmé pour sa part Umar Karim, spécialiste de l’Arabie saoudite, à l’université de Birmingham, au Royaume-Uni. 

L’OCI adopte le plan arabe pour Gaza pour contrer celui de Trump

L’Organisation de la coopération islamique a formellement adopté samedi le plan arabe pour la reconstruction de Gaza, soutenu également par des pays européens, en réponse au projet de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien et d’en expulser ses habitants.  Les ministres des Affaires étrangères des 57 membres de l’OCI étaient réunis depuis …

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